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Le Nürburgring, une magnifique expérience… cycliste

Le 25 juillet, Philippe, un ami Liégeois avec qui j'ai déjà fait plusieurs sorties cyclistes en Ardenne et ailleurs, m'a contacté pour me proposer une excursion originale : aller en Allemagne parcourir le circuit automobile du Nürburgring à vélo le dimanche suivant (27 juillet).

En effet, du vendredi 25 juillet au dimanche 27 juillet de cette année, ce circuit légendaire a été réservé aux cyclistes lors d'une grande « kermesse » du vélo appelée Rad am Ring.

On peut notamment (si on est entraîné en conséquence !) participer à la principale compétition organisée ce long week-end : les 24 heures vélo du Nürburgring. Seul, ou en équipe, on fait autant de tours de circuit que possible durant 24 heures réparties entre le samedi et le dimanche. Mais on peut également participer à des courses en lignes de respectivement 25, 75 et 150 km organisées le samedi. Ou bien, et c'est l'option que m'a proposée Philippe, on peut parcourir autant de tours de circuit que l'on souhaite, selon ses capacités et son envie, entre 7 h 30 et 14 h 30 le dimanche matin, pendant que les participants du 24 h continuent leur calvaire périple. Cela s'appelle le Nordschleifen Tourenfahren, ou le Nordschleifen Tour pour les non-Germanophones.

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Des OVNI (Objets Vélocipédiques Non Identifiés) lancés à toute vitesse sur le Nürburgring.

 

Après avoir accepté la proposition de Philippe, j'ai cherché à me renseigner un peu plus sur le Nürburgring en général. Tout d'abord auprès de Philippe lui-même, grand amateur de sport automobile, et bien sûr auprès de divers sites web, particulièrement la version anglophone du site du Rad am Ring lui-même (je parle très peu l'allemand, bien que ma connaissance du néerlandais, langue proche, me permette parfois de m'en sortir). Voici en gros ce que j'ai appris.

Le Nürburgring se trouve dans le massif de l'Eifel, lequel est situé à l'est de la Belgique et au nord-est du Luxembourg, et est réparti entre les Länder allemands de Rhénanie du Nord-Westphalie et Rhénanie-Palatinat. Géographiquement c'est un prolongement de l'Ardenne, à laquelle il ressemble beaucoup en apparence, mais il en diffère géologiquement de par sa nature volcanique (qu'on se rassure, ces volcans sont éteints depuis longtemps).

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Un paysage typique de l'Eifel (source : Wikipédia, comme toutes les images sans logo illustrant cet article).

 

Comme l'Ardenne, il s'agissait auparavant d'une région très défavorisée économiquement. Dans les années 20, les autorités allemandes décidèrent de placer leur futur circuit automobile national en plein cœur de ce massif, dans le but entre autres de dynamiser l'économie locale. Ledit circuit fut achevé en 1927 après deux ans de travaux. Il se trouve dans la localité d'Adenau, en Rhénanie-Palatinat, près d'un chateau en ruine appelé Nürburg qui lui a donné son nom, le Nürburgring.

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Le Nürburg.

 

Le circuit du Nürburgring était en fait constitué de deux parcours en boucle très différents : la Nordschleife (boucle nord), immense circuit d'alors 22,8 km de long, et la Südschleife (boucle sud), beaucoup plus courte avec 7,7 km. Les deux boucles, ayant en commun la ligne droite des stands et sa parallèle, pouvaient être parcourues séparément, ou combinées en un seul circuit de 28,3 km. Mais très vite, c'est la Nordschleife qui devint prépondérante.

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L'ancien Nürburgring, constitué de la Nordschleife en haut et de la bien plus courte Südschleife en bas (cliquer sur l'image pour plus de netteté).

