Chers amis, nous allons, derechef, parler littérature, et j'espère avec plaisir. Nous n'allons pas réviser Tolstoï, nous laisserons de côté ce cher Knut Hamsun, nous enverrons Roland Barthes jouer avec ses mots au fond de son enfantin jardin, et laisserons encore cette fois Victor Hugo à ses mauvaises, prolifiques et ancillaires habitudes.
Non... Nous allons parler de langue, la vraie, celle qu'il se pratique, qu'on lit dans le journal, bref, celle du net. Je vous sens frémir, et vous avez raison. D'excitation, et là vous avez tort, car vous devriez avoir peur. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on trouve, sur le web, de plus en plus de cochonneries, de fautes de français, de barbarismes et de contre-sens. Sans compter cette peur féroce du procès en diffamation dont on ne peut se débarrasser que par une recherche sérieuse et chronophage, que les journalistes ne pensent souvent plus pouvoir se permettre, et leur patron non plus.
Avec toute la mauvaise foi que vous m'honorez à me prêter, et que je vais de ce pas vous rendre au centuple, tremblez, cukiens!, je vais vous livrer quelques extraits de ce qu'un nouveau courant nous inflige quotidiennement...
Car, depuis peu de perpétuelle mauvaise humeur et ne décolérant plus que rarement, ce que je prends pour preuve de bonne santé et d'esprit sain, j'exerce désormais ma rage à la lecture détaillée des articles publiés sur les sites d'information du Web, ne me contentant plus d'en seulement lire les gros titres qui, jusque là, suffisaient largement à nourrir mon peu d'appétence pour les choses du monde, non, je lis aussi les articles. Et là...
Exemple de citation...
Il y a un jour couverture d'une grande compétition de golf, et on, le journaliste, demande à un joueur de commenter la victoire du champion du jour. Et voici ce qu'on lit :
« Il a été incroyable... Quand il commence à lancer des regards avec ses yeux, c’est réellement impressionnant ».
Ce qui méritait d'être relevé. "Avec ses pieds" eût été bien plus remarquable, ou pire, mais je n'ose pas, c'est bien élevé, ici, et je m'en voudrais de porter atteinte à l'harmonie du lieu.
Avouons-le nous, là est un faute de l'interviewé, pas du scribe. Encore que le dit scribe choisit là, avec une imperturbable pertinence, LA phrase qui ne veut rien dire, à la limite du footballistique. Les sportifs, parfois, faut les suivre. Ils ont peut-être le sens de la passe juste, mais ils ne mettent souvent pas l'idée complète entre les poteaux de la littérature...
À moins que... À moins qu'il n'y ait là la traditionnelle confusion entre "ses" et "ces", tant prétexte à fou rire dans les cours de récréation de nos écoles primaires, et prémices à la dégustation de la totalité du bac à sable par le malheureux fautif, gravement encouragé par ses condisciples joyeux... Mais je n'ose le penser. Je préfère l'imputer au sportif, pour qui ce ne serait, après tout, pas si grave. Mais, question d'éthique : pour qui devrions-nous réellement rétablir le pal?
Orthographe...
Je vends, je donne, je balance, c'est pas beau, mais ça soulage mes petits nerfs, mon Dieu qu'il est loin le temps béni où l'on pouvait dénoncer la tête haute, heureusement, il revient, j'ai relevé dernièrement, dans la la webpresse, une montée en puissance de la faute de français. Ainsi, dans Challenges :
À la chasse, les "abois" qualifient le moment où un animal se trouve encerclé par la meute de chiens, et où il ne peut plus échapper à la mort. Mais que viennent nous cacarder ces anatidés finales? Cela mérite un jeu de loi! Ou la correctionnelle!
Certes, Challenges n'est pas une exception et il n'est pas loin que je me mette à penser que l'excitation de donner l'information prévaut ces temps-ci sur la nécessaire et souhaitable bonne écriture.
Catégorie " Je mets au conditionnel parce que j'ai peur de me faire retoquer par mes confrères ou bien un avocat..."
