Bonjour à tout le monde!
Je cède la parole ce jour à Olivier Spinnler, lecteur de Cuk.ch, un ancien collègue et un écrivain qui sait de quoi il parle je crois.
Je vous laisse découvrir le magnifique article qu'il m'a proposé de vous faire partager sur le flux de travail de l'écrivain, article que l'on peut trouver également sur son blog à cette adresse.
Les images sont très légèrement tronquées sur la droite. Je n'ai pas le courage de les réinsérer rapetissées ce soir. Je trouve que ça passe très bien.
Merci Olivier, à toi!
Introduction
Je viens d’envoyer à mon éditeur le manuscript d’un livre. Avant de venir à bout de cette tâche, j’ai testé plusieurs outils et je me suis livré à quelques recherches, afin que le travail soit le plus agréable et le plus fluide possible. C’est le résultat de cette expérience que je livre ici. Notamment, je voudrais faire part de mon enthousiasme pour une idée merveilleuse, qui change véritablement la vie de la plupart des personnes qui doivent écrire plus que quelques lignes, de façon régulière — appelons les auteurs ou les écrivains. Cette idée, c’est celle de la synthaxe Markdown. Je vous parlerai aussi de l’un de ces avatars le MultiMarkdown. Dans ma recherche du «meilleur outil» pour écrire, je me suis aperçu qu’il fallait tenir compte de la longueur, ainsi que de l’aspect plus ou moins structuré du texte envisagé. Un peu comme le moyen de transport idéal n’est pas forcément le même pour un trajet de 2 , de 20 ou de 500 kilomètres. Voici les trois catégories — arbitraires — de textes que j’ai systématisées:
- Les fiches:
- Une petite note rapide.
- Une idée, une réflexion, une citation.
- Un aide-mémoire, une astuce.
- Les articles:
- Pour un blog.
- Pour un journal, un magazine.
- Les textes longs:
- Un article plus conséquent.
- Un livre avec des chapitres.
Le problème de l’échange des données
Un «workflow» — flux de travail, en français —, c’est une succession d’étapes de travail, dans une ou plusieurs applications différentes. Ce qui sous-entend que le texte devra être transporté d’une application à l’autre. Quel format employer? Si vous avez déjà souffert avec des problèmes de conversion — la mise en page qui se casse la figure, les lignes trops serrées ou trop écartées, les fontes qui deviennent fantaisistes, les lettres accentuées qui changent… —, vous allez apprécier la solution moderne que je vais présenter. On avance en direction de la solution de ce casse-tête, lorsqu’on réalise que l’on peut distinguer, intellectuellement et pratiquement, la forme et le fond. Écrire un texte, c’est assembler des mots, les mettre les uns à la suite des autres, pour constituer des phrases et des paragraphes. C’est le fond. C’est ce dont s’occupe l’auteur du texte. Pour cet aspect-là, peu importent les marges du document, l’interlignage ou la fonte. Tout ce qui compte, c’est que ce soit agréable à l’œil de celui qui écrit. Les marges, l’interlignage, les caractères, en d’autres termes l’apparence du texte final, tout cela constitue la forme. L’auteur ne doit pas avoir à s’en préoccuper. D’autant moins que cette apparence est appelée à varier énormément selon que le texte sera lu sur un téléphone mobile, sur un écran d’ordinateur, dans un journal ou dans un livre. Même pour une page web, l’apparence n’est pas fixée une fois pour toutes par le graphiste. La feuille de style utilisée pour le site peut être changée à tout moment. Même le lecteur peut modifier l’apparence du texte en le transférant dans une «liseuse électronique», sur un iPad, par exemple. Voilà pourquoi, aujourd’hui, en 2011, la seule chose qui doit concerner l’auteur d’un texte, c’est le texte, plus quelques enrichissements qui font partie intégrante du message écrit:
- le gras et l’italique;
- les listes à puce ou numérotées — telles celle-ci;
- la structure du texte, indiquée par les niveaux de titres dans une hiérarchie;
- des notes — de bas de page, ou qui iront tout à la fin;
- des références à d’autres documents — notamment des URL.
Et c’est à peu près tout! La question du format de texte devient: «quel est le format qui permet de transporter du texte d’un programme à l’autre, d’un ordinateur à l’autre, indépendamment du système d’exploitation et d’une manière 100% fiable?» Réponse: le texte pur! C’est-à-dire juste la succession des caractères qui constituent les mots et les phrases. En 2011, il existe une convention sur le codage informatique des caractères qui permet de s’affranchir totalement des problèmes de conversion que l’on avait jusque dans les années 1990. C’est le codage défini par le Consortium Unicode . Peu importent les détails techniques, tout ce qu’il nous intéresse de savoir, c’est que tant que l’on sauve son texte en utilisant l’encodage UTF–8, on n’aura aucun problème de transcription en passant d’un Mac à un PC ou même à un ordinateur sous Linux, et ce, dans n’importe quelle direction! [1] «Oui, mais les enrichissements?» me direz-vous. C’est là qu’intervient une solution très astucieuse: le Markdown et son extension la plus évoluée, le MultiMarkdown. L’astuce, proposée par John_Gruber consiste à mettre, dans le texte pur, des codes très simples qui seront, le moment venu, interprétés par un programme et traduits en gras, italique, titres, puces et ainsi de suite. John Gruber a proposé une syntaxe tellement élégante qu’elle a été vite adoptée et est devenue un standard. C’est pourquoi on peut dire «écrire en Markdown». Il manque à la syntaxe originale de John Gruber deux ou trois choses très utiles C’est pourquoi des auteurs ont proposé différentes extensions de cette syntaxe. La plus accomplie, je crois, est le MultiMarkdown de Fletcher Penney. Le MultiMarkdown ajoute notamment: les tableaux, les notes de bas de page, ainsi que la possibilité de mettre des métadonnées dans le document lui-même, tout en écrivant en «texte pur», ce qui est toujours le but recherché.
Démonstration de MultiMarkdown
Quelques illustrations valant mieux qu’un long discours, voici une démonstration visuelle de ce que permet le MultiMarkdown. Soit un texte «pur», vu dans un éditeur «basique» (WriteRoom):
Vous constatez que le texte est très lisible, même sans enjolivures, et que vous pouvez déjà vous faire une idée de sa structure. Voici ce que cela donne, en mode «prévisualisation», dans un autre éditeur (ByWord), qui est justement prévu pour basculer entre un mode «édition» et une prévisualisation:
Impressionnant, n’est-ce pas? Vous conviendrez qu’une simple page comme celle-ci, avec les indentations correctes des puces et des paragraphes de continuation des puces, cela demande pas mal d’effort et de virtuosité, dans n’importe quel traitement de texte! Et en RTF, on n’en parle même pas! Continuons la démonstration. Cette fois, le texte pur, vu en mode «plein écran», dans WriteRoom:
On peut configurer à l’envi les couleurs, la fonte, la taille des caractères, l’interligne… C’est pourquoi je parle de confort de travail: chacun peut se constituer un environnement à son style et à ses goûts. Remarquez l’aspect «distraction free» (à l’écart des distractions) du résultat: juste l’écrivain, son clavier, son texte. C’est-y-pas-beau, ça? En plus, c’est très tendance, comme on dit aujourd’hui! Un peu plus loin dans la zénitude et dans l’esthétique, voici le mode d’édition de ByWord:
Vous remarquez que les caractères «balises» de la syntaxe sont estompés et que les titres sont mis en évidences. Cela améliore beaucoup la lisibilité et le confort général. Pourtant, on écrit toujours du «texte pur»; c’est le logiciel qui s’occupe d’afficher avec subtilité ce que l’on vient d’écrire! Suite de la démonstration: cette fois, le texte est devenu — par «copier–coller» — une fiche dans le logiciel nvALT qui sert justement à collectionner des fiches, tout en permettant de les retrouver extrêmement rapidement:
Toujours du texte pur! nvALT possède, lui, une fenêtre de prévisualisation qui est mise à jour au fur et à mesure que vous éditez le texte de la fiche:
Notez que le style du texte est déterminé par une feuille de style «CSS»; vous pouvez donc modifier comme il vous semble l’apparence de cette fenêtre. Dans l’exemple ci-dessus, j’ai appliqué quelques modifications de mon cru — le «tout noir» du style par défaut ne me plaisant pas trop! En bas de la fenêtre de prévisualisation, vous voyez quelques boutons: celui qui est tout à droite permet de sauver le code HTML généré! Brillant, n’est-ce pas? Je continue la démonstration. Si je sauve mon «texte pur» dans ma Dropbox, je peux le voir, évidemment, sur mon iPad. Voici ce que cela donne, directement dans l’application Dropbox sur l’iPad (c’est une copie d’écran):
C’est déjà une belle démonstration de la portabilité du texte pur. Mais est-ce que ça ne serait pas encore mieux, si on pouvait éditer le texte indiféremment sur l’iPad — lorsqu’on est en déplacement — ou sur son MacBook Air ou sur son Mac de bureau — quelqu’un en utiliserait-il encore…? Évidemment, c’est possible! Voici LE logiciel génial… roulement de tambour… tariii taraaa…: Trunk notes ! Trunk notes, comme nvALT mais mille fois mieux, gère des fiches. Lorsque j’édite ma fiche, cela donne ceci:
Un éditeur de texte standard. Mais comme vous l’avez compris maintenant, on n’a pas besoin de plus! Du moment qu’on écrit en Markdown… Dès que j’appuie sur le bouton [Save], en haut à droite de l’écran — ce qui valide ma saisie, vous vous en êtes bien douté — j’obtiens ceci:
Une belle fiche, bien stylée, avec de la belle typographie! Entre parenthèses: je me suis, là aussi, amusé à changer les couleurs, via une fiche CSS, pour mettre de la couleur là où c’était tout noir. Ce n’est pas si difficile (je ne suis pas graphiste, ni informaticien). Voici ce que cela donne en tenant son iPad en mode «Portrait»:
Vous avez peut-être remarqué que la note de bas de page n’est pas correctement rendue. C’est parce que Trunk Notes, pour le moment, n’interprète pas dans son intégralité toute la syntaxe MultiMarkdown lorsqu’il affiche les documents. Pour moi, ce n’est pas si grave: il rend parfaitement le MarkDown et le texte non affiché n’est pas perdu puisque c’est la version «texte pur» qui est sauvegardée. J’ai bon espoir qu’un jour, le développeur de Trunk Notes aura intégré la syntaxe MultiMarkdown au complet. Je reparlerai de Trunk Notes plus loin. Je voudrais maintenant revenir à mon sujet principal, le flux d’écriture. Vous aurez compris qu’à partir du moment où l’on peut se contenter d’écrire le résultat de ses cogitations en texte pur, la question n’est plus de trouver le «meilleur traitement de texte», mais plutôt le «meilleur éditeur de texte»! Ce que j’apprécie le plus, lorsque je compose du texte — comme en écrivant ce billet, par exemple — c’est la réactivité, la légèreté, du logiciel dont je me sers. Je sais que je ne suis pas le seul, d’ailleurs… Lorsque vous utilisez des mastodontes tels que Word ou Pages, vous avez l’impression de manœuvrer quelque chose de lourd, que ce soit au lancement de l’application, lorsque vous ouvrez ou sauvez un document, ou même à la frappe. Sans parler du défilement dans la fenêtre, lorsque votre texte devient un peu conséquent. Tandis qu’avec un «vrai» éditeur de texte, tout est léger, rapide, immédiat. Que du bonheur! Je ne parle même pas de toute la surface d’écran qui est «mangée» par l’accumulation des palettes, les barres de formatage, etc. qui ne vous servent à rien pour composer votre texte, mais qui n’arrêtent pas de vous sauter à la figure, dans les traitements de texte habituels. Tandis que dans un éditeur, rien de tout cela: tout est net, clair, dégagé. Le pire, si j’ose dire, c’est que vous pouvez quand même faire tout le formatage nécessaire! Merci John Gruber pour le Markdown, merci Fletcher Penney pour le MultiMarkdown. Alors, quel est le meilleur éditeur de texte? Évidemment, la réponse dépend du goût de chacun! D’autre part, comme je le disais plus haut, la réponse est fonction de la longueur du texte que vous avez à composer.
