J'ai bien souvent eu l'occasion d'avoir à former des utilisateurs, de tous âges, au "pilotage" du Mac et même, quitte à surprendre quelques lecteurs, du PC sous Windows. Cette activité passionnante n'a certes pas manqué de susciter quelques réflexions qui seront celles que nous partageront cette semaine, si vous le voulez bien.
Tout d'abord, finissons-en avec le mythe que l'accès facile à l'informatique est le privilège des plus jeunes. Si l'on prend la peine de vérifier, on trouvera là l'argument privilégié de ceux qui achètent un magnétoscope (un lecteur de DVD, d'accord) dernier cri, puis pestent contre lui, car il est bien évident que son fonctionnement impose un minimum de détour par un manuel, parfois imposant. Mais si l'appareil est un minimum ergonomique, et surtout si la personne qui lui fait face est capable de modéliser son usage en des termes simples, en l'occurrence lire, enregistrer, et choisir dans le cas du DVD, il y a de grandes chances pour qu'empiriquement, elle trouve comment faire. C'est d'ailleurs ce que j'ai toujours dit à mes étudiants: dès lors que vous savez d'une part ce que vous voulez faire, et d'autre part à quoi sert l'application que vous utilisez, vous trouverez comment obtenir le résultat escompté. Je le sais, car c'est comme cela que j'ai fait, et que je ne suis pas plus malin qu'un autre. De plus, j'ai eu l'occasion de le vérifier, ça marche aussi chez ceux qui essayent. Et, dans le pire des cas, cela leur permet au moins de formuler leurs questions auprès de ceux qui savent, et, également, de comprendre les réponses qu'ils obtiennent.
Car, si l'on prend la peine de traduire, disons, l'intention de certains dans une question aussi banale que "comment puis-je recevoir mon mail?", cela donne "trouve un truc pour que je puisse obtenir ce résultat sans avoir à apprendre comment faire.". Résultat, vécu, un dialogue de sourds, où le pédagogue en vient à se faire dicter des mails (ou à faire du ménage de disque dur) pour quelqu'un qui sinon, se sentirait grugé quant au résultat de son intervention. Je fais souvent le parallèle entre la voiture, auxiliaire du déplacement, et l'ordinateur, qui l'est de la pensée. Il convient également au niveau de la prise en mains: si l'on considère naturel de devoir apprendre à conduire une auto, on voit souvent des informaticiens en herbe (et pas toujours ceux qui veulent vraiment comprendre) vouloir obtenir presque immédiatement des résultats dont l'équivalent serait Paris-Lyon en 10 minutes. La dimension physique de cet exemple fait sourire, mais le caractère intangible de l'informatique ouvre la porte à bien des fantasmes. Y-compris celui d'ordinateurs qui se conduiraient tous seuls et penseraient mieux que nous-mêmes.
Bon, mais ça, c'est de la faute à Apple, hein… S'ils n'avaient pas décrété que l'informatique devait être intelligente, on n'en serait pas là. S'il n'y avait eu que des PC, l'informatique aurait été triste comme la mort, mais au moins les choses auraient été claires. Merci Apple, mais l'effet pervers d'un tel souci de facilité d'accès, ce sont des services de hotline débordés de questions qui trouvent leur réponse en une minute de recherche sous le menu Aide (tiens, il y a un menu Aide?), si ce n'est de quelques secondes de réflexion logique. Allez, intelligence, logique, les deux mots sont lâchés, vous allez voir, on va se régaler. Commençons par le second: le logique est ce qui s'oppose au chaotique. Quant à l'intelligence, elle est ce qui nous permet de discerner cette logique dans l'apparence chaotique (ou faussement logique) des choses, ou bien d'établir suffisamment notre logique propre pour qu'elle résiste sans dommages à la confrontation avec ce chaos (que l'on appelle aussi parfois réalité).
