Flux de tra­vail de l’écri­vain

Bon­jour à tout le monde!

Je cède la pa­role ce jour à Oli­vier Spinn­ler, lec­teur de Cuk.​ch, un an­cien col­lègue et un écri­vain qui sait de quoi il parle je crois.

Je vous laisse dé­cou­vrir le ma­gni­fique ar­ticle qu'il m'a pro­posé de vous faire par­ta­ger sur le flux de tra­vail de l'écri­vain, ar­ticle que l'on peut trou­ver éga­le­ment sur son blog à cette adresse.

Les images sont très lé­gè­re­ment tron­quées sur la droite. Je n'ai pas le cou­rage de les ré­in­sé­rer ra­pe­tis­sées ce soir. Je trouve que ça passe très bien.

Merci Oli­vier, à toi!

In­tro­duc­tion

Je viens d’en­voyer à mon édi­teur le ma­nus­cript d’un livre. Avant de venir à bout de cette tâche, j’ai testé plu­sieurs ou­tils et je me suis livré à quelques re­cherches, afin que le tra­vail soit le plus agréable et le plus fluide pos­sible. C’est le ré­sul­tat de cette ex­pé­rience que je livre ici. No­tam­ment, je vou­drais faire part de mon en­thou­siasme pour une idée mer­veilleuse, qui change vé­ri­ta­ble­ment la vie de la plu­part des per­sonnes qui doivent écrire plus que quelques lignes, de façon ré­gu­lière — ap­pe­lons les au­teurs ou les écri­vains. Cette idée, c’est celle de la syn­thaxe Mark­down. Je vous par­le­rai aussi de l’un de ces ava­tars le Mul­ti­Mark­down. Dans ma re­cherche du «meilleur outil» pour écrire, je me suis aperçu qu’il fal­lait tenir compte de la lon­gueur, ainsi que de l’as­pect plus ou moins struc­turé du texte en­vi­sagé. Un peu comme le moyen de trans­port idéal n’est pas for­cé­ment le même pour un tra­jet de 2 , de 20 ou de 500 ki­lo­mètres. Voici les trois ca­té­go­ries — ar­bi­traires — de textes que j’ai sys­té­ma­ti­sées:

  1. Les fiches:
    • Une pe­tite note ra­pide.
    • Une idée, une ré­flexion, une ci­ta­tion.
    • Un aide-mé­moire, une as­tuce.
  2. Les ar­ticles:
    • Pour un blog.
    • Pour un jour­nal, un ma­ga­zine.
  3. Les textes longs:
    • Un ar­ticle plus consé­quent.
    • Un livre avec des cha­pitres.

Le pro­blème de l’échange des don­nées

Un «work­flow» — flux de tra­vail, en fran­çais —, c’est une suc­ces­sion d’étapes de tra­vail, dans une ou plu­sieurs ap­pli­ca­tions dif­fé­rentes. Ce qui sous-en­tend que le texte devra être trans­porté d’une ap­pli­ca­tion à l’autre. Quel for­mat em­ployer? Si vous avez déjà souf­fert avec des pro­blèmes de conver­sion — la mise en page qui se casse la fi­gure, les lignes trops ser­rées ou trop écar­tées, les fontes qui de­viennent fan­tai­sistes, les lettres ac­cen­tuées qui changent… —, vous allez ap­pré­cier la so­lu­tion mo­derne que je vais pré­sen­ter. On avance en di­rec­tion de la so­lu­tion de ce casse-tête, lors­qu’on réa­lise que l’on peut dis­tin­guer, in­tel­lec­tuel­le­ment et pra­ti­que­ment, la forme et le fond. Écrire un texte, c’est as­sem­bler des mots, les mettre les uns à la suite des autres, pour consti­tuer des phrases et des pa­ra­graphes. C’est le fond. C’est ce dont s’oc­cupe l’au­teur du texte. Pour cet as­pect-là, peu im­portent les marges du do­cu­ment, l’in­ter­li­gnage ou la fonte. Tout ce qui compte, c’est que ce soit agréable à l’œil de celui qui écrit. Les marges, l’in­ter­li­gnage, les ca­rac­tères, en d’autres termes l’ap­pa­rence du texte final, tout cela consti­tue la forme. L’au­teur ne doit pas avoir à s’en pré­oc­cu­per. D’au­tant moins que cette ap­pa­rence est ap­pe­lée à va­rier énor­mé­ment selon que le texte sera lu sur un té­lé­phone mo­bile, sur un écran d’or­di­na­teur, dans un jour­nal ou dans un livre. Même pour une page web, l’ap­pa­rence n’est pas fixée une fois pour toutes par le gra­phiste. La feuille de style uti­li­sée pour le site peut être chan­gée à tout mo­ment. Même le lec­teur peut mo­di­fier l’ap­pa­rence du texte en le trans­fé­rant dans une «li­seuse élec­tro­nique», sur un iPad, par exemple. Voilà pour­quoi, au­jour­d’hui, en 2011, la seule chose qui doit concer­ner l’au­teur d’un texte, c’est le texte, plus quelques en­ri­chis­se­ments qui font par­tie in­té­grante du mes­sage écrit:

  • le gras et l’ita­lique;
  • les listes à puce ou nu­mé­ro­tées — telles celle-ci;
  • la struc­ture du texte, in­di­quée par les ni­veaux de titres dans une hié­rar­chie;
  • des notes — de bas de page, ou qui iront tout à la fin;
  • des ré­fé­rences à d’autres do­cu­ments — no­tam­ment des URL.

Et c’est à peu près tout! La ques­tion du for­mat de texte de­vient: «quel est le for­mat qui per­met de trans­por­ter du texte d’un pro­gramme à l’autre, d’un or­di­na­teur à l’autre, in­dé­pen­dam­ment du sys­tème d’ex­ploi­ta­tion et d’une ma­nière 100% fiable?» Ré­ponse: le texte pur! C’est-à-dire juste la suc­ces­sion des ca­rac­tères qui consti­tuent les mots et les phrases. En 2011, il existe une conven­tion sur le co­dage in­for­ma­tique des ca­rac­tères qui per­met de s’af­fran­chir to­ta­le­ment des pro­blèmes de conver­sion que l’on avait jusque dans les an­nées 1990. C’est le co­dage dé­fini par le Consor­tium Uni­code . Peu im­portent les dé­tails tech­niques, tout ce qu’il nous in­té­resse de sa­voir, c’est que tant que l’on sauve son texte en uti­li­sant l’en­co­dage UTF–8, on n’aura aucun pro­blème de trans­crip­tion en pas­sant d’un Mac à un PC ou même à un or­di­na­teur sous Linux, et ce, dans n’im­porte quelle di­rec­tion! [1] «Oui, mais les en­ri­chis­se­ments?» me di­rez-vous. C’est là qu’in­ter­vient une so­lu­tion très as­tu­cieuse: le Mark­down et son ex­ten­sion la plus évo­luée, le Mul­ti­Mark­down. L’as­tuce, pro­po­sée par John_­Gru­ber consiste à mettre, dans le texte pur, des codes très simples qui se­ront, le mo­ment venu, in­ter­pré­tés par un pro­gramme et tra­duits en gras, ita­lique, titres, puces et ainsi de suite. John Gru­ber a pro­posé une syn­taxe tel­le­ment élé­gante qu’elle a été vite adop­tée et est de­ve­nue un stan­dard. C’est pour­quoi on peut dire «écrire en Mark­down». Il manque à la syn­taxe ori­gi­nale de John Gru­ber deux ou trois choses très utiles C’est pour­quoi des au­teurs ont pro­posé dif­fé­rentes ex­ten­sions de cette syn­taxe. La plus ac­com­plie, je crois, est le Mul­ti­Mark­down de Flet­cher Pen­ney. Le Mul­ti­Mark­down ajoute no­tam­ment: les ta­bleaux, les notes de bas de page, ainsi que la pos­si­bi­lité de mettre des mé­ta­don­nées dans le do­cu­ment lui-même, tout en écri­vant en «texte pur», ce qui est tou­jours le but re­cher­ché.

Dé­mons­tra­tion de Mul­ti­Mark­down

Quelques illus­tra­tions va­lant mieux qu’un long dis­cours, voici une dé­mons­tra­tion vi­suelle de ce que per­met le Mul­ti­Mark­down. Soit un texte «pur», vu dans un édi­teur «ba­sique» (Wri­te­Room):

Vous consta­tez que le texte est très li­sible, même sans en­jo­li­vures, et que vous pou­vez déjà vous faire une idée de sa struc­ture. Voici ce que cela donne, en mode «pré­vi­sua­li­sa­tion», dans un autre édi­teur (By­Word), qui est jus­te­ment prévu pour bas­cu­ler entre un mode «édi­tion» et une pré­vi­sua­li­sa­tion:

Im­pres­sion­nant, n’est-ce pas? Vous convien­drez qu’une simple page comme celle-ci, avec les in­den­ta­tions cor­rectes des puces et des pa­ra­graphes de conti­nua­tion des puces, cela de­mande pas mal d’ef­fort et de vir­tuo­sité, dans n’im­porte quel trai­te­ment de texte! Et en RTF, on n’en parle même pas! Conti­nuons la dé­mons­tra­tion. Cette fois, le texte pur, vu en mode «plein écran», dans Wri­te­Room:

On peut confi­gu­rer à l’envi les cou­leurs, la fonte, la taille des ca­rac­tères, l’in­ter­ligne… C’est pour­quoi je parle de confort de tra­vail: cha­cun peut se consti­tuer un en­vi­ron­ne­ment à son style et à ses goûts. Re­mar­quez l’as­pect «dis­trac­tion free» (à l’écart des dis­trac­tions) du ré­sul­tat: juste l’écri­vain, son cla­vier, son texte. C’est-y-pas-beau, ça? En plus, c’est très ten­dance, comme on dit au­jour­d’hui! Un peu plus loin dans la zé­ni­tude et dans l’es­thé­tique, voici le mode d’édi­tion de By­Word:

Vous re­mar­quez que les ca­rac­tères «ba­lises» de la syn­taxe sont es­tom­pés et que les titres sont mis en évi­dences. Cela amé­liore beau­coup la li­si­bi­lité et le confort gé­né­ral. Pour­tant, on écrit tou­jours du «texte pur»; c’est le lo­gi­ciel qui s’oc­cupe d’af­fi­cher avec sub­ti­lité ce que l’on vient d’écrire! Suite de la dé­mons­tra­tion: cette fois, le texte est de­venu — par «co­pier–col­ler» — une fiche dans le lo­gi­ciel nvALT qui sert jus­te­ment à col­lec­tion­ner des fiches, tout en per­met­tant de les re­trou­ver ex­trê­me­ment ra­pi­de­ment:

Tou­jours du texte pur! nvALT pos­sède, lui, une fe­nêtre de pré­vi­sua­li­sa­tion qui est mise à jour au fur et à me­sure que vous édi­tez le texte de la fiche:

Notez que le style du texte est dé­ter­miné par une feuille de style «CSS»; vous pou­vez donc mo­di­fier comme il vous semble l’ap­pa­rence de cette fe­nêtre. Dans l’exemple ci-des­sus, j’ai ap­pli­qué quelques mo­di­fi­ca­tions de mon cru — le «tout noir» du style par dé­faut ne me plai­sant pas trop! En bas de la fe­nêtre de pré­vi­sua­li­sa­tion, vous voyez quelques bou­tons: celui qui est tout à droite per­met de sau­ver le code HTML gé­néré! Brillant, n’est-ce pas? Je conti­nue la dé­mons­tra­tion. Si je sauve mon «texte pur» dans ma Drop­box, je peux le voir, évi­dem­ment, sur mon iPad. Voici ce que cela donne, di­rec­te­ment dans l’ap­pli­ca­tion Drop­box sur l’iPad (c’est une copie d’écran):

C’est déjà une belle dé­mons­tra­tion de la por­ta­bi­lité du texte pur. Mais est-ce que ça ne se­rait pas en­core mieux, si on pou­vait édi­ter le texte in­di­fé­rem­ment sur l’iPad — lors­qu’on est en dé­pla­ce­ment — ou sur son Mac­Book Air ou sur son Mac de bu­reau — quel­qu’un en uti­li­se­rait-il en­core…? Évi­dem­ment, c’est pos­sible! Voici LE lo­gi­ciel gé­nial… rou­le­ment de tam­bour… ta­riii ta­raaa…: Trunk notes ! Trunk notes, comme nvALT mais mille fois mieux, gère des fiches. Lorsque j’édite ma fiche, cela donne ceci:

Un édi­teur de texte stan­dard. Mais comme vous l’avez com­pris main­te­nant, on n’a pas be­soin de plus! Du mo­ment qu’on écrit en Mark­down… Dès que j’ap­puie sur le bou­ton [Save], en haut à droite de l’écran — ce qui va­lide ma sai­sie, vous vous en êtes bien douté — j’ob­tiens ceci:

Une belle fiche, bien sty­lée, avec de la belle ty­po­gra­phie! Entre pa­ren­thèses: je me suis, là aussi, amusé à chan­ger les cou­leurs, via une fiche CSS, pour mettre de la cou­leur là où c’était tout noir. Ce n’est pas si dif­fi­cile (je ne suis pas gra­phiste, ni in­for­ma­ti­cien). Voici ce que cela donne en te­nant son iPad en mode «Por­trait»:

Vous avez peut-être re­mar­qué que la note de bas de page n’est pas cor­rec­te­ment ren­due. C’est parce que Trunk Notes, pour le mo­ment, n’in­ter­prète pas dans son in­té­gra­lité toute la syn­taxe Mul­ti­Mark­down lors­qu’il af­fiche les do­cu­ments. Pour moi, ce n’est pas si grave: il rend par­fai­te­ment le Mark­Down et le texte non af­fi­ché n’est pas perdu puisque c’est la ver­sion «texte pur» qui est sau­ve­gar­dée. J’ai bon es­poir qu’un jour, le dé­ve­lop­peur de Trunk Notes aura in­té­gré la syn­taxe Mul­ti­Mark­down au com­plet. Je re­par­le­rai de Trunk Notes plus loin. Je vou­drais main­te­nant re­ve­nir à mon sujet prin­ci­pal, le flux d’écri­ture. Vous aurez com­pris qu’à par­tir du mo­ment où l’on peut se conten­ter d’écrire le ré­sul­tat de ses co­gi­ta­tions en texte pur, la ques­tion n’est plus de trou­ver le «meilleur trai­te­ment de texte», mais plu­tôt le «meilleur édi­teur de texte»! Ce que j’ap­pré­cie le plus, lorsque je com­pose du texte — comme en écri­vant ce billet, par exemple — c’est la ré­ac­ti­vité, la lé­gè­reté, du lo­gi­ciel dont je me sers. Je sais que je ne suis pas le seul, d’ailleurs… Lorsque vous uti­li­sez des mas­to­dontes tels que Word ou Pages, vous avez l’im­pres­sion de ma­nœu­vrer quelque chose de lourd, que ce soit au lan­ce­ment de l’ap­pli­ca­tion, lorsque vous ou­vrez ou sau­vez un do­cu­ment, ou même à la frappe. Sans par­ler du dé­fi­le­ment dans la fe­nêtre, lorsque votre texte de­vient un peu consé­quent. Tan­dis qu’avec un «vrai» édi­teur de texte, tout est léger, ra­pide, im­mé­diat. Que du bon­heur! Je ne parle même pas de toute la sur­face d’écran qui est «man­gée» par l’ac­cu­mu­la­tion des pa­lettes, les barres de for­ma­tage, etc. qui ne vous servent à rien pour com­po­ser votre texte, mais qui n’ar­rêtent pas de vous sau­ter à la fi­gure, dans les trai­te­ments de texte ha­bi­tuels. Tan­dis que dans un édi­teur, rien de tout cela: tout est net, clair, dé­gagé. Le pire, si j’ose dire, c’est que vous pou­vez quand même faire tout le for­ma­tage né­ces­saire! Merci John Gru­ber pour le Mark­down, merci Flet­cher Pen­ney pour le Mul­ti­Mark­down. Alors, quel est le meilleur édi­teur de texte? Évi­dem­ment, la ré­ponse dé­pend du goût de cha­cun! D’autre part, comme je le di­sais plus haut, la ré­ponse est fonc­tion de la lon­gueur du texte que vous avez à com­po­ser.

Fiches

Sur un Ma­cin­tosh, il existe plu­sieurs ges­tion­naires de fiches, qui vont de «très cor­rect» à «super gé­nial». Quel qua­li­fi­ca­tif ap­pli­quer à quel lo­gi­ciel?… c’est là que, jus­te­ment, c’est une ques­tion de goût et que nous ne se­rons pas tous d’ac­cord. Alors je vous offre un petit tour d’ho­ri­zon d’une sé­lec­tion de l’offre exis­tant au­jour­d’hui, avec quelques com­men­taires per­son­nels. Les lo­gi­ciels dont je vais par­ler ont pra­ti­que­ment tous une pé­riode d’es­sai, gé­né­ra­le­ment 1 mois. Lar­ge­ment de quoi les tes­ter et vous faire votre idée à vous. [2]

nvALT

Il été pen­dant long­temps mon pré­féré, pour les notes assez courtes. C’est une va­riante de No­ta­tio­nal Ve­lo­city, ci-des­sous. Son dé­ve­lop­peur uti­lise le même code de base — qui est pu­blic — et y ajoute la pré­vi­sua­li­sa­tion du Mul­ti­Mark­down. C’est cela qui le rend in­con­tour­nable, à mon avis. On peut aussi écrire ses fiches en RTF, mais cela n’a aucun in­té­rêt, si vous me sui­vez dans mon ar­gu­men­ta­tion en fa­veur du Mul­ti­Mark­down. C’est l’exemple même du lo­gi­ciel ra­pide et élé­gant. In­ter­face mi­ni­ma­liste, mais ef­fi­cace. Je n’ai ja­mais eu 10’000 fiches, mais je peux té­moi­gner que parmi 1’000 fiches la re­cherche est ins­tan­ta­née! Je l’ai au­jour­d’hui aban­donné en fa­veur de Trunk Notes, mais je conti­nue à l’uti­li­ser comme Pos­tIt élec­tro­nique: [Ctrl–Shift–N] et il est là; je sai­sis ma note; [Cmd–Q] et il a dis­paru. Pour syn­chro­ni­ser les notes sur plu­sieurs ma­chines, ce qui est très pra­tique, sur­tout s’agis­sant de Pos­tIts, deux so­lu­tions: * Pla­cer la base avec les notes — ou le ré­per­toire avec les notes — dans sa Drop­box. Il faut juste faire at­ten­tion à ne pas l’ou­vrir en même temps sur deux ma­chines. Cela fonc­tionne à 100% et c’est su­per-ra­pide. * Syn­chro­ni­ser avec un compte Sim­ple­Note. Avan­tages: les notes de­viennent ac­ces­sibles, via le lo­gi­ciel Sim­ple­Note, sur toutes les pla­te­formes (MacOS, Win­dows, Linux, iPad, iPhone, An­droid…) et même sur le web, via n’im­porte quel na­vi­ga­teur. De plus, on peut as­so­cier des “Tags” aux notes, qui se syn­chro­nisent avec Sim­ple­Note. In­con­vé­nient: Plus on a de fiches, plus la syn­chro­ni­sa­tion est lente; jus­qu’au point où cela ra­len­tit la sor­tie de nvALT (il syn­chro­nise avant de quit­ter com­plè­te­ment). Quand je dis «lent», je parle de plus d’une mi­nute. * Der­nier point: c’est un Do­na­tion­warecontri­bu­tiel, si vous pré­fé­rez.

No­ta­tio­nal Ve­lo­city

Même si c’est le «pro­duit ori­gi­nal», je le vois au­jour­d’hui comme «nvALT sans pré­vi­sua­li­sa­tion du Mul­ti­Mark­down» — ce qui en li­mite l’in­té­rêt — et sans les tags. Sinon, tout ce que j’ai dit sur nvALT est va­lable pour No­ta­tio­nal Ve­lo­city — pas éton­nant, puisque c’est le même code-source!

Sim­ple­Note

Déjà cité. L’idée d’un compte en ligne [3] peut plaire ou dé­plaire. Il y a des avan­tages et des in­con­vé­nients. À vous de voir, selon votre po­li­tique et vos goûts. Ce que j’ai noté, au cha­pitre des in­con­vé­nients, c’est la len­teur — par­fois ex­trême: plu­sieurs mi­nutes — de la syn­chro­ni­sa­tion. Au point que, en dé­pla­ce­ment, j’ai par­fois eu des doutes, sur l’iPhone ou sur l’iPad qu’elle se soit ef­fec­ti­ve­ment faite cor­rec­te­ment. Comme il n’y a au­cune confir­ma­tion de la syn­chro, ni aver­tis­se­ment lors­qu’elle n’a pas pu se faire cor­rec­te­ment, c’est bien em­bê­tant. Autre qua­lité de Sim­ple­Note: dans l’in­ter­face web, il y a la pos­si­bi­lité de pré­vi­sua­li­ser ses fiches en Mark­Down. Comme avec Trunk Notes, mais moins élé­gam­ment. Et puis, avec des fiches plus longues qu’un écran, j’ai par­fois perdu les as­cen­seurs de dé­fi­le­ment… très fâ­cheux! Alors je l’ai aban­donné pour Trunk Notes, tel­le­ment fa­bu­leux!

Trunk Notes

C’est un pro­gramme qui tourne sur iPad et sur iPhone. Si vous avez un iPad, je di­rais qu’il est in­con­tour­nable pour la ges­tion de fiches. Ses qua­li­tés, en vrac et en ré­sumé:

  • Non seule­ment il stocke des fiches, mais en plus, c’est un vrai Wiki per­son­nel: dans le texte d’une fiche, on peut écrire des liens qui ren­voient à d’autres fiches de Trunk Notes.
  • Par la syn­taxe Mark­Down, on peut aussi écrire des liens qui ouvrent des pages web.
  • Il dis­pose d’une syn­taxe Mark­Down éten­due: on peut no­tam­ment très fa­ci­le­ment réa­li­ser des ta­bleaux.
  • Il est ca­pable d’ex­por­ter le code HTML d’une fiche.
  • On peut syn­chro­ni­ser toutes les fiches avec un ré­per­toire sur sa Drop­box. Dans le ré­per­toire choisi, chaque fiche est un fi­chier “.mark­down”, en texte pur, UTF–8, qui peut être édité par n’im­porte quel édi­teur de texte!
  • La syn­chro­ni­sa­tion, ty­pi­que­ment, prend quelques se­condes. Comme c’est du texte pur qui tran­site, cela ne fait que quelques KB, voire MB → aucun souçi avec votre for­fait té­lé­pho­nique!
  • Il est ca­pable de se com­por­ter en «ser­veur web». En 2 clics (= coups de doigt sur l’écran), il est ins­tan­ta­né­ment opé­ra­tion­nel, connecté à votre ré­seau WiFi. Vous pou­vez alors consul­ter et édi­ter (!) vos fiches à l’aide d’un na­vi­ga­teur in­ter­net. C’est fa­cile et très ra­pide. Ce qui per­met de faire du co­pier-col­ler sur l’or­di­na­teur, entre vos fiches et le reste de votre tra­vail.
  • On peut cryp­ter in­di­vi­duel­le­ment l’une ou l’autre fiche.
  • À chaque fiche, on peut as­so­cier des «tags» — voir mes co­pies d’écran, ci-des­sus.
  • Il existe des codes pour af­fi­cher du contenu dy­na­mique dans les fiches. Par exemple, un «tag cloud» de tous les tags uti­li­sés dans le wiki.
  • On peut mettre des images et des en­re­gis­tre­ments so­nores dans les fiches — je ne l’ai pas testé, n’en ayant pas (pas en­core?) uti­lité.
  • Il ne coûte que 4 francs! Et pour ces 4 francs, vous pou­vez ins­tal­ler le même pro­gramme sur votre iPhone et sur votre iPad. Avec un compte Drop­box, vous syn­chro­ni­sez les fiches entre les deux ap­pa­reils, sans aucun pro­blème et très ra­pi­de­ment (gé­né­ra­le­ment, quelques se­condes. Ra­re­ment plus de quinze.)

Autres

Une pe­tite liste, cer­tai­ne­ment non ex­haus­tive d’autres ap­pli­ca­tions qui gèrent des fiches. Sans Mark­Down, elles ont perdu beau­coup de leur in­té­rêt, à mon humble avis. Pour­quoi se cas­ser à écrire en RTF? Es­sayez donc de com­po­ser en RTF une fiche avec deux ni­veaux de titres, et es­sayez de main­te­nir la co­hé­rence vi­suelle entre toutes vos fiches… bonne chance! Et puis, lorsque vous aurez envie ou be­soin d’al­ler vers un blog avec du HTML… bon­jour! Vous pou­vez tout re­com­men­cer.

DE­VON­think ®

DE­VON­think gère ad­mi­ra­ble­ment des do­cu­ments de toutes sortes. Il n’a pas son pa­reil pour jon­gler avec les si­gnets — avec son na­vi­ga­teur in­té­gré — les TXT, les RTF, les PDF, les images, les vi­déos, les fi­chiers de Pages, de Num­bers, etc. Il uti­lise la tech­no­lo­gie Qui­ck­View pour pré­vi­sua­li­ser tout ce que vous vou­lez. Il gère les «Tags», etc. Re­cherche hy­per-ra­pide, même à tra­vers des mi­liers de do­cu­ments. En bref, je l’adore! Mais si vous pré­voyez de l’uti­li­ser juste pour gérer des fiches, il vous pa­raî­tra un peu lourd, en com­pa­rai­son des autres cités plus haut, même si vous pre­nez sa ver­sion la plus «light», DE­VON­think notes. Der­nier point: il existe une ver­sion pour iPad et iPhone (ap­pe­lée DE­VON­think To Go), mais il faut plu­tôt la consi­dé­rer comme un outil de consul­ta­tion des do­cu­ments que vous aurez syn­chro­ni­sés. C’est sympa, mais sans la pos­si­bi­lité d’en­trer ne se­rait-ce que du texte sur l’iPad… je pré­fère consi­dé­rer que, pour le mo­ment, il s’agit d’un pro­jet en cours de dé­ve­lop­pe­ment.

Ever­Note

Il a ses fans! Il est dis­po­nible sur toutes les pla­te­formes. Les MAIS, pour moi:

  • mais… il n’af­fiche pas le Mark­Down;
  • mais… je trouve la ver­sion «en local» (stan­da­lone) beau­coup trop lourde et pas pra­tique, si c’est juste pour gérer des fiches de texte;
  • mais… il ne pro­pose pas de contenu dy­na­mique.

