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Fric-frac

Aujourd'hui, pas de rigolade! On parle musée de Bièvres, culture, photo et politique. Donc : sérieux, le Modane, aujourd'hui! Juste un petit persiflage de temps en temps pour alléger l'atmosphère, un peu oppressante, autour du devenir de ce musée.

Je dois dire, au préalable, que je ne suis qu'un sympathisant et que je ne suis en aucun cas un militant. D'abord, je ne suis pas photographe, et je n'ai aucune réflexion personnelle sur le sujet.

Je ne suis pas non plus encarté et je n'émarge à aucune association quelle qu'elle soit.

Je sais juste qu' un jour, à la demande d'un ami photographe, je suis allé recueillir les souvenirs d'André Fage, fondateur de tout ce qui se passe de photographique dans sa région, au point d'être internationalement connu. J'ai été charmé par les aventures muséographiques de ce charmant vieux monsieur, et par sa personnalité. Vous pouvez d'ailleurs regarder les rushes ici; ils sont à peine montés...

Mais surtout, j'ai été confronté à l'indignation d'un honnête homme qui après avoir fait don à ses concitoyens de l'oeuvre de sa vie se voit être victime de ce que j'appelle, moi qui manque terriblement de délicatesse et de diplomatie, une spoliation.

 

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André FAGE © André Gunthert

Mais à ne faire que dénoncer une situation, ma subjectivité serait forcément suspecte. J'ai donc demandé à Joël Conan, président de l'Association du Musée Français de la Photographie, de me préciser l'historique de l'affaire. Je vous raconte le début, il vous racontera la suite...

Il était une fois...

Il était une fois à Bièvres, en 1937,  un homme, Jean Fage, passionné de physique, de mécanique et de chimie, qui trouva dans la photographie l’occasion d’exceller dans ces domaines.

Altruiste, il décida de faire partager sa passion et ses savoir avec ceux qui, comme lui, s’intéressaient à la photo. Il créa, avec son fils André, le Photo-Club du Val de Bièvres en 1949.

Le Club conquiert rapidement une belle audience. De grands noms de la photo participent aux activités et aux expositions. La commune de Bièvres prête un premier local en 1962, et ce fût la création d’évènements nombreux et prestigieux, comme la Foire à la Photo (évènement mondial depuis 1964, 10 000 visiteurs par an), qui se tient chaque année à Bièvres et dont Zit vous parle régulièrement comme d’un marché de cocagne pour trouver l’introuvable...

Au fur et à mesure des expos, les artistes laissent, donnent leurs tirages au Club, qui devient progressivement un fond d’une extraordinaire richesse. Jean Fage collecte des matériels, souvent dépassés, mais utiles aux membres qui ne peuvent pas s’en acheter. Il gratte partout : chez les constructeurs (un le livra par camions entiers), dans les vide-greniers et les brocantes. Les particuliers se mirent à lui apporter le matériel de leurs disparus, dans une idée de sacralisation. Jean et André collectent, réparent, entretiennent et honorent une collection qui va croissant, et qui devient un jour la plus grande collection mondiale d’appareils français, et une des collections majeures mondiales de matériels en tous genres. Sans compter le richissime fond de documents historiques, des daguerréotypes aux tirages modernes.

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Le premier daguerréotype...

Je souligne que tout ceci a été une affaire d’homme. Sans Jean, sans André, les choses n’auraient pu se constituer de cette manière : on donnait aux hommes peut-être plus encore qu’au Club, et les valeurs partagée étaient l'altruisme, l'humanisme, et l'amour de la technique photographique.

Joël Conan, Président de l’Association du Musée Français de la Photographie de Bièvres, nous dit qu’ensuite :

«Souhaitant protéger leur collection et en faire profiter le public, Jean et André FAGE décident de l’offrir à l’Etat qui propose que le bénéficiaire en soit l’Association qui ferait ensuite un don au Département de l’Essonne. Le Ministre de la Culture inscrit le musée de la photographie de Bièvres au nombre des établissements reconnus par son ministère par lettre du 22 janvier 1968.

Les relations avec le Conseil général de l’Essonne sont formalisées une première fois en 1974 dans une convention du 14 juin.»

Et c’est là que tout se complique... Je laisse la parole à Joël Conan.... 

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La garantie Daguerre...

Donation, stratégies politiques et atermoiements en tous genres

En 1986, par un acte de transfert signé le 19 mars, la collection de matériels, d’ouvrages et d’images fait l’objet d’un don au Conseil général de l’Essonne avec une condition expresse : "la construction d’un nouveau musée de la photographie dans un délai de 7 ans, faute de quoi l’Association reprendrait ses droits et propriétés ; il est entendu que les collections restent en leur place", c'est-à-dire à Bièvres.

