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Prises de langue…

Chers amis, nous al­lons, de­re­chef, par­ler lit­té­ra­ture, et j'es­père avec plai­sir. Nous n'al­lons pas ré­vi­ser Tol­stoï, nous lais­se­rons de côté ce cher Knut Ham­sun, nous en­ver­rons Ro­land Barthes jouer avec ses mots au fond de son en­fan­tin jar­din, et lais­se­rons en­core cette fois Vic­tor Hugo à ses mau­vaises, pro­li­fiques et  an­cil­laires ha­bi­tudes.

Non... Nous al­lons par­ler de langue, la vraie, celle qu'il se pra­tique, qu'on lit dans le jour­nal, bref, celle du net. Je vous sens fré­mir, et vous avez rai­son. D'ex­ci­ta­tion, et là vous avez tort, car vous de­vriez avoir peur. Car je ne sais pas si vous avez re­mar­qué, mais on trouve, sur le web, de plus en plus de co­chon­ne­ries, de fautes de fran­çais, de bar­ba­rismes et de contre-sens. Sans comp­ter cette peur fé­roce du pro­cès en dif­fa­ma­tion dont on ne peut se dé­bar­ras­ser que par une re­cherche sé­rieuse et chro­no­phage, que les jour­na­listes ne pensent sou­vent plus pou­voir se per­mettre, et leur pa­tron non plus.

Avec toute la mau­vaise foi que vous m'ho­no­rez à me prê­ter, et que je vais de ce pas vous rendre au cen­tuple, trem­blez, cu­kiens!, je vais vous li­vrer quelques ex­traits de ce qu'un nou­veau cou­rant nous in­flige quo­ti­dien­ne­ment...

Car, de­puis peu de per­pé­tuelle mau­vaise hu­meur et ne dé­co­lé­rant plus que ra­re­ment, ce que je prends pour preuve de bonne santé et d'es­prit sain, j'exerce dé­sor­mais ma rage à la lec­ture dé­taillée des ar­ticles pu­bliés sur les sites d'in­for­ma­tion du Web, ne me conten­tant plus d'en seule­ment lire les gros titres qui, jusque là, suf­fi­saient lar­ge­ment à nour­rir mon peu d'ap­pé­tence pour les choses du monde, non, je lis aussi les ar­ticles. Et là...

Exemple de ci­ta­tion...

Il y a un jour cou­ver­ture d'une grande com­pé­ti­tion de golf, et on, le jour­na­liste, de­mande à un joueur de com­men­ter la vic­toire du cham­pion du jour. Et voici ce qu'on lit :

« Il a été in­croyable... Quand il com­mence à lan­cer des re­gards avec ses yeux, c’est réel­le­ment im­pres­sion­nant ».

Ce qui mé­ri­tait d'être re­levé. "Avec ses pieds" eût été bien plus re­mar­quable, ou pire, mais je n'ose pas, c'est bien élevé, ici, et je m'en vou­drais de por­ter at­teinte à l'har­mo­nie du lieu.

Avouons-le nous, là est un faute de l'in­ter­viewé, pas du scribe. En­core que le dit scribe choi­sit là, avec une im­per­tur­bable per­ti­nence, LA phrase qui ne veut rien dire, à la li­mite du foot­bal­lis­tique. Les spor­tifs, par­fois, faut les suivre. Ils ont peut-être le sens de la passe juste, mais ils ne mettent sou­vent pas l'idée com­plète entre les po­teaux de la lit­té­ra­ture...

À moins que... À moins qu'il n'y ait là la tra­di­tion­nelle confu­sion entre "ses" et "ces", tant pré­texte à fou rire dans les cours de ré­créa­tion de nos écoles pri­maires, et pré­mices à la dé­gus­ta­tion de la to­ta­lité du bac à sable par le mal­heu­reux fau­tif, gra­ve­ment en­cou­ragé par ses condis­ciples joyeux... Mais je n'ose le pen­ser. Je pré­fère l'im­pu­ter au spor­tif, pour qui ce ne se­rait, après tout, pas si grave. Mais, ques­tion d'éthique : pour qui de­vrions-nous réel­le­ment ré­ta­blir le pal?

