Voilà, c'est fait!
Cela faisait longtemps que je m'étais promis de tester en grandeur nature ces fameuses vibrams dont je vous parlais dans un précédent article (ici).
Dimanche dernier était organisée une course parisienne de 10 km par le journal l'Equipe, en simultané avec Lyon et Fréjus. Etant plus attiré par des distances plus longues, je m'étais dit que c'était l'opportunité rêvée de m'amuser avec mes Vibrams dans l'Est parisien où le parcours de cette course était tracé. J'avais même invité un collègue à venir courir avec moi afin de retirer toute pression et en faire un événement amical dont l’objectif aurait été de réaliser quelque chose ensemble et de partager un loisir que j’apprécie tout particulièrement.
Il faut bien dire que ces fameuses Vibrams ne laissent place à aucune erreur : le moindre positionnement approximatif du pied en courant et c’est une douleur immédiate, au mieux dans le mollet, au pire dans le genoux. Pour ma part, il m’a fallut près d’un an avant de me sentir à l’aise pour courir avec cette impression d’être pieds nus.
J’arrivai donc place de la Bastille un peu en avance pour rejoindre cet ami, les sas des concurrents étant encore bien déserts.
C’est alors que je reçu un SMS m’indiquant que la soirée précédente ayant été fort festive, mon collègue se déclarait forfait tout en me souhaitant beaucoup de plaisir à courir en solitaire…
Contre mauvaise fortune, bon cœur : je décidais alors de m’en tenir au temps que je m’étais fixé lors de mon inscription - moins de 51 minutes – qui est une allure que j’arrive à obtenir lors de mes entrainements hebdomadaires.
Le sas des mauves (ceux qui avaient le même objectif que moi) se remplit alors progressivement, ce qui me permit de prendre conscience de la singularité de mes chaussures…
Au fur et à mesure des arrivées, mes compagnons de course, certains diront d’infortune, me jetaient des regards d’incompréhension à la vue de ce qui me servait de chaussure : ce n’étaient ni des Nikes, ni des New Balances, ni des Asics et autres marques spécialisées.
Je répondais poliment à leurs questions tandis qu’au fond de moi montait l’envie de leur montrer que l’on pouvait courir tout aussi « sérieusement » qu’avec leur équipement. Ainsi, au moment du départ, je m’efforçais de suivre l’allure toujours un peu agressive des débuts de course.
Les kilomètres s’enchainaient alors rapidement avec ce constat régulier : j’étais bien sous les 5 minutes habituellement constatées par kilomètre pour une vitesse de croisière à 12 km/h. Mieux, le parcours étant agrémenté de quelques pentes (Paris n’est pas que plaine), je constatais une véritable aisance par rapport aux autres participants pour avaler ces mètres pentus de bitume.
Au 8ème kilomètre, ne ressentant toujours aucune douleur dans les genoux, je décidais d’accélérer un peu la cadence pour finir ces dix kilomètres dans une foulée rapide et joyeuse !
En regardant mon chrono, je m’aperçu alors que j’avais tout simplement couru ma meilleure course en un peu plus de 46 minutes. Vous pourrez légitimement me critiquer pour cette autosatisfaction mais cette course initialement dédiée à l’amitié (on avait prévu plutôt de mettre gentiment une heure pour faire le parcours) s’était révélée être l’occasion de prouver que l’on peut courir tout à fait honorablement dans ce genre de compétition avec des chaussures exotiques : je terminais 2153ème sur 8000 participants.
En conclusion, je vous recommande donc les vibrams pour des courses courtes (10km étant un bon compromis) si vous avez la patience de réapprendre à courir avec !
Amitiés,
Arnaud
, le 28.06.2012 à 09:11
Chapeau M’sieur, avec record perso à la clé !
, le 28.06.2012 à 12:42
Bravo ! Me fait envie d’essayer, mais en forêt tu ne risques pas de souffrir du terrain pas égal sous ton pied ?
, le 28.06.2012 à 14:49
Bravo et merci pour ce reportage…
Quand à moi, je déteste courir, je trouve ça d’une violence incroyable, par rapport à la bicyclette, mais pour la marche, ça doit être agréable, ces escarpins.
z (prochain objectif, quarante deux minutes !, je répêêêêêêêêête : ah, mais quarante deux, c’est aussi la distance du marathon !)
, le 28.06.2012 à 14:50
@MarcDiver: au contraire, c’est encore plus agréable en foret ;) La semelle est suffisamment épaisse pour isoler des méchants cailloux, mais suffisamment fine pour apprécier le relief et la flore entre ses doigts de pied!
, le 29.06.2012 à 23:32
+1 avec Zit.
Depuis que je me suis mis au cyclisme, je redécouvre l’endurance (et ses bienfaits) sans morfler aux articulations.
Cela dit, je renierais pas une séance de cap de temps en temps, mais j’ai la flemme. :-)
, le 30.06.2012 à 14:18
Arnaud, Pour la course en foret ( terrain mixte macadam et boue :) ) tu préconises quel modèle de Vibram ? Je ne connaissait pas le concept, mais cela me tente bien pour mon footing. Merci KCd
, le 30.06.2012 à 22:35
@Kcd: je ne peux recommander que ce que je connais… J’ai essayé le modèle à lacets (Bikila) et il ne m’a pas vraiment enthousiasmé. Il te faut à minima le modèle KSO (Keep Stuff Out) qui protège des petits cailloux qui rentrent dans la chaussure! Pour ma part, j’utilise une paire Komodo Sport qui est facilement lavable et agréable au pied. Enfin, il me semble que VFF a introduit un nouveau modèle, le Spyridon, plus dédiés au trail. Je ne l’ai pas essayé mais il semble assez près du Komodo Sport tout en étant plus résistant au terrain.