Après deux mois d'occupation intense, où je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire quoi que ce soit, je dois vous dire que je n'ai pas trop réfléchi à cette humeur. Du coup je vais vous parler brièvement de deux-trois petites choses de mon quotidien de vacancier ô combien ennuyeux ces derniers temps. 

L'autonomie se la joue fine.

Et voui, je reviens vous cassser les pieds avec mes problèmes de batterie. En effet depuis que je suis en vacances, (ça fait pas longtemps), je me sers peu de mon téléphone, mais je bouge beaucoup. Du coup je sais pas pourquoi, mais mon iPhone se vide très vite (trop de changement d'antenne ou de lieux où l'accroche réseau est mauvaise ? Qui sait...). Ça m'énèrve, car toujours quand il ne faut pas, je me retrouve sans jus. 

Du coup jeudi passé, je me rends dans divers magasins, pèse et teste différents téléphones. Et oui, Tim, plus rien nafout' de ton ergonomie. Pas plus que de ta finesse à deux balles et de ton aluminium,  Jony. Ce que je veux aujourd'hui, c'est la paix de l'esprit. Et si Apple ne peut pas me l'apporter, je rejoindrai la longue liste des frustrés ayant participé à l'économie Sud-coréenne avec un pavé qui fait "tsoin-tsoin" à chaque fois qu'on le dévérouille, ou un bout de plastique américano-finlandais qui tient des plombes sur batterie parce que l'on a envie de l'utiliser uniquement en cas d'ultime besoin, ou pour faire des photos.

Oh, bien sûr je dis cela sur le coup de l'énervement. Dès le lendemain, je remettrai quotidiennement ma coque-batterie, et serrerai mon poing dans ma poche jusqu'en septembre, date à laquelle Apple perdra un utilisateur iPhone... Ou pas.

Les hommes de Madison.

Vacances oblige, je me dois de rattraper mon trop grand retard dans mes séries. Et voilà que je m'enclenche sur la sixième saison de Mad Men.

Purée j'adore cette série, plus graphiquement et pour la fenêtre qu'elle ouvre sur les sixties américaines que pour son scénario, pas mauvais pour autant. J'adore me goinfrer de leur mobilier absolument génial, leurs tables Saarinen, leur bicoques, leur kitsch. Je trouve succulent de voir ces types fumer trois paquets de clopes en s'envoyant du whisky à longueur de journée tout en déblatérant des blagues sexistes. J'aime leurs costards et leur cravates, leur chemises plus blanches que leurs sourires Elmex. J'adore les femmes, dans leurs superbes robes. Purée c'était des femmes quoi, pas ces mannequins anorexiques que nous avons de nos jours, si rachitiques que l'on a l'impression qu'elles ne passeront pas la journée.

Vous l'aurez compris, mes vacances, c'est avant tout des vacances de l'esprit, et niveau regard sur un autre monde, Mad Men se pose comme un incontournable.

J'ai vu le loup.

Comme à chaque nouveau Scorsese, j'y suis passé, je suis allé voir le Loup de Wall Street. Je ne ferai pas une critique du film que j'ai trouvé bon mais long, mais je vous dirai plutôt un mot sur notre cher Léonardi DiCarpacho, que je me demande pourquoi on ne lui toujours pas donné sa foutue statuette en toc.

C'est vrai quoi. Non pas que j'aie toujours apprécié le Sieur DiTruc, ce fumier  m'a cassé tous mes coups à l'école. Môssieur n'avait qu'à jouer au poker, et couler au fond de l'eau comme un piano, et pouf, toutes les midinettes, que j'essayais de séduire en leur offrant des fleurs cueillies dans les bacs publics, tombaient raides droites devant ce métrosexuel imberbe. Ce n'était même pas la peine de piocher dans le passé pour le descendre, le bougre, même lorsqu'il joue le rôle d'un simple d'esprit dans Gilbert Grape, ce type a du charme. Et puis avant que Titanic n'achève le travail, il avait joué dans Roméo + Juliette qui lui avait déjà donné le statut de bellâtre pour ma génération adolescente. Voilà que je ne vais plus le voir un petit moment. C'était mon rival après tout. Vient Gangs Of New York, première collaboration avec Scorsese. Et là c'est génial. Métamorphosé, le Léo. Musclé, barbu, le regard qui dit "change de trottoir ma poule, ça me dérangerait de te massacrer les genoux si tu me frôles". Scorsese en a fait  un dieu. Et l'exercice sera répété magistralement (Les infiltrés, Shutter Island pour ne citer qu'eux). Et c'est sans compter les autres réalisateurs qui ont su exploiter le talent de Léo (Eastwood dans J.Edgar, Tarantino dans Django Unchained, etc.).

