Un ma­ron­nier passe… Pen­dant ce temps là, sur Mars…

Le salon de la photo Paris 2012

Si je me dé­place pour cet évé­ne­ment, ce n'est pas pour ad­mi­rer les der­niers ava­tars des mêmes cas­se­roles pro­po­sées ré­gu­liè­re­ment par Ca­Ni­So­Pa­nOly, c'est pour es­sayer de voir, soit chez les gros bras, soit plu­tôt chez les pe­tits, des trucs nou­veaux, ri­go­los. Le matos, je le cô­toie quo­ti­dien­ne­ment, et je suis un peu blasé, sauf quand c'est vrai­ment trop beau. Mais je suis de plus en plus dur à sur­prendre (et puis, c'est quand même pas le plus im­por­tant, ce qui compte, c'est ce que l'on en fait, ou pas).

Alors, cette année, qu'est–ce qui m'a mar­qué au salon de la photo ?

(je pré­cise que les mi­sé­rables illus­tra­tion de cette par­tie de l'ar­ticle ont été faites sans au­cune ap­pli­ca­tion, avec un com­pact Pa­naica à 1600 ISO, je n'en suis pas très fier, mais fran­che­ment, le sujet ne mé­ri­tait pas non plus que je m'y at­tarde plus que ça, et puis je dé­teste uti­li­ser un ap­pa­reil sans vi­seur, j'ai tou­jours ten­dance à vou­loir le por­ter à l'œil avant de dé­chan­ter).

Dans l'ordre chro­no­lo­gique de ma vi­site, en com­men­çant par la droite :

 

Bon, ça com­men­çait mal, j'avoue ne pas voir le rap­port entre cette image et la pho­to­gra­phie...

Le grand ga­gnant de l'an­née est le livre photo (avec vos propres pho­tos de­dans, hein), je n'ai pas compté com­bien de stands en fai­saient leur seul objet, voire une des choses pro­po­sées, mais ça fai­sait beau­coup. Je n'ai pas d'image à mon­trer par contre : des gens feuille­tant de bou­quins, bof...

La ca­bine de Pho­to­ma­ton New/Old style, c'est vrai qu'Har­court est une ins­ti­tu­tion, mais je suis quand même un peu du­bi­ta­tif...

Bon, le Leica X2 dé­zigne est moins laid en vrai qu'en photo (mais il n'en reste pas moins laid).

Sur le stand Fuji, une jolie coupe du même ob­jec­tif avec 4 po­si­tions dif­fé­rentes, j'aime bien les vues en coupe ;o).

Alors ça c'est quand même une tue­rie ! Vous connais­sez l'in­té­rêt que je porte aux filtres po­la­ri­sants, je n'ai tou­jours pas en­core d'ail ma­chin, mais ça, c'est l'ac­ces­soire in­dis­pen­sable pour le jour où...

Chez Pentax, on n'hé­site pas à prou­ver que cer­tains ap­pa­reils ré­sistent à l'eau !

En un mot, qu'ils sont étanches...

C'est bien le seul stand ou je suis resté un mo­ment à m'in­té­res­ser à l'ani­ma­tion pro­po­sée : de par­tout, des Mon­sieur Loyal s'égo­sillent dans des mi­cros, sono lar­se­nante à sou­hait, pour re­gar­der tra­vailler un pho­to­graphe de mode en plein shoo­ting « pour de vrai » ou autres bille­ve­sées... Là, c'était re­po­sant, agréable, et tech­ni­que­ment très im­pres­sion­nant (les mots sont écrits en gouttes d'eau, dans l'air, et il y a tout un pro­gramme pu­bli­ci­taire écrit comme ça).

Comme tous les ans, pos­si­bi­lité chez les mar­chands de ca­nons de faire jou­jou avec des gros tubes, je n'ai fait que tra­ver­ser le stand Canon, j'ai donc raté les nou­velles op­tiques an­non­cées tout juste pour l'oc­ca­sion du salon (4/24-70 L et 2/35 à tarif com­pèt).

C'est bien la pre­mière fois d'ailleurs que des nou­veau­tés sont an­non­cées par de grandes marques à l'oc­ca­sion du salon pa­ri­sien, à peine deux mois après la pho­to­kina, en plus...

Bon, là, c'est un stand de l'of­fice du tou­risme de la Jor­da­nie, pays où, disent–ils, on peut faire de belles pho­tos, fal­lait ten­ter, mais je ne suis pas convaincu du re­tour sur in­ves­tis­se­ment, vu le prix de stands sur de gros sa­lons comme ça.

En­core Anet, la sym­pa­thique pe­tite so­ciété ja­po­naise (d'Oki­nawa plus pré­ci­sé­ment) pro­po­sant des ac­ces­soires pour fil­mer plus sim­ple­ment avec un re­flex, cette année, ils (elles, d'ailleurs, équipe 100% fé­mi­nine) avaient dou­blé la sur­face de leur stand pour vendre des sou­ve­nirs d'Oki­nawa (?) assez kit­schouilles.

