Il est certaines expériences qui ne peuvent se vivre que ponctuellement. On est dans un lieu L, à un moment M avec des personnes P. Parfois ce sont des petits incidents de la vie, absolument minimes, d'autres fois ce sont des trucs tellement énormes qu’il est difficile de passer à côté.
Cette expérience fût courte, mais elle a provoqué chez moi une réflexion que je vais partager avec vous.
Le contexte d'abord.
J'étais dans le train (eh oui, encore, n'oubliez pas que j'y passe le plus clair de mon temps), trajet banal : Vevey - Lausanne histoire d'aller boire l'apéro. Forcément, entre 17h - 18h c'est la pointe, du coup tous les sièges sont occupés, on est parqués dans les places libres. Je m'assieds à côté d'une vieille dame, en face de nous deux ados de 14 - 15 ans prennent place. Au début pas de soucis, ces deux représentants de la génération Facebook sont sur leurs téléphones, enfermés dans une bulle. Mais après St Saphorin, le réseau se fait rare. Ce faisant, les natels sont rangés. Et les deux acolytes commencent à communiquer IRL. L'un commence, sur un sujet bien de leur âge : les filles. Je les regarde avec un regard bienfaisant me rappelant cette époque de découverte des relations avec l'autre sexe. Cela n'a pas duré longtemps.
Très vite, des mots de fond de taverne qualifiant certaines pratiques du corps à corps nuptial ont jailli de leurs bouches. Suivi de nom de célèbres sites éducatifs, tels que YouP**n, J***ie et ***hel et j'en passe. Avec la description qui va avec, bien sûr, ç'aurait été stupide de ne donner que les noms des vidéos. Personnellement, je n'étais pas plus outré que cela, puisqu'en une fraction de seconde j'avais fait le travail nécessaire sur moi-même pour admettre que l'innocence avait quitté ce monde depuis des lustres, mais la vieille dame, elle, commençait à vivre le trajet comme une punition non méritée. Elle avait tellement l'air mal à l'aise qu'arrivé à Cully, j'ai demandé aux deux lascars de garder ce genre de discussion pour un endroit plus "privé". Les gamins l'ont bouclée, et l'ancêtre a pu se détendre.
Tout cela m'amène à une réflexion. Qu'est-ce qui a fait que nous en sommes arrivés là ? Il y a 14 ans j'étais à leur place, je me souviens de discussions grivoises avec les copains, mais jamais nous ne les avons eues dans un train, ou du moins un lieu bondé. Pour nous qui n'avions juste pas les pieds dans la génération Web, l'opération la plus risquée consistait à jeter des coups d'œil furtifs sur le dernier rayon de magazines du kiosque, pendant que le kiosquier comptait la monnaie que nous échangions contre des Carambars.
Alors quoi ? Faut-il remettre la faute sur Facebook ou sur le Web, qui ont permis à toute personne désirant le faire, de s'étaler publiquement et donc de devenir sans-gêne ? Cela expliquerait le caractère oratoire de leur discussion.
De même, faut-il blâmer les parents ou toute autre personne en charge de leur éducation de n'avoir pas été fichus de mettre un contrôle parental sur l'ordinateur familial ? De leur avoir offert des appareils leur permettant de regarder cela même à la récré ? Je ne sais pas si cela serait utile. Un gamin de 12 ans sait lire, et sait de même cliquer sur le bouton "Oui, j'ai 18 ans" sachant très bien que l'écran ne s'ouvrira pas pour laisser passer un flic qui le mettra en taule.
Je n'ai même pas envie d'imaginer ce que cela va être dans 10 ans. J'espère juste qu'ils ne regarderont pas des vidéos "éducatives" dans le train, sans écouteurs et sur les écrans 45" de leurs Samsung Galaxy S15.
Au-delà de ça, détrompez-vous, je fais faussement l'outré, je suis trop cynique pour cela. Je sais dans quel monde je vis, et je me rends compte comment il a évolué. Seulement, je trouve que si certaines choses ont avancé rapidement, il est dommage que d'autres n'aient pas davantage pris leur temps.
Dans un passé pas si lointain, nous étions encore considérés comme des enfants jusqu'à l'âge de 16 ans (au moins). Aujourd'hui, j'ai l'impression que les mômes de cette génération deviennent adultes avant nous, pas en terme d'expérience, mais en vertu de tout ce dont à quoi ils ont accès, grâce au Web et autres.
Finalement, je ne sais pas si à 28 ans je deviens "vieux" car je trouve que la société va trop vite sur certains aspects, ou si la société avance normalement, mais que j'ai un autre regard sur elle. Probablement un peu des deux.
Je m'en accommoderai.
, le 15.07.2014 à 00:42
Ou alors peut-être retourne-t-on juste avant la Renaissance, à une époque où on était adulte à 12 ans, comme cela est si bien conté par Robert Merle dans la série Fortune de France ?
, le 15.07.2014 à 07:50
Purée, la claque que je viens de me prendre!
