Les aspects techniques.
Ces cassettes doivent pouvoir être lues en restituant le plus fidèlement possible le message enregistré.
Il faut transmettre le message vers l'ordinateur.
Le traitement du siignal par un logiciel se doit d´être, d'abord neutre, sans pour autant négliger la correction des imperfections.
Voici la liste de mes choix.
1- un lecteur de K7 le plus fidèle possible. Mon Nakamichi 582 est devenu irréparable à un prix raisonnable chez chacun des 3 grands spécialistes français: EARS, Christian Grados ou Dephison, j'ai donc fouiné un peu partout et ai acquis un Nakamichi 1000 II qui sortait d'une révision complète chez EARS.
Les quelques essais faits en lecture, c'est pour le moment, ma seule orientation, sont tout aussi ébourrifants que ce que je connaissais du 582. Dynamique, bande passante, transparence du message; et, enfin, à mon âge la presbyacousie dont je suis atteint supprime le souffle ... et donc le Dolby (que je n'utilisais pas lors des enregistrements, en raison, à mes oreilles, d'une réduction dynamique importante) est sans objet.
2- je transmets le message du Naka via la sortie ligne à l'ordinateur via une interface la plus simple possible. Un aparté: j'ai en matière de reproduction sonore, toujours privilégié la simplicité. Même si un circuit, un "bidule", est censé améliorer la reproduction, je le négligerai afin de ne pas distordre le message originel.
J'ai dans un premier temps essayé le iMic, en raison de cette simplicité: le signal est simplement orienté vers l'USB.
J'ai cependant découvert un défaut d'importance: un bruit de fond non négligeable généré.
Après plusieurs essais j'ai fini par choisir le Easy Rec
Dans la boite de l'Easy Rec, il y a aussi un logiciel dont l'abord ne m'a pas séduit du tout et qui ne fonctionne pas sous Mountain Lion.
3- Le logiciel que j'utilise de longue date (plus de 10 ans), s'est amélioré et complèté au fil du temps: SoundStudio . Il permet le contrôle des signaux entrants et sortants et autorise des corrections : bruits parasites, correction des "blancs" appelés drop-out, amplification sans artifice du signal.
Un autre élément intéressant de Sound Studio réside dans l'étiquetage des plages sonores permettant une intégration sans erreur dans iTunes (... qui va se charger de mettre tout ça en ordre dans une liste de lecture)
Non, non, et non, je n'ai pas utilisé de carte-son. Mon Mac est un MacBookPro qui n'autorise pas l'utilisation de ces machins; et quand bien même je disposerais d'un MacPro, je procéderais de la même manière.
Pour le reste, il suffit d'avoir le temps.
, le 19.05.2013 à 08:11
Souvenir, j’ai toujours mon Naka 680zx en état de marche.
, le 19.05.2013 à 09:11
C’est assez fascinant de voir l’évolution des techniques d’enregistrement et de lecture du son.
L’autre fois, je lisais un article sur les fameuses boites noires (qui sont orange fluo) qui passent maintenant à l’enregistrement numérique. Jusqu’à très récemment et encore aujourd’hui, ils utilisent la bonne vieille bande magnétique !
Voici un lien : enregistreur de vol
, le 19.05.2013 à 12:02
Au fur et à mesure des transferts, je me rends compte que malgré des conditions de stockage optimales (au sec, à l’abri de la lumière, dans leurs boites) quelques cassettes sont illisibles: la bande se tortille, ou bien, elle ne peut mécaniquement pas être lue. Si quelqu’un a une solution je prends. Merci d’avance.
, le 19.05.2013 à 12:15
Moins “pointue”, voici mon expérience dans la digitalisation des cassettes.
, le 19.05.2013 à 13:20
Ysengrain et Caplan: vous avez l’air d’accord sur un point, la chose prend du temps.
De mon côté, pas de problème, j’ai foutu loin toutes les cassettes qui me restaient lorsque j’ai déménagé!
Les autres, je les avais perdues depuis longtemps…
C’est comme les photos argentiques, et du coup, je crie “vive le numérique!” Puisque je ne perds plus rien et que tout est sauvegardé dans je ne sais combien de clous et de disques durs.
Yengrain, je me rappelle qu’on disait d’embobiner et de débobiner les cassettes en vitesse rapide 2 fois par année pour éviter des problèmes de dépose magnétique de la superposition des bandes et le collage de celles-ci, mais j’imagine que c’est ce que tu as toujours fait.
, le 19.05.2013 à 13:21
Il n’est pas étonnant pour moi d’entendre des gens surpris à l’écoute d’une cassette audio. Rappelons que la bande magnétique a toujours été un excellent support. Le problème des studios, c’est que c’était une technologie chère, complexe et bien moins maniable que l’enregistrement numérique. Les convertisseurs analogiques numériques n’ont pas tous la même qualité et si on peut passer par une bonne carte son, ça aide. Pour ceux qui voudraient un logiciel confortable pour la captation et le traitement, je peux vous suggérer Sound Studio qui se trouve sur l’Apple Store pour moins de 30 francs et qui réalise presque le même travail que mon ex Bias Peak, qui lui, en coûtait plus de 800 !
