En tant qu'enseignant, j'ai testé tout un tas de techniques pour favoriser la mémorisation chez mes élèves. Les cartes mentales m'ont longtemps semblé un moyen très efficace, mais j'ai fini par me rendre compte que tout le monde n'y était pas réceptif. Certains élèves (et collègues) sont très déstabilisés par une présentation considérée trop exotique ou qui ne leur parle pas. Par conséquent, lorsque je voulais leur fournir une trace écrite, je rédigeais mon résumé, puis j'en faisais une carte à l'aide de Novamind Express. Mais ça, c'était avant…
On a beaucoup parlé de Markdown ces derniers temps et je voudrais montrer quelque chose qui me facilite la vie avec Multimarkdown Composer. C'est un logiciel très confortable à l'instar d'iA Writer ou Byword mais qui m'offre un export direct au format OPML. Ce format astucieux est utilisé pour hiérarchiser des listes, on le retrouve notamment dans des produits comme Omnioutliner, ou encore dans les flux RSS. Si l'on considère qu'une carte mentale est une liste hiérarchisée de façon graphique, la communication semble possible avec mon texte que je vais écrire comme une liste.
Pour commencer, je rédige mon texte en prenant soin de décomposer chaque phrase avec des balises Markdown comme ceci :
Title: Mon exemple
# Des firmes ancrées dans la mondialisation
## Des transnationales à la tête d'une production globale.
### On compte 78 000 firmes transnationales, surtout originaires des pays riches, mais aussi des pays émergents.
### Leurs 780 000 filiales réalisent des activités
#### de conception,
#### de production
#### et de commercialisation dans de nombreux pays.
### Il en résulte des échanges entre les firmes qui représentent 2/3 du commerce international.
## Des territoires en recomposition.
### Afin d'augmenter leurs profits, les firmes sélectionnent les lieux les plus attractifs.
### Elles examinent
#### le coût ou la qualité de la main-d'oeuvre,
#### l'importance potentielle des marchés
#### et la présence de ressources naturelles.
### Des activités sont ainsi déplacées, c'est la délocalisation.# Des organisations au service de la mondialisation
## Les organisations mondiales et la libéralisation économique.
### Les échanges se développent sous l'impulsion de l'Organisation mondiale du commerce.
### Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale aident au financement des économies en difficulté.
### L'Organisation des Nations unies et ses agences tendent à préserver la paix et à favoriser le développement.
## La régionalisation des échanges.
### Des organisations régionales accélèrent l'intégration entre des économies et des sociétés d'un même continent.
### Les échanges et les investissements se développent,
#### comme dans I'ALENA, la zone de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.
### l'Union européenne favorise également l'intégration des pays membres par des politiques communes.# La difficile régulation de l'économie mondiale
## Le rôle des États.
### Pour attirer des investissements, certains États créent des conditions favorables :
#### faibles impôts sur les sociétés,
#### charges sociales peu élevées,
#### baisse des taxes douanières.
### Avec la libéralisation des échanges, le rôle des États dans l'économie a eu tendance à diminuer.
###, Mais en temps de crise, comme à l'automne 2008, les États interviennent (aux États-Unis, en France notamment)
#### pour venir en aide à de grandes entreprises, ou à des banques en difficultés financières.
## Les organisations non gouvernementales (ONG).
### Certaines ONG tentent de jouer un rôle régulateur dans la mondialisation,
#### notamment par leurs luttes en faveur des Droits de l'homme (Amnesty International, Ligue des Droits de l'homme...)
#### ou par leurs interventions en faveur d'une meilleure répartition des ressources alimentaires (Action contre la faim...).
Vous le voyez, je pense mes phrases en branches, comme si je composais déjà une carte.
Une fois mon texte rédigé, je le sauve en OPML :
Et là, je n'ai plus qu'à ouvrir mon fichier OPML avec Novamind Express et voilà :
C'est magique !
Il reste à décorer un peu avec des images et c'est fini.
Si on veut une version textuelle plus traditionnelle, on peut faire un chercher/remplacer comme ceci :
Je remplace mes #### par ###
Je remplace mes ### par un champ vide
Je sauve sous un autre nom. Je peux faire un export PDF à partir du logiciel. Pour ma part, j'utilise le logiciel Marked qui propose des styles assez variés qu'on peut modifier.
Des feuilles de styles qu'on peut modifier...
...ou ajouter.
Enfin, puisque mon Mac est très malin, il va me faire une version audio :
C'est magique x2 !
Grâce à ce service Automator :
En conclusion, je dispose en quelques clics d'un même document que je peux proposer sous trois formes différentes. Il ne reste plus qu'à apprendre...
, le 02.03.2013 à 09:14
Je suis content de voir enfin à quoi peut servir Markdown.
J’en entends parler partout, et franchement, c’est comme tous ces programmes qui ne travaillent pas en Wysiwyg, j’ai de la peine, moi qui ai flashé pour le Mac à l’époque justement parce qu’on voyait ce qu’on écrivait, à me dire que je vais utiliser des balises.