Or­tho­graphe...

Je vends, je donne, je ba­lance, c'est pas beau, mais ça sou­lage mes pe­tits nerfs, mon Dieu qu'il est loin le temps béni où l'on pou­vait dé­non­cer la tête haute, heu­reu­se­ment, il re­vient, j'ai re­levé der­niè­re­ment, dans la la web­presse, une mon­tée en puis­sance de la faute de fran­çais. Ainsi, dans Chal­lenges  :

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À la chasse, les "abois" qua­li­fient le mo­ment où un ani­mal se trouve en­cer­clé par la meute de chiens, et où il ne peut plus échap­per à la mort. Mais que viennent nous ca­car­der ces ana­ti­dés fi­nales? Cela mé­rite un jeu de loi! Ou la cor­rec­tion­nelle!

Certes, Chal­lenges n'est pas une ex­cep­tion et il n'est pas loin que je me mette à pen­ser que l'ex­ci­ta­tion de don­ner l'in­for­ma­tion pré­vaut ces temps-ci sur la né­ces­saire et sou­hai­table bonne écri­ture.

Ca­té­go­rie " Je mets au condi­tion­nel parce que j'ai peur de me faire re­to­quer par mes confrères ou bien un avo­cat..."

Lu dans 20mn, ou je re­marque, sa­lo­pard que je suis, dans une lé­gende le texte sui­vant :

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Là, il y a bien ambigüité dans cet abu­sif et gé­né­ral em­ploi de l'ou­ver­ture de pa­ra­pluie dans le monde de l'info sur le net. Et plus pré­ci­sé­ment, ici, dans ce "pré­su­mée vic­time".

Mais je ras­sure l'émo­tif res­pon­sable : oui, on peut dé­cem­ment an­non­cer le décès de ce pauvre homme, il est bien mort, dead, canné, il n'est pas juste en­rhumé d'un abus de cya­nure dans le bras. On peut rai­son­na­ble­ment pen­ser, sans abu­ser de quel­conques pri­vau­tés in­dues : oui, cet homme est bien une vic­time, il a net­te­ment dé­passé le nombre légal de pru­neaux, res­pi­rez avec le ventre, ça va pas­ser... Vic­time, donc... Notez, gref­fier... Re­ti­rons le "pré­su­mée".

 

Dans le genre "je ne relis ja­mais ce que j'écris"...

... et dans la série "je ne sais pas vrai­ment de quoi je parle, c'est trop vieux, j'étais pas né", j'ai eu l'hi­la­rante sur­prise de lire, lors de la mort d'un créa­teur de jeux cé­lèbre :

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Outre que le style fasse, là, un peu match de bow­ling, une ques­tion de­puis me ta­raude : mais bon sang, les jambes de qui? Pierre Bel­le­mare? Mon Dieu!, dit-il, hor­ri­fié...

 

Que dire de cette bou­lette, re­pé­rée dans la Dé­pêche, je ba­lance, je ba­lance :

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Je vous en prie, al­lon­gez vous, et dites moi un peu ce que vous pen­sez de l'am­bi­va­lence du genre dans votre prose, cher au­teur? En tout cas, pas de quoi, ici, faire une mon­tagne de cette pe­tite pique!

 

Re­pé­rée aussi cette ro­do­mon­tade d'un ex­pert en langues et en C.V., de je ne sais plus quel jour­nal :

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Cette dé­mons­tra­tion par l'ab­surde sera-t-elle bien com­prise? Por­tera-t-elle? J'en doute.

Et puis en­core, en vrac...

Il y en a, de la lé­gè­reté, dans ce jour­na­lisme...

"Cette fonc­tion, ajou­tée à la pos­si­bi­lité, comme le S III et le One X de prendre des pho­tos pen­dant les vi­déos, po­si­tionne clai­re­ment l’iPhone 5 comme un tueur de com­pact et ca­mé­scope de point."

 C'est vrai qu'avec tueur, ca­mé­scope de poing eût été re­don­dant.

