Kiloptyque, mais qu'est–ce–donc ?
C'est la raison pour laquelle je suis moins actif dans les commentaires ces derniers temps : je passe beaucoup de temps dans mon petit atelier à m'amuser beaucoup et à apprendre plein de nouvelles choses.
Un néologisme pour la manière de montrer des images, comme par exemple, deux images, ensemble, ça fait un diptyque, trois, un triptyque, quatre, un quadriptyque, et ainsi de suite, jusqu'à, mille...
Pour des raisons de mathématiques qui me dépassent, le kilo choisi, c'est un kilo binaire, soit 2¹⁰, soit, trente deux au carré, soit, mille–vingt–quatre. Il s'agit donc de montrer en une seule fois, un millier d'images.
Saluki avait déjà évoqué ma première tentative ici, les films étaient juste entre deux plaques de PMMA, vaguement tenus avec un peu de ruban adhésif, deux jours après, ça bâillait, les films pendaient comme des vielles chaussettes :
Ça ne le faisait pas du tout !
Il s'est passé quelques mois pendant lesquels j'ai essayé de trouver une solution, et c'est là que j'ai découvert la résine. Quelques tentatives m'ont convaincu (et j'aurais ma revanche) de la justesse de l'idée, et j'ai donc décidé de couler mes 32 bandes de 32 vues entre deux couches de résine époxy :
4 heures de boulot légèrement accélérées (dur, quatre heures avec un masque et la ventilation à fond)...
Ensuite, après de longs jours de polymérisation, ça se démoule facilement, mais non sans une certaine inquiétude.
Le voilà de dos, en plein usinage à la Dremel).
Ça serait bien si on pouvait voir la transparence.
Et pour ça, il faut de la lumière.
J'ai opté pour la LED (Diode Électro Luminescente, en français) :
En ruban, de la bonne, en 24 volts.
Pas mal de LED...
Une bande de 1,20 m par film,
soit exactement 38,4 mètres en tout...
Toutes à souder les + sur les + et les - sur les -, vérifier qu'il n'y ait pas de cours–jus, en série 4 par 4 (au début elles étaient toutes en série, mais il y avait un poil moins d'intensité au bout, il a donc fallu presque tout refaire, je ne connaissais rien à la soudure avant de commencer, je ne suis pas devenu un pro, mais j'ai enfin compris qu'avec un fer bien chaud, ça fonctionnait mieux ;o).
Et si on assemble la face translucide et le dos qui produit de la lumière, on obtient :
Un truc dont je suis assez content !
Et voilà !
Bon, c'est beaucoup plus joli en vrai, quand on peut s'approcher et regarder un groupe d'images :
Voire même de s'approcher de plus près,
Avec une loupe (ou un objectif macro).
Quelques bulles (très difficile de s'en séparer avec la résine, mais ça met de l'ambiance dans les images...;o).
Et ce que j'apprécie beaucoup, c'est ça :
La surface n'est absolument pas lisse (et il est hors de question que je fasse en sorte qu'elle le soit), en fait, la résine, ce sont deux composants liquides qui s'accouplent pendant des heures afin de former un solide, et leur liaison forme de très longues chaînes de polymères (dont on ne voit qu'un petit bout ici, en fait, ça parcours toute la surface, et c'est très joli). J'espère que les chimistes me pardonneront cette image, mais c'est comme ça que je vois la chose ;o).
Encore un petite de profil, je tenais beaucoup à ce que la lumière puisse passer par les quatre côtés, et ça a grandement complexifié l'assemblage, d'autant plus qu'il était hors de question que la moindre vis apparaisse sur la face avant...
Le Voilà de dos, je suis assez content de moi pour cette face là aussi, de nombreuses heures d'usinage ont été nécessaires ici aussi pour ce magnifique chassis rentrant !
Un petit tour à la cuisine ?
