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De la marche à quatre pattes

- Tu veux me prêter tes quoi?

Je venais de lui dire que, invité à un week-end à la montagne je projetais d’y emporter la canne de mon défunt père, de façon à pouvoir soulager mon genou et son arthrose dans les montées. Cette amie m’avait répondu:

- Tu veux que je te prête mes bâtons de marche?
- Tes quoi?
- Mes bâtons de marche. C’est comme des bâtons de ski, mais pour la marche. L’avantage, par rapport à une canne, c’est que tu en auras deux, donc un soutien plus équilibré.

Je me souvenais en effet d’avoir vu l’une ou l’autre fois des gens marcher avec des « bâtons de ski »; je leur trouvais l’air un peu bêta, ou snob, voire les deux. Bizarre en tout cas. Et voilà qu’on me proposait de m’en prêter, en m’expliquant que non, je n’aurais pas l’air idiot, que c’est bien des bâtons de marche, faits exprès pour, et que d’ailleurs on en voit de plus en plus souvent en montagne.

Bon. Va pour les bâtons.

Et voulez-vous que je vous dise? De retour de cette virée, je les lui ai rendus... et j’ai couru m’en acheter une paire.

Ça fait bientôt 10 ans que je les ai, et ils sont toujours opérationnels, sans mises à jour d’OS, sans problèmes de connecteur, et sans perte d’autonomie. Le rêve, quoi. ;—) ;-) Cela dit, faut pas déconner: en utilisation intensive, je pense qu’après 10 ans ils seraient quand même un peu fatigués! Mais il est vrai que je ne suis pas un gros marcheur. J’aime marcher, mais je ne le fais pas assez, et pas toujours avec les bâtons.

~ ~ ~

Depuis toujours, marcher en montagne ne me plaisait pas plus que ça. Mes parents avaient bien tenté de me motiver, mais en vain. Au plat, ça allait. D’ailleurs avec ma femme, notre site de prédilection pour aller marcher, c’est le Jura. Mais le Valais, ça grimpe trop pour moi. Enfin ça grimpait trop. Parce que lors de cette virée, l’utilisation des bâtons m’a bien sûr permis de monter malgré l’arthrose, mais surtout, et cela je ne m’y attendais absolument pas, je me suis surpris à avoir du plaisir à monter! Du plaisir. A la montée. Dingue. Depuis ce jour-là, lorsque le chemin sur lequel je marche se met à monter, je kiffe. Si l’occasion se présente de monter par exemple au Moléson, j’impatiente. Dingue, j’vous dis.

Oh, je ne dis pas que je suis devenu un montagnard, non. Je reste un « papi » qui aime marcher. Et, encore une fois, je ne le fais pas (assez) souvent. Mais j’aime ça et cette « bascule » a vraiment été pour moi un évènement important.

Parce que voyez-vous, je considère que marcher est une sorte de parabole de ce qu’est vivre. Et le fait que la montée ne soit plus un problème m’a donné à penser que j’arriverais peut-être à progresser dans l’art d’assumer les moments de la vie ou « ça grimpe », où « ça peine »... J’ai d’ailleurs écrit sur mon propre blog un billet sur ce thème

~ ~ ~

Marcher avec des bâtons, c’est marcher à quatre pattes. Et déjà rien que ça, je trouve rigolo. Ne me demandez pas de l’expliquer, c’est juste que c’est un mouvement qui me procure du plaisir; subtil, mais réel. Lorsque je n’ai plus touché mes bâtons pendant quelques semaines, il me suffit de quelques mètres pour retrouver ce plaisir, comme on retrouve un lieu, un goût, une personne qu’on aime.

