Ainsi donc, j’avais rai­son de me mé­fier.

En règle gé­né­rale, j’aime bien avoir rai­son d’ailleurs, mais là, fran­che­ment, ça fait un peu mal au cœur.

Vous l’avez lu peut-être, Ma­cinfo s’ar­rête, pro­vi­soi­re­ment selon l’édi­teur.

Pour cer­tains comme moi, cette pause a com­mencé après le nu­méro 3. Comme je l’avais ex­pli­qué, j’avais été bien in­ca­pable de trou­ver ce nu­méro dans plu­sieurs échoppes.

Pour tous les Suisses, le nu­méro 5 n’a pas été dis­tri­bué. Le mes­sage du dis­tri­bu­teur Na­ville était pour le moins cin­glant: le nu­méro 5 de Ma­cinfo ne sera pas servi.

Fran­che­ment, ça ne sen­tait pas très bon tout ça…

Et mer­credi matin, c’est of­fi­ciel, le nu­méro 6 ne sor­tira pas, puisque nous trou­vons sur le site du jour­nal le texte sui­vant:

Chers abon­nés, chers lec­teurs,

Le n° 6 de Mac Info ne sor­tira pas, ce mer­credi 16 oc­tobre 2002.

Nous avons dé­cidé de sus­pendre pro­vi­soi­re­ment la pa­ru­tion du ma­ga­zine, au mo­ment où des né­go­cia­tions s’en­gagent avec de nou­veaux par­te­naires pour per­mettre à Mac Info de se dé­ve­lop­per et de ré­pondre da­van­tage -nous l'es­pé­rons- à vos at­tentes.

Notre ob­jec­tif est de re­prendre la pa­ru­tion de Mac Info dès que pos­sible.

Les abon­ne­ments re­pren­dront au même mo­ment, comme s’il n’y avait pas eu d’in­ter­rup­tion.

Re­con­nais­sants de la confiance et du sou­tien que vous nous ma­ni­fes­tez, nous vous de­man­dons de bien vou­loir nous ex­cu­ser pour cette pause que nous sou­hai­tons la plus courte pos­sible.

Voilà enfin des ex­pli­ca­tions qui ne font que confir­mer nos soup­çons.

Moi, évi­dem­ment, je re­grette de ne pas pou­voir trou­ver ce jour­nal en fin de se­maine dans mon kiosque, mais je ne peux m’em­pê­cher de me poser quelques ques­tions.

Car enfin nom d’une pipe, on ne se lance pas dans la créa­tion d’un heb­do­ma­daire comme ça, il me semble. On es­saie d’avoir des bases un tout petit peu so­lides.

Or, dès le nu­méro 4, tout a com­mencé à ca­fouiller.

Com­ment peut-on croire qu’un jour­nal peut être ren­table avant qu’il trouve son rythme de croi­sière? Il était évident qu’il al­lait fal­loir cor­ri­ger quelques op­tions par pe­tites touches, pour col­ler au be­soin du lec­teur, peu à peu.

Il était évident qu’il al­lait fal­loir un peu de temps pour que Ma­cinfo de­vienne un ren­dez-vous im­man­quable chaque se­maine et que par consé­quent, pour que la pu­bli­cité vienne épais­sir le jour­nal et mettre plus que du beurre dans les épi­nards.

Et que pour tout ça, il fal­lait avoir des ré­serves fi­nan­cières qui le per­mettent.

Tout ce ta­page pen­dant des se­maines pour un souf­flé qui se dé­gonfle avant même d’être monté, c’est triste, mais on est obligé de dire que ça ne fait pas très sé­rieux, ce d’au­tant plus que des abon­ne­ments sont en jeu. Les Suisses ne pou­vaient pas s’abon­ner, je m’en suis plaint, et bien main­te­nant, sur ce point pré­cis, je m’en ré­jouis.

Dom­mage pour les autres, même si l’édi­teur pro­met de re­prendre les abon­ne­ments au mo­ment où la pa­ru­tion du jour­nal re­pren­dra.

Ouais… J’au­rais pré­féré qu’on pro­pose un choix entre cette so­lu­tion et un rem­bour­se­ment…

Il ne reste plus qu’à sou­hai­ter à Ma­cinfo de trou­ver ses nou­veaux par­te­naires et de vite nous re­ve­nir, mais per­son­nel­le­ment, je ne sais pas pour­quoi, j’ai des doutes…