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Alors osons, par­lons-en…
Il y a six ans, Fran­çois m'a lancé un défi, le­quel a fait de moi une contri­bu­trice cu­kienne plu­tôt fi­dèle.

130 billets plus tard, Guillôme m'en a lancé un autre et je le cite "je m’at­ten­dais à une dia­tribe de Ma­dame Pop­pins sur l’ona­nisme ! Et bam, que nenni, Ma­dame n’a pas osé".

Si, Ma­dame ose, la preuve, même si elle se de­mande avec un brin de ma­lice quelle ques­tion elle pourra bien poser aux lec­teurs en guise de conclu­sion ;-) Fran­che­ment, avec ces plai­sirs-là, c'était plus simple, il faut bien l'avouer. Peu im­porte, osons donc !

Re­mar­quez, je ne sais pas si je vais avoir quoi que ce soit d'in­tel­li­gent à dire parce que, voyez-vous, j'ai eu très sou­vent de la chance dans ma vie. Quelle re­la­tion entre la chance et la mas­tur­ba­tion ?

C'est très simple. La pre­mière, c'est d'être née à une époque où l'on n'in­ter­di­sait plus, ni aux filles ni aux gar­çons, de dor­mir les mains sous les draps : je n'ai donc pas grandi en en­ten­dant les ri­di­cules mais te­naces af­fir­ma­tions selon les­quelles "ça" rend sourd.

La se­conde, c'est d'avoir eu une mère qui, à la pe­tite fille que j'étais alors, a ré­pondu en toute fran­chise "oui, c'est vrai, c'est agréable" lorsque je suis ar­ri­vée vers elle, du haut de mes quatre ans en­vi­ron, pour lui dire avec un grand sou­rire que c'était super de se mettre la main "là" et moi de plon­ger mes doigts dans ma cu­lotte ! Ok, elle a en­chaîné avec un "mais t'as vu tes mains ? Elles sont toutes sales", ce qui de­vait être ri­gou­reu­se­ment exact puisque je vouais alors une pas­sion au bac à sable et à la terre.

De­puis lors, force est d'ad­mettre que

1. la mas­tur­ba­tion reste, mal­gré l'éta­lage ou­tran­cier de sexe dans les jour­naux, films, pu­bli­ci­tés, ro­mans, une chose dont on ne parle pas ou­ver­te­ment, du moins pas entre femmes : je n'ai pas sou­ve­nir d'avoir abordé le sujet avec mes amies, cer­taines m'ayant tou­te­fois confié des évé­ne­ments fort per­son­nels, bien plus in­times à mon avis que leurs pra­tiques so­li­taires,

2. l'ona­nisme est si "connoté", so­cia­le­ment et sur­tout re­li­gieu­se­ment, pour cer­taines per­sonnes, qu'elles ont re­cours à toutes sortes de "sy­no­nymes" plus ou moins dis­tin­gués pour en par­ler, gé­né­ra­le­ment en se ta­pant sur la cuisse, le sou­rire go­gue­nard : il y a la fa­meuse "bran­lette" qui ne fait pas très "études genres" ou "se lus­trer l'as­perge", qui à nou­veau fait ex­pli­ci­te­ment ré­fé­rence aux hommes, à croire que les femmes sont toutes des saintes,

3. c'est à tort que la mas­tur­ba­tion est qua­li­fiée de plai­sir "so­li­taire", preuve en sont les no­taires, qui au­raient, selon Guy Ko­nop­ni­cki, un cer­tain pen­chant pour les femmes de droit : "c’était bien une ju­riste, elle était très douée pour la cra­vate de no­taire", la suite de la phrase tirée de son roman "les ca­hiers de Prague" étant à dé­cou­vrir sur wiki,

4. je ne connais pas Liam O'Cu­se­gan mais que je trouve son af­fir­ma­tion selon la­quelle la mas­tur­ba­tion se­rait "la sexua­lité du déses­poir" to­ta­le­ment fausse : je n'ai ja­mais ren­con­tré de per­sonnes déses­pé­rées pré­sen­tant en­core de l'in­té­rêt pour le sexe et le plai­sir !

5. c'est d'ailleurs dou­ble­ment faux si on se base sur wiki, où la contri­bu­tion au sujet du sexe fait fi­gure de pa­rent pauvre à côté de celle consa­crée à la mas­tur­ba­tion !