Un mois plus tard, une convention de gestion est signée le 14 avril 1986.

En 1993, soit au terme des sept années prévues, l’Association est amenée à constater que le nouveau musée n’est pas construit.

Après plusieurs mois de discussions avec le Conseil général, ce dernier acquiert une propriété sur les hauteurs de Bièvres (le Bois du Rocher). Une nouvelle convention est signée le 15 mai 1996 pour prolonger les délais tout en confirmant la condition essentielle de la donation.

Ce projet ayant échoué, ainsi que celui qui a été étudié entre 2000 et 2002 sur un autre site, de nouvelles discussions aboutissent à une nouvelle convention le 16 juillet 2003 dans laquelle sont renouvelés les engagements réciproques de l’Association et du Conseil général : "....dès réception des travaux relatifs à la construction d'un nouveau musée départemental de la photographie à Bièvres, l’Association transférera au Département la propriété des objets, épreuves photographiques, livres et documents qu'elle a réunis".

 Cette convention est renouvelée pour 3 ans le 13 décembre 2006.

Sans aucune concertation, le Conseil général décide, par délibération du 22 juin 2009, donc avant le terme de la convention en cours, de renoncer à son projet à Bièvres et de transférer la collection à Etiolles.

 

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Le Géant, ballon de Nadar, au Champ de Mars

 

L’Association décide alors de faire valoir ses droits et engage une négociation avec le Conseil général en vue de se voir restituer la collection qui lui appartient.

Ces négociations n’ayant pas abouti le 31 décembre 2009, au terme de la convention en cours, le Conseil général ne peut plus, alors, se prévaloir d’une autorisation pour exploiter la collection, ce qu’il continue pourtant à faire.

Toujours soucieuse de rechercher une solution, l’Association poursuit ses négociations en demandant une réunion qui se tient finalement le 2 juin 2010.

Aucune solution n’émerge de cette réunion ; le Conseil général s’entête à vouloir établir un lieu d’exposition à Etiolles, en renonçant à Bièvres, et à conserver la collection de l’Association, en contradiction avec ses engagements formels.

Une lettre datée du 21 juin 2010 est adressée au Président du Conseil général par l’Association pour constater cet échec et confirmer la demande de restitution de sa collection.

Le 12 juillet 2010 le Président du Conseil général répond qu’il ne se sent pas autorisé à restituer la collection, même à son propriétaire, n'ayant pas de garantie sur les conditions de conservation dont elle bénéficiera et décide de soumettre cette demande à la Direction des Musées de France.

Cette dernière a informé l’Association, par lettre du 24 août 2010, de son intention d’organiser une réunion de concertation au début de l’automne ; elle n’est pas programmée à ce jour.

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La première photo de Niepce...

 

Aujourd’hui :

  • Le Conseil général a voté une délibération le 22 juin 2009 pour mettre fin à ses projets à Bièvres (malgré son engagement) et pour aménager un pavillon historique de 1 000 m² à Etiolles dans lequel il veut créer 250 m² d’exposition permanente (à Bièvres, il y en a environ 170 à 180 m²). Pour cela, il a engagé 7 millions d’Euros.
  • Il existe un contrat de projet Etat-Région pour la construction d’un musée de la photographie à Bièvres ; ce contrat est doté de 8M€ (1M€ de l’Etat et 7M€ de la Région Ile de France). Le Conseil général de l’Essonne est engagé à mettre la même somme, soit un total de 16M€.
  • La Commune de Bièvres a acquis un terrain situé à proximité immédiate de la gare et à 300 mètres du centre ville. Ce terrain de 6 200 m² ne présente pas de difficultés particulières et permet la construction de près de 5 000 m² de SHON. La Commune le met gratuitement à la disposition du Conseil général.

Le Musée de la Photographie est de renommée internationale, comme la foire à la photo. Indépendamment du fait que le nom de Bièvres est associé à la photo depuis plusieurs décennies (même plus puisque Nadar y a pris la première photo aérienne en 1858), il n'est pas acceptable que le Conseil général, qui a pris des engagements formels, régulièrement renouvelés, y compris par son actuel Président, ne respecte pas sa parole et veuille s’approprier une collection de valeur sans respecter ses engagements.

Voilà... Vous avez les arguments...

Pour résumer , un gars et son fils, fans de photo et altruistes, montent sans rien demander à personne une asso photo qui cartonne au delà de toute espérance, à force de don de de soi et des dons des particuliers qui apprécient. Au moment de prendre leur retraite, ils prennent des garanties des pouvoirs publics pour que ces dons soient respectés et ne se perdent pas dans la nature.