 

image

Mau­vais genre?... Une poule de scé­na­ristes pour­rait être une star­lette fai­sant pro­mo­tion gang-bang ca­napé dans le ci­néma. Qu'on la mette en place n'a rien à faire dans un ar­ticle de Mé­tro­france. Ça ne doit pas pas être ça... Et que dire, pen­dant qu'on y est, des swim­ming poules si chères à nos amis an­glais? Pull!..

Par ana­lo­gie, doit-on com­prendre qu'un poule est une sorte de cas­trat? N'est-ce pas alors dif­fa­ma­toire pour les scé­na­ristes?

 Les tra­di­tion­nelles...

 

"Poser sur une sorte de dock pour le tenir à la ver­ti­cale, la pre­mière chose qui saute aux yeux, c’est que l’écran donne l’im­pres­sion d’être plus lu­mi­neux."

Mmmmh...

 

"Si Apple n'a pas frap­per du poing sur la table, il a juste mon­tré qu'il maî­trise  son exer­cice."

C'est pas "il a juste mon­trer", là? Je com­mence à m'em­brouiller...

 

Maî­trise...

Nous avons main­te­nant une belle col­lec­tion, ré­col­tée en très peu de temps avec très peu d'ef­forts. Mais il nous faut main­te­nant le clou du spec­tacle. Voilà un der­nier ex­trait, ré­cu­péré sur DTC. Bien que n'éma­nant pas d'un jour­na­liste, on peut néan­moins le consi­dé­rer comme une réelle illus­tra­tion de la ten­dance :

image

Alors?!... Pas un must, çà?...

41 com­men­taires
1)
fifty-fifty
, le 08.11.2012 à 03:20

et ce ma­tin-même, sur figaro.​fr, à pro­pos de l’hos­pi­ta­li­sa­tion de Fran­çois Fillon: Bon ré­ta­blis­se­ment mais vrai­ment une mé­de­cine à deux, voir trois vi­tesses …

La mé­de­cine a du mal à faire la mise au point! mais peut-être de­vrais-je écrire: La mé­de­cine a dû mal faire la mise au poing!

2)
bob89150
, le 08.11.2012 à 06:02

sans vou­loir pa­raître ni désa­gréable ni don­neur de le­çons, je re­lève, dans cet ar­ticle sur les fautes de fran­çais, les fautes d’or­tho­graphe et la re­lec­ture de ce qu’on pu­blie, quelques co­quilles… à moins que ce ne soit quelques traits d’hu­mour in­com­pris…

“On peut rai­son­na­ble­ment pen­ser, sans abu­ser de quel­conques pri­vau­tés in­dues : oui, cette homme est bien une vic­time”

Voila un der­nier ex­trait, ré­cu­pé­rée sur DTC. Bien que n’éma­nant pas d’un jour­na­liste, on peut néan­moins le consi­dé­rer comme une réelle illus­tra­tion de la ten­dance :”

Merci Mo­dane… mé jeu vou zaimes can maime, biz

3)
ahd
, le 08.11.2012 à 08:43

An­ti­dote a trouvé plus d’une di­zaine d’er­reurs dans le texte de Mo­dane. Je ne vais pas toutes les citer, mais je trouve li­mite de cri­ti­quer les autres et de ne même pas pas­ser son propre texte dans un cor­rec­teur…

4)
Argos
, le 08.11.2012 à 09:14

Bof, j’ai lu plu­sieurs fois dans ce sym­pa­thique es­pace de dis­cus­sion des “avoir tord” et la presse sur pa­pier (j’al­lais écrire la presse écrite ce qui est un épou­van­table pléo­nasm) nous pro­duit de­puis long­temps des pièces d’an­tho­lo­gie.