Re­mar­quez, pour être to­ta­le­ment hon­nête, je trouve l'or­gasme so­li­taire certes plai­sant, agréable, fa­cile mais il ne rem­pla­cera ja­mais, pour moi, le bon­heur que me pro­cure le fait de sen­tir à mes côtés le corps d'un homme à qui, jus­te­ment, je viens de don­ner beau­coup de plai­sir par amour !

Donc, ma ques­tion, ri­tuelle : pour­quoi, à votre avis, est-il si dif­fi­cile de par­ler d'ona­nisme ?

Pour le billet sur les sex toys, il fau­dra en re­vanche pa­tien­ter en­core un peu !

29 com­men­taires
1)
fxc
, le 12.08.2013 à 00:49

Pour le billet sur les sex toys, il fau­dra en re­vanche pa­tien­ter en­core un peu !

oh my god…

2)
PSPS
, le 12.08.2013 à 07:07

Puisque Ma­dame Pop­pins l’a osé…

Au début des an­nées soixante-dix, ma pre­mière par­te­naire, une jeune femme plu­tôt dé­lu­rée, m’im­posa plu­sieurs séances de mas­tur­ba­tion, his­toire de m’ap­prendre à tenir la dis­tance. Avant de me lais­ser libre accès à la case Tré­sor : ma­nière in­tel­li­gente de joindre l’utile à l’agréable sur la ban­quette ar­rière d’une auto garée au beau mi­lieu les champs.

Ces fastes an­nées de li­bé­ra­tion sexuelle laissent d’ex­cel­lents sou­ve­nirs au in­di­vi­dus de mon âge…

3)
ysen­grain
, le 12.08.2013 à 09:14

La ques­tion de fin de ce billet est un monde à elle seule, n’en­vi­sa­geant qu’un seul as­pect de la com­mu­ni­ca­tion à pro­pos de la sexua­lité hu­maine. Sans doute qu’on ne parle pas d’ona­nisme, parce que de ma­nière gé­né­rale, une conver­sa­tion sur la sexua­lité ….

je n’ai pas sou­ve­nir d’avoir abordé le sujet avec mes amies, cer­taines m’ayant tou­te­fois confié des évé­ne­ments fort per­son­nels, bien plus in­times à mon avis que leurs pra­tiques so­li­taires,

Pre­mière ob­ser­va­tion, pleine de jus­tesse qui ouvre la porte de la com’ re­la­tive au sexe.

J’ai fait par­tie d’un groupe, di­sons de pa­role, dans le cadre d’un suivi psy­cho­lo­gique, où les règles étaient simples, et au nombre de 2:

– tout peut être dit pourvu qu’il n’y ait pas d’agres­sion – rien de ce qui était dit ne de­vait sor­tir du cercle des pré­sents.

Pen­dant plu­sieurs année, à rai­son d’une séance men­suelle de 4 heures, il n’a ja­mais été ques­tion de sexe ou de sexua­lité. Tout au plus, un des membres avait évo­qué une “aven­ture” extra conju­gale.

J’évoque cet as­pect, res­tant étonné après des an­nées d’avoir fait la consta­ta­tion de l’ab­sence d’un des as­pects es­sen­tiels de la vie.

l’ona­nisme est si “connoté”, so­cia­le­ment et sur­tout re­li­gieu­se­ment

So­cia­le­ment: on ré­pète et re­pro­duit ce qui est l’opi­nion gé­né­rale … in­di­vi­duelle. Éton­na­ment, notre so­ciété est ca­pable d’ex­po­ser jus­qu’au dé­goût les si­tua­tions les plus “trash”, de mon­trer l’im­mense émo­tion de quel­qu’un qui vient d’être dé­truit par un évé­ne­ment tra­gique; on montre les “in­té­rieurs” d’opé­rés; on as­siste à de soi di­sant confes­sions au­tant in­times que scé­na­ri­sées, mais l’in­time de la sexua­lité, que nenni.

Re­li­gion et sexua­lité, c’est sou­vent cher­chez l’er­reur.

Je m’in­ter­roge sur le bla­ckout so­cial re­la­tif à la sexua­lité qu’il s’agisse d’ona­nisme ou pas, alors que nous sommes des êtres sexués, mais qu’on joue à “on di­rait que ça n’existe pas”.