Ce plaisir est ma motivation principale. Mais il est un autre bénéfice de cette pratique que j’ai rapidement expérimenté personnellement:

En marchant, j’ai souvent les avant-bras et les mains qui gonflent à cause d’une circulation de retour un peu flemmarde. À ce qu’on m’a dit, c’est pour empêcher cela que nombre de marcheurs et marcheuses glissent leurs pouces sous les bretelles de leur sac à dos, ou dans des petites lanières conçues exprès pour cet usage. L’utilisation des bâtons, en faisant travailler les bras, empêche ce gonflement. Déjà simplement parce qu’ils ne pendent pas. De plus, on a naturellement tendance à serrer le bâton lorsqu’on le plante et à relâcher la main ensuite. D’où un mouvement de « pompe » favorable à la circulation sanguine et dont on reparlera bientôt.

Voici quelques-uns des autres bénéfices revendiqués par les praticiens des bâtons:

  • Il paraît que cette marche « à quatre pattes » est bonne pour la tête, et plus particulièrement pour l’apprentissage. (Denisson) Ça favoriserait la collaboration entre les hémisphères cérébraux. Ce pour autant que l’on avance non comme un chameau, mais comme la plupart des quadrupèdes, en avançant la patte arrière droite — le pied — en même temps que la patte avant gauche — le bâton — et réciproquement.
  • D’autre part, à cause de ce mouvement croisé, l’axe des épaules effectue un mouvement de rotation à contresens de celui effectué par le bassin. Il en résulte une légère torsion de la cavité abdominale, provoquant un massage des viscères favorable notamment au transit intestinal.
  • L’usage des bâtons entraîne par ailleurs un mouvement des membres supérieurs qui rend l’exercice de la marche plus complet. Les bras prennent ainsi à leur compte une partie de l’effort fourni par les jambes (partage des tâches!). Il en résulte un meilleur équilibre dans la dépense d’énergie, une meilleure répartition du mouvement et de l’effort. La solidarité nord-sud, quoi!

On le voit, l’utilité de ces accessoires dépasse les deux premières choses qui viennent à l’esprit, à savoir 1/ le soulagement des genoux (ce qui m’y a amené) et 2/ une certaine aide à l’équilibre sur certains terrains accidentés.

Je vous propose à présent de vous présenter ces objets de façon un peu plus précise. Il convient tout d’abord de distinguer deux types de bâtons. Permettez-moi de vous présenter les miens, photographiés par mes soins sur le carrelage de ma cuisine qui n’est pas leur biotope naturel!

Mes bâtons de randonnée, qui ont fait notamment la Côte de granit rose (Bretagne).

Mes bâtons de randonnée, de la marque allemande Leki,

qui ont fait notamment la Côte de granit rose (Bretagne)...

 

Mes bâtons de marche nordique.

... et mes bâtons de marche nordique, de la même marque.

Les deux différences principales sont immédiatement visibles:

  • Structure

Les bâtons de randonnée sont en plusieurs segments; ils sont souvent télescopiques; ainsi est-il possible d’en régler la longueur en fonction du terrain. Complètement repliés, ils sont alors plus faciles à transporter. Les sacs à dos actuels sont généralement équipés d’un dispositif d’attache qui permet de les accrocher à l’extérieur de façon sécurisée et de les récupérer rapidement en cas de besoin, sans être obligé d’ouvrir ledit sac. Cela dit, il existe aussi des modèles avec plus de sergents, plus courts, qui se replient en zigzag. Mais du coup, ils ne sont pas réglables. La marque Leki a sorti un modèle «mixte» en quatre segments; les deux premiers sont effectivement télescopiques; c’est en les déployant qu’on fait s’emboîter les deux derniers comme on le voit dans la vidéo.

Les bâtons utilisés de marche nordique, eux, sont généralement d’une seule pièce, pour en alléger le poids au maximum. Aussi chaque modèle est-il proposé en différentes tailles. Le choix de la taille se fait en multipliant sa propre taille par 0.68, ou en consultant des tableaux que l’on trouve sur différents sites. Les miens mesurent 115 cm; mais pour ma taille (165 cm), les différentes sources varient entre 110 et 115.   Il en existe toutefois des modèles télescopiques, généralement en deux segments.