5)
guru
, le 08.11.2012 à 09:40

Mon cher Mo­dane,

C’est avec un grand plai­sir que j’ai lu ton ar­ticle et que j’y ré­pond. Je suis, sois en sûr, de ton avis et rien ne me met plus en co­lère que toutes ces in­exac­ti­tudes gram­ma­ti­cales et or­tho­gra­phiques qui semblent ne plus être l’apa­nage du bas peuple. Tout le monde s’y met, toi, moi, et même, comble d’hor­reur, le boss d’ici par­fois. Une des rares à ne pas être conta­mi­née se­rait Anne Cunéo, mais c’est son mé­tier…

Sans bla­gué; le plus hor­rible pour moi est l’in­ver­sion du par­ti­cipe et de l’in­fi­ni­tif: la chose la plus fa­cile à contrôlé. Ceux qui se livrent à cette aber­ra­tion montrent ainsi le mé­pris qu’ils ont pour notre langue et, par­tant, pour leurs lec­teurs…

Bref, ton texte ne me fait pas rire, c’est rater!

Comme di­sait mon au­teur pré­fé­rer: A bonne en ten­der, salut!

6)
Phi­lob
, le 08.11.2012 à 09:46

N’en dé­plaise aux dé­fen­seurs de la langue fran­çaise, mais la sur­vie de celle-ci ne va dé­pendre que de sa pos­si­bi­lité à s’adap­ter et à se sim­pli­fier; cette mo­der­ni­sa­tion ne doit pas être trop ra­pide certes, mais elle est in­dis­pen­sable, d’ailleurs il suf­fit de re­lire du Chré­tien de Troyes pour me­su­rer déjà le “pro­grès” fait par cette langue; et main­te­nant tout va beau­coup plus vite, il ne fau­dra pas at­tendre mille ans pour ap­pré­cier un chan­ge­ment aussi im­por­tant.

N’en dé­plaise aux profs, mais ce n’est pas la com­pli­ca­tion d’une langue qui fait sa ri­chesse, au contraire, et ce n’est pas la maî­trise de cette com­pli­ca­tion qui fait l’in­tel­li­gence.

Vi­ve­ment une sim­pli­fi­ca­tion et une har­mo­ni­sa­tion, je suis pour la pra­tique d’une langue VI­VANTE et dé­fendre l’im­mo­bi­lisme, c’est être du côté des croque-morts.

Je ne dis pas que tout doit chan­ger et sur­tout se mé­lan­ger au point de per­mettre trop d’in­ter­pré­ta­tions (bien que la langue fran­çaise soit plu­tôt une langue am­biguë qui fa­vo­rise l’in­ter­pré­ta­tion à contra­rio, par exemple, de l’al­le­mand), mais cer­taines fautes d’au­jour­d’hui se­ront peut-être des règles de­main.

7)
Stil­gar
, le 08.11.2012 à 09:56

Ques­tion : les fautes de l’ar­ticle sont-elles vo­lon­taires ?

Sinon cela me rap­pelle une veille his­toire qui parle de paille, de poutre et d’yeux…

8)
fxc
, le 08.11.2012 à 10:32

Sans bla­gué; le plus hor­rible pour moi est l’in­ver­sion du par­ti­cipe et de l’in­fi­ni­tif: la chose la plus fa­cile à contrôlé

oup’s et je suis pas fort en fran­çais, je ne suis que fau­to­graphe(;D

9)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 10:48

Ah! Je me dou­tais bien que par­ler d’or­tho­graphe se­rait dan­ge­reux! Merci de vos com­men­taires. Je pré­cise :

Je ne passe ja­mais de cor­rec­teur or­tho­gra­phique. Je fais les fautes que je fais. Point. Si je suis vexé par les er­reurs que vous avez re­le­vées, je sais qu’elles viennent plus de la pré­ci­pi­ta­tion de la der­nière cor­rec­tion, de l’échange ra­pide d’un mot sans contrôle de l’en­semble que d’un dé­faut de com­pré­hen­sion de la langue. Vexé, donc. Mais j’ai cor­rigé, merci du coup de main.

Je suis aussi assez vexé par le fait d’avoir raté un autre coup : je pen­sais trai­ter ai­ma­ble­ment des si­tua­tions ex­trêmes où le sens de la phrase est mo­di­fiée par la faute. C’est ce qui me fait rire, moi : la naï­veté-créa­trice. Raté, donc… Dé­solé.

