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zit chevauche un dragon.

Bon, Laurent Vera a déjà mangé le morceau comme on dit, mais voilà mes premières impressions de domptage de dragon.

Tout a commencé voila sept ans environ, à cause d'une brêve sur un site mac (bidouille, génération, plus ou que sais-je, j'ai oublié) qui parlait des préparatifs de la tentative de record du monde de distance parcourue en 24 heures par un Véhicule à Propulsion Humaine piloté par Greg Kolodziejzyk, lequel véhicule était équipé d'un iPod (d'où la brève dans un site dédié au macintosh).

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Curieux, j'ai été jeter un oeil à son blog et ai été interpellé par la machine qu'il se proposait de conduire (il a à l'époque établi deux records, 1047 km parcourus en 24 h et le record du 1000 km en 23h01).

De fil en aiguille, je me suis retrouvé à passer des heures sur différents sites parlant de vélos horizontaux, et j'avoue avoir été complètement convaincu par les arguments des praticants de cette discipline : plus de confort, meilleur rendement énergétique, plus mal nulle part (sauf au début), enfin, le bonheur, la béatitude absolue sur deux roues, quoi. Et j'ai donc aussi été voir où l'on pouvait essayer ce genre de machine dans mon coin (région parisienne), et bin rien à moins de 500 km ! et puis, les prix du matériel neuf sont assez décourageants : ce sont de belles machines, et elles sont vendues au prix des belles machines. Donc depuis des années, j'allais voir une à deux fois par an sur le site Bentokaz où d'heureux propriétaires de VH (vélo horizontal) se séparent de leurs merveilles roulantes, mais les prix restaient élevés. Et puis là, fin juin, un Dragon à moins de 900 €, ça reste une somme considérable, mais j'avais vraiment trop envie d'essayer, et puis je me suis dit que si ça ne me convenait pas, je pourais toujours le revendre sans trop perdre, donc j'ai craqué, d'autant plus que le vendeur était localisé en Haute Savoie, pas trop loin du Plus Grand Festival de Rock de Haute Savoie au Monde ou je devais me rendre peu de temps après... Et donc profiter lâchement d'un vélovoiturage pour lequel je remercie bien Laurent Vera (bin oui, c'était quand même à 50 km, et je ne me sentais pas vraiment de revenir direct avec la machine, parce que 50, en montagne... avec un truc dont on ne sait même pas si l'on va parvenir à tenir en équilibre dessus...).

Mais c'est pas un vélo, ça !

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(Photo : famille Mochet, sur le site Vélorizontal)

En tout cas, c'est ce que décida l'UCI (Union Cycliste Internationale) en 1934 (circulaire du 7 juin), après que les records des 2 km, 3, 4 et 5 km, du 10 km, puis du 15 km et du 20 km, et enfin de l'heure et du 50 km aient été tous battus par le vélo-vélocar conçu par Charles Mochet (initialement, pour que son fils puisse pédaler en sécurité) et propulsé par Francis Faure. Sous la pression des autres coureurs, des autres fabricants de bicyclettes "raquettes de tenis" et du journal l'Auto (toute l'histoire est joliment raccontée dans cette page par Georges Mochet, le fils susmentionné), l'UCI décida même que les records, homologués, remportés en 1933 disparaissent rétroactivement des tablettes !

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Un autre dessin de vélo horizontal voyait le jour vers la même époque, le dessin de Henri Martin qu'il vendit à la société Ravat-Vonder, fabriquant de deux roues à St Etienne.

C'est à très peu de choses près exactement le même dessin que le Dragon de chez Optima (remplacé dans la nouvelle gamme par le Falcon). Ce sont des vélos équivalents à ce que l'on appelle une randonneuse en vélo droit, solides, avec une grande capacité de portage, un mulet, quoi, pour faire des kilomètres sans trop se presser mais sans fatiguer non plus et dans le plus grand confort possible. C'est aussi une machine réputée comme étant un bon premier choix en vélo horizontal, car au début, il faut vraiment réapprendre à pédaler et l'équilibre, bien que très similaire, n'est pas du tout le même que sur une bicyclette classique.

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Mon joli dragon rouge ! Il a une monture originale qui me plait assez : une roue de 700 x 23 (pneu "course") à l'arrière (à la place d'une 26" de VTT) et une 20" à l'avant.

Cependant, une mule en vélo horizontal prends quand même nettement moins le vent de face qu'un étalon en vélo droit, et donc avec mes faibles capacités de rouleur, et encore pas du tout les bons muscles aux bons endroits, j'ai l'impression sur du plat d'être environ 20 % plus véloce qu'en vélo droit, et avec beaucoup moins d'efforts, et beaucoup plus de confort...

Bien sûr, quand ça monte plus que 6 à 8 %, les choses deviennent plus compliquées : avec le plus petit développement à ma disposition (30 x 30), je passe tout juste (mais sans trop de peine, en moulinant) les 10% et il faut par contre que je force vraiment au–delà (et je ne tiens pas bien longtemps), impossible évidemment de se mettre en danseuse, et tirer sur les bras ne sert à rien, par contre on a un appui lombaire qui donne une force de poussée très importante, bien plus que juste son poids en danseuses. Je pense qu'à l'instar de Franck Pastor, je vais me monter un 24 ou un 26 dents devant, et là, je pourrais passer partout...

Une famille nombreuse

On l'a vu, dès le début de l'aventure, le vélo Mochet et le Vélo Martin étaient déjà assez différents, de nos jours de nombreux fabricants (en grande majorité néerlandais) proposent des machines de formes très variées pour des utilisations bien ciblées.

Les Low–Racer (ou Razmoket en français) sont des machines prévues pour la performance maximale, la plus grande vitesse peut être atteinte mais pour un confort tout de même un peu moindre, et là, on a vraiment le nez au niveau des pots d'échappement, j'aimerais bien essayer ça sur piste ou circuit, mais je ne me sent pas de rouler avec en ville :

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Ici, un M5 Low racer.

Les Trike ont toutes les faveurs des plus âgés des pédaleurs, surtout quand il s'agit de grimper, car on peut aller à moins de 5 km/h sans se casser la figure, et puis les démarrages en côte ne posent vraiment aucun problème :

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Ici, un Scorpion de chez HP Velotechnik

Un tandem côte à côte, c'est quand même plus sympa :

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de chez Blackbirdbikes.(il vaut mieux, avec un guidon chacun que l'on soit d'accord de la direction ;o)

Le magnifique Greenmachine, toute la mécanique est cachée, encastrée dans le cadre, une merveille d'ingénierie et de dessin, admirez les fourches monobras (pas besoin d'enlever la roue pour changer le pneu ou la chambre !), le fauteuil qui est un vrai hamac, et puis avec le moyeux Rolhoff, 14 vitesses qui passent à l'arrêt :

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Le rêve à un prix chez Flevobike, 3750 €, mais il me semble qu'il a baissé, dans mes souvenirs, c'était plus de 4000...

Les sportifs, le siège est un peu moins incliné que sur les low racer, passent plutôt bien les cols (si on a les mollets !) :

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Le Challenge Hurricane est l'un des premiers modèles conçu comme ça.

Les randonneuses, confort au long cours et solidité avec grande capacité de transport de bagages dont le Dragon est un excellent exemple :

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Image Trans–Europeexpress. Ici, en version USS (direction sous l'assise), il paraît que c'est encore plus confortable et agréable, mais un poil moins maniable (rayon de braquage plus réduit), j'ai d'ailleurs récupéré la potence et le guidon appropriés (le mien était monté comme ça à l'origine, on verra si un jour je tente le coup, mais pour l'instant, il est tellement bien réglé du point de vue mécanique que je vais en rester là.