 

Rapidement, le Grand Prix d'Allemagne de Formule 1 prit place sur la Nordschleife, ainsi que de nombreuses autres courses. Elle devint un des circuits les plus réputés du sport automobile, de par sa longueur remarquable, son site privilégié au milieu d'une nature très présente, et sa conception même, tout en pentes montantes et descendantes, souvent longues et sévères. Le plat est vraiment une denrée rare sur ce circuit !

Malheureusement, elle acquit également la réputation (justifiée) d'être un des circuits les plus dangereux au monde. Un nombre très élevé d'accidents s'y sont produits, souvent mortels. La Nordschleife fut surnommé The Green Hell, l'enfer vert, Die Grüne Hölle en allemand par le champion de Formule 1 Jackie Stewart. Un surnom qui lui est resté… Au point qu'en 1970, les coureurs de Formule 1 décidèrent de boycotter le circuit, qui reprit sa place l'année suivante après l'introduction d'aménagements de sécurité supplémentaires. Mais cela ne suffit pas, et il fut décidé avant même qu'il ait lieu que le Grand Prix d'Allemagne 1976 de Formule 1 serait le dernier à parcourir la Nordschleife. Le terrible accident qu'y eut Niki Lauda cette année-là (voir plus loin) n'a évidemment pas aidé à changer cette décision.

On construisit donc, à l'emplacement de la Südschleife (tombée progressivement en désuétude et finalement désaffectée et en partie détruite), le circuit de formule 1 actuel du Nürburgring, le Grand-Prix-Strecke, lequel fut opérationnel à partir de 1984. Actuellement le Grand Prix d'Allemagne prend place alternativement sur ce circuit et celui d'Hockenheim.

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Le Nürburgring dans sa configuration actuelle : la Nordschleife en haut (aujourd'hui 20,8 km) et le circuit de formule 1 actuel (Grand-Prix-Strecke, 5 km), en bas, qui en comparaison fait figure de minuscule appendice caudal. Là aussi, il vaut mieux cliquer sur l'image pour qu'elle soit plus nette.

 

Néanmoins, la Nordschleife est toujours là, avec ses 20,8 km actuels et sa légende intacte. Côté compétition automobile, elle ne sert plus guère de cadre qu'aux 24 heures du Nürburgring qui ont lieu tous les ans. Mais elle reste très populaire auprès des amateurs de sport automobile en général. Elle est régulièrement ouverte à tout type de voiture, et beaucoup de constructeurs automobiles profitent de son tracé, particulièrement exigeant pour la mécanique, pour y effectuer des tests poussés sur leurs modèles de série.

Et puis, un week-end par an, elle est donc le cadre de la Rad am Ring, à l'origine de cet article. Un grand nombre de cyclistes participent à cet événement, et cette année j'étais donc parmi eux ! Je vous propose de vous emmener sur mon porte-bagages (virtuel) pour vous faire découvrir ce circuit un peu plus en détail.

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Votre serviteur et son bolide sur la Nordschleife.

 

Le parcours de la Nordschleife commence par une longue descente, suivi par un « coup de cul » terrible qui fait passer du plus gros braquet au plus petit en quelques secondes. Les voitures de compétition font souvent des sauts impressionnants au sommet de cette bosse, entraînant parfois des crashes spectaculaires, témoin la vidéo ci-dessous… Hasard des dénominations, cet endroit s'appelle le Flugplatz (aérodrome), parce qu'un aérodrome se trouvait tout près auparavant.

Incroyable, le pilote s'en est sorti sans une égratignure !

Juste après, à nouveau une longue descente, à 11 % maxi, jusqu'au Fuchsröhre, le terrier du renard. C'est l'occasion de se faire plaisir en cherchant à atteindre sa vitesse maximale, en voiture comme à vélo. Il n'est pas rare de voir des cyclistes y dépasser les 100 km/h. Pour ma part, je me suis contenté d'une pointe à 83 km/h…

L'intégralité de la descente vers le Fuchsröhre, à 85 km/h maxi pour le cycliste qui filme.