Par ailleurs, la dragonne dans laquelle on glisse sa main est, sur un bâton de randonnée, une simple courroie réglable:

BtDragRando

alors que dans le Nordic Walking, on a les mains « attachées » au bâton par un dispositif muni de velcro:

BtDragMN

Ainsi peut-on — et l’on doit! — lorsque la main passe à l’arrière du corps, l’ouvrir complètement, accentuant ainsi ce mouvement de « pompe » déjà mentionné.

Au chapitre des différences, j’ai vu que certaines marques de bâtons de rando proposent des modèles avec une suspension, destinée à amortir le choc du bâton sur le sol. Je n’ai personnellement aucune expérience avec ce genre de modèle. Mais j’imagine que cet « amortisseur » doit quelque peu alourdir l’objet.

Une autre différence, mais qui n’est qu’apparente: les bâtons de rando ont une pointe qui les fait ressembler aux bâtons de ski, alors que ceux que l’on voit couramment dans les mains des « marcheurs nordiques » on un embout en caoutchouc. En fait, ils sont tous deux pointus, pour une utilisation sur terrain meuble, mais peuvent être équipés de l’embout pour une utilisation sur terrain dur comme le goudron de nos parcs.

BtPointes

Les extrémités de mes bâtons de rando,

avec et sans leurs gommes.

~ ~ ~

Je vais vous donner à présent quelques indications sur la pratique de la marche avec les bâtons, indications essentiellement basées sur ma pratique personnelle. Plus un partage d’expérience qu’un véritable cours, donc. Mais je donnerai en fin d’article deux liens vers des sites qui contiennent des renseignements plus détaillés.

En marche nordique, le mouvement des bras n’est qu’une amplification du balancement naturel de ceux-ci lors de la marche: on avance le bras droit en même temps que le pied gauche et inversement. On ne plie pas le bras, du moins pas au plat et en vitesse de croisière. Mais il est important que le bras soit détendu, et non raide façon militaire au défilé! On serre un peu la main pour pousser, mais très vite on l’ouvre jusqu’à ce qu’elle soit complètement ouverte en fin de course, vers l’arrière.

À la montée, on plante le bâton un peu plus en avant.

À la descente, je pratique une technique qui m’a été enseignée par ma prof de Marche Nordique, technique que j’ai expérimentée en randonnée.

À la fin d’une rando de quelques heures, j’avais le choix entre un chemin en pente douce, qui allongeait notablement le parcours, et un raccourci « droit en bas le talus ». Le genre de raccourci qui, chez moi, est immanquablement suivi d’un solo de castagnettes rotuliennes qui me donne une démarche que je qualifierai pudiquement... d’approximative. J’ai choisi l’option « droit en bas », pensant que c’était l’occasion de tester cette fameuse technique. Il s’agit de maintenir fermement — mais sans crispation — les coudes au corps en faisant des petits pas avec les pieds et les bâtons. À mi-chemin de la descente, je me suis dit qu’il n’y aurait pas de miracle, faut pas déconner, c’est pas ces petits planter de bâtons qui allaient tellement soulager mes rotules, bien maltraitées par ma charge pondérale et mon manque d’entraînement; j’aurais bel et bien droit à une paire de jambes en coton avec tremblements et tout. Nais arrivé en bas, surprise: j’ai rejoint ma voiture sans aucun de ces symptômes. Cette technique m’avait bel et bien soulagé et pour un peu je serais presque remonté pour vérifier (non, j’déconne!).

~ ~ ~

Vous dire encore qu’après avoir pratiqué la stéréo, j’ai découvert récemment les joies de la mono:

Je vais parfois me balader sans prendre mes bâtons, par distraction ou par choix. Et il m’est arrivé, en route, de ramasser une branche pour en tenir lieu, par exemple lorsque le terrain s’avérerait moins... confortable que prévu. Et j’ai réalisé que j’avais aussi plaisir à me servir de cet unique bâton. Alors j’ai commencé à sortir parfois avec un seul bâton. Je m’en suis même acheté un, que j’avais vu dans un magasin et qui m’avait bien plu visuellement. Ce modèle était vendu à la pièce. Par ailleurs, étant composé de quatre segments, il prend encore moins de place replié:

Mon bâton "Terre de treck"

Mon bâton «Terre de treck».
Sous le pommeau se cache un pas de vis
sur lequel on peut fixer un appareil de photo.

