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Vi­gousse, ce ca­nard…!

Ja­mais en­tendu par­ler de «Vi­gousse»? Vous ne savez même pas ce que vi­gousse veut dire? Pas de pro­blème, je vous ex­plique.

Au dé­part, «Vi­gousse», c'est une équipe de gais lu­rons, dont l'ani­ma­teur, c'est lui:

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Le maître Thierry Bar­rigue crayon en main…

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…et crayonné par un col­lègue

Il a été une des vic­times col­la­té­rales d'un grand mou­ve­ment po­pu­laire qu'un autre de ses col­lègues ex­prime ainsi:

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Le grand mou­ve­ment dans la presse po­pu­laire vu par Mix & Remix

On ne pré­sente pas Bar­rigue: de­puis de longues an­nées, ses des­sins de presse consti­tuent un contre­point im­per­ti­nent aux ana­lyses sa­vantes de la po­li­tique lo­cale, na­tio­nale ou in­ter­na­tio­nale. On re­con­naît «un Bar­rigue» au pre­mier coup d'oeil. Voyez plu­tôt quelques exemples - vous en trou­ve­rez d'autres ici.

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Titre: La Grèce de­mande de l'aide à l'Union Eu­ro­péenne

Le suc­cès im­mé­diat rem­porté par l'heb­do­ma­daire sa­ti­rique té­moigne de sa po­pu­la­rité (et de la po­pu­la­rité des com­plices et amis qui font le jour­nal chaque se­maine): il avait de nom­breux abon­nés avant même la sor­tie du pre­mier nu­méro, et dix-sept nu­mé­ros après, ça marche très bien. Près de 6'000 abon­nés, en­vi­ron 3'000 exem­plaires ven­dus chaque se­maine en kiosque. Le stand de Vi­gousse au Salon du livre de Ge­nève (qui a fermé ses portes hier soir) a été très bien fré­quenté, et les abon­ne­ments ar­rivent tou­jours.

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Le stand de Vi­gousse au Salon du livre, animé par “Ton­ton Pier­rick”, par ailleurs, m'a-t-on as­suré, ex­cellent mu­si­cien et (ac­ces­soi­re­ment) fils d'Henri Dès.

Si vous vous de­man­dez pour­quoi ce titre «Vi­gousse», je vous dirai que pour bien mar­quer son ca­rac­tère ré­gio­nal, cet heb­do­ma­daire sa­ti­rique a choisi pour titre un mot ré­gio­nal (une abré­via­tion, de­vrais-je dire) que vous ne trou­vez dans aucun dic­tion­naire fran­çais. En Suisse ro­mande, dire de quel­qu'un ou de quelque chose qu'ils sont vi­gousses, c'est ex­pri­mer que cette per­sonne ou cette chose sont par­ti­cu­liè­re­ment vi­gou­reuses (mot à l'ori­gine de vi­gousse), qu'ils ont une vi­ta­lité (par­fois in­soup­çon­née) su­pé­rieure à la moyenne. 

Et la presse ro­mande, qui n'échappe pas aux pro­blèmes de la presse in­ter­na­tio­nale, a ac­tuel­le­ment bien be­soin de quelques per­son­na­li­tés, de quelques titres, un peu vi­gousses, car la me­nace gronde: les quo­ti­diens et les heb­do­ma­daires ont une re­gret­table ten­dance à la dis­pa­ri­tion.

La se­maine der­nière, au Salon du livre de Ge­nève, Vi­gousse se pré­sen­tait en grand, pa­ra­dait ses nom­breux com­plices… euh, par­don, ses nom­breux col­la­bo­ra­teurs – et il faut avouer qu'au bout de dix-sept nu­mé­ros, il peut es­pé­rer res­ter vi­gousse en­core un bout de temps.

«Je suis op­ti­miste, di­sait Bar­rigue, on a réussi notre pari, les abon­ne­ments aug­mentent, nos lec­teurs nous font confiance – il s'agit de conti­nuer sur notre lan­cée.» Un heb­do­ma­daire sa­ti­rique ro­mand, tout le monde s'ac­corde à le dire, cela man­quait dans le pay­sage. Cer­tains pensent qu'il pour­rait s'étof­fer. Lors­qu'on lit à la suite tous les nu­mé­ros parus, on send rend compte que l'“étof­fage” (je crois que j'in­vente un mot, là) est en route – cela se met peu à peu en place, et dans le No 17, qui était gé­né­reu­se­ment dis­tri­bué (gra­tui­te­ment) au Salon du livre de Ge­nève, il y avait d'ex­cel­lents ar­ticles, no­tam­ment sur les pro­blèmes des pri­sons, très ap­pré­ciés par les lec­teurs.

 

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Le stand Vi­gousse vu par un crayon com­plice.