Je suis toujours rassuré de voir que je ne suis pas le seul à trouver que certaines choses vont trop vite, que je ne suis pas le seul à me sentir parfois un peu dépassé. Je l’écrivais d’ailleurs il n’y a pas longtemps en conclusion de cet article.
Mais si tu compares ta conclusion à la mienne, peut-être comprendras-tu pourquoi j’ai pris une claque. C’est dans les chiffres que ça se passe… Tu as 28 ans, j’en ai 58!
Alors si un type de 28 ans peut parfois se sentir devenir vieux, je me sens pleinement légitimé à me sentir l’être avec mes 30 ans de plus!
Mais purée, quel est ce monde où on peut se sentir dépassé à 28 ans?!? Alors même que l’espérance de vie s’allonge…
iYannick, je crois que tu as raison. Le monde va trop vite. Et je me rends compte qu’il va encore plus vite que je croyais…
PRENONS LE TEMPS! VIIIIIITE!
, le 15.07.2014 à 08:42
Bonjour.
et oui Dominique…
J’ai 61 ans, mes enfants 33 et 31 et ils m’ont tenu le même discours que iYannick.
Ils ne se reconnaissent absolument plus dans la génération montante.
Effrayant !
Moi, je pense (très humblement) que ce n’est pas seulement une question de vitesse mais de manière plus générale une question d’excès:
trop de vitesse mais aussi trop de fric, trop de violence, trop de frime, …
Mais bon, je suis vieux et je ne comprends sans doute rien à rien n’est-ce pas ;-(
, le 15.07.2014 à 09:03
Purée, la claque que je viens de prendre (bis)
J’ai entendu mes parents tenir ce discours, lesquels ont entendu les leurs tenir le même, et ainsi de suite.
Qu’on se rassure, nous tenions autrefois des propos qui choquaient tout autant nos voisins de compartiment, mais pas nous. Nous parlions de profs débiles, quel manque de respect, de fille bandantes, quelle illustration déplacée, de parents mortels, mais comment peut-on ? Et nous disons à notre meilleur pote tu peux crever, charogne quand il nous demandait une clope (on pouvait fumer dans les trains, en ces temps anciens, quelle horreur).
Le respect est un truc qui n’a pas la même valeur selon d’où on le mesure, les physiciens apparenteraient ça à un référentiel non galiléen il me semble …
Qu’on se rassure, l’age du dépucelage n’avance pas de 10 ans par génération, qu’on se rassure, un garçon est toujours aussi peu sûr de lui lors de sa première fois et la fille baisse encore les stores avant d’ôter son pantalon.
Qu’on se rassure, les communautés hippie où les couples se faisaient au gré d’un shilom et les enfants étaient à tous n’existent plus. Qu’on se rassure, les filles qui disent non font maintenant du taekwondo (sic !), qu’on se rassure, c’est toujours celui qui la fait rire qui décroche la timbale…
, le 15.07.2014 à 09:42
Tout cela me laisse sans voix, et je n’en rajoutai pas aux commentaires précédents. Non, ce qui m’a frappé comme une gifle, ce sont les termes utilisés pour qualifier la dame assise à vos côtes. Passe encore pour « vieille dame », mais au mot « ancêtre », j’avoue avoir sursauté. En voici la définition du Robert Mobile: 1. Personne qui est à l’origine d’une famille, dont on descend. ➙ aïeul. — Ascendant au-delà du grand-père.
2. Se dit d’une espèce dont une autre provient. Le mammouth est l’ancêtre de l’éléphant.
3. Initiateur lointain, devancier. ➙ précurseur. Un ancêtre du surréalisme.
Sans doute cette personne devait être équipée d’un matériel ultra hight-tech pour entendre les propos des jeunes gens assis en face de vous,, ou était-ce un avatar?
, le 15.07.2014 à 10:06
Permettez à un « Tonton » de 68 ans de mettre son grain de sel dans votre conversation.
J’ai toujours aimé faire partager mon expérience et dans un domaine plus précis, jouer les Pygmalion auprès de très jeunes femmes.
La dernière en date, c’était il y a quatre ans. Au bord de la piscine, elle ne cachait pas grand chose d’un corps appelé aux plus belles espérances ;-)
Elle se baladait en permanence avec son Sony Vaio et son iPhone, connectés sur le WiFi du club que nous fréquentions.
De mon côté, j’utilisais mon iPad (lequel ?) pour écrire avec iA Writer. Quand elle l’a vu, elle m’a demandé si elle pouvait jouer avec. Bien sûr, mon enfant !
Là, elle m’a bluffé, s’appropriant la machine et les jeux en moins de dix minutes. En une demi-heure, elle avait pulvérisé tous mes records…
Lorsque je l’ai revue une heure après, trafiquant sur l’Internet avec son Vaio, je me suis pris un coup de poing à l’estomac à la pensée que rien ne l’empêchait de se connecter à YouP**n et que j’aurais eu l’air malin le jour où j’aurais voulu entreprendre de lui enseigner les « choses de la vie » !