En bref, il n’ar­rive pas à la che­ville de Trunk notes, en terme d’élé­gance, de ra­pi­dité et de sou­plesse, du moins tant que l’on ne parle que de gérer du texte.

Eagle Filer

To­ge­ther

Soho Notes

Yo­jimbo

Tous des ges­tion­naires de do­cu­ments. Il en existe bien d’autres. On peut leur faire les même re­proches qu’à DEVON think ou Ever­Note: très in­té­res­sants pour gérer toutes sortes de do­cu­ments, mais pas adap­tés, sim­ple­ment pour du texte. Ils n’ont aucun pen­dant sur iPad ou iPhone. Et sur­tout, ce qui est im­par­don­nable, ils n’af­fichent pas le Mark­down.

Conclu­sion

Après avoir testé beau­coup de so­lu­tions — au fil des an­nées! — j’en suis ar­rivé à ceci:

  • Trunk Notes sur mon iPad et mon iPhone. L’iPhone est mal pra­tique pour en­trer du texte, mais en consul­ta­tion, c’est OK.
  • Je sai­sis le texte de mes fiches in­dif­fé­rem­ment sur l’iPad ou sur un autre or­di­na­teur, en mode WiFi.
  • À l’oc­ca­sion, j’uti­lise en­core nvALT — cou­plé avec un compte Sim­ple­Note — pour une ver­sion élec­tro­nique des Pos­tIts: les mémos de 4–5 lignes au maxi­mum, dont j’ai be­soin dans les jours qui viennent.
  • J’uti­lise DE­VON­think Pro Of­fice pour la ges­tion gé­né­rale de tous mes autres do­cu­ments.
  • As­tuce, pour ceux qui connaissent un peu DE­VON­think: j’ai créé une base qui ré­fé­rence le dos­sier dans le­quel se trouvent les fiches de Trunk Notes. Ainsi, je peux consul­ter, édi­ter et même créer des fiches, le tout étant syn­chro­nisé en bi-di­rec­tion­nel avec l’iPad!

Ar­ticles

Abor­dons main­te­nant la ques­tion des ar­ticles, c’est-à-dire des textes plus longs qu’une fiche. C’est là, entre autres, que toute l’élé­gance du Mark­Down/Mul­ti­Mark­down se ré­vèle: vous pou­vez uti­li­ser n’im­porte quel édi­teur de texte que vous connais­sez, que vous ap­pré­ciez — que par consé­quent vous maî­tri­sez — et qui soit suf­fi­sam­ment ra­pide:

  • Tex­tE­dit — mais oui, pour­quoi pas?
  • Nisus Wri­terEx­press ou Pro, peu im­porte, ils sont tous les deux très ra­pides. Mais la ver­sion Ex­press suf­fit lar­ge­ment à écrire du texte pur, ainsi que pour l’usage dont nous par­lons en ce mo­ment.
  • Mel­lel
  • Bean
  • etc.

La liste est en­core longue… Ce­pen­dant, il y a deux in­con­tour­nables que je vous sug­gère de consi­dé­rer.

Om­niOut­li­ner

Comme son nom l’in­dique, c’est un «ges­tion­naire de plan». Il n’a pas son pa­reil pour cap­tu­rer des pen­sées qui fusent et pour les ca­té­go­ri­ser, les hié­rar­chi­ser, les or­ga­ni­ser. Il est ra­pide — très ra­pide, même —, léger, élé­gant… Tout ce qui manque à Word et même à Pages. [4] En fait, je n’ai pas vrai­ment à en faire l’apo­lo­gie, car il jouit déjà d’une re­con­nais­sance uni­ver­selle. Ce qui n’est pas connu, c’est qu’il existe un mo­dule d’ex­por­ta­tion à ins­tal­ler dans Om­niOut­li­ner Pro, écrit par Flet­cher Pen­ney qui per­met de sor­tir en Mark­Down le do­cu­ment que l’on a com­posé. Ses ca­pa­ci­tés:

  • Tout ce qui est dans l’ar­bo­res­cence — les «titres» — est converti en titres et sous-titres (H1, H2, etc.)
  • On écrit le texte pro­pre­ment dit dans ce qu’Om­niOut­li­ner ap­pelle les notes.
  • On peut in­di­quer dans une branche «Meta Data» les mé­ta­don­nées qui se­ront cor­rec­te­ment re­por­tées dans le fi­chier d’ex­por­ta­tion.
  • Une mé­ta­don­née in­té­res­sante, c’est «Base Hea­der Level»: très utile au blo­gueur, elle per­met de dé­fi­nir que le ni­veau de titre sera H2 ou H3, au lieu du H1.

Moyen­nant quelques ajus­te­ment de la feuille de style, on a un en­vi­ron­ne­ment d’écri­ture ex­trê­me­ment convi­vial, élé­gant et pra­tique. Comme c’est l’ou­til que j’ai uti­lisé pour le pré­sent billet, voici une copie d’écran, pour vous don­ner une idée:

NB: Si l’écri­ture vous pa­raît grosse, c’est que je l’ai adap­tée à l’écran du Mac­Book Air 11", qui est LA ma­chine à écrire por­ta­tive par ex­cel­lence, à mon humble avis. Om­niOut­li­ner me pa­raît l’ou­til idéal pour écrire des do­cu­ments de quelques pages, struc­tu­rés en sous-cha­pitres, avec des in­ter­titres, etc.

By­Word

Il s’agit d’un édi­teur tout ré­cent. Il est de la li­gnée des édi­teurs «mi­ni­ma­listes», qui visent à vous don­ner un en­vi­ron­ne­ment d’écri­ture, ra­pide, léger, agréable à l’œil, plein écran — c’est-à-dire «sans dis­trac­tions». Dans cette li­gnée, je peux citer en­core Wri­te­Room et Omm­Wri­ter. Mais les dé­ve­lop­peurs de By­Word ont poussé l’élé­gance jus­qu’à in­té­grer la mise en évi­dence syn­taxique du Mul­ti­Mark­down, comme je l’ai mon­tré plus haut, ainsi que la pré­vi­sua­li­sa­tion, d’une seule pres­sion de touche. Puis il per­met d’ex­por­ter di­rec­te­ment le HTML gé­néré, ou de le co­pier dans le presse-pa­pier; vous n’avez plus qu’à le col­ler là où il est at­tendu! Vous pou­vez éga­le­ment ex­por­ter en RTF, en PDF, en Word,… et en LaTex, pour les fans de ce sys­tème! En fait, pour ces «tours-de-force», By­Word uti­lise le mo­dule Mul­ti­Mark­down de Flet­cher Pen­ney lui-même. Ce qui est un gage de qua­lité et d’évo­lu­ti­vité. By­Word a aussi l’élé­gance d’of­frir les rac­cour­cis cla­viers ha­bi­tuels pour mettre en ita­lique ou en gras: il in­sère alors la ou les as­té­risques et re­place le cur­seur en centre. Si quelque chose est sé­lec­tionné, il met cor­rec­te­ment les as­té­risques aux deux ex­tré­mi­tés de la sé­lec­tion. Comme c’est pra­tique!

Textes longs

J’ap­pelle «textes longs» les do­cu­ments qui dé­passent plu­sieurs pages et qui doivent être struc­tu­rés. Lors­qu’il s’agit sim­ple­ment d’un cha­pitre avec des in­ter­titres, un seul ar­ticle ou un billet de blog, Om­niOut­li­ner suf­fit lar­ge­ment et est très agréable à uti­li­ser. Mais si vous vou­lez com­po­ser un livre, avec plu­sieurs cha­pitres, alors, à mon humble avis, le «meilleur» choix, c’est Scri­ve­ner! L’his­toire de Scri­ve­ner est in­té­res­sante. Il s’agit d’un homme — pas spé­cia­le­ment versé dans la pro­gram­ma­tion — qui vou­lait écrire un livre. Il se di­sait qu’au XXIème siècle, il de­vait exis­ter un pro­gramme pour ce genre de pro­jet. Il en exis­tait bel et bien. Mais, les ayant tous tes­tés, il en ar­rive à la conclu­sion qu’au­cun ne ré­pond vrai­ment à ses at­tentes… et que s’il veut l’ou­til de ses rêves, il devra le fa­bri­quer lui-même. Ce qu’il fit. Ce doit être un homme assez in­tel­li­gent, car ce qu’il a fa­bri­qué, ce fut d’em­blée un pro­duit in­dis­cu­table, très vite adopté par de nom­breux écri­vains, dans tous les do­maines. Il a écouté les cri­tiques et les sug­ges­tions, il a lui-même uti­lisé son pro­duit et, après 2 ans de la­beur et de mise au point, il a sorti une ver­sion 2 de Scri­ve­ner, qui est plus fa­bu­leux et plus in­con­tour­nable que ja­mais. Il a au­jou­d’hui une base d’uti­li­sa­teurs de plu­sieurs di­zaines mil­liers d’écri­vains de tous bords: ro­man­ciers, nou­vel­listes, jour­na­listes, scé­na­ristes, blo­gueurs, uni­ver­si­taires… pour­quoi pas vous? Comme mon idée, en écri­vant ce pa­pier, n’est pas de pro­po­ser une in­tro­duc­tion à Scri­ve­ner, je vous donne un simple aperçu de ses ca­pa­ci­tés et qua­li­tés.

  • Son in­ter­face est d’une très grande ri­chesse. Elle per­met d’or­ga­ni­ser et de ré­or­ga­ni­ser, en ar­bo­res­cence, à l’in­fini, des bouts de textes qui vont de 0 (zéro) à des di­zaines de mil­liers de ca­rac­tères.
  • Un bout de texte de zéro ca­rac­tère, c’est, par exemple, une fiche qui contien­drait sim­ple­ment un ré­sumé, un sy­nop­sis, des in­di­ca­tions sur la scène, les per­son­nages, etc. Chaque texte est une fiche, chaque fiche est un texte. Le ré­sumé est une mé­ta­don­née, c’est pour­quoi le texte de la fiche peut être vide, en at­ten­dant que vous ne l’écri­viez.
  • Il est d’em­blée prévu pour gérer les mé­ta­don­nées utiles à toutes ca­té­go­ries d’écri­vains: sy­nop­sis, état d’avan­ce­ment, la­bels de cou­leur, do­cu­ments as­so­ciés avec des liens in­ter­net, com­men­taires (dis­tincts des notes).
  • Une ges­tion des ver­sions suc­ces­sives, à la de­mande, de chaque do­cu­ment. On peut «prendre une photo» du texte, à n’im­porte quel mo­ment; com­pa­rer la ver­sion ac­tuelle à n’im­porte quelle ver­sion an­té­rieure; re­ve­nir à n’im­porte quelle ver­sion an­té­rieure. Tout cela, j’in­siste, fiche par fiche, pas glo­ba­le­ment pour tout le pro­jet d’écri­ture!
  • Un out­line (= plan) in­té­gré qui per­met, à tout mo­ment, de ré­or­ga­ni­ser son pro­jet. C’est si souple qu’à n’im­porte quel mo­ment un do­cu­ment peut de­ve­nir un conte­neur et vice-versa.
  • On peut se concen­trer sur l’écri­ture, rien que l’écri­ture. La com­pi­la­tion du ma­nus­crit — pour l’édi­teur ou pour la re­lec­ture par soi-même ou par les amis — se fait dans une étape en soi. On peut le faire n’im­porte quand.
  • La sou­plesse de l’étape de com­pi­la­tion est pro­pre­ment in­croyable: on peut choi­sir les do­cu­ments à in­clure et ceux à igno­rer par des cases à co­cher ou par des cri­tères. Par ex. un au­teur de scé­na­rio peut sor­tir, bout à bout, «toutes les scènes qui com­portent tel per­son­nage et qui se passent à tel en­droit».
  • Il offre un mode «plein écran» qui n’a rien à en­vier à celui des pro­duits mi­ni­ma­listes qui n’offrent que cela comme ar­gu­ment de vente, genre Wri­te­Room.
  • On peut par­ta­ger la fe­nêtre ver­ti­ca­le­ment ou ho­ri­zon­ta­le­ment et af­fi­cher deux par­ties dis­tinctes du même pro­jet. Très utile lors­qu’on veut com­pa­rer deux en­droits de son ou­vrage, ou bien avoir son texte d’un côté, de l’autre un do­cu­ment de ré­fé­rence.
  • Les do­cu­ments sont sau­ve­gar­dés en RTF. Mais, beauté su­prême, la ge­sion du Mul­ti­Mark­down est pré­vue. Lors de la com­pi­la­tion, les ni­veaux 1, 2…n de l’ar­bo­res­cence de­viennent des titres, cor­rec­te­ment ba­li­sés.
  • L’ex­port di­rect — via Mul­ti­Mark­down — en RTF, en HTML ou en LaTex. On peut aussi com­pi­ler son pro­jet sous forme d’un fi­chier Mul­ti­Mark­down syn­taxi­que­ment par­fait et com­plet.
  • Il per­met de col­lec­tion­ner toutes sortes de ma­té­riel de ré­fé­rence, sous formes de fi­chiers et de liens in­ter­net, à l’in­té­rieur du pro­jet, à la ma­nière de DE­VON­think.
  • Il peut sau­ver, dans un en­droit que l’uti­li­sa­teur choisi, des ar­chives suc­ces­sives de la to­ta­lité du pro­jet.

