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Je me fais un peu de souci pour l’hor­lo­ge­rie suisse

C'est un pas­sionné de montres mé­ca­niques qui vous écrit ce petit ar­ticle.

Un qui sait à quel point le sa­voir-faire hel­vé­tique est im­por­tant et sé­cu­laire en ma­tière d'hor­lo­ge­rie fine.

Un qui n'achète ja­mais de montre à quartz mis à part la Mio dont je vous ai parlé ici, mais seule­ment lorsque je cours et parce qu'elle com­prend mes fré­quences car­diaques.

J'aime l'âme d'une montre, le fait qu'elle avance ou re­tarde un peu (un tout petit peu) selon le temps qu'il fait.

J'aime re­mon­ter mes montres mé­ca­niques, ou en­tendre et sen­tir le rotor du sys­tème au­to­ma­tique qui prend de la vi­tesse au moindre de mes mou­ve­ments.

J'ai un cer­tain nombre de montres que je conserve avec soins, cer­taines dans une boîte qui les re­monte au­to­ma­ti­que­ment.

Un Lon­gine, deux Oméga, une Gi­rard-Per­re­gaux, une Ae­ro­watch avec phase de lune, plu­sieurs Swatch mé­ca­niques dont la gé­niale Sys­tem 51, une Tis­sot, une Mido (grand spé­cia­liste des montres étanches), j'en passe et j'en ou­blie cer­tai­ne­ment, qu'elles me par­donnent. J'ai éga­le­ment deux pen­dules neu­châ­te­loises et une pen­dule Atmos (qui fonc­tionne et se re­monte avec les chan­ge­ments de pres­sion at­mo­sphé­rique.

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La Sys­tem51

 

J'ai fait l'ac­qui­si­tion ré­cem­ment éga­le­ment d'une An­te­nen Swiss dotée d'une ma­gni­fique mé­ca­nique basée sur un tour­billon.

Prix mi­ni­mum d'une de ces montres dans l'hor­lo­ge­rie suisse? En­vi­ron 50'000 € ou 60'000 CHF.

Bien évi­dem­ment, je n'ai pas cette somme-là.

Et bien évi­dem­ment, j'ai payé cette montre 1'800 francs suisses, soit à peu près 1500 €.

Ce n'est pas une copie, non, c'est une marque, qui fonc­tionne avec une mé­ca­nique to­ta­le­ment in­édite fa­bri­quée en Chine.

Oh je sais, j'ai un peu honte (mais vous savez qu'en fait pas du tout?), mais fi­na­le­ment, au­tant je n'au­rais pas ap­pré­cié une copie jus­te­ment, au­tant le fait de sa­voir que cette montre est as­su­mée «mon­tée en Suisse avec un mo­teur chi­nois», je le sup­porte très bien.

Je di­rais même que de­puis que je l'ai, soit un peu plus d'une année, je la porte au mi­ni­mum la moi­tié du temps, et qu'elle est très belle, fiable, et fait un ma­gni­fique tic-tac.

Je pré­cise que mon hor­lo­ger ar­ti­san, qui ré­pare en­core toutes les marques et ré­pare éga­le­ment des pen­dules an­ciennes, un vrai de vrai, un connais­seur, a dé­monté la­dite montre et se trouve être stu­pé­fait par la qua­lité de la mé­ca­nique em­bar­quée.

Une vraie gifle à l'hor­lo­ge­rie suisse, qui bien sûr ne peut faire des montres de ce prix, mais de­vrait être ca­pable d'as­su­rer des montres équi­va­lentes qui valent peut-être le double, allez, soyons gen­tils, le triple, mais en tout cas pas 30 fois plus cher.

Il se trouve qu'en plus de péter plus haut que son cul n'est haut (je ne me lasse pas de faire ce jeu de mots à l'hu­mour froid et so­phis­ti­qué), le ser­vice des grandes fa­briques est dé­plo­rable, et qu'il vous faut par­fois bien plus d'une année sans votre pré­cieux bijou pour as­su­rer une ré­pa­ra­tion ou un ser­vice d'en­tre­tien.

Bien sûr, il y a la marque, l'his­toire, ce sa­voir-faire sur le­quel nous fonc­tion­nons.

Il y aura tou­jours des riches qui vont pou­voir se payer de telles montres, et après tout, c'est tant mieux pour notre éco­no­mie.

Mais moi ça m'énerve tout de même au plus haut point.

Nous en avons déjà parlé ici, mais mon­ter ar­ti­fi­ciel­le­ment un mo­dèle en gamme me dé­becte: qu'est-ce qui ex­plique qu'une montre qui va­lait ven­dredi 5'000 francs en vale le lundi 9'500, parce que les gars du mar­ke­ting pensent que c'est le moyen de vendre en­core plus de montres que si on les lais­sait au prix qui était le leur jus­qu’alors.

Ça me dé­becte parce que rien dans la va­leur de la montre ex­plique cette aug­men­ta­tion, mais ça me dé­becte aussi parce que nous sommes tout de même assez couillons pour en­trer dans ce jeu.

Bref.

En fait, ce n'est pas tel­le­ment de l'in­dus­trie hor­lo­gère chi­noise dont j'ai peur pour l'hor­lo­ge­rie suisse.

C'est plu­tôt des Smart Watchs à venir que je vois venir le dan­ger.

Oh certes, on peut très bien, comme Nick Hayek, pa­tron de Swatch Group, pen­ser que la montre in­tel­li­gente ne sera pas pra­tique, dou­blon­nera le té­lé­phone, devra être re­char­gée tous les jours, et en plus ne rem­pla­cera ja­mais le vrai bijou que re­pré­sente une montre tra­di­tion­nelle mé­ca­nique, avec tout ce qu'elle re­pré­sente et dont je vous ai parlé plus haut.

Sauf que là, tout petit que je suis, je me de­mande si le pa­tron du plus grand groupe hor­lo­ger du monde ne fait pas une er­reur co­los­sale.

Un peu celle que Mi­cro­soft a faite lors­qu'il a re­gardé de haut les ta­blettes et té­lé­phones mo­biles tac­tiles de type iPhone.