 

En par­cou­rant les dix-sept nu­mé­ros sor­tis jus­qu'ici, on constate plu­sieurs choses:

a) Bar­rigue, ré­dac­teur en chef, se tient en re­trait en tant que des­si­na­teur: il laisse la place aux autres des­si­na­teurs de presse – ce qui per­met de consta­ter qu'ils ont plus nom­breux qu'on ne pen­sait. Vi­gousse est donc, entre autres, une pla­te­forme pour des com­men­ta­teurs dif­fé­rents;

b) Il laisse tout au­tant de la place aux ré­dac­teurs. La liste des col­la­bo­ra­teurs est im­pres­sion­nante;

c) Comme c'est le cas pour le Ca­nard en­chaîné, des gens bien in­for­més qui ne peuvent pas s'ex­pri­mer li­bre­ment in­forment Vi­gousse – caf­tage po­si­tif, qui per­met de mettre en lu­mière des dé­tails de la po­li­tique qu'on vou­lait nous ca­cher, mais que nous sommes en droit de connaître.

On peut se faire une idée de Vi­gousse sur leur site.

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Le pre­mier édito, écrit main par Bar­rigue

Et bien en­tendu, en le li­sant.

Le sens de l'hu­mour étant la chose la plus di­ver­se­ment par­ta­gée du monde, pour se faire une idée d'un jour­nal sa­ti­rique, il n'y a vrai­ment pas d'autre moyen que la lec­ture per­son­nelle… Comme je connais des gens qui trouvent que le Ca­nard en­chaîné n'est pas drôle, j'en conclus que pour un jour­nal sa­ti­rique, le mieux est que cha­cun se fasse son opi­nion tout seul. Bonne lec­ture!

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Toutes les images ont été prises au Leica D-Lux4 au Salon du livre de Ge­nève la se­maine der­nière – sans flash cela va (presque) sans dire.

24 com­men­taires
1)
Oka­zou
, le 03.05.2010 à 07:26

Tu fais bien, Anne, d’in­ci­ter les Suisses qui te lisent à ache­ter ré­gu­liè­re­ment Vi­gousse. Nous ve­nons de perdre l’un de nos fleu­rons de la presse sa­ti­rique : Siné Hebdo.

Cet ex­cellent ca­nard, mal­gré ses col­la­bo­ra­teurs pres­ti­gieux et une qua­lité d’ar­ticles sans pa­reille, ne pa­raî­tra pas mer­credi pro­chain et je me conten­te­rai d’ache­ter Le Ca­nard en­chaîné, ex­cellent vo­la­tile éga­le­ment.

Siné Hebdo est mort du manque de lec­teurs et c’est un crève-cœur, alors, chers amis suisses, ne lais­sez pas tom­ber Vi­gousse, faites-le vivre, il est un des ga­rants de la dé­mo­cra­tie et de la (votre) li­berté d’ex­pres­sion.

2)
Chi­chille
, le 03.05.2010 à 07:59

Bonne chance donc à Vi­gousse, en lui sou­hai­tant le plus pos­sible de lec­teurs fi­dèles, car la vé­rité a be­soin d’être lar­ge­ment connue et même l’im­per­ti­nence a be­soin de gros sous. Comme on peut le sa­voir (nous en avons déjà parlé), je n’ai pas pour Siné les yeux de Chi­mène  par­don d’Oka­zou ! , mais il n’em­pêche que son exemple est ju­di­cieux sur le plan éco­no­mique. A contra­rio, l’exemple du Ca­nard En­chaîné montre de­puis près d’un siècle (il est né en 1915 le divin en­fant) que l’on peut être im­per­ti­nent et ga­gner conve­na­ble­ment sa vie.

Au fait ! Non seule­ment les dic­tion­naires pa­pier, mais ni An­di­dote, ni Pro­lexis ne connaissent l’ad­jec­tif “vi­gousse”. Voilà une cruelle ab­sence et une in­jus­tice criante à cor­ri­ger ! Que fait Vi­gousse ?

3)
Joël (ex­Gli­mind)
, le 03.05.2010 à 08:11

Moi dans l’his­toire, j’ai ap­pris que le mot vi­gousse n’était pas fran­çais…

4)
Chi­chille
, le 03.05.2010 à 08:41

Com­ment ça pas fran­çais ? Pas hexa­go­nal, peut-être, mais fran­çais, Môs­sieur ! Comme le pré­cise l’in­tro­duc­tion d’An­ti­dote, « Les marques d’usage in­diquent le ni­veau de langue au­quel ap­par­tient l’em­ploi du mot ([Sou­tenu], [Fa­mi­lier], [Argot], etc.) ou la région de la fran­co­pho­nie à la­quelle se res­treint son em­ploi ([Québec], [Bel­gique], [Suisse], [Aca­die], etc.). Une at­ten­tion soignée est en effet ap­portée à la des­crip­tion de va­riantes régio­nales, comme pour le brasse-ca­ma­rade québécois, la spi­ture belge, et la cra­mine suisse ». Bref, il y a une langue fran­çaise avec des dé­cli­nai­sons ré­gio­nales que rien ne nous in­ter­dit d’adop­ter d’une ré­gion à l’autre (je trouve d’ailleurs le mot « res­treint » un peu trop… res­tric­tif). Ce se­rait déjà mieux que l’an­glais à deux balles dont on nous gra­ti­fie un peu par­tout.

