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Le re­nou­veau de Due­sen­berg

Il y a des noms qui me font rêver....

Chers­ter­field, par exemple, me donne une idée du pa­ra­dis. Quoi de mieux que de si­ro­ter un verre de quelque chose de ca­pi­teux, dans un ca­napé Ches­ter­field, en fu­mant, ac­ti­vité à vos risques et pé­rils,  une de ces ci­ga­rettes blondes et épi­cées, Ches­ter­field en­core, en re­gar­dant les jambes de la pul­peuse d'en face, jambes gaî­nées des fa­meux Chers­ter­field, tou­jours, bien sûr... Pas évo­ca­teur, ça?...

Oui, il y a des noms bénis. Tout ce qu'ils touchent est bien, tout ce qu'ils touchent est beau. Mais au­jour­d'hui, on ne par­lera pas de Ches­ter­field, juste de Due­sen­berg.

À l'ori­gine, les Due­sen­berg étaient des voi­tures de luxe. La marque, créée par deux fran­gins, Fre­de­rick  et Au­gust  Due­sen­berg, sor­tit d'abord un mo­dèle spor­tif, dans les an­nées 1910, qui rafla plu­sieurs fois de pres­ti­gieuses com­pé­ti­tions, comme In­dia­na­po­lis.

Mais suite à des pro­blèmes fi­nan­ciers, les Due­sen­berg re­ven­dirent la firme, en 1926, à Er­rett Lob­ban Cord qui en fit son dé­par­te­ment voi­ture de luxe, spé­cia­le­ment avec son mo­dèle J, puis SJ, qui de­vinrent ra­pi­de­ment, à éga­lité, LA voi­ture à pos­sé­der, la voi­ture des stars.

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Dif­fi­cile de dé­nier aux Due­sen­berg leur beauté sen­suelle. Splen­dides ob­jets...

Après avoir long­temps in­carné le per­fec­tion au­to­mo­bile, mieux que Ca­dillac, dans le style, Due­sen­berg fit faillite en 1935, puis de­vint une marque de... ca­mions. Com­ment cela se peut-il?

En­suite... Le nom de Due­sen­berg de­vint un sou­ve­nir, glo­rieux et beau. L'his­toire s'étei­gnit. Blues...

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Paix à ses cendres...

 

Mais puisque blues il y a, conti­nuons, et avec classe...


Die­ter Göls­dorf
 est al­le­mand. Il a com­mencé à vendre ses gui­tares en 86. Ayant un sens du de­sign l'em­me­nant du côté de l'Art Déco, il n'a pas pu s'em­pê­cher de faire ré­fé­rence à la marque qui avait créé ces si beaux ob­jets au­to­mo­biles. Il ra­chète le nom. Due­sen­berg. Et il en a fait une marque re­nom­mée, à l'ins­tar de Fen­der, Gib­son ou Ri­cken­ba­cker.

Le de­sign art déco des Due­sen­berg les as­so­cie plu­tôt à la fa­mille des Gretsch, à l'es­thé­tique si par­ti­cu­lière. Les Gretsch ont tou­jours été consi­dé­rées comme élé­gantes et ra­cées. C'est pour cela qu'elles étaient jouées par des "Cats", dont les Stray, de Cats, ou Chris Isaak, le ro­ck'n'­roll dandy.

De­puis l'ar­ri­vée des Duz­zies, petit nom des Due­sen­berg, il sem­ble­rait qu'on ait main­te­nant le choix, pour af­fi­cher, par sa gui­tare, son ap­par­te­nance au côté fier du rock. D'au­tant que leur son, par­ti­cu­lier, cla­quant et doux à la fois, en font des gui­tares très ex­pres­sives. Mais bon... je ne suis pas là pour vous les vendre. Mais juste... Elles sont belles à se dam­ner... Re­gar­dez un peu...

 

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Ex­cel­lente fa­bri­ca­tion, ex­cellent son, mais sur­tout, quelle classe! Après tout, ne soyons pas sec­taires : pra­ti­quons Chers­ter­field ET Due­sen­berg! Ame­nons nos pul­peuses sur nos Ches­ter­field en Due­sen­berg, et noyons-les dans nos vo­lutes mu­si­cales, à force de gui­tares Arts Déco?

13 com­men­taires
1)
In­connu
, le 20.11.2012 à 06:40

J’aime beau­coup les Due­sen­berg, en par­ti­cu­lier celle-ci

Mais je crois que je met­trai mes pro­chaines billes dans une Loîc le Pape ou une James Trus­sart

2)
ysen­grain
, le 20.11.2012 à 07:17

Allez, un peu de pro­voc’, au petit matin.

je n’ai rien contre les gui­tares élec­triques (ou non). Chaque époque a ses chou­chous, mais pour avoir dans ma fa­mille proche un fou-ma­niaque de ces ins­tru­ments, j’ai pu ne prendre en main.J’ai, à chaque fois été scot­ché par le poids consi­dé­rable de l’ob­jet.