Un peu comme l'a fait dans le même do­maine Nokia, le plus grand pour­tant alors.

Un peu comme l'a fait dans les an­nées sep­tante (et non pas soixante-dix) l'hor­lo­ge­rie suisse en voyant ar­ri­ver le quartz.

Certes, dans ce der­nier cas, la­dite hor­lo­ge­rie s'est bien rat­tra­pée et fi­na­le­ment, a eu rai­son de conti­nuer sur les montres mé­ca­niques qui rap­portent bien plus, et sur le quartz, tout en dé­lais­sant les montres di­gi­tales ce qui au final était fi­ne­ment joué (mal­gré des mil­liers d'em­plois per­dus alors dans le do­maine hor­lo­ger).

Sauf que le quartz n'ame­nait qu'une chose: l'exac­ti­tude pour un tout petit prix.

Le di­gi­tal lui n'ame­nait rien du tout, même pas une meilleure li­si­bi­lité.

Alors que là mes amis, si Apple joue bien le coup, et je suis ab­so­lu­ment per­suadé qu'elle le fera, eh bien j'ai l'im­pres­sion que les hor­lo­gers, contrai­re­ment à ce qu'ils disent, ont bien du souci à se faire.

Apple sera cer­tai­ne­ment assez ma­ligne pour ap­por­ter plein de choses qui ne dou­blon­ne­ront pas avec le té­lé­phone et qui ap­por­te­ront des plus qui de­vien­dront vite né­ces­saires (même si cer­tains le re­gret­te­ront), en plus de don­ner l'heure.

Et à ce mo­ment, se po­sera la ques­tion de sa­voir ce qui nous im­porte le plus: les in­for­ma­tions sur notre santé par exemple, ou le simple fait d'avoir un bijou qui donne l'heure et n'ap­porte rien d'autre qu'une cer­taine as­su­rance en soi ap­por­tée par tout le mar­ke­ting sur le côté ar­ti­san des hor­lo­gers et sur l'image que l'on donne(rait) en por­tant une montre de luxe.

Et là fran­che­ment, je sens que nous al­lons être assez nom­breux à hé­si­ter assez sou­vent.

Ce d'au­tant plus qu'Apple ne va cer­tai­ne­ment pas nous sor­tir un truc épou­van­table à la Sam­sung, soyons-en cer­tains.

Alors, quand j'en­tends que Cu­per­tino cherche à s'ap­pro­cher de grandes marques suisses, pour pou­voir af­fu­bler peut-être leur montre d'un "Swiss Made", et que ces der­nières re­gardent Apple de haut, alors oui, vrai­ment, je me fais du souci.

 

43 com­men­taires
1)
Alexandre
, le 21.03.2014 à 00:38

Un ar­ticle très in­té­res­sant ré­fé­rencé par John Gru­ber de Da­ring Fi­re­ball:

http://​furbo.​org/​2014/​03/​13/​wearing-apple/​

Dé­solé, à cette heure-ci, je n’ai pas le cou­rage de ré­sumé l’ar­ticle, mais selon l’au­teur ce n’est pas du coté de la montre qu’il faut at­tendre quelque chose d’Apple, mais lit­té­ra­le­ment du « wea­rable tech­no­logy ». L’ar­ri­vée d’An­gela Arendts (Bur­ber­ry’s) ne se­rait pas for­tuite…

2)
To­TheEnd
, le 21.03.2014 à 00:39

Clai­re­ment, l’in­dus­trie hor­lo­gère suisse dort sur ses lau­riers de luxe. Même si je ne pense pas qu’un ache­teur ai­me­rait ac­qué­rir une Rolex à 50k avec une puce à l’in­té­rieur, la mi­nia­tu­ri­sa­tion per­met­trait de sor­tir de nou­velles montres ou de nou­velles gammes. Pour le mo­ment, à l’ex­cep­tion d’exemples ab­surdes, les montres sont au 21ème siècle sont équi­pées des tech­no­lo­gies du 20ème.

Pas de quoi rêver.

T

3)
Mar­co­li­vier
, le 21.03.2014 à 00:53

L’in­con­vé­nient de la tech­no­lo­gie, c’est qu’elle évo­lue très sou­vent et qu’il faut la rem­pla­cer ré­gu­liè­re­ment pour res­ter à la pointe. Un AP, Blanc­pain ou Patek, ça reste d’ac­tua­lité plu­sieurs di­zaines d’an­nées après son ac­qui­si­tion, avec un peu d’en­tre­tien bien évi­dem­ment. Si une po­montre sort, son pla­ce­ment ta­ri­faire ne sera clai­re­ment pas au même ni­veau que les marques pré­ci­tées, ni des autres marques suisses moins clas­sieuses, mais plus « abor­dable », pour fa­vo­ri­ser sa consom­ma­tion…

4)
Re­naud LAF­FONT
, le 21.03.2014 à 06:25

Je suis fan des montres suisses, j’ai une pe­tite col­lec­tion (Tag, Rolex, Jae­ger, Ze­nith, Omega, Tis­sot, IWC). L’iWatch devra en faire beau­coup côté Style pour me pous­ser à aban­don­ner mes montres mé­ca­niques. Car d’un point de vue au­to­no­mie et pé­ren­nité, y a pas photo

5)
ysen­grain
, le 21.03.2014 à 07:14

Ob­te­nir l’heure peut être consi­déré uni­ver­sel­le­ment comme gra­tuit: un clo­cher de vil­lage, l’in­évi­table pen­dule de la vi­trine du phar­ma­cien etc…

Ob­te­nir l’heure à tra­vers un objet so­phis­ti­qué, de prix … as­tro­no­mique ne lasse pas de m’in­ter­ro­ger. J’ai peut-être déjà rap­porté ici la re­marque d’une ven­deuse de montre Mont-Blanc quand elle vit mon éton­ne­ment de­vant le prix: « Mon­sieur ces montrent ne donnent pas l’heure, elles la vendent ».