Un peu pressé par le temps, je ne vais pas, comme j'en avais l'intention, vous faire un descriptif total de toutes les opérations qui furent nécessaires pour mener à bien ce projet, mais ça a commencé comme ça :
Les diapos originales, quelques films positifs, le F4s avec son soufflet, un flash (en manuel), un pot de café...
Après développement en traitement croisé, on obtient de jolis négatifs.
Qui seront à nouveau rephotographiés de la même manière, de façon à obtenir des négatifs de négatifs, soit, opération mathématique de base : moins par moins, ça fait plus (ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, c'est comme ça sur cuk –et nulle part ailleurs–), des positifs :
un dispositif assez simple, mais assez long de mise en œuvre, très long, en fait...
Et puis une fois tout développé...
... il faut trier et choisir quels films utiliser (il y en avait plus de 50, sur cette série).
Et ensuite ?
Et bien j'ai déjà, prêts à couler, deux autres séries de 32 films sur le même sujet (très contemplatif, le sujet, vu le titre « Ciel à la fenêtre », de trois appartements différents). J'ai commencé par la dernière série, la plus récente (la plus facile).
Et puis à peine fini, j'ai commencé à en faire des photographies, à la chambre 10 x 12,5 cm, encore en traîtement croisé, bien sûr, ça fait de jolis négatifs ;o) en vue de les dupliquer à nouveau par contact avec toujours le même procédé, on arrivera alors à la cinquième génération (pour ceux qui ont du mal à suivre : première génération = diapo originale, puis première série de repros en traitement croisé, premiers négatifs, puis seconde série de repros, pour les images coulées dans le kiloptyque, donc des positifs, puis cette série de repros pour à nouveau des négatifs, donc la quatrième génération, et je pense que je finirais avec le dupli par contact pour obtenir de nouveaux positifs... je suis assez impatient de voir ça, mais j'avais une chronique à écrire pour un formidable site suisse ;o).
Ça fait de jolis négatifs, hein ?
Pas mal de surface en plus qu'un 24 x 36 aussi...
Mais, hééé, tiens, c'est quoi, sur cette petite diapo ?
Ah bin oui, on dirait encore un auto–portrait que je n'avais jamais vu ;o).
Pour finir, je pense couler la dernière génération des kiloptyques dans de la résine, pour faire de plus petites pièces plus à la portée de toutes les bourses (dont la mienne, paske ça commence à coûter cette plaisanterie).
Et je ne pense pas m'arrêter là, puisque j'ai aussi quelques boîtes de plans–films en 20 x 25 (centimètres !), ça va faire de jolis abat–jour ;o).
Et puis aussi plein d'autres idées farfelues et saugrenues dont ce n'est pas le sujet aujourd'hui...
Un blog en attendant plus.
Kiloptyque.net, c'est aussi un blog que j'ai commencé juste après avoir dévoilé la chose devant les yeux esbaudis de la foule en délire. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas très riche encore, puisque je n'en avais jamais donné l'adresse à quiconque, et puis que j'avançait vraiment très lentement sur le projet aussi, mais là, ça va changer, je commence à être opérationnel dans mon atelier (trouver une paire de ciseaux, pour ouvrir une enveloppe de plans–films dans le noir complet est mon dernier exploit ;o).
J'en profite pour lancer ici un appel à la communauté : je cherche un développeur pour une application simple qui serait capable de piocher de manière aléatoire une image dans un dossier en contenant 1024, pour ensuite la coller dans une des 1024 cases d'un tableau de 32 colonnes et 32 rangées, tournant en boucle jusqu'à avoir fini de remplir les 1024 cases de manière à créer une des innombrables versions de 1024! (factorielle de 1024), à chaque fois une image unique. J'ai déjà une idée assez précise de la chose, mais pas du tout les compétences ni le temps. Il s'agit d'un projet à but lucratif, et je pourrais accepter de partager un (faible) pourcentage des (énormes) revenus (éventuellement) générés...