« Mais non, Tonton, c’est pas comme ça. Mets-toi à l’aise, je vais te montrer ».
Oui, « tout fout l’camp, je vous l’dit ». Hélas, je ne vois pas comment nous pourrions revenir en arrière. Avec l’Internet accessible à tous, nous avons ouvert la boîte de Pandore. Google et Facebook s’en donnent à cœur joie en croisant les données personnelles que nous avons mises à leur disposition en toute innocence au fil des années.
Oui, l’Internet est définitivement bien la Langue d’Ésope dont parlait Michel Serres : le meilleur comme le pire. Le comportement de nos jeunes s’en ressent de telle manière que je suis vraiment inquiet pour l’équilibre psychique futur de ces Petits d’Homme.
Que faire ? Aucune idée…
, le 15.07.2014 à 10:16
Je ne sais plus si je vous l’ai déjà raconté : peut-être un problème mnésique ?
Tout d’abord, premier choc : nous allons à Porto pour une escapade à la Saint Valentin, Madame et le Saluki, main dans la main. Nous prenons un joli tram jaune et six ou sept personnes se lèvent pour nous céder leur place. Hum…
Retour à Paris et dans le XIXe lointain, pas très bobo, dans le métro, ligne 7bis, un jeune, sweat à capuche rabattue, un énorme casque rouge sur les oreilles, se lève comme mu par un ressort et me dit, en montrant du doigt son strapontin :
– Assieds-toi, Papy nous on respecte nos ancêtres …
Bon, sur le coup je n’en ai pas ri. Pas plus aujourd’hui, d’ailleurs.
Edit : Ah, oui, nous venons de changer de décade, mais comme on dit au Sud : Settebello !
, le 15.07.2014 à 10:39
On se rassure comme on peut mais toutes les études et statistiques pointent dans la même direction, depuis l’arrivée d’Internet, l’âge moyen de la « première fois » a baissé significativement alors qu’il était relativement plat avant.
Que nous soyons choqués ou tout du moins étonnés par ce que nous voyons ou entendons, c’est une chose. Que des ados de plus en plus jeune pour ne pas dire des enfants entament leur première relation sexuelle avec, comme modèle, YouCan.com et autres, c’est tout de même un peu plus inquiétant.
Ce constat peut aussi être transposé à l’alcool ou d’autres sujets.
Même si la maturité et la faculté de jugement évoluent aussi, il n’en reste pas moins qu’on ne gère pas de la même manière une cuite à 12 ans ou à 18 ans. Idem pour une relation sexuelle, la maitrise émotionnelle et corporelle n’est pas exactement la même à 12 ans contre 18 ans.
Bref, on ne pourra rien y changer maintenant mais il ne faut pas nier ou banaliser ces faits. Si vous trouvez déjà la société d’aujourd’hui individualiste et narcissique, attendez de voir ce que ça donnera dans 20 ou 40 ans… des moments délirants je nous prédis.
T
, le 15.07.2014 à 10:46
@ Dominique : Il faut compartimenter, il y’a des domaines où je me sens beaucoup moins dépassé, voir même dans mon temps (et je suppose que cela doit être ton cas également). Mais là je me suis demandé qu’est-ce qui, dans le domaine de l’éducation, a fait que l’on ait évolué à ce point en moins de 20 ans ? Mystère.
@ Diego : Complètement d’accord, mais est-ce que le vocabulaire que nous utilisions était perçu aussi cru que celui que j’ai entendu ce jour-là ? C’est difficile à dire.
@Desimages : accrocher sur un seul mot dans un texte qui en compte plus de 700, c’est … réducteur ;-) J’utilise souvent des vulgos, cela fait partie intégrante de ma manière de rédiger (car des textes pompeux, j’en tape crois-moi). Mais ta remarque éclaire un point : le choc des générations se retrouve partout ;-)
, le 15.07.2014 à 11:07
Elle est belle ta stat TTE : tu raccroches comment la « cassure » de le génération 1976-80 chez les hommes et 1981-85 chez les femmes à l’émergence de l’internet du porno ? Y a comme un gap de, disons, 6-7 ans non ? D’ailleurs, l’INED se garde bien d’un rapprochement et renonce même au postulat.
Confondre corrélation et causalité … tu me déçois ;-)
Ou alors c’est Caramail qui a fait le plus de mal aux hymens de notre jeunesse ? J’ai dû rater les bons « salons » !
Moi je prédis que notre belle jeunesse actuelle, devenue grisonnante, trouvera sa jeunesse à elle déroutante / choquante / dépravée / irrespectueuse (cochez ce qui convient).
J’entendais un sociologue à la radio l’autre jour postuler que ce qui était déroutant dans notre société, ce n’était pas en soi l’attitude des jeunes mais le fait que celle-ci nous était exposée à nous les vieux, via le net.
De notre temps, les affaires des jeunes restaient entre jeunes.
