Ayant passé mes vacances d’été en Grèce, comme tous les ans avec ma petite famille, j’ai pensé qu’il était intéressant de livrer à chaud quelques impressions, suite à la situation catastrophique de ce pays.
Pas de statistiques ici, ni d’analyse financière ; les journaux spécialisés le font beaucoup mieux que moi… Mais ce que ceux-ci ne font pas tellement (ni Angela Merkel d’ailleurs), c’est d’aller voir sur place, humer l’air, discuter avec Monsieur et Madame tout-le-monde.
Cela fait presque 20 ans que nous allons chaque année en Grèce… Parce que c’est un pays magnifique, varié, accueillant, avec des infrastructures malgré tout efficaces, et c’est en plus une sorte de porte d’entrée vers l’orient, avec tout ce que ça comporte de dépaysement. Peut-être aussi le dernier pays sur cette planète où, si vous oubliez votre porte-monnaie sur la table d’un bistrot, quelqu’un va certainement vous courir après pour vous le rendre !
Bien sûr, difficile d’avoir un aperçu clair de la situation quand on se vautre sur les plages ensoleillées, mais dans le bled où nous passons nos vacances (Horefto, dans le Pelion), il y a surtout des Grecs, et peu de touristes étrangers.
Et aussi, pour la Grèce, il faut nuancer, il y a en effet 3 parties : Athènes (la moitié de la population), le reste du pays, et bien sûr, les îles.
Athènes, on n'y va plus, c’est un vrai cauchemar, ville immense, étouffante en été, polluée, dangereuse dans certains quartiers… C’est bien sûr là que se concentre l’essentiel des problèmes : pauvreté, chômage, faillites de commerces (30% !), manifestations violentes, répression policière, refus d’intégrer les nouveaux immigrés et développement du racisme, et j’en passe.
Nous passons par Thessalonique. Cette ville est tout aussi bétonnée, elle a été occupée successivement par les Turcs, les Allemands, elle a été détruite par de nombreux tremblements de terre et incendies. Mais c’est néanmoins une ville sympathique et très animée, avec un marché de type oriental et de nombreux témoins prestigieux du passé (pour ceux qui sont encore intacts !).
La chose qui nous a le plus frappés cet été dans cette ville, c’est l’explosion de la misère. Mendiants dans tous les coins, en général non grecs, mais révélateurs de la disparition des petits boulots qui peuvent subvenir aux besoins élémentaires. Et en plus le nombre de commerces en faillite a explosé, volets baissés, avec la mention «à remettre».
Et vous vous en seriez douté, l’apparition des policiers anti-émeutes sur les grandes places, avec leurs allures de Rambos… A mon avis, ils doivent cogner sec, ceux-là…
Dommage, n’ayant pas pris de téléobjectif, je n’ai pas pu photographier ces aspects nouveaux de la vie quotidienne.
La Grèce fait râler beaucoup de touristes, c’est sûr : infrastructure hôtelière délabrée, toilettes souvent sales et bouchées, chasses d'eau folkloriques, routes en mauvais état, conduite dangereuse, tableaux d'horaires incompréhensibles et imprécis, prix parfois scandaleux (surtout dans les îles).
Il faut dire que l’infrastructure hôtelière date des colonels, qui ont organisé un développement rapide du tourisme de masse, pour obtenir des devises et faire accepter au monde entier leur dictature. Résultat, un bétonnage massif et hideux, dans beaucoup d’endroits…
Si votre style, c’est St-Trop’ ou Venise, passez votre chemin !
Mais il y a surtout une chose qui caractérise la Grèce, et fait à la fois son charme oriental et son drame : c’est l’économie familiale.
Dans ce pays, on trouve très peu d’industrie, ou alors tournée essentiellement sur le marché local. Le business, c’est comme en orient : le petit commerce, les hôtels, la construction sauvage et bon marché (avec les fers à béton qui dépassent, comme ça la maison n’est jamais finie et on paie moins d’impôts), tout cela géré par des entreprises familiales sans aucune transparence sur les salaires, ou les bénéfices. Résultat : beaucoup de gens ne déclarent aucun revenu, donc l’Etat reste toujours sous-développé, soumis à la corruption, et fortement sujet à l’endettement dès qu’il y a de gros investissements.