Or, à priori, quoi de plus logique qu'un ordinateur? Concentration de logiques divergentes d'une application à l'autre ou bien au contraire tentative d'imposer une logique fédératrice et devenant intuitive, nous sommes, face à une interface utilisateur, soumis à une logique qui diffère de la nôtre. Rien d'extraordinaire à cela, sinon que dans un nombre raisonnable de cas, les réactions extrêmes que cette situation provoque m'ont mis la puce à l'oreille. C'eût été une erreur de mettre cela sur de la mauvaise volonté (voire de la mauvaise pédagogie): il y a là un problème bien plus profond, aigü chez certains, mais néanmoins sourdement présent chez bien d'autres. Mais que l'on comprenne avant tout que ceux qui vont d'eux-mêmes vers l'informatique ont souvent auparavant résolu cette problématique-là. Ceux pour qui cela est l'effet d'une contrainte, sociale ou même personnelle se trouvent face à un défi inattendu: un test sans complaisance de leur intelligence, telle qu'elle est définie ci-dessus.
Ne pas comprendre comment actionner une machine à laver n'a jamais vexé personne… Devant un ordinateur, ce n'est pas pareil du tout: on parfois l'impression que c'est son intelligence contre la nôtre, à observer ces comportements que je souligne. C'est que, dans la majorité des cas, c'est parce que nous ne faisons pas ce qu'il faut que nous n'obtenons pas le résultat attendu. Comme d'habitude, diront les plus attentifs d'entre vous. Sauf que ce que l'on dissimule dans la vie de tous les jours sous le chapitre pas de chance, eh bien devant l'ordinateur (encore une fois réputé porteur d'une logique), pas d'échappatoire. On n'a pas fait ce qu'il fallait (ou, pareil, voulu faire quelque chose d'irréaliste) et c'est pour ça que ça ne marche pas, pas parce que le bus a eu du retard ou je ne sais quoi. Rien de grave, il ne suffit que d'apprendre, mais pourquoi ça bloque là? C'est l'exemple authentique de quelqu'un, ayant acquis (et pas si facilement que ça) un iMac, et souhaitant sincèrement apprendre à s'en servir, et toujours incapable, après des années d'appeler une fenêtre une fenêtre (pour le conseil téléphonique, un plaisir…) et un menu un menu que j'évoque pour avancer une drôle de théorie. Ce refus amusant cache à mes yeux en effet un enjeu bien plus capital: la logique relative mais absolutiste de l'ordinateur révèle sans complaisance le chaos de la nôtre. Or mettre en cause cette logique personnelle revient à tester de manière quasi-scientifique (avec des expériences renouvelables) notre capacité d'adaptation à un domaine régulé mais qui nous est étranger, j'ai presque envie de dire à une culture différente.
Mais il y a également autre chose: l'ordinateur répond, et pas seulement par des refus d'obtempérer. Cette interactivité, c'est, qu'on le veuille ou non, la trame d'une relation. Le challenge se prolonge donc dans la réussite d'une relation, très formalisée mais douée d'une très grande liberté. Deuxième épreuve: après avoir dû se mettre au clair avec sa notion de l'intelligence, qu'en est-il de ses modes de relation? Car si l'ordinateur répond, c'est censé aussi n'être pas n'importe quoi… Et ce n'est pas quelques hurlements qui vont changer quoi que ce soit à cela. Essayez avec un humain, il y a bien peu de chances qu'il attende patiemment que vous lui tapiez sur Annuler… Ils sont énervants, ces ordinateurs, ils s'en foutent qu'on les insulte, on peut même pas les acheter (les humains, c'est si facile) pour en faire ce qu'on veut comme on veut, et si on fait pas ce qu'ils veulent, plus qu'à trouver quelqu'un pour le faire à notre place, sinon c'est pas fait et pas d'excuse. Sauf, évidemment, un ordinateur qui plante tout le temps, suivez mon regard vers le complot planétaire.