Je n’ai au­cune at­ti­rance pour ces ob­jets de prix four­nis­sant un ser­vice qu’on peut trou­ver gra­tui­te­ment ailleurs. Et puis, je vous ai déjà en­tre­tenu de ce que je consi­dère comme de l’in­dé­cence

La montre connec­tée ? Faut voir si elle « don­nera » l’heure et ce qu’Apple y aura ac­cro­ché, ou bien si une pro­po­si­tion de créa­tion de be­soin-sans-le­quel-on-vit-ac­tuel­le­ment-très-bien-mais-que-ce-se­rait-tel­le­ment-mieux-si-on-l’avait est créé avec ori­gi­na­lité.

6)
From­Start
, le 21.03.2014 à 07:37

J’ai eu l’oc­ca­sion d’en­tre­voir les cou­lisses du monde de l’hor­lo­ge­rie, et ce n’est pas re­lui­sant. Que ce soit avec des four­nis­seurs dont les clients prin­ci­paux sont dans le mi­lieu: four­nis­seurs sys­té­ma­ti­que­ment en re­tard, n’aver­tissent pas du re­tard, pro­mettent les pièces pour dans 2 jour et tou­jours rien « Mais Mon­sieur, je ne com­prends pas, nous n’avons que 2 se­maines de re­tard! ». Si si, pro­mis juré cra­ché, je l’ai en­tendu, et de quel­qu’un de plu­tôt ré­servé et de bonne vo­lonté, pas d’une grande gueule imbue d’elle-même!
Si les four­nis­seurs tra­vaillent comme ça et que c’est nor­mal, ima­gi­nez vous ce que ça doit être chez leurs clients…
Com­man­dez chez Ber­geon, qui est un four­nis­seur d’ou­tillage pour l’hor­lo­ge­rie. Le sys­tème de lo­gis­tique et de com­mande est lourd et in­ef­fi­cace, di­no­sau­resque. P. ex, un ar­ticle com­mandé en trois tailles dif­fé­rentes (genre tour­ne­vis): cha­cun était condi­tionné dans un em­bal­lage dif­fé­rent, avec la ré­fé­rence par­fois im­pri­mée, par­fois écrite à la main… Je vous laisse ima­gi­ner l’ef­fi­ca­cité du sys­tème der­rière…
Que ce soit en dis­cu­tant avec des connais­sances y ayant tra­vaillé, ou même lors de col­la­bo­ra­tion avec des en­tre­prises du mi­lieu, on s’aper­çoit vite de l’ar­ro­gance et de l’ar­bi­traire qui y règne: l’an­cien qui est « chef » de quelque chose est Dieu après Dieu. Les em­ployés fi­nissent par faire ce qu’on leur dit et la ferment. Comme pour un ami qui a sciem­ment et joyeu­se­ment flin­gué une ma­chine à polir, car il a pré­féré suivre un ordre inepte plu­tôt que de se faire gueu­ler des­sus.
Bref, à l’heure ac­tuelle les marges sont telles, qu’ils peuvent se payer le luxe de l’in­ef­fi­ca­cité à tout les ni­veaux, et sans réelle in­no­va­tion. Mais pour com­bien de temps en­core?

7)
Tom25
, le 21.03.2014 à 07:47

Pour la deuxième fois, je poste un com­men­taire sans avoir rien lu. Oui, je ne suis pas sûr d’avoir les moyens de lire l’ar­ticle et les com­men­taires.

Edit :
J’ai lu, et ef­fec­ti­ve­ment trop cher pour moi, même si j’aime bien les montres, mais les 300 € que j’y mets me pa­raissent déjà beau­coup. Ce que j’at­tends d’une montre c’est qu’elle soit ro­buste. Si par exemple j’étais dans un Boeing de Ma­lay­sia Air­lines, que ce der­nier ex­plose en plein vol et qu’on passe de 20 à 3000°, puis à -180° une fois les flammes dis­si­pées, et que là je tombe dans la fosse des ma­riannes à -11000 m, ben j’ai­me­rais avoir l’heure.

Si j’avais une montre qui vende l’heure au lieu de la don­ner, quand je ver­rais un clodo, plu­tôt que de lui don­ner la pièce je lui fe­rais lire l’heure sur ma montre.

Plus sé­rieu­se­ment, qu’en­ten­dez vous par montre mé­ca­nique ? Montre à ai­guilles mais for­cé­ment sans quartz ? Une montre à ai­guilles mais à pile n’est pas non plus une montre di­gi­tale.

8)
M.G.
, le 21.03.2014 à 08:48

J’ai un cer­tain nombre de montres que je conserve avec soins, cer­taines dans une boîte qui les re­monte au­to­ma­ti­que­ment.

Ah que voilà une in­ven­tion utile ! Où peut-on trou­ver la chose ?

Dans mon coffre, un chrono « Breit­ling Na­vi­ti­mer Au­to­ma­tic » de 1965, un chrono « Omega Speed­mas­ter Pro­fes­sio­nal Mark IV Au­to­ma­tic » de 1976 et une « Baume & Mer­cier Bau­ma­tic » de 1976 en or. Elles pos­sèdent toutes un sys­tème de re­mon­tage au­to­ma­tique basé sur le mou­ve­ment, comme toutes les montres que je porte de­puis plus de qua­rante ans.

Celle que je porte tous les jours ? Une SEIKO V (la fa­meuse SEIKO Five) à bra­ce­let en inox que je porte H24, y com­pris en pis­cine ;-)

C’est ma deuxième. Elle me donne l’heure de­puis plus de dix ans et le verre ne montre tou­jours au­cune rayure. La pre­mière avait duré vingt-deux ans.

Marc, l’Afri­cain

9)
Fran­çois Cuneo
, le 21.03.2014 à 09:11

L’iWatch devra en faire beau­coup côté Style pour me pous­ser à aban­don­ner mes montres mé­ca­niques. Car d’un point de vue au­to­no­mie et pé­ren­nité, y a pas photo

Alors Photo, je ne pense pas qu’elle fera en effet!

Par contre, la pé­ren­nité ne sera pas un pro­blème: la plu­part des gens s’en fichent de la pé­ren­nité.