Et bien évidemment, à cause de l’opacité dans la gestion des entreprises, les gouvernements successifs ne respectent pas les normes environnementales généralement en vigueur en Europe : nombre de régions magnifiques sont victimes de pollutions graves, entraînant des dégâts sur la santé publique et l’environnement.
Ce type d’économie a connu une forte croissance pendant les années fastes, et a emprunté massivement sur les marchés financiers, qui prêtaient sans compter.
Mais le pouvoir des familles, c’est aussi au gouvernement qu’il s’exerce! En effet, deux familles se disputent le pouvoir depuis la chute des colonels : évidemment, ce système de dynasties ne favorise pas la démocratie et la transparence. On attendait beaucoup de la victoire de la « gauche » au début des années 80, mais il a vite fallu déchanter : clientélisme, corruption, népotisme, autoritarisme … Et les gouvernements de droite n’ont pas fait mieux, loin de là, dans ces domaines.
Maintenant, avec la crise bancaire qui a secoué les Etats-Unis et l’Europe, la Grèce doit rembourser une dette monumentale, et emprunter à des taux d’intérêts astronomiques pour financer les tâches élémentaires de l’Etat. Pour y arriver (mais il n’y arrivera certainement pas), ce pays est en train d’adopter la pire des solutions : vendre les bijoux de famille ! Les trains, les ports, les aéroports, sa compagnie aérienne, les autoroutes, la poste, la gestion de l’eau, la téléphonie et j’en passe… Et bien sûr, licencier des fonctionnaires en masse et augmenter les taxes et charges sociales.
Bref, la tendance actuelle, c’est « au boulot, les feignasses, il faut rembourser ! » … pour autant qu’il y en ait, du boulot !
Cependant, je voulais aussi parler d’une autre Grèce, qui subsiste parallèlement aux événements actuels. C’est celle de l’art de vivre. De la générosité. Dans la vie quotidienne, le mercantilisme n’a pas encore tout envahi. Souvent, on vous offrira quelque chose : simplement un verre d’ouzo, ou même des soins gratuits pour votre enfant malade.
Un autre aspect passionnant est la manière dont la culture est vécue : le moindre concert de musique locale attire les foules, le public reprend en chœur, crie, applaudit. On comprend vite combien tout cela a été brimé pendant toutes ces années de dictature.
Et actuellement, une vision inquiétante ressurgit dans toutes les consciences : combien de temps encore serons-nous libres ?
Il faut bien dire que la souffrance et la nostalgie sont tout le temps présentes dans la musique grecque la plus remarquable : le Rembetiko, sorte de blues oriental des Grecs chassés de Turquie. Qui n’a pas envie de pleurer en écoutant cette musique doit être totalement blindé !
Voici d’ailleurs quelques exemples.
C’est ainsi pour d’autres aspects culturels spécifiquement grecs, il n’y a pas, ou peu, de pénétration des modes de vie européens. Il est courant de voir dans ce pays des hippies de pur style seventies se signer 3 fois en passant devant une église !
En parlant de l’église orthodoxe, celle-ci peut paraître rétrograde sur bien des aspects, vu son omniprésence dans la vie civile… Mais j’ai appris qu’elle avait joué un rôle très important dans le processus de libération de la Grèce moderne. Elle était du côté de la résistance communiste pendant la IIe Guerre Mondiale, et la guerre civile qui a suivi. Imaginez des popes avec des Kalachnikov, ça a vraiment existé ! Inutile de préciser que l’Eglise a aussi joué un rôle très important dans la résistance contre la dictature des colonels.
Encore maintenant, des combats importants, comme la lutte contre la pollution dramatique en Grèce, sont menés par des popes !
