Petite introduction
Coursier à vélo (ou Velokurier, en allemand) est un métier souvent méconnu du grand public. Quelques compagnies se partagent actuellement le marché en Suisse, marché qui reste cependant limité aux grandes villes : La Vélopostale (Genève), vélocité (Lausanne), ZentralKurier (Bâle), Velokurier Bern (Berne) ou encore Veloblitz (Zurich) sont les principaux acteurs économiques pour les livraisons à vélo en Suisse. Le travail des coursiers à vélo consiste à livrer des lettres et des colis (Hum ! Bon, souvent le poids est limité à une dizaine de kilos au maximum, histoire d'économiser le dos des employés), à vélo, le plus rapidement possible, à un tarif intéressant.
Les colis sont généralement limités en poids.
Bien sûr, l'intérêt de la chose repose sur l'encombrement général des villes. Ainsi, il souvent plus pratique et plus rapide de s'y déplacer à vélo qu'en voiture. La livraison à vélo semble donc particulièrement intéressante. Cependant, si vous habitez la vallée de Conches (disons à Fieschertal, par exemple), je doute que VéloCité ou VeloExpress vous livre votre lettre dans les délais.
Les «Zeitungs- und Depeschenfahrer», à Berlin, en 1920. Pionniers du genre !
Déplacements
La plupart des déplacement se font à vélo ; bien sûr, certaines entreprises peuvent aussi, pour des distances plus longues, demander à leurs coursiers de prendre le train pour gagner du temps. En tant que pendulaire, je croise fréquemment des cyclistes (facilement reconnaissables à leur maillot sponsorisé) qui empruntent le train pour leur livraison. Ouf, une pause ! Notons au passage que la distance parcourue quotidiennement par un coursier s'élève à 60 kilomètres environ. Un bon entraînement...
Une bonne condition sportive est requise pour ce genre de travail.
Ecologiquement, donc, le transport par vélo est propre. Si ce n'est peut-être le dioxyde de carbone rejeté par ces sportifs toujours pressés. Et le dopage, me direz-vous ? Hum.
L'E.P.O. : érythropoïétine ou pas ?
En ce qui concerne la sécurité, admettons que, bon, c'est pas toujours rose. Comme nous le verrons plus bas, la rémunération du coursier le pousse à la productivité (économie de marché, quand tu nous tiens) ; et qui dit productivité dans le monde des coursiers à vélo dit aussi rapidité. Au détriment du code de la route, parfois. Fort heureusement, le Suisse moyen est assez respectueux des vélos (à Bâle, ils sont presque prioritaires...). Il en va différemment pour les "bicycle messengers" new-yorkais, considérés comme des bad boys urbains prêts à risquer leur vie !
Les "bicycle messengers" de New-York. Vous avez dit "sécurité" ?
Salaire et emploi
Le salaire de base d'un coursier est généralement calculé en fonction du nombre de livraisons effectuées, bien que la plupart des entreprises actives dans la branche propose un salaire minimal garanti (heureusement pour les débutants). Sachez que plusieurs estimations ont été faites, et il semblerait que la rémunération horaire avoisine les CHF 20.00 (différentes recherches).
Peut-on donc vivre en étant coursier à vélo à plein temps ? Euh, oui, peut-être à condition d'être très sportif, mais sachez que la plupart des coursiers à vélo sont des étudiants qui financent leurs études. En effet, les entreprises de livraisons à vélo sont flexibles en ce qui concerne les horaires. Il est ainsi possible d'obtenir une place fixe (ou plutôt mobile, c'est selon) à partir de deux demi-journées par semaine (conditions chez KurierZentrale).
Conclusion
Coursier à vélo, un métier qui monte ? Oui, en tout cas il semblerait que la livraison de courrier par vélo grignote des parts de marchés à notre poste nationale monopolysée. Bon, notons qu'il faut tout de même compter CHF 15.00 pour une livraison normale (tarif standard, jusqu'à 5 kg) en ville de Lausanne. Assez cher, quand même.
Pour l'anecdote, sachez enfin qu'il existe maintenant même des championnats du monde de coursier à vélo !
Joséphine (vélocité, Lausanne), championne du monde 2010 des coursières à vélo (Guatemala).
Merci pour votre lecture et à bientôt,
, le 01.10.2010 à 07:31
Ziiiiiiiiiiiiit, chest pour toi, je rép……………
, le 01.10.2010 à 09:04
Très intéressé par le dopage à l’EPO. Vraiment très ! Cela explique que l’on puisse être en pleine forme en revenant de vacances.
, le 01.10.2010 à 09:21
Houllaaa, 60 bornes par jour, à la campagne et encore, pas tous les jours, c’est jouable, mais en ville…
z (qui envisage de plus en plus sérieusement le vélo couché, je répêêêêêêêêêête : pour le dos… et le reste)
, le 01.10.2010 à 11:13
En 1949, Jacques Tati y avait pensé :
Jour de Fête
ou
Jour de Fête 2
, le 01.10.2010 à 13:14
C’est vrai que tu risques d’y rester, à tout le moins en ville. J’en ai vu un dans les zig-zag des travaux du Tramway dans le nord de Paris qui slalomait entre bus et voitures. Je ne l’aurais pas fait avec une mob’ !
, le 01.10.2010 à 13:18
Ah ! mais avec une Mob’, on n’a pas autant de reprises !
, le 01.10.2010 à 15:27
Et pour les côtes aussi ? (Question sérieuse ! Il semble en effet que la position couchée soit un handicap très net pour grimper).
Ah oui, autre avantage : on est à la hauteur des pots d’échappement ! :-b
, le 01.10.2010 à 15:31
À ce régime, je dirais plutôt : en pleines formes !
, le 01.10.2010 à 15:34
Ne ricane pas bêtement : j’ai réussi à perdre près de 10 kg en moins de 2 mois. Mais il est vrai que j’avais été un peu trop bien nourri par des amis lyonnais…
, le 01.10.2010 à 20:43
Un temps, le vélo couché (une invention suisse!) était donné comme le meilleur moyen de faire passer la puissance des jambes dans la mécanique. Cela et, nous en avons croisé deux aujourd’hui, dont un avec 2 roues devant,, ça fait peur…
, le 02.10.2010 à 22:45
Le top, c’est qu’on peut électriser un vélo couché.
, le 03.10.2010 à 13:52
Pour le vélo couché, j’ai eu l’occasion de participer à un critérium cycliste proposant une manche handibike. J’y ai ainsi rencontré Heinz Frei, qui est actuellement l’un des sportifs les plus titré de Suisse. Chapeau à lui ! Bon, pour ceux qui espère se fatiguer moins en pédalant couché, je dis : “Essayez !” ;-)