Et des nouveaux venus, les High racer, les plus à l'aise en côte, mais peut–être aussi plus techniques à conduire, avec deux roues de 700 (course), réservés aux grands (bien qu'ils aient des modèles qui seraient à ma taille, 172 cm) :

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Le Metaphysic de Metabike est l'un des plus apprécié de nos jours.

Et finissons par le seul (?) fabricant français, Zokra, top de top, tout en carbone, des machines taillées pour la performance, et son magnifique dernier prototype :

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Le Kouign Aman à traction directe avant (système speculoos), un peu difficile à manipuler au début, semble–t–il car ce ne sont pas vraiment les mains qui permettent de tourner... Mais en tout cas, c'est le système mécanique ayant le meilleur rendement, et puis quatre à cinq fois moins de longueur de chaîne, ça fait quelques centaines de grammes en moins...

Et en bonus, réparation d'un oubli signalé par ysengrain, le vélomobile, souvent un tricycle, caréné et parfois équipé d'une assistance électrique, ce sont des choses qui s'apparentent plus à la voiture qu'au vélo de part leur forme, mais dedans, ça pédale quand même. Les avantages sont évidents : aérodynamisme excellent, protection contre les intempéries, et les inconvénients aussi, moindre maniabilité, encombrement, prix :

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Ici, le wildcat, une carrosserie adaptable à tout trike distribuée par vélovergne.

Et de très nombreux autres dezignes, un simple recherche sur G...e images avec recumbent (c'est le mot latino–anglais pour ce type de véhicule) vous le prouvera...

Premiers tours de roue.

Le site où se déroule Le plus grand festival de rock de Haute Savoie au monde était parfait pour ça : 

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En bas à gauche, sur la petite zone blanche où il y a la scène, environ 2 à 300 mètres de faux plat, qui se transforme en petite côte et redescend par la rue des camions. Complètement à l'abri de la circulation pendant le montage du festival (à par quelques Manitou amicaux), cette petite partie de bitume m'a permis de me familiariser avec la chose sans devoir en plus craindre de me faire écraser.

Tout d'abord, réglage de la bôme pour la distance du pédalier, le précédent pilote était un peu plus grand, du coup, il faut retirer quelques maillons de chaîne, pas de soucis, je ne pars jamais sans mon dérive–chaîne (quand on a poussé une fois son vélo sur des kilomètres pour un maillon cassé, ce sont quelques grammes qu'on ne rechigne pas à emmener). Et c'est parti !

Il est conseillé, et c'est un très bon conseil, de s'asseoir en haut d'un faux plat et de se laisser aller, sans essayer, dans un premier temps, de mettre les pieds sur les pédales, pour sentir l'équilibre : fastoche. Et on remonte à pied en poussant l'engin. Deuxième descente, on met sans problème les pieds sur les pédales (après le démarrage), et on peut commencer à appuyer, assez bizarre, ça ne coule pas de source, surtout quand on a des années de pratique quotidienne d'un autre type de pédalage au passif. Et remontée pédestre, il est encore à ce stade absolument innenvisageable de penser à tourner sur les cinq ou six mètres de large de la route, même pas en rêve ! Troisième tentative avec un pied sur une pédale pour démarrer : pas de problème...

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Sur la droite de l'image, en train de remonter, la scène encore toute plate sur la gauche (photo : Laurent Vera)

Ensuite, je me suis entrainé à tourner : ce qui est compliqué, en fait, c'est de comprendre que le point de pivot est en arrière des genoux, et pas devant, comme en vélo droit. Même encore maintenant (après plus de 200 km de pratique dont de nombreux exercices d'apprentissage), dans les virages serrés à petite vitesse, j'ai encore un peu de mal (IRL, paske sur circuit fermé, quand je fait des exercices, ça devient assez fluide).

Et puis, dès le premier jour, retour à mon gite avec, et là, se lancer dans la descente (2 km à environ 8 à 10 %) pour redescendre au village, et tout de suite 3 km de col (facile, environ 5 à 6 %) de l'autre côté de la vallée. Et bin j'étais pas fier quand je suis parti, je ne voulais surtout pas ni croiser, ni me faire dépasser par un véhicule à moteur, maitrisant moyennement la machine, j'avais l'impression qu'il me fallait toute la largeur de la route (et encore, une quatre voies, ça aurait été super ;o). Finalement, grandes sensations dans la descente, les freins sont très efficaces, et avec les petits développements, pas trop dur dans la montée, mais grosse frayeur à chaque fois que j'entendais le bruit d'un moteur.

Au bout de trois jours de ce régime, je prenais de plus en plus mon pied en descente (alors que je n'aime vraiment pas du tout ça sur vélo droit), et j'ai même tenté le raccourci pour rentrer (vous savez, un raccourci, en montagne, c'est quand la route fait presque tout droit au lieu des lacets, et la pente double de pourcentage, en général), et les 300 à 400 mètres avec des pointes à plus de 12 %, c'était vraiment très dur, j'ai même failli m'arrêter deux fois, mais c'est bien le problème le plus difficile à résoudre avec ce genre de bécane, déjà, l'arrêt en côte est très sioux (il faut freiner sec juste au moment où le pied arrête de pousser, pour ne pas partir en arrière). Mais alors le départ en côte, dès que ça dépasse les 6 %, je n'ai pas encore résolu, à moins de disposer d'une sorte de rampe de lancement sur une route latérale ou de pouvoir utiliser toute la largeur de la route pour partir vers le bas et effectuer un demi tour très sec pour repartir dans le bon sens, tout droit, j'y arrive pas encore...

C'était vraiment un super endroit pour les premiers tours de roue (le haut de la Vallée Verte est quand même assez peu fréquenté par les véhicules à moteur), mais en même temps, je n'ai pas fait trop de kilomètres, ne me sentant pas encore assez à l'aise pour escalader quelques cols, par contre, j'en aurais bien descendu pendant des heures, tellement les sensations sont différentes par rapport à ce que je connaissait : déjà, on voit où l'on va, loin, sans être obligé de tordre le cou, et la conduite s'apparente beaucoup à un sport de glisse, un peu comme de la luge, c'est vraiment beaucoup plus facile et agréable qu'en vélo droit.

Retour à la ville.

La bête est montée sans problème dans le train (10 € le billet), et les 10 km de la gare de Lyon à la maison se sont passés très facilement (j'avais choisi un train arrivant vers 11 heures du soir pour pouvoir pédaler tranquillement, en dehors des heures de pointe). Et ces premiers tours de roues sur plat ont été un vrai bonheur (à Habère Poche, il n'y avait que 3 mètres de plat, au point le plus bas de mon parcours quotidien), juste un rédémarrage en côte qui m'a posé quelques difficultés avec les 25 kilos de lest sur le porte bagages.

Les deux jours suivants, je me suis contenté de pratiquer sur plat (sur le parking de notre immeuble, un magnifique asphalte d'environ 25 mètres sur 4) parce que dans la circulation parisienne, il n'y a pas de seconde chance, il faut vraiment parfaitement maitriser les basiques.

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Le démarrage.

J'ai donc passé une bonne heure à faire des longueurs et virer à chaque bout, puis encore une autre heure à tourner en rond, avec tous les braquets (du 30 x 30 au 50 x 11), et une autre heure à m'arrêter et démarrer quatre fois par boucle, à nouveau avec tous les braquets (bien qu'il soit beaucoup plus facile de démarrer avec un tout petit développement, en moulinant, dans la vraie vie, on est parfois obligé de s'arrêter brusquement quand on roule vite, sans avoir le temps de rétrograder, il faut donc repartir en envoyant gros, et c'est alors bien plus dur de rester en ligne).