Certes, les montres mé­ca­niques (pas les Quartz) sont pé­rennes. Mais le pu­blic les vou­dra-t-elle en­core juste pour cette rai­son, ou parce qu’elles ne de­mandent pas d’être re­char­gées.

Je dis ça, je n’en sais rien: moi-même, comme je l’ai dit, j’aime les montres mé­ca­niques, mais le jour ou Apple me pro­pose de mettre au poi­gnet un objet beau et UTILE (on verra s’ils y ar­rivent), je me de­mande com­ment je vais faire.

Ou alors faire comme Hayek, por­ter une montre à une main, à l’autre une iWatch.

J’ai bien un bra­ce­let Jaw­bone sur un des deux poi­gnets…

10)
Alain Le Gal­lou
, le 21.03.2014 à 09:19

Ma Mi­chel Her­be­lin dort sur mon bu­reau, car je ne porte plus de montre de­puis belle lu­rette.

Par contre je m’of­fri­rais plus fa­ci­le­ment une pen­dule de qua­lité. Connais­sez-vous des sites de vente d’oc­ca­sion de pen­dule plus ou moins an­cienne. Du style Atmos Clas­sique Phases de lune

11)
Jaxom
, le 21.03.2014 à 09:26

Bien que mon père ait tra­vaillé 30 ans à fa­bri­quer tous les sup­ports des Rolex pour les vi­trines, je n’ai que peu d’ex­pé­rience avec l’hor­lo­ge­rie. Il m’en reste juste une Rolex, hé­ri­tée de mon père.

Ma seule ex­pé­rience concerne jus­te­ment cette montre et le ser­vice de sa marque. Ex­pé­rience qui a été bonne je pense. Cette montre, après 20 ans sans vrai en­tre­tien, ne fonc­tion­nait plus. Je l’ai dé­po­sée chez un hor­lo­ger de Lau­sanne (vous savez, en bas de la rue de Bourg). Pour le coût de l’en­tre­tien, la montre est par­tie à l’usine, elle a été ou­verte, net­toyée com­plè­te­ment, le verre sa­phir a été changé. Après 1 se­maine j’ai ré­cu­péré la montre. De­puis elle fonc­tionne très bien.

12)
Roger Bau­det
, le 21.03.2014 à 09:45

Jolie Hu­meur, merci Fran­çois. Pe­tite anec­dote: j’ai eu l’oc­ca­sionne de com­po­ser des mu­siques pour plu­sieurs marques de montres et ai donc eu le plai­sir de cô­toyer un peu ce mi­lieu. Les gens que je fré­quen­tais avaient pas mal d’hu­mour et me­su­raient la va­leur de leurs pro­duits en « Porsches » (les voi­tures). J’ai donc tenu dans mes mains des « 4 Porsches », mais pos­sède de­puis des an­nées une mo­deste Swatch mé­ca­nique!

13)
ysen­grain
, le 21.03.2014 à 09:52

Les gens que je fré­quen­tais avaient pas mal d’hu­mour et me­su­raient la va­leur de leurs pro­duits en « Porsches » (les voi­tures)

Le pa­tron du SAV d’Has­sel­blad comp­tait lui en « Blad ». Sa voi­ture en va­lait 3.

14)
Rit­chie
, le 21.03.2014 à 10:44

@y­sen­grain : faut ar­rê­ter de bou­gon­ner, c’est pas bon pour la santé.

Sinon, perso, j’ai une TAG Pilot que j’adore (étant aussi pi­lote d’avion), et une Swatch, les deux à quartz et qui fonc­tionne de­puis plus de 10 ans.

J’ai acheté une Ar­mani Au­to­ma­tique (pas cher, mais 300 € quand même), et ben le mou­ve­ment (pas Suisse, je pré­cise) est une hor­reur d’im­pré­ci­sion. Comme quoi les mou­ve­ments Suisse, ça vaut quand même qqch !

Sinon, j’ai aussi une Georg Jen­sen aussi à quartz, en acier ano­disé, su­perbe.

Je lor­gnais sur une Tis­sot Chrono Au­to­ma­tique, mais je met­trai l’ar­gent ailleurs et je n’achè­te­rai plus de montres.

Je crois que les jeunes sont de moins en moins at­ti­rés par les montres, puisque comme Ken Ro­bin­son di­sais « Elles ne sont que mono-fonc­tion !! ».

Une autre rai­son pour la­quelle l’hor­lo­ge­rie Suisse et l’hor­lo­ge­rie en gé­né­rale a du souci à se faire.

++

Rit­chie

15)
djan­gochti
, le 21.03.2014 à 10:47

Moi ça me fait pen­ser à Leica, qui n’a pas vu venir la ré­vo­lu­tion nu­mé­rique. Et quand on voit au­jour­d’hui qu’ils es­sayent de se rac­cro­cher au wa­gons en ven­dant des com­pacts pa­thé­tiques hors de prix, que quelques bobos conti­nuent de dé­fendre, parce que quand même, si c’est cher, c’est que c’est bon non ?

Je me dis que le dé­clin des grandes marques d’hor­lo­ge­rie suisse, a dé­marré il y a bien long­temps !

16)
Anne Cuneo
, le 21.03.2014 à 11:13

Je me dis que le dé­clin des grandes marques d’hor­lo­ge­rie suisse, a dé­marré il y a bien long­temps !

Je ne sais pas que vous dire, pro­nos­ti­queurs de la fin de l’hor­lo­ge­rie suisse… Etes-vous déjà allés re­gar­der du côté de la Val­lée de Joux, où les fa­briques d’hor­lo­ge­rie, en dépit de leur ser­vice dé­plo­rable, construisent, agran­dissent à tour de bras? Le­Coultre, Au­de­mars-Pi­guet, Blanc­pain, etc. etc.?

Et je ne fais pas dans l’iro­nie quand je parle de ser­vice dé­plo­rable: j’ai une montre Blanc­pain ache­tée à une époque où ils ne pé­taient pas en­core plus haut que leur c… et qui avait coûté moins de 1000 francs. Elle ne marche plus, mais cela coû­tait plus de 1000 francs pour une pe­tite ré­vi­sion, entre temps, avec quelques mois d’at­tente à la clé.

