Profitez des offres Memoirevive.ch!
Le fonc­tion­ne­ment de l’offre et de la de­mande
Vous l’avez cer­tai­ne­ment déjà constaté : per­sonne n’achète Gala, Voici, Clo­ser, Paris Match ou Elle. Et quand j’écris “per­sonne”, je de­vrais dire “PER­SONNE” !

Es­sayez, juste pour voir, de poser la ques­tion au­tour de vous : vous consta­te­rez très ra­pi­de­ment que per­sonne ne pos­sède ces re­vues.

En re­vanche, tout le monde les a lues, même votre pa­tron, et lorsque vous faites re­mar­quer à tous ces non-lec­teurs qu’il est quand même éton­nant de connaître le contenu de tor­chons qu’on n’a pas ache­tés, vos in­ter­lo­cu­teurs ré­pondent tous “je l’ai lu chez le der­ma­to­logue”, “mon den­tiste l’avait dans sa salle d’at­tente”, “je l’ai trouvé sur un siège dans l’en­trée de l’hô­pi­tal” etc. Au point que j’ai fini par croire que les seuls abon­nés à ces re­vues sont les tou­bibs, toutes spé­cia­li­sa­tions confon­dues et que l’état de santé de mes connais­sances est pré­oc­cu­pant. La liste des abon­nés doit com­por­ter éga­le­ment les coif­feurs mais eux, y as­sument pas vrai­ment vrai­ment “ah, le Voici, c’est la cliente de ce matin qui l’a laissé là après son bru­shing” – à ce stade de la conver­sa­tion, vous évi­te­rez de faire re­mar­quer à votre coif­feur qu’il de­vrait trou­ver mieux, comme ex­pli­ca­tion, la cliente d’à côté étant en train de lire le nu­méro de la se­maine pas­sée -.

Donc, si ma mé­moire est bonne, je me trouve confron­tée à un mys­tère : com­ment un jour­nal peut-il conti­nuer d’exis­ter s’il n’a pas de lec­teurs (à part les tou­bibs) mais qu’il est confronté à des amendes énormes en ma­tière d’at­teintes à la vie pri­vée et à l’image ? En effet, si la de­mande n’existe pas ou dis­pa­raît, l’offre s’adapte ou cesse com­plè­te­ment.

Vous en convien­drez, c’est assez éton­nant de consta­ter que le mar­ché du ma­ga­zine pro­pose en­core et tou­jours des trucs aussi dé­biles que le récit, en images, de la dé­chéance de Loana puisque, sem­ble­rait-il, per­sonne ne s’in­té­resse à cette star­lette.

En aparté, qu’il soit pré­cisé ici que je vous croi­rai lorsque vous écri­rez ci-après, en lettres ca­pi­tales, que c’est pa­thé­tique de lire ce genre de jour­naux, que ja­mais, au grand ja­mais, même pas chez l’uro­logue, vous n’avez ou­vert ces ma­chins sans in­té­rêt et bour­rés de conne­ries : pas de souci, je com­prends qu’on puisse pré­fé­rer le hors série du Monde “le meilleur de Wi­ki­Leaks” plu­tôt qu’un re­por­tage pho­tos sur Jus­tin Tim­ber­lake.

Ceci étant, l’omerta qui frappe les pu­bli­ca­tions concer­nant les people n’est rien à côté de celle qui s’abat sur l’achat de jour­naux “por­no­gra­phiques” : là, il est juste im­pos­sible de trou­ver la moindre in­for­ma­tion et il faut bien l’ad­mettre, je n’ai en­core ja­mais trouvé de Play­Boy à côté du sèche-che­veux de mon coif­feur, en­core moins dans la salle d’at­tente de l’oph­talmo. Re­mar­quez, il se pour­rait qu’il y ait à nou­veau au moins un abonné du monde mé­di­cal : les cli­niques spé­cia­li­sées dans la pro­créa­tion as­sis­tée… d’ac­cord, je l’ad­mets, mon hu­mour est à deux balles et c’est pas très fin.