En un mot, la confrontation de prime abord avec l'ordinateur nous met en demeure de démontrer notre capacité à évoluer, tant sur un plan personnel que relationnel. Ceux qui n'ont pas de problèmes avec ça (dont les enfants, bien sûr, qui sont demandeurs) entrent dans l'informatique les doigts dans le nez, parce que c'est comme une voiture, on a pas besoin de connaître la mécanique pour aller où il faut, dès lors que l'on occulte pas des détails dérangeants comme faire le plein d'essence. Les autres font comme ils peuvent, et la prochaine fois je vous parlerai de ceux qui savent allumer leur ordino, double-cliquer sur Solitaire et fini. Ou, moins caricatural mais même espèce, ne sont jamais monté dans un menu voir ce qui pourrait s'y nicher. Et de ceux qui font du traitement de texte depuis dix ans sans savoir utiliser une tabulation. Ou qui préféreraient aller à la poste plutôt que d'avoir à ouvrir un mailer. Ou encore qui considèrent qu'apprendre où sauvegarder ses fichiers est inagréable, autant dire inutile. Ceux donc qui, dans une logique inconnue, tranchent la leur propre et la barricadent comme ils l'étaient auparavant dans sa strate précédente. Jusqu'à ce que la prochaine contrainte les oblige bon gré mal gré à avancer un peu, c'est à dire digérer un peu plus du chaos alentour dans leur logique malencontreusement figée.
Le Mac a d'emblée tenu compte du problème, tenant à proposer en guise de compromis une logique cohérente et donc rapidement intuitive. Cela non seulement n'a pas fait le succès qu'il aurait mérité, mais a permis de dissimuler sous des apparences similaires une logique bien plus chaotique mais plus conventionnelle. L'écueil du "switch" est que les utilisateurs ont tellement peiné à apprivoiser leur machine, tant de secrets et de réflexes acquis par une vigilance méfiante de tous les instants devant tant de pièges de logique, ils hésitent à devoir (du moins le pensent-ils) tout reprendre à zéro. Autant garder la mauvaise convention qu'on connaît plutôt qu'une évidemment meilleure, mais qui demande quelques efforts. Bon, je m'arrête là, on va encore dire que je parle de politique…
Illustrations originales Frédéric Hancquart
, le 23.11.2002 à 11:19
Ne pourrait-on pas créer une rubrique logorrhée pour comradE Oglivy?
A mon sens les humeurs devraient rester concises afin d’aller à l’essentiel en quelques lignes tout en permettant grâce à un lien d’accéder au texte complet pour ceux qui le souhaitent. C’est le cas pour les tests et c’est parfait.
, le 23.11.2002 à 11:48
Excusez-moi Alain, mais vous auriez pu dire exactement la même chose sans employer le mot logorrhée. J’aimerais bien être capable d’avoir des logorrhée comme comradE moi!
Quant à la longueur des humeurs, je crois avoir déjà expliqué que celles du samedi pour lesquelles comradE a carte blanche sont certainement plus longues que celles de la semaine, mais on a justement le temps de les lire!
Cela dit, je peux comprendre que vous n’aimiez pas ces humeurs, mais rien ne vous empêche d’utiliser l’ascenseur qui est situé à droite de la fenêtre pour les sauter.
Bonne journée, amicalement,
François
, le 23.11.2002 à 12:11
Ayez, avec courage, j’ai fini cette humeur :) C’est là qu’on voit la bonne volonté des formateurs informatiques en dépensant beaucoup de temps et d’énergie pour nous expliquer quelque chose. Bon, je m’en vais la relire. (je suis pas capable de la résumer en fait …).
ComradE c’est trop complexe. J’y capte rien. Ou tu veux en venir ? Pourquoi tout ce déballage psychodramatique ? Je relis (troisième tentative).
