Vous trouverez trois autres tests conscrés à Encyclopaedia Universalis conservés sur Cuk.ch pour des raisons historiques, ce sont:
Ils l'ont fait!
Enfin! On nous le promettait depuis la version 5, on y croyait pour la 6, c'est arrivé pour la 7: Universalis est maintenant livrable (aussi) sur DVD! Fini le jonglage de CD, tout tient maintenant sur un seul support. Il n'est donc plus forcément nécessaire d'installer les 3.47 Gb que prend l'intégralité de l'encyclopédie sur votre disque. Une installation de base fait très bien l'affaire, pour autant que vous disposiez en permanence de la galette. Elle ne prendra "que" 80 Mb d'espace disque.
Il était temps. Et comble du bonheur, l'arrivée du DVD sur Mac coïncide avec une nouvelle notion égalitaire: nous avons les mêmes avantages que sur Windows, toutes les animations sont enfin disponibles pour nos machines. Mieux, Universalis peut même tourner en natif sous MacOS X.
Universalis 7, les chiffres
Pour que vous puissiez bien vous rendre compte de la richesse du contenu de l'encyclopédie, voici les chiffres de l'éditeur la concernant.
La base de données de l'Universalis 7 se constitue de :
- plus de 52 millions de mots,
- plus de 300 millions de signes,
- plus de 350 000 liens entre les différents documents de l'Encyclopédie,
- 60 000 concepts dans l'arborescence thématique de l'Index,
- plus de 30 000 articles rédigés par plus de 4 000 auteurs,
- 120 000 mots de la langue française et leurs définitions dans le Dictionnaire intégré,
- 100 000 références bibliographiques
La Médiathèque et les Parcours thématiques de l'Universalis 7 offrent :
- 18 500 documents en étroite relation avec les textes de l'Encyclopédie
- 450 œuvres de la littérature mondiale analysées dans le module Littérature,
- 240 minutes d'animations 3D et vidéos plein écran (173 au total) dans la Vidéothèque,
- 150 minutes d'extraits musicaux (musique classique et moderne),
- 400 visites guidées (dont 40 animations commentées) dans le Parcours Art,
- 16 000 photographies, dessins scientifiques et techniques,
- 640 cartes physiques, politiques et administratives de plus de 200 pays et régions dans l'Atlas des pays,
- 64 expériences interactives dans le module Sciences secondées par une centaine d'animations 3D à dominante scientifique,
- 28 cartes animées planétaires de l'histoire mondiale dans le module Histoire et accompagnées de 61 vidéos historiques.
Bien. Ces chiffres sont impressonnants, voyons ce qu'ils représentent en réalité.
Une interface propre à Universalis
Lorsqu'on lance Universalis 7, que ce soit sous MacOS 9 ou Mac OS X, nous nous trouvons sur une interface propriétaire. Le bleu foncé domine, le tout fait "classe". Néanmoins, je regrette personnellement qu'à chaque version de l'encyclopédie, il faille réapprendre à l'utiliser, l'éditeur se faisant un malin plaisir à tout changer.
Certains boutons ne sont pas évidents, les petites flèches pour afficher ou cacher le navigateur sont bien petites.
La petite flèche jaune pointillée masque ou affiche le navigateur
D'autre part, sous MacOS X, la gestion des fenêtres et des zones de dialogue est un peu étrange. Lorsque la fenêtre des documents liés est ouverte, il est permis de lancer une recherche, ce qui est bien normal, mais il est impossible d'utiliser la fenêtre des résultats de la recherche. Étonnant!
Une fois qu'on a fait l'effort de lire le court manuel papier qui accompagne le coffret et que l'on a compris qu'il faut absolument passer par le menu "Historique" proposé, l'usage d'Universalis redevient plus ou moins aisé.
Le passage par le menu historique est indispensable ne serait-ce que pour revenir à l'accueil!
Mais pourquoi donc n'existe-t-il pas de bouton "Accueil" pour revenir directement au point de départ? Pouquoi sous OS X, est-il parfois impossible de quitter le programme?
Par où commencer?
Lorsqu'on ouvre Universalis, on n'a pas forcément quelque chose à chercher. Une petite balade à travers les différents médias peut être agréable. Comme nous venons de le voir, ces derniers sont fort riches.
Universalis 7 nous propose plusieurs début de parcours dont le plus innovant est l'éphéméride qui s'affiche sur la page d'accueil.
L'éphéméride du 6 février 2002. Non, je ne fais pas de propagande, c'est Universalis qui me propose cet événement.
À chaque jour son événement, avec tous ses documents liés. Si le point de départ est commun, il n'est pas du tout certain que l'arrivée le soit aussi, au vu du grand risque de cliquer une fois ou l'autre sur l'un des 350'000 liens de l'encyclopédie. Ces liens sont le point fort du programme car sans eux, tous les autres chiffres ne voudraient rien dire.
Il est également possible de partir des 8 thèmes proposés:
- La médiathèque permet de partir d'une image, d'un film ou d'un enregistrement quelconque. Certaines vidéos ont malheureusement une tendance étrange à pixelliser, même en vue normale. Dommage.
- Le thème "Art" nous offre une visite guidée animée et commentée de 40 auteurs. Une analyse de 400 tableaux classés par auteur, genre, époque, pays et technique. Un clic sur le bouton "Analyse" permet d'afficher des commentaires et des découpages du tableau à l'écran. Restent 1500 œuvres d'art classés selon les mêmes critères qui pourront être simplement admirés, sans analyse, juste pour le plaisir des yeux.