Fiches
Sur un Macintosh, il existe plusieurs gestionnaires de fiches, qui vont de «très correct» à «super génial». Quel qualificatif appliquer à quel logiciel?… c’est là que, justement, c’est une question de goût et que nous ne serons pas tous d’accord. Alors je vous offre un petit tour d’horizon d’une sélection de l’offre existant aujourd’hui, avec quelques commentaires personnels. Les logiciels dont je vais parler ont pratiquement tous une période d’essai, généralement 1 mois. Largement de quoi les tester et vous faire votre idée à vous. [2]
nvALT
Il été pendant longtemps mon préféré, pour les notes assez courtes. C’est une variante de Notational Velocity, ci-dessous. Son développeur utilise le même code de base — qui est public — et y ajoute la prévisualisation du MultiMarkdown. C’est cela qui le rend incontournable, à mon avis. On peut aussi écrire ses fiches en RTF, mais cela n’a aucun intérêt, si vous me suivez dans mon argumentation en faveur du MultiMarkdown. C’est l’exemple même du logiciel rapide et élégant. Interface minimaliste, mais efficace. Je n’ai jamais eu 10’000 fiches, mais je peux témoigner que parmi 1’000 fiches la recherche est instantanée! Je l’ai aujourd’hui abandonné en faveur de Trunk Notes, mais je continue à l’utiliser comme PostIt électronique: [Ctrl–Shift–N] et il est là; je saisis ma note; [Cmd–Q] et il a disparu. Pour synchroniser les notes sur plusieurs machines, ce qui est très pratique, surtout s’agissant de PostIts, deux solutions: * Placer la base avec les notes — ou le répertoire avec les notes — dans sa Dropbox. Il faut juste faire attention à ne pas l’ouvrir en même temps sur deux machines. Cela fonctionne à 100% et c’est super-rapide. * Synchroniser avec un compte SimpleNote. Avantages: les notes deviennent accessibles, via le logiciel SimpleNote, sur toutes les plateformes (MacOS, Windows, Linux, iPad, iPhone, Android…) et même sur le web, via n’importe quel navigateur. De plus, on peut associer des “Tags” aux notes, qui se synchronisent avec SimpleNote. Inconvénient: Plus on a de fiches, plus la synchronisation est lente; jusqu’au point où cela ralentit la sortie de nvALT (il synchronise avant de quitter complètement). Quand je dis «lent», je parle de plus d’une minute. * Dernier point: c’est un Donationware — contributiel, si vous préférez.
Notational Velocity
Même si c’est le «produit original», je le vois aujourd’hui comme «nvALT sans prévisualisation du MultiMarkdown» — ce qui en limite l’intérêt — et sans les tags. Sinon, tout ce que j’ai dit sur nvALT est valable pour Notational Velocity — pas étonnant, puisque c’est le même code-source!
SimpleNote
Déjà cité. L’idée d’un compte en ligne [3] peut plaire ou déplaire. Il y a des avantages et des inconvénients. À vous de voir, selon votre politique et vos goûts. Ce que j’ai noté, au chapitre des inconvénients, c’est la lenteur — parfois extrême: plusieurs minutes — de la synchronisation. Au point que, en déplacement, j’ai parfois eu des doutes, sur l’iPhone ou sur l’iPad qu’elle se soit effectivement faite correctement. Comme il n’y a aucune confirmation de la synchro, ni avertissement lorsqu’elle n’a pas pu se faire correctement, c’est bien embêtant. Autre qualité de SimpleNote: dans l’interface web, il y a la possibilité de prévisualiser ses fiches en MarkDown. Comme avec Trunk Notes, mais moins élégamment. Et puis, avec des fiches plus longues qu’un écran, j’ai parfois perdu les ascenseurs de défilement… très fâcheux! Alors je l’ai abandonné pour Trunk Notes, tellement fabuleux!
Trunk Notes
C’est un programme qui tourne sur iPad et sur iPhone. Si vous avez un iPad, je dirais qu’il est incontournable pour la gestion de fiches. Ses qualités, en vrac et en résumé:
- Non seulement il stocke des fiches, mais en plus, c’est un vrai Wiki personnel: dans le texte d’une fiche, on peut écrire des liens qui renvoient à d’autres fiches de Trunk Notes.
- Par la syntaxe MarkDown, on peut aussi écrire des liens qui ouvrent des pages web.
- Il dispose d’une syntaxe MarkDown étendue: on peut notamment très facilement réaliser des tableaux.
- Il est capable d’exporter le code HTML d’une fiche.
- On peut synchroniser toutes les fiches avec un répertoire sur sa Dropbox. Dans le répertoire choisi, chaque fiche est un fichier “.markdown”, en texte pur, UTF–8, qui peut être édité par n’importe quel éditeur de texte!
- La synchronisation, typiquement, prend quelques secondes. Comme c’est du texte pur qui transite, cela ne fait que quelques KB, voire MB → aucun souçi avec votre forfait téléphonique!
- Il est capable de se comporter en «serveur web». En 2 clics (= coups de doigt sur l’écran), il est instantanément opérationnel, connecté à votre réseau WiFi. Vous pouvez alors consulter et éditer (!) vos fiches à l’aide d’un navigateur internet. C’est facile et très rapide. Ce qui permet de faire du copier-coller sur l’ordinateur, entre vos fiches et le reste de votre travail.
- On peut crypter individuellement l’une ou l’autre fiche.
- À chaque fiche, on peut associer des «tags» — voir mes copies d’écran, ci-dessus.
- Il existe des codes pour afficher du contenu dynamique dans les fiches. Par exemple, un «tag cloud» de tous les tags utilisés dans le wiki.
- On peut mettre des images et des enregistrements sonores dans les fiches — je ne l’ai pas testé, n’en ayant pas (pas encore?) utilité.
- Il ne coûte que 4 francs! Et pour ces 4 francs, vous pouvez installer le même programme sur votre iPhone et sur votre iPad. Avec un compte Dropbox, vous synchronisez les fiches entre les deux appareils, sans aucun problème et très rapidement (généralement, quelques secondes. Rarement plus de quinze.)
Autres
Une petite liste, certainement non exhaustive d’autres applications qui gèrent des fiches. Sans MarkDown, elles ont perdu beaucoup de leur intérêt, à mon humble avis. Pourquoi se casser à écrire en RTF? Essayez donc de composer en RTF une fiche avec deux niveaux de titres, et essayez de maintenir la cohérence visuelle entre toutes vos fiches… bonne chance! Et puis, lorsque vous aurez envie ou besoin d’aller vers un blog avec du HTML… bonjour! Vous pouvez tout recommencer.
DEVONthink ®
DEVONthink gère admirablement des documents de toutes sortes. Il n’a pas son pareil pour jongler avec les signets — avec son navigateur intégré — les TXT, les RTF, les PDF, les images, les vidéos, les fichiers de Pages, de Numbers, etc. Il utilise la technologie QuickView pour prévisualiser tout ce que vous voulez. Il gère les «Tags», etc. Recherche hyper-rapide, même à travers des miliers de documents. En bref, je l’adore! Mais si vous prévoyez de l’utiliser juste pour gérer des fiches, il vous paraîtra un peu lourd, en comparaison des autres cités plus haut, même si vous prenez sa version la plus «light», DEVONthink notes. Dernier point: il existe une version pour iPad et iPhone (appelée DEVONthink To Go), mais il faut plutôt la considérer comme un outil de consultation des documents que vous aurez synchronisés. C’est sympa, mais sans la possibilité d’entrer ne serait-ce que du texte sur l’iPad… je préfère considérer que, pour le moment, il s’agit d’un projet en cours de développement.
