Jean-Louis Ducarme, ingénieur du son de Lelouch, m'a raconté une anecdote qu'il avait vécue lors d'un tournage en Pologne vers la fin des années 60: il tournait une séquence sonore et son enregistreur portable était un Stellavox (1).
Le Stellavox
Un jeune garçon s'était approché de lui et s'était exclamé en montrant son équipement:
-"Nagra! Nagra!"
Jean-Louis l'avait détrompé:
-"Non! Stellavox!"
-"Nagra! Nagra!"
-"Mais non! C'est un Stellavox!"
Plus tard, ses collègues polonais lui ont expliqué que "on nagra" signifie "il enregistrera" et que, par extension, "Nagra" signifie enregistreur. Voilà, vous savez ce qu'est un Nagra!
Chaque jour, durant toute ma carrière, j'ai rendu hommage à Stefan Kudelski, suisse d'origine polonaise, l'inventeur génial de cet appareil exceptionnel.
Mais en quoi ce Nagra était-il exceptionnel?
Jusqu'aux années 50, la radio se fait en studio et lorsque le cinéma veut tourner en décors naturels, on doit mettre en place une infrastructure extraordinaire. Les caméras sont lourdes et très bruyantes. Il faut donc les entourer d'une épaisse carapace (le blimp) pour les rendre silencieuses. L'enregistrement est réalisé sur des machines à bande perforée souvent installées dans le "camion-son".
A partir de 1958, pour la première fois, on peut travailler avec un magnétophone portable "léger" (quand même plus de 12 kg avec les piles) et synchrone. Sa mise sur le marché concorde avec l'arrivée d'une caméra silencieuse, elle aussi, "légère" avec laquelle la synchronisation est possible: l'Eclair 16 que l'on appelle plus familièrement la Coutant du nom de son inventeur.
La Coutant
Ces deux appareils amènent littéralement le cinéma dans la rue. Ce duo providentiel permet à la Nouvelle Vague française de prendre son essor et aux reportages cinématographiques de s'adjoindre le son et de se débarrasser des commentaires qui, jusque-là, font office de bande sonore.
Quels étaient les problèmes qui s'y opposaient auparavant? Le poids bien sûr, mais surtout la question de la synchronisation entre le son et l'image. Les solutions techniques innovantes (voir 2 ci-dessous pour ceux qui ne rechignent pas à un petit effort intellectuel) n'expliquent pas, à elles seules, le quasi-monopole du Nagra dans le domaine de l'enregistrement sonore professionnel. Le génie de Kudelski c'est aussi la conjonction entre une précision "suisse" dans la fabrication mécanique, une intelligence dans la conception des circuits électroniques qui permet une autonomie sans précédent, une fiabilité presque absolue et surtout une grande écoute des ses clients.
Je suis né, professionnellement, en même temps que le Nagra III, le premier appareil portable synchrone. C'est cette année-là que se crée à Bruxelles une école de cinéma: l'INSAS.
Lorsque j'y entre en 1966, on doit attendre d'être en deuxième année pour pouvoir, enfin, manipuler le Saint Graal: le Nagra III.
Le Nagra III (1958)
C'est lourd mais c'est bon... Je passe mon temps libre dans les rues à capter des sons, des ambiances. Il m'arrive quelques fois de terminer la nuit au poste de police, parce que, vous savez Monsieur, c'est quand même bizarre cet homme qui tient une espèce d'arme dans le parc, la nuit! (N'importe quel caméraman vous expliquera que ce n'est pas la caméra qui impressionne les gens mais bien la perche surtout quand elle est affublée d'un coupe-vent.)
A ma sortie de l'école, mon diplôme en poche, je bénéficie d'une aide de mes parents pour acheter mon Nagra 4L avec lequel je vais pouvoir gagner ma vie.
Le Nagra 4L (1968)
Un an plus tard, je reçois un coup de téléphone de l'usine Nagra à Cheseaux:
-"Vous êtes content de votre Nagra?"
-"Oui mais j'ai quelques remarques à faire"
-"Très bien, ça nous intéresse, pouvez-vous passer nous voir, vous ne le regretterez pas"
Comme je vais en vacances en Italie (déjà), le détour n'est pas très important. Je suis reçu par M. Kudelski qui me confie à un technicien auquel je fais part de mes remarques et mes désirs.
-"Pouvez-vous nous laisser l'appareil pendant quelques jours, nous voudrions étudier l'usure des pièces puisque c'est un des tout premiers exemplaires sortis de l'usine. Nous vous le rendrons en essayant de rencontrer vos remarques."