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Et le zit tournait en rond, des kilomètres comme ça !

Le lendemain, grosse pression : installation des pédales automatiques auxquelles je suis très habitué en vélo droit, mais que j'appréhende sur ce dragon que je ne monte que depuis dix jours. Retour sur le parking à faire des arrêts/départ encore avec les deux jambes et tous les braquets, pendant encore une heure, fastoche : en fait, je suis tellement habitué à ça que je déchausse sans problème, encore plus facilement qu'en vélo droit en fait, puisque le poids sur la pédale n'est pas du tout réparti de la même manière (enfin je pense que les années de pratique quotidienne aident sûrement).

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Les pédales automatiques, vraiment complètement indispensable avec ce genre de bécane, ne serais–ce que pour ne pas perdre les pédales (ça a failli m'arriver dans la grande descente vers Habère Poche, je voyais bien que la chaussée était toute pourrie, j'ai ralenti, mais pas assez, le dragon s'est cabré, et je ne le touchais plus que par les rênes le guidon, et à peine quelques millimètres carrés au bout de chaque pied, aucune partie du dos en contact, à 40 à l'heure avant un virage, je n'en menais pas large).

Puis je me lance, première balade en ville, objectif : un vélociste où je pourrais trouver des pneus "ville", en effet, mon dragon est chaussé délicatement pour la montagne ou la campagne, de beaux pneus bien lisses, certainement très roulants, mais sans doute bien fragiles et pouvant occasionner bien des déboires, et probablement, d'une accroche très moyenne sur terrain humide (surtout que le bitume ou les pavés parisiens, quand il n'a pas plu depuis longtemps c'est encore pire, sont en fait vernis d'une belle couche d'hydrocarbures qui se transforme en en patinoire dès la deuxième goutte d'eau), il me faut donc des pneus solides et accrochants, genre un Marathon devant, et un plus roulant et avec une meilleure accroche derrière, le Durano + (le dragon, a la réputation de partir du cul dès que l'on freine trop fort de l'arrière, surtout sur terrain humide, je n'ai pas encore expérimenté la pluie, mais je l'ai deux ou trois fois senti partir en dérapage à l'occasion d'arrêts d'urgence à grande vitesse (enfin, plus de 35 pour moi), c'est dû à son centre de gravité très en avant (mais il faut bien avoir à l'esprit que c'est un vélo prévu pour la grande rando, donc avec un chargement de 25 à 30 kilos derrière, ça doit équilibrer). De toute façon, je ne freinais déjà que de l'avant et contrôle par l'arrière éventuellement, donc pas trop de problème pour les réflexes.

Et là, très bonnes sensations, c'est la première fois que j'ai appuyé fort sur les pédales, et ça fuse (mais il faut une bonne rampe de lancement), je me suis même offert une petite grimpette (Belleville par l'avenue Gambetta et la rue des Pyrénées, très facile, après l'entrainement de la semaine passée, d'autant plus avec les cales–pieds). Pas d'inquiétude dans la circulation, mais j'ai roulé très prudemment, pas essayé de me faufiler entre les voitures (et je le répêêêêêêêêêêête, une pratique quotidienne des furieux du volant). Par contre, au retour, à cinq kilomètres de la maison, j'ai senti que si j'appuyais un tout petit peu sur les pédales, c'était la crampe assurée, j'ai donc fini tranquille.

En fait, la longueur de jambes n'était pas bien réglée, j'ai encore raccourci la bôme de 5 centimètres (et la chaîne de quatre nouveaux maillons) pour me sentir à l'aise. Tant qu'à bricoler, j'ai posé le compteur que j'avais sur mon autre vélo, mais il a fallu que je fasse deux belles épissures sur le fil pour le rallonger de 50 centimètres :

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L'épissure, avec un coaxial blindé vidéo pro déniché dans un vide grenier, chic, ce vert, non ?

j'ai dû aussi rajouter environ 1 cm d'épaisseur de caoutchouc (je ne jette jamais les vielles chambres à air) pour que le capteur puisse arriver à moins de 5 mm de distance du petit aimant fixé sur la roue :

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Pas très nette, celle là...

Et j'ai aussi baissé l'appuie–tête pour pouvoir mettre un casque sans qu'il m'enfonce les lunettes dans le nez.

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Et puis aussi bricolé un porte étendard avec une antenne de poste de radio... Faut que je trouve une bannière à ma démesure ;o)

Pour continuer à me familiariser et tester la longueur de jambe, quelques aller–retours sur piste cyclable géante (5 km de voie de bus en site propre) en dehors des heures de pointe, et à nouveau, après une vingtaines de km, douleurs musculaires, mais pas au même endroit. Et là, je me suis souvenu d'un post dans le forum vélorizontal dans lequel il était expliqué que la cale sous la chaussure devait être le plus près possible du talon :

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c'est quand même plus près de la pointe que du talon, mais vers le milieu du pied

réglage, et le lendemain, encore quelques kilomètres de piste cyclable géante, ça va beaucoup mieux, je commence à comprendre (entrevoir) l'expression très employé sur le forum susmentionné de « pédaler rond ». 

Dimanche, une petite sortie de 42 kilomètres faciles autour de l'aéroport d'Orly, juste une petite côte avant d'arriver au bord des pistes (où je me suis arrêté comme à chaque fois pour regarder quelques avions atterrir), et c'est du billard, avec environ 10 km de belles pistes cyclables vraiment cyclables et des petites routes très peu fréquentées au magnifique bitume, après une vingtaine de km, encore des petites raideurs dans les mollets, mais plus un problème de muscles qui n'ont pas l'habitude d'être sollicités ainsi, là encore, j'ai fini sans trop appuyer.

Bilan après trois semaines

RAVI ! bien que pas encore complètement rassuré en ville, les automatismes sont venus assez rapidement, encore grimpé quelques petites côtes bien raides lundi qui ont été avalées tranquillement, le truc étant d'avoir un coup de pédale souple et assez rapide, vu que l'on ne peut pas contrebalancer les grands coups de pédales puissants en mettant le poids du corps de l'autre côté comme en vélo droit.

L'équilibre est très facile à trouver (après quelques centaines de mètres pour les moins bons, comme moi, mais une bénévole du RnP a réussi à partir direct sans aucun soucis, elle aurait fait des kilomètres si elle ne s'était pas attaquée à une côte très raide et pleine de lacets) et c'est normal, le centre de gravité étant bien plus bas que sur un vélo droit, c'est très appréciable en descente et dans les virages. Je ne suis tombé que trois fois pour l'instant, la première fois comme une feuille, très délicatement, en voulant attaquer la dernière montée vers le site du festival après un virage en épingle très raide, pas assez de puissance, et un automobiliste qui m'a vu par terre a longtemps insisté après s'être arrêté pour être sûr que ça allait bien, et puis là, sous vos yeux, en m'entrainant à virer serré, badaboum (désolé, je ne suis pas parfaitement dans le cadre ;o):

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Ça fait bien longtemps que je n'avais pas eut une couronne à un genou suite à une chute de vélo ;o), plus douloureux pour l'amour propre qu'autre chose

La réputation de confort n'est pas usurpée, on est vraiment dans un fauteuil, il faut encore que je redescende un peu l'appui–tête pour être vraiment confortable, et pour l'instant, j'ai une petite raideur au niveau des épaules due à une crispation des bras qui n'a pas lieu d'être, les bras ne faisant aucun effort musculaire, au contraire, ça va parfaitement quand on est détendu.

