Strip-Tease X

Le cours des choses tient souvent à peu : le fétu de paille qui ferait dérailler le train, le grain de sable qui bloquerait la machine, tout cela est bien habituel sur le TGV, bref l’effet papillon.
Je vous propose de me suivre dans ce cheminement à saute-mouton.

Fut un temps j’appelai ça “un jeu de marelle”.

Première case, j’enlève le haut.

La semaine dernière, enfin pour moi, quand j’écris ces lignes, je lisais le cuk du jour quand j’entends un grondement inhabituel.
Pardi ! Quatre bi-plans colorés qui volent en escadrille, vers l’Est !

J’ai depuis des lustres une habitude, ou un travers, constant : j’ai le plus souvent possible un appareil photo à portée de déclenchement. C’était le cas, clic, avec mon “vieux” 5D Mk II.

Superbe, n’est-il point ?

Oui, mais les choses se gâtent dès que j’agrandis un peu l’image pour tenter de voir, en pure perte, d’ailleurs, leur immatriculation.

Il y a un OVNI qui vole vers le Baron Rouge !

Il y en a un autre embusqué dans les nuages, à gauche.

J’ai vite fait de démonter le 24-105 pour le remplacer par le 70-200 (que j’aurais mieux fait d’avoir quand les avions sont passés) et je refais une photo du ciel.

Les OVNI sont toujours en vol stationnaire l’un par rapport à l’autre, alors que les biplans ont disparu depuis un moment… et que je ne vise sans doute pas vers le même lieu.

L’ingénieur aguerri qui sommeille en moi en déduit des choses TRÈS pertinentes :
• d’abord Réjouissantes : « Ouf, l’objectif n’est pas en cause…»
• puis Attristantes : « M°#°≠ ! Le capteur est souillé…»

Coup d’oeil sur le net, un kit de nettoyage correct, un HAMA par exemple, coûte plus de cent kopecks. Je n’ai jamais, au grand jamais, nettoyé mes capteurs, donc, c’est, pour moi, une opération ponctuelle. À vrai dire, il me reste dans un fond de tiroir un flacon de liqueur idoine pour mes bandes quart de pouce de mon remarquable Revox B77 de 1980.

C’est dire que le fameux kit risque de dormir aussi, voire d’avoir tout loisir de s’évaporer avant de resservir. Mais surtout, je ne l’ai jamais fait et ces temps-ci, je suis aussi adroit qu’une poule qui aurait trouvé un peigne, fut-il en corne de buffle. Donc, plutôt que rayer le capteur, je choisis donc de faire-faire le traitement pour la moitié du prix du kit, par un professionnel.
Et, à Paris, ce “Pro” c’est sans pub vraiment un groupe de gens charmants et compétents.

Le cukien qui joue du côté de l’ESAIG ne me contredira pas, du moins je l’espère…

Voici donc le déclencheur.

Deuxième case, j’enlève autre chose.

Ce sont des double spécialistes, le nouveau chéri du BossPatrond’Ici trône sous son enseigne jaune et noire, mais surtout (en tout cas pour moi) le cercle rouge ne les rebute pas.
Leur SAV connaît trop bien mon M8…

Quand tu joues à la marelle et que tu arrives en haut du tracé, presque au “ciel”, tu sautes et en te retournant pour repartir dans l’autre sens.
Et que croyez-vous que le Saluki fit ?

Il demanda la possibilité de reprise du boîtier M8 contre autre chose !
Examen de la bête par le technicien, j’apprends qu’il a quand même plus de 12500 photos dans le ventre et le prix de reprise est le quart du montant payé le 8 janvier 2007.
Je vous en avais parlé ICI.

Vous allez me dire que ce n’est pas cher racheté.
Pensez un instant au prix de revente à un professionnel de votre auto, qui aurait six ans, pas mal de km au compteur, qui a fait quelques visites-surprise au SAV, qui tient presque la route, qui éclaire mal (vous vous souvenez des soucis de rendu du noir…). Je crois que vous en seriez bien plus de votre poche. En fait, j’ai trop attendu pour m’en séparer, mais je suis un peu servi par le délai – long- d’attente sur le M9.

Oui, l’image originale est 4928×3264, mais je pense à la bande passante, de temps en temps…Je l’ai donc réduite.
Et ici, en “easter egg”, vous aurez le strip-tease tant attendu, en cliquant simplement sur l’image !

Pour paraphraser le BossPatrond’Ici dans son commentaire 22 de son humeur de vendredi 30 juin, je cite :
les images que je prends sont des portraits des gens que je côtoie, des mariages, des spectacles, des prises de vue dans des fêtes ou des réunions, bref, souvent des choses qui n’ont rien à voir avec de l’artistique, mais qui demandent des appareils extrêmement réactifs et bons dans les basses lumières puisque j’évite de plus en plus le flash.

Je suis dans le même cas que lui ! Pour le reste, le 5D MkII et ses cailloux, dont le doubleur de focale, me vont fort bien, mais ils justifient presque à eux seuls l’achat d’un vrai katkat pour les trimballer.

Alors mon troc se résume à ceci.

Ôtons donc cet objet à gauche qui dépare quelque peu la famille

Remplaçons par celui-ci.

J’ai choisi le noir…, en fait, et ça tombe bien car c’est le seul disponible à cet instant.

J’avais eu le regard attiré par cet article, quelques jours avant mon anniversaire…
J’avais vérifié sur dpreview. Les caractéristiques sur le papier sont alléchantes : un CMOS de 16 mp, un Elmarit asphérique, équivalent 35 mm, qui ouvre à 2,8, etc, etc.

En lisant dpreview, vous en saurez autant que moi la semaine dernière, à savoir, les défauts cuisants du X1 à peu près gommés, sauf la possibilité de se mettre facilement à l’hyperfocale, la vitesse de l’autofocus diantrement améliorée, etc, etc.