, le 19.05.2013 à 13:21
Mon problème étant que je n’ai pas vraiment envie d’encoder des cassette que je n’ai aucune intention de jeter, j’ai tout simplement gardé mon lecteur NAD avec son ampli (qui fait aussi radio, et auquel on peut accrocher toutes sortes d’appareils à son et qui m’avait été conseillé par un grand mélomane). Ils sont rangés dans un fond de bibliothèque, car depuis que la cassette elle-même ne se fait plus, je ne les utilise pas quotidiennement, mais ils sont toujours prêts à servir moyennant dix minutes d’installation; les ai gardés exactement parce que j’ai des cassettes irremplaçables, des cassettes qui ont servi de base à des livres entiers. Je crois que je vais m’en tenir à ma solution: un rayon de bibliothèque avec NAD et cassettes.
, le 19.05.2013 à 13:30
J’ai eu récemment besoin de consulter les archives d’une pianiste qui était célèbre en Suisse alémanique, et qui est morte il y a une quinzaine d’années. Comme elle avait en plus été la femme d’un réalisateurs de films célèbre, on avait gardé toutes ses archives, parmi lesquelles figuraient des cassettes qui avaient été numérotées, et dont on avait donné comme mots-clé ceux qu’elle avait donnés elle-même. Depuis sa mort, et probablement, pour les cassettes qui m’intéressaient, depuis plus de trente ans, personne n’avait écouté ces cassettes, qui étaient archivées sans précaution particulière, à tel point que j’étais horrifiée. Les archives de la ville de Zurich sont en train de s’équiper, et ces cassettes n’avaient pas paru une priorité. Bon, tout ça pour dire que je m’en suis servi, et que même sans avoir été déroulées depuis très très longtemps, elles étaient en forme, et fidèles avec ça.
Quant à moi, je n’ai pas l’intention de jeter mes interviews avec Denise Letourneur (Le Piano du pauvre), la musique cubaine enregistrée sur place longtemps avant les films qui l’ont mise à la mode (Hôtel Vénus), les sons de mon voyage en Chine à une époque où le pays était encore fermé… Bref, je ne les jetterai jamais.
PS. J’ai encore, également, tous mes films photo celluloïds ainsi que les tirages que j’en ai faits. Pas très bien classés, j’accepte, mais je les retrouve.
, le 19.05.2013 à 14:08
Une bonne question car en effet la lecture de K7 devient de plus en plus difficile.
Je possède comme l’auteur de nombreuses cassettes qui sont des enregistrements “Live” de France Musique. Ces cassettes en général sont des bandes au fer pur. Je suis étonné, 25 ans après de la qualité de celles ci. La question du lecteur de K7 est importante. Il faut une machine très stable sur le plan des fluctuations et du transport de bande.
Au final à partir de la sortie ligne du lecteur, j’attaque directement l’entrée audio d’un powerbook pismo et j’utilise quicktime pro pour la numérisation au format aiff. En général, il n’y a pas à retoucher les enregistrements.
Le résultat me semble correct mais je n’ai plus des oreilles de 20 ans…
Heureusement le lecteur (un TEAC) est encore en bon état ce qui me permet d’écouter les K7 dans leur originalité.
, le 19.05.2013 à 14:11
Heu … Roger ? Tu es là ?
François, c’est vrai et tu as raison de me le rappeler, sauf que je possède environ 500 cassettes… donc ….
, le 19.05.2013 à 17:01
Ben quand faut y aller, faut y aller!
, le 20.05.2013 à 14:43
Bonjour, Ma petite expérience ne vaut peut-être pas grand-chose, mais la voici. On m’avait prêté un lot de cassettes sur lesquelles étaient enregistrées des émissions de France Culture (on reste finalement sur Radio France…), jamais entendues à nouveau depuis leur diffusion. Pour les sauvegarder, j’ai voulu faire simple, c’est-à-dire faire au mieux avec le peu de matériel que j’ai : – un lecteur de cassettes ; – un bête cordon jack branché sur la sortie du lecteur et relié au Mac (entrée micro) ; – VLC. Après avoir tâtonné pour réussir un enregistrement, j’ai laissé tourner les cassettes tout en les numérisant via VLC. Je n’avais pas de souci de qualité sonore : il s’agissait d’émissions de témoignages divers, et il me suffisait de pouvoir entendre les paroles prononcées. Mais le résultat m’a semblé assez proche de l’original. Les pluristes hurleront, mais j’avais à faire vite et avec le minimum de contraintes : mission accomplie.
Frédéric
, le 20.05.2013 à 14:47
Ah, flûte, je me suis trompé. Je n’avais pas utilisé VLC mais Audacity… Mais VLC conviendrait peut-être également.
, le 21.05.2013 à 07:02
Un grand merci pour cet article, ysengrain, je vais le conserver précieusement, car il me sera très utile pour encoder une cassette audio à laquelle je tiens ; c’est la seule trace qu’il me reste de la voix de mon arrière-grand-mère, j’espère donc réussir la manœuvre.