Mais re­pre­nons le fil : à nou­veau, per­sonne n’ad­met ache­ter ces re­vues. Et là aussi, hein, per­sonne, c’est PER­SONNE ! Ab­so­lu­ment per­sonne. “Tu com­prends, main­te­nant qu’il y a le net, je ne vois plus un ado ache­ter un tel truc, alors que nous, on en a tous acheté quand on avait qua­torze ans”.

Certes, il faut as­su­mer de poser la photo d’une dame peu vêtue et ex­hi­bant ses atours à côté de la caisse en­re­gis­treuse, sous l’oeil plus ou moins nar­quois ou plus ou moins in­dif­fé­rent de la ven­deuse, mais il faut aussi avoir de plu­tôt bonnes connais­sances en in­for­ma­tique pour dé­jouer le filtre pa­ren­tal sur l’or­di­na­teur fa­mi­lial : “sexe” et “gros seins”, ça, tout le monde sait pa­ra­mé­trer.

Mo­ra­lité, on ne me fera pas croire que ces re­vues sont condam­nées à dis­pa­raître de­puis l’ar­ri­vée du net (parce que le net, à force d’ar­ri­ver, il au­rait dû son­ner de­puis long­temps le glas des femmes sem­blant se dé­lec­ter d’un ci­gare à ge­noux de­vant un homme au re­gard creux) : en d’autres termes, il se trouve for­cé­ment des hommes qui conti­nuent d’ache­ter ces ma­ga­zines. D’ailleurs et je di­gresse un peu, je suis même prête à ima­gi­ner que des femmes achètent ces jour­naux, sauf qu’au­cune co­pine – amie n’a confirmé cette hy­po­thèse : il n’y avait pas de rai­son qu’elles soient plus ba­vardes que les hommes que j’ai in­ter­ro­gés.

Le cou­plet “ils sont lus par la po­pu­la­tion car­cé­rale”, on me l’a fait, merci : je sup­pose que ces pho­tos cir­culent dans cer­tains en­droits, les in­ter­nats n’étant cer­tai­ne­ment pas des moindres. Mais à nou­veau, cela ne suf­fit pas à ex­pli­quer la mul­ti­pli­cité de ces jour­naux, en­core moins l’aug­men­ta­tion des titres plu­tôt que leur dis­pa­ri­tion.

Tout cela m’amène à un constat. Les people et le sexe sur pa­pier glacé ont un point com­mun : qui as­sume ?

23 com­men­taires
1)
pti­nutz
, le 14.03.2011 à 01:02

Moi, je les lis, je ne les achète pas, mais je l’ai lis. Sou­vent au kiosque et je re­pose. Je lis les man­chettes aussi. En fait j’en ai acheté quelques fois mais fi­na­le­ment tu lis la man­chette à l’ex­té­rieur du kiosque et tu as tout lu le jour­nal. En gé­né­ral le reste est un jour­nal tv et une re­cette, des conseils shop­pings…

Bon de­puis que je suis en Aus­tra­lie, ca m’in­té­rèsse bien moins… Ici, ils ont des ma­ga­zines comme ceux sur les peoples, mais sur les per­son­nages de soap ope­ras. Im­pres­sion­nant! Voir en cou­ver­ture, Brooke a trahi sa fille, en­core… Et tout est écrit comme si c’était des vrais gens… pas une seule in­ter­view d’ac­teurs ou autres… Et quand je vais chez le doc­teur, je lis Vogue!

2)
Smop
, le 14.03.2011 à 02:51

Ap­pa­rem­ment, la presse “People” fran­çaise ne se porte plus si bien que ça si l’on en croit cet ar­ticle ré­cent. Concer­nant son lec­to­rat, il y a un mé­moire de DEA qui donne des infos in­té­res­santes. C’est ICI.