Du point de vue efficacité, c'est vraiment magnifique : sur plat, voire même en côte à faible pourcentage, dès que j'appuie un peu sur les pédales, ça envoie, et en fait, tant que l'on est à une vitesse supérieure à 25–30 km/h, on est plus efficace qu'un vélo droit, surtout grâce à l'aérodynamisme de la machine avec son pilote, la résistance à l'air étant bien moindre, on dépense moins d'énergie pour aller à la même vitesse. C'est par contre un petit peu plus long à lancer, et en ville, avec tous les feux, on n'a vraiment pas le temps de partir qu'il faut déjà s'arrêter. Ma vitesse de croisière sans fatiguer (sans même avoir l'impression de pédaler, en fait) est déjà plus importante de l'ordre de 5 km/h, après à peine plus de 200 km de pratique, ce qui n'est vraiment pas assez si l'on considère les changements musculaires nécessaires. Jusqu'à présent, je ne me suis pas une seule fois mis dans le rouge (à savoir tellement essoufflé après un effort mal dosé en côte qu'il me faut 20 à 30 minutes en pédalant tranquille pour me remettre), en fait, l'effort est plus doux qu'en vélo droit et le cœur est moins sollicité : seuls les muscles des jambes (et un tout petit peu les abdos et les fessiers) sont en action, tout le haut du corps étant au repos, les bras et le dos ne demandent qu'un faible apport d'oxygène, on peut donc pédaler plus longtemps en fatigant moins. Même le raccourci très raide dont je parle plus haut m'a à peine essoufflé, par contre, j'avais l'impression que mes cuisses avaient triplé de volume ;o).

Et puis une autre chose encore, qui joue certainement beaucoup dans le plaisir des descentes : le plaisir des yeux, installé comme cela, on a une vision panoramique de la route, on voit au loin sans être obligé de se tordre la nuque (avec un vélo de route au guidon course, c'est vraiment horrible dans les descentes très raides), et ça change énormément de voir plus loin que le bout de son pneu avant sans faire le contorsionniste. Pour ce qui est de la vision vers l'arrière, le petit rétroviseur (maintenant que je l'ai bien réglé et que je me suis habitué à regarder dedans sans faire un écart d'un mètre) fait parfaitement l'affaire, il faut juste s'y faire...

Côté inconvénients, bin tout d'abord, c'est cher, très cher, si l'on prend pour comparaison les vélos droits les moins onéreux (genre grandes surfaces), mais il faut comparer ce qui est comparable, ces machines sont faites en toutes petites séries, et avec une qualité de fabrication au top, que ce soit dans le matériau du cadre (le mien est un vieux –2000– cadre inox) ou de tous les équipements mécaniquesi, voire des roues et des pneus qui vont de bon à très bon en fonction du modèle choisi. Alors évidemment, en occasion, sur le site Bentokaz où j'ai trouvé le mien (j'y ai vu un Performer à 600 € qui a l'air d'être une super affaire), ou par chance chez les divers importateurs. Il faut voir que ce sont des machines faites pour durer et bouffer du kilomètre. Au sujet du prix des vélos, je suis vraiment très furieux que la ville de Paris offre une aide pouvant aller jusqu'à 400 € et 25% du montant de l'achat d'un vélo électrique, et rien, nada, niente, nanimo, pour ceux qui pédalent pour de vrai, enfin bon...

Autre inconvénient : c'est un machin qui est presque impossible à sécuriser, le cadre n'étant qu'une poutre, c'est un truc que je ne vais pas laisser trainer longtemps dans la rue, je vais garder ma rossinante pour les expéditions nocturnes en ville. Et puis c'est légèrement plus encombrant qu'un vélo droit le dragon mesure 186 cm de la pédale la plus éloignée, au feu arrière, mon coursier droit fait 165 cm) moins facile à caser dans ou derrière un véhicule à moteur, et sans doute plus compliqué dans les trains aux heures de pointe...

Et puis on transpire assez vite du dos, la housse du siège est lavable (elle se retire assez facilement), mais il faut quand même prévoir un T–Shirt de rechange à l'arrivée, voire même un slip, on transpire aussi du bas du dos.

Étant un poil plus bas qu'un vélo droit, on est moins bien vu, et on voit un peu moins bien aussi dans certaines conditions (en particulier aux carrefours, il faut vraiment s'avancer sur le siège pour regarder à gauche), bon, j'étais déjà bien prudent, je le serais encore plus (pas trop joueur avec les angles morts de toute façon).

Étant un poil plus bas qu'un vélo droit, on profite aussi un peu mieux des senteurs délicates des pots d'échappement, bon, c'est quand même pas comme si j'avais un razmoket, de toute façon, partout en ville, on en profite, il suffit de passer une semaine à Habère Poche pour s'en rendre compte (et puis de toute façon, on se réconfortera en pensant que ce sont les automobilistes qui en profitent le plus, avec les enfants en poussettes)...

Et puis, c'est un peu plus lourd, ce dragon fait environ 17700 grammes sur la balance, soit quand même 10 kilos de plus qu'un course de compétition (mais pas beaucoup moins qu'une randonneuse non plus, faut savoir ce que l'on veux, le Zokra low racer peut être fonctionnel pour moins de 8,5 kg... mais il n'y a même pas la place pour une brosse à dents ;o).

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Pour le plaisir des yeux, le dernier prototype du Kouign Aman, ça doit déchirer !

Pour ce qui concerne le dragon particulièrement, confort incroyable sur pavés ou bitume pourri à faible vitesse, du à un petit amortisseur placé entre le cadre et la fourche arrière, mais ce même petit bout de caoutchouc donne un vélo un poil trop sautillant aux alentours de 35 km/h sur le même genre de revêtement (l'impression que le dragon se transforme en Marsupilami, en fait, comme s'il entrait en assonance avec la chaussée, genre la même fréquence mais en opposition de phase), pas vraiment désagréable, mais assez surprenant, j'aurais aimé un amortisseur que l'on puisse bloquer en position rigide (on a un peu aussi le sentiment d'une perte de rendement en côte, à cause de ça aussi), d'autant plus que le dossier est constitué d'une mousse à alvéoles fermées très dense et moelleuse à la fois.

Pour revenir aux points positifs indéniables, le côté rare de la chose provoque une sympathie immédiate de très nombreuses personnes, parfois juste un sourire ou un « bon courage », mais hier un automobiliste m'a proposé de partager la bière qu'il était en train de téter (bin oui, c'est le 94, par chez moi), jusqu'à des discussions en pédalant avec d'autres cyclistes debout. En tout cas, c'est une machine qui ne laisse pas indifférent. Ce qui est aussi assez surprenant, c'est le nombre de sceptiques, avec en particulier le « mais on ne te vois pas en voiture », je veux bien admettre que l'on me voie un peu moins bien, mais par contre, très nombreux sont les automobilistes qui me voient tellement bien qu'ils ralentissent un bon moment pour mieux regarder ;o).

En tout cas, à l'arrêt aux feux rouges, ça pète grâââââââve la classe ces engins !

Pour ceux que ça intéresse, un site incontournable, le forum vélorizontal cité plus haut, avec de nombreux participants très actifs et pleins de bons conseils, j'y ai passé des heures et je ne me lasse pas... On y trouve une ambiance qui se rapproche bien de ce que l'on a pu connaître à l'époque où le slogan « Think different » voulait encore dire quelque chose pour certains, le vélo horizontal, c'est un peu ça, quand on est dessus, on est vraiment convaincu d'avoir fait le bon choix alors que la terre entière est dans l'erreur ;o)...