Quel avenir pour ce pays ? Difficile à dire… Probablement une cure continue d’austérité qui entraînera une fuite massive de gens qualifiés vers le Canada et l’Australie. Et un appauvrissement constant de la population sur place. Et certainement une montée de la violence dans les grandes villes. Probablement aussi le développement de sites de tourisme de masse, gérés par des «tour operators», suite à la vente de certaines îles, comme dans le tiers-monde. Mais peut-être aussi une annulation partielle de la dette, une sortie de l’Euro, une baisse importante des budgets militaires actuels, parmi les plus élevés d’Europe, suivies d’un rapprochement spectaculaire avec la Turquie. Choses inimaginables pour l’instant. Mais qui sait ?
Gros orages sur la Grèce
La gare de bus de Thessalonique.
Voici un commerce qui ne risque pas la faillite !
Une des rares rues piétonnes de Thessalonique, avec la Rotonde, un bâtiment datant des Romains…
Bâtiments délabrés datant de l'Empire Ottoman, à Thessalonique.
Paysage urbain typique des villes grecques.
Le marché de Thessalonique.
Vue plongeante au marché couvert.
, le 02.09.2011 à 01:50
J’ai de la Grèce une image biaisée. Un séjour ayant mal tourné, très mal tourné, m’a quelque peu refroidi.
Mais j’ai eu l’occasion de découvrir cet aspect économie familial, et la musique. Je séjournais avec ma famille dans un petit port de la côte adriatique, bien loin du tourisme de masse. C’était très chouette.
Jusqu’à ce que nous soyons embarqué dans l’administration locale. Nous avons dû aller à l’hôpital en urgence, et les problèmes ont commencé. Je passe les détails pour dire que nous avons été retenus pratiquement de force pendant 5 jours, sans nourriture, sans lits, trimballés d’hôpital en hôpital sans que personne ne soit mis au courant… jusqu’à ce que la Rega réquisitionne un aéroport et le tienne ouvert après les heures normales de fermeture pour nous ramener en Suisse. Personne là-bas ne nous croyait lorsqu’on parlait de cet organisme et de leurs hôpitaux volants, et la Rega a du faire des pieds et mains pour nous récupérer.
Beaucoup de gens accueillants et sympathiques, et une administration épouvantable avec laquelle il vaut mieux ne pas avoir affaire.
, le 02.09.2011 à 03:45
Merci pour cet article intéressant. Ils sont bien mal barrés nos amis grecs, fossoyeurs malgré eux de l’Europe telle qu’on la connait aujourd’hui…
Hors sujet, mais un détail de ton article m’a interpellé. Alors que la vie est si courte et le monde si vaste, comment peut-on aller en vacances dans le même pays depuis près de vingt ans, comme tu l’écris ?
, le 02.09.2011 à 07:02
Il y a tout juste vingt ans que je n’ai pas mis les pieds à Thessalonique. j’y fabriquais une partie des tee-shirts d’une grande marque en trois lettres… C’était un vrai plaisir d’y retrouver Kostas, mon contrôleur-qualité et sa famille. Flâner le soir, justement, vers la Rotonde…
Mais c’était déjà le…souk avec l’administration, et la douane qui voulait à chaque fois me faire payer pour mon MacPortable, et chaque fois l’inscrire sur mon passeport pour vérifier que je le remportais. Tout pareil avec mon EOS1 qui ne faisait pas suffisamment “amateur”.
, le 02.09.2011 à 08:43
L’économie familiale… je crois que ta as très bien décrit le problème. Comment faire pour ne pas payer d’impôts. Le nombre de service payant dans les hôtels ou l’on ne récupère pas la moindre quittance est tout simplement ahurissant. Tout comme le nombre de maison pas terminée.
Peux-être un jour il comprendront qu’il faut commencer par payer des impôts pour que l’état puisse payer se qu’il doit.
, le 02.09.2011 à 09:55
©smop:
J’ai voyagé dans plein de pays à travers la planète, j’ai même vécu 12 ans dans une île tropicale, beaucoup d’endroits m’ont déçu… Ou alors il faut aller très loin, genre Patagonie ou Nouvelle-Zélande, mais là ça coûte cher… En Europe il reste cependant des endroits paradisiaques et la Grèce en fait partie. Mais rassures-toi, je vais très bientôt publier sur cuk un article sur Berlin, une ville à visiter absolument.