PS : je constate à le relecture que l’auteur du post, avec ses 28 ans, est plus jeune que la génération qui a vécu cette « cassure » dans la courbe des dépucelages ! Caramba ! Explique-nous iYannick !
, le 15.07.2014 à 11:40
Je comprends parfait iYannick et je n’ai que 30 ans… Dans un bus lausannois, semaine dernière, 2 gamins (15 ans grand max) parlaient d’une fille comme étant un garage à ….. Choquant en effet de parler comme cela et encore plus, en public.
Je pense pas que la faute doit être imputée au « monde qui va vite ». Il va de toute façon vite et il faut s’y accommoder! Les bébés naissent avec un iPad dans les mains, que voulez-vous :)
La faute – et là je vais en froisser plus d’un – est, selon moi, au respect, non transmis par les parents, avec évidemment un gros manque d’éducation.
Un gosse peut pas s’éduquer seul: il devient forcément l’image de ses parents (Oh la!! Évidemment, il y a des exceptions) et de ce qu’ils ont bien voulu faire (ou pas faire) de lui.
, le 15.07.2014 à 11:45
Pauvres mères!
, le 15.07.2014 à 12:01
Pour moi, adulte, c’est toujours en termes d’expérience. T’as des enfants de 12 ans qui ont tellement vécus qu’ils sont plus adultes que toi et moi, et des quarantenaires (mon âge) restés aussi creux que quand ils avaient 15 ans.
J’allais faire un commentaire sur le schéma proposé par TTE, mais Diego l’a fait mieux que moi. En tout cas, l’âge moyen de la première fois au dessus de 17 ans, ça aurait plutôt tendance à me rassurer :-)
Enfin, iYannick, le plus rassurant de l’histoire c’est que les jeunes aient juste arrêté de parler de ça devant toi quand tu le leur as demandé. La situation aurait pu dégénérer, avec des gamins plus mal barrés. La vieille dame à tes côtés aurait également pu réagir bien plus tôt, puisque ces propos la gênaient tant. De même, quand je lis sous ta plume qu’au début tout allait bien, les jeunes étaient dans leur bulle (je l’ai compris comme une ironie, me suis- je trompé?), je me dis que c’est quand même un peu là, aussi, que les choses clochent…
Comme mes fils sont plutôt proches de ton âge, je me dis aussi, à te lire et à discuter avec eux, que vous êtes juste victimes du marketing jeuniste généralisé qui vous a porté aux nues il y a quelques années et vous ringardisent aujourd´hui. Le problème du « place aux jeunes », c’est que jeune, on ne l’est jamais très longtemps. Le fait que tu te sentes en décalage avec les propos d’ados d’aujourd’hui est plutôt rassurant, de ce point de vue: tu n’en es plus un,et à ton âge, c’est plutôt bien, non ?
, le 15.07.2014 à 12:27
Le pire, c’est que je n’ai pas d’explications viables à donner, étant donné que mathématiquement, si l’on prend la durée d’une génération du point de vue sociologique, elle est d’environ 25 ans ce qui signifie que ces mômes et moi-même faisons partie de la même génération. Et la seule différence qui existe entre eux et moi est l’accès au Web, qui n’en n’était qu’à ses balbutiements quand j’avais 14 ans. Mais ce n’est qu’un paramètre, je me garderai bien de mettre tout sur le dos du réseau.
Oui, en même temps je suis relativement imposant physiquement parlant, cela a contribué au succès de ma démarche, je pense. La dame était tellement gênée que je crois qu’elle n’aurait pas pu décocher un seul mot, sans compte le risque qu’elle prenait à se faire rembarrer.
Quant à la bulle oui, c’était totalement ironique, mais avec du recul j’aurais préféré qu’ils restent dedans pendant tout le trajet.
C’est rassurant d’un point de vue personnel,oui, d’un côté, d’un autre je trouve que cela tend à imperméabiliser les rapports entre les différentes classes d’âge. Et ça, c’est dangereux.
, le 15.07.2014 à 12:41
La difficulté voire l’impossibilité qu’ont les générations de parents de comprendre le monde dans lequel évolue leurs enfants resteront un obstacle de taille en matière d’éducation. Internet et autres multimédias ne sont pas plus déterminants que l’invention de l’auto, l’invention de la roue, révolutions en tout genre….
, le 15.07.2014 à 12:57
Diego, tu peux faire de l’humour et tenter de me coincer sur un tableau mais il existe beaucoup d’études. Le tableau que je donne est une piste et je ne peux que conseiller à certains de faire quelques recherches Google car le sujet est tout de même intéressant.