32 commentaires
2)
Karim
, le 15.08.2012 à 01:22

Marrant ! J’avais aussi lorgné sur ce genre d’engin il y a quelques années, mais j’habite en centre-ville et j’utilise beaucoup le vélo pour des déplacements tous inférieurs à 3 km (y compris boulot, courses…), et la chose allongée me semblait peu pratique pour cela, je crois que l’on y trouve un intérêt pour des déplacements plus longs. Et puis ma ville est assez pentue… J’admets volontiers que le pédalage est moins fatigant puisque tous les utilisateurs le disent, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi : la seule force d’entrainement reste le moteur humain, moins la gravité qui aide sur vélo droit ; Zit, tu évoques surtout l’aérodynamisme comme gain, m’enfin à cette vitesse (et en cas de vent nul ou faible bien sûr), ça ne doit pas représenter grand-chose ? Dans le genre loufoque j’avais acheté un bakfiet hollandais, avec une grande caisse en bois entre le guidon et la roue avant, dans laquelle je trimbalais mes trois filles mortes de rire… mais pas dans les côtes ! Il aurait fallu y ajouter une assistance électrique et la facture devenait salée…

3)
ysengrain
, le 15.08.2012 à 05:16

Dans ma région, je vois épisodiquement un homme dans un “engin” caréné jaune, très bas pédalant horizontalement. 50 km/h couramment.

Après relecture moins matinale, je suis tenté – de m’instruire dans un premier temps.

4)
Laurent Vera
, le 15.08.2012 à 08:07

Ne l’écoutez pas, il lui a suffit de quelques minutes pour prendre le dragon en main… Et c’est vrai qu’ila passé la semaine à faire des aller retours au milieu des palettes, des stands et de la ferraille de la scène. Ce qu’il ne vous dit pas, c’est qu’il a fait l’admiration de didier wampas, qui a lui même essayé la chose, avec moins de succès que zit (il faut savoir qu’a l’instar de zit ou de franck pastor, didier wampas n’envisage la vie qu’avec 2 roues et un pédalier).

5)
zit
, le 15.08.2012 à 09:37

Ah, oui, fxc, ça a l’air très sympathique cet endroit, je vais essayer de m’en souvenir ;o).

Karim, l’aérodynamisme joue très vite, on trouve dans ce très riche PDF cette information :

Selon la vitesse, la consommation d’énergie par frottement EF est de :
à 15 km/h : 10,2 J/m, dont 50 % avec l’air
à 25 km/h : 18,4 J/m, dont les 3/4 avec l’air
à 40 km/h : 38,1 J/m, dont les 9/10 avec l’air.

C’est donc 75 % de l’énergie dépensée pour rouler à 25 km/h qui lutte contre les frottements de l’air, seulement 25 % donc pour faire rouler “dans le vide” à la même vitesse, donc chaque gain en aérodynamique est énorme. Le record de l’heure en vélo droit non caréné est de 56375 mètres, en vélo couché caréné, de 91595 mètres et je ne pense pas que les athlètes tentant ces records sur vélo couché (toujours non homologués par l’UCI) soient plus puissants de plus de 40 % que leurs homologues traditionnels…

ysengrain, mais comment ais–je pu oublier de parler du vélomobile ! Je vais corriger ça de suite dans l’article… Si tu souhaite faire un essai, c’est à Vitry sur Seine…

Laurent vera, si j’en avais parlé, de Didier Wampas, il aurait aussi fallu que je parle de la raclée qu’il m’a mis dans la petite côte qui part derrière la scène (les lacets tout en bas à gauche de l’image satellite dans l’article) avec son vélo pliant tout moisi… Par contre, quand il m’a rejoint dans la descente (je n’étais pas encore en haut qu’il redescendait), il ne m’a pas suivi longtemps…

z (qui va aller amender l’article avec un paragraphe sur le vélomobile, je répêêêêêêêêêête : l’arme absolue)

6)
Franck Pastor
, le 15.08.2012 à 10:02

Chapeau Zit, il fallait oser une nouveauté aussi drastique!

Bien sûr, pour une pratique de cyclo-côteur comme la mienne, ce n’est pas la machine idéale et tu le confirmes. Mais je suis de plus en plus tenté de m’y mettre, juste pour voir comme toi. D’autant que j’en croise pas mal ici en Belgique, des vélos couchés, notamment dans les parties plates du pays.

Je suis un peu sceptique sur l’idée de reculer la cale au maximum sur la semelle. Sur un vélo « classique », il est recommandé de régler la position de cette cale de façon à ce que l’articulation du gros orteil (dont la protubérance est bien visible au dessus du pied) soit placée à l’aplomb de l’axe de la pédale, et ensuite on affine le réglage selon les sensations. Mais là, à moins d’avoir le gros orteil démesurément long, ça n’est plus du tout ça !

Je vois que tu utilises les pédales et chaussures Time Axion, hélas plus fabriquées (d’ailleurs Time a laissé tomber toute sa gamme de chaussures cette année). J’avais les mêmes chaussures jusqu’au mois dernier, mais j’ai dû les mettre au rebut : à force d’appuyer sur les arceaux des pédales, la semelle extérieure s’était déformée à l’endroit où ça appuie. Résultat, un jeu vertical énorme dans la fixation. J’ai acheté des Specialized pour les remplacer, la semelle semble bien plus solide et durable.

8)
Modane
, le 15.08.2012 à 10:18

Joli coup, Zit! En voilà un essai qu’il est consciencieux et pragmatique! Mais je crois que je vais encore attendre un peu….

9)
Ritchie
, le 15.08.2012 à 10:19

@Karim

L’aérodynamique est très très importante en vélo, puisque c’est en grande partie le corps qui est la partie la plus large à essayer de passer au travers de la masse d’air.

La résistance de la masse d’air augmente avec le carré de la vitesse, et l’énergie nécessaire le cube.

Donc, sur un vélo où le corps fait moins obstacle à l’air, on gagne immédiatement en vitesse pour la même énergie déployée. Ensuite, tout dépend de la position.

Autre exemple, les guidons “tri-athlète” (ou de contre la montre) pour ceux qui en ont un sur leur vélo, dès que vous changez de la position standard à la position “tri-athlète” vous gagnez de l’ordre de 5 Km/h sans pousser plus fort. J’ai fait le test à une autre époque, et je passais très facilement de 32 à 37 sans pousser plus fort. On me l’avait dit, j’y croyais un peu mais pas à ce point !

Donc, l’aérodynamique est très importante en vélo !

10)
Kimixoo
, le 15.08.2012 à 10:19

Très intéressant, ça donne envie d’essayer… même si pour ma part la position couchée m’effraie.

11)
Inconnu
, le 15.08.2012 à 12:40

Magnifique, et pour fournir l’énergie nécessaire rien de tel que le Kouign-amann qui se mange.

12)
zit
, le 15.08.2012 à 13:38

Franck Pastor, je crois que tu serais surpris, je viens de refaire une petite sortie d’1h40, en essayant de faire le moins de plat possible, et sur les coteaux de la proche banlieue sud de Paris, c’est vraiment de la course de côtes, jamais vraiment long, mais parfois vraiment raide, et je suis passé partout sans trop peiner (à part un court passage à plus de 12 % au moins au début, sur Vitry où j’étais à 8 km/h), en fait, bien que légèrement plus lent, l’effort fourni est tellement moindre que l’on se dit, arrivé en haut, quoi, déjà ? mais ça ne va pas me faire bien longtemps à descendre !