Tristan
, le 02.09.2011 à 10:49
renouveler son passeport grec chaque 5 ans est un parcours du combattant. à chaque fois je dois prouver que je n’ai entre temps pas vécu en Grèce (service militaire), demander une attestation au contrôle des habitants en suisse, etc. et ce pas pour les années depuis le dernier renouvellement, non! depuis mes 18 ans. a devenir fou.
à propos du système de santé grec, nous étions avec ma famille sur l’ile de Naxos. ma femme s’est méchamment foulé la cheville. le petit hôpital local l’a prise en charge: radiographie, diagnostique, petit plâtre, etc. qu’avons nous payé? rien, c’était couvert par la sécu. j’ai insisté mais le médecin n’a rien voulu savoir…
les grecs ne paient pas d’impôts parce l’état ne fait rien, ou l’état ne fait rien parce que les grecs ne paient pas d’impôts? je n’ai pas la réponse…
tout le monde en Grèce est un peu responsable de la situation actuelle du pays… je ne suis pas spécialiste du système bancaire mondial, mais les anecdotes sur les dysfonctionnements grave sur place (clientélisme, corruption, etc) sont nombreuses, je ne m’étalerais pas ici…
…et finalement, à propos de l’église orthodoxe grecque. elle est bien absente des débats sur la crise actuelle… alors que d’un coté, elle ne paie pas d’impôts et de l’autre elle est le plus gros propriétaire terriens de Grèce… et les popes et autres ecclésiastiques que je connais étaient farouchement royalistes, donc forcement anti-communistes. à mon avis, les camps se formaient sur des bases géographiques, le sud (péloponnèse) était à droite et le nord plutôt à gauche…
pour revenir à l’article du jour, en tant que moitié grec, c’est agréable d’entendre que son pays est toujours apprécié des visiteurs (je n’aime pas le mot “touriste”) malgré tout ce qu’on peu lire dans les journaux… ;-)
encore merci pour cet article et bonne journée.
, le 02.09.2011 à 11:48
@alexandre, ma remarque était plus destiné au gouvernement qu’au citoyens… Je serais le premier a ne rien payer si l’on me demandais rien ;-)
, le 02.09.2011 à 19:43
Je suis allé 3 fois en Grèce, la première il y a presque 30 ans et la dernière il y a 20 ans.
Ca me fout carrément les boules qu’un pays doivent vendre ses biens, et surtout ses terres (les îles dans ce cas). C’est tout simplement inimaginable, et ça me donne peut d’espoir en l’avenir.
, le 02.09.2011 à 23:56
Chers lecteurs,
J’aimerais préciser le lien vers Giannis Xaroulis, un chanteur que j’adore et qui vaut vraiment la peine de découvrir, en plus il a un physique de Kouros grec, le concert de Kissos était magnifique!
http://www.youtube.com/watch?v=seru4FXuydg&feature=related
Toute la page youtube vaut le détour!
Nathalie
, le 05.09.2011 à 21:25
Chouette article, il reflète plutôt bien le pays, on sent que tu l’aime et que tu le connais ce pays … merci !
Étant comme Alexandre moitié Grec de par mère; parlant la langue presque couramment; ayant aussi les 2 passeports (heureusement trop âgé pour l’armée = fastoche le renouvellement)… je suis d’accord avec lui quand il dit “tout le monde en Grèce est un peu responsable de la situation actuelle du pays” (même s’ils ont de la peine à le reconnaitre) … et développer le débat ici ne m’intéresse pas non plus. Par contre vu de l’extérieur il n’est pas évident de juger (en se basant sur ce que disent les médias)… Au vu des discussion que j’ai depuis 2 ans avec diverses couches de la population, j’avoue que l’avenir me fait un peu peur, mais je reste positif… car la Grèce a, à toutes époques, eu de gros ennuis (les diverses occupations Ottomanes et autres, guerre civile, dictature des colonels, etc..) et s’est souvent bien sortie du pétrin, alors pour cette fois ? J’aime mon deuxième pays et je crois en lui … on verra bien !