Et puis ça traîne, traîne, traîne encore. Et au moment où l'imposture se dévoile, aucun engagement n'est tenu : les pouvoirs publics n'arrivent qu'à garder une collection qui ne leur appartient pas, avec un demi musée dans un village inaccessible, où personne ne le souhaite.

Subjectivement, je déteste les gens qui, sous couvert d'être mandatés, changent les règles à leur gré. Et tout aussi subjectivement, les diplomates qui méprisent la volonté de ceux qui oeuvrent, mais qui récupèrent ensuite leur travail pour en faire des choses inefficaces mais ô combien avantageuses!

Donc, bien que pas impliqué dans l'affaire, celle-ci me gave! Je trouve qu'il serait bon de signifier à nos élus qu'ils sont mandatés pour gérer NOS affaires. Je sais, pour nos lecteurs suisses, cela doit être étrange à lire, mais en France, nous devons le rappeler de plus en plus souvent, ces temps-ci...

Après la pétition, que vous pouvez toujours signer ici, si vous ne l'avez pas encore fait et que vous vous sentez brusquement touchés par la grâce de l'histoire photographique, vous pouvez protester en participant à la plus grande mosaïque photo du monde, ici.

Et surtout, vous pouvez en parler. À vos amis artistes photographes, vos organisations professionnelles, vos clubs et associations, vos journaux. Sur vos sites et vos blogs, en mettant des liens, des commentaires. Je trouve que ça mérite!...

En attendant, une douceur... Et en 3D relief, s'il vous plaît! Moderne, moderne!...

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Eh oui... Orsay, pas Bièvres. Depuis qu'on ne sait plus à qui elle appartient, cette fabuleuse collection, on ne peut plus s'en réclamer?!...

14 commentaires
1)
Ornitho
, le 01.12.2010 à 06:06

Merci pour cet article qui dénonce un scandale et surtout risque de décourager des initiatives de collectionneur par la suite qui souhaite transmettre leurs collections. J’ai signé cette pétition.

2)
kris
, le 01.12.2010 à 09:30

Salut Modane,

y a-t-il un moyen pour savoir si on a déjà signé la pétition ? Parce que je crois bien l’avoir déjà signée il y a quelques mois. Et comme je suis honnête, contrairement à ceux qui ont responsabilité de « gérer NOS affaires »… je ne voudrais pas la signer une deuxième fois pour faire du chiffre malhonnêtement.

J’ajouterais que, Suisse ou Français, ou encore Belge ou Allemand ou…, cela ne change rien. Sous prétexte que l’affaire est française il ne faut pas s’exonérer de signer. Il s’agit de défendre un patrimoine international qui est en passe d’être kidnappé.

3)
Modane
, le 01.12.2010 à 09:41

>kris : Je vais me renseigner… @ tout à l’heure!

4)
Guillôme
, le 01.12.2010 à 10:23

Je vais aller à contre pied de l’humeur mais, finalement, rien de plus banal et normal…

L’association a fait confiance à l’état pour gérer leurs affaires et maintenant ils s’en mordent les doigts…

Un contrat dans le droit Français n’a pas force de loi et, en cas de non respect du contrat, dans la plupart des cas, seul un dédommagement peut être obtenu.

A plus forte raison quand cette promesse vient de l’état ou l’une de ses instances! Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent comme disait le président Chirac en son temps.

En France, on ne compte plus les réductions d’impôts remisent en cause, les taxes provisoires permanentes, les engagements inscrits dans la loi non appliqués, les accords européens non respectés… Alors, la parole du Conseil général de l’Essonne, je rigole!

Ma compréhension de l’histoire c’est que l’Association a fait preuve de légèreté et de crédulité dans cette affaire. Elle a fait confiance sur une base contractuelle sans garantie. Elle a elle-même créée son impasse en refusant de constater l’échec après la première période de 7 ans en demandant la restitution de ses biens, ce qui doit peser aujourd’hui dans les arguments juridiques…

Même si l’on parle d’un milliardaire (François Pinault), ce dernier n’étant pas un bisounours en affaires, il ne s’est pas fait avoir par l’état Français et à créer son musée d’Art contemporain à Venise vu que la région était incapable d’avancer sur sa proposition de construction à ses frais d’un musée sur l’île Seguin (la discussion a duré quand même 5 ans)! Je ne vous raconte pas ce qu’il se serait passé s’il avait fait don de sa collection avec charge à l’état de bâtir le musée ;)

Pour moi, il y a deux coupables dans cette histoire :

  • L’association pour légéreté et crédulité
  • Le Conseil Général pour non respect de ses obligations contractuelles

Désolé, je ne signerai pas la pétition ni ne participerai à la plus grande mosaïque.