En l’utilisant, j’ai vite constaté une chose: si j’ai mon bâton dans ma main droite et que je le plante à chaque pas du pied gauche (mouvement croisé), cela crée un déséquilibre entre les deux bras. Le bras droit faisant tout le boulot, il en vient très vite à manifester de l’animosité envers le gauche qui n’en fout pas une.

Non, plus sérieusement; cette dissymétrie de mouvement entre les deux bras m’était désagréable. Mais j’ai trouvé la solution: je plante mon bâton en même temps que le pied du même côté, et un peu en avant de celui-ci, en l’inclinant vers l’arrière. Ce serait probablement fastidieux de décrire ici la séquence complète; mais si quelqu’un est intéressé, je m’y collerai avec plaisir, ici ou par mail! Sachez simplement que cela me permet de conserver le balancement des bras synchronisé avec la jambe opposée. Dingue, j’vous dis.

Pour être franc, mon ostéo m’a dit que cette marche avec un seul bâton n’était pas très bonne. Je ne la pratique donc qu’occasionnellement, en prenant garde de changer de main de temps en temps. Mais je crois volontiers qu’il soit déséquilibrant pour l’organisme d’installer une telle dissymétrie fonctionnelle, propice à des déséquilibres pouvant entraîner à terme des compensations source de problèmes inflammatoire et plus si affinité! Je suis quand même très content d'avoir découvert cette technique, car j'en ai expérimenté l'utilité lors de la marche avec mes deux bâtons, dans certaines situations.

~ ~ ~

Bon allez, j’vous lâche les baskets avec mes bâtons. S’il y en a que cela intéresse, j’ajoute encore deux liens. Et je suis tout disposé à une rencontre « IRL » si quelqu’un a envie de faire une petite séance de nordic walking avec un python...

 

10 raisons d’utiliser des bâtons de randonnée

un site suisse sur la marche nordique (avec une page de liens très riche)

 

Votre serviteur "bâtonnant" sur une plage bretonne

Votre serviteur "bâtonnant" sur une plage bretonne

 P.S. Au moment de publier cet article, je le mets dans la catégorie "Culture, jeu, loisir". Je pourrais aussi le mettre dans Matériel, périphériques, dans Test, prise en main (il faudrait mettre ce dernier mot au pluriel) et dans Utilitaire (au pluriel aussi...). Mais je crains que ces catégories ne soient inadaptées... ;-)

24 commentaires
1)
Gilles Theophile
, le 02.06.2014 à 09:20

La marche nordique, c’est top.

Et c’est vrai qu’on prend vite le pli de marcher avec des bâtons, au point d’avoir l’impression d’être « à poil » lorsqu’on n’en a pas.

Malheureusement, j’ai quitté l’Alsace où la marche nordique est également très pratiquée, grâce à l’influence des voisins germaniques et suisses et là, dans le Médoc, il y en a aussi, mais c’est très anecdotique et d’ailleurs assez mal organisé.

2)
Gilles Theophile
, le 02.06.2014 à 09:28

Oh et Leki ce n’est pas suisse mais allemand… faut faire attention parce que les suisses ont tendance à s’approprier les inventions des autres (l’horlogerie, le chocolat) et si tu ne corriges pas, tout le monde sera persuadé, dans 20 ans, que c’est la Suisse qui a inventé les bâtons Leki et, par extension, la marche nordique. LOL.

:-P

3)
ysengrain
, le 02.06.2014 à 09:31

Pas d’expérience de la marche à 4 pattes ci-dessus décrite, mais je vous propose, après la marche nordique, ce que j’ai trouvé sous l’appellation de marche afghane (?) qui implique la respiration.

Bine entendu, ça nécessite un peu de concentration au début, mais une fois acquis le « truc » je trouve plus facilement un rythme.