Lu dans 20mn, ou je remarque, salopard que je suis, dans une légende le texte suivant :
Là, il y a bien ambigüité dans cet abusif et général emploi de l'ouverture de parapluie dans le monde de l'info sur le net. Et plus précisément, ici, dans ce "présumée victime".
Mais je rassure l'émotif responsable : oui, on peut décemment annoncer le décès de ce pauvre homme, il est bien mort, dead, canné, il n'est pas juste enrhumé d'un abus de cyanure dans le bras. On peut raisonnablement penser, sans abuser de quelconques privautés indues : oui, cet homme est bien une victime, il a nettement dépassé le nombre légal de pruneaux, respirez avec le ventre, ça va passer... Victime, donc... Notez, greffier... Retirons le "présumée".
Dans le genre "je ne relis jamais ce que j'écris"...
... et dans la série "je ne sais pas vraiment de quoi je parle, c'est trop vieux, j'étais pas né", j'ai eu l'hilarante surprise de lire, lors de la mort d'un créateur de jeux célèbre :
Outre que le style fasse, là, un peu match de bowling, une question depuis me taraude : mais bon sang, les jambes de qui? Pierre Bellemare? Mon Dieu!, dit-il, horrifié...
Que dire de cette boulette, repérée dans la Dépêche, je balance, je balance :
Je vous en prie, allongez vous, et dites moi un peu ce que vous pensez de l'ambivalence du genre dans votre prose, cher auteur? En tout cas, pas de quoi, ici, faire une montagne de cette petite pique!
Repérée aussi cette rodomontade d'un expert en langues et en C.V., de je ne sais plus quel journal :
Cette démonstration par l'absurde sera-t-elle bien comprise? Portera-t-elle? J'en doute.
Et puis encore, en vrac...
Il y en a, de la légèreté, dans ce journalisme...
"Cette fonction, ajoutée à la possibilité, comme le S III et le One X de prendre des photos pendant les vidéos, positionne clairement l’iPhone 5 comme un tueur de compact et caméscope de point."
C'est vrai qu'avec tueur, caméscope de poing eût été redondant.
Mauvais genre?... Une poule de scénaristes pourrait être une starlette faisant promotion gang-bang canapé dans le cinéma. Qu'on la mette en place n'a rien à faire dans un article de Métrofrance. Ça ne doit pas pas être ça... Et que dire, pendant qu'on y est, des swimming poules si chères à nos amis anglais? Pull!..
Par analogie, doit-on comprendre qu'un poule est une sorte de castrat? N'est-ce pas alors diffamatoire pour les scénaristes?
Les traditionnelles...
"Poser sur une sorte de dock pour le tenir à la verticale, la première chose qui saute aux yeux, c’est que l’écran donne l’impression d’être plus lumineux."
Mmmmh...
"Si Apple n'a pas frapper du poing sur la table, il a juste montré qu'il maîtrise son exercice."
C'est pas "il a juste montrer", là? Je commence à m'embrouiller...
Maîtrise...
Nous avons maintenant une belle collection, récoltée en très peu de temps avec très peu d'efforts. Mais il nous faut maintenant le clou du spectacle. Voilà un dernier extrait, récupéré sur DTC. Bien que n'émanant pas d'un journaliste, on peut néanmoins le considérer comme une réelle illustration de la tendance :
Alors?!... Pas un must, çà?...
, le 08.11.2012 à 03:20
et ce matin-même, sur figaro.fr, à propos de l’hospitalisation de François Fillon: Bon rétablissement mais vraiment une médecine à deux, voir trois vitesses …
La médecine a du mal à faire la mise au point! mais peut-être devrais-je écrire: La médecine a dû mal faire la mise au poing!