EverNote
Il a ses fans! Il est disponible sur toutes les plateformes. Les MAIS, pour moi:
- mais… il n’affiche pas le MarkDown;
- mais… je trouve la version «en local» (standalone) beaucoup trop lourde et pas pratique, si c’est juste pour gérer des fiches de texte;
- mais… il ne propose pas de contenu dynamique.
En bref, il n’arrive pas à la cheville de Trunk notes, en terme d’élégance, de rapidité et de souplesse, du moins tant que l’on ne parle que de gérer du texte.
Eagle Filer
Together
Soho Notes
Yojimbo
Tous des gestionnaires de documents. Il en existe bien d’autres. On peut leur faire les même reproches qu’à DEVON think ou EverNote: très intéressants pour gérer toutes sortes de documents, mais pas adaptés, simplement pour du texte. Ils n’ont aucun pendant sur iPad ou iPhone. Et surtout, ce qui est impardonnable, ils n’affichent pas le Markdown.
Conclusion
Après avoir testé beaucoup de solutions — au fil des années! — j’en suis arrivé à ceci:
- Trunk Notes sur mon iPad et mon iPhone. L’iPhone est mal pratique pour entrer du texte, mais en consultation, c’est OK.
- Je saisis le texte de mes fiches indifféremment sur l’iPad ou sur un autre ordinateur, en mode WiFi.
- À l’occasion, j’utilise encore nvALT — couplé avec un compte SimpleNote — pour une version électronique des PostIts: les mémos de 4–5 lignes au maximum, dont j’ai besoin dans les jours qui viennent.
- J’utilise DEVONthink Pro Office pour la gestion générale de tous mes autres documents.
- Astuce, pour ceux qui connaissent un peu DEVONthink: j’ai créé une base qui référence le dossier dans lequel se trouvent les fiches de Trunk Notes. Ainsi, je peux consulter, éditer et même créer des fiches, le tout étant synchronisé en bi-directionnel avec l’iPad!
Articles
Abordons maintenant la question des articles, c’est-à-dire des textes plus longs qu’une fiche. C’est là, entre autres, que toute l’élégance du MarkDown/MultiMarkdown se révèle: vous pouvez utiliser n’importe quel éditeur de texte que vous connaissez, que vous appréciez — que par conséquent vous maîtrisez — et qui soit suffisamment rapide:
- TextEdit — mais oui, pourquoi pas?
- Nisus Writer — Express ou Pro, peu importe, ils sont tous les deux très rapides. Mais la version Express suffit largement à écrire du texte pur, ainsi que pour l’usage dont nous parlons en ce moment.
- Mellel
- Bean
- etc.
La liste est encore longue… Cependant, il y a deux incontournables que je vous suggère de considérer.
OmniOutliner
Comme son nom l’indique, c’est un «gestionnaire de plan». Il n’a pas son pareil pour capturer des pensées qui fusent et pour les catégoriser, les hiérarchiser, les organiser. Il est rapide — très rapide, même —, léger, élégant… Tout ce qui manque à Word et même à Pages. [4] En fait, je n’ai pas vraiment à en faire l’apologie, car il jouit déjà d’une reconnaissance universelle. Ce qui n’est pas connu, c’est qu’il existe un module d’exportation à installer dans OmniOutliner Pro, écrit par Fletcher Penney qui permet de sortir en MarkDown le document que l’on a composé. Ses capacités:
- Tout ce qui est dans l’arborescence — les «titres» — est converti en titres et sous-titres (H1, H2, etc.)
- On écrit le texte proprement dit dans ce qu’OmniOutliner appelle les notes.
- On peut indiquer dans une branche «Meta Data» les métadonnées qui seront correctement reportées dans le fichier d’exportation.
- Une métadonnée intéressante, c’est «Base Header Level»: très utile au blogueur, elle permet de définir que le niveau de titre sera H2 ou H3, au lieu du H1.
Moyennant quelques ajustement de la feuille de style, on a un environnement d’écriture extrêmement convivial, élégant et pratique. Comme c’est l’outil que j’ai utilisé pour le présent billet, voici une copie d’écran, pour vous donner une idée:
NB: Si l’écriture vous paraît grosse, c’est que je l’ai adaptée à l’écran du MacBook Air 11", qui est LA machine à écrire portative par excellence, à mon humble avis. OmniOutliner me paraît l’outil idéal pour écrire des documents de quelques pages, structurés en sous-chapitres, avec des intertitres, etc.
ByWord
Il s’agit d’un éditeur tout récent. Il est de la lignée des éditeurs «minimalistes», qui visent à vous donner un environnement d’écriture, rapide, léger, agréable à l’œil, plein écran — c’est-à-dire «sans distractions». Dans cette lignée, je peux citer encore WriteRoom et OmmWriter. Mais les développeurs de ByWord ont poussé l’élégance jusqu’à intégrer la mise en évidence syntaxique du MultiMarkdown, comme je l’ai montré plus haut, ainsi que la prévisualisation, d’une seule pression de touche. Puis il permet d’exporter directement le HTML généré, ou de le copier dans le presse-papier; vous n’avez plus qu’à le coller là où il est attendu! Vous pouvez également exporter en RTF, en PDF, en Word,… et en LaTex, pour les fans de ce système! En fait, pour ces «tours-de-force», ByWord utilise le module MultiMarkdown de Fletcher Penney lui-même. Ce qui est un gage de qualité et d’évolutivité. ByWord a aussi l’élégance d’offrir les raccourcis claviers habituels pour mettre en italique ou en gras: il insère alors la ou les astérisques et replace le curseur en centre. Si quelque chose est sélectionné, il met correctement les astérisques aux deux extrémités de la sélection. Comme c’est pratique!
Textes longs
J’appelle «textes longs» les documents qui dépassent plusieurs pages et qui doivent être structurés. Lorsqu’il s’agit simplement d’un chapitre avec des intertitres, un seul article ou un billet de blog, OmniOutliner suffit largement et est très agréable à utiliser. Mais si vous voulez composer un livre, avec plusieurs chapitres, alors, à mon humble avis, le «meilleur» choix, c’est Scrivener! L’histoire de Scrivener est intéressante. Il s’agit d’un homme — pas spécialement versé dans la programmation — qui voulait écrire un livre. Il se disait qu’au XXIème siècle, il devait exister un programme pour ce genre de projet. Il en existait bel et bien. Mais, les ayant tous testés, il en arrive à la conclusion qu’aucun ne répond vraiment à ses attentes… et que s’il veut l’outil de ses rêves, il devra le fabriquer lui-même. Ce qu’il fit. Ce doit être un homme assez intelligent, car ce qu’il a fabriqué, ce fut d’emblée un produit indiscutable, très vite adopté par de nombreux écrivains, dans tous les domaines. Il a écouté les critiques et les suggestions, il a lui-même utilisé son produit et, après 2 ans de labeur et de mise au point, il a sorti une version 2 de Scrivener, qui est plus fabuleux et plus incontournable que jamais. Il a aujoud’hui une base d’utilisateurs de plusieurs dizaines milliers d’écrivains de tous bords: romanciers, nouvellistes, journalistes, scénaristes, blogueurs, universitaires… pourquoi pas vous? Comme mon idée, en écrivant ce papier, n’est pas de proposer une introduction à Scrivener, je vous donne un simple aperçu de ses capacités et qualités.
- Son interface est d’une très grande richesse. Elle permet d’organiser et de réorganiser, en arborescence, à l’infini, des bouts de textes qui vont de 0 (zéro) à des dizaines de milliers de caractères.
- Un bout de texte de zéro caractère, c’est, par exemple, une fiche qui contiendrait simplement un résumé, un synopsis, des indications sur la scène, les personnages, etc. Chaque texte est une fiche, chaque fiche est un texte. Le résumé est une métadonnée, c’est pourquoi le texte de la fiche peut être vide, en attendant que vous ne l’écriviez.
- Il est d’emblée prévu pour gérer les métadonnées utiles à toutes catégories d’écrivains: synopsis, état d’avancement, labels de couleur, documents associés avec des liens internet, commentaires (distincts des notes).
- Une gestion des versions successives, à la demande, de chaque document. On peut «prendre une photo» du texte, à n’importe quel moment; comparer la version actuelle à n’importe quelle version antérieure; revenir à n’importe quelle version antérieure. Tout cela, j’insiste, fiche par fiche, pas globalement pour tout le projet d’écriture!
- Un outline (= plan) intégré qui permet, à tout moment, de réorganiser son projet. C’est si souple qu’à n’importe quel moment un document peut devenir un conteneur et vice-versa.
- On peut se concentrer sur l’écriture, rien que l’écriture. La compilation du manuscrit — pour l’éditeur ou pour la relecture par soi-même ou par les amis — se fait dans une étape en soi. On peut le faire n’importe quand.
- La souplesse de l’étape de compilation est proprement incroyable: on peut choisir les documents à inclure et ceux à ignorer par des cases à cocher ou par des critères. Par ex. un auteur de scénario peut sortir, bout à bout, «toutes les scènes qui comportent tel personnage et qui se passent à tel endroit».
- Il offre un mode «plein écran» qui n’a rien à envier à celui des produits minimalistes qui n’offrent que cela comme argument de vente, genre WriteRoom.