Et puis, à nouveau une courte remontée qui fait mal aux jambes et permet de tester le passage de vitesses, et encore une descente, plus longue et plus régulière, où l'on peut dépasser quand même le 70 km/h. Elle mène au point le plus bas du circuit situé à 320 m d'altitude.

Un peu plus loin, c'est le Bergwerk, la mine, parce qu'une mine avait été exploitée à cet endroit. C'est le début de la portion ascendante du circuit. Juste avant ce Bergwerk, dans un léger virage à gauche, a eu lieu le fameux accident de Niki Lauda. À voir à ce sujet, la vidéo ci-dessous et l'excellent film Rush de Ron Howard, axé sur la rivalité sportive entre Niki Lauda et James Hunt (par ailleurs vainqueur du Grand Prix d'Allemagne le jour de l'accident de Lauda).

Sur un replat au cours de la montée, se trouve le Caracciola-Karussell, du nom d'un pilote de l'entre-deux-guerres qui fut le premier à oser emprunter la berme en béton bien visible sur l'image ci-dessous.

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Le Caracciola-Karussell.

 

La Hohe Acht, dont l'entame se situe juste après le Karussell, est le point le plus haut du circuit à 618 mètres. Son nom est le même que celui du point culminant de l'Eifel, pas très éloigné, qui atteint lui 747 mètres d'altitude. C'est la portion la plus pentue du circuit et donc la plus exigeante pour les mécaniques… et pour le cycliste.

Une petite vidéo du Rad am Ring 2011 montrant le passage de la Hohe Acht… et donnant une idée de sa difficulté (17 % sur les 200 derniers mètres).

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La véritable Hohe Acht, toit de l'Eifel.

 

Lors de notre dernier tour, Philippe m'a pointé une bande de route désaffectée du circuit (mais accessible aux piétons et cyclistes) appelée Steilstrecke, une ligne droite de 500 mètres ultra-pentue : 27 % maxi ! Elle est représentée sur les cartes du circuit ci-dessus par le tout petit trait grisé qui joint la Klostertal et la Hohe Acht en « shuntant » le Karussel. Comme j'avais alors les jambes lourdes, j'ai préféré ne pas m'y risquer malgré l'invitation de Philippe, et j'avoue le regretter maintenant, car je devrai attendre un an avant d'avoir à nouveau l'occasion de la dompter !

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La Steilstrecke, conçue à l'origine pour tester les moteurs sur une pente extrême.

 

Après la Hohe Acht suivent une succession de montagnes russes pas particulièrement notables mais toujours casse-pattes, puis une longue ligne droite (Döttinger Höhe), contenant le seul (court) passage de vrai plat, avant la côte finale signifiant la fin de la Nordschleife. Et la boucle est bouclée !

Ceux qui veulent encore plus de précisions sur ce magnifique circuit peuvent consulter ce descriptif très poussé, détaillant point par point (pour les automobilistes) tous les endroits stratégiques de la Nordschleife, avec vidéos à la clef, en anglais. Les plus patients parmi les mordus de la petite reine pourront visionner l'intégralité des 54 minutes de la vidéo ci-dessous, montrant un tour du Nürburgring complet (le premier tour en fait), Grand-Prix-Strecke + Nordschleife, lors des 24 h vélo de 2013.

Le parcours de la Nordschleife proprement dite commence aux 5 min 40 s de la vidéo pour finir aux 52 min 20 s. Vous pouvez essayer d'y reconnaître les points-clés que je vous ai signalés dans l'article ! :-) Le reste de la vidéo et du parcours se passe sur une partie du Grand-Prix-Strecke.

Pour notre part, Philippe et moi avons pu faire quatre tours complets de la Nordschleife, plus un détour vers le nouveau circuit, avant que l'ensemble ne soit fermé aux cyclistes. Soit un peu plus de quatre heures de vélo, 88 km et 21 km/h de moyenne à mon compteur pour 2000 m de dénivelée. On n'est pas loin de la difficulté d'une excursion montagnarde ! Le tout sous un magnifique soleil et sur un bitume absolument parfait, qui nous changeait agréablement de nos routes belges habituelles.