Finissons en images :
Un scan d'un des premiers négatifs de la quatrième génération.
Légèrement redimentionné ;o)
Mon petit atelier.
Dernier auto–portrait en date, dans le miroir que j'ai positionné derrière l'appareil pour cadrer en LiveView l'image de l'atelier juste au–dessus ;o).
, le 11.01.2012 à 00:24
Pire qu’afflelou not zit
superbe boulot quand même, chapeau bas Maître.
, le 11.01.2012 à 00:36
Superbe !!!
Des kilos d’applaudissements pour le travail accompli.
Encore bravo.
, le 11.01.2012 à 00:57
Mon propos sera Positif : m a g n i f i q u e !
, le 11.01.2012 à 02:34
Pas tout compris (enfin, c’est un euphémisme), mais c’est épatant!
, le 11.01.2012 à 05:32
J’aime beaucoup le terme de P.O.C. que j’ai lu sur votre blog cela décrit tout à fait cette nouvelle pathologie qui va stimuler les psychothérapeutes cognitivo-comportementaliste.
Envisagez-vous une expo pour que l’on puisse voir de visu vos oeuvres ?
Bon courage et surtout ne soignez pas vos P.O.C.
, le 11.01.2012 à 06:22
superbe, à quand un kiloptyque spécial musique live?, je crois me souvenir que tu as quelques bobines sur ce sujet.
, le 11.01.2012 à 07:57
zit, tu es carrément AMAAAZINNG!
Non, sérieux, c’est juste de la folie! Le pire, enfin, ce qui me fait presque peur, c’est que, tes aventures… J’approuve :P
, le 11.01.2012 à 09:06
Ça c’est marrant: pas plus tard qu’hier, je disais justement à François que tous ces types qui parlent de photo ou de programmes ne font justement que parler et qu’à la fin on ne voit rien de ce qu’ils font.
Tu es l’exception qui confirme la règle, Zit! Magnifique!
, le 11.01.2012 à 09:44
Zit, vous êtes un poète et c’est beau! Grâce à vous, je sais que je vais passer une bonne journée, mille merci.
, le 11.01.2012 à 10:14
C’est vraiment excellent, du zit tout craché!
Tes gif sont toujours aussi sympas.
Beau travail, ça doit être magnifique de le voir en vrai!
, le 11.01.2012 à 10:30
zit, mon ami, tu es fou. Et tes bricolages de dingo suscitent toujours chez moi une sacrée admiration.
, le 11.01.2012 à 10:44
J’ai eu l’honneur de voir le kyloptique de visu il y a quelques mois, zit me disant toutes les 30 secondes que ce n’était pas encore fini et qu’on ne pouvait pas encore vraiment juger, mais vous savez comme je suis, j’avais jugé quand-même.Trop bô, que je m’étais dit, ça m’avait coupé le souffle, et je vous assure que vous n’avez rien vu tant que vous n’avez pas vu l’oeuvre de vos propres yeux. C’est absolument magnifique! Et c’est magique, MAGIQUE, je vous dis!
Félicitations zit! Quand et où exposes-tu ça?
, le 11.01.2012 à 11:24
Voilà une question qu’elle est bonne !
A parte : la résine epoxy non arrosée régulièrement se dégrade forcément. C’est lié au vernissage, sans doute
, le 11.01.2012 à 12:12
J’avais moi aussi vu la première réalisation (avec les films qui pendouillaient un peu ^^) et maintenant j’attends l’invitation de Zit pour voir la version finale ;)
D’ailleurs Zit, pourquoi passes-tu par l’étape négatif? Est-ce parce que seul le négatif permet des traitements? Car sinon, tu peux faire développer de la diapo en rouleau, non?
, le 11.01.2012 à 13:14
Hallucinant ce boulot, et hallucinant le résultat! Vraiment, je suis … Y’a pas de mot! J’aimerais bien une expo à Gobelins!