10 jours plus tard, j'ai reçu mon Nagra complètement modifié. Il avait été transformé en un 4-2, soit la nouvelle machine, la plus évoluée à l'époque.
Le Nagra 4-2 (1971)
La seule chose qui manquait était l'horloge à quartz pour la synchro (voir 2) qui ne devait sortir que quelques mois plus tard. Un de mes étudiants à l'INSAS, petit génie de l'électronique m'a fabriqué, pour une somme dérisoire, une horloge à quartz "maison" qui a fonctionné pendant plus de dix ans.
Grâce à mon travail à la télévision et dans le cinéma, j'ai possédé ou essayé tous les Nagra. Après le 4-2, que je conserve encore jalousement, j'ai acheté un Nagra IS (comme "Idioten Sicher" soit "infaillible" mais que nous avions rebaptisé Idioten System).
Le Nagra IS (1973)
Il avait été conçu à la demande de la RTBF. Il était plus léger et possédait 3 moteurs qui permettaient un bobinage avant-arrière très rapide, ce qui n'était pas le cas des autres Nagra. Malheureusement, s'il était parfait un niveau sonore, il était loin de la fiabilité de la série 4 et je l'ai abandonné assez rapidement.
En 1976, mon épaule commençait à se rebeller. Pour tout ce qui n'était pas musical, j'ai décidé de travailler avec un bijou: le Nagra SN (Série Noire ou Secret Nagra).
Le Nagra SN (dès 1971)
Une fois de plus, je me suis rendu à Cheseaux pour faire subir à mon exemplaire les modifications qui en ont fait un modèle unique: filtre passe-haut très raide (le même que celui que j'utilisais sur mon 4-2) sur le préampli d'entrée, adjonction d'une mixette SQN 3 entrées. Dans cette configuration, l'ensemble atteint les 650 grammes! Nous voilà loin du poids des autres machines. La plupart de mes collègues le considèrent avec un certain mépris; ça ressemble tellement à un jouet. C'est vrai... mais c'est un jouet Kudelski.
Le Nagra SN sur la mixette SQN-3
Et j'ai eu raison de lui faire confiance. Il m'a accompagné dans le monde entier durant 15 ans. Sur les mers, dans les guerres et les révolutions. Sa petite taille m'a permis de le cacher à la police du Shah d'Iran, de l'installer dans la poche du maillot de certains coureurs cyclistes et dans la boîte à gant de la Porsche de Jacky Ickx. Une seule panne, au Zaïre en pleine forêt. Le système de synchronisation était d'une intelligence diabolique. Comme la bande était très étroite, type cassette, il était délicat d'y inscrire le signal pilote sur une piste dédiée. On réduisait donc la fréquence de 50 Hz habituelle du signal pilote à du 10 Hz que l'on enregistrait en même temps que le son. A la lecture, il suffisait d'appliquer un filtre passe-bas drastique pour récupérer le pilote et un passe-haut raide à 20 Hz pour obtenir un signal utile débarrassé du pilote.
Ah mon SN! Il trône désormais sur une planche de ma bibliothèque pour me rappeler nos aventures communes.
En 1979, je tourne le premier téléfilm 16mm en vraie stéréophonie. C'est tellement nouveau qu'il faut passer par un émetteur radio FM pour diffuser le son en stéréo. C'est l'occasion de travailler avec le Nagra IV-S qui reste aujourd'hui encore une référence.
Le Nagra IV-S (1971)
Bien sûr, nous sommes très loin des technologies numériques actuelles. Moi aussi, je fais régulièrement des infidélités à ces belles machines. Mais je regrette l'époque où les micros émetteurs n'existaient pas, où il fallait se débrouiller avec une perche quoi qu'il arrive, où l'on pouvait cacher des imperfections sous le souffle de la bande et où l'on recommençait des prises pour le son...
Passéiste? Pas vraiment; mais nostalgique, non peut-être ! (3)
Je présume qu'Ysengrain vous parlera un jour de ce qui a suivi...
(1) Le Stellavox a été créé par un autre ingénieur Suisse: Georges Quellet. Le Stellavox fut le seul concurrent sérieux du Nagra. Construit en petite quantité, pratiquement "à la demande", cet appareil remarquable a eu ses adeptes mais n'a jamais atteint la robustesse et la fiabilité légendaire des Nagra.