En plus, le corps étant en appui sur une très grande surface modérément souple, les sensations sur terrain défavorable (pavés, revêtement grumeleux, dégueulis de bétonnière, et j’en passe), particulièrement désagréables en côte, sont partiellement annulés grâce au confort que procure la position à vitesse lente. Ce qui est drôle, c’est que ce matin, j’ai passé de nombreuses minutes à me concentrer très fort sur le mantra « Les bras ne servent à rien… » et du coup, j’oubliais complètement les jambes dans les côtes les plus corsées ;o).

Mais c’est vrai que j’adore grimper, comme en plus, je me grillais très vite en danseuses, la montée au train, dans un fauteuil, c’est génial. Et je le répêêêêêêêêête, avec les développements dont je dispose et ma très mauvaise aptitude (même pas 250 bornes) sur ce type de machine, je vais plus vite et en fatigant bien moins jusqu’à 6 %, à égalité entre 6 et 9 % et un poil moins vite au delà, je crois que la mauvaise réputation du vélo horizontal en côte vient en partie des cyclistes qui n’apprécient pas de grimper, et puis du type de machine aussi, apparemment, en low racer, en position très allongé, et dans les forts pourcentages, la tête se retrouvant en dessous du reste du corps, la circulation sanguine est perturbée et ce n’est pas formidable, mais avec le type de monture dont je dispose (voir mieux un high racer comme les Metabike ou un mid racer comme le Hurricane), ça passe, peut–être un poil moins vite, mais tellement plus confortablement. Et puis les sensations en descente sont tellement tellement plus agréables (jusqu’à présent, je montais pour le plaisir de monter, et la descente était une corvée inéluctable, maintenant, je prends mon pied à monter, et je kiffe encore plus la descente !)…

Sinon, magnifique, la chanson, et la vidéo (le montage est impeccable, on aurait juste envie de savoir combien il leur à mis dans la vue ;o), quelle classe, quelle grâce… (bon, j’ai regardé ça, 41 secondes sur le second, 50 secondes sur Armstrong, quand même…)

Modane, tu connais le chemin ;o)

Pour ce qui est de la résistance à l’air, deux images valent plus qu’un long discours :

de face

de dos (ou presque),

on voit bien que la partie au contact de l’air est bien moindre, d’ailleurs, j’ai remarqué que les voitures, peut–être du fait de cette petite taille apparente, ont tendance à doubler de plus près qu’un vélo normal…

Kimixoo, fais attention, l’essayer, c’est l’adopter ! Mais je crois qu’il faut, au début, comme je le fait depuis 3 semaines, s’astreindre à des exercices rigoureux et pas forcément glamour (tourner des heures sur un parking, par exemple).

Haddock, oui, exactement, mais je crois qu’en fait, il faut faire quelques heures de ce vélo à fond pour dépenser l’énergie contenue dans un seul kouign–aman ;o).

z (qui va étudier l’idée de construire une petite bulle sur l’avant de sa machine, je répêêêêêêêêête : un peu de fibre de carbone, un peu de film plastique fin, un peu de résine, un peu de patience…)

13)
Ritchie
, le 15.08.2012 à 13:55

En plus dans les virages, ça doit être la folie, plus de risque d’accrocher une pédale. À voir les photos, tu dois pouvoir aller à la limite des pneus ?!

14)
zit
, le 15.08.2012 à 14:08

Oui, exactement, mais j’ai encore bien du mal à ne pas perdre le réflexe, de même que rouler tout près du trottoir, j’ai encore de l’appréhension alors qu’il faudrait que le trottoir soit sacrément haut pour que je touche ! mais c’est vrai que relancer en milieu de virage en penchant bien, on sent la force centrifuge, ou pète, je ne sais pas, mais en tout cas, une force qui, grâce à la vitesse et la rotation permet de rester sur deux roues tout en étant pas du tout vertical, et c’est très drôle ;o).

Et pour ce qui concerne la position de la cale, je l’avais lu sur le forum vélorizontal, et je confirme que ça change tout, le plus vers l’arrière possible, effectivement, quelques bons centimètres derrière la position précédente, mais on ne pédale vraiment pas pareil qu’en VD… Quand aux chaussures, j’en ai trois paires, ces Time sont le modèle été, j’avais prévu l’achat d’une paire en Gore–Tex pour l’hiver et surtout la pluie, mais là, ce n’est plus du tout nécessaire, je viens d’économiser dans les 150–200 € ;o).

z (et, corolaire du confort et de la moindre dépense d’énergie, je bois moins en pédalant, je répêêêêêêêêêêête : de toute façon, le bidon est hors de portée de main en roulant, et puis je me rattrape au retour quand même ;op

15)
Ritchie
, le 15.08.2012 à 14:14

Tu roules cet aprèm ?? Tu es où exactement, je suis paris 75012. PS: j’arrive pas à t’envoyer un MP !

16)
François Cuneo
, le 15.08.2012 à 14:40

Moi le vélo, depuis que j’ai été cycliste à l’armée, je le déteste, même couché dessus!

17)
loic
, le 15.08.2012 à 19:21

Kouign Aman et algues vertes (deuxième photo); on est bien en Bretagne.

18)
Jean-Yves
, le 15.08.2012 à 22:18

Zit ?

Voilà quelqu’un qui torture appareils photos et chambres antédiluviennes d’une façon qu’on n’ose même pas imaginer tant qu’on n’a pas vu le résultat, et dont le principal souci de ces dernières semaines est de nous faire apprécier des engins extra-terrestres, encore plus sophistiqués que le matériel qu’il utilise pour nous raconter ses expériences. (Gif animés et tarifs à l’appui).

Diable d’homme !

Zit, au tout début, y’a toujours les petites roues qu’on peut greffer sur les côtés … Même si c’est pas très raccord avec les photos ! ;o)

19)
zit
, le 16.08.2012 à 08:22

Finalement, Richie et son Brompton ont rencontré zit et son dragon :

une petite balade sur les pistes cyclables qui bordent la Seine, et le Brompton (avec ses toutes petites roues de 16”) n’a eu aucun problème pour se maintenir devant ou dans la roue du dragon à 25–28 km/h, largué dès que je dépassait les 35, quand même, mais arrivé avec une très confortable avance au sommet de la seule côte que nous ayons emprunté. C’est génial aussi, ces petites machines là ! Bon, je pense que le Brompton était avantagé par son pilote, je n’aurais jamais pu en faire autant…

François n’a jamais voulu essayer de monter dessus au Rn’P (bon, j’ai pas non plus trop insisté ZeBigBoss, c’est LePatronD’Ici, quand même), de toute façon, c’est assez bizarrement ça, les réactions, rejet viscéral ou intérêt certain, mais ces montures ne laissent pas indifférents.

loic, ça sonne pas un peu malgache comme prénom ? D’ailleurs, le créateur des vélos Zokra se prénomme Malric, ça sonne aussi un peu Malgache ;o).

Jean–Yves, je n’ai jamais torturé d’appareil photo ! (tout au plus pratiqué des autopsies, mais là on ne parle plus de torture… Qui a dit nécrophile ?) Par contre, j’avoue avoir fait des choses et même continuer à le faire à de bien vielles pellicules ayant depuis longtemps dépassé l’âge, des choses interdites par la convention de Genève… Sinon, mon principal souci, ces dernières semaines, ça a surtout été d’arriver à tenir en équilibre sur les deux roues de mon dragon, voire éventuellement essayer de lui faire comprendre où j’avais envie d’aller en sa compagnie…

z (qui a quand même bien dormi, cette nuit, je répêêêêêêêêêêête : petite nature…)

20)
Sadique de la forêt
, le 16.08.2012 à 12:15

Raaah, Zit, me faire découvrir ça deux jours avant le grand raid Verbier-Grimentz, c’est cruel!!