, le 11.01.2012 à 13:15
Tiens, moi aussi ça m’intéresserait de voir ce truc parce que là, ça donne déjà très envie… et je suis sur Paris.
, le 11.01.2012 à 13:22
C’est vraiment quelque chose !
La frustration de ne pas pouvoir voir en vrai.
, le 11.01.2012 à 18:07
Je dois dire que je suis soufflé par la somme de travail que doit représenter la conception et la réalisation d’un tel objet. Je serais très intéressé de le voir accroché à un grand mur blanc et nu, car là, sur l’écran, c’est un peu juste et on a du mal a se rendre compte de l’ampleur de cette œuvre. Et d’ailleurs, a-t-elle un titre ?
Félicitation, cher Zit, pour la créativité, l’opiniâtreté et la patience que tu as dû investir dans ce projet.
Ce sera où et quand l’expo ?
, le 12.01.2012 à 08:53
Bonjour, veuillez excuser cette réponse un peu tardive, mais hier soir, en rentrant, le kiloptyque, (et tout l’immeuble d’ailleurs) c’est à la bougie que l’on pouvait l’admirer, grosse panne électrique, donc internet : niet.
Merci beaucoup en tout cas pour ce concert de louanges : ça fait du bien à mon égo et me permet surtout d’envisager la suite de mes élucubrations d’un air serein.
pat3, je suis prêt à essayer de réexpliquer ce que tu désires.
Ornitho, je ne me soigne pas, bien au contraire, mais après quelques années de ce régime, on se retrouve avec des kilos de photos dont on ne sait que faire, à part des kiloptyques, justement !
Quand à une expo pour montrer mes œuvres, j’aimerais bien, mais pour l’instant, je viens à peine de finir la première, c’est bien, mais j’aimerais en produire un peu plus quand même…
Laurent Vera, oui, c’est jouable le kiloptyque sur la musique live, sans aucun problème et plus simple (les originaux sont déjà des négatifs obtenus par traitement croisé, donc, ça fait une manip de moins). C’est prévu, mais il faut d’abord que je fasse les deux autre de la série « Ciel à la fenêtre » dont les films n’attendent plus qu’à être coulés (je crois même qu’ils sont déjà plus ou moins dans l’ordre).
djtrance, infisxc, oui, la folie, si c’est ne pas être dans la norme, je la revendique; et puis c’était de la folie de se lancer là–dedans aussi, je ne me rendait pas du tout compte de tous les problèmes que j’allais rencontrer, de toutes les choses nouvelles que j’apprendrais. Ce qui est très drôle (enfin, moi ça m’a bien fait sourire), c’est que la plupart des solutions que j’ai choisies se sont avérées génératrices de nouveaux problèmes encore plus ardus ;o). Un voisin à qui j’en parlait m’a dit bien connaître la chose, il appelle ça les solutions absconses. De la folie aussi de faire ce grand truc sans plan bien précis, juste quelques crobards, en fait, à chaque fois que je fait un plan précis, au moment de l’assemblage, il y a quelque chose qui ne va pas ;–D ! Par contre, ces derniers temps, l’outil que j’utilise le plus, c’est quand même le pied à coulisse : plus on est précis, moins ce que l’on fait est imprécis (enfonçage de porte ouverte, mais ça fait du bien de le dire).
Caplan, ça c’est un beau compliment « Tu es l’exception qui confirme la règle ». Je n’ai jamais douté être un être exceptionnel, mais se le voir confirmer de la sorte, mmmmmm, encore !
desimages, quelle joie de pouvoir, par ce petit article, vous permettre de passer une bonne journée (j’espère quelle s’est bien terminée). Poète ? mais alors rigolo, dans la lignée de Queneau. D’ailleurs, je doute encore de pouvoir revendiquer l’étiquette d’artiste : je n’éprouve aucune souffrance, les affreux de la création, ce n’est pas pour moi ! C’est grave, ou bieeeeen ?