Tu veux dire que les futurs utilisateurs sont pas assez "logiques" à la première approche du PC (wintel ou mac) ? Mais j’ai jamais vu un formateur qui disait "Ceci est un outil aussi bête qu’une cuisinière, plaques gaz". Pourtant, ce pourrai etre utile car : (Par expérience :) Quand quelqu’un vient chez CentreDeFormation pour savoir se servir d’un ordinateur. Il arrive avec un tas de mythes. D’abord il croit que Microsoft, c’est l’ordinateur entier (ne riez pas). Ensuite, il croit pouvoir tout faire avec son ordinateur, et ce, sans lui demander. Et rare sont les personnes qui ont le courage d’expliquer calmement qu’un ordinateur ne sait rien faire tout seul.
Eh comradE ? pourquoi tu nous coupes avant la conclusion ? on a pas le droit de savoir ? :)
Il est possible que je me goure complètement dans la lecture et l’interprétation de ce texte mais c’est trop complexe pour moi. Si c’est le cas, excusez-moi d’avance :)
, le 23.11.2002 à 13:52
«RTFM»* qu’ils disaient. Et voilà une fois de plus démontrée l’attitude de l’utilisateur informatique moyen et tellement sûr de lui… Il semblerait que, souvent, la possession d’un ordinateur mette en veille les neurones de leur maître. Cette machine tellement intelligente devrait faire tout à la place de son possesseur et non attendre bètement qu’on lui fasse faire ce qu’on veut, en ayant lu le mode d’emploi avant, en ayant pris un minimum de temps à comprendre un tant soit peu sa logique et sa finalité. Mais la plupart des utilisateurs, d’une part pensent que dompter la bête sans la connaître démontrera la supériorité de l’Homme sur la machine, la leur de préférence (réflexe PC), d’autre part ont la flemme de lire. L’écran qu’ils ont devant eux n’est qu’une image à appréhender dans sa globalité et même s’il y a un texte à lire (pff, c’est fatiguant !), il devient une image à regarder et non un contenu à déchiffrer. Ne parlons pas des manuels papier qui ne sont jamais ouverts, surtout s’il n’y a pas d’images dedans… Comme le dit aussi comradE Ogilvy, la convivialité apparente des ordinateurs (et surtout des Mac) donne une impression de facilité et de maîtrise qui démotive pour la réflexion et la recherche. On est bien dans la civilisation de l’image, dans laquelle tout doit couler de source et dans laquelle l’effort est de plus en plus réduit au minimum, prémaché, facile et rapide. C’est ainsi que certains trouvent les articles du samedi trop longs (on croit rêver !) : peut être préfèreraient-ils des images et un minimum de texte. Même des images tout court. Même une seule image…
Encore un effort Petit tigre, ton avenir est derrière toi !
*RTFM : Read This Fucking Manual ou, en francophonique : Relis Ton Foutu Manuel !
, le 23.11.2002 à 15:38
Le camarade Ogilvy mérite le titre de "psychologue informatique" ;) Je trouve très juste cette approche selon laquelle la haine de l’ordinateur présente chez 95% (suivez mon regard) de ceux qui doivent en utiliser un est en réalité une peur… Il y a quelques temps, surpris par la réaction complètement irrationnelle d’une copine de classe devant un iMac (le problème c’était pas l’iMac, c’était l’ordi), je lui avais dit d’arrêter d’avoir peur de l’ordi, de se dire qu’elle lui était largement supérieure, et de se convaincre que la machine n’avait qu’à faire ce qu’on lui demandait. Elle est toujours aussi nule devant un clavier, mais elle a je pense perdu cette peur ;).