Autre statistique officielle par exemple: le taux d’avortement est resté stable de 2002 à 2006 chez les femmes de 20 à 24 ans ou encore de 25-29 ans, mais il a explosé de 30% chez les femmes de 15-17 ans… mieux encore, après 2006, il a fallu descendre les statistiques à 12-17 ans pour tenir compte des avortements entre 12 et 15 ans. Ce n’est pas qu’il y en avait pas avant, c’est juste que l’évolution est telle qu’il a fallut adapter les statistiques…
Personnellement, ayant quelques copains profs et côtoyant régulièrement des jeunes de 12 à 25 ans (en tout bien tout honneur faut-il le préciser), tous donnent le même son de cloche: depuis quelques années, il y a une accélération de ce phénomène. Pour moi, ça ne fait pas l’ombre d’un doute qu’Internet est en bonne partie responsable de ces faits car il apporte une banalisation et accès sans précédent à ces actes. J’ai oublié de préciser les copains dans les soins qui voient de plus en plus de MST chez des très jeunes…
Après, et comme je le vois avec des gamins que j’ai dans mes contacts, il en revient aux parents de surveiller un peu ce bordel car perso, j’en vois souvent sur WhatsApp après minuit alors qu’on est en semaine et que le lendemain, il y a école.
Mon postulat n’était donc pas de dire qu’il y a des mots ou des attitudes toujours plus scandaleuses, c’est dans l’ordre des choses et je n’ai aucun problème à le reconnaitre: la prochaine génération trouvera toujours plus grave les actes de la génération suivante. Le propos était plutôt de dire qu’il y a une accélération du phénomène sur des sujets sensibles comme le sexe qui, d’après moi, ne peuvent pas être bien appréhendé par des gamins.
Mais après, on peut continuer de regarder par terre et dire « mais non, tout cela est bien normal »…
T
, le 15.07.2014 à 13:06
je confirme!
Je ne suis pas sûr que l’évolution de ces 20 dernières années ait été beaucoup moins difficile à suivre qu’entre 1950 et 1970 par exemple, pour les gens de l’époque s’entend.
, le 15.07.2014 à 13:26
Concernant l’influence de l’internet sur l’évolution des moeurs, de l’éducation, etc… je n’ai pas de compétence particulière pour en juger. Mais je ne suis pas surpris qu’une telle révolution dans la circulation de l’information (information au sens le plus large), une telle révolution dans l’accès à toutes sortes de contenus, aient une influence sur la société.
Je veux bien dire que je ne suis pas surpris qu’il y ait une influence; reste à savoir si l’influence va dans le bon sens, tant qualitativement que quantitativement. Et ça, c’est un autre débat.
Je pense quant à moi que l’usage qui est souvent fait du « libre accès à tout, tout de suite » pose un vrai problème de société, notamment dans le domaine de l’éductation, de la constitution de la personnalité, de la fixation de repères…
, le 15.07.2014 à 13:41
J’ai vite lu entre les lignes … que ce soit notre société – accélération ou autre – ou pas, perso je pense qu’heureusement cette histoire n’est pas représentative de la majorité des comportements des gamins actuels, et pour le reste : qu’une grande partie du problème vient de ce que les parents leur inculquent à ces gamins, et comme dans certains cadre familiaux les parents (ou autre responsables) n’ont plus le temps de « bien faire » ou s’en foutent/laxisme, etc… ceci donne cela.
Alors iYannick à ta question: faut-il blâmer les parents ? perso pour cette minorité de gamins un peu « ploucs », je réponds oui, pour une partie des cas (car il y a toujours bien sûr des exceptions) et je me répète : QUI A, QUI PEUT, QUI VEUT PRENDRE LE TEMPS pour mener à bien l’éducation ?
Perso j’ai eu 4 enfants (dont 1 qui sort d’ado cette années) et 2 petits-enfants, j’ai une petite expérience et il me semble que je ne me trompe pas trop.
, le 15.07.2014 à 13:43
@ToThe End
En Suisse on appelle ça un tableau?
, le 15.07.2014 à 14:38
Juste une citation de Khalil Gibran (1883-1931) :
“Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont l’appel de la vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.”
“Le Prophète” (1923).
Imaginons Sigmund Freud en activité de nos jours.
Quelles auraient été ses sources pour rédiger plus de 70 essais (dans lesquels la libido avait sa place) ?
Ses seuls patients, ou aurait-il, lui aussi, cliqué …
Vaste question !
What’s Up Doc ?
, le 15.07.2014 à 15:35
J’aime trop Khalil Gibran pour ne pas souscrire totalement à son texte.
Je me demande pourtant ce qu’il aurait écrit s’il avait été confronté à l’Internet et au monde virtuel d’aujourd’hui.
Lorsqu’un gamin quitte sa console de jeu, descend dans la rue avec la carabine de son père et tire froidement sur les personnes qu’il rencontre, en tuant plusieurs, il ira en prison tout en restant terriblement déçu de constater que dans la « vraie vie » les tripes de ses victimes n’explosent pas dans une giclée d’hémoglobine. La faute à qui ?
De la même manière, l’amour n’est pas ce qu’il peut voir sur YouP**n.
Le Kama Sutra que je consultais en cachette, trouvé dans l’enfer de la bibliothèque familiale, était certainement plus poétique, en laissant place à l’imagination et au rêve.
Tout est question d’éducation, celle que les parents doivent à leurs enfants sur le plan du comportement social… Sans attenter à leurs rêves.