Alors maintenant, qu'il a joué avec brio un trader mégalomane (pléonasme) et nyphomane, camé par les drogues et cramé par le fric, il mérite son Oscar, zut !

Ciel ma télé !

J'ai une télé Sony depuis 2009, je l'avais acheté en solde, je l'aimais bien à l'époque. Du coup cette année, je me dis que je vais à nouveau profiter des soldes pour renouveller mon écran. Je me dirige donc sur du Sony, je suis très satisfait des téléviseurs de cette marque depuis 2002, y'a pas de raisons que je change de crémerie.

Et c'est là que je me relance dans ces horribles recherches : lecture de tests, sélection de modèles dans des catalogues, aller constater sur pièce, bref, j'aime pas faire ça, c'est chronophage mais le jeu en vaut la chandelle pour un truc que je vais regarder au moins deux heures par jour pendant cinq ans. J'arrête enfin mon choix, sur une Bravia tout ce qu'il y'a de plus convenable, pour un prix soldé qui l'est tout autant. Mais je constate, dans mon élan, que la semaine passée, Sony a annoncé qu'ils séparaient leur division télé de l'entreprise, qu'ils en feraient une filiale indépendante et que c'était pour mi-2014. Stupéfait je me demande si c'est un bon achat du coup. Je me demande aussi si une fois encore il ne me faudrait pas me tourner chez les coréens qui font aussi des bonnes télés, et qui, soyons-en sûrs, seront toujours là d'ici deux ans.

Bref, ces temps, dans mes loisirs et besoins numériques, tout me ramène à Samsung ou LG, et je trouve cela triste.

Je paye mon ardoise.

Soyons clair, je ne cours pas, comme avec l'iPhone, derrière chaque dernière génération de l'iPad. Je ne me sens pas poussé par une envie irrépressible de changer. C'est pourquoi mon iPad 3 me convient assez bien, même si je commence à le trouver assez lent sous iOS 7. Mais lourd il l'est. Comme je vais être obligé de me le trimballer tous les jours en plus de mon Mac ce semestre, et que je commence à être à l'étroit pendant mes vacances avec 64 Gb, je me dis que je vais passer à plus. Je choisis l'iPad Mini Retina, pour la mobilité. Puis, voulant savoir ce que cela donne d'utiliser un petit iPad, je teste le Mini de certains amis. J'adore ce format. Et puis c'est léger ! Mais un test qui ne m'était pas pas venu à l'esprit, c'était celui du clavier. En effet, je ne m'étais jamais attardé sur le confort du clavier en mode paysage quand je rédige des emails ou des petits documents.

Et bien c'est juste impossible. Il n'y a pas assez de place sur l'écran du Mini pour faire ça confortablement. Ce dont je m'étonne, c'est que cela n'a été dit dans aucun tests que j'avais lu à l'époque. Je trouve que cela devrait y figurer, si je n'avais pas eu l'idée de tester, Smart case montée sur la bête, sur un bureau (en d'autres termes : en situation d'utilisation réelle, et pas sur le coin d'une table dans un Apple Store), je l'aurai eu dans le nez.

Je prendrai un Air, rien que pour ça, ce n'est pas très grave, son poids restant très correct pour être maniable et transportable.

Mes émois et moi.

En guise de conclusion, vous aurez remarqué que je me suis pas mal pris le chou sur certains sujets, parfois anecdotiques certes, mais j'aime être en vacances pour cela : m'énerver ou m'émerveiller sur des détails, parce que j'ai de l'énergie, autant physique qu'intellectuelle pour le faire. Et je vais vous le dire :  j'adore ça.