Voici la chose:

– Inspiration sur 3 pas

– Apnée sur le 4 ème

– Expiration sur les 3 suivants

– Maintien des poumons vides sur le dernier

4)
Dom' Python
, le 02.06.2014 à 10:01

@Gilles
Merci! C’est corrigé.
(Damned! Moi qui avait choisi cette marque pour acheter « local »…!)

5)
Madame Poppins
, le 02.06.2014 à 10:53

Dominique,

Acheter local, comment veux-tu quand on sait que Toblerone n’est plus suisse ? ;-)

Merci pour ton billet : il a répondu à une question que j’avais depuis longtemps, à savoir pourquoi, lorsque je vais marcher (sans bâton) avec une amie le dimanche, j’ai toujours les mains gonflées en fin de parcours ? Du coup, c’est un furieux argument pour m’intéresser à ta marche à quatre pattes !

Bonne route,

6)
ysengrain
, le 02.06.2014 à 10:55

j’ai toujours les mains gonflées en fin de parcours ? Du coup, c’est un furieux argument pour m’intéresser à ta marche à quatre pattes !

On peut aussi, se secouer les avant bras, les mains, marcher quelques minutes avec les avant bras repliés, non ?

7)
Dom' Python
, le 02.06.2014 à 11:14

On peut aussi, se secouer les avant bras, les mains, marcher quelques minutes avec les avant bras repliés, non ?

À ce qu’on m’a dit, c’est pour empêcher cela que nombre de marcheurs et marcheuses glissent leurs pouces sous les bretelles de leur sac à dos, ou dans des petites lanières conçues exprès pour cet usage.

…mais à mon avis (et à celui d’un ami montagnard), rien ne remplace le mouvement!

8)
M.G.
, le 02.06.2014 à 11:25

Ça fait bientôt 10 ans que je les ai, et ils sont toujours opérationnels, sans mises à jour d’OS, sans problèmes de connecteur, et sans perte d’autonomie. Le rêve, quoi. ;—) ;-)

Rien que par cette phrase, l’auteur prouve tout son bon sens ;-)

Moi qui aurais bien besoin de marcher plus que ce que je ne le fais (mon Pulse de Withings ne cesse de me le rappeler), je trouve enfin une explication à ces fameux bâtons dont sont systématiquement affublés les randonneurs « vus à la télé ».

Merci Dominique. Il va falloir que je m’y mette…

Je pourrais peut-être commencer par tester la marche « afghane » proposée par ysengrain ? Dans les rues du Plateau à Dakar, ce serait moins exotique ;-)

Marc, l’Africain

9)
Dom' Python
, le 02.06.2014 à 13:26

et là, dans le Médoc, il y en a aussi, mais c’est très anecdotique et d’ailleurs assez mal organisé.

Perso je pratique essentiellement en solo. Je suis donc mon propre organisateur!

@ysengrain: Il existe en effet un certain nombre de techniques de marche intéressantes. Ça pourrait faire l’objet d’un autre billet!

@Mme Poppins: Voui, je sais, mais j’essaie quand même, tout en sachant que les étiquettes de la Coop vantant la provenance romande des fruits et légumes ont peut-être été imprimées en Chine!

@Marc: Merci pour le bon sens! Et je réalise du coup que ce billet a un lien de parenté avec mon tout premier billet cukien (sous mon ancienne identité)

10)
J-C
, le 02.06.2014 à 21:42

Bonsoir,

Plus jeune, j’ai mis à mon actif quelques étapes du plus beau sentier de grande randonnée, le GR20 en Corse…

Monte Doro, la Paglia Orba, U Tafonatu, Crenu, Capitellu, la Punta Lisa, ça doit parler aux connaisseurs… Si François essayait ça, il laisserait tomber le marathon !

Et à l’époque, personne n’utilisait ces fameux bâtons… On grimpait uniquement avec les jambes, le dos lourdement chargé… Les 20 premières minutes étaient assez décourageantes, mais on s’y faisait !

D’ou ma question: ces fameux bâtons sont-ils vraiment efficace pour la grimpe ?