L’élément le plus symptomatique de ce "je veux pas comprendre", "je connais pas donc j’aime pas" que l’on peut assimiler à de la xénophobie, c’est la réaction qu’ont certains utilisateurs devant un dialogue du type "Voulez-vous vraiment éteindre votre ordinateur?", avec comme réponses possibles "oui" ou "non", et qui appelle à l’aide! Ou encore "Voulez-vous enregistrer ce document": "oui, non, annuler" est suffisant pour provoquer une paralysie hystérique où en général celui qui vient gentiment dépanner se fait engueuler…
L’histoire de la machine à laver est excellente, et illustre ce phénomène proche de la xénophobie que provoque l’ordinateur. Si on se rapproche à quelque chose de plus vivant, il est rare qu’un chat ou un chien terrifie un humain, provoquant des réactions haineuses. Pourtant, un immigré provoque hélas bien trop souvent ce genre de réaction (surtout dans notre cher pays :( ). La personne se sent en position d’infériorité, ou d’opposition, et a une réaction instinctive de haine. Finalement, ceux qui ne connaissent pas l’ordi le surestiment, alors que les amateurs d’informatique savent bien qu’ils ont affaire à une machine. Etrange paradoxe tout de même!
, le 23.11.2002 à 15:44
Au fait, ne poussez pas l’analogie de la peur de l’étranger trop loin, je viens de me rendre compte que l’avant dernière phrase pouvait être mal interpretée si on allait jusqu’au bout de la métaphore…
, le 23.11.2002 à 19:04
La chronique de ComradE me ravit car elle remet le micro à sa place. Eh oui, c’est pas plus mportant qu’une machine à laver le linge (et encore, cette derniére est plus utile… vous avez des mômes ?).
Un outil au même titre qu’une voiture est un outil pour se déplacer, etc.
Vous me direz qu’il y a plein de gens qui s’investissent dans leur caisse à roulettes au même titre que pas mal de monde est persuadé d’avoir le meilleur micro.
Ma machine à laver est une Mielle et vous ?!
Quand à la chronique trop longue, pas d’accord, cette fois-ci nous avons été gratifiés d’un chapeau et d’illustrations rigolottes… samedi prochain des inters ?
, le 24.11.2002 à 16:59
Un excellent article, tant pis pour les feignants… Pour avoir eu à former, à mon niveau, quelques collègues dans l’éducation nationale, je me rend compte que j’ai choisi la facilité, c’est-à-dire "pour faire ça : tu va là, tu cliques ici etc…Et si tu est perdu tu appelles…" Bref je n’en suis par fier même si ça marche.
Sans doute à l’avenir je commencerais à démythifier la machine pour que la personne puisse acquérir un peu plus d’autonomie… En espérant ne pas tomber sur quelqu’un de trop psychorigide. Mais l’autre gros problème c’est qu’en général tout se passe sur Windows et ce foutu système a l’habitude de ne pas toujours avoir le même résultat quand on fait la même chose ; et ce pour des raisons très complexes quand elles ne sont pas inexplicables. D’où le retour de l’angoisse pour les débutants.
Pour cela je trouve OSX très bien dans une initiation ; c’est régulier et pas besoin d’ouvrir le capot (heureusement !) : bref ça marche comme une montre suisse ;) enfin presque (je ne veux pas vexer les Suisses)… Et la fiabilité me paraît être aussi une des clefs d’une meilleure approche de l’informatique.
, le 24.11.2002 à 17:33
Je tiens à manifester (euh… le plus modérément possible) mon étonnement sur la "remise en place" de François Cuneo (bon, c’est le chef) au sujet de la somptueuse intervention d’Alain.
Le mot "logorrhée" n’est pas une injure, une insulte ni un gros mot. En revanche il est précis et reflète parfaitement le sentiment que j’ai, ici aussi, chaque fois que j’essaye de lire un texte (même court) de ce Oglivy. Et, apparemment, nous ne sommes pas les seuls (même si c’est mal vu). On remarquera que tout le monde y va avec des pincettes. C’en est que plus drôle.
Je prends mes plus belles pincettes (je fais ce que je peux, pardon). Je ne veux pas du tout empêcher ce monsieur (Oglivy) de s’écouter parler et de s’étaler là où il trouve place. Pourtant je fais des efforts, je relis… Mais, à la troisième phrase, j’ai déjà oublié de quoi il parle. C’est un talent. C’est certain. Bon, peut-être pas celui auquel je suis sensible. Tout simplement. Désolé.