, le 08.11.2012 à 06:02
sans vouloir paraître ni désagréable ni donneur de leçons, je relève, dans cet article sur les fautes de français, les fautes d’orthographe et la relecture de ce qu’on publie, quelques coquilles… à moins que ce ne soit quelques traits d’humour incompris…
“On peut raisonnablement penser, sans abuser de quelconques privautés indues : oui, cette homme est bien une victime”
“Voila un dernier extrait, récupérée sur DTC. Bien que n’émanant pas d’un journaliste, on peut néanmoins le considérer comme une réelle illustration de la tendance :”
Merci Modane… mé jeu vou zaimes can maime, biz
, le 08.11.2012 à 08:43
Antidote a trouvé plus d’une dizaine d’erreurs dans le texte de Modane. Je ne vais pas toutes les citer, mais je trouve limite de critiquer les autres et de ne même pas passer son propre texte dans un correcteur…
, le 08.11.2012 à 09:14
Bof, j’ai lu plusieurs fois dans ce sympathique espace de discussion des “avoir tord” et la presse sur papier (j’allais écrire la presse écrite ce qui est un épouvantable pléonasm) nous produit depuis longtemps des pièces d’anthologie.
, le 08.11.2012 à 09:40
Mon cher Modane,
C’est avec un grand plaisir que j’ai lu ton article et que j’y répond. Je suis, sois en sûr, de ton avis et rien ne me met plus en colère que toutes ces inexactitudes grammaticales et orthographiques qui semblent ne plus être l’apanage du bas peuple. Tout le monde s’y met, toi, moi, et même, comble d’horreur, le boss d’ici parfois. Une des rares à ne pas être contaminée serait Anne Cunéo, mais c’est son métier…
Sans blagué; le plus horrible pour moi est l’inversion du participe et de l’infinitif: la chose la plus facile à contrôlé. Ceux qui se livrent à cette aberration montrent ainsi le mépris qu’ils ont pour notre langue et, partant, pour leurs lecteurs…
Bref, ton texte ne me fait pas rire, c’est rater!
Comme disait mon auteur préférer: A bonne en tender, salut!
, le 08.11.2012 à 09:46
N’en déplaise aux défenseurs de la langue française, mais la survie de celle-ci ne va dépendre que de sa possibilité à s’adapter et à se simplifier; cette modernisation ne doit pas être trop rapide certes, mais elle est indispensable, d’ailleurs il suffit de relire du Chrétien de Troyes pour mesurer déjà le “progrès” fait par cette langue; et maintenant tout va beaucoup plus vite, il ne faudra pas attendre mille ans pour apprécier un changement aussi important.
N’en déplaise aux profs, mais ce n’est pas la complication d’une langue qui fait sa richesse, au contraire, et ce n’est pas la maîtrise de cette complication qui fait l’intelligence.
Vivement une simplification et une harmonisation, je suis pour la pratique d’une langue VIVANTE et défendre l’immobilisme, c’est être du côté des croque-morts.
Je ne dis pas que tout doit changer et surtout se mélanger au point de permettre trop d’interprétations (bien que la langue française soit plutôt une langue ambiguë qui favorise l’interprétation à contrario, par exemple, de l’allemand), mais certaines fautes d’aujourd’hui seront peut-être des règles demain.
, le 08.11.2012 à 09:56
Question : les fautes de l’article sont-elles volontaires ?
Sinon cela me rappelle une veille histoire qui parle de paille, de poutre et d’yeux…
, le 08.11.2012 à 10:32
oup’s et je suis pas fort en français, je ne suis que fautographe(;D
, le 08.11.2012 à 10:48
Ah! Je me doutais bien que parler d’orthographe serait dangereux! Merci de vos commentaires. Je précise :
Je ne passe jamais de correcteur orthographique. Je fais les fautes que je fais. Point. Si je suis vexé par les erreurs que vous avez relevées, je sais qu’elles viennent plus de la précipitation de la dernière correction, de l’échange rapide d’un mot sans contrôle de l’ensemble que d’un défaut de compréhension de la langue. Vexé, donc. Mais j’ai corrigé, merci du coup de main.
Je suis aussi assez vexé par le fait d’avoir raté un autre coup : je pensais traiter aimablement des situations extrêmes où le sens de la phrase est modifiée par la faute. C’est ce qui me fait rire, moi : la naïveté-créatrice. Raté, donc… Désolé.