J’envisage de m’y remettre à moyen terme…

Très bonne soirée

11)
François Cuneo
, le 02.06.2014 à 21:45

Comment ça Toblerone n’est plus suisse???????

T’as lu ça où? J’ai rien vu de tel!

12)
Madame Poppins
, le 02.06.2014 à 23:53

François,

Je dois admettre que la propriété n’est pas limpide pour moi (après 12 secondes de recherches) mais en gros, c’est

 » la multinationale américaine Mondelez – propriétaire (depuis les années 1990, mais sous différents noms) de la marque aux plus de 100 millions de dollars de ventes annuelles »
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/92f8d9f8-3055-11e3-bc21-1f9a37883dcf/Toblerone_entreouvre_les_portes_de_son_unique_fabrique

ou http://www.swissinfo.ch/fre/archive/Ovo,_Ricola,_Toblerone:_chacun_son_destin.html?cid=5352342 pour un autre propriétaire.

Moralité, on croit que c’est suisse, ça semble suisse, on voudrait que ça soit suisse mais rien n’est moins sûr ! Mais ce qui reste certain, c’est que c’est bon !

J-C, le GR20 est mon fantasme absolu : pour moi, ça serait une espèce d’aboutissement (pour quand je serai grande et réellement sportive); si t’as des photos, franchement, fais un billet dessus !

Dominique, en te lisant, j’ai réalisé que je n’avais jamais réfléchi au lieu de production des étiquettes ! Je sais, c’est con, j’aurais dû mais je me suis toujours satisfait d’un « produit en Suisse », voire d’un « produit à côté de chez moi ». On devrait donc aussi demander si l’étiquette n’a pas traversé la moitié de la planète, c’est en effet un truc à savoir : c’est dommage de choisir le concombre local pour lui coller un truc qui vient de Chine dessus ! Pas évident de consommer intelligent, sauf à s’approvisionner chez le paysan du coin.

Bonne nuit à toutes et tous,

14)
Gilles Theophile
, le 03.06.2014 à 08:06

D’ou ma question: ces fameux bâtons sont-ils vraiment efficace pour la grimpe ?

Il ne s’agit pas de problème de grimpe, mais bien de marche nordique, qui a pour but de faire fonctionner 80% de la musculature.

Le mouvement des bras et l’usage des bâtons n’est pas anecdotique, ils font partie de l’effort à fournir. Bien appliquée, la marche nordique est un sport assez physique, même plus que la course à pied, car il sollicite plus de muscles. Et, autre avantage, il n’y a pas ce côté violent et tuant de la course à pied. Ni les variations accélérées du palpitant, ni les chocs dans les articulations. C’est d’ailleurs une activité qui est recommandée aux personnes plus âgées, en plus d’être un bon cardio-training.

D’ailleurs, la marche nordique dérive de la pratique du ski de fond. je crois-même (à vérifier) que ça vient du fait que les fondeurs cherchaient un moyen de continuer l’entraînement hors saison hivernale.

15)
J-C
, le 03.06.2014 à 10:11

… en fait, il me semblait que l’usage des batons permettait de soulager l’effort sur les genoux, en répartissant la charge…

Je monte bien plus facilement un escalier en m’accrochant et en tirant sur la rambarde…

Quoiqu’il en soit, un essai s’impose !

16)
Ange
, le 03.06.2014 à 12:17

Si cela vous tente de découvrir cette activité (que personnellement je ne connais pas…encore) il y a
Le rassemblement européen de la marche nordique du 18 au 22 juin 2014 sur le Vercors, avec différents parcours (dont certains depuis mon village-Lans en Vercors) et c’est pas trop/ três loin du pays du Toblerône !
Plus d’infos sur le site de l’euro nordik walk.

17)
Dom' Python
, le 03.06.2014 à 13:20

@J-c:
Je ne parle effectivement pas que de marche nordique mais également de « grimpe ». Les bâtons de randonnées sont faits pour tous les terrains. Et ma première expérience, que je relate en début de billet, s’est bien déroulée à la grimpée, sur les haut du val d’Anniviers, depuis l’hôtel Weisshorn.