Et pour­tant, cette marque a ou­vert un ma­ga­sin à Pa­ra­de­platz, un grand ma­ga­sin, à un en­droit dont le m2 est le plus cher d’Eu­rope, à ce qu’on m’a dit.

Je suis comme plu­sieurs d’entre vous ici: j’adore les montres mé­ca­niques et j’en ai plu­sieurs, ac­quisses au fil des ans – au­to­ma­tiques parce que je ne sup­porte pas le quartz –, mais au-delà de ça, j’ai tou­jours eu de la peine à com­prendre com­ment l’in­dus­trie hor­lo­gère suisse fonc­tionne.
Au sno­bisme, pro­ba­ble­ment, et ce­lui-là ne risque pas d’être en crise

17)
To­TheEnd
, le 21.03.2014 à 11:35

j’ai tou­jours eu de la peine à com­prendre com­ment l’in­dus­trie hor­lo­gère suisse fonc­tionne.

Plus de 500 marques de montre en Suisse (si si) et moins de 20 qui font de l’ar­gent… quand la fré­né­sie s’ar­rê­tera, y aura un tsu­nami sur beau­coup de ma­nu­fac­tures.

T

18)
Migui
, le 21.03.2014 à 13:42

Je conti­nue à me de­man­der pour­quoi une montre de 1500€ « de­vrait » être fa­bri­quée dans un pays à bas coût.

Je m’ex­plique: tout le monde peut com­prendre qu’une montre de 15€ « doit » être fa­bri­quée à bas coût, donc pas en Suisse. Mais je suis scan­da­lisé que celui qui se per­met de de­man­der 1500€ « doive » en­core en faire fa­bri­quer une par­tie en Chine.

Un jour, je me suis posé la même ques­tion sur des ob­jets qu’on achète plus sou­vent: une che­mise ache­tée 80-100€, ce n’est pas rare. A ce prix, se­rait-il im­pos­sible de la fa­bri­quer et de la vendre chez nous et d’en vivre, même dé­cem­ment?

Voilà selon moi une piste plu­tôt simple à mettre en place et réa­liste pour faire di­mi­nuer le chô­mage dans nos contrées…

19)
Rit­chie
, le 21.03.2014 à 14:00

Pour avoir droit à l’es­tam­pille « Swiss made », la montre (je ne sais pour les autres items) doit au moins être fa­bri­qué/as­sem­blé à 50 % en Suisse.

J’ai lu, sur in­ter­net (BBC ou Times), qu’il y avait un mou­ve­ment qui vou­drait aug­men­ter ce % à 80. Je suis d’ac­cord avec ce prin­cipe !

20)
cvan­quick
, le 21.03.2014 à 14:28

ARGGHH.

Où puis-je trou­ver une sis­tem 51 ?
Com­ment en ob­te­nir une à Paris ?

J’ai tou­jours suivi swatch. Par­fois de loin. Par­fois de près.
J’ai du en avoir plus d’une di­zaine.

Alors celle-là je la veux.

Si une bonne âme pou­vait m’ai­der, ce se­rait fa­bu­leux.

Merci beau­coup

21)
Fran­çois Cuneo
, le 21.03.2014 à 14:44

Ma seule ex­pé­rience concerne jus­te­ment cette montre et le ser­vice de sa marque (NDLR: Rolex). Ex­pé­rience qui a été bonne je pense. Cette montre, après 20 ans sans vrai en­tre­tien, ne fonc­tion­nait plus. Je l’ai dé­po­sée chez un hor­lo­ger de Lau­sanne (vous savez, en bas de la rue de Bourg). Pour le coût de l’en­tre­tien, la montre est par­tie à l’usine, elle a été ou­verte, net­toyée com­plè­te­ment, le verre sa­phir a été changé. Après 1 se­maine j’ai ré­cu­péré la montre. De­puis elle fonc­tionne très bien.

Eh bien ça c’est Rolex!

De l’avis de mon hor­lo­ger, Rolex est la seule marque qui fait des prix cor­rects, et as­sure un ex­cellent ser­vice après vente. Pour lui, Rolex ne force pas le prix dans ses gammes. N’ou­blions pas que si je ne me trompe pas, Rolex est la seule marque à faire des montres 100% fa­bri­quées par elle-même, et de fond en comble.

Le pro­blème pour moi, c’est que je n’aime pas leur look.

22)
Alexandre
, le 21.03.2014 à 15:31

Pour les pro­nos­ti­queurs de la fin de l’hor­lo­ge­rie suisse, je vous pro­pose de faire un tour à Ba­sel­world la se­maine pro­chaine…

23)
graf­fati
, le 21.03.2014 à 15:36

…et moins de 20 qui font de l’ar­gent…

…et com­ment s’en sortent les 480 autres si elles ne font pas de l’ar­gent ??
Tu peux dé­ve­lop­per ?

Cer­taines montres sont de­ve­nues des bi­joux ou des ob­jets de « stan­ding »: en­tendre par là qu’il n’y a pas de rap­port entre le prix et l’ob­jet…
Est-ce que un fou­lard Hermes « vaut » le prix qu’il est vendu ??

L’offre et la de­mande….

Ceci dit je com­prends Fran­çois: une montre mé­ca­nique, c’est un bel objet….

24)
To­TheEnd
, le 21.03.2014 à 16:04

Je pour­rais don­ner des noms avec des bi­lans opé­ra­tion­nels com­plets mais je me fe­rais mal voir. Le fait est que des marques (ou « ma­nu­fac­tures ») ont été créées de toute pièce par des gens for­tu­nés pour ré­pondre à un mar­ché de nou­veaux riches pas très re­gar­dant sur la qua­lité ou l’ex­cel­lence mais juste pour avoir un gros truc au poi­gnet « made in Swit­zer­land ».

Mais mal­gré les nou­veaux riches et nou­veaux mar­chés, il y a trop d’offres dans ce seg­ment et la plu­part des ac­teurs sont dans le rouge. Pour conti­nuer, l’ac­tion­naire ou bailleur de fond remet tout sim­ple­ment la main à la poche… c’est dire la fra­gi­lité éco­no­mique sur la­quelle re­pose beau­coup de ces boîtes.