4)
levri
, le 12.08.2013 à 09:30

Alors là, Maame, je re­con­nais votre in­imi­table façon de mettre sur le tapis des évi­dences !

Re­la­tive fran­chise, pu­deur et même pu­di­bon­de­rie, quel cock­tail ! D’une cer­taine ma­nière vous cri­ti­quez les su­per­sti­tions et les men­songes re­li­gieux, ce­pen­dant vous par­lez d’ona­nisme, un “péché” in­ter­prété par cer­tain d’après l’An­cien Tes­ta­ment comme une perte de se­mence à ré­pri­mer. Ce terme n’est ap­paru qu’au XVIII ème siècle, alors que la mas­tur­ba­tion doit être im­mé­mo­riale.

Il faut ce­pen­dant re­mar­quer que le mot “mas­tur­ba­tion” s’il ne se ré­fère pas à la re­li­gion n’a été uti­lisé par Mon­taigne qu’au XVI ème siècle, lui aussi a des conno­ta­tions né­ga­tive “se souiller par la main” ou “pros­ti­tuer”.

Il reste sur­pre­nant que les mots uti­li­sés dans notre langue soient d’ori­gine si ré­cente alors que la pra­tique est aussi vielle que l’hu­ma­nité et concerne tous les in­di­vi­dus nor­ma­le­ment consti­tués.

Vos points 1 & 2 sont très proches, la mas­tur­ba­tion reste “sale” et “hon­teuse” pour beau­coup, elle fait par­tie des choses dont on ne parle pas et lors­qu’on le fait c’est en uti­li­sant des mots gros­siers ou en­fan­tins. Chose com­mune pour tout ce qui concerne le sexe, com­bien de fois en­tend on “pénis” dans la conver­sa­tion en re­gard des “kikis” ou autres en­fan­tins ou des “queue” et ses sy­no­nymes gros­siers ?

On en reste au ri­di­cule “ca­chez ce sein que je ne sau­rais voir”, le ri­di­cule ne tuant pas il se per­pé­tue.

La mas­tur­ba­tion est le plus sou­vent consi­dé­rée comme une ma­nière so­li­taire d’at­teindre l’or­gasme, ce­pen­dant on parle aussi de mas­tur­ba­tion de groupe et de mas­tur­ba­tion ré­ci­proque.

De là à dire que c’est “à tort de qua­li­fier la mas­tur­ba­tion comme un plai­sir so­li­taire” je trouve que c’est pous­ser un peu vite le bou­chon, c’est quand même le plus sou­vent consi­déré comme une pra­tique so­li­taire.

Par­ler de mas­tur­ba­tion de groupe lorsque des ga­mins s’auto ma­ni­pulent en groupe afin de com­pa­rer la taille de leur pénis, leur vi­tesse éja­cu­la­toire et la quan­tité de sperme li­bé­rée semble une uti­li­sa­tion com­pré­hen­sible du mot.

Par­ler de mas­tur­ba­tion mu­tuelle me semble plus fa­ci­le­ment dis­cu­table, n’est ce pas une ma­nière d’ex­cu­ser des pra­tiques ho­mo­sexuelles ?

Où finit la mas­tur­ba­tion et où com­mencent les rap­ports sexuels ?

Pour ce qui est de tes no­taires peut on réel­le­ment par­ler de mas­tur­ba­tion sous pré­texte que c’est la main de la par­te­naire qui est uti­li­sée pour jouir ?

Pour ce qui est de la com­pa­rai­son de la mas­tur­ba­tion et des rap­ports sexuels c’est un peu comme com­pa­rer le ten­nis contre un mur et jouer avec un par­te­naire.

La mas­tur­ba­tion peut aussi n’être qu’une ac­ti­vité phy­sique hy­gié­nique comme une autre, ça dé­tend.

Pour ce qui est de ta ques­tion ri­tuelle, ce n’est pas dif­fi­cile de par­ler de mas­tur­ba­tion lors­qu’on ap­pelle un chat un chat et qu’on ne s’aveugle pas en niant les évi­dences.

5)
Mo­dane
, le 12.08.2013 à 09:52

Sans comp­ter que c’est une pra­tique très utile au re­nou­vel­le­ment des ga­mètes! À conseiller, donc!