Je m’ar­rête là. Pour en sa­voir plus, ren­dez-vous sur le site même du pro­duit. N’hé­si­tez pas à es­sayer la ver­sion de dé­mons­tra­tion, qui n’a au­cune res­tric­tion pen­dant 1 mois. Sur­tout, croyez-moi sur pa­role: ce que je trouve le plus «bluf­fant», dans ce pro­gramme, c’est que son uti­li­sa­tion reste ex­trê­me­ment lé­gère; il est ex­trê­me­ment ra­pide pour l’édi­tion du texte. C’était un des points qui te­naient le plus à cœur à son dé­ve­lop­peur et il a par­fai­te­ment réussi son pari: mal­gré la ri­chesse fonc­tion­nelle, la ra­pi­dité est au ren­dez-vous. Toutes les fonc­tion­na­li­tés que vous n’uti­li­sez pas res­tent in­vi­sibles. Ja­mais vous n’avez l’im­pres­sion de ma­nœu­vrer un mas­to­donte, genre Word.

Re­tour au flux d’écri­ture

Après vous avoir pré­senté ces dif­fé­rents ou­tils d’écri­ture, je vais en «re­mettre une couche» en fa­veur du Mark­down / Mul­ti­Mark­down. Ce que je trouve ex­trê­me­ment ré­jouis­sant, avec ce concept, c’est que vous n’avez pas be­soin de dé­ci­der dès le début de votre pro­jet quel outil vous allez uti­li­ser. En connais­sant un mi­ni­mum de la syn­taxe Mark­down — ce que vous ap­pre­nez en moins d’une heure —, vous pou­vez écrire vos idées dans n’im­porte quel pro­gramme: une pe­tite fiche par-ci, un petit pa­ra­graphe par là, ou sim­ple­ment une phrase. Puis vous co­piez/col­lez n’im­porte où. Si vous avez déjà es­sayé de le faire avec du RTF, vous voyez ce que je veux dire, si je vous an­nonce la fin de la frus­tra­tion! Vous pou­vez col­ler vos écrits dans n’im­porte quel bon pro­gramme, vous pou­vez ou­vrir n’im­porte le­quel de vos textes avec n’im­porte quel pro­gramme. [5] Der­nier ar­gu­ment: la durée de conser­va­tion. De­puis un quart de siècles que l’in­for­ma­tique grand pu­blic existe — ce qui n’est pas beau­coup à l’échelle de l’hu­ma­nité —, c’est déjà ar­rivé plus d’une fois que des do­cu­ments «ar­chi­vés» ne soient plus li­sibles parce que le pro­gramme qui a servi à les créer n’existe plus, ou bien parce que vous-même, vous ne l’avez plus. Qui se sou­vient de Cla­ris Works — ou Apple Works, son suc­ces­seur —, par exemple? Nombre d’étu­diants ont fait leurs tra­vaux de di­plôme avec ces pro­grammes et ne peuvent plus les lire, 10 ans plus tard. Et Fra­me­Ma­ker sur Mac? Et Pa­ge­Ma­ker? Avec le «texte pur» et la syn­taxe Mark­down, vous êtes as­su­rés de pou­voir re­lire vos textes dans 20 ou 30 ans et au-delà!

 


 

  1. Cela peut en­core ar­ri­ver — très ra­re­ment, ce­pen­dant — qu’un pro­gramme ne com­prenne pas d’em­blée que le texte qu’on lui donne à lire, c’est-à-dire le do­cu­ment qu’on lui de­mande d’ou­vrir, est en UTF–8. Il suf­fit alors de le lui si­gna­ler, d’une ma­nière ou d’une autre. Sou­vent, c’est via les pré­fé­rences gé­né­rales du pro­gramme. Une fois qu’on aura fait le ré­glage, on ne de­vrait plus avoir à s’en pré­oc­cu­per. 
  2. Je vous di­rige sur la page des lo­gi­ciels dans le site Ma­cUp­date. D’une part c’est plus ra­pide pour moi, d’autre part cela vous fait connaître ce site très utile, si vous ne le connais­sez pas en­core. Autre avan­tage: on a gé­né­ra­le­ment plus vite té­lé­chargé le lo­gi­ciel en ques­tion via le bou­ton idoine de Ma­cUp­date, plu­tôt que par les la­by­rinthes des sites des dé­ve­lop­peurs! 
  3. Gra­tuit, mais il faut sup­por­ter les pubs sur son té­lé­phone ou son iPad. Pour quelques dol­lars on peut sup­pri­mer les pubs et ga­gner quelques op­tions — je ne sais plus les­quelles, dé­solé. 
  4. Pages a lui aussi un «mode plan» (out­li­ner). Mais lourd, lourd, lourd et pas pra­tique. Rien à voir avec Om­niOut­li­ner
  5. Le pré­sent do­cu­ment est un exemple ty­pique: il a passé par nvALTBy­Word et Om­niOut­li­ner, avant de finir dans Mars Edit pour être pu­blié sur mon blog. 

 

Oli­vier Spinn­ler

Dé­solé, je n'ar­rive pas à en­le­ver ma si­gna­ture au­to­ma­tique sous celle d'Oli­vier!

38 com­men­taires
1)
pat3
, le 26.08.2011 à 01:00

Vrai­ment bravo pour ce pa­pier très di­sert sur les avan­tages du mark­down; je dois avouer qu’avant de le lire, je n’avais pas bien com­pris l’in­té­rêt de la chose, et je me di­sais: en­core un lan­gage à ap­prendre! Quand est-ce que les in­for­ma­ti­ciens com­pren­dront qu’on ne VEUT PAS être in­for­ma­ti­cien? Mais au vu de cet ar­ticle, je vois qu’on peut ap­prendre assez fa­ci­le­ment le code, sur­tout quand on a un peu l’ha­bi­tude d’écrire dans des fo­rums en bb­code, html, ou… tex­tile!
Bref, une très bonne en­trée en ma­tière.

J’ai quand même des ques­tions sur le mark­down qui me tur­lu­pinent, pour une adop­tion dans mon flux de tra­vail à moi (en­sei­gnant-cher­cheur):
– quid des an­no­ta­tions? Peut-on an­no­ter un texte en mark­down, avec quels types d’an­no­ta­tion (note, sur­li­gnage, en­tou­rage…) et ré­cu­pé­rer ses an­no­ta­tions? Comme c’est une très grosse part de mon bou­lot, ça m’in­té­resse de sa­voir si le mark­down per­met ça;
– quid de l’écri­ture à plu­sieurs? Com­ment fait-on pour gérer les dif­fé­rentes ver­sions d’un texte écrit à plu­sieurs en mark­down?
– quid des illus­tra­tions? Peut-on in­té­grer des images en mark­down? Des vi­déos (un peu comme pour le for­mat ePub en­ri­chi)? – quels sont les for­mats d’ex­port sup­por­tés? Vous avez parlé du HTML, du RTF (mais ce n’est pas clair si un édi­teur de texte en mark­down ex­porte en RTF), et le .doc, le pdf?
– est-ce qu’avec le mark­down, on peut créer des tables des ma­tières, des bi­blio­gra­phies, un index, un index des illus­tra­tions… bref, tout ces élé­ments méta ou para-tex­tuel qui sont l’or­di­naire de l’uni­ver­si­taire?

En tous les cas, vous don­nez envie qu’on se penche un peu plus sur cette nou­velle pos­si­bi­lité d’écrire des textes.

Der­nier point: à force que j’en­tende par­ler très po­si­ti­ve­ment de Scri­ve­ner, il va vrai­ment fal­loir que j’y jette sé­rieu­se­ment un œil…

2)
ismos
, le 26.08.2011 à 07:52

Très in­té­res­sant pa­pier. Je ne connais­sais pas Mul­ti­Mark­down. Je vais tes­ter cela pour voir si je l’in­cor­pore dans mes sché­mas de tra­vail Concer­nant Scri­ve­ner que j’uti­lise de­puis plu­sieurs an­nées, quelques com­men­taires. En tant qu’en­sei­gnant-cher­cheur comme Pat3 , j’uti­lise ce lo­gi­ciel pour la pré­pa­ra­tion de mes ar­ticles. Il pré­sente de nom­breux avan­tages par rap­port à un trai­te­ment de texte clas­sique

i) la pos­si­bi­lité de réunir dans le même do­cu­ment tout ce qui est né­ces­saire à la ré­dac­tion. Par exemple, on peut mettre une copie jpeg de toutes les fi­gures afin de les vi­sua­li­ser pen­dant que l’on écrit les lé­gendes (pra­tique même avec un écran 15 pouces). On peut y mettre tous les pdf des ar­ticles que l’on consulte fré­quem­ment). On peut y mettre des url pour aller sur n’im­porte quelle site (PUB­MED par exemple). ii) La pos­si­bi­lité de frac­tion­ner le do­cu­ment de cha­pitre (in­tro­duc­tion, ma­té­riel et mé­thodes, etc. etc.) et de pas­ser de l’un à l’autre par un simple clic iii) La pos­si­bi­lité des « Snap­shot » qui garde en mé­moire un état du texte dans l’état afin de pou­voir y re­ve­nir si les mo­di­fi­ca­tions ne nous plaise pas (fini les sau­ve­garde 1.0, 1.01, 1.02 ….). on peut prendre au­tant de Snap­shot que l’on veut iv) La mul­ti­tude de pos­si­bi­lité pour la re­cherche et de com­pa­rai­son. v) Les ex­ports final avec conca­té­na­tion des cha­pitres vers di­vers for­mats (doc, pdf) qui est très com­plet.

Par contre, un gros point né­ga­tif. Comme ce lo­gi­ciel a été dé­ve­loppé par un écri­vain pour des écri­vains, les pos­si­bi­li­tés de tra­vail col­la­bo­ra­tif sont pra­ti­que­ment nulles. Même si les deux par­ties uti­lisent Scri­ve­ner, c’est très li­mité. Mais bon, per­son­nel­le­ment cela ne me pose pas trop de pro­blème.

Ismos

3)
Migui
, le 26.08.2011 à 07:54

Der­nier point: à force que j’en­tende par­ler très po­si­ti­ve­ment de Scri­ve­ner, il va vrai­ment fal­loir que j’y jette sé­rieu­se­ment un œil…

Jus­te­ment, je suis en train de pré­pa­rer un ar­ticle à son sujet. C’est pro­chai­ne­ment… sur cuk.​ch!

Et si cer­tains d’entre vous connaissent des au­teurs fran­co­phones qui l’uti­lisent, n’hé­si­tez pas à me le faire sa­voir!

4)
Alain Le Gal­lou
, le 26.08.2011 à 08:38

J’ai aban­donné la tech­nique Mark­down à cause des listes à puce. La gé­né­ra­tion mark­down ne per­met­tant pas d’in­den­ter. Je veux par exemple – ul class=”mar­ge2” – pas sim­ple­ment – ul -.

Ayant mes propres Ap­pleS­cripts pour gé­né­rer les pa­ra­graphes, et les listes à puce dans Coda, pour faire mieux, pro­bable que je ferai mon propre gé­né­ra­teur Mark­down en Hy­per­Card cet hiver.

5)
Migui
, le 26.08.2011 à 08:52

Une pe­tite ques­tion: n’est-ce pas ce genre de syn­taxe qui est uti­li­sée lors­qu’on ré­dige une ar­ticle sur Wi­ki­pe­dia?

6)
Stil­gar
, le 26.08.2011 à 09:17

Bon­jour,

j’ai l’im­pres­sion qu’au final cela re­vient à “coder” son texte comme sur LaTex, avec une co­di­fi­ca­tion dif­fé­rente.

Donc ma ques­tion est : qu’est est la dif­fé­rence et la va­leur ajou­tée par rap­port à LaTex ?

7)
elo
, le 26.08.2011 à 09:23

Merci pour cet ar­ticle.

Pour ma part, après avoir es­sayé de nom­breux ou­tils sur Win­dows puis sur Mac, de­puis en­vi­ron trois ans je pro­cède ainsi.

Pour l’ac­cu­mu­la­tion de texte, Mel­lel ou Nisus.

Pour la pre­mière écri­ture, Scri­ve­ner, sans hé­si­ta­tion. Si on s’y fait, un pro­gramme qui change la ma­nière d’écrire. Scri­ve­ner existe aussi pour Win­dows main­te­nant.

Pour la ges­tion d’in­for­ma­tions De­von­Think Pro Of­fice, la Rolls.

En­suite c’est selon le type de texte et les exi­gences de l’édi­teur. Je passe de Scri­ve­ner à LaTeX, In­De­sign ou, si je dois li­vrer un rtf, Word.

J’ajou­te­rais au pro­ces­sus le be­soin dans cer­tains cas de ges­tion au­to­ma­ti­sée de bi­blio­gra­phie. J’uti­lise Boo­kends, qui se connecte avec Word, LaTeX et Scri­ve­ner.

8)
Guillôme
, le 26.08.2011 à 10:12

Bon, avant d’être mé­chant, Bravo pour l’ar­ticle ex­haus­tif :)

Moi aussi, je dis­tingue plu­sieurs types de do­cu­ments :

  • Fiches : tex­te­dit
  • Cour­rier : Ope­nOf­fice
  • Ar­ticles cuk : tex­tile (un peu l’équi­valent du mark­down)
  • livres, mé­moires : LaTeX

Mais, je trouve aber­rant que l’on dé­couvre en 2011 ce qui existe de­puis 40 ans avec LaTeX et de­puis 30 ans avec le SGML (le mark­down n’étant fi­na­le­ment qu’un dé­rivé du SGML au même titre que le tex­tile ou le html).