(2) Comme vous le savez sans doute, dans une caméra, le film est entraîné par un système de griffe et de contregriffe qui, profitant des trous latéraux dans la pellicule, fait avancer celle-ci d'une image puis la maintient en place le temps de "faire la photo", et ceci 25 fois par seconde. On peut donc être certain que la pellicule avancera à la vitesse que lui imposera le moteur puisque la contregriffe empêche la pellicule de glisser. Pour le son, les machines utilisées étaient des enregistreurs à bande perforées. Le magnétophone n'était pratiquement pas utilisé lors de prise de son synchrone car si la bande lisse est entraînée dans un mouvement continu, le système n'offre aucune liaison mécanique ferme entre le moteur et la pellicule. L'entraînement dans un magnétophone se fait en pressant la bande entre un cabestan tournant à la vitesse du moteur et un galet presseur. Ces 4 surfaces de friction (cabestan, dessus et dessous de la bande, galet) glissant légèrement les unes sur les autres créent un léger ralentissement de la bande: le glissement. L'image et le son ne sont donc pas synchrones même si les moteurs des deux appareils sont absolument régulés ce qui n'est pas le cas car les moteurs voient leurs vitesses varier en fonction de leur alimentation. Le génie de Kudelski se manifeste encore une fois lorsqu'il invente le Neopilot: en tournant, le moteur de la caméra génère une fréquence (50Hz quand le moteur est à sa vitesse nominale) qui varie en fonction de la vitesse du moteur. On peut donc connaître à tout moment la vitesse du moteur de la caméra et donc de la pellicule. Un câble électrique (le câble pilote) transporte ce signal vers le Nagra où il est inscrit par une tête dédiée (la tête pilote) sur une piste spéciale de la bande magnétique en même temps que le signal sonore. Il suffit, dès lors, à la lecture de régler la vitesse du Nagra en fonction de la fréquence de ce signal. Le son et l'image sont désormais synchrones. C'est un énorme progrès, bien sûr, par rapport au "camion-son" mais ce "maudit câble" qui relie le caméraman et le preneur de son reste un handicap auquel nous voudrions tous échapper.
Au début des années 70, on parvient à réguler très précisément les moteurs grâce au quartz et il suffit d'installer dans le Nagra une horloge à quartz qui inscrit une fréquence stable sur la bande pour remplacer le câble pilote et rendre le son et l'image physiquement indépendants et synchrones.
(3) Oui en belge.
, le 23.10.2012 à 00:39
Merci pour ce très bel article sur un engin dont j’ai rêvé dans les années soixante-dix. J’ai dû me contenter d’un Revox A77, puis d’une platine cassettes Tandberg TCD 310…
Pour avoir récupéré dans les « poubelles » de la radio nationale sénégalaise deux platines “Clément Studio” en parfait état de marche, j’avais essayé d’en sortir un Nagra IV. J’en avais vu deux exemplaires qui traînaient mais personne n’a voulu prendre la responsabilité de me les laisser sortir :-(
C’est vrai que la bête coûtait une fortune à l’époque (30 000, 40 000 FRF ?). Guru, tu confirmes ?
, le 23.10.2012 à 08:47
Je n’ai jamais eu besoin d’enregistrer du son, cela ne m’a pas empêché de rêver devant la beauté technique d’un Nagra. Merci pour cet article de bons souvenirs.
, le 23.10.2012 à 08:48
Quand j’ai acheté mon 4L en 1971 il coûtait ±85.000 francs belges soit ±14.000 FF. Avec l’inflation, dans les années 80, le IV S a dû monter vers les 50.000 FF en fonction des options (préamplis spéciaux, horlage à quartz, système de grandes bobines, etc.)…
, le 23.10.2012 à 08:51
Hey merci pour cet article. C’est super bien, c’est tout.
, le 23.10.2012 à 09:25
Merci Guru, superbe. Quelle vie et quelles vies.
Le SN … qu’est-ce qu’il m’a fait comme clins d’oeil et aguiché celui-là. Dans un magasin, au croisement des rues des Petits Champs et Saint Anne à Paris, dans la vitrine, un SN. Je faisais un détour pour aller le regarder … inaccessible.
, le 23.10.2012 à 09:29
Je suis sans cesse émerveillé la qualité de ce site et de son contenu, cet article en est un exemple supplémentaire. un grand merci :)
, le 23.10.2012 à 10:05
Eh ben, ça ne nous (enfin vous) rajeunit pas… Et le modèle de James Bond (Sean pas Daniel), c’était lequel?