De fait, l'expérience nous a tellement plu que nous envisageons de participer l'année prochaine aux 24 heures vélo… dans la mesure où notre condition physique nous le permettra ! Douze heures de vélo chacun sur un parcours pareil, nous avons pu voir que ce n'est pas à prendre à la légère. Mais si notre forme n'est pas suffisante, nous pourrons toujours refaire le Nordschleifen Tour avec le nombre de tours qui nous conviendra ! Et vous aussi, peut-être ?

19 commentaires
1)
toto
, le 14.08.2014 à 07:52

Le passionné de vélo que je suis vous remercie pour cet excellent article!

3)
ToTheEnd
, le 14.08.2014 à 11:20

Excellent compte rendu de ce mythique circuit… et une réelle surprise pour moi car je ne connaissais pas cet évènement! Je trouve original et ça me donne presque envie de participer… avec ma voiture et le vélo sur le toit;-)

T

4)
François Cuneo
, le 14.08.2014 à 18:02

Super!

Et en courant, c’est quel dimanche?:-)

5)
Franck Pastor
, le 14.08.2014 à 18:46

ToTheEnd, si tu roules avec ta voiture sur le circuit ce week-end-là, je vais en crever les quatre pneus, comme ça ça te forcera à monter sur ton vélo ! :-b

François, c’était le samedi 26 juillet cette année, donc le même week-end que la Rad am Ring, qu’avait lieu ce que tu demandes : la Run am Ring, ou Nürburgringlauf. Tous les détails sont ici, apparemment en allemand seulement.

6)
zit
, le 14.08.2014 à 23:49

Waou !

Belle expérience que tu nous conte là !

ça me donnerais presque envie de venir l’année prochaine (bien que ce soit ces dernières années le moment où j’arrive à Habère Poche, mais une semaine avant le festival), cependant, tout d’un coup, un horrible doute m’habite (attention à l’orthographe), je fait un tour sur le site, et dans le règlement, que vois–je ? :

The following material or types of bicyles are explicitly not permitted:
front and/or rear disc wheels
time trial wheels (also « fore spokes »)
triathlon handlebars, handle bar extensions or delta handlebars
handlebar fittings of all types (except MTB bar ends)
road bike trailers of all types
storage bags and other payloads
drinking bottles made of glass or other breakable materials
unicyles
human powered vehicles and recumbent bicyles (also trikes)
tandems
handcycles

(c’est moi qui ai mis en gras)

Ça, c’est pour les 24 heures, il y a deux fois moins de limitations pour l’étape du dimanche, mais pas de recumbent non plus, et puis y sont cons ou bieeeen, pourquoi interdire les freins à disque ?

Quel sectarisme alors, ne le prends pas pour toi, Franck, mais ça m’escagasse : 80 ans cette année que le vélo horizontal (recumbent en anglais) est banni par l’UCI (sous pression, entre–autres, du journal l’Auto, ancêtre de l’Équipe, un gros morceau), mais ce genre d’événement, c’est plus une sorte de kermesse, une grande fête de passionnés, qu’une compétition, puisque l’on n’a pas besoin de licence ou d’appartenir à un club pour participer… Personnellement, n’ayant pas du tout l’esprit de compétition, ça ne me dérange pas de ne pas pouvoir faire de courses, j’utilise plus souvent mon vélo pour faire les courses ;o), mais c’est escagassant, quand même.

En tout cas, merci pour ce superbe reportage, c’est vrai que ce bel enrobé et tous ces virages sans personne qui arrive d’en face, ça donne envie (une des raisons qui m’ont donné envie du mont Faron : la route est à sens unique, donc youppi ! pour les 5 km de descente), ça a vraiment été une expérience formidable, n’est–ce–pas ? En tout cas, c’est ce que l’on ressent à la lecture de l’article ;o).