6)
ysen­grain
, le 12.08.2013 à 09:56

c’est une pra­tique très utile au re­nou­vel­le­ment des ga­mètes

Sans doute, mais en in­té­grant le temps de ma­tu­ra­tion de 2,5 mois … tu restes … in­ac­tif tout ce temps ?

7)
Ma­dame Pop­pins
, le 12.08.2013 à 09:57

fxc, non, moi, c’est Mâââme Pop­pins ;-)

PSPS, zut, je ne sau­rai ja­mais ce que si­gni­fie une femme “dé­lu­rée” et tant mieux pour les ex­cel­lents sou­ve­nirs ;-)

Ysen­grain, “sur­mé­dia­ti­ser” le sexe (films, ro­mans etc), c’est cer­tai­ne­ment aussi une ma­nière de faire comme si ça n’exis­tait, du moins pas pour soi.

je re­con­nais votre in­imi­table façon de mettre sur le tapis des évi­dence !

N’est-ce pas comme l’oeuf de Co­lomb ? ;-) Tout billet, une fois ré­digé, peut sem­bler une évi­dence; l’écrire soi-même au­rait peut-être été une autre paire de manche… Quant aux pra­tiques ho­mo­sexuelles, pour­quoi de­voir les “ex­cu­ser” ? De plus, le “no­taire”, ce n’est pas uni­que­ment pour la main qu’il dé­mon­trait de l’in­té­rêt… Fi­na­le­ment, les “évi­dences” en ma­tière de mas­tur­ba­tion, c’est quoi ?

8)
Mo­dane
, le 12.08.2013 à 10:25

mais en in­té­grant le temps de ma­tu­ra­tion de 2,5 mois …

Non bien sûr! Je m’ar­range pour faire un rou­le­ment. Et j’em­bauche sou­vent de la main d’oeuvre! :)

9)
Blues
, le 12.08.2013 à 10:40

Pour­quoi, à votre avis, est-il si dif­fi­cile de par­ler d’ona­nisme ?

La ré­ponse me semble simple, puisque lié à notre édu­ca­tion : tout ce qui est “sexe” n’est prévu “dis­cu­table” dans nos mo­rales ou per­cepts ju­déo-chré­tien. De plus il me semble assez na­tu­rel qu’il y ait une cer­taine in­ti­mité à tout ce qui est lié au sexe ?

En tout cas avec mon épouse, on n’a ja­mais ap­pro­ché la chose de plus près que né­ces­saire à l’époque de l’édu­ca­tion de nos 4 en­fants (à part et bien sûr : quid du fonc­tionnent de leur or­gane et de com­ment les en­fants sont conçus), le reste n’est que na­tu­rel et dé­cou­verte per­son­nelle.

Mais peut-être que dans l’édu­ca­tion pré­vue dans d’autre re­li­gions ou tri­bus il est moins dif­fi­cile d’en par­ler ? Du moins, du peu que je connais des re­li­gions il me semble que c’est kif-kif un peu par­tout, donc hu­main ?

La mas­tur­ba­tion peut aussi n’être qu’une ac­ti­vité phy­sique hy­gié­nique comme une autre, ça dé­tend.

Perso, je vois plu­tôt “la chose” comme cela

10)
In­vite
, le 12.08.2013 à 11:21

c’était bien une ju­riste, elle était très douée pour la cra­vate de no­taire.

Y en a un peu marre des pu­bli-re­por­tages et auto-pro­mo­tions sur Cuk.​ch.

11)
Ma­dame Pop­pins
, le 12.08.2013 à 11:48

le reste n’est que na­tu­rel et dé­cou­verte per­son­nelle.

Je pense que oui, c’est une dé­cou­verte per­son­nelle mais pour que cela puisse être na­tu­rel comme tu dis, il faut avoir la chance de gran­dir dans une fa­mille où l’on ne sent pas une chape de plomb peser sur le sujet de la sexua­lité, où il n’y a pas le poids d’une re­li­gion qui étouf­fe­rait et in­ter­di­rait la dé­cou­verte de cette fa­cette de son corps.

In­vite :-)))))

12)
levri
, le 12.08.2013 à 12:11

@ Mââme Pop­pins : “votre in­imi­table façon de mettre sur le tapis des évi­dences” n’était en rien pé­jo­ra­tif, c’était même un com­pli­ment. ;)

Quant aux pra­tiques ho­mo­sexuelles, pour­quoi de­voir les “ex­cu­ser” ? De plus, le “no­taire”, ce n’est pas uni­que­ment pour la main qu’il dé­mon­trait de l’in­té­rêt… Fi­na­le­ment, les “évi­dences” en ma­tière de mas­tur­ba­tion, c’est quoi ?