Je me de­mande si je ne vais pas de­man­der au petit Bes­son de pré­pa­rer une loi contre ce genre d’at­ti­tude, qui ca­rac­té­rise un mau­vais Fran­çais, à dé­choir im­mé­dia­te­ment de sa na­tio­na­lité. Non mais…

5)
Ca­plan
, le 03.05.2010 à 08:43

On ne trouve pas le mot vi­gousse dans An­ti­dote, mais on le trouve dans le lexique de topio.​ch. (pour le reste du lexique, scrol­lez vers le haut).

Quant au jour­nal Vi­gousse, j’en at­ten­dais beau­coup. Mais j’ai été déçu. Je le trouve moyen­ne­ment drôle et peu in­ci­sif. Un peu comme les des­sins de Bar­rigue…

J’ai pra­ti­que­ment ap­pris à lire dans le Ca­nard En­chaîné (mon père de­vait être un des seuls abon­nés de Suisse!) et je peux me­su­rer le fossé qui reste à com­bler…

Mil­sa­bor!

6)
Ker­mor­van
, le 03.05.2010 à 08:43

Si­né­hebdo est mort de ses propres er­reurs. J’ai acheté tous les nu­mé­ros (sauf le pre­mier), mais j’en avais marre. Si l’on achète un jour­nal seule­ment par mi­li­tan­tisme, c’est qu’il va bien­tôt dis­pa­raître.

7)
Chi­chille
, le 03.05.2010 à 08:45

Au fait, Bes­son, Éric, hein ! Pas Théo­dore (qui a un ca­rac­tère en or…).

8)
Je­Ma­Muse
, le 03.05.2010 à 09:04

Je suis abonné à Vi­gousse de­puis le début, et pour l’ins­tant, je ne le re­grette pas. Le pre­mier nu­méro ne m’avait pour­tant pas em­ballé, mais les sui­vants sont tout à fait dans la ligne sa­ti­rique. Bien sûr, tout n’est pas gé­nial – comme les bri­co­lages de Ton­ton Pier­rick – et il y a en­core du po­ten­tiel, mais pour moi l’opé­ra­tion est réus­sie.

Lu dans le no 16 : “Sa­ma­ranch monte au ciel. As­cen­seur pour les fa­chos”

Pour les mots suisse ro­mands, on trouve éga­le­ment des dic­tion­naires sur cette page

9)
loic
, le 03.05.2010 à 09:42

Vi­gousse est un vieux mot d’ar­got, gen­ti­ment désuet mais en­core assez lar­ge­ment uti­lisé dans le lan­gage fa­mi­lier… même ailleurs qu’en Suisse. Contrai­re­ment à étof­fage, étof­fe­ment est dans le dic­tion­naire.

10)
Ca­plan
, le 03.05.2010 à 10:04

Lu dans le no 16 : “Sa­ma­ranch monte au ciel. As­cen­seur pour les fa­chos”

Ah, ça c’est bon! J’au­rais dû ache­ter le N° 16!

Mil­sa­bor!

11)
Karim
, le 03.05.2010 à 10:14

Hélas ! Le Plan B , ce jour­nal in­dé­pen­dant et neutre d’in­for­ma­tions ob­jec­tives, a éga­le­ment lancé son der­nier nu­méro.

12)
guru
, le 03.05.2010 à 10:21

Ma chère Anne,
En tant que belge, je n’aime pas dire (trop) de bien des suisses, mais, il faut bien le re­con­naître, l’exis­tence d’un jour­nal sa­ti­rique “local” me fait vrai­ment envie.
Ici, si nous avons de grands des­si­na­teurs (Ge­luck, Kroll, etc.), les seuls jour­naux sa­ti­riques étaient des heb­do­ma­daires plu­tôt à droite et pour le moins pou­ja­distes. Bien sûr, il y a le Ca­nard mais il est franco-fran­çais.
Ce ne sont pour­tant pas les su­jets qui manquent dans notre beau demi pays…
Je vous envie et je vous en­joins de ne pas le lais­ser mou­rir, ni ne le lais­ser se gal­vau­der.
Bonne chance!

13)
no­wall
, le 03.05.2010 à 10:37

@ ca­plan: +1

14)
To­TheEnd
, le 03.05.2010 à 11:11

Mar­rant, c’est éga­le­ment la jour­née de la presse au­jour­d’hui.