J’ai trouvé une astuce. Lire d’abord les commentaires. Impeccable. Là, je comprends tout, tout de suite. Formidable. Je le prouve, pour le dernier article c’est (en clair) : y a pas plus con qu’un ordinateur. Pas belle, la vie ?
Allez, couvert de cendres, je vais bien me trouver un petit bidon d’essence quelque part. Le temps de craquer l’allumette et d’envoyer ce dernier message (ou l’inverse – je sais plus)… adieuuuuu…
Bob (bob dit l’âne)
, le 24.11.2002 à 18:16
J’ai moi-même bcp de peine à lire Ogilvy. Il écrit divinement bien, mais c’est trop pour moi. Celà ne m’empêche pas de lire ses articles le samedi, ça ne peut me faire que du bien. Et ce n’est pas parceque je comprends pas que je l’insulte, ou le critique. Bon, je comprends quand même un peu, après plusieurs lectures.
bon, je vous laisse, je dois être trop jeune pour lire vos textes, ComradE!!
, le 24.11.2002 à 21:11
Bob: "Je tiens à manifester (euh… le plus modérément possible) mon étonnement sur la "remise en place" de François Cuneo (bon, c’est le chef) au sujet de la somptueuse intervention d’Alain. "
Bob, je ne remettais pas en place Alain sur le fond, mais je trouvais le mot logorrhée mal choisi. Blessant pour celui qui s’est donnée la peine d’écrire un article (à mon avis) fort intéressant pour les lecteurs de notre site.
En effet, Myriade par exemple donne cette définition de ce mot:
Méd: Nécessité irrépressible de parler caractérisant certains états maniaques.
Courant: Discours interminable, flot de paroles inutiles.
Et justement, cet article ne me semblait pas à moi inutile et je ne pense pas que comradE soit d’une quelconque façon maniaque.
Je comprends très bien qu’Alain n’aime pas ce genre de texte, je disais simplement que dans ce cas, on peut très bien se passer de les lire.
Chacun fait comme il veut. Je précise encore que j’écrivais cela sans méchanceté ou envie de montrer mon mécontentement d’une quelconque manière. Mais il est vrai que c’est parfois difficile d’entrer en dialogue via un ordinateur.
On est vite mal compris:-)
Bonne soirée!
, le 24.11.2002 à 21:14
X-Mac, ne t’inquiète pas, j’ai aussi souvent besoin de relire comradE plusieurs fois pour tout comprendre, mais ça en vaut la peine.
Et je suis certain de ne pas être trop jeune pour le comprendre!
Donc ce n’est pas une question d’âge:-)
, le 25.11.2002 à 03:02
Pfffffff !!! Pas la moindre allumette, nulle part. Quelle époque… Et cette odeur d’essence qui empeste…
Mon Cher François (si vous permettez), vous avez une chance terrible. La définition du Larousse Universel (Tome II – édition 1949) est encore pire.
C’est de plus en plus rigolo. On parle de longueur, de flemme, de fatigue, de complexité, de relectures multiples, d’âge, même de jour de la semaine. Et ça tourne autour du truc et ça tourne… C’est magnifique. Personne n’ose.
J’en ai rêvé. Alain l’a fait. Merci Alain.
Vous savez, François, je peux rentrer épuisé à 3 du mat, raide mort (même un jeudi), et être totalement aspiré par un texte de 25 pages qui va me toucher, m’émouvoir, me faire rire, sourire, pleurer. Pas vous ? Un peu comme une chanson, une musique. J’ai pas ça avec Tonton Og. Même le dimanche. Avec ou sans images (on attend les animations Flash – peut-être que…) J’y peux rien. Pardon Tonton. Ne m’en veux pas. Longue vie à tes chroniques.
Acceptez qu’on puisse avoir des goûts différents (j’ai bien dit "différents", j’ai pas dit "meilleurs"). C’est le cas. Je le vois. Merci. Enfin, une discussion courtoise n’exclut pas quelques moqueries affectueuses dont le degré de lecture peut varier, il est vrai.