, le 23.10.2012 à 10:08
Dans James Bond, c’était un Uher 4200: ici
, le 23.10.2012 à 10:54
Article sympa et clair, même pour quelqu’un qui n’y connait pas grand chose. Bravo.
, le 23.10.2012 à 11:43
Voici le Uher 4200 :
et le Stellavox, certes moins costaud que le Nagra, mais tellement plus léger :
, le 23.10.2012 à 11:44
Merci pour cet article très clair. Il ravive en moi un souvenir de l’hiver 62-63. La veille de Noël j’ai passé un Nagra pour un ami entre la Suisse et la France en choisissant une nuit de neige et une petite douane. Cet ami y tenait vraiment beaucoup, et je voulais vraiment lui faire plaisir. Je comprends grâce à vous cette demande pressente. Les deux barrières douanières étaient levées et le douanier français a quitté le poste en titubant, il s’est affalé sur le capot de la voiture, s’est relevé et s’en est retourné. Ouf. C’est la seule fois où j’ai traversé cette frontière pendant cette période sans être contrôlé, mon âge faisait de moi un possible déserteur.
, le 23.10.2012 à 11:57
Le Nagra SN me fait toujours penser au célèbre “Ce message s’autodétruira dans 10 secondes” de la scène d’ouverture de la série télévisée “Mission impossible”… Joli coup de pub !
, le 23.10.2012 à 12:24
Arf… Le Nagra, je l’ai vu troner dans le bureau de mon paternel pendant des années, c’est bien la seule chose finalement a laquelle je n’ai jamais touchée dans son bureau sans même qu’il ait eu à me le dire… Autant les lecteurs de bande, les micros les MAC et les Apple IIc y sont tous passés, autant celui-là pas… Pourtant il m’a marqué, beaucoup moins que le DAT qui l’a suivi…
, le 23.10.2012 à 12:26
Merci pour ce bel article. ;) Habitant Cheseaux, ayant travaillé l’été comme étudiant chez Kudelski et passant tous les jours devant l’usine pour aller à l’EPFL, je suis très attaché à la marque, pour laquelle il semble que le ciel se soit obscurci ces dernières années…
, le 23.10.2012 à 12:35
Suis assez heureux d’avoir appris à prendre du son et en monter sur ce bel engin, à l’Institut National des Arts du Spectacle (INSAS), où, visiblement, tu as enseigné, guru.
Merci pour cet article.
, le 23.10.2012 à 12:52
Super article!
J’adore ces Nagra, et chaque fois que je passe à Cheseaux, ça me fait quelque chose.
J’ai l’impression de passer devant un bâtiment magique.
, le 23.10.2012 à 13:03
Merci pour ce très bel article, guru. Ces Nagra sont simplement fantastiques!
J’attends impatiemment la sortie d’une biographie de Stefan Kudelski. Par Anne Cuneo, peut-être?
Plus sérieusement, quand c’est pour des interviews à l’heure actuelle, comment s’y prend-on? L’iPhone, ou suis-je si naïf?
, le 23.10.2012 à 13:07
Oui depuis 1970 jusqu’à l’année passée. T’ai-je eu comme étudiant, diant, diant? En quelle année?
, le 23.10.2012 à 13:15
Juste un petit correctif de dates à cet intéressant article. L’industrie du cinéma utilise le Nagra depuis le milieu des années cinquante et la caméra Coutant date du milieu des années soixante. Auparavant on utilisait souvent en reportage des Nagra avec Arriflex et elles étaient blimpées pour les interviews. Kudelski reçoit son premier Oscar en 1965. Et petite précision : si les télévisions en Europe utilisent bien le 25 images (synchronisation avec les 50 Hertz du courant électrique) le cinéma utilise le 24 images. En génial inventeur qu’il est, Kudelski avait une fois évoqué un support permettant de graver des données capables d’être conservées pendant des milliers d’années. Il s’agit d’une céramique. Ce sont les cunéiformes mésopotamiens qui lui avaient donné l’idée.
, le 23.10.2012 à 13:28
De 1998 à 2002, en section “TAC”.
Donc je ne sais pas si tu m’as eu comme étudiant…
, le 23.10.2012 à 13:32
@ Argos: il est bien possible que des Nagra se soient trouvés sur des tournages avant 1958, mais la synchronisation avec la caméra (Arriflex ou Coutant) n’est apparue qu’en 1958 sur le Nagra III.
, le 23.10.2012 à 13:54
wouah, merci ysengrain!