Théodore, merci pour les gif, j’en ai bavé sur celui du coulage, il y avait 1600 photos au moins, je l’ai monté en intégral, ça faisait un truc de 160 Mo quand même, il a fallu élaguer un brin.
Anne Cuneo, merci, pour ce qui est d’une éventuelle expo, il faudrait, je le répêêêêêêêête, que j’ai un peu plus de choses à montrer, mais en tout cas, aux portes ouvertes des ateliers d’artistes de Vitry sur Seine pour commencer, en mai, je crois…
Saluki, c’est quoi, cette histoire d’arrosage ? Et avec quoi faut–il l’arroser ? du jus de cuisson, du champagne, un petit blanc frais, à la Guiness ?
Guillôme, j’ai essayé le duplicata de diapo direct, c’était même mon idée de départ, mais ça ne me plaisait pas du tout, grosse montée en contraste, couleurs affaiblies. Bof bof bof.
Modane, j’aimerais bien une expo à Gobelins ;o)… Mais voir plus haut, une expo, ce n’est pas montrer une pièce, pour moi. Par contre, ton ami qui fait dans la LED, j’aimerais bien le rencontrer, s’il pouvait me faire des prix…
TTE, quand tu veux, tu passe boire une mousse, si le déplacement dans une banlieue communisss ne te fait pas trop peur ;o).
Passant, désolé d’avoir provoqué ta frustration ! je vais m’activer dans mon petit atelier pour produire un peu plus et me montrer digne d’une exposition… Le problème, c’est que la résine, c’est long à prendre, et je sais bien que l’attente accule ;oD.
dpeshoui, la réalisation, ça m’a pris beaucoup de temps, vraiment beaucoup parce que j’apprends des matériaux que je n’avais jamais osé fréquenter auparavant (résine, PMMA, métal) et que ces matériaux, il faut savoir leur parler gentiment… Par contre, la conception, que dalle, je le répêêêêêêêêêête : pas de plans, juste quelques crobards vite fait.
Pour ce qui est du titre, il est dans le titre : « Ciel à la fenêtre II » avec même un sous–titre en pirouette : (t’as de beaux cieux, tu sais).
z (qui va aller de suite dans son atelier, je répêêêêêêêêêêêête : des plans–films à torturer…)
, le 12.01.2012 à 10:18
En plus, le monsieur répond à tout le monde, la classe.
Je demande à l’assemblée CUK de décerner le prix Cidrolin à Zit! ;o)
C’est pas Raymond, dit Queneau qui va me contre-dire.
, le 12.01.2012 à 17:13
Pardon, cela m’a échappé… Il m’arrive souvent de “sauter” le titre d’un article pour entamer une lecture immédiate… Au temps pour moi !
Il m’arrive une ou deux fois par an de passer un moment à Ivry. Le prochain coup je viendrais bien te faire un petit coucou. Une bouteille de Muscat de Frontignan (pas celui qu’on trouve dans tous les supermarchés de la planète, non, non, du bon !) sous le bras… Qu’en dis-tu ?
, le 13.01.2012 à 16:15
Glups !
Quel boulot ! Super beau ! Jamais vu !
Pffff ! Des abat-jour. Pendant que tu es dans les travaux d’Hercule, tu pourrais te dire… que des fois… la même chose avec des 20×25 (tu en as parlé le premier, des 20×25) en 2 m par 3, ça devrait être d’enfer ! Enfin… j’ai cru comprendre que tu avais quelques trucs dans ta musette.