Je pense que le Tex­tile ou le Mark­down sont très bien adap­tés à une pu­bli­ca­tion Web ou dé­ri­vée.

Beau­coup d’en­tre­prises uti­lisent aussi le texte brut (SML ou dé­ri­vés) pour écrire leur do­cu­men­ta­tion ou autres do­cu­ments, afin de dis­tin­guer la forme du fonds, ce qui est es­sen­tiel dans cer­tains cas.

Par contre, pour écrire un livre ou un mé­moire, LaTeX me semble beau­coup plus adapté. On garde l’avan­tage du texte brut tout en ayant une puis­sance fonc­tion­nelle (index, menus, bi­blio­gra­phie…) in­éga­lable.

Bref, l’avan­tage de cet ar­ticle sera de per­mettre à tous ceux qui se sont per­dus dans les dé­dales de Word de connaitre les ou­tils uti­li­sés par les pro­fes­sion­nels de l’écri­ture ;)

Au pas­sage, le rtf n’est pas à jeter aux or­ties car, sauf er­reur, Anne Cunéo, écri­vaine de son état, uti­lise Nisus Wri­ter de­puis la nuit des temps avec bon­heur!

En fait, à cha­cun son outil, l’es­sen­tiel étant d’écrire ;)

9)
FT'e
, le 26.08.2011 à 10:33

Très très in­té­res­sant ar­ticle !

Je ne suis pas écri­vain, et mes be­soins en la ma­tière sont très ré­duits. J’ai pour­tant un be­soin de do­cu­men­ta­tion de mes pro­jets, et j’ai eu a sa­tis­faire des be­soins si­mi­laires pour des clients. Je suis un amou­reux des wikis de­puis des an­nées, et j’en ai ins­tallé (Confluence, Me­dia­Wiki) chez des clients avec bon­heur (le leur, pas le mien :). Une des forces prin­ci­pales de cet outil ré­side dans la syn­taxe très simple pour mettre le do­cu­ment en page et en styles, tout comme le mark­down pré­senté ici.

L’autre outil fan­tas­tique que j’uti­lise est Om­niOut­li­ner. Il fait par­tie de mes pro­grammes in­dis­pen­sables de­puis des an­nées, et je crois que j’ai acheté la ver­sion iPad moins de 10 mi­nutes après sa pre­mière dis­po­ni­bi­lité sur l’AppS­tore :).

Le pay­sage in­for­ma­tique a in­croya­ble­ment changé de­puis Word 5.1 (le meilleur Word ever) et le pre­mier Mac por­table tous deux du début des an­nées 90 :), c’est-ce pas ?

10)
FT'e
, le 26.08.2011 à 10:59

Com­plé­ment au sujet d’Ap­ple­Works:

Avec Lion, il ne fonc­tionne plus. Bye bye Ap­ple­Works. Je ne l’ai ja­mais aimé de toute ma­nière… Pages peut lire les fi­chiers Ap­ple­Works. Du moins ceux de la der­nière ver­sion du lo­gi­ciel. Docs du mo­dule texte. Donc gaffe gaffe, Pages n’est pas ga­ranti de tout ré­cu­pé­rer. Et quand aux bases de don­nées… cou­rage.

Bref, si vous avez des do­cu­ments à ce for­mat, et que vous en­vi­sa­gez de pas­ser à Lion, il est urgent de pen­ser à sa suc­ces­sion et à la conser­va­tion des do­cu­ments. J’ai pris l’ha­bi­tude de­puis des an­nées de tou­jours im­pri­mer un PDF de mes cor­res­pon­dances et autres do­cu­ments – et pour­tant j’uti­lise Mi­cro­soft Of­fice, ce qui est la ga­ran­tie d’une cer­taine lon­gé­vité des fi­chiers. Et pour­quoi ais-je pris cette ha­bi­tude ? De vieux do­cu­ments au for­mat eDoc de­ve­nus illi­sibles. Oh, si je vou­lais, je pour­rais en­core les lire je sup­pose : un Mac Po­werPC sup­por­tant Mac OS X 10.4 et Clas­sic, ré­cu­pé­rer mes vieux pro­grammes et fi­chiers, et conver­tir le tout avant qu’il ne soit trop tard. Mais quel ef­fort et temps perdu ! Bref, ar­chives en PDF !

Mon père uti­lise Ap­ple­Works. Pfff.

11)
M.G.
, le 26.08.2011 à 11:07

Houla ! De la lec­ture pour le week-end ;-)

Une fois de plus, merci à CUK.

Pas­sionné d’écri­ture, je re­cherche tou­jours un en­semble co­hé­rent d’ap­pli­ca­tions qui me per­met­trait d’édi­ter des Mé­moires de la ma­nière la plus élé­gante pos­sible.

Pour ré­di­ger mes sou­ve­nirs au fil du temps et de leur ré­ap­pa­ri­tion dans ma mé­moire, j’uti­lise ac­tuel­le­ment iA Wri­ter, conjoin­te­ment sur Mac et sur iPad. Le concept iA Wri­ter est ex­cellent en ce sens qu’il donne la prio­rité au texte avant toute mise en pages.

Pour mes écrits pas­sés, je re­classe ac­tuel­le­ment tout ce que je trouve sur mon disque dur dans une base DE­VON­think Pro Of­fice. Gé­nial, ce truc !

Pre­mière leçon de cet ar­ticle, je file té­lé­char­ger Trunk Notes.

12)
Oli­vier_S
, le 26.08.2011 à 11:41

Merci d’avoir ap­pré­cié mon pa­pier. «Ef­frayé» par sa lon­gueur, je n’ai pas abordé en dé­tail cer­tains su­jets, me di­sant que j’en aurai pro­ba­ble­ment l’oc­ca­sion avec les com­men­taires. Voici:

An­no­ta­tions

Mark­down ou Mul­ti­Mark­down sup­portent-ils les com­men­taires? Non et oui! Pas di­rec­te­ment, mais c’est pos­sible quand même. Dé­mons­tra­tion, fai­sant appel au cher Scri­ve­ner. J’écris ici un com­men­taire[Oli­vier Spinn­ler, 26.08.2011 7:58 Le com­men­taire. Vous allez dé­cou­vrir com­ment il ap­pa­raît lors de la com­pi­la­tion du ma­nus­crit. Je l’écris et le lis dans un pan­neau dédié.], dans Scri­ve­ner. L’ex­port des com­men­taires lors de la com­pi­la­tion est une op­tion. Mark­down a prévu que l’on puisse éga­le­ment, à vo­lonté, écrire di­rec­te­ment du code HTML, au be­soin. C’est ce que Scri­ve­ner va uti­li­ser. Voici mon écran dans Scri­ve­ner:

Voici le do­cu­ment com­pilé, vu dans By­Word en mode édi­tion:

Et en mode pre­view:

À vous de voir si cela peut vous conve­nir.

Col­la­bo­ra­tion

Je crois sa­voir que les pro­gram­meurs — ty­pi­que­ment, ceux qui tra­vaillent sur des pro­jets Open Source, ont des sys­tèmes pour col­la­bo­rer sur leur code. Comme le code, c’est du texte pur, les so­lu­tions qu’ils uti­lisent de­vraient conve­nir à des textes écrits en Mark­down. N’étant pas pro­gram­meur, je ne sau­rais en dire plus. Y a-t-il un pro­gram­meur sur le fil? Pour ma part, je me suis contenté de PDF an­no­tés.

Images

Bien sûr! Il y a une syn­taxe simple qui per­met de noter le che­min d’ac­cès vers ses images. Un édi­teur tel que By­Word per­met, en mode édi­tion, de glis­ser-dé­po­ser une image (ou une vidéo) dans son texte. Il écrit di­rec­te­ment le che­min d’ac­cès et toute la syn­taxe, y com­pris la lé­gende. En mode pre­view, l’image est af­fi­chée. Mul­ti­Mark­down per­met même d’écrire des mé­ta­don­nées sur la mise à l’échelle.

Ex­por­ta­tion

Tout est pos­sible! … Avec plus ou moins de bon­heur. Plu­tôt que d’_ex­por­ta­tion_, je par­le­rais de conver­sion, qui est tech­ni­que­ment plus ap­pro­prié. Le texte écrit en Mark­down/Mul­ti­Mark­down est converti dans les autres for­mats. Ce qui est prévu d’em­blée et qui fonc­tionne très bien: HTML, RTF, LaTeX. By­Word, par exemple, ajoute PDF et DOC. Ne pas s’at­tendre à des mi­racles, tout de même: dans un PDF, on pourra trou­ver un titre tout seul, en bas d’une page, par exemple.

Bi­bi­lio­gra­phie, table des ma­tières, etc.

Je sais qu’il y pas­sa­ble­ment d’uni­ver­si­taires qui uti­lisent Mul­ti­Mark­down et ce qu’il a prévu pour les ré­fé­rences bi­blio­gra­phiques pour aller vers le LaTeX. Il y a plein de pos­si­bi­li­tés. En re­vanche, pour la table des ma­tières… c’est une autre paire de manche. Rien de prévu dans le Mark­down/Mul­ti­mark­down. Même Scri­ve­ner «pa­tauge», car il n’a au­cune pos­si­bi­lité de connaître la pa­gi­na­tion fi­nale. Alors il a prévu des «wor­ka­rounds». De toute façon, on est là hors «sé­man­tique», ce qui reste tout de même la rai­son d’être du Mark­Down. Scri­ve­ner a des pos­si­bi­li­tés d’ex­por­ta­tion vers ePub. Quand à l’in­dex, rien de prévu non plus. Mais Mul­ti­Mark­down a des pos­si­bi­li­tés de ré­fé­rences croi­sées in­tra-do­cu­ment.

Pat3, vous ai-je bien ré­pondu?

@Guillôme Je ne prends pas per­son­nel­le­ment votre re­marque. Je sais bien que les «Mar­kup lan­guages» ne datent pas exac­te­ment d’hier. J’ai connu et adoré Xy­Write, puis Ven­tura Pu­bli­sher et Fra­me­Ma­ker qui ont en­gen­dré/in­fluencé SGML, le­quel a plus ou moins muté en HTML — c’est aussi com­pli­qué que la taxo­no­mie des pois­sons…

Ce qui me pa­raît «nou­veau», c’est qu’avec Mark­down/Mul­ti­mark­down on a enfin (!) quelque chose d’ac­ces­sible au com­mun des mor­tels. Je ne connais per­son­nel­le­ment per­sonne que je voie près de se mettre de­main au LaTeX. Pas même moi. Je conti­nue à trou­ver que c’est trop lourd pour les textes courts. Et pour les textes longs, per­son­nel­le­ment, j’aime au­tant lais­ser faire l’édi­teur ;-)

Le point prin­ci­pal de mon pa­pier, c’est le flux de tra­vail. Ce que je trouve fan­tas­tique, c’est de pou­voir cap­tu­rer ses idées et en avan­cer l’éla­bo­ra­tion en pas­sant avec lé­gè­reté d’un pro­gramme à l’autre, par fi­chiers stan­dards ou par cou­per/col­ler, tout en conser­vant in­tacte la sé­man­tique. Et tout en gar­dant une ex­trême li­si­bi­lité. Parce que, ex­cu­sez-moi, mais un texte truffé de codes LaTeX, ques­tion li­si­bi­lité, je trouve que cela n’a rien à voir avec un do­cu­ment Mul­ti­Mark­down. Je ne doute pas que LaTeX soit LA so­lu­tion idéale pour l’ul­time étape, celle de la pu­bli­ca­tion for­mat pa­pier ou PDF. Mais jus­qu’à cette étape-là, Mark­down me pa­raît bien plus com­mode, à tous points de vue. Comme il est prévu de le trans­for­mer en LaTex, je trouve qu’il n’y pas lieu de les op­po­ser.

13)
Anne Cuneo
, le 26.08.2011 à 12:07

Pu­naise! Je me sens dé­pas­sée…

Voilà des an­nées que je ponds des textes longs, ou très longs, avec

a) un trai­te­ment de texte qui me per­met de faire tout ce dont j’ai be­soin;

b) ces der­nières an­nées, j’y ai ajouté Story Mill pour créer des fiches avec les dé­tails sur les per­son­nages que j’in­vente, des chro­no­lo­gies, etc.; (je trouve ça mieux adapté qu’un simple fi­cher Fi­le­Ma­ker)

c) en pa­ral­lèle, j’ai drop­box, vers quoi je di­rige une copie au­to­ma­tique de ce que j’écris, copie que je peux en­suite at­teindre du monde en­tier.

Cela n’a pas, jus­qu’ici, in­ter­rompu le flux de mon écri­ture, sauf, bien en­tendu, lorsque l’ins­pi­ra­tion vient à man­quer. Mais là, le res­pon­sable n’est pas l’ou­til. C’est la tête de l’uti­li­sa­teur.