, le 23.10.2012 à 14:00
Merci pour cet article, je n’ai jamais vu de Nagra “en vrai”, mais je me souviens d’un copain qui collectionnait les Revox, il en avait 3 de différentes époques, aussi une “machine” merveilleuse.
, le 23.10.2012 à 15:08
Les Nagra couplés avec les Arriflex – la Coutant arrivera un peu plus tard- ont permis les grands reportages de Cinq Colonnes à la une et de Continents sans visa (dont Temps Présent prendra la succession). C’était l’âge d’or de la télévision, avec les grands reportages des Barrère, Dumayet, Goretta (Claude et Jean-Claude), Tanner, Butler et de bien d’autres. Hommage à eux.
, le 23.10.2012 à 15:24
Que la mécanique des ces machines est belle, on pense au Bauhaus: la fonction amène l’esthétique. C’est du design pur, seule la fonction définit l’aspect – j’adore! Aujourd’hui ce type de concept a presque disparu, quel dommage!
, le 23.10.2012 à 15:28
@coacoa… eh oui en TAC 1, cours de prise de son…
, le 23.10.2012 à 17:27
Je savais qu’il y avait des photographes, ici, mais autant de gars du son, c’est étonnant! Quelle bonne surprise. Autant qu’est bonne cette idée de parler du Nagra! Vous m’avez filé la pêche, tout le monde!
, le 23.10.2012 à 17:33
Eh oui coacoa, c’était bien lui… Vas-y, défoule-toi.
, le 23.10.2012 à 17:38
L’autre moment génial a été l’introduction du quartz qui rendait inutile le pilotage par câble. Caméraman et preneur de son étaient dorénavant indépendants, ce qui permettait une beaucoup plus grande souplesse. L’introduction, vers la fin des années septante, de la vidéo mobile, appelés au départ ENG (Electronic News Gatering) a paru une régression aux opérateurs. L’appareil d’enregistrement devait à nouveau être relié à la caméra par un câble est était extrêmement lourd. Les preneurs de son doublaient souvent ces enregistrement avec un Nagea lorsque la caméra était relativement fixe. Heureusement, quelques années plus tard, les caméras, encore analogique enregistraient sur des cassettes VHS puis Béta incorporées.
, le 23.10.2012 à 20:43
Merci Modane ! Un très bel article. Et pourtant je n’ai presque rien compris. Sans ironie !
, le 23.10.2012 à 21:37
C’est vrai, Argos, que tu n’as presque rien compris, parce que l’article, ce n’est même pas Modane qui l’a écrit, c’est guru. Merci pour lui ;-)
, le 23.10.2012 à 21:45
Je confirme! C’est pas moi! J’ai rien fait! :)
, le 23.10.2012 à 21:57
@ Migui, c’est pas Argos c’est Karim qui croit que c’est Modane qui dit que c’est pas lui parce que c’est moi……………….
@Karim c’est l’histoire d’un enregistreur qui s’appelle Nagra.
, le 23.10.2012 à 22:53
Merci guru!
Tout de même avec le Nagra, dans ce pays, on a fabriqué de jolis outils pour reporters!
Hermes Baby:
Bolex 16mm:
, le 23.10.2012 à 23:11
Guru, c’est toi qui nous avais raconté l’histoire de Jeanne Moreau chantant dans ta voiture, et toi lui demandant d’arrêter parce qu’elle te cassait les oreilles ? :-)
Sinon, je me souviens très bien l’exercice du uuuuuuuuun, deeuuux, trois, quaaaaaaaaaaaaatre, etc… à découper et remettre en rythme. Fantastique leçon.
, le 23.10.2012 à 23:34
J’ai dit ça, moi? C’est vrai qu’elle ne chantait pas très juste, mais il neigeait… c’était peut-être pour ça…
Ca fait toujours plaisir de retrouver des anciens élèves. Hein François?
, le 24.10.2012 à 10:13
Merci guru, de bien belles machines effectivement, et mythiques avec ça. En même temps, je savais que c’était coûteux, mais pas à ce point là !
Mon seul matériel d’enregistrement du son était un WM–D6C de chez Sony, avec niveaux DEL rouges, et du souffle quand même. Quand j’entend le son capturé par un réflex avec micro intégré, je pleure, par contre, certains compacts ou mon petit V1 font ça « très bien », cherchez l’erreur !
z (sinon, c’est magnifique, ces retrouvailles entre deux cukiens, des années après, je répêêêêêêêêêêêête : cuk, le site qui relie les hommes)