, le 15.01.2012 à 09:40
Passant, je suis très honoré de ta proposition, vais–je devoir attendre la saint–Glinglin pour me voir décerner la décoration ? je ferais une brouchtoucaille pour l’occasion ;o).
dpesch, non, non, merci au contraire, j’avais complètement oublié de mentionner le sous–titre et ta question m’a permis de réparer cette injustice regrettable. Pour ce qui concerne le Muscat de Frontignant, c’est quant tu veux !
kris, un kiloptyque de 20×25 ferait 6,4 par 8, en mètres… je n’ose pas imaginer le prix de revient de la chose (à 500 € ht la boîte de 20 Velvia…). En même temps, la première fois que j’ai pensé au kiloptyque (c’était il y a environ quinze à vingt ans), je l’imaginait en tirages papier 30×40…
z (qui retourne de ce pas dans son atelier, je répêêêêêêêêêêête : ya du 4×5” à charger…)
, le 15.01.2012 à 10:18
Le prix de revient de la chose, tant en fournitures qu’en moyens de manipulation : palan(s), chariot(s) élévateur(s) donc loyer du hangar… ben si, j’y ai pensé mais ce que je disais tenait de la boutade. En même temps, on a vu des mecs produire des trucs beaucoup moins bien que ce tu fais, des bons nuls quoi, et qui bénéficiaient de moyens titanesques.
, le 25.01.2012 à 08:34
Magnifique! Le genre de projet que je reve de realiser, mais pour lequel je manque d’espace-temps. Je bosse beaucoup avec des matériaux et des résines optiques. Il faut faire attention aux choix des materiaux, surtout avec l’exposition à la lumiere des LEDs. Pas toutes les résines époxy ne vieillissent bien, elles peuvent finir par jaunir et se craqueler. Les fabriquants les encapsulent à présent dans du silicone pour cette raison, un représentant de résine epoxy me l’a confirmé; c’est un marché qu’ils sont en train de perdre (en tout cas pour les LEDs puissantes). Si jamais vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas, c’est avec plaisir que je partage ma lanterne!
, le 28.01.2012 à 23:53
FromStart, je suis toute ouïe, tous les conseils sont les bienvenus, vu que les marchands de résines ne sont pas très prolixes en la matière. Les LED que j’utilise sont coulées dans du silicone et ne diffusent pas D’UV, et la couche de résine est à 2 cm de distance, coulée sur une plaque de PMMA translucide, pour la diffusion, donc, les LED ne risquent pas de l’abimer avant la pollution et les UV naturels. Par contre, j’ai appris après la coulée que la résine avait une légère, mais certaine, tendance au jaunissement, moyen… Mais je ne peux pas couler de la résine polyester, l’odeur de styrène est vraiment très forte et les voisins risquent de ne pas trop apprécier, et puis, elle est plus fragile, et puis elle a plus de retrait, et puis elle prends trop vite pour les grandes pièces comme celle–là… compliqué, ces matières !
z (qui a fini les tests de quatrième génération, je répêêêêêêêêêête : et qui attaque farouchement la cinquième…)
, le 29.01.2012 à 23:07
Ce serait alors plutôt le PMMA qui craint. Son vieillissement dépendra alors des additifs qu’il contient (ou ne contient pas, hein, on se comprend). L’idéal pour la plaque est de l’obtenir directement chez un grossiste, car la référence du produit (fabricant, matière utilisée,…) est connue et donc ses propriétés aussi: pour extérieur ou intérieur, résistance à la lumière, etc… et on peut plus facilement comparer les différent matériaux. Pour une oeuvre d’art comme celle-là, ça vaut la peine de miser sur le top du top… Pour la résine, j’en connais qui sont résistantes au jaunissement, mais ce sont des produits pointus qui coûtent (très) cher (elles sont utilisées dans des domaines, tels que la restauration d’oeuvres d’art (pour imprégnation), dans le médical, les fibres optiques, etc… donc des domaines où il faut un produit de pointe quel que soit le prix. Ou alors la quantité utilisée par produit est faible, et donc son coût devient négligeable. Si la structure porteuse est suffisamment rigide et que la résine peut être souple, une silicone offrira une excellente résistance au vieillissement pour un bien meilleur coût (par exemple Sylgard 184).