- On peut partager la fenêtre verticalement ou horizontalement et afficher deux parties distinctes du même projet. Très utile lorsqu’on veut comparer deux endroits de son ouvrage, ou bien avoir son texte d’un côté, de l’autre un document de référence.
- Les documents sont sauvegardés en RTF. Mais, beauté suprême, la gesion du MultiMarkdown est prévue. Lors de la compilation, les niveaux 1, 2…n de l’arborescence deviennent des titres, correctement balisés.
- L’export direct — via MultiMarkdown — en RTF, en HTML ou en LaTex. On peut aussi compiler son projet sous forme d’un fichier MultiMarkdown syntaxiquement parfait et complet.
- Il permet de collectionner toutes sortes de matériel de référence, sous formes de fichiers et de liens internet, à l’intérieur du projet, à la manière de DEVONthink.
- Il peut sauver, dans un endroit que l’utilisateur choisi, des archives successives de la totalité du projet.
Je m’arrête là. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site même du produit. N’hésitez pas à essayer la version de démonstration, qui n’a aucune restriction pendant 1 mois. Surtout, croyez-moi sur parole: ce que je trouve le plus «bluffant», dans ce programme, c’est que son utilisation reste extrêmement légère; il est extrêmement rapide pour l’édition du texte. C’était un des points qui tenaient le plus à cœur à son développeur et il a parfaitement réussi son pari: malgré la richesse fonctionnelle, la rapidité est au rendez-vous. Toutes les fonctionnalités que vous n’utilisez pas restent invisibles. Jamais vous n’avez l’impression de manœuvrer un mastodonte, genre Word.
Retour au flux d’écriture
Après vous avoir présenté ces différents outils d’écriture, je vais en «remettre une couche» en faveur du Markdown / MultiMarkdown. Ce que je trouve extrêmement réjouissant, avec ce concept, c’est que vous n’avez pas besoin de décider dès le début de votre projet quel outil vous allez utiliser. En connaissant un minimum de la syntaxe Markdown — ce que vous apprenez en moins d’une heure —, vous pouvez écrire vos idées dans n’importe quel programme: une petite fiche par-ci, un petit paragraphe par là, ou simplement une phrase. Puis vous copiez/collez n’importe où. Si vous avez déjà essayé de le faire avec du RTF, vous voyez ce que je veux dire, si je vous annonce la fin de la frustration! Vous pouvez coller vos écrits dans n’importe quel bon programme, vous pouvez ouvrir n’importe lequel de vos textes avec n’importe quel programme. [5] Dernier argument: la durée de conservation. Depuis un quart de siècles que l’informatique grand public existe — ce qui n’est pas beaucoup à l’échelle de l’humanité —, c’est déjà arrivé plus d’une fois que des documents «archivés» ne soient plus lisibles parce que le programme qui a servi à les créer n’existe plus, ou bien parce que vous-même, vous ne l’avez plus. Qui se souvient de Claris Works — ou Apple Works, son successeur —, par exemple? Nombre d’étudiants ont fait leurs travaux de diplôme avec ces programmes et ne peuvent plus les lire, 10 ans plus tard. Et FrameMaker sur Mac? Et PageMaker? Avec le «texte pur» et la syntaxe Markdown, vous êtes assurés de pouvoir relire vos textes dans 20 ou 30 ans et au-delà!
- Cela peut encore arriver — très rarement, cependant — qu’un programme ne comprenne pas d’emblée que le texte qu’on lui donne à lire, c’est-à-dire le document qu’on lui demande d’ouvrir, est en UTF–8. Il suffit alors de le lui signaler, d’une manière ou d’une autre. Souvent, c’est via les préférences générales du programme. Une fois qu’on aura fait le réglage, on ne devrait plus avoir à s’en préoccuper. ↩
- Je vous dirige sur la page des logiciels dans le site MacUpdate. D’une part c’est plus rapide pour moi, d’autre part cela vous fait connaître ce site très utile, si vous ne le connaissez pas encore. Autre avantage: on a généralement plus vite téléchargé le logiciel en question via le bouton idoine de MacUpdate, plutôt que par les labyrinthes des sites des développeurs! ↩
- Gratuit, mais il faut supporter les pubs sur son téléphone ou son iPad. Pour quelques dollars on peut supprimer les pubs et gagner quelques options — je ne sais plus lesquelles, désolé. ↩
- Pages a lui aussi un «mode plan» (outliner). Mais lourd, lourd, lourd et pas pratique. Rien à voir avec OmniOutliner! ↩
- Le présent document est un exemple typique: il a passé par nvALT, ByWord et OmniOutliner, avant de finir dans Mars Edit pour être publié sur mon blog. ↩
Olivier Spinnler
Désolé, je n'arrive pas à enlever ma signature automatique sous celle d'Olivier!
, le 26.08.2011 à 01:00
Vraiment bravo pour ce papier très disert sur les avantages du markdown; je dois avouer qu’avant de le lire, je n’avais pas bien compris l’intérêt de la chose, et je me disais: encore un langage à apprendre! Quand est-ce que les informaticiens comprendront qu’on ne VEUT PAS être informaticien? Mais au vu de cet article, je vois qu’on peut apprendre assez facilement le code, surtout quand on a un peu l’habitude d’écrire dans des forums en bbcode, html, ou… textile!
Bref, une très bonne entrée en matière.
J’ai quand même des questions sur le markdown qui me turlupinent, pour une adoption dans mon flux de travail à moi (enseignant-chercheur):
– quid des annotations? Peut-on annoter un texte en markdown, avec quels types d’annotation (note, surlignage, entourage…) et récupérer ses annotations? Comme c’est une très grosse part de mon boulot, ça m’intéresse de savoir si le markdown permet ça;
– quid de l’écriture à plusieurs? Comment fait-on pour gérer les différentes versions d’un texte écrit à plusieurs en markdown?
– quid des illustrations? Peut-on intégrer des images en markdown? Des vidéos (un peu comme pour le format ePub enrichi)? – quels sont les formats d’export supportés? Vous avez parlé du HTML, du RTF (mais ce n’est pas clair si un éditeur de texte en markdown exporte en RTF), et le .doc, le pdf?
– est-ce qu’avec le markdown, on peut créer des tables des matières, des bibliographies, un index, un index des illustrations… bref, tout ces éléments méta ou para-textuel qui sont l’ordinaire de l’universitaire?
En tous les cas, vous donnez envie qu’on se penche un peu plus sur cette nouvelle possibilité d’écrire des textes.
Dernier point: à force que j’entende parler très positivement de Scrivener, il va vraiment falloir que j’y jette sérieusement un œil…
, le 26.08.2011 à 07:52
Très intéressant papier. Je ne connaissais pas MultiMarkdown. Je vais tester cela pour voir si je l’incorpore dans mes schémas de travail Concernant Scrivener que j’utilise depuis plusieurs années, quelques commentaires. En tant qu’enseignant-chercheur comme Pat3 , j’utilise ce logiciel pour la préparation de mes articles. Il présente de nombreux avantages par rapport à un traitement de texte classique
i) la possibilité de réunir dans le même document tout ce qui est nécessaire à la rédaction. Par exemple, on peut mettre une copie jpeg de toutes les figures afin de les visualiser pendant que l’on écrit les légendes (pratique même avec un écran 15 pouces). On peut y mettre tous les pdf des articles que l’on consulte fréquemment). On peut y mettre des url pour aller sur n’importe quelle site (PUBMED par exemple). ii) La possibilité de fractionner le document de chapitre (introduction, matériel et méthodes, etc. etc.) et de passer de l’un à l’autre par un simple clic iii) La possibilité des « Snapshot » qui garde en mémoire un état du texte dans l’état afin de pouvoir y revenir si les modifications ne nous plaise pas (fini les sauvegarde 1.0, 1.01, 1.02 ….). on peut prendre autant de Snapshot que l’on veut iv) La multitude de possibilité pour la recherche et de comparaison. v) Les exports final avec concaténation des chapitres vers divers formats (doc, pdf) qui est très complet.
Par contre, un gros point négatif. Comme ce logiciel a été développé par un écrivain pour des écrivains, les possibilités de travail collaboratif sont pratiquement nulles. Même si les deux parties utilisent Scrivener, c’est très limité. Mais bon, personnellement cela ne me pose pas trop de problème.
Ismos
, le 26.08.2011 à 07:54
Justement, je suis en train de préparer un article à son sujet. C’est prochainement… sur cuk.ch!
Et si certains d’entre vous connaissent des auteurs francophones qui l’utilisent, n’hésitez pas à me le faire savoir!
, le 26.08.2011 à 08:38
J’ai abandonné la technique Markdown à cause des listes à puce. La génération markdown ne permettant pas d’indenter. Je veux par exemple – ul class=”marge2” – pas simplement – ul -.
Ayant mes propres AppleScripts pour générer les paragraphes, et les listes à puce dans Coda, pour faire mieux, probable que je ferai mon propre générateur Markdown en HyperCard cet hiver.
, le 26.08.2011 à 08:52
Une petite question: n’est-ce pas ce genre de syntaxe qui est utilisée lorsqu’on rédige une article sur Wikipedia?
, le 26.08.2011 à 09:17
Bonjour,
j’ai l’impression qu’au final cela revient à “coder” son texte comme sur LaTex, avec une codification différente.
Donc ma question est : qu’est est la différence et la valeur ajoutée par rapport à LaTex ?
, le 26.08.2011 à 09:23
Merci pour cet article.
Pour ma part, après avoir essayé de nombreux outils sur Windows puis sur Mac, depuis environ trois ans je procède ainsi.
Pour l’accumulation de texte, Mellel ou Nisus.