Quant à as­su­mer, j’étais pour ma part un assez fi­dèle lec­teur du ma­ga­zine “Lui”, à la fin des an­nées 80. A vrai dire, j’ado­rais les des­sins d’As­lan et la ru­brique “la dé­fonce du consom­ma­teur”. Au­jour­d’hui, j’avoue avoir un cer­tain at­trait pour les man­gas Hen­tai, mais je doute que l’on trouve ceux-ci dans les salles d’at­tente ;-)

3)
In­connu
, le 14.03.2011 à 06:38

Ca doit etre les memes qui re­gardent pas les emis­sions de tele rea­litë :) Je lis pas ce genre de jour­nal. Mais je suis amusé par l’ima­gi­na­tion des re­dac­teurs pour faire des titres ra­co­leurs )avec la photo qui va bien.

4)
El­Geko
, le 14.03.2011 à 06:43

En même temps, il vous fau­drait vous sou­ve­nir, Mes­dames Mes­sieurs Oc­ci­den­ta­lisé(e)s, que les 2/3 du monde n’ont qu’un accès re­la­ti­ve­ment ré­duit au Net, en­core moins au haut-dé­bit, et même, par­fois,aussi, à l’élec­tri­cité tout court (jus). Ce qui ren­force énor­mé­ment l’at­trait du pa­pier glacé, même très froissé, même à la lueur d’une bou­gie, même trem­blo­tante.

5)
ar­cheos
, le 14.03.2011 à 07:14

En France en­core, 1/3 de la po­pu­la­tion n’a pas d’ac­cès privé à In­ter­net (pour rem­pla­cer Lui). Et si on a des pas­sions un peu par­ti­cu­lières, peut être qu’il est plus fa­cile et moins cher d’ache­ter un ma­ga­zine que de cher­cher sur le net ? Perso, je n’ai ja­mais acheté de ma­ga­zines éro­tiques : j’ai tou­jours « lu » ceux de co­pains. Par contre, j’ai acheté et lu des ro­mans du même ton­neau, ou des BD, et des livres de photo re­liés.

Pour la presse people, bravo à Smop, plus ra­pide que moi ! Mais il reste quand même, tout cu­mulé, plus de 1,5 mil­lions d’ache­teurs. Peut-être les achats de la presse people ont-ils les mêmes mo­ti­va­tions que la lec­ture des faits di­vers par les classes po­pu­laires ?

6)
ysen­grain
, le 14.03.2011 à 07:33

Il est clair que « mon » monde est ailleurs que dans le sujet du jour.

J’ai du mal à conce­voir qu’on puisse édi­ter de tels jour­naux sur de tels su­jets. Ce qu’il faut avoir de tor­sion des axones et des den­drites pour, sé­rieu­se­ment, mon­ter une confé­rence de ré­dac­tion qui va or­ga­ni­ser la Une. Le can­cer de Ma­chin, en haut à gauche, et la photo des fesses de Ma­chine au mi­lieu, non un peu plus à droite. D’ac­cord, cer­tains gagnent leur vie, et en font vivre d’autres, mais Ô Sainte fu­ti­lité ex­trême priez pour nous….

7)
Phi­lob
, le 14.03.2011 à 08:18

Tiens, j’achète chaque année le ma­ga­zine Photo, celui où il y a toutes les pho­tos du concours; il y a tou­jours une ru­brique “charme” et je re­garde toutes les pho­tos conscien­cieu­se­ment.

Je me sou­viens d’une anec­dote qui est ar­ri­vée à ma soeur : elle était en­ceinte et at­ten­dait son tour dans la salle d’at­tente de son gy­néco, presque toutes les re­vues à dis­po­si­tion étaient (vrai­sem­bla­ble­ment des re­vues pro­fes­sion­nelles) bour­rées de pho­tos des dif­fé­rentes dé­for­ma­tions des nou­veaux nés, ça lui avait foutu le moral dans les chaus­settes, je suis sûr qu’elle au­rait pré­féré lire Play­girls (je ne sais même pas si ça existe).