, le 15.07.2014 à 15:47
D’accord les propos peuvent paraitre choquants.
Nous sommes en 2014. Les sociétés occidentales exhibent à qui mieux mieux la sexualité quel que soit le moyen employé: pub, TV, Internet etc..
Et voilà, que certains s’offusquent de voir/entendre/observer 2 gamins, que la nature a pourvu de capacités sexuelles (la puberté, c’est quoi, sinon ?) s’exprimer de manière imbécile sur un élément de leur vie qu’ils ne maitrisent sans doute pas, auquel ils n’ont probablement pas encore goûté.
Nous avons tous fait ça.
La différence ? avec l’âge, les raideurs se déplacent, et donc …
Enfin, je n’oublie pas que ce qui a été rapporté ici est consternant. Mais nous, adultes parents sommes les responsables de ce que nos enfants sont. Don’t forget !!
, le 15.07.2014 à 15:50
Je ne peux pas laisser dire cela sans réagir; on croirait les pires discours anti jeu vidéo des années 80. En premier lieu, ce genre de choses arrive 1) quand les armes sont en libre circulation dans le pays, ou 2) quand les parents détiennent des armes accessibles à leurs enfants chez eux.
3) les images de violences avec armes ne sont pas l’apanage des jeux vidéosd: les JT, reportages, et un ensemble massif de fictions télévisuelles détaillent les meurtres par balles et leurs motifs.
Les faits divers impliquants des jeunes adeptes des jeux vidéos sont déplorables, ce sont des tragédies, mais juste insinuer que « c’est le jeu vidéo qui est la raison de leurs crimes insensés », c’est refuser de voir le monde qui engendre le jeu vidéo et lui laisse prendre la place d’éducateur des parents et des membres de la société civile qui entourent ces jeunes, qu’ils soient professionnels de l’éducation ou non.
Aucune étude, même à charge, n’a pu prouver à ce jour l’influence directe du jeu vidéo sur des actes de violence.
Je suis en revanche d’accord avec ta conclusion :
.
, le 15.07.2014 à 15:51
Tableau, illustration ou graphique…
T
, le 15.07.2014 à 16:12
Ce n’est pourtant que le rappel d’un fait divers qui a réellement eu lieu. Et oui, le gamin avait accès à la carabine de son père, ce qui est quand même peu courant.
Ce que je voulais surtout exprimer, c’est la différence qui existe entre le monde du jeu virtuel et la conséquence de la même action dans la vraie vie. Je ne dis pas que ce genre de jeu est la cause du crime. Je fais simplement remarquer la frustration qu’a dû ressentir ce gamin à la vue de l’effet de l’impact des balles sur ses victimes. C’est immédiatement ce à quoi j’ai pensé à l’époque en apprenant la nouvelle : « Petit c** ! Trois morts à son actif pour descendre jouer dans la rue et constater que ses victimes n’explosent même pas comme sur son écran vidéo… Beau départ dans la vie ».
Et je repose la question : qui est responsable ?
, le 15.07.2014 à 16:57
J’aurais effectivement du citer la phrase suivante de cet extrait :
“Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes.”
A chacun de l’interpréter.
Mais il me semble que nous sommes assez d’accord ;-)
, le 15.07.2014 à 17:00
Ça dépend où… en Suisse, 3 millions d’armes à feu à la maison pour 8 millions d’habitants dont, au moins, 150k fusils d’assault. Il peuvent tous être chargés puisque le soldat suisse conserve munition et fusil d’assault à la maison.
Comparé aux USA, c’est 300 millions d’armes à feu pour 320 millions d’habitants.
En Suisse, sur la cinquantaine d’homicides par année, peu le sont avec ces armes… par contre, pour les suicides, c’est une autre histoire.
Aux USA, c’est plus de 30K tués par année… leur démographie étant toujours en hausse, cette statistique ne semble pas les traumatiser plus que ça.
T
, le 15.07.2014 à 17:01
Il avait dû lire la contribution d’aujourd’hui, pour laquelle je te remercie, iYannick. Passionnant.
, le 15.07.2014 à 19:53
Très belle citation proposée par Anne.
J’en aurais une autre :
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
– Platon 429-347 avant J.-C.
Puisque ce phénomène n’est pas nouveau, j’en déduis que nous sommes actuellement à la fin d’un cycle de civilisation. Serait-ce la fin de l’empire ?
Ce qui me fait dire cela, c’est que l’éducation que j’ai reçue il y a plus d’un demi-siècle était basée sur toutes sortes d’interdits, les choses qui se font et celles qui ne se font pas ; les choses qu’il faut dire et celles qu’il ne faut surtout pas dire. J’ai retrouvé (d’ailleurs sans déplaisir) beaucoup plus tard les vertus du silence strict imposé à ceux qui veulent apprendre (ça leur permet d’écouter) et la prise de parole soumise à l’autorisation d’un modérateur.