Ça doit être terrible, le passage à 17 % après quelques bornes de descente ! quand au mur à 27 %, tu regrette maintenant, mais je pense que c’est en le montant que tu regrette le plus ! Enfin, je comprends, quand on aime les côtes, on aime les côtes ;o).

z (encore désolé pour le coup de gueule, je répêêêêêêêêêêêêête : mais ça m’escagasse vraiment ;o)

PS : pour les pneus de TTE, c’est moi le spécialiste !

7)
Madame Poppins
, le 14.08.2014 à 23:53

François, en courant, c’est pas prévu : tu risquerais de craquer pour un autre gadget en vue de cette course, pense à tes finances ;-)

8)
zit
, le 15.08.2014 à 00:23

à environ 1’20 » dans la video de la descente, le gars en jaune, à l’extérieur, relance à peu près trois secondes avant les autres, dans la grande courbe, il leur met 20 mètres d’un coup dans la vue, relancer en milieu de virage en se penchant encore plus, c’est le pied… et si le virage se referme, qu’il fait plus de 180 °, et bin on a relancé avant le milieu du virage, et ça fait des sensations, il faut continuer d’accélérer, impossible de toucher les freins à ce moment là, et se pencher encore un peu plus vers la corde… en espérant que le pneu tienne au bitume, qu’il n’y ait pas de gravier ou de flaque d’huile… (enfin c’est un peu comme ça que le débutant que je suis gère l’affaire, si de vrais spécialistes ont une opinion, je suis tout z’yeux).

z (et la décélération, elle est brutale, avec des G ? je répêêêêêêêêêête : je parie qu’aucun cycliste ne fait d’obstraken en haut de la Hohe Acht ;o)

9)
ToTheEnd
, le 15.08.2014 à 00:40

PS : pour les pneus de TTE, c’est moi le spécialiste !

ToTheEnd, si tu roules avec ta voiture sur le circuit ce week-end-là, je vais en crever les quatre pneus, comme ça ça te forcera à monter sur ton vélo ! :-b

Et voilà, moi qui pensais que nous étions entre gens de bonne compagnie! Je vous roulerai dessus avant que vous puissiez atteindre mes pneus;-)!

T

10)
Franck Pastor
, le 15.08.2014 à 09:09

Zit, grâce à toi j’aurai augmenté mon vocabulaire ! J’avais consulté le règlement mais je ne savais pas ce que recumbent bicycle voulait dire. Oui, c’est bizarre en effet qu’ils soient interdits, et tout aussi bizarre que les freins à disque le soient aussi, je n’ai aucun début d’explication pour cela.

Il faudrait contacter les organisateurs directement, je suppose. Pendant le Nordschleifen Tour j’ai vu un tandem circuler malgré l’interdiction explicite pour eux aussi. Peut-être qu’ils font des dérogations ? Et puis après tout, il y a bien les 24 h e-bike et les 24 h VTT sur ce même circuit le même week-end. Alors pourquoi ne pas laisser les vélos couchés y circuler ?

Aucun risque que quoi que ce soit s’envole à la Hohe Acht (sauf les pulsations !), elle fait suite à un passage de faux-plats et pas une descente, et la pente ne décroit pas brusquement après le passage à 17 %. C’est au Flugplatz, juste après la descente initiale, que les bagnoles peuvent faire un « obstraken » (connaissais pas ce terme non plus !). Pour avoir une idée de l’ampleur de la décélération pour les cyclistes, regarde à partir des 8’10 » de la dernière vidéo… Ça se mesure probablement pas en G mais on le sent passer !