Il n’y a au­cune rai­son d’ex­cu­ser des pra­tiques ho­mo­sexuelles, nous sommes d’ac­cord, mais c’est bien ce qui se passe.

Je viens d’ap­prendre que la la cra­vate de no­taire était une “pra­tique sexuelle où l’homme s’as­soit sur le ventre de la femme et ef­fec­tue un va-et-vient mas­tur­ba­toire entre les seins de sa par­te­naire jus­qu’à l’éja­cu­la­tion. La se­mence ainsi dé­ver­sée des­sine sur le corps de la femme une forme de cra­vate.” … il suf­fi­sait de consul­ter ton lien Wi­ki­pé­dia, ceci dit si Wi­ki­pé­dia consi­dère cela comme de la mas­tur­ba­tion, où s’ar­rête la mas­tur­ba­tion et où com­mence le rap­port sexuel ?

Au plan légal ce no­taire de­vrait sa­voir qu’il n’est pas ques­tion de mas­tur­ba­tion, n’est ce pas ?

Pour ce qui est de “nier des évi­dences” je par­lais de façon gé­né­rale, dans les rap­ports so­ciaux, cha­cun est conscient du sexe de ses in­ter­lo­cu­teurs, cha­cun sait com­ment ça marche, mais tout le monde s’ap­plique à évi­ter ce sujet, et même d’y pen­ser, c’est le même pro­ces­sus que pour les “ta­bous” pri­mi­tifs.

“Les “évi­dences” en ma­tière de mas­tur­ba­tion”, c’est que c’est quasi uni­ver­sel, tout le monde en est conscient, des gens ci­vi­li­sés de­vraient pou­voir en par­ler de ma­nière na­tu­relle, ce qui ne veut pas dire à tout bout de champs.

13)
PSPS
, le 12.08.2013 à 12:13

bq%Ci­ta­tion de Ma­dame Pop­pins%zut, je ne sau­rai ja­mais ce que si­gni­fie une femme “dé­lu­rée”%%

À l’époque évo­quée dans ma ré­ponse, était consi­dé­rée comme “dé­lu­rée” une fille qui pre­nait son cou­rage à deux mains pour vivre li­bre­ment sa sexua­lité sans contrainte et sans crainte du qu’en-dira-t-on. Une sa­crée ga­geure dans notre uni­vers de pe­tits-bour­geois hy­po­crites ou coin­cés.

Heu­reu­se­ment, les choses ont suf­fi­sam­ment pro­gressé pour que ce qua­li­fi­ca­tif tombe en désué­tude. Main­te­nant, on di­rait plu­tôt “une fille bien dans sa peau”…

Par­don de ma mal­adresse : je ne par­viens pas à co­di­fier cor­rec­te­ment la ci­ta­tion

15)
ysen­grain
, le 12.08.2013 à 12:50

As tu re­mar­qué Ma­dame Pop­pins, que dans toutes les classes, il y en a qui cha­hutent.

16)
Blues
, le 12.08.2013 à 13:16

il faut avoir la chance de gran­dir dans une fa­mille où l’on ne sent pas une chape de plomb peser sur le sujet de la sexua­lité, où il n’y a pas le poids d’une re­li­gion qui étouf­fe­rait et in­ter­di­rait la dé­cou­verte de cette fa­cette de son corps.

Oui, c’est vrai entre le trop ri­gueur et le pas assez il faut un bon mi­lieu … Dans ce cas j’ai eu bien de la chance car peu d’à priori dans ma fa­mille et mon édu­ca­tion en a dé­coulé (donc celle de mes en­fants aussi). Mais at­ten­tion aussi aux “trop li­ber­taires” au sujet de la nu­dité et du sexe : je me rap­pelle de cer­taines fa­milles-amies où il était bon ton de se ba­la­der à poil même de­vant les in­vi­tés; là, même si j’ai de l’ou­ver­ture, ça me met­tais très mal à l’aise et ça me lais­sait sup­po­ser cer­tains “dé­bor­de­ments” qui n’avaient peut-être pas lieu. Dans tous les cas à pro­pos de ces su­jets sen­sibles, il faut évi­ter d’im­po­ser sa façon de faire ou de voir.