14)
Ca­tas­tro­phy
, le 26.08.2011 à 15:25

j’au­rai aimé uti­li­ser Scri­ve­ner, mais l’ex­por­ta­tion ou l’im­por­ta­tion de .doc ou .dox n’est pas pos­sible ! Même l’ex­por­ta­tion ne se fait que dans un fi­chier Scri­ve­ner, rien d’autre.. et en plus ( en moins pour­rait-on dire) il semble que ce lo­gi­ciel soit en an­glais.. cela me dé­range moins, mais quand même…

cordialement,
daniel
15)
Oli­vier_S
, le 26.08.2011 à 15:26

Mais non, mais non, Anne, vous n’êtes pas du tout dé­pas­sée. Quelle drôle d’idée! Je sa­vais que vous uti­li­siez avec bon­heur Nisus — je suis un an­cien lec­teur de cuk.​ch. Je ne suis pas étonné — mais in­té­ressé — d’ap­prendre que vous uti­li­sez Story Mill, qui est une al­ter­na­tive, an­té­rieure, à Scri­ve­ner. Pos­sible que si vous fai­siez votre mar­ché au­jour­d’hui…

Osè-je vous poser une ques­tion? J’ai peine à ima­gi­ner, même si c’est tech­ni­que­ment pos­sible, que vous édi­tiez un ou­vrage tel que Le Maître de Ga­ra­mont en un seul do­cu­ment Nisus. La na­vi­ga­tion se­rait d’une lour­deur… À moins d’écrire dans un flux continu d’ins­pi­ra­tion, ce dont je vous crois tout à fait ca­pable. Alors, com­ment pro­cé­dez-vous? Un do­cu­ment par cha­pitre, le tout géré via le Do­cu­ment Ma­na­ger de Nisus? C’est sur­tout pour cela que j’ai adoré Scri­ve­ner: la fa­ci­lité avec la­quelle on peut com­po­ser des blocs de texte, de n’im­porte quelle lon­gueur, tout en gar­dant une vue d’en­semble et tout en conser­vant la pos­si­bi­lité de les ré­or­ga­ni­ser à l’envi.

16)
Oli­vier_S
, le 26.08.2011 à 15:39

M’en­fin, Ca­tas­tro­phy, c’est de la dés­in­for­ma­tion… ca­tas­tro­phique, que vous faites! Scri­ve­ner ex­porte ou com­pile en RTF, RTFD, DOC, DOCX, HTML, ODT, OPML, Final Draft, Mult­Mark­down, LaTeX, et fi­na­le­ment TXT. Quand à l’im­por­ta­tion d’un “.DOC”, aucun pro­blème non plus. Mais qu’est-ce qu’il vous faut de plus?

C’est vrai, tous les for­mats ne sup­portent pas toutes les ri­chesses (notes, com­men­taires, ta­bleaux, images, …) Mais ça, c’est une plaie com­mune à tous les trai­te­ments de texte et autres pro­grammes de mise en page. (Le ma­nuel de Scri­ve­ner dé­taille tout cela.) C’est pour­quoi, au bout du compte, com­po­ser en Mul­ti­Mark­down est si élé­gant, puisque tout ce qui im­porte passe!

17)
ismos
, le 26.08.2011 à 16:09

à Ca­tas­to­phy

On ne doit pas uti­li­ser la même ver­sion de Scri­ve­ner car si il y a bien une fonc­tion qui est très riche c’est l’ex­port. En uti­li­sant la fonc­tion com­pi­la­tion, on se re­trouve avec un ta­beau de bord qui per­met de choi­sir, non seule­ment le for­mat d’ex­port (16 je viens de re­vé­ri­fier) mais éga­le­ment nous avons la pos­si­bi­lité de pa­ra­me­trer cet ex­port de ma­nière très pré­cise

Ismos

18)
pat3
, le 26.08.2011 à 16:45

Merci Oli­vier pour la ré­ponse… mais aucun des ré­sul­tats an­non­cés ne sont vi­sibles (pro­blème de com­pa­ti­bilté Mark­down et Tex­tile?).
Elle me laisse du­bi­ta­tif, fi­na­le­ment, sur plu­sieurs points:

• ap­pa­rem­ment, le mark­down, c’est pour quand on écrit tout seul (sinon, ça se com­plique vite), si je ré­sume ce que je com­prends de votre ré­ponse.
• Fi­na­le­ment, vous na­vi­guez beau­coup d’un lo­gi­ciel à l’autre, avec un même do­cu­ment; hors, il me semble que je fonc­tionne à l’in­verse: j’agrège beau­coup de do­cu­ments, tout en vou­lant res­ter dans le même en­vi­ron­ne­ment. Du coup, je me de­mande si, pour moi, c’est si in­té­res­sant que ça.
• Si la syn­taxe mark­down de base a l’air fa­cile d’ac­cès (dé­fi­ni­ti­ve­ment moins com­plexe que LaTex,je sup­pose que ses sub­ti­li­tés ne sont pas aussi simple d’ac­cès?
[pa­ren­thèse LaTeX: je ne com­prends pas que l’on ne com­prenne pas que LaTex est… ef­frayant. S’il in­té­res­sant, voire né­ces­saire, pour les scien­ti­fiques du fait de sa ges­tion des équa­tions, très dif­fi­ciles à écrire et pré­sen­ter cor­rec­te­ment dans un autre en­vi­ron­ne­ment, pour tous les autres, il existe des TAS d’ou­tils bien fait qui per­mettent d’écrire et de mettre en forme… sans avoir à ap­prendre un lan­gage de pro­gram­ma­tion – j’exa­gère, mais à peine. J’ai beau lire conscien­cieu­se­ment les re­vues de LaTeX faites ici, je n’ar­rive pas à com­prendre l’in­té­rêt hors amour de la mise en page ex­cel­lem­ment faite – me dit-on – et né­ces­sité scien­ti­fique).
• Sans dé­fendre Word, il per­met de créer au­to­ma­ti­que­ment les index, table des ma­tières, index des illus­tra­tions, pour peu qu’on ait pris la peine de les ren­sei­gner en les écri­vant. C’est ce mode de ren­sei­gne­ment qui est la part la plus com­plexe de l’ap­pren­tis­sage. Mais une fois qu’on la mai­trise… Ce n’est pas juste par sui­visme mou­ton­nier d’une hé­gé­mo­nie que l’ou­til se main­tient tant bien que mal (même si sa po­si­tion do­mi­nante est pour quelque chose à sa po­si­tion ac­tuelle.
• Fi­na­le­ment, à vous lire, je pense que je fe­rais un test ap­pro­fondi de Scri­ve­ner, après avec es­sayé Sto­ry­Mill, et Celtx (open source), dans une quête à l’ou­til idéal d’aide à l’écri­ture, et sa­chant Fi­nal­Draft hors de por­tée.

Mais la ré­flexion d’Anne me fait dou­ter: ai-je réel­le­ment be­soin d’un nou­veau lo­gi­ciel avec son “nou­veau” lan­gage?
Au­jour­d’hui, je pense avoir a peu près trouvé l’équi­libre pour écrire des ar­ticles avec Mac­Jour­nal (après Journ­ler, qui, mi­racle, re­vient à la vie ). Il ne me manque vrai­ment qu’à trou­ver le lo­gi­ciel qui me per­met­tra de fi­na­li­ser les écrits (in­té­grer les images, fi­na­li­ser le pa­ra­texte, et éla­bo­rer la mise en forme). Si un outil me per­met­tait de faire ça tout en m’ai­dant à gérer mon flux de do­cu­ments, ce se­rait par­fait. Scri­ve­ner, peut-être? Comme j’ai en pro­jet à court-moyen terme d’écrire un ha­bi­li­ta­tion à di­ri­ger des re­cherches (mini-thèse), il fera sû­re­ment par­tie de ma revue des ou­tils avant plon­gée en apnée théo­rique. :-)

En tous les cas, le mark­down, ça peut peut-être m’ai­der à écrire pour le web, voire à conver­tir de­puis un autre do­cu­ment pour la pu­bli­ca­tion en ligne… mais, déjà, je me dis qu’il doit bien y avoir un conver­tis­seur qui fasse cela???

19)
Franck Pas­tor
, le 26.08.2011 à 16:49

J’ai lu cet ar­ticle, très bien fait. En fait, comme à d’autres ici, ce Mark­down-Mul­ti­mark­down me fait ter­ri­ble­ment pen­ser à Tex­tile… Bref, c’est très bien si on ne sou­haite pas en­trer dans l’édi­tion lourde de do­cu­ment. Ce qui est pour ma part une tâche que je re­fuse de lais­ser à l’édi­teur et que je confie à LaTeX pour mes do­cu­ments PDF… et au HTML pur et dur quand je dois écrire pour le web.

Mais dans la fa­mille LaTeX, il y a un pro­gramme avec une phi­lo­so­phie par­ti­cu­lière, le WY­SIWYM (what you see is what you mean) qui me semble assez se rap­pro­cher de celle du Mark­down : LyX. Ce qu’on voit à l’écran lors de l’éla­bo­ra­tion du do­cu­ment in­dique en effet plus la struc­ture dudit do­cu­ment que le ré­sul­tat final, et ce sans ba­lises qui plus est.

J’avais pré­senté LyX sur ce site il y a bien­tôt deux ans. Comme il re­prend toutes les fa­ci­li­tés d’édi­tion de LaTeX avec en prime cette phi­lo­so­phie WY­SIWYM, il pour­rait in­té­res­ser cer­taines per­sonnes vi­sées par l’ar­ticle d’Oli­vier, mais plus orien­tées que lui vers l’édi­tion lourde.

20)
Oli­vier_S
, le 26.08.2011 à 17:45

Oui, en effet, Mark­Down/Mul­ti­Mark­down font par­tie de la grande fa­mille des «Mar­kup lan­guages» (lan­gage de ba­li­sage?) et il n’y a, comme vous le lais­sez en­tendre, «rien de nou­veau sous le so­leil». Sauf que… j’ai l’im­pres­sion que «Mul­ti­Mark­down» se rap­proche du sta­tut de «stan­dard», puis­qu’il ap­pa­raît — fonc­tion­nel et uti­li­sable —, en l’es­pace de quelques mois, dans plu­sieurs pro­duits «grand pu­blic» , sur Mac, sur iPad/iPhone et, je crois, sur PC et Linux. Ce n’est le cas, à ma connais­sance, d’au­cun autre «Mar­kup lan­guage». Je me suis dit que c’était le mo­ment de lui don­ner un petit coup de pouce, d’ai­der à sa dé­mo­cra­ti­sa­tion, car il le mé­rite, à plus d’un titre.

Des goûts et des cou­leurs, certes. Mais je pense que l’on peut dire que Mark­down est l’ami des blo­gueurs. La fa­ci­lité avec la­quelle on sort du HTML est dé­con­cer­tante. C’est vrai­ment du co­pier/col­ler entre l’édi­teur et la console de Word­Press, par exemple. Si seule­ment je pou­vais faire pa­reil avec Mail_… car j’uti­lise pas­sa­ble­ment les listes. Et _Mail est, pour moi, bien loin d’être un édi­teur sym­pa­thique. Suf­fi­sant, oui. Mais sans plus. Quel­qu’un au­rait-il un tuyau? Merci d’avance.

Je ne vous ai pas parlé de Mar­ked qui est un pro­gramme qui per­met de pré­vi­sua­li­ser un do­cu­ment écrit en Mul­ti­Mark­down. On peut chan­ger à la volée la pré­sen­ta­tion du texte, co­pier le HTML, im­pri­mer le texte for­maté. C’est aussi lui qui m’a fi­na­le­ment amené à consi­dé­rer que j’avais trouvé en Mul­ti­Mark­down le «LaTeX du pauvre»: le pauvre qui n’a ja­mais pris le temps d’ap­prendre, ni l’uti­lité de la ri­chesse fonc­tion­nelle de «LaTeX». (At­ten­tion, je tire mon cha­peau et je fais ré­vé­rence bien bas à Do­nald Knuth comme à John War­nock et tous ces gé­niaux pion­niers sur les épaules de qui nos nerds ac­tuels s’ap­puient.)

21)
pat3
, le 26.08.2011 à 18:32

Bon, ben après avoir lu ton ar­ticle et tous ses com­men­taires (y avait d’ailleurs guère que Chi­chille, Guillôme et toi pour com­men­ter), je me rend compte que Chi­chille a bien dit pas mal de choses que je res­sens confu­sé­ment.

D’abord, je NE SUIS PAS co­deur, et NE VEUT PAS le de­ve­nir. Tout ce qui me de­mande d’ap­prendre un code m’en­nuie; en ce sens, je pense que le WY­SIWYG est li­bé­ra­teur, car il per­met d’avoir la main sur la per­son­na­li­sa­tion du do­cu­ment, sans être in­for­ma­ti­cien.
J’ai fini par in­té­grer quelques ba­lises tex­tile, bb­code et html, parce que ça m’énerve assez de ne pas pou­voir jouer des sub­ti­li­tés de l’ita­lique et du gras, ou du lien et de son texte dans mon ex­pres­sion sur le web; mais la plu­part sont in­té­grées aux in­ter­faces, comme ici, et, ce qui com­plique beau­coup la vie, selon l’en­droit, seule une par­tie de la syn­taxe d’un lan­gage est in­té­grée (sou­vent le cas avec le BB­Code, dont seules cer­taines ba­lises sont in­té­grées). Du coup, il fau­drait presque ap­prendre les li­mites de chaque ges­tion­naire de com­men­taires…

En­suite, comme le dit Chi­chille, l’idée que la forme ne fait pas par­tie du contenu est assez er­ron­née. Per­son­nel­le­ment, je re­flé­chis avec la forme, ça m’aide à agen­cer le contenu. Je fais beau­coup de ré­agen­ce­ment, de dé­pla­ce­ment; ça me pa­raît dif­fi­cile sans avoir une idée claire de la forme.