5)
Karim
, le 01.12.2010 à 11:01

Guillaume, je suis consterné par ton argumentation. Celle qui consiste à démontrer toujours la culpabilité de la victime ; argumentation diversement transposée dans les prétoires. « Elle l’a bien cherché, M’sieur le juge ! ». Le plus grave dans cette affaire est que l’agresseur est la puissance publique, celle qui précisément est censée réguler la prédation privée. Même si ce rôle est souvent oublié, tu ne peux pointer un doigt accusateur vers ceux qui se sont fait spolier, tout à leur passion photographique, et à qui on ne peut demander des connaissances juridiques et des tactiques de politiciens.

6)
kris
, le 01.12.2010 à 11:10

Guillôme, je trouve que tu acceptes un peu facilement les embrouilles dont on nous gratifie depuis longtemps, pour ne pas dire toujours. C’est pas une raison !

« … rien de plus banal… », je suis d’accord, « et normal… », désolé ce n’est pas normal ! D’aucuns considèrent ces pratiques comme normales parce qu’on nous roule dans la farine depuis des lustres sur tous les thèmes.

L’association n’a pas pris suffisamment de garanties et « fait preuve de légèreté », vu comme ça il n’y a plus rien à dire mais, malgré que je ne sois pas féru de « droit » et que je ne connaisse pas le dossier, ici c’est une question de respect et de détournement de la bonne volonté des gens. Tout le monde n’a pas, comme F. Pinault, l’habitude des « affaires » et les moyens de payer de bons conseils en droit et magouilles.

Si personne ne gueule, on n’a pas fini de se faire entuber. On le sait parfaitement que les promesses s’envolent, mais il n’y a pas que les urnes… Et ce n’est pas une raison pour baisser les bras.

7)
archeos
, le 01.12.2010 à 11:15

Guillaume, 1re erreur : un contrat a force de loi pour les parties, en droit français. 2e erreur : il y avait une garantie, justement le contrat et la mention de la construction obligatoire du musée.

La citation de Pasqua, que tu attribues à Chirac, est le comble du cynisme. Je ne sais si tu es de profession libérale ou salarié, mais j’imagine ta tête si ton employeur ou tes clients appliquaient tes principes à ton égard.

Par contre, à un moment, ils auraient dû prendre langue avec d’autres institutions. Un quart de siècle, c’est long.

et +1 avec Karim, sur le

Celle qui consiste à démontrer toujours la culpabilité de la victime

8)
Guillôme
, le 01.12.2010 à 11:50

Guillaume, 1re erreur : un contrat a force de loi pour les parties, en droit français. 2e erreur : il y avait une garantie, justement le contrat et la mention de la construction obligatoire du musée.

Oui, pardon, ce que je veux dire c’est que tu ne peux pas forcer l’application d’un contrat. Le tribunal jugera sur la base du contrat établit entre les partis (le contrat fait loi s’il est en accord avec la loi) mais, sauf cas particuliers, il n’y aura pas obligation d’appliquer le contrat mais annulation du contrat, dommage et intérêts…

De là, il en découle qu’un contrat n’offre aucune garantie puisqu’en cas de non application du contrat, il faut un jugement qui, bien souvent, se traduira en dommage et intérêts et non en l’obligation forcée d’appliquer le contrat (en l’occurrence, construire le musée).

Je ne sais si tu es de profession libérale ou salarié, mais j’imagine ta tête si ton employeur ou tes clients appliquaient tes principes à ton égard.

Ben, c’est le cas bien souvent…

Pour la citation, moi aussi j’avais en tête Pasqua, mais en googlant j’ai trouvé Chirac… Au final, je ne sais plus trop qui des deux l’a sorti le premier ^^

Celle qui consiste à démontrer toujours la culpabilité de la victime

Loin de moi l’idée de jeter la pierre à l’association.

Quelle se défende et qu’elle soit défendue par des milliers d’internautes tant mieux :) Si elle gagne, tant mieux aussi.

Maintenant, n’étant pas proche des personnes impliquées et ne connaissant pas le fonds du dossier, ma position est neutre : pas de soutien.

Car au final, si je comprends bien, le patrimoine photographique sera préservé, entretenu et à terme montré au public, ce qui est l’essentiel.

Après sur le lieu, le moyen d’accès, le délai… se sont des turpitudes qui ne me semble pas un combat prioritaire.