Pour la technique des virages en descente, y a mine de rien un sacré risque à pédaler dans les virages s’il sont serrés (pour nous autres sur vélos droits) : que la pédale touche le sol. Et quand ça arrive, badaboum par terre et sans pardon ! Non, ce n’est pas dans les virages que je chercherais à doubler d’autres cyclistes…

12)
Franck Pastor
, le 15.08.2014 à 11:03

En effet ! Je progresse décidément beaucoup en vocabulaire anglais comme allemand ces derniers temps ! :-)

13)
ToTheEnd
, le 15.08.2014 à 12:03

Le plus absurde dans ce règlement, c’est que ce circuit est probablement le seul au monde à laisser tourner tout et n’importe quoi… déjà que motos et bagnoles en même temps c’est chaud mais lors des journées « ouvertes », même des mecs avec des utilitaires ou minibus se lancent…

Bref, c’est dingue de mettre des limitations pour les vélos…

T

14)
Franck Pastor
, le 15.08.2014 à 12:25

Comme me l’a fait remarquer Philippe (mon camarade de sortie du Nürburgring) par courriel il y a quelques minutes, quand on fait le Nordschleifen Tour le dimanche on circule au milieu des concurrents des 24 h vélo, qui est une course avec classement, et donc strictement réglementée. Il est donc logique de ne pas perturber le déroulement de cette course en circulant parmi eux avec des engins trop particuliers.

La question est de savoir si autoriser les vélos couchés (à deux roues s’entend, à trois roues ce serait prendre des risques évidents) risque de déranger la course en question. Personnellement je ne crois pas, mais visiblement les organisateurs sont d’un autre avis, et il faut donc s’y plier. Sans eux il n’y aurait rien du tout ce week-end-là.

15)
zit
, le 15.08.2014 à 14:35

Au temps pour moi pour les feins à disque, ça me paraissait incroyable !

z (mais pour les recumbent —se contracte en bent, d’où le terme fréquent bent–rider, plus sympathique que vélocouchiste ;o)—, ça ne m’étonne pas qu’ils soient interdits, je répêêêêêêêêêêêêête : pas envie de voir le record de vitesse tomber dans la descente par un hurluberlu)

PS :Et pour les pédales dans les virages, j’avais presque oublié cet avantage d’avoir un pédalier dont l’axe se situe à 73 cm du sol ;o).

PS 2 : ah, mais si j’essayais quand ce n’est pas un week–end spécial vélo ? s’ils laissent tout le monde se lancer en temps normal ;oD

16)
Franck Pastor
, le 16.08.2014 à 23:11

Pour les intéressés, voici une vidéo officielle qui résume la Rad am Ring 2014 et que j’ai dénichée sur Youtube. Il y a quelques scènes cocasses :-)

http://youtu.be/Fd3Jf9ZhgHc

17)
Franck Pastor
, le 29.07.2015 à 20:27

Juste pour signaler que j’ai à nouveau participé à la Rad am Ring cette année. Je n’ai malheureusement pas pu faire les 24 heures vélo, mon collègue n’ayant pas pu se libérer. J’ai donc fait la même formule qu’en 2014, le Nordschleifen Tourenfahren, avec cinq tours de circuit cette fois-ci, un de plus.

Et surtout, j’ai grimpé cette fois-ci cette fameuse Steilstrecke et ses 27 % maxi. Rien que ça valait le déplacement ! :-)

18)
zit
, le 13.08.2015 à 00:44

Et alors, avec quel développement ? en regardant la photo de l’article, on a l’impression que le revêtement est immonde pour nos pneus fins, un genre de béton rainuré gros dans la largeur ?, en tout cas, pas le même lisse soyeux que le reste du circuit !