En même temps, j’ai quelques doutes quant aux aptitudes tous terrains de ta monture…

Mais ça donne envie d’essayer en tout cas, merci!

P.S. J’ai un pote qui fait tous les jours 50km dans une espèce de cigare à 2 roues et à pédales. Couché au ras du sol dans la circulation, ça doit être assez saisissant!!

21)
infisxc
, le 16.08.2012 à 12:19

Ahah ! Fantastique. Un article sur les vélos couchés sur Cuk ! Et puis, quand zit s’y colle, il fait les choses méthodiquement.

Alors : deux petites remarques pour compléter l’article.

1) Le record actuel de distance parcourue sur route en 24h sur véhicule à propulsion humaine est de 1220 km (à moins qu’il ait été battu depuis, mais je ne suis pas au courant). Le record a été établi dans une vélomobile du commerce par un homme qui, s’il est indéniablement un bon sportif, n’en reste pas moins un amateur de 50 ans. Ça fait plus de 50 km/h de moyenne (de moyenne !) tenue pendant 24h.

2) @zit : je suis très surpris par ta phrase : “Et j’ai donc aussi été voir où l’on pouvait essayer ce genre de machine dans mon coin (région parisienne), et bin rien à moins de 500 km !”. Il y a à 50 km de Paris un magasin, qui, visiblement, fait des séances d’essai. Je n’y suis jamais allé, mais je l’avais repéré, justement, pour le jour où j’aurais un peu de temps pour essayer un vélo couché. http://roulcouche.com/page/page.php?id=plan Est-ce que tu l’as loupé ?

Ce que je ne comprends pas (et que je déplore fortement), c’est cette volonté maintenue depuis 1934 de l’UCI de ne pas homologuer les vélos couchés. C’est un peu comme si on décidait que le crawl n’est pas une nage autorisée dans les compétitions de natation, sous l’unique prétexte que “c’est de la triche, c’est bien plus efficace que les autres nages”. Ou si la technique de Fosbury était interdite au saut en hauteur.

Ça fait du mal au vélo couché : d’abord parce que beaucoup de gens ignorent que ça existe ; quand ils savent que ça existe, ils n’ont souvent pas conscience que c’est plus efficace qu’un vélo droit (et comment pourraient-ils le soupçonner puisque ce n’est pas utilisé en compétition ?) Si le vélo couché était autorisé en compétition, tous les cyclistes auraient tôt fait de l’adopter, ce qui démocratiserait l’engin de plusieurs façons : les gens sauraient que ça existe, ça ferait taire les railleries à son sujet, et enfin, il y aurait un investissement important en recherche et développement et des processus de fabrication en chaîne.

Tout cela diminuerait fortement les coûts, et rendrait également l’achat plus facile, parce que les vélos couchés seraient disponibles chez tout bon marchand de vélo.

En attendant, je n’en ai toujours pas, mais j’en rêve souvent :-) Merci zit pour cet article passionnant.

22)
Franck Pastor
, le 16.08.2012 à 15:33

Je serais quand même curieux de voir une course de côte entre deux personnes de niveau sportif équivalent, l’un ayant vélo droit et l’autre un vélo couché. Dans des côtes de longueur et pourcentage respectable, par exemple dans le Ventoux. Ou même, dans de vrais murs comme la Bastille de Grenoble ou le Monte Zoncolan en Italie.

J’ai un peu réfléchi à la question : le pédalage en vélo couché semble avoir un meilleur rendement y compris en côte. Par contre le gain aérodynamique qu’il fournit n’y sert strictement à rien (en montée s’entend, par contre en descente…). Et son poids supplémentaire est un handicap évident, d’autant plus sensible que la pente est raide. Je me demande même, vu que le centre de gravité est rejeté vers l’arrière, s’il n’y a pas de risque que le vélo se cabre au-delà des 15 ou 20 %.

À suivre.

23)
Ritchie
, le 16.08.2012 à 15:43

De ce que je me souviens, 1 Kg en moins pour le vélo, c’est comme si on avait 7 Kg en moins à faire avancer pour le cycliste !

Donc, entre les 17,7 Kg du vélo de Zit et les 12,2 Kg de mon Brompton, ça fait dans 38,5 Kg en moins à faire avancer ! Surtout quand l’avantage aérodynamique ne sert plus à rien, soit à moins de 22 M/h (env. 34 Km/h).

Dans les côtes, je ne suis pas convaincu qu’un vélo couché soit avantageux, d’ailleurs hier, dans la monté de Mongeron, ça s’est vu !

24)
Ritchie
, le 16.08.2012 à 15:43

De ce que je me souviens, 1 Kg en moins pour le vélo, c’est comme si on avait 7 Kg en moins à faire avancer pour le cycliste !

Donc, entre les 17,7 Kg du vélo de Zit et les 12,2 Kg de mon Brompton, ça fait dans 38,5 Kg en moins à faire avancer ! Surtout quand l’avantage aérodynamique ne sert plus à rien, soit à moins de 22 M/h (env. 34 Km/h).

Dans les côtes, je ne suis pas convaincu qu’un vélo couché soit avantageux, d’ailleurs hier, dans la monté de Mongeron, ça s’est vu !

25)
zit
, le 17.08.2012 à 02:58

Sadique de la forêt, pas de doute, le grand raid Verbier-Grimentz, c’est pas pour cette monture ! Et je le répêêêêêêêêête, l’essayer c’est l’adopter… Mais avec un bel enrobé tout frais lisse comme un billard, c’est encore mieux ;o)

Et… je ne suis pas encore tout à fait prêt pour le cigare razmoket !

infisxc, 1/ j’avais remarqué que le record de Greg avait été largement battu récemment, mais c’est à cause de lui que j’ai eu le déclic, alors… 2/Bin en fait, c’est un nouveau venu, et puis 50 km, ce n’est tout de même pas la porte à côté, quand tu n’as pas encore ce genre de truc à roues (maintenant, j’aurais tendance à dire le contraire ;o), et puis, j’attendais vraiment de trouver une occasion (qui a dit, question de budget?).

Mais effectivement, le plan avec l’UCI est quand même incroyable, et ça fait 78 ans que ça dure, SEPTANTE–HUIT ! Et quand on voit la diversité de formes de ce type de machines, je ne veux même pas essayer de comprendre pourquoi on n’en parle pas plus, j’essaye justement d’en parler un peu ;o), mais tes comparaisons avec le crawl ou le fossbury sont très justes quoi qu’un esprit chafouin aurait beau jeu de te dire que ce qui compte, c’est la capacité du cycliste et pas de sa machine qui est importante (hemmmmm). Et puis, c’est peut–être pas plus mal que ça reste confidentiel pour certains… En tout cas, si ça te titille depuis un moment, laisse toi faire, ça vaut vraiment le coup !

Franck, je ne crois pas avoir jamais dit que les VC étaient plus efficaces en côte, plutôt le contraire, mais c’est un débat que tu peux aller suivre les 37 pages du fil «  Efficacité du VH en montée (vitesse en côte) » sur le forum vélorizontal, je l’ai fait, mais je suis bien plus avancé depuis que je me traine dans les côtes avec mon dragon, mais que j’avance quand même avec plus de plaisir et de sensations, et puis le panorama, on est moins pressé quand on peux profiter du paysage :o) : couper le son, éventuellement mettre une musique de son choix, et une petite promenade en Kouign Aman et on comprends peut être un peu mieux le pourquoi de l’intérêt de la position « j’en prends plein les mirettes »…

Et non, même s’ils doivent être terrible à escalader, pas de wheeling possible dans tes murs !