Dans son film « Le Déclin de l’empire américain », Denys Arcand posait en 1986 les prémisses de la fin inexorable d’un monde qu’il voyait mal parti pour perdurer. Enrobés dans une joyeuse paillardise, ses arguments étaient solides.
, le 15.07.2014 à 20:25
Bien deviné, c’était un chemin caillouteux, et il y avait tant de soleil que je voyais mal l’écran de mon iPhone, ce n’est qu’en arrivant chez moi que j’ai compris votre inquiétude. ;–)) Rassuré?
, le 15.07.2014 à 20:43
Bon, je l’admets, je n’ai pas tout lu avec l’attention voulue mais je ne peux pas m’empêcher de réagir.
Parmi « mes » étudiants, il y a les glandeurs, ceux qui bossent un minimum, qui arrivent aux cours crevés et sans la moindre motivation, dont même les copies dégagent une odeur assez « caractéristique »…
Toutefois, dans le tas, il y a aussi ceux qui sont impliqués dans la vie associative, dans la vie de quartier, dans des projets d’aide et de soutien, en Afrique ou juste à côté de chez nous. Ils osent franchir des barrières – politiques, sociales -, ils arrivent à bosser malgré des jobs parfois harassants à côté pour boucler le mois et non pour s’acheter des trucs inutiles.
Je suis convaincue que parmi ces étudiants fonceurs, impliqués aujourd’hui, certains ont tenu des propos gras, lourds, moches, sexistes « dans leur jeunesse » mais cela ne les a pas empêchés de devenir de jeunes adultes vraiment chouettes, intéressants.
Donc, si je secoue souvent la tête lorsque j’entends des conneries comme celles relatées par iYannick, je conserve l’espoir qu’ils seront « bien » plus tard : je vois quotidiennement que cela est possible.
D’ailleurs, lorsque je lis les propos rapportés par
je me dis que les choses ont peu changé : certains « copains » du club de natation tenaient le même discours sur Nathalie; « à elle, tout le monde lui a passé dessus… sauf le tram » : c’était il y a 30 ans !
Donc, moi, ce qui « m’inquiète », ce n’est pas tant qu’ils soient « lourds », « moches » aujourd’hui mais le fait qu’ils soient déjà catalogués : comment vont-ils faire pour sortir de ce schéma et de ce qui semble se profiler comme « carrière de beauf » si on ne leur tend pas la main, nous « adultes » ?
, le 16.07.2014 à 00:11
Merci pour ce message d’espoir qui ouvre une brèche à l’horizon, si souvent fermé, de la jeunesse actuelle.
, le 19.07.2014 à 09:17
Comme souvent je me retrouve dans le commentaire (4) de Diego; dans le passé certaines sociétés vous considéraient comme bons pour les armes à 12 ans et/ou au même âge vous estimaient comme bon pour le dépucelage officiel.
L’histoire semble n’être qu’un éternel recommencement, même si la tendance actuelle semble être surtout virtuelle pour le sexe alors que les enfants soldats sont une triste réalité.
Dans les années 1990 beaucoup d’enfants de dix ans se cachaient pour échanger du porno en VHS, maintenant ça se fait en numérique sans nécessité d’échange puisqu’il suffit d’un click, tout le monde le sait alors les plus jeunes ne voient plus la nécessité de se cacher pour en parler. « Cachez ce sein que je ne saurais voir » reste d’actualité, est il constructif de simplement critiquer des comportements de ce type? , ne serait il pas plus constructif d’engager le dialogue de manière saine ?
Le porno comme base éducative ça craint, s’il y avait une base sociétale franche pour « l’éducation sexuelle » le porno perdrait tout intérêt pour les pré-ados et ados.
@ TTE 8 : je me demande s’il existe des données fiables pour « le premier rapport », il y a peu j’ai lu un article certifiant que cet âge n’avait pas varié ces dernières décennies. Si on cherche un peu plus loin Louis XIV a commencé à douze ans, et ça n’avait rien d’exceptionnel, Proust à 16 ans demandait de l’argent à son grand père pour aller au bordel … la différence semble surtout qu’il n’y a pas si longtemps on n’admettait que des choses « normales » et la « normalité » s’est déplacé.
La moyenne du premier rapport féminin avoué à 20 ans et le premier enfant avant 18 ans rien que d’évident …
Il n’y a pas si longtemps rares étaient ceux qui admettaient se masturber, ils sont de plus en plus nombreux à le faire … réalité de la vie ou des statistiques ?
, le 19.07.2014 à 11:59
Dire ça et faire une analogie avec aujourd’hui, c’est comme de dire que dans les années 2000, on copiait aussi des CD sur sont ordi et donc que dans le fond, il ne doit pas y avoir plus de piratage aujourd’hui.
Or, et j’espère que ce n’est plus nécessaire de le prouver, la chute des vente du support physique est loin d’être compensée par les ventes de numérique et pour cause! Entre copier une VHS et donc passer par mal d’heures à ça et obtenir ce qu’on veut en un click, c’est une très grosse différence.