Je me sou­viens avoir de temps en temps acheté Lui, je me rin­çais l’oeil et je li­sais aussi les textes, cer­tains ar­ticles étaient très bien fou­tus, même si ce n’était par pour eux que je dé­pen­sais mon ar­gent.

À l’époque, mes col­lègues de tra­vail étaient presque tous sai­son­niers (donc 9 mois éloi­gnés de leurs épouses et en­fants, la plu­part du temps) et des re­vues fran­che­ment por­no­gra­phiques cir­cu­laient de mains en mains parmi leur com­mu­nauté; je le com­pre­nais très bien. Je crois même que ces re­vues par­ti­ci­paient à la sau­ve­garde de leur mé­nage.

Mes people à moi sont plu­tôt des héros de bandes des­si­nées, mais il y a très peu de re­vues. La seule revue que j’ache­tais très ré­gu­liè­re­ment, c’était Pi­lote, mais le Pi­lote des an­nées 70 et je me sou­viens très bien de la baffe reçue après la lec­ture des 3 pre­miers “Échos des Sa­vanes en 72, une sorte de dé­niai­se­ment bien­venu. Vivent les bro­co­lis.

8)
ysen­grain
, le 14.03.2011 à 08:27

Si je com­prends le pro­pos du jour de Ma­dame Pop­pins, la di­gres­sion de “jour­nal people” à jour­nal porno va d’elle même ? Est ce le même pu­blic, lec­to­rat ?

9)
Diego
, le 14.03.2011 à 08:37

Je dé­note ici une dé­plo­rable et to­tale mé­con­nais­sance du mar­ché de la revue dite “éro­tique” par Mme Pop­pins, au de­meu­rant mon épouse : clas­ser Play­boy dans la ca­té­go­rie des “in­mon­trables” est naïf tant il est de bon ton d’en pla­cer un exem­plaire sur la lu­nette ar­rière de sa Porsche Car­rera S !

Mon coif­feur ex­pose sans pu­deur sur sa table des re­vues d’un autre ga­ba­rit dont j’avoue, j’ai plus re­tenu la plas­tique (des or­ganes) de la de­moi­selle que le nom.

Dans le genre people, je re­gar­dais l’autre jour le Ru­quier et sa clique et j’y ai ap­pris un truc (eh oui, ça ar­rive même chez Ru­quier !) : les son­dages po­li­tiques sont cor­ri­gés par des co­ef­fi­cients avant d’être pu­bliés. Il y a des par­tis pour les­quels son in­ten­tion de vote est avouable et d’autres pas, et ça se cor­rige ! Dé­cou­verte pour moi.

On re­trouve dons le même pro­blème que celui ex­posé dans le billet du jour.

Pour trans­gres­ser le sujet (qui se veut léger) du jour : qui donc a voté po­pu­liste ce week-end à Ge­nève ?

Pe­tite énigme à l’in­ten­tion des lec­teurs züri­cho­philes (Anne peut-être ?) : qu’ob­tient-on au kiosque en gare de Zürich lors­qu’on de­mande un “Tagi mit” ?

10)
Phi­lob
, le 14.03.2011 à 09:57

Tagi mit = un Ta­ge­sAn­zei­ger avec à l’in­té­rieur, caché, car d’un for­mat plus petit, un Blick (feuille de chou suisse-alé­ma­nique)

J’avais ou­blié cette anec­dote, merci de la rap­pe­ler.

11)
Diego
, le 14.03.2011 à 10:17

Bravo Phi­lob, voilà qui dé­note d’une bonne connais­sance des us et cou­tumes des bords de la Lim­mat !