, le 08.11.2012 à 10:55
Et bien voilà, Modane
Tu as mis le feu aux poutres des yeux.
, le 08.11.2012 à 10:58
@ fxc:
Dihez m’poyon, vos veyi bin ki c’esteu fè esprè…
, le 08.11.2012 à 10:58
>Passant : Paradoxal, pour un arroseur arrosé! :)
, le 08.11.2012 à 11:06
@fxc
Il y en a bien d’autres dans le commentaire de notre compatriote, ce qui laisser à penser qu’elles sont volontaires !
Qu’une langue évolue, d’accord, mais pas au point de perdre son âme. Les “joyeusetés” grammaticales peuvent être simplifiées, mais utiliser des termes étrangers alors que l’équivalent existe en françoys, c’est du snobisme (exemple d’une bonne adoption).
@guru : Be di, m’fi !
, le 08.11.2012 à 12:01
Je cite : “Si Apple n’a pas frapper du poing sur la table, il a juste montré qu’il maîtrise son exercice.”
C’est pas “il a juste montrer”, là? Je commence à m’embrouiller…
euh…moi aussi. j’ai trouvé le texte : http://www.01net.com/editorial/572883/iphone-5-nous-l-avons-eu-en-main-premieres-impressions/
et je vois : Si Apple n’a pas frappé du poing sur la table, il a montré qu’il maîtrise son exercice.
je ne vois pas ce “frapper” décrit dans cette article et si je ne m’abuse, c’est bien “é” et non “er”, non ?
ps : vu dans la presse : Madonna evita le plus beau rôle de sa vie. en fait, c’était ” Evita” le film…qu’elle n’a justement pas évité =))
, le 08.11.2012 à 12:18
>406 : la capture n’est pas récente (pour info, ces captures ont été effectuées dans le mois précédant cette publication). Je pense que quelqu’un, dans les commentaires, a signalé la faute et qu’elle a été corrigée depuis. Les commentateurs sont souvent très rapides, à ce sujet.
, le 08.11.2012 à 12:45
ji l’aveu veyou, po un cou qsa m’feu rir
, le 08.11.2012 à 14:03
Ces échanges wallonnesques m’ont donné l’envie de me replonger dans ma culture et je viens de commander d’un coup les 5 volumes des “Toine Culot” !
, le 08.11.2012 à 14:14
Guru et Fxc: Ne seriez-vous pas en train de parler wallon ?
:-)
, le 08.11.2012 à 14:32
Je ne suis pas un modèle dans ce domaine, mais j’essaie de m’appliquer et je relis mes écrits. Je partage avec Modane son mauvais esprit et une humeur incertaine. J’ai même récemment envoyé à quelques collègues une petite compilation de messages dont j’abandonne la lecture au bout de quelques mots, désespoir oblige. Mais quand c’est pour rire, c’est autre chose.
Donc un extrait, pour faire plaisir :
—-––Bonjour Mr XXX,Je peu vous rencontrez Mardi 25 Septembre dans la Matinée vers 9H30 afin de prendre connaissance de vos besoins puis d’étudier et vous proposez une solution technique.
Merci de me confirmé vos disponibilités ainsi que vos coordonnés par retour à ce courriel.
—-––Cela n’atteint certes pas le niveau des exemples choisis par Modane, mais j’apprécie la recherche par l’auteur de la conjugaison correcte (car je suis sûr qu’il s’agit bien de cela), même si un lecteur irréfléchi peut considérer ce billet comme un simple étalage de ses talents épistolaires. Si.
, le 08.11.2012 à 14:48
Aaaah! Il est très bien, celui-ci! :)
, le 08.11.2012 à 15:49
puis-je ajouter
Ou biiieeeeeen…
meuuu non, chest jusss nos cultur.
, le 08.11.2012 à 16:31
Zeg, Guru en fxc, y faut maintenant une fois arrêter de zwanzer ici, hein ! Ça peut pas continuer rester durer. Faut pas zieverer avec ça, pask’ici, on franskillonne, ne wo ! Mo, je moe da né au sérieux te pakken, hein ! Allei, salut en de kost !