T

25)
plus­soie
, le 21.03.2014 à 16:17

Deux ar­gu­ments que Hayek a donné et qui ne sont pas si spé­cieux. Je pense les avoir lu dans le compte rendu de l’Ex­press

– connecté en per­ma­nence, donc pisté/pis­table
– la part « éco­lo­gique » d’une montre mé­ca­nique, dans son fonc­tion­ne­ment, par rap­port à une montre « re­char­geable ».

Concer­nant les coûts des mou­ve­ments c’étaient le com­bat du papa qui ne vou­lait plus vendre ces mou­ve­ments à « 10 francs » à des ha­billeurs qui ven­daient les montres 10’000 frs.

26)
Tom25
, le 21.03.2014 à 18:05

parce que je ne sup­porte pas le quartz

Ca m’a tou­jours in­ter­rogé. Par prin­cipe, ou ça vous donne des bou­tons ? Des mi­graines ?

Je dis ça car ma com­pagne me somme d’en­le­ver ma montre quand je me couche (avec elle en tout cas, quand c’est avec d’autres femmes elle s’en fou ;-) ). Elle me parle d’ondes qui coupent le som­meil etc. Moi je dors bien avec ou sans.

27)
Ma­dame Pop­pins
, le 21.03.2014 à 18:19

Il y a plu­sieurs montres que je trouve su­blimes, que dis-je, SU­BLIMES et il n’est pas rare que je m’ar­rête de­vant une bi­jou­te­rie pour les contem­pler. A chaque fois, je me dis que j’ai­me­rais en pos­sé­der une mais à chaque fois, je sais que j’au­rais trop peur de la perdre – même si je sais qu’une montre, c’est pas comme un trous­seau de clé, ça se perd net­te­ment moins vite. Quant à la pos­sé­der pour la lais­ser chez moi, je n’en vois pas l’in­té­rêt.

Du coup, je me rends compte qu’une carte dé­cou­verte ce jour dans ma boîte aux lettres, au mi­lieu de pu­bli­cité et de fac­tures me pro­cure en réa­lité beau­coup, que dis-je, BEAU­COUP plus de plai­sir !

28)
yfic17
, le 22.03.2014 à 00:51

J’aime les montres et les mou­ve­ments hor­lo­gers : réus­sir mé­ca­ni­que­ment avec des en­gre­nages, des res­sorts et que sais-je en­core, à re­pro­duire la course du so­leil dans le ciel m’a tou­jours fas­ciné.

J’ai deux montres dites au­to­ma­tiques : chaque jour, je change de montre.

Pour en re­ve­nir au sujet, lorsque nous su­bi­rons une CME et que tous les ap­pa­reils basés sur l’élec­tro­nique tom­be­ront en panne, nous se­rons bien content lors­qu’il res­tera de vieilles to­quantes ! L’in­dus­trie hor­lo­gère re­pren­dra ces lettres de no­blesse.

29)
Hervé
, le 22.03.2014 à 09:29

Comme me­su­reur de temps, je me suis ins­tallé une hor­loge d’une ex­trême pré­ci­sion et, sauf ca­tas­trophe na­tu­relle, éter­nelle. Aucun en­tre­tien, exem­plaire unique réa­lisé par un « meilleur ou­vrier de France ». Seul in­con­vé­nient : né­ces­site du so­leil, mais ce n’est pas ce qui manque là où elle est ins­tal­lée.

30)
Anne Cuneo
, le 22.03.2014 à 21:38

Ca m’a tou­jours in­ter­rogé. Par prin­cipe, ou ça vous donne des bou­tons ? Des mi­graines ?

Je trou­vais les montres à quartz jo­lies, fines, etc., à la pre­mière oc­ca­sion je m’en suis acheté une, par­ti­cu­liè­re­ment belle dans le de­sign trou­vais-je, et je la por­tais avec bon­heur.
Il a fallu des mois pour que je re­marque que, de­puis un cer­tain temps, je dor­mais mal, j’avais des pal­pi­ta­tions, j’étais ner­veuse.
La chose al­lait en s’ag­gra­vant, je suis allée voir un mé­de­cin qui m’a fait toutes sortes d’exa­mens. Un jour, pen­dant un de ces exa­mens, ses yeux se posent sur ma montre.
«Quartz?», qu’il me fait. Je dis oui.
«Bon, alors, lais­sez-la-moi et re­ve­nez dans huit jours.»
Huit jours après, je n’avais plus de pal­pi­ta­tions, de­puis une ou deux nuits je re­dor­mais nor­ma­le­ment.
Le mé­de­cin m’a sug­géré de tes­ter en­core une fois en por­tant la montre huit jours les symp­tômes sont re­ve­nus. Il m’a alors ex­pli­qué que les montres à quartz émet­taient des ondes aux­quelles une mi­no­rité de per­sonnes sont sen­sibles, et que j’étais l’une d’elles. De­puis lors, je porte des montres au­to­ma­tiques.
Un pro­fes­sion­nel de l’hor­lo­ge­rie à qui je par­lais de ma sen­si­bi­lité aux piles quartz a re­mar­qué ré­cem­ment: «Pour­quoi croyez-vous qu’il y ait en­core des montres au­to­ma­tiques? leur dis­pa­ri­tion était pro­gram­mée lors­qu’on s’est aperçu qu’un cer­tain nombre de clients ne sup­por­taient pas le quartz.»
Je n’ai ja­mais en­tendu par­ler du fait que ça dé­range les voi­sins, mais je n’ai ja­mais ap­pro­fondi le pro­blème, et je le crois vo­lon­tiers.

31)
Tom25
, le 22.03.2014 à 23:21

Ah non mais c’est pour mon bien être à moi qu’elle me de­mande de l’en­le­ver. On (l’hu­main) peut donc être sen­sible au quartz. Ca me sur­prend tout de même.