En effet, les Züri­chois ont trouvé cette élé­gante ma­nière main­te­nir leur sta­tut so­cial (ap­pa­rent) : “Tagi mit”, soit un Ta­ge­san­zei­ger (dit Tagi pour les in­times, jour­nal des plus sé­rieux au for­mat “Ber­li­nois”), mit (soit “avec”, en al­le­mand) in­séré à l’in­té­rieur le ta­bloïd po­pu­laire Blick .

Un genre de de Fi­ga­vec, quoi !

12)
coa­coa
, le 14.03.2011 à 10:18

Tagi mit = un Ta­ge­sAn­zei­ger avec à l’in­té­rieur, caché, car d’un for­mat plus petit, un Blick (feuille de chou suisse-alé­ma­nique)

Je ne sa­vais pas, c’est trop drôle !

14)
pat3
, le 14.03.2011 à 11:51

Diego m’a dou­blé: Mme Pop­pins n’y connaît rien en revue por­no­gra­phique pour y clas­ser Play­Boy! Pas éton­nant, quand même, ces re­vues là ne s’adressent vrai­ment pas aux filles (qui n’ont, je pense, pas du tout les mêmes res­sorts éro­tiques que les gar­çons).

Pour ce qui est du People, je ne sais rien, je ne re­con­nais même plus les gens dits “connus”! Je ne lis qu’un demi-ar­ticle quand je vais chez le mé­de­cin, et il n’est pas né­ces­sai­re­ment dans Gala (mais sû­re­ment pas dans Auto Moto!); la presse ma­ga­zine a été rem­pla­cée chez moi par in­ter­net à l’époque de mon pre­mier abon­ne­ment: pour trou­ver les 45 euros né­ces­saires, j’avais cal­culé que les achats ou abon­ne­ments men­suels à deux ma­ga­zines mac et à deux ma­ga­zines ci­néma se­raient sup­pri­més. De­puis, je n’ai pas re­nou­ve­lés les ma­ga­zines Mac (je lis les sites mac tous les jours), et oc­ca­sion­nel­le­ment les ma­ga­zines ci­néma. Bref, pour le people, je suis un ignare.

Pour ce qui est du por­no­gra­phique, je dois dire que je n’au­rais ja­mais oser ache­ter un ma­ga­zine en li­brai­rie, même si, par­fois, je suis at­tiré par les plas­tiques de cou­ver­ture. En re­vanche, in­ter­net m’a per­mis de sa­voir tout ce que je vou­lais sur le por­no­gra­phique, mais plu­tôt en film qu’en image fixe (je n’ai tou­jours pas com­pris l’in­té­rêt de voir une photo de pé­né­tra­tion ou de fel­la­tion, aussi so­phis­ti­quée soit-elle).

Je me rince l’œil, j’ap­prends même par­fois des choses, que j’es­saie avec ma douce… une ap­proche do­cu­men­taire, en somme ;-)

Mais pour ce qui concerne le ma­ga­zine, aucun in­té­rêt pour la chose; même les nus des ma­ga­zines photo me laissent de marbre (enfin, si je tombe des­sus par ha­sard, non, pas vrai­ment, mais au­tre­ment, je n’y pense ja­mais). En fait, je pré­fère très lar­ge­ment la réa­lité, de ce côté là!

15)
M.G.
, le 14.03.2011 à 13:23

Ca doit etre les memes qui re­gardent pas les emis­sions de tele rea­litë :)

Bien vu ! Per­sonne ne re­gar­dait “le Loft” sur TF1. Pour­tant, on a ap­pris à la sor­tie que la chaîne s’était goin­frée de plu­sieurs mil­lions d’eu­ros sur les ap­pels sur­taxés qui per­met­taient de voter.

16)
M.G.
, le 14.03.2011 à 14:08

Je me sou­viens avoir de temps en temps acheté Lui, je me rin­çais l’oeil et je li­sais aussi les textes, cer­tains ar­ticles étaient très bien fou­tus, même si ce n’était par pour eux que je dé­pen­sais mon ar­gent.