- La rubrique "Musique" nous permet de toucher le domaine sous plusieurs angles. L'un des plus intéressants est la chronologie classique, sorte de spirale du temps, montrant les diverses époques et styles de musique associés. Un clic sur un repère nous permet d'afficher des renseignements encyclopédiques sur un auteur, et d'écouter un extrait de l'une de ses œuvres.
- La généalogie permet de consulter les différents courants musicaux du 20e siècle, en nous rendant compte des filiations entre les genres. Il suffit de passer le curseur sur un nom de groupe dans le style Rock électronique pour voir des liens apparaître lentement, avec une certaine élégance, montrant les influences fortes ou faibles entre la musique de l'Inde et la techno expérimentale électronique. Un clic sur un repère affiche différents médias liés, dont également des extraits musicaux. Le choix de ces derniers peut prêter parfois à discussion, mais il faut avouer que ce serait le cas même si le DVD contenait le double de données.
- La bibliothèque vous offre des assistants qui vont vous guider dans vos choix pour vous promener dans des univers littéraires. Vous pourrez également parcourir l'analyse de 450 œuvres d'auteurs provenant du monde entier.
- Le thème "Histoire" permet à Universalis pour Macintosh d'enfin refaire son retard sur la version pour Windows. En effet, nous avons à disposition 28 cartes animées par des commentaires et des graphiques, montrant l'évolution de divers domaines, comme par exemple la naissance de l'écriture ou le christianisme dans le monde. Ces cartes sont passionnantes, il était temps que nous en profitions. Les vidéos sont également de bons points de départ, qui pourront être complétés, comme toujours dans Universalis, de quelques clics sur des documents liés.
D'accord, il n'est pas évident de prouver qu'il s'agit ici d'une carte animée relatant
la naissance de l'écriture. Croyez-moi sur parole s'il vous plaît…
- En sciences, nous pouvons observer 104 expériences 3D animées et sonorisées. Ces dernières nous permettront d'observer et de comprendre de manière très claire des phénomènes souvent difficiles à expliquer comme le cycle de l'eau, l'effet de serre, les sens. Sur ce point, la vulgarisation d'Universalis me semble très réussie. Nous disposons aussi des 64 expériences interactives déjà présentes dans les versions précédentes et tournant sous Explorer. Sous MacOS 9, aucun problème pour les faire fonctionner, mais sous MacOS X, malgré les recommandations de la notice, j'en ai été bien incapable.Explorer se lance bien, mais sa fenêtre reste blanche.
Une expérience 3D animée… Peut-être le domaine le plus réussi de l'encyclopédie.
- L'atlas reste selon moi le point faible d'Universalis. Les cartes manquent de détail, ne sont pas très belles. Elles restent néanmoins le centre névralgique pour se lier à différents médias sur un pays.
Au niveau de l'atlas, il reste du travail pour la version 8
Une encyclopédie pour trouver réponse à toutes nos questions?
Il est évident qu'il ne viendrait à personne d'imaginer une seconde qu'une encyclopédie puisse être exhaustive.
Cependant, je me pose tout de même certaines questions:
- Pour une étude avec mes élèves, je cherchais une illustration de notre système solaire, avec ses neuf planètes. Bref, quelque chose de très basique. Et bien, je n'ai pas trouvé mon bonheur dans Universalis 7.
Étonnant non?
- Et puis, j'ai eu envie de chercher des renseignements sur Gilles, un chansonnier suisse ayant fait une grande carrière dans notre pays mais aussi en France. Peut-être l'un de nos plus grands poètes. Pas de trace de lui dans l'encyclopédie. Et ce n'est pas l'extension de recherche sur Internet qui nous aide particulièrement puisque cette dernière se fait via Google, ce que je sais faire personnellement tout seul.
Par contre, un certain nombre de sujets sont maintenant mieux traités et regroupés sous un thème, en particulier lorsqu'on cherche des documents en vue d'une présentation sur un animal.
À noter qu'un dictionnaire permet d'expliciter les mots qui pourraient poser problème dans les documents consultés et qu'un phonétiseur est bien pratique lorsqu'on ne connaît pas exactement l'orthographe de l'objet à rechercher.
Que faire de nos découvertes
Il est toujours possible de placer dans un dossier "Mes archives" les articles auxquels on attache une importance au fil de notre lecture. On pourra ensuite les exporter et les imprimer. Je regrette ici que certains tableaux soient traités comme des images, et deviennent pratiquement illisibles une fois sortis sur une laser, le format de page ne pouvant être modifié.
En conclusion
Universalis 7 est à ma connaissance ce qui se fait de mieux sur Mac au niveau encyclopédique. Le monde journalistique l'encense un peu partout. Pourtant, à l'usage, elle ne répond pas encore à toutes mes attentes lorsqu'il s'agit rechercher des documents, certaines absences me semblant être inacceptables.
L'un des responsables d'Universalis me disait lorsqu'on parlait de la version 5 qu'il était parfaitement d'accord avec moi sur le fait que l'Atlas devait progresser pour être au niveau du reste de l'encyclopédie. Ce n'est toujours pas le cas en v 7, peut être en v 8 aurons-nous plus de chance?
Ne boudons cependant pas notre plaisir: lorsqu'il s'agit de se balader dans le domaine du savoir, Universalis excelle, et je ne remercierai jamais assez ses auteurs d'avoir mis la version Mac au niveau de celle tournant sur Windows.