Comme j’ai plus de famille là-bas (surtout à Athènes) qu’ici et qu’en plus je possède un home-sweet-home au sud du Péloponnèse, j’y vais 2 à 3 X par an … et soutiens comme je peux (surtout famille, amis et proches) et suivant comment vont tourner “les choses”, je me demande même si je ne vais allez monter une affaire là-bas et y inclure mes amis… plutôt que le fuir autant y croire et essayer de le développer !
A propos de chansons, une de mes préférée est celle-ci Feggari magia mou’kanes elle est de Theodorakis, mais je l’adore interprétée ici presque a capella par le groupe Trifono
, le 05.09.2011 à 23:21
Blues: la Grèce s’en sortira, c’est certain. Maintenant, avec des taux à 12 mois qui sont à 70% d’intérêts (sans rire), ça va juste être compliquer pour ne pas dire impossible de se financer. L’Europe ne pourra pas financer ad vitam æternam un membre alors que d’autres membres sont sur le point de subir les mêmes problèmes…
Bref, s’en sortir c’est sûr mais dans quel état?
, le 06.09.2011 à 01:20
@Blues
j’ai 42 ans et le consulat m’emmerde toujours avec histoires… ;-) basé depuis 8 ans à Zurich, j’ai maintenant à faire avec le consulat ici. on verra s’ils sont moins bureaucratiques qu’à Genève! et je vois qu’on a plusieurs choses en commun: le “home sweet home” dans le Péloponnèse, les visites régulières et l’envie de monter un projet sur place…
@ToTheEnd oui, la Grèce s’en sortira, je n’ai pas de doute. mais à quel prix? toute une génération est maintenant perdue, la faute à leurs parents. j’ai une cousine qui a étudié les lettres à l’université (Corfu). elle a fait une spécialisation en Angleterre et est (était…) interprète, parlant couramment 4 langues. elle a perdu sont dernier vrai job il y a 5 ans, et travaille depuis comme serveuse dans un resto pour €500 par mois. et son employeur n’a pas les moyens de lui payer ses assurances sociales. elle a 36 ans et n’a aucun projet d’avenir. des cas similaires je peux en citer des dizaines de mon entourage. on parle d’un taux de chômage à 20%. c’est faux. les jeunes ne s’inscrivent pas/plus au chômage, ça ne vaut pas la peine (pour recevoir à tout casser €200). ils restent chez leur parents et attendent…
à moi aussi l’avenir de la Grèce fait peur, mais je me dis que c’est une chance aussi à saisir, corriger les erreurs du passé, changer les mentalités égoïstes et profiteuses… l’avenir nous le dira.
, le 06.09.2011 à 07:31
Pour le consulat de Genève, c’est aussi comique qu’en Grèce = pas seulement bureaucrates, mais aussi des “tembelides”… ils sont tellement nazes que pour mon dernier passeport (biométrique 2010) ils se sont trompés d’une lettre dans mon nom de famille (gaffe totale). Perso, je ne m’en suis rendu compte que cet été (au moment de vouloir retirer de fric à la banque, qu’ils n’ont pas voulu me donner puisque faux passeport)… Maintenant je vais devoir me battre non seulement pour qu’ils le corrige, mais aussi pour qu’il le refasse à leur frais. Dans ces cas faut demander un RV directement à l’instance supérieure = au Consul, et pousser une gueulée monstre, souvent c’est le meilleur moyen.
NB: j’ai 52 ans = plus d’armée, et comme j’ai touché la nationalité = mon premier passeport à 45 ans = juste après l’obligation de servir, donc pas de tracas à ce sujet, par contre en connaissance de cause aucun de mes 3 fils ne désire demander la nationalité.
Les “tracasseries” paperassières de là-bas, je connais bien … Comme j’ai construit j’ ai effectué une grande partie, j’ose pas dire … quand on connait le système Suisse, en GR c’est plutôt le moyen âge !