, le 08.11.2012 à 16:39
Ah non!… Modane, ça s’écrit!
, le 08.11.2012 à 16:51
Ainsi des bossus, tous deux nous rigolâmes.
, le 08.11.2012 à 17:10
Ah ! Ah ! J’étais sûr que tu réagirais !
, le 08.11.2012 à 17:13
Attention ysengrain, cela va finir par une fessée !
Connais-tu ce site ?
, le 08.11.2012 à 17:16
C’est pas de ma faute, si je préfère la langue sauce piquante du Père Sil.
Et puis, lors de mon éducation, c’est l’abbé Chamel qui était le remplaçant de l’abbé Scherelle pendant les cours.
D’où mon déplorable orthographe de cuisine.
, le 08.11.2012 à 18:02
Nous fûmes donc dans le même établissement, avec l’abbé cane, l’abbé tise, l’abbé tonneuse, l’abbé casse et le pire qui fût monseigneur résina qui ne dura point dans cet établissement.
, le 08.11.2012 à 18:37
@dpesch
Daniel faut pas mélanger la zwanze brusseleer avec le savoureux language wallon (de Liège)!
, le 08.11.2012 à 18:50
@guru Oh!, je ne mélange pas… J’ai trop de respect pour les langues locales (on n’ose plus dire dialecte – “Système linguistique qui n’a pas le statut de langue officielle ou nationale, à l’intérieur d’un groupe de parlers” dit pourtant le Robert – et encore moins patois) et j’ai eu l’occasion de travailler avec une sympathique troupe de théâtre wallon (de Liège !!!) qui jouait en liégeois. Je ne comprenais pas tout, mais c’était, comme tu le dis, très savoureux quand même. Mais le Bruxellois est ma “langue” maternelle et je la possède encore assez bien malgré une longue séparation d’avec mon ex-patrie.
, le 08.11.2012 à 18:52
Non de dzou j’ai fait une fôtes dans mon dernier com.
, le 08.11.2012 à 19:07
Eh ! les Belgiens, et si on organisait une rencontre de Cukiens en Belgique. Une espèce de mini Cukday autour de quelques pintes ou autre. Les étrangers, résidents ou non en Belgique, seraient les bienvenus, évidemment, pour autant qu’ils aient l’occasion de se déplacer.
Je serai à Bruxelles les 2 et 3 décembre prochain. Qu’en dites-vous ?
, le 08.11.2012 à 20:18
Hélas, hélas, moi j’y serai de ce samedi 10 au mercredi 14. Mais, c’est pour rencontrer mes anciens camarades de rhéto. On s’est revu pour la 1e fois en 2004 pour nos … 50 ans et depuis, c’est devenu une tradition. Malheureusement, nous sommes de moins en moins :-((
En plus, j’ai perdu un de mes meilleurs amis que sans doute certains compatriotes connaissent un peu : Paul Louka.
Bon, mais je ne sais pas si on se comprendrait, pske mi, dji su di Tcharlerwè
, le 08.11.2012 à 20:51
Non ce n’est pas Anne Cuneo qui n’a jamais fait de fautes d’orthographe. Elle en fait peu, mais elle en fait parfois.
Non, le seul qui était vraiment parfait, c’est Okazou.
Et je crois qu’il n’avait pas de correcteur.
Modane, à part ça, il n’y a pas de honte à passer ses messages à ProLexis ou Antidote. En tout cas moi je n’ai pas honte. Et même avec ça…
, le 08.11.2012 à 22:58
N’avrant, céz taîrrible ceux que l’onvois la.
Sa me fé pensé a un certin forome que je visite beaucou en se moman, sure le quelle la langue et châtié pourtent mé y en a un ou deux qui malgais tout leur eforts que c’et vréman tré dur a lir !
misaire, misaiire !
z (non, personne de connu ici, je répêêêêêêêêêêêêêêêête : ça parle de vélos horizontaux ;o)
PS : N’y aurait–il pas une espace de trop entre « et » et « ancillaires », à la faim (sic) du premier paragraphe ?