Pour la première écriture, Scrivener, sans hésitation. Si on s’y fait, un programme qui change la manière d’écrire. Scrivener existe aussi pour Windows maintenant.
Pour la gestion d’informations DevonThink Pro Office, la Rolls.
Ensuite c’est selon le type de texte et les exigences de l’éditeur. Je passe de Scrivener à LaTeX, InDesign ou, si je dois livrer un rtf, Word.
J’ajouterais au processus le besoin dans certains cas de gestion automatisée de bibliographie. J’utilise Bookends, qui se connecte avec Word, LaTeX et Scrivener.
, le 26.08.2011 à 10:12
Bon, avant d’être méchant, Bravo pour l’article exhaustif :)
Moi aussi, je distingue plusieurs types de documents :
Mais, je trouve aberrant que l’on découvre en 2011 ce qui existe depuis 40 ans avec LaTeX et depuis 30 ans avec le SGML (le markdown n’étant finalement qu’un dérivé du SGML au même titre que le textile ou le html).
Je pense que le Textile ou le Markdown sont très bien adaptés à une publication Web ou dérivée.
Beaucoup d’entreprises utilisent aussi le texte brut (SML ou dérivés) pour écrire leur documentation ou autres documents, afin de distinguer la forme du fonds, ce qui est essentiel dans certains cas.
Par contre, pour écrire un livre ou un mémoire, LaTeX me semble beaucoup plus adapté. On garde l’avantage du texte brut tout en ayant une puissance fonctionnelle (index, menus, bibliographie…) inégalable.
Bref, l’avantage de cet article sera de permettre à tous ceux qui se sont perdus dans les dédales de Word de connaitre les outils utilisés par les professionnels de l’écriture ;)
Au passage, le rtf n’est pas à jeter aux orties car, sauf erreur, Anne Cunéo, écrivaine de son état, utilise Nisus Writer depuis la nuit des temps avec bonheur!
En fait, à chacun son outil, l’essentiel étant d’écrire ;)
, le 26.08.2011 à 10:33
Très très intéressant article !
Je ne suis pas écrivain, et mes besoins en la matière sont très réduits. J’ai pourtant un besoin de documentation de mes projets, et j’ai eu a satisfaire des besoins similaires pour des clients. Je suis un amoureux des wikis depuis des années, et j’en ai installé (Confluence, MediaWiki) chez des clients avec bonheur (le leur, pas le mien :). Une des forces principales de cet outil réside dans la syntaxe très simple pour mettre le document en page et en styles, tout comme le markdown présenté ici.
L’autre outil fantastique que j’utilise est OmniOutliner. Il fait partie de mes programmes indispensables depuis des années, et je crois que j’ai acheté la version iPad moins de 10 minutes après sa première disponibilité sur l’AppStore :).
Le paysage informatique a incroyablement changé depuis Word 5.1 (le meilleur Word ever) et le premier Mac portable tous deux du début des années 90 :), c’est-ce pas ?
, le 26.08.2011 à 10:59
Complément au sujet d’AppleWorks:
Avec Lion, il ne fonctionne plus. Bye bye AppleWorks. Je ne l’ai jamais aimé de toute manière… Pages peut lire les fichiers AppleWorks. Du moins ceux de la dernière version du logiciel. Docs du module texte. Donc gaffe gaffe, Pages n’est pas garanti de tout récupérer. Et quand aux bases de données… courage.
Bref, si vous avez des documents à ce format, et que vous envisagez de passer à Lion, il est urgent de penser à sa succession et à la conservation des documents. J’ai pris l’habitude depuis des années de toujours imprimer un PDF de mes correspondances et autres documents – et pourtant j’utilise Microsoft Office, ce qui est la garantie d’une certaine longévité des fichiers. Et pourquoi ais-je pris cette habitude ? De vieux documents au format eDoc devenus illisibles. Oh, si je voulais, je pourrais encore les lire je suppose : un Mac PowerPC supportant Mac OS X 10.4 et Classic, récupérer mes vieux programmes et fichiers, et convertir le tout avant qu’il ne soit trop tard. Mais quel effort et temps perdu ! Bref, archives en PDF !
Mon père utilise AppleWorks. Pfff.
, le 26.08.2011 à 11:07
Houla ! De la lecture pour le week-end ;-)
Une fois de plus, merci à CUK.
Passionné d’écriture, je recherche toujours un ensemble cohérent d’applications qui me permettrait d’éditer des Mémoires de la manière la plus élégante possible.
Pour rédiger mes souvenirs au fil du temps et de leur réapparition dans ma mémoire, j’utilise actuellement iA Writer, conjointement sur Mac et sur iPad. Le concept iA Writer est excellent en ce sens qu’il donne la priorité au texte avant toute mise en pages.
Pour mes écrits passés, je reclasse actuellement tout ce que je trouve sur mon disque dur dans une base DEVONthink Pro Office. Génial, ce truc !
Première leçon de cet article, je file télécharger Trunk Notes.
, le 26.08.2011 à 11:41
Merci d’avoir apprécié mon papier. «Effrayé» par sa longueur, je n’ai pas abordé en détail certains sujets, me disant que j’en aurai probablement l’occasion avec les commentaires. Voici:
Annotations
Markdown ou MultiMarkdown supportent-ils les commentaires? Non et oui! Pas directement, mais c’est possible quand même. Démonstration, faisant appel au cher Scrivener. J’écris ici un commentaire[Olivier Spinnler, 26.08.2011 7:58 Le commentaire. Vous allez découvrir comment il apparaît lors de la compilation du manuscrit. Je l’écris et le lis dans un panneau dédié.], dans Scrivener. L’export des commentaires lors de la compilation est une option. Markdown a prévu que l’on puisse également, à volonté, écrire directement du code HTML, au besoin. C’est ce que Scrivener va utiliser. Voici mon écran dans Scrivener:
Voici le document compilé, vu dans ByWord en mode édition:
Et en mode preview:
À vous de voir si cela peut vous convenir.
Collaboration
Je crois savoir que les programmeurs — typiquement, ceux qui travaillent sur des projets Open Source, ont des systèmes pour collaborer sur leur code. Comme le code, c’est du texte pur, les solutions qu’ils utilisent devraient convenir à des textes écrits en Markdown. N’étant pas programmeur, je ne saurais en dire plus. Y a-t-il un programmeur sur le fil? Pour ma part, je me suis contenté de PDF annotés.
Images
Bien sûr! Il y a une syntaxe simple qui permet de noter le chemin d’accès vers ses images. Un éditeur tel que ByWord permet, en mode édition, de glisser-déposer une image (ou une vidéo) dans son texte. Il écrit directement le chemin d’accès et toute la syntaxe, y compris la légende. En mode preview, l’image est affichée. MultiMarkdown permet même d’écrire des métadonnées sur la mise à l’échelle.
Exportation
Tout est possible! … Avec plus ou moins de bonheur. Plutôt que d’_exportation_, je parlerais de conversion, qui est techniquement plus approprié. Le texte écrit en Markdown/MultiMarkdown est converti dans les autres formats. Ce qui est prévu d’emblée et qui fonctionne très bien: HTML, RTF, LaTeX. ByWord, par exemple, ajoute PDF et DOC. Ne pas s’attendre à des miracles, tout de même: dans un PDF, on pourra trouver un titre tout seul, en bas d’une page, par exemple.
Bibiliographie, table des matières, etc.
Je sais qu’il y passablement d’universitaires qui utilisent MultiMarkdown et ce qu’il a prévu pour les références bibliographiques pour aller vers le LaTeX. Il y a plein de possibilités. En revanche, pour la table des matières… c’est une autre paire de manche. Rien de prévu dans le Markdown/Multimarkdown. Même Scrivener «patauge», car il n’a aucune possibilité de connaître la pagination finale. Alors il a prévu des «workarounds». De toute façon, on est là hors «sémantique», ce qui reste tout de même la raison d’être du MarkDown. Scrivener a des possibilités d’exportation vers ePub. Quand à l’index, rien de prévu non plus. Mais MultiMarkdown a des possibilités de références croisées intra-document.
Pat3, vous ai-je bien répondu?
@Guillôme Je ne prends pas personnellement votre remarque. Je sais bien que les «Markup languages» ne datent pas exactement d’hier. J’ai connu et adoré XyWrite, puis Ventura Publisher et FrameMaker qui ont engendré/influencé SGML, lequel a plus ou moins muté en HTML — c’est aussi compliqué que la taxonomie des poissons…
Ce qui me paraît «nouveau», c’est qu’avec Markdown/Multimarkdown on a enfin (!) quelque chose d’accessible au commun des mortels. Je ne connais personnellement personne que je voie près de se mettre demain au LaTeX. Pas même moi. Je continue à trouver que c’est trop lourd pour les textes courts. Et pour les textes longs, personnellement, j’aime autant laisser faire l’éditeur ;-)
Le point principal de mon papier, c’est le flux de travail. Ce que je trouve fantastique, c’est de pouvoir capturer ses idées et en avancer l’élaboration en passant avec légèreté d’un programme à l’autre, par fichiers standards ou par couper/coller, tout en conservant intacte la sémantique. Et tout en gardant une extrême lisibilité. Parce que, excusez-moi, mais un texte truffé de codes LaTeX, question lisibilité, je trouve que cela n’a rien à voir avec un document MultiMarkdown. Je ne doute pas que LaTeX soit LA solution idéale pour l’ultime étape, celle de la publication format papier ou PDF. Mais jusqu’à cette étape-là, Markdown me paraît bien plus commode, à tous points de vue. Comme il est prévu de le transformer en LaTex, je trouve qu’il n’y pas lieu de les opposer.