J’ai été un lec­teur fi­dèle de “Lui” pen­dant des an­nées. Des pho­tos su­blimes en effet et les splen­dides pin’ups d’As­lan, un vrai plai­sir pour les yeux. Pour­tant, ce qui me reste en mé­moire, ce sont cer­tains textes, comme “Ren­dez-nous notre Em­ma­nuelle” qui cri­ti­quait vio­lem­ment Just Jea­ckin pour avoir trans­formé en nym­pho­mane blonde aux che­veux courts la splen­dide asiate aux longs che­veux noirs et à la peau am­brée qu’était Em­ma­nuelle Arsan.

Une in­ter­view d’Ad­nan Kha­shoggi (mar­chand d’armes mon­dia­le­ment connu) par Pierre Rey. À la ques­tion « Dans notre monde ac­tuel, trou­vez-vous nor­mal d’en­cais­ser cinq mil­lions de dol­lars de com­mis­sions sur une vente d’armes », Adnan Kha­shoggi eut cette ré­ponse sans appel : « That’s the rate for the job » !

Au­jour­d’hui, rien que le chiffre nous pa­raît dé­ri­soire…

17)
jean­ba3000
, le 14.03.2011 à 18:18

Alors, te­nez-vous bien (te­nez-vous mieux, ajou­tait Des­proges), je connais dans mon en­tou­rage UN abonné as­sumé à Voici de­puis des an­nées, dix, peut-être quinze, et pas le clam­pin dé­cé­ré­bré de base : in­gé­nieur grandes écoles, très cultivé, latin/grec et tout, DG dans une grosse boîte… Bien sûr ça l’amuse, ça fait par­tie de ses pe­tits ri­tuels, il prend l’Équipe beau­coup plus au sé­rieux je pense.

Quant à moi, n’ayant pas de télé de­puis mon dé­part du do­mi­cile pa­ren­tal il y a des lustres, met­tant les pieds chez un gé­né­ra­liste une fois tous les dix ans en moyenne et me fai­sant cou­per les che­veux par ma com­pagne, j’ai la chance d’échap­per à une bonne part de la mé­dio­crité mé­dia­ti­sée. La consé­quence est de n’en­tra­ver que dalle à ce que nombre de gens se ra­content dans les dî­ners en ville et de pas­ser pour le der­nier des ex­tra­ter­restres, voire de me faire trai­ter de men­teur snob parce que je ne connais pas tel ma­chin à la mode… Ce qui n’est pas pour me dé­plaire ! :-D

La dis­cus­sion sur les ma­ga­sines éro­tiques me rap­pelle un sou­ve­nir sym­pa­thique : un jour, sor­tant d’une li­brai­rie, trois ga­mins genre 12 ans se sont ti­mi­de­ment ap­pro­chés de moi et m’on de­mandé si je vou­lais bien aller leur ache­ter un Play­boy en me ten­dant leur ar­gent… Ce que j’ai bien en­tendu fait, tou­jours prêt à rendre ser­vice et à œu­vrer pour l’édi­fi­ca­tion de la jeu­nesse…

À pro­pos de photo de pin-up, la der­nière pube af­fi­chée dans la rue pour un par­fum Miss Dior pré­sen­tant l’ac­trice Na­ta­lie Port­man est tout à fait ins­pi­rée de l’es­thé­tique Play­boy des an­nées 60, jo­li­ment fait, pas désa­gréable.

18)
Ma­dame Pop­pins
, le 14.03.2011 à 20:32

Il y a une autre lec­trice as­su­mée de Voici : moi. Du­rant mon stage d’avo­cate, gavée de doc­trine et d’af­faires moches de chez moches, j’ache­tais tou­jours le Voici, le lundi : cette lec­ture consti­tuait un di­ver­tis­se­ment fort amu­sant pen­dant le tra­jet en train (18 mi­nutes) et me sor­tait des dos­siers pé­nibles à plus d’un titre.