32)
no­wall
, le 23.03.2014 à 13:06

Moi je suis tom­ber lit­té­ra­le­ment tombé amou­reux d’une marque: ZIIIRO. A la base vous avez un de­si­gner qui poste un concept sur forum, des fi­nan­ciers qui le re­marquent et l’aide dans la concep­tion du buil­ding pro­cess. Au final des mo­dèles simples, réel­le­ment in­no­vants et sur­tout… où lire l’heure est FA­CILE (contrai­re­ment à cer­taines montres de­sign genre to­kyo­flash, ri­go­lotes mais to­ta­le­ment illi­sible) Je n’ai que les mo­dèles en acier: montres in­croya­ble­ment lé­gères, acier très doux (le bra­ce­let mi­la­nais an acier est un régal, ajus­table au mi­cron près). Vu le prix bas j’avais peur pour le verre, mais au final – je suis plu­tôt mal­adroit – les di­zaines de bognes sur mes ziiiro n’ont ja­mais laissé la moindre rayure sur le verre ou l’acier. Ma pré­fé­rée est la Ce­leste Black:. Je les ai toutes ache­tées sur http://​www.​timefy.​com/​fr/​45_​ziiiro. Ser­vice im­pec­cable, même si ils sont très sou­vent en rup­ture de stock. At­ten­tion frais de douane suisse env. 30 francs!

33)
brexa72
, le 23.03.2014 à 13:24

Tra­vaillant dans la branche, je ne me fait pas trop de sou­cis, car au final pas vrai­ment les memes clients.

Je tra­vaille en Asie de­puis plu­sieurs an­nees et nos clients sont les marques Suisse de fa­bri­cant de montres.

Ils fa­briquent tous en Chine de­puis des an­nees, une toute pe­tite par­tie est en­core fa­brique dans notre belle chaine du Jura.

Il ne reste vrai­ment que les grandes marques qui fa­briquent tout chez nous, et en­core.

Et pour le prix, pas de sou­cis non plus ils ont des marges que vous ne pou­vez meme pas ima­gi­ner.

35)
no­wall
, le 23.03.2014 à 16:24

Les montres connec­tées se­ront un seg­ment de plus mais ne vo­le­ront pas de part de mar­ché à l’hor­lo­ge­rie tar­di­tion­nelle. Ce ne sont pas les mêmes cibles conso. De tout façon même dans la montre « clas­sique » il y aura tou­jours moyen d’in­no­ver. On pense tou­jours en avoir fait le tour et on est tou­jours sur­pris par l’in­no­va­tion. Pre­nez la Res­sence type 3 (Prix de la Ré­vé­la­tion Hor­lo­gère au Grand Prix d’Hor­lo­ge­rie de Ge­nève 2013)… n’est-elle pas plus ré­vo­lu­tion­naire que n’im­porte quelle iWatch avec son ab­sence de bague, son mé­ca­nisme bai­gné dans l’huile, son verre sca­phandre en sa­phir et sa phi­lo­so­phie?

Page of­fi­cielle de la RT3

le pro­to­type de la RT3 en ac­tion

Je ne me fais ab­so­lu­ment aucun souci pour l’hor­lo­ge­rie clas­sique. Au contraire, les nou­veaux clients de montres connec­tées, quand ils en au­ront marre d’avoir des bugs/virus, de tout le temps re­char­ger les accus et de sans arrêt faire des mises à jour, (re)vien­dront à la montre clas­sique.

36)
Noi­se­quik
, le 24.03.2014 à 10:51

Si l’on consi­dère une montre comme un bijou, qui vou­drait por­ter le même bijou que tout le monde, même si un écran LCD per­met de si­mu­ler un ca­dran (beurk).

Il y aura peut être quelques sou­cis pour les marques suisse qui es­saient de faire du connecté comme Tis­sot mais sinon, le seul point com­mun avec nos montres hel­vé­tiques est que ces ob­jets se mettent au­tour du poi­gnet.

Apple sor­tira sans doute un mo­dèle su­pé­rieur aux hor­reurs qu’on a pu voir jus­qu’à pré­sent, c’est déjà une bonne chose. Et pour­quoi pas la mettre pour faire du sport afin de se ser­vir des fonc­tions em­bar­quées et pré­ser­ver la mé­ca­nique de nos belles.

37)
Fran­çois Char­let
, le 24.03.2014 à 18:45

Pour ma part, je se­rais prêt à por­ter les deux. Au poi­gnet gauche, une « vraie » montre, suisse, que j’au­rais peut-être payé cher mais qui me plait et rem­plit son rôle de don­neuse d’heure. Au poi­gnet droit, une montre « gad­get tech­no­lo­gique » qui fait tout sauf/en plus de (rayez la men­tion in­utile) don­ner l’heure.

En ce qui me concerne, j’ai tou­jours eu beau­coup d’at­ta­che­ment à mes montres, que ce soit une Flik-Flak quand j’étais gosse, une Swatch ou une Tis­sot. Je ne dé­lais­se­rai pas une « vraie » montre pour une montre tech­no­lo­gique avec écran nu­mé­rique qui fait plein de chose sû­re­ment utiles.

Bref, même si je suis en par­tie d’ac­cord sur le côté bijou d’une montre et le fait que ça montre cer­tai­ne­ment un sta­tut so­cial (ou que sais-je en­core), rien ne me fera re­non­cer au plai­sir de sa­voir que je porte une « vraie » montre, aussi alt­mo­disch soit-elle à notre époque.

38)
Tom25
, le 24.03.2014 à 20:03

Quel­qu’un sur ce forum, je crois me sou­ve­nir qui, avait écrit que quand il re­ce­vait une per­sonne pour un en­tre­tien d’em­bauche, il re­gar­dait sa montre et cela in­fluait son ju­ge­ment (ça il ne l’a pas dit mais c’était sous-en­tendu).

39)
Ma­dame Pop­pins
, le 24.03.2014 à 22:41

Tom25, autre époque, autre ré­flexe : mon grand-père me di­sait tou­jours « si tu veux sa­voir qui tu as en face de toi, re­garde ses chaus­sures » !