Alors là, on reste dans le kit­schouille, un fa­bri­cant de la­nières de gui­tares qui s'est dit qu'il y avait peut–être un mar­ché à prendre chez les pho­to­graphes...

Et je dois ad­mettre que si je trouve celle là en bou­tique :

... je craque tout de suite !

Tout un mur de chez Nikon mon­trait une expo de ces très spec­ta­cu­laires images, je n'aime vrai­ment pas du tout !

Et puis, je me suis rué sur le V2, et soit c'était un exem­plaire de pré­sé­rie au firm­ware non fi­na­lisé, soit ils sont vrai­ment trop cons, mais, im­pos­sible de trou­ver l'in­ter­val­lo­mètre... Alors qu'il l'ont ajouté au J2 ! Ça m'a bine énervé, cette af­faire, a priori, je ne chan­ge­rais donc pas le V1 pour le V2. Je n'ai pas vu non plus les der­nières an­nonces de chez eux non plus (D5200 and co).

Alors, ça, c'est énorme ! Le Sam­sung Ga­laxy Ca­mera, énorme, parce que l'écran est gi­gan­tesque (4,8"), et puis énorme parce que quand tous les ap­pa­reils se­ront comme ça, si ja­mais un abruti a dé­cidé d'en­le­ver une fonc­tion in­dis­pen­sable à un ap­pa­reil (l'in­ter­val­lo­mètre, par exemple), il suf­fira de té­lé­char­ger l'app ki­va­bien...

Bon pour l'ins­tant, je ne suis pas convaincu du dé­signe de la chose, on a une grande poi­gnée pour une bonne prise en main, mais le gras de la main qui na­tu­rel­le­ment vient se pla­cer au dos de l'ap­pa­reil pour bien le tenir vient im­man­qua­ble­ment ap­puyer sur l'écran, tac­tile, donc, peut mieux faire...

Fonc­tion­ne­ment en mode ma­nuel, tout est là, mais je suis en­core trop ha­bi­tué à de vrais bou­tons qui font clic quand on les tourne.

Meilleur mo­ment du salon pour moi, un petit pas­sage sur le stand Arca Swiss, à ma­ni­pu­ler ces mer­veilles de pré­ci­sion (fa­bri­quées en France).

Ici, un petit dis­po­si­tif per­met­tant d'avoir bas­cule avant et dé­cen­tre­ment ar­rière avec un re­flex d'un côté, et une op­tique Has­sel­blad (ou de chambre) de l'autre, très bel objet (à 3000 € quand même).

Pour finir en images, une des nom­breuses expo m'a beau­coup plu.

Que des ti­rages ar­gen­tiques ba­ryté, « petit » (30 x 40, par rap­port aux normes dé­me­su­rées en vi­gueur de­puis l'ap­pa­ri­tion des tra­ceurs) for­mat, ici, un Eliot Er­witt, il y avait aussi du HCB, du Dois­neau...

Donc voilà pour cette vi­site que j'achève tou­jours au pas de course, je pré­fère de loin les sa­lons pro­fes­sion­nels, à l'am­biance plus feu­trée.

Mais sinon, le plus im­por­tant vient de suite :

Carte pos­tale mar­tienne.

Je ne sais pas si vous avez vu cet ar­ticle de DPre­view qui montre une photo de Cu­rio­sity, le petit robot que la NASA a en­voyé se cailler les miches à quelques mil­lions de km de la mai­son (de 54,6 au plus proche, à 401 au plus loin­tain), et sans es­poir de re­tour...

Voilà la photo...

C'est un auto–por­trait.

Bin oui, il s'est pris lui même en photo, de toute façon, il n'y a per­sonne d'autre pour ap­puyer sur le bou­ton, ou bieeeeen ?

Et plus j'y pense, plus je trouve que c'est in­croyable, fan­tas­tique, étrange.

Jus­qu'à pré­sent, les images de l'es­pace étaient faites par des hommes :

comme cette sym­bo­lique em­preinte sur le sol lu­naire.

Ou par des vais­seaux spa­tiaux :

On voit des images épous­tou­flantes de Sa­turne pro­duites par la sonde Voya­ger...

Mais ce petit robot, qui fait une mo­saïque de 55 images avec son pauvre ap­pa­reil (un de ses 17 ap­pa­reils photo !) équipé d'un cap­teur de 2 Mp d'un pouce, ça me fait un effet bœuf, la science fic­tion, c'est au­jour­d'hui !

Bon, l'idée des gars de la Nasa, c'est de pou­voir contrô­ler l'état de leur jouet à dis­tance, voir s'il n'est pas en­lisé ou crevé à l'ar­rière droite, n'em­pêche que pour moi, c'est quand même un grand pas fran­chi par la pho­to­gra­phie, et la ro­bo­tique...

Est–ce po­si­tif ? doit–on craindre le pire ? avez vous une opi­nion sur la ques­tion, ou vous en fi­chez vous comme de la pre­mière chaus­sette de l'ar­chi­du­chesse ?

Toutes les images de cette par­tie là viennent de la NASA.