, le 08.11.2012 à 23:56
>François : je suis assez sûr que les “aboies” viennent d’une correction automatique…
>Zit : tu n’aurais pas oublié le R de malgrais?
, le 10.11.2012 à 13:10
Je ne me suis jamais moquée du français de personne.
Pendant les huit premières années de ma vie active, j’ai été enseignante, et cela m’a permis de réaliser que dans les malapropismes, barbarismes, impropriétés, solécismes comme ceux que tu signales, il y a une forme de créativité, une manière de s’exprimer autrement, que j’ai toujours essayé de discuter avec l’auteur. Dans l’école où je travaillais, quelqu’un qui écrivait comme ça recevait automatiquement des notes de français insuffisantes. Je n’ai jamais suivi cette politique. C’est le fond qui compte, pas la forme. «Lancer des regards avec ses yeux» ce n’est pas ridicule, c’est expressif: dieu sait la force qu’il y avait dans ces regards, pense-t-on en lisant.
PS. Je ne pense pas que le monde va à vau-l’eau et que tout se perd ma bonne dame parce que les gens font des fautes de français.
, le 11.11.2012 à 22:54
Surtout que le français peut donner ceci
Les subtilités de la langue française !
Une vieille demoiselle se présente chez un notaire pour enregistrer l’acte d’achat de sa maison récemment acquise. Le notaire l’invite à s’installer, appelle son clerc, et lui demande textuellement :
Veuillez, s’il vous plaît, ouvrir la chemise de Mademoiselle, examiner son affaire, et si les règles ne s’y opposent pas, faites une décharge pour qu’elle entre en jouissance immédiate !
On n’a toujours pas rattrapé la vieille demoiselle !!!
, le 12.11.2012 à 13:04
Quand je cherche systématiquement une chose à un endroit où elle n’est pas, je la range différemment, je me dis que j’ai eu raison si je m’habitue très vite à cette nouvelle organisation.
Cela devrait être pareil avec le Français, quand beaucoup font la même erreur, il faudrait s’interroger sur la logique et réfléchir à la modifier.
Même si je ne suis pas très doué en Français, je comprends qu’on défende cette langue (ou n’importe quelle autre). Toutefois, j’ai parfois l’impression qu’une élite cherche à s’en garder le contrôle, afin justement, de mieux contrôler le bas peuple (comme écrit plus haut).
C’est trop pas bien de ne pas dispenser l’enseignement pour tous, alors on garde la barre haute. Ca a les mêmes effets (d’exclure certains), mais on peut se défendre en disant qu’on défend les valeurs traditionalistes.
Mais je suis d’accord qu’essayer de faire un minimum de faute, c’est respecter ceux qui nous lisent. Bref, comme d’hab, dur dur de ménager la chèvre et le choux.
, le 13.11.2012 à 00:11
On a fustigé les innovations linguistiques, les écritures texto, les emprunts étrangers et les barbarismes; mais rien n’y fait, les gens utilisent leur langue et la modifie à force d’usage. Il y a bien longtemps que je ne me formalise plus sur les fautes d’orthographe et de syntaxe, bien qu’elles me heurtent parfois. En revanche, il est devenu difficile de reprendre quelqu’un sans être traité de docte ou d’imbu.
Je trouve, sur le net, que l’approche de macg est assez intéressante: il y a un bouton: signaler une faute, et je l’utilise à l’occasion; ça permet un échange bref et courtois avec les rédacteurs, et une amélioration du niveau d’orthographe du site… Ne pourrait-on pas tendre vers cela: une acceptation et une ouverture à l’amélioration collaborative?
, le 13.11.2012 à 20:46
Effectivement, j’aime beaucoup ce bouton.
On a pesté contre le verlan et l’orthographe SMS, mais je crois savoir que ces deux choses se sont déjà rencontrées dans l’évolution d’autres langues, et que ce sont des vecteurs communs d’évolution.
Quelqu’un confirme?