Quelle vie!
Dimanche 3 février, j'ai mis à jour mes trois véhicules (une moto et deux voitures, c'est chouette d'habiter à la campagne, loin de tout) en version "vignette autoroutière 2002".
Pour les lecteurs qui ne sont pas suisses, sachez simplement que chez nous, contrairement à d'autres (suivez mon regard), nous payons une bonne fois pour toute une vignette qui revient 30 Euros par véhicule et qui nous permet d'utiliser nos belles autoroutes toute l'année sans payer la moindre taxe supplémentaire.
Quand je pense que certains voisins ont osé critiquer cette manière de faire! Rien qu'en partant en vacances dans le sud de la France, je paie la même somme, voire plus, sans compter le retour au bercail.
Bref, le sujet de mon humeur n'est pas là.
Le passage d'une version à l'autre de la vignette est pour moi une souffrance. Précisons que nos autorités ne veulent pas qu'on puisse la passer d'un véhicule à l'autre.
La vignette a donc pour particularité:
- De se réduire en miette quand on la décolle
- De faire en sortie de planter ces miettes (en plastique fin autocollant) sous vos ongles lorsqu'on essaie de les détacher du pare-brise, ce qui est fort difficile, vu la qualité renommée de la colle suisse, surtout quand il fait froid.
Et ça fait mal.
Moi, il me faut 10 bonnes minutes par vignette pour arriver au bout de mes peines, bien plus sur la vitre de mon Renault Espace, pare-brise hyper avancé, corps complètement tordu pour détacher la vieillerie (eh oui, en Suisse, on est propre en ordre: interdiction d'avoir plus d'une vignette par pare-brise).
Tout cela me fait penser encore à une chose qui m'énerve profondément: les cellophanes qui entourent les boîtiers de CD et maintenant de DVD.
Cela passait encore lorsqu'il s'agissait d'acheter un CD audio du commerce, on n'en déballait quand même pas tous les jours.
Mais avec les CD vierges! À chaque gravage, c'est l'horreur. Il faut commencer par retirer cette protection qui refuse obstinément de montrer par où il faut commencer.
J'essaie avec les ongles, les dents, en restant calme, mais sans un trombone déplié, un couteau pointu je n'y arrive pas, et malgré toute ma bonne volonté, des envies de gifler le concepteur de cette horreur deviennent une obsession.
Le pire, c'est que ça fait 15 ans que ça dure, et personne n'a jamais cherché à trouver la parade. Reste la solution des CD emballés dans une pochette en carton, mais alors il faut acheter un boîtier vide qui revient souvent plus cher que le CD lui-même.
J'aurais encore pu ajouter à ce début de "liste des produits à emm… maximum" les usines de chemises pour homme, qui s'évertuent à placer de manière la plus vicieuse possible 14 épingles sur une chemise neuve pour qu'elle reste bien pliée dans son emballage, ce qui fait que si l'on doit en mettre une le matin, il nous faut nous lever 1/4 d'heure plus tôt pour ne pas être en retard au travail.
Et vous avez remarqué?
Il reste toujours UNE épingle, encore plus torve que les autres, que bien entendu vous n'avez pas vue, et qui vous laboure le dos lorsque vous enfilez le vêtement malgré une dernière inspection minutieuse.
Il y a des fois où l'on se demande si les fabricants ne cherchent pas par plaisir sadique à nous concocter un monde hostile.
C'est trop injuste…