, le 26.08.2011 à 12:07
Punaise! Je me sens dépassée…
Voilà des années que je ponds des textes longs, ou très longs, avec
a) un traitement de texte qui me permet de faire tout ce dont j’ai besoin;
b) ces dernières années, j’y ai ajouté Story Mill pour créer des fiches avec les détails sur les personnages que j’invente, des chronologies, etc.; (je trouve ça mieux adapté qu’un simple ficher FileMaker)
c) en parallèle, j’ai dropbox, vers quoi je dirige une copie automatique de ce que j’écris, copie que je peux ensuite atteindre du monde entier.
Cela n’a pas, jusqu’ici, interrompu le flux de mon écriture, sauf, bien entendu, lorsque l’inspiration vient à manquer. Mais là, le responsable n’est pas l’outil. C’est la tête de l’utilisateur.
, le 26.08.2011 à 15:25
j’aurai aimé utiliser Scrivener, mais l’exportation ou l’importation de .doc ou .dox n’est pas possible ! Même l’exportation ne se fait que dans un fichier Scrivener, rien d’autre.. et en plus ( en moins pourrait-on dire) il semble que ce logiciel soit en anglais.. cela me dérange moins, mais quand même…
, le 26.08.2011 à 15:26
Mais non, mais non, Anne, vous n’êtes pas du tout dépassée. Quelle drôle d’idée! Je savais que vous utilisiez avec bonheur Nisus — je suis un ancien lecteur de cuk.ch. Je ne suis pas étonné — mais intéressé — d’apprendre que vous utilisez Story Mill, qui est une alternative, antérieure, à Scrivener. Possible que si vous faisiez votre marché aujourd’hui…
Osè-je vous poser une question? J’ai peine à imaginer, même si c’est techniquement possible, que vous éditiez un ouvrage tel que Le Maître de Garamont en un seul document Nisus. La navigation serait d’une lourdeur… À moins d’écrire dans un flux continu d’inspiration, ce dont je vous crois tout à fait capable. Alors, comment procédez-vous? Un document par chapitre, le tout géré via le Document Manager de Nisus? C’est surtout pour cela que j’ai adoré Scrivener: la facilité avec laquelle on peut composer des blocs de texte, de n’importe quelle longueur, tout en gardant une vue d’ensemble et tout en conservant la possibilité de les réorganiser à l’envi.
, le 26.08.2011 à 15:39
M’enfin, Catastrophy, c’est de la désinformation… catastrophique, que vous faites! Scrivener exporte ou compile en RTF, RTFD, DOC, DOCX, HTML, ODT, OPML, Final Draft, MultMarkdown, LaTeX, et finalement TXT. Quand à l’importation d’un “.DOC”, aucun problème non plus. Mais qu’est-ce qu’il vous faut de plus?
C’est vrai, tous les formats ne supportent pas toutes les richesses (notes, commentaires, tableaux, images, …) Mais ça, c’est une plaie commune à tous les traitements de texte et autres programmes de mise en page. (Le manuel de Scrivener détaille tout cela.) C’est pourquoi, au bout du compte, composer en MultiMarkdown est si élégant, puisque tout ce qui importe passe!
, le 26.08.2011 à 16:09
à Catastophy
On ne doit pas utiliser la même version de Scrivener car si il y a bien une fonction qui est très riche c’est l’export. En utilisant la fonction compilation, on se retrouve avec un tabeau de bord qui permet de choisir, non seulement le format d’export (16 je viens de revérifier) mais également nous avons la possibilité de parametrer cet export de manière très précise
Ismos
, le 26.08.2011 à 16:45
Merci Olivier pour la réponse… mais aucun des résultats annoncés ne sont visibles (problème de compatibilté Markdown et Textile?).
Elle me laisse dubitatif, finalement, sur plusieurs points:
• apparemment, le markdown, c’est pour quand on écrit tout seul (sinon, ça se complique vite), si je résume ce que je comprends de votre réponse.
• Finalement, vous naviguez beaucoup d’un logiciel à l’autre, avec un même document; hors, il me semble que je fonctionne à l’inverse: j’agrège beaucoup de documents, tout en voulant rester dans le même environnement. Du coup, je me demande si, pour moi, c’est si intéressant que ça.
• Si la syntaxe markdown de base a l’air facile d’accès (définitivement moins complexe que LaTex,je suppose que ses subtilités ne sont pas aussi simple d’accès?
[parenthèse LaTeX: je ne comprends pas que l’on ne comprenne pas que LaTex est… effrayant. S’il intéressant, voire nécessaire, pour les scientifiques du fait de sa gestion des équations, très difficiles à écrire et présenter correctement dans un autre environnement, pour tous les autres, il existe des TAS d’outils bien fait qui permettent d’écrire et de mettre en forme… sans avoir à apprendre un langage de programmation – j’exagère, mais à peine. J’ai beau lire consciencieusement les revues de LaTeX faites ici, je n’arrive pas à comprendre l’intérêt hors amour de la mise en page excellemment faite – me dit-on – et nécessité scientifique).
• Sans défendre Word, il permet de créer automatiquement les index, table des matières, index des illustrations, pour peu qu’on ait pris la peine de les renseigner en les écrivant. C’est ce mode de renseignement qui est la part la plus complexe de l’apprentissage. Mais une fois qu’on la maitrise… Ce n’est pas juste par suivisme moutonnier d’une hégémonie que l’outil se maintient tant bien que mal (même si sa position dominante est pour quelque chose à sa position actuelle.
• Finalement, à vous lire, je pense que je ferais un test approfondi de Scrivener, après avec essayé StoryMill, et Celtx (open source), dans une quête à l’outil idéal d’aide à l’écriture, et sachant FinalDraft hors de portée.
Mais la réflexion d’Anne me fait douter: ai-je réellement besoin d’un nouveau logiciel avec son “nouveau” langage?
Aujourd’hui, je pense avoir a peu près trouvé l’équilibre pour écrire des articles avec MacJournal (après Journler, qui, miracle, revient à la vie ). Il ne me manque vraiment qu’à trouver le logiciel qui me permettra de finaliser les écrits (intégrer les images, finaliser le paratexte, et élaborer la mise en forme). Si un outil me permettait de faire ça tout en m’aidant à gérer mon flux de documents, ce serait parfait. Scrivener, peut-être? Comme j’ai en projet à court-moyen terme d’écrire un habilitation à diriger des recherches (mini-thèse), il fera sûrement partie de ma revue des outils avant plongée en apnée théorique. :-)
En tous les cas, le markdown, ça peut peut-être m’aider à écrire pour le web, voire à convertir depuis un autre document pour la publication en ligne… mais, déjà, je me dis qu’il doit bien y avoir un convertisseur qui fasse cela???
, le 26.08.2011 à 16:49
J’ai lu cet article, très bien fait. En fait, comme à d’autres ici, ce Markdown-Multimarkdown me fait terriblement penser à Textile… Bref, c’est très bien si on ne souhaite pas entrer dans l’édition lourde de document. Ce qui est pour ma part une tâche que je refuse de laisser à l’éditeur et que je confie à LaTeX pour mes documents PDF… et au HTML pur et dur quand je dois écrire pour le web.
Mais dans la famille LaTeX, il y a un programme avec une philosophie particulière, le WYSIWYM (what you see is what you mean) qui me semble assez se rapprocher de celle du Markdown : LyX. Ce qu’on voit à l’écran lors de l’élaboration du document indique en effet plus la structure dudit document que le résultat final, et ce sans balises qui plus est.
J’avais présenté LyX sur ce site il y a bientôt deux ans. Comme il reprend toutes les facilités d’édition de LaTeX avec en prime cette philosophie WYSIWYM, il pourrait intéresser certaines personnes visées par l’article d’Olivier, mais plus orientées que lui vers l’édition lourde.
, le 26.08.2011 à 17:45
Oui, en effet, MarkDown/MultiMarkdown font partie de la grande famille des «Markup languages» (langage de balisage?) et il n’y a, comme vous le laissez entendre, «rien de nouveau sous le soleil». Sauf que… j’ai l’impression que «MultiMarkdown» se rapproche du statut de «standard», puisqu’il apparaît — fonctionnel et utilisable —, en l’espace de quelques mois, dans plusieurs produits «grand public» , sur Mac, sur iPad/iPhone et, je crois, sur PC et Linux. Ce n’est le cas, à ma connaissance, d’aucun autre «Markup language». Je me suis dit que c’était le moment de lui donner un petit coup de pouce, d’aider à sa démocratisation, car il le mérite, à plus d’un titre.
Des goûts et des couleurs, certes. Mais je pense que l’on peut dire que Markdown est l’ami des blogueurs. La facilité avec laquelle on sort du HTML est déconcertante. C’est vraiment du copier/coller entre l’éditeur et la console de WordPress, par exemple. Si seulement je pouvais faire pareil avec Mail_… car j’utilise passablement les listes. Et _Mail est, pour moi, bien loin d’être un éditeur sympathique. Suffisant, oui. Mais sans plus. Quelqu’un aurait-il un tuyau? Merci d’avance.
Je ne vous ai pas parlé de Marked qui est un programme qui permet de prévisualiser un document écrit en MultiMarkdown. On peut changer à la volée la présentation du texte, copier le HTML, imprimer le texte formaté. C’est aussi lui qui m’a finalement amené à considérer que j’avais trouvé en MultiMarkdown le «LaTeX du pauvre»: le pauvre qui n’a jamais pris le temps d’apprendre, ni l’utilité de la richesse fonctionnelle de «LaTeX». (Attention, je tire mon chapeau et je fais révérence bien bas à Donald Knuth comme à John Warnock et tous ces géniaux pionniers sur les épaules de qui nos nerds actuels s’appuient.)