40)
ysen­grain
, le 25.03.2014 à 10:44

Per­sonne ne l’ayant citée, je me dois de joindre photo et montre avec ceci

41)
To­TheEnd
, le 28.03.2014 à 18:03

Et bien, ar­ticle to­ta­le­ment lim­pide sur l’aveu­gle­ment de l’in­dus­trie hor­lo­gère face à des ap­proches ré­pé­tées de la part d’Apple. Pour Hayek, c’est non et non! Mieux: pour­quoi réa­li­ser un quel­conque par­te­na­riat?

Bien que le sec­teur soit dif­fé­rent, je suis tout de même aba­sourdi de lire des pro­pos aussi tran­chés. Peut être que M. Hayek de­vrait pas­ser un coup de fil à Olli-Pekka, La­za­ri­dis, Fre­gin ou en­core Zan­der… tous des an­ciens CEO à la tête d’en­tre­prises cé­lèbres dans la té­lé­pho­nie mo­bile.

T

42)
JBT21
, le 09.11.2015 à 17:18

Cet ar­ticle est tout à fait d’ac­tua­lité et très ju­di­cieux et je vou­drais y ame­ner mon ex­pé­rience et mes points de vue per­son­nels des­ti­nés à tous les pas­sion­nés d’hor­lo­ge­rie comme moi.
Au­jour­d’hui, les prix de ventes et les ré­pu­ta­tions de telle ou telle marque de montres dé­pendent de la lutte entre les prin­ci­pales ma­nu­fac­tures de mou­ve­ments Suisses dont les plus connues sont: « ETA » et « Ronda », et le pres­tige jus­ti­fié ou non des dif­fé­rentes marques de montres Suisses.
La norme vou­drait et ce n’est pas le cas que le prix de vente d’une montre dé­pende de ses qua­li­tés que sont celles des montres: Fia­bi­lité, pré­ci­sion, so­li­dité en gé­né­ral, de­sign, etc….
Je peux donc don­ner deux exemples à 60 ans d’écart pour ap­puyer mes dires:
1) J’ai fait l’ac­qui­si­tion il y a en­vi­ron un an d’un chro­no­mètre ou chro­no­graphe au­to­ma­tique, j’ai pour ha­bi­tude de re­gar­der tou­jours le meilleurs rap­port qua­lité/prix.
J’ai choisi un mo­dèle de chez Lon­gines, l’Hy­dro­con­quest L3.​644.​96.​6, étanche à 300 mètres, équipé du ca­libre ETA « val­joux » 7750 dont les qua­li­tés de ro­bus­tesse et de pré­ci­sion ne sont pas à mettre en doute ( + ou – une se­conde par jour une fois son ro­dage et l’en­semble de sa lu­bri­fi­ca­tion ter­mi­nées).
Le prix de cette montre qui est sor­tie de­puis du ca­ta­logue était de: 1380 euros.
Je pose donc la ques­tion sui­vante: com­ment jus­ti­fier la dif­fé­rence de prix avec le même type de montre dans d’autres mai­sons: Rolex ou Breit­ling pour ne citer qu’eux?
– Cela pour­rait être jus­ti­fié si ces mai­sons ven­daient des montres du même type mais équi­pées de leurs propres mou­ve­ments qui se­raient au moins d’aussi bonne qua­lité que ceux des autres; ce n’est pas le cas et la dif­fé­rence va de un à cinq pour la Breit­ling Na­vi­ti­mer et de un à dix pour la Rolex Day­tona (sans tenir compte des ta­rifs du SAV).
2) Il y a quelques temps, j’ai fait l’ac­qui­si­tion d’une montre d’oc­ca­sion par le biais d’in­ter­net, de la marque: Bu­lova, en me ba­sant seule­ment sur les pho­tos et quelques rares in­di­ca­tions.
Lorsque j’ai reçu la montre j’ai d’abord été agréa­ble­ment sur­pris par son état gé­né­ral alors que je ne connais­sais pas en­core son âge.
Après quelques re­cherches sur in­ter­net j’ai trou­ver tout ce que je vou­lais sa­voir (et là j’ai­me­rais bien avoir quelques avis d’éven­tuels pro­prié­taire de mêmes montres), il s’agit d’une Bu­lova 23, mo­dèle L5, série A, de 1958 équi­pée du mou­ve­ment avec 23 rubis et 6 ajus­te­ments de 1956.
Vous me direz: quel rap­port?
Il s’avère que cette montre ne prend que quelques se­condes par jour d’avance et que son état de conser­va­tion et donc de fonc­tion­ne­ment en gé­né­ral après 59 ans de bons et loyaux ser­vices est in­tact.
Cette montre cou­tait à l’époque: 59,50 dol­lars, ce qui cor­res­pond à un mois de sa­laire moyen en­vi­ron.
On peut donc se de­man­der après 60 ans d’évo­lu­tion hor­lo­gère si nous avons pro­gressé et ou en sommes nous?

43)
To­TheEnd
, le 09.11.2015 à 18:49

On peut donc se de­man­der après 60 ans d’évo­lu­tion hor­lo­gère si nous avons pro­gressé et ou en sommes nous?

On en est 60 ans plus tard et donc il y a plein de conclu­sions à tirer. Une Fer­rari 250 GTO coû­tait USD 18k et au­jour­d’hui, des mo­dèles ori­gi­naux peuvent se vendre dans les USD 40 mil­lions.

Pour­tant, ça n’a échappé à per­sonne que l’au­to­mo­bile a fait de sacré pro­grès et qu’il est dif­fi­cile de jus­ti­fier un prix pa­reil d’un point de vue pu­re­ment mé­ca­nique… main­te­nant la ra­reté de l’ob­jet et son his­toire peuvent en at­ti­rer plu­sieurs.

On ne m’ôtera pas de l’idée qu’une montre est une sorte de faire-va­loir… qu’elle re­flète à 100% ce que le vieux di­sait: « Enfin… tout le monde a une Rolex. Si à cin­quante ans, on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie ! » et on peut mettre dans le même pa­nier ba­gnoles et autres jouets qui sont tout sim­ple­ment sous-uti­li­sés.

En 60 ans, la vo­lonté de mon­trer qu’on peut se payer un truc qui donne l’heure à des prix de dingue est tou­jours aussi fort… peu d’évo­lu­tion à ce ni­veau.

T