Enfin, ce genre de pro­po­si­tion lo­gi­cielle me semble de­man­der une maî­trise de son en­vi­ron­ne­ment in­for­ma­tique qui est loin, très loin d’être celle de l’uti­li­sa­teur lambda, ce­lui-ci pou­vant être par ailleurs écri­vain, cher­cheur, etc.

C’est ce qui a fait la do­mi­na­tion du blog sur toute autre forme de pu­bli­ca­tion sur le web: le mi­ni­mum de mise en œuvre, et un accès quasi im­mé­diat à l’écri­ture du contenu.

En bref, un lan­gage de ba­lises de­vrait pou­voir se mettre en œuvre tout seul, ou sin­ger les sym­boles de la barre de mise en forme “ca­no­nique” des lo­gi­ciels de trai­te­ment de texte, pour don­ner l’im­pres­sion qu’on fait ce qu’on a envie de faire, alors qu’il gère la com­plexité. De ce point de vue, Lyx a l’air assez in­té­res­sant. Et ça res­semble à ce que doit être l’in­for­ma­tique (do­mes­tique, au moins), à mon avis: un outil au ser­vice des non-in­for­ma­ti­ciens. C’est en tout cas comme cela qu’elle s’est im­po­sée au­près du grand pu­blic, il me semble.

22)
Fran­çois Cuneo
, le 27.08.2011 à 08:52

Ton sys­tème fonc­tionne à mer­veille, c’est vrai.

J’ai co­pié-collé ton texte et il passe sans pro­blème sur Cuk. Cela ne m’est ja­mais ar­rivé avec des textes pro­ve­nant d’autres contri­bu­teurs oc­ca­sion­nels (je ne parle pas des oc­ca­sion­nels “ha­bi­tués” qui gèrent tout seuls l’in­ter­face de Cuk). Il faut tou­jours que je re­touche des trucs, par­fois, c’est com­pli­qué.

Ici, ça a été tout de suite bon.

Mais tout de même. Je suis comme Anne: écrire avec des ba­lises m’en­nuie. Et quand je vois que son Nisus lui per­met d’écrire et de dif­fu­ser via son édi­teur de très beaux livres…

De plus, je suis assez confiant sur la pé­ren­nité de Mark­down, quoique… Pas sûr que tu puisses vrai­ment lire tout ça dans 20 ans, contrai­re­ment à ce que tu écris.

Je suis moins confiant sur les ex­ten­sions par d’autres au­teurs. C’est à par­tir du mo­ment où tout le monde met un lan­gage à sa sauce que ça de­vient dan­ge­reux, même si le Mul­ti­Mark­down semble avoir rem­porté la mise.

Cela dit, tout cela me semble bien fichu.

Ah! En­core une chose: Ever­note ex­porte en html au be­soin, donc il n’est pas si fermé que ça.

Mais c’est vrai que pour le texte long, ce n’est pas une so­lu­tion. Par contre pour les fiches, je me ré­jouis à chaque nou­velle ver­sion, et Dieu sait si elles sont nom­breuses sous toutes les pla­te­formes, d’avoir choisi de tout pas­ser par cette so­lu­tion ex­tra­or­di­naire, li­sible de par­tout et de n’im­porte quel mo­bile.

23)
Oli­vier_S
, le 27.08.2011 à 10:33

Tu veux dire que l’in­ter­pré­teur/conver­tis­seur de Mark­down n’est pas ga­ranti fonc­tion­ner dans 20 ou 30 ans? Je suis plus ou moins d’ac­cord avec toi. Je di­rais «ni plus ni moins que l’on est cer­tain qu’on sera ca­pable d’in­ter­pré­ter le RTF d’au­jour­d’hui». En fait, comme il existe ac­tuel­le­ment plein d’in­ter­pré­teurs, open source, écrits dans dif­fé­rents lan­gages de pro­gram­ma­tion et sur dif­fé­rentes pla­te­formes, je vois dif­fi­ci­le­ment com­ment on pour­rait perdre bê­te­ment cette ca­pa­cité-là. Quant au RTF, je rap­pelle que ce n’est pas un for­mat figé, donc qu’il change, au fil des an­nées, et qu’il est pro­prié­taire de Mi­cro­soft.

Quand je dis «on pourra tou­jours lire le Mark­down dans 20 ou 30 ans», je veux dire «avec nos yeux». Certes, il y a des ba­lises, mais le texte reste li­sible sans ef­forts pour un homo sa­piens. Ce qui n’est pas le cas du RTF.

À pro­pos des ba­lises, jus­te­ment: moi non plus, je n’étais pas chaud chaud à l’idée d’écrire avec des ba­lises. Mais je trouve les ba­lises du Mark­down suf­fi­sam­ment lé­gères pour que je les consi­dère comme non in­tru­sives. [Cmd-I] pour l’ita­lique, [Cmd-B] pour le gras, c’est comme dans Nisus, ni plus ni moins. Et juste une as­té­risque pour créer une liste à puce trans­por­table, c’est car­ré­ment plus léger: zéro style à ap­pli­quer, zéro menu, zéro rac­courci-cla­vier. Idem pour les titres.

J’ai même, sans me for­cer, trouvé des avan­tages aux ba­lises. Même avec de très so­phis­ti­quées feuilles de styles, il m’ar­ri­vait par­fois, en édi­tant un texte, de me de­man­der: ce titre, est-ce qu’il est bien mis en ni­veau 3, ou bien est-ce qu’il est en ni­veau 2? Il fal­lait alors re­gar­der quelque part dans l’in­ter­face pour avoir la ré­ponse. Avec le Mark­down, la ré­ponse saute aux yeux, puis­qu’il suf­fit de re­gar­der com­bien il y a d’as­té­risques au début de la ligne. Et s’il faut cor­ri­ger, rien de plus simple que d’ajou­ter ou en­le­ver un “#”. Zéro menu, zéro rac­courci-cla­vier. Peut-être suis-je pa­res­seux?

Ever­Note sor­ti­rait du HTML? Ex­cuse-moi, Fran­çois, en toute ami­tié, je dis que là, tu es de mau­vaise foi. J’ai copié un texte de­puis Nisus, collé dans une note Ever­Note. Jusque là, c’est presque OK; l’ap­pa­rence est plus ou moins pré­ser­vée, mais les listes à puce se sont déjà cassé la fi­gure: j’ai une puce sup­plé­men­taire au début de chaque item. Quant au HTML ob­tenu à l’ex­port, c’est du «gar­bage»: que du code «in­line» censé rendre tant bien que mal l’ap­pa­rence. Il n’y a au­cune struc­ture: pas la moindre no­tion du ni­veau des titres. Et comme c’est du code «in­line», tu n’as au­cune chance de le sty­ler avec une feuille de style. Au­tant dire in­utile et in­uti­li­sable! Ce n’est pas ce HTML-là que tu vas pou­voir col­ler dans une page web, que ce soit un blog, la page d’un wiki ou une page de texte dans un site. Mon beau texte de 25’000 ca­rac­tères est de­venu un amon­cel­le­ment in­forme de 38’000 ca­rac­tères en HTML, via Ever­Note! Use­less, je dis!

24)
Ca­plan
, le 27.08.2011 à 11:49

Quand on pense que Stein­beck ou He­ming­way se conten­taient d’une Hermes Baby…

25)
pat3
, le 27.08.2011 à 15:00

Quand on pense que Stein­beck ou He­ming­way se conten­taient d’une Hermes Baby…

qui était le fleu­ron de la tech­no­lo­gie de l’époque (pra­tique, por­ta­tive, ro­buste)… qui sait ce qu’ils uti­li­se­raient au­jour­d’hui?

26)
Oli­vier_S
, le 27.08.2011 à 16:35

Et Vol­taire, et Vic­tor Hugo, et Mo­zart, et Bee­tho­ven… à la plume d’oie! Leurs mises à jour à eux, c’était de tailler leur ins­tru­ment d’écri­ture et de re­cons­ti­tuer le stock d’encre et de pa­pier. Dé­ci­dé­ment, le contenu, le contenu, le contenu…

27)
Anne Cuneo
, le 27.08.2011 à 18:41

J’ai peine à ima­gi­ner, même si c’est tech­ni­que­ment pos­sible, que vous édi­tiez un ou­vrage tel que Le Maître de Ga­ra­mont en un seul do­cu­ment Nisus. La na­vi­ga­tion se­rait d’une lour­deur… À moins d’écrire dans un flux continu d’ins­pi­ra­tion, ce dont je vous crois tout à fait ca­pable. Alors, com­ment pro­cé­dez-vous? Un do­cu­ment par cha­pitre, le tout géré via le Do­cu­ment Ma­na­ger de Nisus?

Si vous avez peine à ima­gi­ner, faites un ef­fort… Sans rire:

a) Le Maître de Ga­ra­mond – un seul fi­chier (1’200’000 signes) en Nisus Clas­sic, Mac OS 9.2

b) Hôtel des coeurs bri­sés, idem (880’000 signes en Nisus Ex­press 2) Mac OS X 2 ou 3

c) Zaïda, 1’100’000 signes, en­core un seul fi­chier (1’000’000 de signes), En Nisus Pro 1

d) Un Monde de mots (le livre qui pa­raît de­main), 1’200’000 signes, Nisus Pro 2

… et tou­jours un seul fi­chier. Je n’ai plus écrit en fi­chiers sé­pa­rés de­puis que la mé­moire vive et la struc­ture du pro­gramme per­met à Nisus de tout conte­nir dans un seul fi­chier. Rien n’in­ter­rompt le flux. Il ar­rive que le flux de ma tête su­bisse des dé­ran­ge­ments, et alors je laisse re­po­ser et je re­prends un jour ou un mois après. Quelques rap­pels me suf­fisent pour re­trou­ver des dé­tails ou­bliés. La na­vi­ga­tion est ins­tan­ta­née, le rem­pla­ce­ment d’un signe (pas­ser de petit tiret à grand tiret) à la fin du livre (quelques cen­taines de rem­pla­ce­ments) s’est fait en deux ou trois se­condes.

Je ne suis pas étonné — mais in­té­ressé — d’ap­prendre que vous uti­li­sez Story Mill, qui est une al­ter­na­tive, an­té­rieure, à Scri­ve­ner. Pos­sible que si vous fai­siez votre mar­ché au­jour­d’hui…

Non seule­ment j’ai étu­dié Scri­ve­ner, j’ai même suivi un sé­mi­naire à son sujet, un ci­néaste ex­pli­quait com­ment cela s’adap­tait, selon lui, à l’écri­ture de scé­na­rios.

Toutes ces mé­thodes d’écri­ture me semblent poser un pro­blème de fond: on nous les vend avec la pré­ten­tion, ar­ti­cu­lée ou sous-en­ten­due, qu’on n’aura plus en­suite qu’à écrire son truc, le pro­gramme nous met­tra de l’ordre dans les idées.

Mais ma longue ex­pé­rience m’a dé­mon­tré que tant que l’ordre dans les idées ne vient pas du de­dans, les pro­grammes spé­ci­fiques créent une illu­sion, mais dans la réa­lité, ils contri­buent plus à faire perdre du temps qu’à en ga­gner.

Le pro­grès dé­ci­sif a en effet été de pou­voir tout écrire en un seul fi­chier. Mais comme je le dis plus haut, je fais ça de­puis dix ans, cela ne m’a ja­mais causé le moindre pro­blème. Si je veux me sou­ve­nir de quelque chose, j’ai les sti­cky notes ou mon très banal agenda pa­pier, car on n’a pas tou­jours un or­di­na­teur sous la main, et pour gar­der la mé­moire de la chro­no­lo­gie, de la bi­blio­gra­phie et des per­son­nages, j’ai Story Mill qui, contrai­re­ment à ce qu’on pour­rait pen­ser en vous li­sant, est constam­ment mis à jour, et que j’ai pré­féré et choisi plu­tôt que Scri­ve­ner.

28)
Oli­vier_S
, le 27.08.2011 à 21:58

… et tou­jours un seul fi­chier. Je n’ai plus écrit en fi­chiers sé­pa­rés de­puis que la mé­moire vive et la struc­ture du pro­gramme per­met à Nisus de tout conte­nir dans un seul fi­chier. Rien n’in­ter­rompt le flux.

Merci beau­coup pour votre ré­ponse qui en dit long, non pas tant sur les ca­pa­ci­tés de Nisus que sur les vôtres, chère Anne! Vous confir­mez ce que j’ima­gi­nais. Je sus­pecte qu’à part les purs édi­teurs de codes pour pro­gram­meurs, Nisus doit être à peu près le seul pro­gramme, toutes pla­te­formes confon­dues, à la hau­teur de la tâche que vous lui de­man­dez!

[…] Sto­ry­Mill qui, contrai­re­ment à ce qu’on pour­rait pen­ser en vous li­sant, est constam­ment mis à jour

Je ne sous-en­ten­dais ab­so­lu­ment rien sur Sto­ry­Mill, sauf qu’étant an­té­rieur à Scri­ve­ner, à ma connais­sance, vous au­riez pu l’adop­ter puis n’en plus chan­ger — car on ne change pas un bon outil qui nous convient.