, le 26.08.2011 à 18:32
Bon, ben après avoir lu ton article et tous ses commentaires (y avait d’ailleurs guère que Chichille, Guillôme et toi pour commenter), je me rend compte que Chichille a bien dit pas mal de choses que je ressens confusément.
D’abord, je NE SUIS PAS codeur, et NE VEUT PAS le devenir. Tout ce qui me demande d’apprendre un code m’ennuie; en ce sens, je pense que le WYSIWYG est libérateur, car il permet d’avoir la main sur la personnalisation du document, sans être informaticien.
J’ai fini par intégrer quelques balises textile, bbcode et html, parce que ça m’énerve assez de ne pas pouvoir jouer des subtilités de l’italique et du gras, ou du lien et de son texte dans mon expression sur le web; mais la plupart sont intégrées aux interfaces, comme ici, et, ce qui complique beaucoup la vie, selon l’endroit, seule une partie de la syntaxe d’un langage est intégrée (souvent le cas avec le BBCode, dont seules certaines balises sont intégrées). Du coup, il faudrait presque apprendre les limites de chaque gestionnaire de commentaires…
Ensuite, comme le dit Chichille, l’idée que la forme ne fait pas partie du contenu est assez erronnée. Personnellement, je refléchis avec la forme, ça m’aide à agencer le contenu. Je fais beaucoup de réagencement, de déplacement; ça me paraît difficile sans avoir une idée claire de la forme.
Enfin, ce genre de proposition logicielle me semble demander une maîtrise de son environnement informatique qui est loin, très loin d’être celle de l’utilisateur lambda, celui-ci pouvant être par ailleurs écrivain, chercheur, etc.
C’est ce qui a fait la domination du blog sur toute autre forme de publication sur le web: le minimum de mise en œuvre, et un accès quasi immédiat à l’écriture du contenu.
En bref, un langage de balises devrait pouvoir se mettre en œuvre tout seul, ou singer les symboles de la barre de mise en forme “canonique” des logiciels de traitement de texte, pour donner l’impression qu’on fait ce qu’on a envie de faire, alors qu’il gère la complexité. De ce point de vue, Lyx a l’air assez intéressant. Et ça ressemble à ce que doit être l’informatique (domestique, au moins), à mon avis: un outil au service des non-informaticiens. C’est en tout cas comme cela qu’elle s’est imposée auprès du grand public, il me semble.
, le 27.08.2011 à 08:52
Ton système fonctionne à merveille, c’est vrai.
J’ai copié-collé ton texte et il passe sans problème sur Cuk. Cela ne m’est jamais arrivé avec des textes provenant d’autres contributeurs occasionnels (je ne parle pas des occasionnels “habitués” qui gèrent tout seuls l’interface de Cuk). Il faut toujours que je retouche des trucs, parfois, c’est compliqué.
Ici, ça a été tout de suite bon.
Mais tout de même. Je suis comme Anne: écrire avec des balises m’ennuie. Et quand je vois que son Nisus lui permet d’écrire et de diffuser via son éditeur de très beaux livres…
De plus, je suis assez confiant sur la pérennité de Markdown, quoique… Pas sûr que tu puisses vraiment lire tout ça dans 20 ans, contrairement à ce que tu écris.
Je suis moins confiant sur les extensions par d’autres auteurs. C’est à partir du moment où tout le monde met un langage à sa sauce que ça devient dangereux, même si le MultiMarkdown semble avoir remporté la mise.
Cela dit, tout cela me semble bien fichu.
Ah! Encore une chose: Evernote exporte en html au besoin, donc il n’est pas si fermé que ça.
Mais c’est vrai que pour le texte long, ce n’est pas une solution. Par contre pour les fiches, je me réjouis à chaque nouvelle version, et Dieu sait si elles sont nombreuses sous toutes les plateformes, d’avoir choisi de tout passer par cette solution extraordinaire, lisible de partout et de n’importe quel mobile.
, le 27.08.2011 à 10:33
Tu veux dire que l’interpréteur/convertisseur de Markdown n’est pas garanti fonctionner dans 20 ou 30 ans? Je suis plus ou moins d’accord avec toi. Je dirais «ni plus ni moins que l’on est certain qu’on sera capable d’interpréter le RTF d’aujourd’hui». En fait, comme il existe actuellement plein d’interpréteurs, open source, écrits dans différents langages de programmation et sur différentes plateformes, je vois difficilement comment on pourrait perdre bêtement cette capacité-là. Quant au RTF, je rappelle que ce n’est pas un format figé, donc qu’il change, au fil des années, et qu’il est propriétaire de Microsoft.
Quand je dis «on pourra toujours lire le Markdown dans 20 ou 30 ans», je veux dire «avec nos yeux». Certes, il y a des balises, mais le texte reste lisible sans efforts pour un homo sapiens. Ce qui n’est pas le cas du RTF.
À propos des balises, justement: moi non plus, je n’étais pas chaud chaud à l’idée d’écrire avec des balises. Mais je trouve les balises du Markdown suffisamment légères pour que je les considère comme non intrusives. [Cmd-I] pour l’italique, [Cmd-B] pour le gras, c’est comme dans Nisus, ni plus ni moins. Et juste une astérisque pour créer une liste à puce transportable, c’est carrément plus léger: zéro style à appliquer, zéro menu, zéro raccourci-clavier. Idem pour les titres.
J’ai même, sans me forcer, trouvé des avantages aux balises. Même avec de très sophistiquées feuilles de styles, il m’arrivait parfois, en éditant un texte, de me demander: ce titre, est-ce qu’il est bien mis en niveau 3, ou bien est-ce qu’il est en niveau 2? Il fallait alors regarder quelque part dans l’interface pour avoir la réponse. Avec le Markdown, la réponse saute aux yeux, puisqu’il suffit de regarder combien il y a d’astérisques au début de la ligne. Et s’il faut corriger, rien de plus simple que d’ajouter ou enlever un “#”. Zéro menu, zéro raccourci-clavier. Peut-être suis-je paresseux?
EverNote sortirait du HTML? Excuse-moi, François, en toute amitié, je dis que là, tu es de mauvaise foi. J’ai copié un texte depuis Nisus, collé dans une note EverNote. Jusque là, c’est presque OK; l’apparence est plus ou moins préservée, mais les listes à puce se sont déjà cassé la figure: j’ai une puce supplémentaire au début de chaque item. Quant au HTML obtenu à l’export, c’est du «garbage»: que du code «inline» censé rendre tant bien que mal l’apparence. Il n’y a aucune structure: pas la moindre notion du niveau des titres. Et comme c’est du code «inline», tu n’as aucune chance de le styler avec une feuille de style. Autant dire inutile et inutilisable! Ce n’est pas ce HTML-là que tu vas pouvoir coller dans une page web, que ce soit un blog, la page d’un wiki ou une page de texte dans un site. Mon beau texte de 25’000 caractères est devenu un amoncellement informe de 38’000 caractères en HTML, via EverNote! Useless, je dis!
, le 27.08.2011 à 11:49
Quand on pense que Steinbeck ou Hemingway se contentaient d’une Hermes Baby…
, le 27.08.2011 à 15:00
qui était le fleuron de la technologie de l’époque (pratique, portative, robuste)… qui sait ce qu’ils utiliseraient aujourd’hui?
, le 27.08.2011 à 16:35
Et Voltaire, et Victor Hugo, et Mozart, et Beethoven… à la plume d’oie! Leurs mises à jour à eux, c’était de tailler leur instrument d’écriture et de reconstituer le stock d’encre et de papier. Décidément, le contenu, le contenu, le contenu…
, le 27.08.2011 à 18:41
Si vous avez peine à imaginer, faites un effort… Sans rire:
a) Le Maître de Garamond – un seul fichier (1’200’000 signes) en Nisus Classic, Mac OS 9.2
b) Hôtel des coeurs brisés, idem (880’000 signes en Nisus Express 2) Mac OS X 2 ou 3
c) Zaïda, 1’100’000 signes, encore un seul fichier (1’000’000 de signes), En Nisus Pro 1
d) Un Monde de mots (le livre qui paraît demain), 1’200’000 signes, Nisus Pro 2
… et toujours un seul fichier. Je n’ai plus écrit en fichiers séparés depuis que la mémoire vive et la structure du programme permet à Nisus de tout contenir dans un seul fichier. Rien n’interrompt le flux. Il arrive que le flux de ma tête subisse des dérangements, et alors je laisse reposer et je reprends un jour ou un mois après. Quelques rappels me suffisent pour retrouver des détails oubliés. La navigation est instantanée, le remplacement d’un signe (passer de petit tiret à grand tiret) à la fin du livre (quelques centaines de remplacements) s’est fait en deux ou trois secondes.
Non seulement j’ai étudié Scrivener, j’ai même suivi un séminaire à son sujet, un cinéaste expliquait comment cela s’adaptait, selon lui, à l’écriture de scénarios.
Toutes ces méthodes d’écriture me semblent poser un problème de fond: on nous les vend avec la prétention, articulée ou sous-entendue, qu’on n’aura plus ensuite qu’à écrire son truc, le programme nous mettra de l’ordre dans les idées.
Mais ma longue expérience m’a démontré que tant que l’ordre dans les idées ne vient pas du dedans, les programmes spécifiques créent une illusion, mais dans la réalité, ils contribuent plus à faire perdre du temps qu’à en gagner.
Le progrès décisif a en effet été de pouvoir tout écrire en un seul fichier. Mais comme je le dis plus haut, je fais ça depuis dix ans, cela ne m’a jamais causé le moindre problème. Si je veux me souvenir de quelque chose, j’ai les sticky notes ou mon très banal agenda papier, car on n’a pas toujours un ordinateur sous la main, et pour garder la mémoire de la chronologie, de la bibliographie et des personnages, j’ai Story Mill qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser en vous lisant, est constamment mis à jour, et que j’ai préféré et choisi plutôt que Scrivener.