10)
In­connu
, le 08.11.2012 à 10:55

Et bien voilà, Mo­dane

Tu as mis le feu aux poutres des yeux.

11)
guru
, le 08.11.2012 à 10:58

@ fxc:

Dihez m’poyon, vos veyi bin ki c’es­teu fè esprè…

12)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 10:58

>Pas­sant : Pa­ra­doxal, pour un ar­ro­seur ar­rosé! :)

13)
Hervé
, le 08.11.2012 à 11:06

@fxc
Il y en a bien d’autres dans le com­men­taire de notre com­pa­triote, ce qui lais­ser à pen­ser qu’elles sont vo­lon­taires !

Qu’une langue évo­lue, d’ac­cord, mais pas au point de perdre son âme. Les “joyeu­se­tés” gram­ma­ti­cales peuvent être sim­pli­fiées, mais uti­li­ser des termes étran­gers alors que l’équi­valent existe en fran­çoys, c’est du sno­bisme (exemple d’une bonne adop­tion).

@guru : Be di, m’fi !

14)
406
, le 08.11.2012 à 12:01

Je cite : “Si Apple n’a pas frap­per du poing sur la table, il a juste mon­tré qu’il maî­trise son exer­cice.”

C’est pas “il a juste mon­trer”, là? Je com­mence à m’em­brouiller…

euh…moi aussi. j’ai trouvé le texte : http://​www.​01net.​com/​editorial/​572883/​iphone-5-nous-l-avons-eu-en-main-premieres-impressions/​

et je vois : Si Apple n’a pas frappé du poing sur la table, il a mon­tré qu’il maî­trise son exer­cice.

je ne vois pas ce “frap­per” dé­crit dans cette ar­ticle et si je ne m’abuse, c’est bien “é” et non “er”, non ?

ps : vu dans la presse : Ma­donna evita le plus beau rôle de sa vie. en fait, c’était ” Evita” le film…qu’elle n’a jus­te­ment pas évité =))

15)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 12:18

>406 : la cap­ture n’est pas ré­cente (pour info, ces cap­tures ont été ef­fec­tuées dans le mois pré­cé­dant cette pu­bli­ca­tion). Je pense que quel­qu’un, dans les com­men­taires, a si­gnalé la faute et qu’elle a été cor­ri­gée de­puis. Les com­men­ta­teurs sont sou­vent très ra­pides, à ce sujet.

16)
fxc
, le 08.11.2012 à 12:45

Dihez m’poyon, vos veyi bin ki c’es­teu fè esprè…

ji l’aveu veyou, po un cou qsa m’feu rir

17)
Hervé
, le 08.11.2012 à 14:03

ji l’aveu veyou, po un cou qsa m’feu rir

Ces échanges wal­lon­nesques m’ont donné l’en­vie de me re­plon­ger dans ma culture et je viens de com­man­der d’un coup les 5 vo­lumes des “Toine Culot” !

18)
Gol­de­vil
, le 08.11.2012 à 14:14

Guru et Fxc: Ne se­riez-vous pas en train de par­ler wal­lon ?

:-)

19)
hp41
, le 08.11.2012 à 14:32

Je ne suis pas un mo­dèle dans ce do­maine, mais j’es­saie de m’ap­pli­quer et je relis mes écrits. Je par­tage avec Mo­dane son mau­vais es­prit et une hu­meur in­cer­taine. J’ai même ré­cem­ment en­voyé à quelques col­lègues une pe­tite com­pi­la­tion de mes­sages dont j’aban­donne la lec­ture au bout de quelques mots, déses­poir oblige. Mais quand c’est pour rire, c’est autre chose.

Donc un ex­trait, pour faire plai­sir :

—- Bon­jour Mr XXX,

Je peu vous ren­con­trez Mardi 25 Sep­tembre dans la Ma­ti­née vers 9H30 afin de prendre connais­sance de vos be­soins puis d’étu­dier et vous pro­po­sez une so­lu­tion tech­nique.