Bonne journée !
(oulllllllllla, vite une douche !!!)
, le 25.11.2002 à 10:29
Hello tout le monde, encore quelques lignes de collique numérique…
D’abord, à tous, vous pouvez y aller, je ne suis pas vexé. Je suis moi-même sensible à la confusion de ce dernier texte, pas aussi bien construit littérairement qu’il devrait l’être. Il a été écrit une nuit tardive, et bon, on est pas toujours au top à cette heure-là.
Vous noterez toutefois qu’il s’agit d’une humeur chronique, et non pas d’un article de fond analytique. Juste quelques idées jetées comme ça, à chacun d’y retrouver ses petits. Peut-être que vous n’en n’avez pas dedans, pas de mal ! D’ailleurs je n’écris pas pour plaire aux lecteurs (juste faire un peu plaisir à ceux qui aiment), mais pour faire circuler quelques idées, malheureusement parfois un peu trop originales : si on les entendait plus, j’aurais moins besoin d’aller gratter pour les autres.
En tous cas, ne vous inquiétez pas, et allez-y du franc débat. Mais n’oubliez pas le fond : je me sentirai moins obligé de décaler la forme pour vous le rappeler.
Je ‘ai pas toujours le temps de consacrer à ce texte hebdomadaire l’attention qui conviendrait, faute d’autres activités. Je vous demande de m’en pardonner, et de ne pas vous prendre la tête pour des bêtises. Prenez ce qu’il y a pour vous, et Ogilvy pour ce qu’il est. Au pire des cas, devenez votre comradE perso, vous serez certainement les bienvenus dans la colonne de cuk.ch !
Et pour le reste, à peu près tout ce que j’ai à dire sur le psycho-social est déjà dans 1984. Vous n’avez pas forcément besoin de moi pour vous souvenir de décrypter à cette lumière les informations qui vous parviennent de notre beau monde. C’est juste au cas où, on est bien peu de choses…
À samedi et bonne semaine à tous.
, le 25.11.2002 à 17:12
Moi je le trouve très bien cet article, il oblige à ce concentrer par sa qualité d’écriture et surtout il a du fond (chose rare sur internet, d’autant plus en informatique).Il met le doigt là ou ça titille et donne quelques vérités : car qu’est-ce qui nous fait encore résister dans notre petit village "Pommé"? C’est bien l’ergonomie sans pareil de la pomme qui se met au service de l’utilisateur et non pas l’inverse(cf les Fenètres volantes).Et grâce à cette façon de concevoir l’outil qu’est l’ordinateur, la machine n’est plus source de frustration mais source de plaisir et donc de création.Malheureusement la pluspart des personnes commencent (à l’école bien souvent) par apprendre à conduire sur un Mirage IV au lieu d’apprendre sur planeur (je sais pas si vous me suiver là?!)
alors je dis: encore Monsieur commerade et bravo
, le 28.11.2002 à 17:43
Article long, creux, bourré de généralités pompeusement et complexitruquivement énoncées. Il y a eu le web mal écrit, voila maintenant le web qui se la pète. A ce stade-là, autant regarder la télé, c’est plein de types qui s’écoutent parler. "CE QUI SE CONCOIT BIEN S’ENONCE CLAIREMENT"… t’es sur que t’as tout compris, ogilvy ?
, le 28.11.2002 à 18:22
Zappette, Oglivy s’en est excusé dans un commentaire précédent : ce texte (dit-il) n’ pas été écrit dans les meilleurs conditions.
J’ai moi-même du mal à lire ce type d’humeur car je décroche sur des phrases trop longues.
Je ne pense pas pour autant que Ogilvy se la pête grave ! C’est une question de style mais les idées sont là… Bon, évidemment si les lecteurs sont las… le texte rate sa cible !
Je l’ai ecrit ici deux, trois fois, cela manque d’intertitres et, oui, on gagne toujours à retrancher, à couper, à se rendre à l’essentiel.