Richie, je suis impressionné par ces chiffres sur le poids du vélo, mais je crois que je peux aussi plus facilement faire perdre du poids au cycliste, par contre, concernant l’aérodynamique, je suis certain que ça commence à jouer bien bien avant 34 km/h, en fait, dès 10 – 15 km/h…

z (et c’est pas tant la performance qui compte, mais le plaisir, je répêêêêêêête : l’essayer, c’est l’adopter)

26)
pter
, le 17.08.2012 à 05:37

Une decouverte interressane! Merci Zit. J’en avais aperçu, un copain en à un, mais la je vais essayer et me faire une idée autre que celle de ma première impression: “velocouchette pour heretique feignasse à ce casser la nuque au premier stop et contre performante”… L’article m’a convaincu d’aller vérifier… Surtout que j’habite une ville en Chine ou le terrain est plat de chez plat et la seule côte (ou descente) est celle menant au parking ;)

27)
Ritchie
, le 17.08.2012 à 08:41

@Zit, j’crois que c’était la différence entre un cadre standard à tube rond et un cadre à tube “goute d’eau”. En dessous de 34, c’est négligeable.

C’est sûr pour une pièce qui fait un peu aérofrein, même à 5 Km/h ça joue. En général, on a pas de grosses pièces de ce style sur un vélo.

Et aussi, en général, pour avoir un vélo aérodynamique, faut sacrifier le poids. Les tubes ronds peuvent être très légers pour une rigidité donnée. En revanche, des tubes “gouttes d’eau” sont tout de suite plus lourd et épais pour conserver la même rigidité ! Et la règle des 7 Kg pour 1 Kg prend le dessus par rapport au gain aérodynamique. Par pour rien que dans les courses de peloton ils sont tjrs avec des cadres ronds et pratiquement rien de profilé. Bon, en peloton on est aussi protégé de la pénétration dans l’air la majeure partie du temps, donc le vélo aéro sert pas à grand chose, donc aussi bien être sur un vélo très léger pour s’y maintenir dans le peloton !

28)
jibu
, le 17.08.2012 à 13:04

Marrant, le même jours je suis aller à Coffrane chercher un trike pour test de 10 jours. Ici, il n’y a pas de risque de tomber et l’impression d’être sur un karting est grisante. La grande classe !

29)
pat3
, le 21.08.2012 à 14:32

Super démo, Zit, qui donne envie d’essayer. Si j’ai bien compris tes explications, ce n’est pas le genre de vélo qu’il faut pour juste… se déplacer, sur de courtes ou moyennes distances, en ville?

Je me suis par exemple demandé, trivialement:

  • comment fait-on au feu rouge (on pose un pied, je suppose, mais… comment)?
  • est-ce qu’on peut sauter les trottoirs, dans les deux sens?
  • comment se comporte le vélo en itinéraire mixte (route, trottoir, chemin de terre, terrain vague)?

En tout cas, ce sont de très belles pièces, et ton article donne vraiment envie de s’essayer à la chose, au moins sur piste ou en terrain découvert et dégagé.

30)
zit
, le 21.08.2012 à 22:22

pter, sur plat, tu vas te régaler, et te surprendre : ça avance bien.

Ritchie, en fait, je pensais surtout à la différence d’aérodynamique entre les machines roulantes, à savoir avec un pilote dessus…

jibu, alors, cette semaine en trike ?

pat3, en ville, pas de problème particulier, hormis la visibilité moyenne aux carrefours, en tout cas, ça va être son utilisation principale (mais il est vrai qu’on est tellement bien dessus, que l’on a envie d’en faire un peu plus, plus loin, plus longtemps).

Pour ce qui est des feux rouges, bin t’as trouvé, le pied tombe tout naturellement par terre, c’est la gravité, et la position à l’arrêt est bien plus confortable qu’avec une bicyclette classique. Juste penser à mettre un coup de frein quand on est en pente…

Pour les trottoirs, j’essaye d’éviter quand je suis à vélo, quel qu’il soit, d’une part, ce n’est pas autorisé, et ça se comprend : ça grouille de piétons (et j’avoue que quand je suis piéton, je n’apprécie pas trop les cycles sur mon macadam). Et d’autre part, avec ce genre de machine, je n’ai pas encore essayé l’escalade, doit pas être évident (mais je ne pratiquais pas non plus en VD), la seule fois ou j’aie tenté une manœuvre s’apparentant à la chose, c’est un bord de piste cyclable bien haut (on dirait parfois qu’ils font exprès), c’est passé, mais je n’ai pas trop envie de voiler mes jantes.

Et l’itinéraire mixte, j’ai tenté hier, une sympathique piste cyclable en bord de Seine, du côté d’Orly, qui est un petit sentier mi humus, mi caillouteux, avec même environ 5 mètres de sable, bin avec mes pneus étroits, lisses et gonflés à bloc, c’est moyen, ça passe, mais pas très agréable, mais j’étais déjà passé là avec le course et le même genre de pneus, bin c’était pas vraiment mieux, même moins confortable en fait. Par contre, après, un passage avec des trous de 50 cm de diamètre et 20 à 30 de profondeur m’a fait rebrousser chemin après le quatrième trou, vraiment pas agréable du tout (et j’avais repéré une belle piste en dur partant sur la droite, alors…). Donc ma machine est résolument une routière, mais il en existe des tout chemins (déjà, si je mettais ce que j’appelle des pneus de tracteur sur le mien). De toute façon, je ne suis pas très friand quand ça secoue, mais justement, sur les pavés, par exemple, c’est à peine si on les sent. Et puis, aller faire du vélo sur un terrain vague…

z (qui n’a plus de petite douleur après une heure, je répêêêêêêêêêêêêêêêête : ça rentre)

PS : un coup de gueule sur les pistes dites cyclables, enfin quand elles sont neuves, et sans bout de trottoir à escalader, c’est très agréable, mais jamais longtemps, on roule bien, un ou deux kilomètres, puis, tout d’un coup plus rien, aucune indication pour éventuellement continuer, et c’est la galère pour retrouver un endroit moins hostile (à savoir, sans véhicule polluant), ou alors le tracé décide de tourner, alors que l’on souhaiterait aller tout droit, ou des abrutis sont garés dessus, ou il y a des travaux. J”ai vraiment l’impression que les collectivités territoriales font ça pour 1/ pouvoir mettre dans leur bilan tant de km de pistes cyclables 2/ et surtout donner de beaux contrats bien juteux aux entreprises qui vont faire ça plus ou moins n’importe comment. Et le pire, c’est quand on passe d’une commune à l’autre (et ça arrive quand même assez souvent en agglomération parisienne), là yen a, là yen a plus, ça serait quand même bien qu’il y aie un schéma régional…

31)
jibu
, le 23.08.2012 à 21:11

Pas mal mais un peu trop secoué sur nos routes pourris. J’attend un test avec la version “road” suspendu à l’arrière. Sinon c’est juste le pied :-)

32)
fred02840
, le 25.08.2013 à 15:47

Un an après, je relance… Au sujet de l’impossibilité de boire tout en roulant, j’ai trouvé la solution : sur mon Performer high-racer, j’accroche un sac-à-flotte (Camel back ou autre) en le fixant à un hauban (courroies du bas du sac) et le haut des bretelles entre sur l’appui-tête (ça entre tout juste…). Le tube du sac passe entre l’appui-tête et le siège, et je n’ai qu’à remonter la main près de l’oreille pour le saisir.