Et pour l’ona­nisme, quoi de plus na­tu­rel ? Le côté ani­mal de l’homo sa­piens qui a be­soin d’être ré­gu­liè­re­ment as­souvi (mais en toute dis­cré­tion, hein ! en solo ou avec son/sa par­te­naire)

17)
levri
, le 12.08.2013 à 14:02

entre le trop ri­gueur et le pas assez il faut un bon mi­lieu … Dans ce cas j’ai eu bien de la chance car peu d’à priori dans ma fa­mille et mon édu­ca­tion en a dé­coulé (donc celle de mes en­fants aussi). Mais at­ten­tion aussi aux “trop li­ber­taires” au sujet de la nu­dité et du sexe : je me rap­pelle de cer­taines fa­milles-amies où il était bon ton de se ba­la­der à poil même de­vant les in­vi­tés; là, même si j’ai de l’ou­ver­ture, ça me met­tais très mal à l’aise et ça me lais­sait sup­po­ser cer­tains “dé­bor­de­ments” qui n’avaient peut-être pas lieu. Dans tous les cas à pro­pos de ces su­jets sen­sibles, il faut évi­ter d’im­po­ser sa façon de faire ou de voir.

À te lire ton “ou­ver­ture” semble se li­mi­ter à la ma­nière dont tu as été élevé.

Sur quoi te bases tu pour dé­ter­mi­ner les li­mites du “trop li­ber­taire”, ce n’est pas parce que tu ne confrontes pas la nu­dité et cer­taines pra­tiques sexuelles que c’est mal dans l’ab­solu.

Cha­cun a le droit de se don­ner des li­mites, mais de quel droit im­pose-t-on ses li­mites à ceux qui ont la chance de les avoir pla­cées plus loin ?

Dans ton exemple de “fa­milles-amies où il était bon ton de se ba­la­der à poil même de­vant les in­vi­tés” ce sont les in­vi­tés qui té­moignent de leur manque de sa­voir vivre s’ils ne se dé­nudent pas. :D

Comme tu le dis toi même tu n’étais pas à ta place “ça me met­tais très mal à l’aise et ça me lais­sait sup­po­ser cer­tains “dé­bor­de­ments” qui n’avaient peut-être pas lieu

Il faut vrai­ment ne pas être à l’aise pour “sup­po­ser cer­tains “dé­bor­de­ments”” … quoi que ce soit.

Je re­tiens que l’ona­nisme est “na­tu­rel” mais doit être “as­souvi en toute dis­cré­tion” … ;P

18)
Blues
, le 12.08.2013 à 15:17

Holà levri, c’est une at­taque en bonne et du forme ;)

Il est clair et évident que mon ou­ver­ture (j’au­rais du dire “une cer­taine ou­ver­ture”) est liée et li­mi­tée à mon édu­ca­tion, qui à l’époque (il y a un peu moins de 50 ans) com­pa­rée à la moyenne de mes col­lègues de classe était bien moins “coin­cée” que la leur (sur­tout dans la cam­pagne pro­fonde). Il est aussi évident pour les quelques cer­tain(e)s, cette li­mite était pla­cée plus loin, d’où mon ma­laise en dé­bar­quant chez eux et voir leur fa­mille se ba­la­dant à poil; et de là de me dire : de quel droit m’ont t’ils im­po­sés leur vi­sion et ceci sans m’en aver­tir. De plus quand on est pe­tiot (vers de 10-12 ans) il est, je pense nor­mal de se mon­ter des his­toires du genre à “sup­po­ser cer­tains “dé­bor­de­ments” qui n’avaient peut-être pas lieu; car là était la li­mite de mon édu­ca­tion !

Voilà tout, j’ai juste ou­blié de si­tuer mon âge et l’époque (et il y env. 50 ans).

19)
Dan DT
, le 12.08.2013 à 18:12

D’après dif­fé­rentes études, avoir trois ou plus rap­port sexuels par se­maine (la mas­tur­ba­tion faute de mieux) li­mi­te­rais for­te­ment le can­cer de la pros­tate

C’est un plai­sir de se soi­gner pré­ven­ti­ve­ment :-)

20)
levri
, le 12.08.2013 à 19:31

@ 17 & 19 Blues : tu sais bien que de ma part il n’est pas ques­tion d’at­taque per­son­nelle mais seule­ment des pro­pos.