Cela dit, comme je vais chez le coif­feur très ré­gu­liè­re­ment de­puis lors…

Je l’ad­mets, je n’y connais rien en pu­bli­ca­tions por­no­gra­phiques : j’avais bien passé quelques mi­nutes de­vant ces re­vues avant d’écrire ce billet mais je n’ai pas été fi­chue de me sou­ve­nir des titres, je confesse donc une igno­rance presque to­tale en la ma­tière, la der­nière fois que j’ai feuilleté une revue vrai­ment porno, c’était avant le cours de gym, du haut de mes 14 ans….

Mais non, je ne pense pas que les lec­teurs de Gala et de re­vues por­no­gra­phiques soient les mêmes : c’est juste “l’omerta” qui les ras­semble.

Fi­na­le­ment, je vais “in­ves­ti­ger” un peu via Radio Co­pines pour connaître les “res­sorts éro­tiques” des femmes : peut-être un pro­chain billet :-)

D’ici là, merci de conti­nuer à lire… cuk !

19)
fxc
, le 14.03.2011 à 22:03

D’ici là, merci de conti­nuer à lire… cuk !

purée à une lettre près…

20)
Guillôme
, le 14.03.2011 à 23:09

purée à une lettre près…

C’est exac­te­ment ce que s’est dit Fran­çois en en­trant son nom sur le flip­per :p

21)
Fran­çois Cuneo
, le 15.03.2011 à 07:23

Je dois dire que ja­mais je n’achè­te­rais ce genre de jour­naux (je parle des peoples), mais j’ado­rais quand d’autres le fai­saient pour moi. En par­ti­cu­lier pen­dant les va­cances. Lire ces jour­naux aux toi­lettes, c’est vrai­ment le pied (je parle donc tou­jours des jour­naux “people” hein, qu’on soit bien d’ac­cord).

Diego, j’aime bien le coup de la Porsche Car­rera S. Je ne sa­vais d’ailleurs pas qu’elles avaient des toi­lettes à l’ar­rière:-)

22)
zit
, le 15.03.2011 à 10:33

Ne fré­quen­tant pas les pro­fes­sion­nels de la santé, ni les ca­pil­li­cul­teurs (trices), j’avoue ma to­tale igno­rance quand aux re­vues sus–men­tion­nées. De toute façon, de­puis la mort d’Ac­tuel, je n’ai plus acheté le moindre ma­ga­zine, tout au plus, feuilleté–je non­cha­lam­ment et ra­pi­de­ment Ré­ponses Photo et Chas­seur d’Images, posés sur le comp­toir de ma bou­tique photo pré­fé­rée…

Pour ce qui concerne les autres pu­bli­ca­tions sus–men­tion­nées, je me sou­viens de la ten­sion éle­vée et de la for­mi­dable sé­cré­tion d’adré­na­line et autres hor­mones au mo­ment de… juste avant… l’achat de la revue !

[…] la plas­tique (des or­ganes) […], […] les plas­tiques de cou­ver­ture […]

Soyez pré­cis les gars, il s’agit d’un plas­tique très par­ti­cu­lier : le si­li­cone (que je n’ap­pré­cie pour ma part que pour les moules ;o).

z (Mâââââââme P, tu confesses ?, je ré­pêêêêêêêêêêête : mais « Le désir s’ac­croît quand l’ef­fet se re­cule »)

23)
Tom25
, le 15.03.2011 à 14:40

Si je tombe sur un ma­ga­zine éro­tique, j’y jette un œil, à condi­tion d’être seul. Je n’ose­rais pas si d’autres per­sonnes me voyaient re­gar­der des femmes dé­nu­dées.

Quant aux ma­ga­zines people, alors là non. Ca me dé­becte. Je peux faire dé­fi­ler les pages ra­pi­de­ment juste pour sa­voir quelles conne­ries ils abordent, et en sa­voir assez pour les cri­ti­quer.