Merci de me confirmé vos dis­po­ni­bi­li­tés ainsi que vos co­or­don­nés par re­tour à ce cour­riel. —-

Cela n’at­teint certes pas le ni­veau des exemples choi­sis par Mo­dane, mais j’ap­pré­cie la re­cherche par l’au­teur de la conju­gai­son cor­recte (car je suis sûr qu’il s’agit bien de cela), même si un lec­teur ir­ré­flé­chi peut consi­dé­rer ce billet comme un simple éta­lage de ses ta­lents épis­to­laires. Si.

20)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 14:48

Aaaah! Il est très bien, ce­lui-ci! :)

21)
fxc
, le 08.11.2012 à 15:49

Dihez m’poyon, vos veyi bin ki c’es­teu fè esprè…

ji l’aveu veyou, po un cou qsa m’feu rir

puis-je ajou­ter

Ou biiieeeeeen…

Guru et Fxc: Ne se­riez-vous pas en train de par­ler wal­lon ?

meuuu non, chest jusss nos cultur.

22)
dpesch
, le 08.11.2012 à 16:31

Zeg, Guru en fxc, y faut main­te­nant une fois ar­rê­ter de zwan­zer ici, hein ! Ça peut pas conti­nuer res­ter durer. Faut pas zie­ve­rer avec ça, pask’ici, on frans­killonne, ne wo ! Mo, je moe da né au sé­rieux te pak­ken, hein ! Allei, salut en de kost !

23)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 16:39

moe da né

Ah non!… Mo­dane, ça s’écrit!

24)
ysen­grain
, le 08.11.2012 à 16:51

Ainsi des bos­sus, tous deux nous ri­go­lâmes.

25)
dpesch
, le 08.11.2012 à 17:10

Ah non!… Mo­dane, ça s’écrit!

Ah ! Ah ! J’étais sûr que tu ré­agi­rais !

26)
dpesch
, le 08.11.2012 à 17:13

At­ten­tion ysen­grain, cela va finir par une fes­sée !

Connais-tu ce site ?

27)
In­connu
, le 08.11.2012 à 17:16

C’est pas de ma faute, si je pré­fère la langue sauce pi­quante du Père Sil.

Et puis, lors de mon édu­ca­tion, c’est l’abbé Cha­mel qui était le rem­pla­çant de l’abbé Sche­relle pen­dant les cours.

D’où mon dé­plo­rable or­tho­graphe de cui­sine.

28)
fxc
, le 08.11.2012 à 18:02

C’est pas de ma faute, si je pré­fère la langue sauce pi­quante du Père Sil.

Et puis, lors de mon édu­ca­tion, c’est l’abbé Cha­mel qui était le rem­pla­çant de l’abbé Sche­relle pen­dant les cours.

Nous fûmes donc dans le même éta­blis­se­ment, avec l’abbé cane, l’abbé tise, l’abbé ton­neuse, l’abbé casse et le pire qui fût mon­sei­gneur ré­sina qui ne dura point dans cet éta­blis­se­ment.

29)
guru
, le 08.11.2012 à 18:37

@d­pesch

Da­niel faut pas mé­lan­ger la zwanze brus­se­leer avec le sa­vou­reux lan­guage wal­lon (de Liège)!

30)
dpesch
, le 08.11.2012 à 18:50

@guru Oh!, je ne mé­lange pas… J’ai trop de res­pect pour les langues lo­cales (on n’ose plus dire dia­lecte – “Sys­tème lin­guis­tique qui n’a pas le sta­tut de langue of­fi­cielle ou na­tio­nale, à l’in­té­rieur d’un groupe de par­lers” dit pour­tant le Ro­bert – et en­core moins pa­tois) et j’ai eu l’oc­ca­sion de tra­vailler avec une sym­pa­thique troupe de théâtre wal­lon (de Liège !!!) qui jouait en lié­geois. Je ne com­pre­nais pas tout, mais c’était, comme tu le dis, très sa­vou­reux quand même. Mais le Bruxel­lois est ma “langue” ma­ter­nelle et je la pos­sède en­core assez bien mal­gré une longue sé­pa­ra­tion d’avec mon ex-pa­trie.