Retour d’expérience initiale

J’ai retrouvé la gestuelle Leica. Et une dragonne en vrai cuir, comme sur le M…3.
Et ça, c’est plutôt bon signe !

Et la notice en français ?

C’est vraiment (présentation en mai…) un tout nouveau modèle : il n’y a même pas de manuel d’emploi en français dans la jolie boî-boîte ! Bon, j’ai alerté le vendeur et aussi Leica-Camera France, j’espère ne pas avoir à leur rappeler la loi.

Alors, que dire après quelques jours ?
Que ne ferait-on pas pour cuk? Je ne vais pas vous faire un essai exhaustif, mais simplement attirer votre attention sur deux ou trois points qui m’intéressent.

La bataille du RAW, et ceci c’est loin d’être un chef d’œuvre, ça va bien un moment, mais passer des journées sur LR, ça commence à me gaver sérieusement. Donc, si en “jpg fin” c’était bien du premier coup, sans jouer des curseurs, ce ne serait pas bête, pas vrai ?

J’ai grossièrement vérifié sur un premier point important, la balance de blancs.

Ah, l’équipement est sans doute disproportionné, mais je voulais exactement les mêmes conditions de prise de vue ! Au fait, c’est pas mal du tout, l’iPhone comme APN…

J’ai testé en automatique AWB, nuageux, personnalisé, puis AWB, ensoleillé, personnalisé.
La balance personnalisée se fait en orientant d’abord l’appareil vers une page blanche ou un gris approprié.

La personnalisation de la BB se conduit pratiquement comme il y a six ans.

J’avoue ne pas voir de grande différence (version “nuageux”)

J’avoue ne pas voir de grande différence, là non plus (version “soleil”)

J’ai semé quelques glands, cet hiver.
Simple recadrage et copie d’écran

La même en original

Ce qui fait quand même l’originalité de Leica, c’est sa simplicité d’utilisation. Bien entendu, il est possible de se mettre en automatique, en jouant sur les deux molettes supérieures : A pour la vitesse et A pour le diaphragme.
Vous avez compris qu’on peut ainsi se mettre facilement en priorité sur l’un ou l’autre et, comme le disait le Général, “l’Intendance suivra…”, en particulier pour le choix de la sensibilité. Mais si vous choisissez une sensibilité et une ouverture, il vaut mieux laisser les vitesses AUTO sous peine de surprises. Bref, l’un des trois, quoi…

Les réglages importants, ou susceptibles d’être modifiés souvent ou dans l’urgence, sont d’accès direct.

Si vous choisissez de mettre en route (tourner le bouton déclencheur dans le sens des aiguilles d’une montre, premier cran, coup par coup, deuxième cran, rafale, et qu’il n’y a pas de carte, pas de soucis, le buffer interne enregistre.
Quand vous insérez une carte, il recopie.

Le petit bonhomme vert s’est échappé des humeurs de Zit et squatte pour cet instant à la maison.

Il le signale aussi en sortie de veille (programmable).

le bouton INFO affiche ce que l’on souhaite au moment de la prise de vues, mais aussi en revue, notamment l’histogramme.

S’il n’y a pas d’image dans la carte ou le buffer, PLAY ne peut les afficher.

Le bouton suivant permet d’effacer toutes/certaines/une à une/sauf les protégées. Il permet aussi, deuxième pression, de choisir le mode de mise au point.

Ici, j’ai choisi le mode SPOT. Il s’indique dans l’écran, à la visée.

Voici le fameux système de balance de blancs.

Mais il est aussi possible de régler la balance…

…un peu comme on le ferait pour un écran d’ordi…

…en faisant glisser les curseurs CYMChose.

Réglage de la sensibilité.

Connectique USB et HDMI.

Réglages du flash, incorporé, rétractable, que l’on met en service manuellement.

Un point intéressant est la mise au point manuelle :

On la sélectionne sur le bouton du bas de la molette, et on la règle avec la molette horizontale

Les réglages moins fréquents, sont accessibles via le plot central et se déroulent à volonté

J’ai donc choisi, à priori de paresseux, jpg fin.

Pour la mise au point AF, il suffit d’appuyez légèrement sur le bouton de déclenchement, un peu comme partout.
On peut aussi afficher un quadrillage.

On règle avec la molette horizontale.

En appuyant sur le commutateur AF/MF, l’échelle de màp apparaît.
Pour faciliter la mise au point, quand on manœuvre cette molette, la partie centrale est agrandie.

Plus facile à faire qu’à expliquer…

Il est temps d’aller faire dodo.

S’affiche 2 secondes à l’extinction.

Conclusion.

Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai le plus beau ou le meilleur ou la plus grosse∞.

Je fais de la photo de proximité, d’immersion si vous préférez, donc naguère, je ne le faisais pas avec mon Pentax 6×7, mais avec mon M3 puis mon M6. Pourtant un 5D avec son grip, et un gros caillou, c’est presqu’aussi visible !

Donc :

Pour

- Prise en mains intuitive immédiate (même sans notice !).
- Qualité optique.
- Polyvalence suffisante (pour moi).
- Ergonomie.
- Discrétion (ne pas omettre un bout de Scotch® noir en façade).

Contre

- Prix habituel “chez ces gens là”.
- Objectif improtégeable.
- Encore un autre format de batterie.

PS-1

Il y a la possibilité d’adapter, via la griffe porte flash, un viseur électronique.
On verra plus tard.

PS 2-

Dîner à la lumière de deux chandelles, AWB, Auto partout : 1600 ISO, 2,8, 1/30”

PS 3-

Je viens de découvrir (6 juillet) que je me suis fait tirer mon porte-cartes…