Ta ma­nière de t’ex­pri­mer dans ton com­men­taire 17 ne pré­ci­sait pas que tu rap­por­tais des res­sen­tis d’un gamin de 12 ans, ton “il faut évi­ter d’im­po­ser sa façon de faire ou de voir” est bien ac­tuel.

Je pen­se­rais plu­tôt à un par­tage de leur mode de vie avec ta fa­mille, c’était à vous de ma­ni­fes­ter une ac­cep­ta­tion ou pas. Il n’est pas ques­tion “d’im­po­ser une ma­nière de faire”, libre aux in­vi­tés d’ex­pli­quer qu’ils ne sont pas à l’aise et qu’ils ne confrontent pas la nu­dité.

Per­son­nel­le­ment je trouve qu’il est tou­jours en­ri­chis­sant d’es­sayer d’autres modes de vie, pour les as­si­mi­ler il faut les par­ta­ger.

À tout mo­ment on peut re­gar­der au delà des li­mites de son édu­ca­tion, elle n’est qu’une base de ré­flexion à par­tir de la­quelle on doit évo­luer.

Je suis en­core hors sujet, j’en ai peur; re­ve­nons à la mas­tur­ba­tion et notre ca­pa­cité à en par­ler sans fard.

21)
Sa­luki
, le 12.08.2013 à 23:16

C’est le jour où pa­raît une hu­meur ’’à ne tenir l’iPad que d’une main’’ que notre connexion in­ter­net a dis­paru jus­qu’à main­te­nant….

22)
Ma­dame Pop­pins
, le 13.08.2013 à 08:45

Tout a re­tréci Est-ce grave, Doc­teur?

Du coup, tout n’a pas ré­tréci je sup­pose ;-)

Bon, ok, je—>

23)
Ma­dame Pop­pins
, le 13.08.2013 à 12:37

c’était même un com­pli­ment. ;)

Au temps pour moi, dé­so­lée, j’avais com­pris ri­gou­reu­se­ment l’in­verse : quand, au cours d’une émis­sion, un cours, une confé­rence, je me rends compte que la per­sonne énonce des évi­dences, je me barre !

c’est que c’est quasi uni­ver­sel

En pré­pa­rant le billet, j’ai évi­dem­ment surfé pas­sa­ble­ment et ai trouvé un son­dage, sur un forum de “femmes-na­nas-ma­mans”, qui of­frait comme pos­si­bi­lité de ré­ponse à la ques­tion “pra­ti­quez-vous la mas­tur­ba­tion”, “ça va pas la tête, ja­mais !” Plu­sieurs femmes avaient choisi cette op­tion ! Je l’avoue, je me suis dit “quel dom­mage pour elles !”

Re­naud, c’est pas gen­til de par­ler comme ça ;-)))

Ysen­grain, ahh, le cha­hut :-)

Bon, là, grand ins­tant de so­li­tude pour moi mais comme j’ai parlé mas­tur­ba­tion, je peux aussi ad­mettre, Pas­sant, que j’ai pas tout pigé à ton com­men­taire :-(

Levri, si je n’ai aucun souci à me bai­gner nue et me bron­zer ainsi, je ne pour­rais pas pas­ser une soi­rée chez des gens qui mangent nus, qui pré­parent à man­ger nus, qui jouent aux cartes nus, qui font la vais­selle nus etc…. Je trouve ça tout à fait anti-éro­tique, cette sur-ex­po­si­tion. Mais bon, hein, cha­cun fait comme il l’en­tend !

Levri, tu ad­met­tras quand même qu’il est rare que l’être hu­main se mas­turbe en pu­blic même si je soup­çonne cer­tains po­li­ti­ciens d’être très éréc­tés par leurs propres dis­cours ! ;-))

Dan DT, vu ainsi, l’auto-mé­di­ca­tion se jus­ti­fie d’au­tant plus; à cela, j’ajoute la consom­ma­tion de cho­co­lat, pa­raî­trait que cela pré­vient la dé­pres­sion !

Bonne jour­née, merci pour vos com­men­taires et vos clins d’oeil !