, le 27.08.2011 à 21:58
Merci beaucoup pour votre réponse qui en dit long, non pas tant sur les capacités de Nisus que sur les vôtres, chère Anne! Vous confirmez ce que j’imaginais. Je suspecte qu’à part les purs éditeurs de codes pour programmeurs, Nisus doit être à peu près le seul programme, toutes plateformes confondues, à la hauteur de la tâche que vous lui demandez!
Je ne sous-entendais absolument rien sur StoryMill, sauf qu’étant antérieur à Scrivener, à ma connaissance, vous auriez pu l’adopter puis n’en plus changer — car on ne change pas un bon outil qui nous convient.
On ne peut que répéter que, pas plus que le piano ne fait le pianiste ou le pinceau le peintre, le logiciel ne fait l’auteur. Il est fort probable qu’entre Scrivener et StoryMill , ce soit comme entre Bösendorfer et Steinway: l’un convient mieux que l’autre à certaines œuvres ou à tel pianiste. Je n’aime pas du tout ces débats vains visant à déterminer lequel serait «le meilleur».
, le 27.08.2011 à 23:10
Je prends le train en route et redescends vite:
Je suis un des occasionnels qui contribue selon ses modestes moyens à cuk. J’ai appris les balises “textile”. Et soit j’écris directement, soit je colle du .rtf.
Pour d’autres documents : cours, présentations, propositions, j’écris un scénario d’abord avec Story Mill… et je passe dans Keynote. Une diapo peut faire trois minutes ou dix secondes. Le plus long, c’est l’imagerie.
@28 Olivier
Ni Bösendorfer ni Steinway, mais Fazioli. C’est mon grain de folie…
, le 27.08.2011 à 23:11
Mon beau-père a écrit ses mémoires les dernières années de sa vie. Imprimées en A4, près de 400 pages de son enfance neuchâteloise, ses aventures dans le milieu de l’aviation, etc.
Plusieurs versions de Word, et plusieurs Macs, ont servi pour ce travail de mémoire et de rédaction. Mais un seul fichier, et un mode plan bien exploité.
Nous parlons de texte. Soit l’information la plus simple après les nombres en regard des capacités de nos ordinateurs et logiciels. L’iPad que j’utilise en ce moment est chargé d’une cinquantaine de bouquins numériques – développement, mon boulot, ou romans dont le dernier en date est The Power of Six que je viens de terminer et qui sera suivi de Of Love and Evil d’Anne Rice – quelques dessins animés pour mes filles dont Arrietty de Myasaki, une dizaine d’episodes de Supernatural, etc. Alors quelques Mb de texte dans seul fichier, je ne vois pas quel programme serait assez mauvais pour ne pas l’encaisser.
Dans beaucoup de domaines pour lesquels des applications spécialisées existent, il suffit souvent d’une caractéristique ou une avancée pour se distinguer et devenir vraiment utile. Anne a parlé du fichier unique. C’est intéressant de se poser la question de ce qui nous est vraiment utile dans nos activités courantes. Je le fais périodiquement, et à cette occasion j’effectue traditionnellement un grand nettoyage de mon dossier applications, jetant des dizaines d’applications parfois géniales mais toujours inutiles.
Tiens, un exemple… Combien de gestionnaires de tâches ais-je testé en 20 ans… Impossible à dire. Beaucoup. Ces 5 dernières années sur Mac, toutes. J’en ai acheté plusieurs. Ai testé : The Hit List, OmniFocus, Things, pour ne citer que les plus connues, et pas mal d’autres… Je n’ai conservé qu’OmniFocus pour moi, The Hit List pour mon épouse. Capacité essentielle pour moi : pouvoir noter toutes les tâches le plus vite possible et m’y retrouver plus tard. OmniFocus fait ça a la perfection (pour moi). Moins j’ai à me souvenir des petites broutilles ennuyeuses, plus ma tête est libre pour d’autre choses et plus je peux avoir confiance dans ma liste de tâches. Je n’utilise pas la moitié des capacités de ce logiciel… Mais je l’utilise aussi en lieu et place des post-its et autres petits aides-mémoire…
Ce que j’ai retenu de cet article : le markdown, sa simplicité, sa pérennité, sa rapidité d’usage.
On a souvent besoin que de choses très simples, cachées dans des logiciels trop compliqués.
, le 28.08.2011 à 00:22
Au sujet de Scrivener, n’oublions pas simplement une chose: même si le logiciel vous donne l’impression de générer un fichier “scriv”, il s’agit en réalité d’un dossier compilé, et les textes correspondants sont au format… rtf, exactement comme le format natif de Nisus, notamment.
Autrement dit, Scrivener n’est rien de plus (mais rien de moins) qu’un “porte-documents” de rtfs, d’images, de pdfs,…
Bien entendu, ile les gère avec une certaine logique, ce qui peut aider (mais pas remplacer!) l’auteur du texte.
Nous en reparlerons certainement très prochainement!
, le 28.08.2011 à 09:45
C’est vrai que je n’ai pas testé ce que l’export donne.:-)
Et c’est vrai que l’export en général est tout de même la faiblesse d’Evernote, qui va certainement corriger ça dans une prochaine version. Ces gens sont tellement dynamiques, sympas, ouverts, et causent en français dans les lettre d’information, ce qui est tellement rare!
, le 28.08.2011 à 16:07
Après toutes ces doctes remarques sur MarkDown, que j’ai essayé et que je trouve pour le moins discutable puisqu’il y a plus simple (pour l’utilisateur) pour faire la même chose, je voudrais faire remarquer à François que lorsque j’écris mes humeurs pour cuk en Nisus, je fais un copier-coller dans cuk admin, et tout baigne. Ou dans une autre application, couleurs et tout se transportent sans que je doive recourir, moi, à MarkDown.
Peut-être que lorsqu’on travaille avec Word, avec Windows, on a besoin de MarkDown. Personnellement, avec mon traitement de texte, je n’ai jamais senti le besoin d’un truc comme celui-là.
Sans parler du côté esthétique:
FAUX!!! Cent fois faux. Si tu faisais une enquête auprès des écrivains, tu t’apercevrais bientôt que le papier sur lequel ils écrivent, la plume qu’ils utilisent, l’aspect esthétique du traitement de texte pour parler moderne, importent au moins autant que les fonctionnalités. Des milliers de pages ont été écrites à la gloire de l’aspect de la page, qu’elle soit physique ou électronique.
, le 28.08.2011 à 16:33
En d’autres termes: «Il faut que ça soit agréable à l’œil de celui qui écrit.» C’est bien exactement ce que je disais.
Quand j’ai écrit « peu importent les marges du document, l’interlignage ou la fonte», je parlais du document final, après édition. Je voulais dire que celui qui écrit doit avoir une connexion agréable entre son cerveau et son outil. Ce n’est pas à lui, au stade de l’écriture, de se préoccuper de la fonte, de l’interlignage et des marges du document final. Sauf s’il compose de la poésie et que l’aspect final fait partie du message.
, le 28.08.2011 à 18:25
J’utilise Markdown en association avec TextExpander.
Sur iPad, je trouve ce duo très efficace. Il est possible d’écrire un texte formaté presque sans jamais quitter le premier clavier.
, le 28.08.2011 à 20:46
Moi qui utilise beaucoup Typinator (après être passé par TypeIt4Me, puis TextExpander), j’ai immédiatement pensé à utiliser ce genre d’appli pour y intégrer les balises Markdown une fois pour toutes. D’ailleurs, je m’en sers déjà pour quelques balises BBcode…
, le 05.09.2011 à 13:10
Merci pour cette article qui me sera bien utile pour un prochain texte! Pour le dernier, j’ai tout simplement utilisé TextEdit.app, puis Word pour la mise en page finale, même si j’aurais bien profité de l’occasion pour retrouver MacTeX…
Petite question un peu hors sujet, mais à laquelle pas mal de monde ici devrait pouvoir répondre : comment protéger son ouvrage (manuel technique ou roman) avant de l’envoyer à d’éventuels éditeurs? Est-ce qu’il y a l’équivalent d’un service comme http://www.sgdl.org/protection-des-oeuvres pour la Suisse ? Ou faut-il s’adresser à un notaire/avocat ?
Ensuite ce sera la chasse à l’éditeur, si possible pour une publication papier et électronique (iBooks/Amazon), mais c’est une tout autre histoire :)
Merci & bonne journée !
, le 16.09.2013 à 13:40
Bonjour à tous et partic. à Francois Cuneo,
Pourriez-vous m’aider: cela fait un bon moment que je cherche un logiciel qui reconnait l’écriture manuelle et la transforme en car. imprimerie; et cela partout dans un IPad mini.
En effet, lors de séances, je ne peux pas utiliser siri ou le dictapnone. L’idéal serait d’avoir une touche lorsque le clavier virtuel apparait. Naturellement, je dois pouvoir écrire sans connexion wifi internet.
Je sais par exemple qu’il est possible d’écrire des caractères chinois ou japonais manuellement sur le Ipad (à la place du clavier) et ils sont automatiquement convertis en caract. imprimerie.
Oui, il y a plein de App qui font cela mais il faut avoir wifi et je ne peux pas les utiliser dans chaque application ( Mail, Notes, Excel, Word, … )
Mr. Francois Cuneo : vous devez très certainement prendre beaucoup de notes lors de séances avec les étudiants ou parents . .. vous faites cela sur papier ou directement sur une tablette ?
Merci à tous pour votre aimable réponse, Cordialement, Georges 077-460 84 15