On ne peut que ré­pé­ter que, pas plus que le piano ne fait le pia­niste ou le pin­ceau le peintre, le lo­gi­ciel ne fait l’au­teur. Il est fort pro­bable qu’entre Scri­ve­ner et Sto­ry­Mill , ce soit comme entre Bösen­dor­fer et Stein­way: l’un convient mieux que l’autre à cer­taines œuvres ou à tel pia­niste. Je n’aime pas du tout ces dé­bats vains vi­sant à dé­ter­mi­ner le­quel se­rait «le meilleur».

29)
Sa­luki
, le 27.08.2011 à 23:10

Je prends le train en route et re­des­cends vite:

Je suis un des oc­ca­sion­nels qui contri­bue selon ses mo­destes moyens à cuk. J’ai ap­pris les ba­lises “tex­tile”. Et soit j’écris di­rec­te­ment, soit je colle du .rtf.

Pour d’autres do­cu­ments : cours, pré­sen­ta­tions, pro­po­si­tions, j’écris un scé­na­rio d’abord avec Story Mill… et je passe dans Key­note. Une diapo peut faire trois mi­nutes ou dix se­condes. Le plus long, c’est l’ima­ge­rie.

@28 Oli­vier

Ni Bösen­dor­fer ni Stein­way, mais Fa­zioli. C’est mon grain de folie…

30)
FT'e
, le 27.08.2011 à 23:11

Mon beau-père a écrit ses mé­moires les der­nières an­nées de sa vie. Im­pri­mées en A4, près de 400 pages de son en­fance neu­châ­te­loise, ses aven­tures dans le mi­lieu de l’avia­tion, etc.

Plu­sieurs ver­sions de Word, et plu­sieurs Macs, ont servi pour ce tra­vail de mé­moire et de ré­dac­tion. Mais un seul fi­chier, et un mode plan bien ex­ploité.

Nous par­lons de texte. Soit l’in­for­ma­tion la plus simple après les nombres en re­gard des ca­pa­ci­tés de nos or­di­na­teurs et lo­gi­ciels. L’iPad que j’uti­lise en ce mo­ment est chargé d’une cin­quan­taine de bou­quins nu­mé­riques – dé­ve­lop­pe­ment, mon bou­lot, ou ro­mans dont le der­nier en date est The Power of Six que je viens de ter­mi­ner et qui sera suivi de Of Love and Evil d’Anne Rice – quelques des­sins ani­més pour mes filles dont Ar­rietty de Mya­saki, une di­zaine d’epi­sodes de Su­per­na­tu­ral, etc. Alors quelques Mb de texte dans seul fi­chier, je ne vois pas quel pro­gramme se­rait assez mau­vais pour ne pas l’en­cais­ser.

Dans beau­coup de do­maines pour les­quels des ap­pli­ca­tions spé­cia­li­sées existent, il suf­fit sou­vent d’une ca­rac­té­ris­tique ou une avan­cée pour se dis­tin­guer et de­ve­nir vrai­ment utile. Anne a parlé du fi­chier unique. C’est in­té­res­sant de se poser la ques­tion de ce qui nous est vrai­ment utile dans nos ac­ti­vi­tés cou­rantes. Je le fais pé­rio­di­que­ment, et à cette oc­ca­sion j’ef­fec­tue tra­di­tion­nel­le­ment un grand net­toyage de mon dos­sier ap­pli­ca­tions, je­tant des di­zaines d’ap­pli­ca­tions par­fois gé­niales mais tou­jours in­utiles.

Tiens, un exemple… Com­bien de ges­tion­naires de tâches ais-je testé en 20 ans… Im­pos­sible à dire. Beau­coup. Ces 5 der­nières an­nées sur Mac, toutes. J’en ai acheté plu­sieurs. Ai testé : The Hit List, Om­ni­Fo­cus, Things, pour ne citer que les plus connues, et pas mal d’autres… Je n’ai conservé qu’Om­ni­Fo­cus pour moi, The Hit List pour mon épouse. Ca­pa­cité es­sen­tielle pour moi : pou­voir noter toutes les tâches le plus vite pos­sible et m’y re­trou­ver plus tard. Om­ni­Fo­cus fait ça a la per­fec­tion (pour moi). Moins j’ai à me sou­ve­nir des pe­tites brou­tilles en­nuyeuses, plus ma tête est libre pour d’autre choses et plus je peux avoir confiance dans ma liste de tâches. Je n’uti­lise pas la moi­tié des ca­pa­ci­tés de ce lo­gi­ciel… Mais je l’uti­lise aussi en lieu et place des post-its et autres pe­tits aides-mé­moire…

Ce que j’ai re­tenu de cet ar­ticle : le mark­down, sa sim­pli­cité, sa pé­ren­nité, sa ra­pi­dité d’usage.

On a sou­vent be­soin que de choses très simples, ca­chées dans des lo­gi­ciels trop com­pli­qués.

31)
Migui
, le 28.08.2011 à 00:22

Au sujet de Scri­ve­ner, n’ou­blions pas sim­ple­ment une chose: même si le lo­gi­ciel vous donne l’im­pres­sion de gé­né­rer un fi­chier “scriv”, il s’agit en réa­lité d’un dos­sier com­pilé, et les textes cor­res­pon­dants sont au for­mat… rtf, exac­te­ment comme le for­mat natif de Nisus, no­tam­ment.

Au­tre­ment dit, Scri­ve­ner n’est rien de plus (mais rien de moins) qu’un “porte-do­cu­ments” de rtfs, d’images, de pdfs,…

Bien en­tendu, ile les gère avec une cer­taine lo­gique, ce qui peut aider (mais pas rem­pla­cer!) l’au­teur du texte.

Nous en re­par­le­rons cer­tai­ne­ment très pro­chai­ne­ment!

32)
Fran­çois Cuneo
, le 28.08.2011 à 09:45

Ever­Note sor­ti­rait du HTML? Ex­cuse-moi, Fran­çois, en toute ami­tié, je dis que là, tu es de mau­vaise foi. J’ai copié un texte de­puis Nisus, collé dans une note Ever­Note. Jusque là, c’est presque OK; l’ap­pa­rence est plus ou moins pré­ser­vée, mais les listes à puce se sont déjà cassé la fi­gure: j’ai une puce sup­plé­men­taire au début de chaque item. Quant au HTML ob­tenu à l’ex­port, c’est du «gar­bage»: que du code «in­line» censé rendre tant bien que mal l’ap­pa­rence. Il n’y a au­cune struc­ture: pas la moindre no­tion du ni­veau des titres. Et comme c’est du code «in­line», tu n’as au­cune chance de le sty­ler avec une feuille de style. Au­tant dire in­utile et in­uti­li­sable! Ce n’est pas ce HTML-là que tu vas pou­voir col­ler dans une page web, que ce soit un blog, la page d’un wiki ou une page de texte dans un site. Mon beau texte de 25’000 ca­rac­tères est de­venu un amon­cel­le­ment in­forme de 38’000 ca­rac­tères en HTML, via Ever­Note! Use­less, je dis!

C’est vrai que je n’ai pas testé ce que l’ex­port donne.:-)

Et c’est vrai que l’ex­port en gé­né­ral est tout de même la fai­blesse d’Ever­note, qui va cer­tai­ne­ment cor­ri­ger ça dans une pro­chaine ver­sion. Ces gens sont tel­le­ment dy­na­miques, sym­pas, ou­verts, et causent en fran­çais dans les lettre d’in­for­ma­tion, ce qui est tel­le­ment rare!

33)
Anne Cuneo
, le 28.08.2011 à 16:07

Après toutes ces doctes re­marques sur Mark­Down, que j’ai es­sayé et que je trouve pour le moins dis­cu­table puis­qu’il y a plus simple (pour l’uti­li­sa­teur) pour faire la même chose, je vou­drais faire re­mar­quer à Fran­çois que lorsque j’écris mes hu­meurs pour cuk en Nisus, je fais un co­pier-col­ler dans cuk admin, et tout baigne. Ou dans une autre ap­pli­ca­tion, cou­leurs et tout se trans­portent sans que je doive re­cou­rir, moi, à Mark­Down.

Peut-être que lors­qu’on tra­vaille avec Word, avec Win­dows, on a be­soin de Mark­Down. Per­son­nel­le­ment, avec mon trai­te­ment de texte, je n’ai ja­mais senti le be­soin d’un truc comme ce­lui-là.

Sans par­ler du côté es­thé­tique:

Pour cet as­pect-là, peu im­portent les marges du do­cu­ment, l’in­ter­li­gnage ou la fonte. Tout ce qui compte, c’est que ce soit agréable à l’œil de celui qui écrit.

FAUX!!! Cent fois faux. Si tu fai­sais une en­quête au­près des écri­vains, tu t’aper­ce­vrais bien­tôt que le pa­pier sur le­quel ils écrivent, la plume qu’ils uti­lisent, l’as­pect es­thé­tique du trai­te­ment de texte pour par­ler mo­derne, im­portent au moins au­tant que les fonc­tion­na­li­tés. Des mil­liers de pages ont été écrites à la gloire de l’as­pect de la page, qu’elle soit phy­sique ou élec­tro­nique.

34)
Oli­vier_S
, le 28.08.2011 à 16:33

[…] l’as­pect es­thé­tique du trai­te­ment de texte pour par­ler mo­derne, im­portent au moins au­tant que les fonc­tion­na­li­tés.

En d’autres termes: «Il faut que ça soit agréable à l’œil de celui qui écrit.» C’est bien exac­te­ment ce que je di­sais.

Quand j’ai écrit « peu im­portent les marges du do­cu­ment, l’in­ter­li­gnage ou la fonte», je par­lais du do­cu­ment final, après édi­tion. Je vou­lais dire que celui qui écrit doit avoir une connexion agréable entre son cer­veau et son outil. Ce n’est pas à lui, au stade de l’écri­ture, de se pré­oc­cu­per de la fonte, de l’in­ter­li­gnage et des marges du do­cu­ment final. Sauf s’il com­pose de la poé­sie et que l’as­pect final fait par­tie du mes­sage.

35)
yl
, le 28.08.2011 à 18:25

J’uti­lise Mark­down en as­so­cia­tion avec Tex­tEx­pan­der.

Sur iPad, je trouve ce duo très ef­fi­cace. Il est pos­sible d’écrire un texte for­maté presque sans ja­mais quit­ter le pre­mier cla­vier.

36)
pat3
, le 28.08.2011 à 20:46

Moi qui uti­lise beau­coup Ty­pi­na­tor (après être passé par Ty­peIt4Me, puis Tex­tEx­pan­der), j’ai im­mé­dia­te­ment pensé à uti­li­ser ce genre d’ap­pli pour y in­té­grer les ba­lises Mark­down une fois pour toutes. D’ailleurs, je m’en sers déjà pour quelques ba­lises BB­code…

37)
Oli­vier M.
, le 05.09.2011 à 13:10

Merci pour cette ar­ticle qui me sera bien utile pour un pro­chain texte! Pour le der­nier, j’ai tout sim­ple­ment uti­lisé TextEdit.​app, puis Word pour la mise en page fi­nale, même si j’au­rais bien pro­fité de l’oc­ca­sion pour re­trou­ver Mac­TeX…

Pe­tite ques­tion un peu hors sujet, mais à la­quelle pas mal de monde ici de­vrait pou­voir ré­pondre : com­ment pro­té­ger son ou­vrage (ma­nuel tech­nique ou roman) avant de l’en­voyer à d’éven­tuels édi­teurs? Est-ce qu’il y a l’équi­valent d’un ser­vice comme http://​www.​sgdl.​org/​protection-des-oeuvres pour la Suisse ? Ou faut-il s’adres­ser à un no­taire/avo­cat ?

En­suite ce sera la chasse à l’édi­teur, si pos­sible pour une pu­bli­ca­tion pa­pier et élec­tro­nique (iBooks/Ama­zon), mais c’est une tout autre his­toire :)

Merci & bonne jour­née !

38)
Geor­ges­tutu
, le 16.09.2013 à 13:40

Bon­jour à tous et par­tic. à Fran­cois Cuneo,

Pour­riez-vous m’ai­der: cela fait un bon mo­ment que je cherche un lo­gi­ciel qui re­con­nait l’écri­ture ma­nuelle et la trans­forme en car. im­pri­me­rie; et cela par­tout dans un IPad mini.

En effet, lors de séances, je ne peux pas uti­li­ser siri ou le dic­tap­none. L’idéal se­rait d’avoir une touche lorsque le cla­vier vir­tuel ap­pa­rait. Na­tu­rel­le­ment, je dois pou­voir écrire sans connexion wifi in­ter­net.

Je sais par exemple qu’il est pos­sible d’écrire des ca­rac­tères chi­nois ou ja­po­nais ma­nuel­le­ment sur le Ipad (à la place du cla­vier) et ils sont au­to­ma­ti­que­ment conver­tis en ca­ract. im­pri­me­rie.

Oui, il y a plein de App qui font cela mais il faut avoir wifi et je ne peux pas les uti­li­ser dans chaque ap­pli­ca­tion ( Mail, Notes, Excel, Word, … )

Mr. Fran­cois Cuneo : vous devez très cer­tai­ne­ment prendre beau­coup de notes lors de séances avec les étu­diants ou pa­rents . .. vous faites cela sur pa­pier ou di­rec­te­ment sur une ta­blette ?

Merci à tous pour votre ai­mable ré­ponse, Cor­dia­le­ment, Georges 077-460 84 15