Lundi, j’ai escaladé (avec des pourcentages pareils, à vélo, c’est plus de la montée ;o) une petite côte au cœur des magnifiques vignobles de Sancerre, je l’avais déjà repérée la première fois que j’avais délaissé la colline de Sancerre pour m’attaquer aux coteaux environnants, et quand on aime grimper, et descendre, c’est court mais intense, et donc cette petite pente vers Verdigny celle de droite, toute droite d’ailleurs, elle a l’air d’un vrai mur, en la voyant de loin, j’avais pris la route de gauche, qui monte déjà bien, mais en sinuant, et on voit donc sur sa droite une pente qui, partant du même point pourtant assez proche, est déjà bien plus haut; et bien là, donc, je l’ai tentée après ma semaine de « stage » en Haute Savoie et c’est passé finalement assez bien, à 4 km/h, tout à gauche (24 x 30) dès le départ, avec, si j’en crois les infos que j’ai pu trouver, un pourcentage maximum à 23 %… c’est drôle, parce qu’il n’y avait qu’un panneau d’interdiction aux poids lourds, pas de panneau de pourcentage, sinon, je pense que je n’aurais jamais osé tenter le coup ;o). Par contre, tout fiérot de mon exploit, je pensais pouvoir monter après le côte des monts damnés, à Chavignol un petit peu plus vite que mes jambes, elles m’ont vite rappelé à l’ordre, et donc, du dans 10 %, je ne dépasse pas les 5 km/h, enfin si, je peux, mais vraiment pas longtemps, et après, faut que je redescende à 3 ou 4 km/h un moment pour me remettre… C’est parfois dur de se sentir des ailes et de s’apercevoir qu’on n’est qu’une limace baveuse… jusqu’à la prochaine descente ;o).

z (ahhh, grimper, je répêêêêêêêêêêêêêêêêêête : et ensuite descendre aussi !)

PS: à propos de descente, j’ai entendu un conseil de Jalabert dans les commentaires du tour qui disait qu’il fallait toujours regarder la route le plus loin possible dans les virages, tout le temps, pas juste devant sa roue; comme c’est beaucoup plus simple et pas le moins du monde fatigant avec le dragounet, j’ai expérimenté, et c’est impressionnant le gain en vélocité et surtout en fatigant moins, parce qu’on freine beaucoup moins !
Sur une petite route que je pratique régulièrement et connais bien, il y a au moins deux endroits où je me souviens que je freinais toujours et où maintenant, je n’en ai plus besoin, non pas que je me sente plus en confiance et fasse le con, juste parce qu’avec cette technique, je vois, que le virage est sûr et que je peux y aller !

PS 2 : toujours pas d’horizontaux ? Maintenant que tu es un habitué, tu ne voudrais pas m’obtenir une petite dérogation ?

19)
Franck Pastor
, le 13.08.2015 à 09:09

Pour le braquet, c’était 26/34. Et je te jure qu’il m’a paru sacrément gros ! Au plus fort de la pente, mon compteur affichait 6 km/h et des poussières, je ne crois pas avoir jamais été aussi lent sur mon vélo.

Le revêtement est bien ce qu’il paraît sur la photo : des petites plaques de béton jointes, chacune striée horizontalement. Une rigole passe au milieu de la piste tout du long. Peut-être que les stries horizontales favorisent l’accroche des gros pneus de voitures ? Pour les pneus de vélos, ça me paraît plus défavorable qu’autre chose, mais je n’ai pas eu de problème d’adhérence ceci dit. J’ai effectué l’essentiel du raidard assis, ce qui favorise l’accroche de la roue arrière. Mais la roue avant se soulevait parfois !

Pour le profil, c’est une ligne droite parfaite. J’ai déniché une vidéo de l’escalade ici, en VTT, sur Youtube. Pour le reste (construction, histoire, etc.) tu as tous les détails dans cet article dédié (en allemand), et notamment les pourcentages. Tremblez braves gens ! :-).

Regarder le plus loin possible dans les virages, c’est effectivement une tactique recommandée que j’applique depuis longtemps. Le problème, c’est que beaucoup de virages sont « aveugles », tu n’en vois pas la fin quand tu y entres. Finalement, le meilleur moyen d’appréhender un virage c’est de l’avoir reconnu avant :-)

Malheureusement, le Rad am Ring est toujours interdit aux vélos couchés… et comme je n’ai pas encore de contact haut placé dans le coin, je ne peux rien y changer… :-(