Ce que je ne peux évidement pas démontrer, c’est que 20 ans en arrière, 2% des ados avaient vu un porno alors qu’aujourd’hui, c’est 30%. Par contre, ce que je peux affirmer sans problème, c’est que ce chiffre est en net progression à cause de la facilité d’accès aux outils de communication. Verrouiller l’ordi pour que le gamin ne puisse pas se connecter n’importe quand à n’importe quoi a tout simplement volé en éclat depuis qu’on a mis un smartphone dans leur main…
Serait-ce un délit de mauvaise foi? Il existe une multitude d’études qui démontrent clairement un abaissement de l’âge moyen vis à vis du premier rapport sexuel…
Après, bien entendu, on peut critiquer le fait que ces études se basent uniquement sur des sondages et que par conséquent, la marge d’erreur peut être importante… mais en voilà une manière absurde de ne pas voir ce qui se passe aujourd’hui. Les enfants ou ados sont toujours plus précoce pour tout mais le sexe, bizarrement, échapperait à cette logique?
J’ai de la peine à comprendre ce qui bloc certains.
Manger avec une prof hier soir (d’ailleurs, alors qu’ils sont plein sur ce site, on ne les a pas beaucoup entendu) et elle enseigne depuis 12 ans maintenant… à des 12-15 ans… elle en avait des anecdotes et des choses à dire sur l’évolution des moeurs tout au long de cette période.
T
, le 20.07.2014 à 09:18
@ TTE : faut pas charrier, copier une VHS ça n’avait rien de difficile, ensuite la même copie tournait, la différence est principalement que maintenant les films vus par les enfants sont plus nombreux, ce qui ne veut pas dire que plus d’enfants ont l’occasion d’en visionner.
Il y a une dizaine d’année lors d’une réunion familiale la conversation avait tourné autour de l’évidente déliquescence des mœurs … avec la même argumentation qu’aujourd’hui, à un moment je me suis fait taxer de naïveté par une jeune adulte, ce qui m’a donné à réfléchir.
Nous vivons dans une société de « communication », les enfants ont toujours été attirés par les interdits, l’énorme différence vient surtout du fait que les « non dits » se raréfient, ce qui n’influe pas forcément sur les faits objectifs.
La taille du pénis reste un des marronniers de la presse, des études (basées sur des enquêtes sur le web) vont certifier que dans tel ou tel pays le pénis est plus gros, est ce pour ça qu’il y a plus de pénis ? doit on accorder quelque réalité objective que ce soit à ces « statistiques », évidemment non !
Lors d’un sondage sur ces sujets les sondés manquent d’objectivité, leurs réponses sont fortement fonction des conventions, qui pourrait croire que presque personne ne se masturbait il y a 50 ans alors que presque tout le monde se masturbe de nos jours ? C’est la même chose pour l’âge de la « première fois » il y a un demi siècle seuls ceux de « mauvaise vie » avaient des relations hors mariage, si on sondait l’âge du premier rapport coïncidait avec celui du mariage, maintenant plus on déclare (sur les réseaux sociaux, évidemment) un âge précoce et plus on est au top, plus on fait de bruit et mieux c’est, mais cela veut il dire que les rapports sexuels sont plus précoces qu’il y a quelques décennies ?
Jusqu’à notre proche passé on ne ne parlait pas de choses qu’on faisait, l’évolution semble être qu’on parle de plus en plus de choses qu’on ne fait pas.
Pour en revenir au billet, était ce constructif de dire au jeunes de se taire ? n’aurait il pas d’avantage constructif d’ouvrir un dialogue afin d’essayer de comprendre leur comportement ?
, le 20.07.2014 à 18:06
Faut pas charier mais si ça ce n’est pas de la mauvaise foi… bien sûr que ce n’était pas « difficile » de copier une VHS et je n’ai jamais dit que ça l’était. La différence avec aujourd’hui, c’est que tout le monde qui a un smartphone dans les mains, de 7 à 77 ans comme disait la pub, a accès en un URL à des films de cul.
Et ça, c’est sans commune mesure plus aisé à utiliser que l’époque de la VHS. Si le marché du disque s’est cassé la gueule en quelques années, c’est qu’il était bien plus facile de télécharger un MP3 que de tout simplement copier un CD!
Occulté le fait que l’accès au porno hard ou soft soit devenu des millions de fois plus simples ces dernières décennies en prétextant qu’avant aussi ça se faisait, je trouve ça vraiment absurde…
T
, le 20.08.2014 à 14:19
Bon, mes oreilles ont entendu un petit argument à midi et après quelques recherches, l’association Calysto est à la base de quelques études sur l’exposition des enfants à du contenu pornographique via les smartphones.
D’après une dernière étude (pas trouvé de nombre ou même l’étude), 80% des 11-13 ans ont déjà vu une image pornographique en surfant sur le web. Le hic c’est qu’ils étaient 43% seulement quelques années plus tôt… chiffre donc en constante « amélioration » et pour cause, toujours plus de smartphone en circulation chez les plus jeunes.
80% des ados ont déjà vu du porno
T