9)
zit
, le 01.12.2010 à 11:58

C’est vrai, ça, faire confiance à l’État, quelle naïveté condamnable ! Il faudrait brûler ces gens là, avec tout leur fatras de vieilleries, sur la grand place d’Etiolles, pour l’exemple…

Voilà en tout cas ma contribution à la mosaïque, bon on ne voit pas bien l’appareil, mais l’essentiel est de participer, non ? Et puis de toute façon, je n’ai pas vraiment « d’appareil préféré », tout au plus de nombreux joujoux outils, que j’apprécie plus ou moins…

z (bon allez, j’avoue, j’ai quand même un petit faible pour le MP, je répêêêêêêêêêêête : mais j’utilise plus souvent le M7…)

PS : et mon premier boîtier, le F2, je l’aime bien aussi…

PS 2 : et le F4s, je l’adore, lui…

PS 3 : heuu, non, c’est tout.

10)
Modane
, le 01.12.2010 à 12:04

Car au final, si je comprends bien, le patrimoine photographique sera préservé, entretenu et à terme montré au public, ce qui est l’essentiel.

Après sur le lieu, le moyen d’accès, le délai… se sont des turpitudes qui ne me semble pas un combat prioritaire.

Préservé, c’est sûr. Entretenu, il faut voir. Quant à la présentation “à terme”, on peut se demander quoi, quand et dans quelles conditions.

250m2 d’IUFM désaffecté, dans un village mal desservi par les transports collectifs, et ouvert sur rendez-vous, on ne peut pas dire que ce soit à la hauteur de la collection, ni du souhait des fondateurs de montrer la collection au GRAND public! Il me semble que le projet de l’Association respecte plus l’esprit du donateur?! C’est vrai que ma démarche est d’abord affective!….

Mais merci quand même, Guillôme, de provoquer le débat!

11)
Modane
, le 01.12.2010 à 12:23

>Zit : Ah la la! Qu’elles sont bien, tes photos!

12)
Saluki
, le 01.12.2010 à 23:48

Guillôme.

Je ne suis qu’un citoyen lambda.
C’est pourquoi les pas de côté des institutions représentatives du personnel (CE d’Air France) ou des citoyens me révulsent. Le malfrat qui casse un Musée a instantanément toutes les polices de France, de Navarre et même d’Helvétie au trousses. L’électricien qui s’est fait donner ou a un peu fait main basse sur des œuvres de Picasso est au placard, je crois, et les zélus de la République pourraient donc étouffer sans honte un patrimoine ? Grrrr !

Zit.

Est-ce bien le rétroviseur du katkat de ton voisin ?

13)
Pierre.G.
, le 02.12.2010 à 19:55

Puisqu’il s’agit d’une partie de mon “métier”, je veux juste vous rappeler le don fait par le roi de France dans les années 1980 au roi de Russie de l’époque de la paire de pistolets ayant servi au duel qui vit Pouchkine décéder (pour une histoire de cocufiage dans d’atroces souffrances mais c’est une autre histoire et l’Histoire).

Le hic, c’était que la paire de pistolets en question appartenait à un collectionneur qui l’avait mis en dépôt dans un Musée régional, ce dont le roi de l’époque se souciait peu puisque monarque.

En France, dans le domaine de l’ART, il n’y a ni règles ni lois si ce n’est celles de l’usure du temps sur les requérants, le seul système fonctionnant actuellement est la dation, qui est en fait une prise d’otage sur une oeuvre d’art sous peine de se voir guillotiner par le fisc.

J’allais oublier le droit de préemption qui permet de léser un vendeur dans des proportions inimaginables puisqu’il est assorti d’une interdiction de quitter le territoire pour les objets en question(donc une valeur dépréciée jusqu’à 70-80%).

Donc cette triste histoire ne me surprend pas le moins du monde, encore heureux qu’un grand musée d’Etat ne l’aie pas réclamée.

14)
Madame Poppins
, le 03.12.2010 à 06:03

Guillôme,

En droit suisse, en cas de “non respect” d’un contrat, la partie a différentes possibilités, dont demander au juge l’exécution du contrat (si l’autre s’obstine à ne pas l’exécuter); bien sûr, le juge ne peut pas contraindre une partie à exécuter le contrat, il peut en revanche faire exécuter le contrat par un tiers mais aux frais de la personne restée inactive.

Il a fallu 50 ans au gouvernement suisse pour tenir sa parole au sujet du congé maternité…. La lenteur et la mauvaise foi ne m’étonnent donc plus mais elles m’attristent toujours autant.