31)
fxc
, le 08.11.2012 à 18:52

Non de dzou j’ai fait une fôtes dans mon der­nier com.

32)
dpesch
, le 08.11.2012 à 19:07

Eh ! les Bel­giens, et si on or­ga­ni­sait une ren­contre de Cu­kiens en Bel­gique. Une es­pèce de mini Cuk­day au­tour de quelques pintes ou autre. Les étran­gers, ré­si­dents ou non en Bel­gique, se­raient les bien­ve­nus, évi­dem­ment, pour au­tant qu’ils aient l’oc­ca­sion de se dé­pla­cer.

Je serai à Bruxelles les 2 et 3 dé­cembre pro­chain. Qu’en dites-vous ?

33)
Hervé
, le 08.11.2012 à 20:18

Hélas, hélas, moi j’y serai de ce sa­medi 10 au mer­credi 14. Mais, c’est pour ren­con­trer mes an­ciens ca­ma­rades de rhéto. On s’est revu pour la 1e fois en 2004 pour nos … 50 ans et de­puis, c’est de­venu une tra­di­tion. Mal­heu­reu­se­ment, nous sommes de moins en moins :-((

En plus, j’ai perdu un de mes meilleurs amis que sans doute cer­tains com­pa­triotes connaissent un peu : Paul Louka.

Bon, mais je ne sais pas si on se com­pren­drait, pske mi, dji su di Tchar­lerwè

34)
Fran­çois Cuneo
, le 08.11.2012 à 20:51

Non ce n’est pas Anne Cuneo qui n’a ja­mais fait de fautes d’or­tho­graphe. Elle en fait peu, mais elle en fait par­fois.

Non, le seul qui était vrai­ment par­fait, c’est Oka­zou.

Et je crois qu’il n’avait pas de cor­rec­teur.

Mo­dane, à part ça, il n’y a pas de honte à pas­ser ses mes­sages à Pro­Lexis ou An­ti­dote. En tout cas moi je n’ai pas honte. Et même avec ça…

35)
zit
, le 08.11.2012 à 22:58

N’avrant, céz taîr­rible ceux que l’on­vois la.

Sa me fé pensé a un cer­tin fo­rome que je vi­site beau­cou en se moman, sure le quelle la langue et châ­tié pourtent mé y en a un ou deux qui mal­gais tout leur eforts que c’et vré­man tré dur a lir !

mi­saire, mi­saiire !

z (non, per­sonne de connu ici, je ré­pêêêêêêêêêêêêêêêête : ça parle de vélos ho­ri­zon­taux ;o)

PS : N’y au­rait–il pas une es­pace de trop entre « et » et « an­cil­laires », à la faim (sic) du pre­mier pa­ra­graphe ?

36)
Mo­dane
, le 08.11.2012 à 23:56

>Fran­çois : je suis assez sûr que les “aboies” viennent d’une cor­rec­tion au­to­ma­tique…

>Zit : tu n’au­rais pas ou­blié le R de mal­grais?

37)
Anne Cuneo
, le 10.11.2012 à 13:10

Je ne me suis ja­mais mo­quée du fran­çais de per­sonne.

Pen­dant les huit pre­mières an­nées de ma vie ac­tive, j’ai été en­sei­gnante, et cela m’a per­mis de réa­li­ser que dans les mal­a­pro­pismes, bar­ba­rismes, im­pro­prié­tés, so­lé­cismes comme ceux que tu si­gnales, il y a une forme de créa­ti­vité, une ma­nière de s’ex­pri­mer au­tre­ment, que j’ai tou­jours es­sayé de dis­cu­ter avec l’au­teur. Dans l’école où je tra­vaillais, quel­qu’un qui écri­vait comme ça re­ce­vait au­to­ma­ti­que­ment des notes de fran­çais in­suf­fi­santes. Je n’ai ja­mais suivi cette po­li­tique. C’est le fond qui compte, pas la forme. «Lan­cer des re­gards avec ses yeux» ce n’est pas ri­di­cule, c’est ex­pres­sif: dieu sait la force qu’il y avait dans ces re­gards, pense-t-on en li­sant.