Sé­quence pro­voc’: re­gar­dez ici afin de voir une mer­veille es­thé­tique, d’une in­com­pa­rable lé­gè­reté. L’épais­seur de la table (le cou­vercle de la boite pour les non ini­tiés) me­sure 2 mm à cer­tains en­droits.

3)
Ca­plan
, le 20.11.2012 à 07:41

Ma­gni­fiques ob­jets, en effet, ces Due­sen­berg!

Les Gretsch ont tou­jours été consi­dé­rées comme élé­gantes et ra­cées. C’est pour cela qu’elles étaient jouées par des “Cats”, dont les Stray

Si vous êtes sages, il en sera ques­tion dans mon pro­chain billet!

Stray Cats – So­me­thin’ Else (Live At Mon­treux 1981)

5)
Le Cor­beau
, le 20.11.2012 à 08:41

On at­taque ba­gnole et on vire sour­noi­se­ment gui­tare, c’est de la pub men­son­gère.

C’est mar­rant le degré de fi­ni­tion et de soin dans le dé­tail sur un objet qu’on voit gé­né­ra­le­ment de loin, c’est vrai­ment pour le plai­sir so­li­taire du gui­ta­riste. :-))

Ques­tion : la gui­tare, c’est pas le truc qu’on casse sur scène à la fin du concert?

6)
Blues
, le 20.11.2012 à 08:54

Su­perbes grattes, ef­fec­ti­ve­ment très proches du look Gretsch ! Pour me faire idée de la classe de prix, celle-ci (jus­te­ment) ne coute “que” 2300.- ChFR et le pre­mier prix tourne au­tour des 1200.- CHfr, fran­che­ment ça va en­core (bon faut en­core tes­ter “l’ou­til” est sen­tir/en­tendre si ça vaut l’os)

Concer­nant le poids des grattes élec­triques (hum, com­paré à une viole, mouaif :) ), je di­rais que ça dé­pend des mo­dèles, du type de bois em­ployé; pour celles à caisse creuse genre Jazz, etc… ça va en­core . Perso je ne tiens plus 4 heures d’af­fi­lée sur scène avec ma vieille Té­lé­cas­ter (corps en frêne hyper lourd / bon­jour le dos) par contre du fait de son poids elle a na­tu­rel­le­ment un super “sut­sain”. De­puis quelques temps je me per­emets des in­ter­mèdes avec une acous­tique (Ova­tion) ça per­met de se re­po­ser. Bon, c’est rare, mais y’a aussi des gui­ta­ristes élec­trique qui jouent assis, ça aide.

8)
Fran­çois Cuneo
, le 20.11.2012 à 10:27

Je veux une gui­tare élec­trique avec des cordes nylon! Je dé­teste les cordes métal…

Tiens, on di­rait pi­lo­teka comme com­men­taire…

Merci pour ces beaux ob­jets!

9)
Ca­plan
, le 20.11.2012 à 13:53

Pas du tout de la même qua­lité qu’une Due­sen­berg, mais jolie quand même, je me suis of­fert cet objet:

A ce prix-là, au­cune hé­si­ta­tion!

10)
Blues
, le 20.11.2012 à 15:21

You­hou­hou… Tu te re­gardes dans la glace et tu penses à Chuck ? :D

11)
Ca­plan
, le 20.11.2012 à 18:06

You­hou­hou… Tu te re­gardes dans la glace et tu penses à Chuck ? :D

Non, à Eddie! ;-)

12)
fxc
, le 20.11.2012 à 18:40

Chers­ter­field, par exemple, me donne une idée du pa­ra­dis. Quoi de mieux que de si­ro­ter un verre de quelque chose de ca­pi­teux, dans un ca­napé Ches­ter­field,

Rien de plus dur que ce ca­napé, j’ai com­pris le jour ou étant en an­gle­terre je me suis assis des­sus , mon hôte pré­fé­rant se faire un fau­teuil avec une mul­ti­tude de cous­sins, mon dos m’a fait souf­frir toute la nuit, j’ai com­pris di­sais-je pour­quoi les vieilles an­glaises sont raides comme des coups de trique, juste bon à boire le thé, pour une pe­tite pipe je ne dis pas et en­core, une jeune pas trop cu­lot­tée et qui tire bien.

13)
Blues
, le 20.11.2012 à 19:52

Pour Fran­cois… à pro­pos de gui­tare à cordes nylon (type Solid Body) : la série de gui­tares Godin Mul­tiacs sont faites ex­près pour toi; de plus ces grattes sont re­con­nues pour êtres hyper lé­gères.