24)
Ma­dame Pop­pins
, le 13.08.2013 à 13:15

Pas­sant, mi­sère, je de­vrais moins la pra­ti­quer, moi, la mas­tur­ba­tion et da­van­tage en­ri­chir mon vo­ca­bu­laire : si j’avais re­connu “se ré­ga­ler la mo­niche”, je ne sa­vais pas que s’ébou­rif­fer le din­don et jouer du cor­don de St-Fran­çois si­gni­fiait pa­reil !

Merci, me voilà dotée d’un vo­ca­bu­laire plus… moins…. enfin, bref, il ne reste plus qu’à trou­ver les oc­ca­sions de pla­cer ces ex­pres­sions en soi­rée !

25)
levri
, le 13.08.2013 à 14:23

quand, au cours d’une émis­sion, un cours, une confé­rence, je me rends compte que la per­sonne énonce des évi­dences, je me barre !

Il y a une sa­crée dif­fé­rence entre “énon­cer des évi­dences” et “trai­ter des évi­dences”. Bien sou­vent si on ré­flé­chit un peu les évi­dences n’ont rien de si évident, au­tant en subir à tour de bras est so­po­ri­fique, au­tant les dis­sé­quer peut être vi­vi­fiant.

Si tout le monde était un peu cu­rieux de ces pré­ten­dues évi­dences non dis­cu­tables nous pour­rions évi­ter pas mal de ca­tas­trophes.

@ Mââme again : – Pour ce qui est des mal­heu­reuses qui ne connaissent pas la mas­tur­ba­tion, il fau­drait être cer­tains de l’hon­nê­teté de leurs ré­ponses sur un forum pu­blic.

– Per­sonne n’a ja­mais dit que la nu­dité était éro­tique ou in­ci­tait à la dé­bauche, pra­ti­quée au quo­ti­dien elle re­de­vient sim­ple­ment na­tu­relle. Ce n’est pas pour ça que l’éro­tisme dis­pa­raît, on peut le trou­ver dans les en­droits les plus in­at­ten­dus, que les gens soient vêtus ou nus.

– Je n’ai pas vrai­ment d’opi­nion sur la mas­tur­ba­tion pu­blique, pour avoir un avis ob­jec­tif il fau­drait avoir vécu un temps dans un mi­lieu où c’est chose com­mune (les bo­no­bos ça ne comptent pas !) Je ne parle pas du mi­lieu po­li­tique, leurs mas­tur­ba­tions conti­nues ne sont ni na­tu­relles ni saines.

26)
Ma­dame Pop­pins
, le 13.08.2013 à 15:30

Levri

Ah non, le bo­nobo, ça ne compte pas parce qu’il co­pule, il ne se mas­turbe pas si j’en crois Vir­gine Hocq ici ;-)

Allez, faut quand même que je re­tourne ex­ci­ter mes neu­rones, j’ai du bou­lot à rendre d’ici ce soir !

27)
Tom25
, le 13.08.2013 à 21:06

Ayé ? Cet ar­ticle a été abordé ?! :-)
Je pra­tique, par­fois seul, par­fois non. Et dans ce der­nier cas, j’au­rais per­son­nel­le­ment plus ten­dance à par­ler de re­la­tion sexuelle.

28)
zit
, le 15.08.2013 à 10:38

Woody Allen dit quelque chose du genre : « La mas­tur­ba­tion, c’est faire l’amour avec quel­qu’un que l’on aime beau­coup. »

Ap­pa­rem­ment, le dau­phin a l’air d’ap­pré­cier la chose aussi (es­sayez de re­gar­der tous les épi­sodes de cette série de très courts mé­trages réa­li­sés par Isa­bella Ros­se­lini sur la vie des ani­maux, en fai­sant une re­cherche sur “Se­duce me” ou “green porn”, c’est très drôle et vrai­ment bien fait).

z (et sur­tout, ne pas ou­blier de se laver les mains, avant, je ré­pêêêêêêêêêêêête : quand on a pré­paré une sauce aux pi­ments an­tillais ;o)

29)
Ma­dame Pop­pins
, le 15.08.2013 à 11:25

Tiens, tiens, je constate ce matin que des com­men­taires ont été ef­fa­cés ;-)

Tom25, le terme est moins im­por­tant que le plai­sir qu’il pro­cure, seul ou à deux !

Zit, ef­fec­ti­ve­ment, il est des choses qui se ma­rient mal avec le pi­ment an­tillais :-))