PS. Je ne pense pas que le monde va à vau-l’eau et que tout se perd ma bonne dame parce que les gens font des fautes de fran­çais.

38)
fxc
, le 11.11.2012 à 22:54

Sur­tout que le fran­çais peut don­ner ceci

Les sub­ti­li­tés de la langue fran­çaise !

Une vieille de­moi­selle se pré­sente chez un no­taire pour en­re­gis­trer l’acte d’achat de sa mai­son ré­cem­ment ac­quise. Le no­taire l’in­vite à s’ins­tal­ler, ap­pelle son clerc, et lui de­mande tex­tuel­le­ment :

Veuillez, s’il vous plaît, ou­vrir la che­mise de Ma­de­moi­selle, exa­mi­ner son af­faire, et si les règles ne s’y op­posent pas, faites une dé­charge pour qu’elle entre en jouis­sance im­mé­diate !

On n’a tou­jours pas rat­trapé la vieille de­moi­selle !!!

39)
Tom25
, le 12.11.2012 à 13:04

Quand je cherche sys­té­ma­ti­que­ment une chose à un en­droit où elle n’est pas, je la range dif­fé­rem­ment, je me dis que j’ai eu rai­son si je m’ha­bi­tue très vite à cette nou­velle or­ga­ni­sa­tion.
Cela de­vrait être pa­reil avec le Fran­çais, quand beau­coup font la même er­reur, il fau­drait s’in­ter­ro­ger sur la lo­gique et ré­flé­chir à la mo­di­fier.

Même si je ne suis pas très doué en Fran­çais, je com­prends qu’on dé­fende cette langue (ou n’im­porte quelle autre). Tou­te­fois, j’ai par­fois l’im­pres­sion qu’une élite cherche à s’en gar­der le contrôle, afin jus­te­ment, de mieux contrô­ler le bas peuple (comme écrit plus haut).
C’est trop pas bien de ne pas dis­pen­ser l’en­sei­gne­ment pour tous, alors on garde la barre haute. Ca a les mêmes ef­fets (d’ex­clure cer­tains), mais on peut se dé­fendre en di­sant qu’on dé­fend les va­leurs tra­di­tio­na­listes.

Mais je suis d’ac­cord qu’es­sayer de faire un mi­ni­mum de faute, c’est res­pec­ter ceux qui nous lisent. Bref, comme d’hab, dur dur de mé­na­ger la chèvre et le choux.

40)
pat3
, le 13.11.2012 à 00:11

On a fus­tigé les in­no­va­tions lin­guis­tiques, les écri­tures texto, les em­prunts étran­gers et les bar­ba­rismes; mais rien n’y fait, les gens uti­lisent leur langue et la mo­di­fie à force d’usage. Il y a bien long­temps que je ne me for­ma­lise plus sur les fautes d’or­tho­graphe et de syn­taxe, bien qu’elles me heurtent par­fois. En re­vanche, il est de­venu dif­fi­cile de re­prendre quel­qu’un sans être traité de docte ou d’imbu.

Je trouve, sur le net, que l’ap­proche de macg est assez in­té­res­sante: il y a un bou­ton: si­gna­ler une faute, et je l’uti­lise à l’oc­ca­sion; ça per­met un échange bref et cour­tois avec les ré­dac­teurs, et une amé­lio­ra­tion du ni­veau d’or­tho­graphe du site… Ne pour­rait-on pas tendre vers cela: une ac­cep­ta­tion et une ou­ver­ture à l’amé­lio­ra­tion col­la­bo­ra­tive?

41)
Mo­dane
, le 13.11.2012 à 20:46

Ef­fec­ti­ve­ment, j’aime beau­coup ce bou­ton.

On a pesté contre le ver­lan et l’or­tho­graphe SMS, mais je crois sa­voir que ces deux choses se sont déjà ren­con­trées dans l’évo­lu­tion d’autres langues, et que ce sont des vec­teurs com­muns d’évo­lu­tion.

Quel­qu’un confirme?