Mais j’admets que c’est assez bluffant, si l’on regarde les résultats différents qu’un même document peut donner.
, le 02.03.2013 à 10:17
J’utilise Markdown pour préparer mes articles pour mon site et CUK, car je préfère tout préparer en local. Markdown
-> HTML –> Coda—> insertion des imagesPour CUK une fois tout fini, un appleScript remplace par Find/Replace les quelques différences de mon CSS et de celui de CUK, ainsi que le début de l’adresse URL des images.
PS : Pourquoi le mot HTML est rayé dans mon texte ?
, le 02.03.2013 à 10:55
En Textile ce qui se trouve entre deux traits d’union est barré. Une solution consiste à remplacer les traits d’union par des tirets.
Markdown ––> HTML ––> CODA
, le 02.03.2013 à 11:11
Ca fait bizarre le retour de l’article du Samedi, merci Radagast pour nous faire partager ton expérience avec MultiMarkdown
Mais d’ailleurs n’aurais-tu pas oublier de mettre le lien de l’application dont tu parles? ;) MultiMarkdown
Il suffit de lire l’article en lien dans ma signature pour avoir la raison et la solution ;)
, le 02.03.2013 à 13:18
Oups ! l’erreur du rédacteur débutant. Je vais corriger. Et merci de vos retours.
, le 02.03.2013 à 13:48
C’est pas mal du tout, ce procédé multi format. Merci!
, le 02.03.2013 à 18:13
Alain, je suis assez intéressé par ton AppleScript, j’aimerais bien voir comment tu t’y prends.
, le 02.03.2013 à 20:58
déjà sensibilisé aux vertus du Markdown par les articles de JC Courte sur Urbanbike. Par contre, Novamind a fini à la poubelle. Trop nul comme outil. Vive Mindjet (ex MindManager)
, le 02.03.2013 à 22:43
J’utilise sur iPad comme gestionnaire de tâches hiérarchisé: Nodebook car, personnellement un gestionnaire de tâches doit être forcément hiérarchisé. Nodebook génère des fichiers au format Opml que j’ouvre sous Mac via OmniOutliner. Merci pour cet article!
, le 02.03.2013 à 23:30
@Radagast Je te fais lundi une page web sur mon site pour expliquer. Globalement c’est du remplacement des class de mon CSS par du générique HTML
exemple : remplacement de class=”blue” par style=”color: blue”
Il y en a une vingtaine, et enfin Adaptation à l’URL spécifique CUK “redac/legallou/”
[Mise à jour] @Radagast La page web pour expliquer la méthodologie d’utilisation et la description de l’AppleScript que tu demandais est à :
http://www.legallou.com/CUK/CUKas/CUKas.html
J’ai décrit le processus pour que cela soit compréhensible par un débutant en AppleScript.
, le 03.03.2013 à 07:46
Formidable. Merci Alain.
, le 03.03.2013 à 09:33
Je dois bien admettre que je ne suis pas certaine d’avoir compris les aspects techniques du billet mais le principe, j’adore : le droit se prête particulièrement bien à ce découpage en arborescence et cela me serait très utile de pouvoir présenter cela ainsi. Reste juste à trouver comment comprendre ces logiciels :-) parce que pour l’heure, je fais ce genre de choses… à la main et je fais des photocopies… (je sais, c’est super has been).
Merci pour le billet !
, le 03.03.2013 à 21:03
Je plussoie à fond Laffont… Mindjet, un pur bonheur! Découvert en 2003, je l’utilise assidument, peu importe le projet que j’ai à faire!
, le 03.03.2013 à 21:36
Madame Poppins, j’ai découvert ce procédé sur cuk ici, pour ma part, j’utilise la version express de Novamind qui me suffit. Mindjet a l’air excellent mais pour un prix très supérieur je crois.
, le 03.03.2013 à 23:37
Ouais.
Mindjet.
Ouais.
Quand tu regardes les fonctions dans le comparatif et que tu vois que la plupart sont pour Windows et pas pour Mac, ça fait peur (les petits* après chaque fonction marquent le fait que seule la version Windows peut le faire).
, le 03.03.2013 à 23:38
Et si vous regardiez iMindmap?
, le 03.03.2013 à 23:52
Bon.
J’admets, je me suis inscrit à Mindjet pour une période d’essai de 30 jours, c’est pas mal!
Et le fait que l’application Web soit la même pour tous, pas mal ouais.
Elle a un peu de peine avec les ascenseurs dans Safari, mais ce n’est pas mal.
Demain, je regarde ce que ça donne avec l’iPad et l’iPhone.
Je l’avais bien testé à l’époque, MindManager (l’ancêtre), mais il n’évoluait plus pendant longtemps.
Là, ils ont tout revu à ce que je vois.
, le 04.03.2013 à 15:20
Je serai plutôt Curio pour ma part: il me permet d’annoter en live avec ma tablette Wacom et son stylet sensible à la pression. Pas mal du tout en situation d’enseignement.
http://www.zengobi.com/products/curio/