Et quelques temps plus tard, en partant de Champex (~1500m), ma femme et moi sommes montés au Grands Plans (2194m) par le chemin le plus raide, et redescendu par le vallon d’Arpette (un régal!). Jamais je n’aurais pu me faire ces 700m de dénivelé sans mes bâtons!

Donc oui, les bâtons de randonnée sont un vrai plus pour monter… et descendre (cf mon billet)!

18)
Gilles Theophile
, le 03.06.2014 à 13:39

Sorry Dominique et JC, j’ai complètement zappé la grimpette.

Oui, Dominique a raison, je me vois mal sans bâtons dans ce cas là. C’est une aide supplémentaire, on est bien d’accord, et après y avoir goûté, difficile de revenir en arrière.

19)
Dom' Python
, le 03.06.2014 à 16:12

j’ai complètement zappé la grimpette

Une contrepètrie?

->…

20)
Dom' Python
, le 03.06.2014 à 18:16

On devrait donc aussi demander si l’étiquette n’a pas traversé la moitié de la planète,

En fait je ne pense pas. Mais je me suis souvenu de cette histoire: Il y a quelques années, une campagne d’affichage avait été organisée à Genève, pour inciter les Genevois(es) à ne plus aller faire leur courses en France voisine. Les affiches « Je vis à Genève, j’achète à Genève » avaient été commandées à un imprimeur genevois, qui avait sous-traité… en France voisine!

21)
Blues
, le 04.06.2014 à 11:46

C’est ultra vieux (depuis 1990) que Toblerone n’est PLUS Suisse: sous l’égide de Philip Morris (Kraft General Foods ensuite Kraft Jacobs Suchard) et maintenant suite aux fusions dans Philip Morris, ça appartient à Mondelēz International

D’autres exemples du genre, . Ovolmaltine est anglais depuis 2002 (Associated British Foods)

Dans le genre espérons que notre patrimoine reste sain et sauf ? Car la Grèce par ex. est en train de vendre ses îles et autres biens ou entreprises . Et vive le capitalise :D autrement dit : dans quelle société de M… on vit !

22)
Jean-Yves
, le 04.06.2014 à 18:10

Sujet sympa, sensuel, et orienté plaisir.
J’ai eu l’impression de vous accompagner au cours de cette lecture !

Comme le souligne “ysengrain”, la respiration devient une préoccupation évidente dès que l’on sort de ses “ratios” habituels.
J’ai, par exemple, divisé par deux mes ambitions sur la façon de monter les marches depuis quelques années.
L’équilibre rythme et respiration se trouve avec la pratique, semble-t’il.

Pour le bâton, les bergers, pratiquants historiques des sentiers de montagne ont peut-être un avis ?

PS : Je ne connais pas le berger et je n’ai pas compté les pattes, chiens compris. Mais le bâton y est ;-)

23)
Gilles Theophile
, le 05.06.2014 à 07:17

Qu’on ne touche pas au Toblerone ! Ce truc, comment dire, cet éclat de nougat enrobé de miel qui apparaît au détour d’un bout de chocolat, c’est une tuerie.

Par contre, en Suisse, il y a deux abominations qui n’auraient jamais du sortir :
– Le Rivella
– L’Ovomaltine

J’ai du mal à croire que tout humain qui se respecte puisse consommer – et apprécier – quelque chose d’aussi infect :-P

24)
ToTheEnd
, le 05.06.2014 à 10:48

Par contre, en Suisse, il y a deux abominations qui n’auraient jamais du sortir :
– Le Rivella
– L’Ovomaltine

Pour le Rivella, je suis bien d’accord mais c’est normal quand tu as été habitué à boire cette ignominie de Chasselas.

Par contre, pour l’Ovo, il faut pas dire n’importe quoi… c’est bestial! Mon faible va pour une recette que je fais pour un gateau mais aussi, pour leur plaque en chocolat noir.

Après, le goût et les couleurs;-)

T