Perso, la der­nière fois que j’ai acheté un jour­nal, ça re­monte à 10 ou 12 ans et ce n’est pas ce jour­nal qui va me faire chan­ger d’ha­bi­tude. J’achète en­core (ra­re­ment) des ma­ga­zines…

A voir ce gra­phique com­posé pour la presse amé­ri­caine (pas d’équi­valent en Eu­rope, évi­dem­ment), je ne suis pas le seul:

Comme on peut le voir, la vente des dif­fé­rents prin­ci­paux jour­naux amé­ri­cains est en chute libre… et je si­gnale au pas­sage que la qua­lité de ces der­niers est gé­né­ra­le­ment 1000x meilleur que ce qu’on trouve chez nous.

Mais bonne chance à ce jour­nal…

T

16)
PSPS
, le 03.05.2010 à 14:19

J’ai­me­rais que des heb­dos comme le “Ca­nard”, et “Vi­gousse” que je dé­couvre au­jour­d’hui, ne tardent pas trop à of­frir une édi­tion dé­ma­te­ria­li­sée que l’on pour­rait ac­qué­rir au nu­méro ou sous forme d’abon­ne­ment…

17)
Karim
, le 03.05.2010 à 15:50

Pour com­prendre le fonc­tion­ne­ment de la presse au­jour­d’hui et ac­ces­soi­re­ment pour­quoi un jour­nal comme “Le ca­nard en­chaîné” par­vient à se dé­mar­quer, on peut lire l’ex­cellent ou­vrage de Noam Chom­sky et Ed­ward Her­man, “La fa­bri­ca­tion du consen­te­ment”. Un gros bou­quin mais di­dac­tique, avec des exemples sur­tout amé­ri­cains mais qui peuvent être trans­po­sés sans dif­fi­culté à nos média fran­çais.

18)
Ker­mor­van
, le 03.05.2010 à 16:55

À ce pro­pos, en­vi­ron 180 mi­nutes de vidéo, sous-titres fran­çais, consa­crées à Chom­sky

19)
Eniotna
, le 03.05.2010 à 23:48

Ah, Anne, pour une fois que je ne pas­sais pas sur Cuk dès le matin, voilà que tu nous parles d’un sujet qui me tient tout spé­cia­le­ment à cœur… Eh oui, j’ai la chance de par­ti­ci­per à cette grande aven­ture qu’est le lan­ce­ment d’un jour­nal sa­ti­rique – certes bien mo­des­te­ment, puisque c’est dans les co­lonnes de brèves de Vi­gousse que je sévis ré­gu­liè­re­ment parmi d’autres plumes à l’écri­ture à la fois com­pacte et acide, comme il se doit pour tel exer­cice. Pour ma part, afin de cor­ser la chose, je me suis fixé quelques contraintes ou­li­piennes, his­toire de mar­cher à mon mo­deste ni­veau dans les pas de Que­neau, de Perec ou en­core de Des­proges quand il sé­vis­sait dans l’Au­rore: deux cents signes plus un titre per­cu­tant pour faire le tour d’un sujet, sans ou­blier l’in­dis­pen­sable chute amu­sante et poin­tue, l’exer­cice est sa­lu­taire pour ap­prendre à res­ser­rer sa prose [dit-il en tar­ti­nant des phrases bien longues et touf­fues…].

Alors je suis tout par­ti­cu­liè­re­ment, comme toute notre joyeuse bande de la rue du Sim­plon, ravi et ho­noré qu’une grande dame du jour­na­lisme comme toi nous fasse le plai­sir de poser un re­gard bien­veillant sur le der­nier-né de la presse ro­mande. Un beau gros bébé pro­met­teur, qui après quelques mois s’est déjà forgé de bien fortes ca­nines, ca­pables de bel­le­ment mordre les fesses re­plètes pas­sant im­pru­dem­ment à sa por­tée, trop ha­bi­tuées qu’elles sont à la cé­cité bien­veillante et in­té­res­sée de leurs co­pains jour­na­leux or­di­naires. Où ailleurs que dans Vi­gousse au­rait-on la moindre chance de lire des en­quêtes dé­ran­geantes, so­lides, franches et sans conces­sion, bref d’une qua­lité que ne re­nie­rait pas notre pres­ti­gieux cou­sin hexa­go­nal du mer­credi? Poser la ques­tion, c’est y ré­pondre.

Je te re­mer­cie aussi de re­le­ver la qua­lité des des­si­na­teurs, qui prouve, s’il le fal­lait en­core, qu’il y a aussi des ta­lents au-delà de l’arc lé­ma­nique. En té­moignent des noms comme Guz­nag, Plonk et Re­plonk ou en­core Pitch, le “crayon com­plice” qui illustre ton ar­ticle, tous basés bien haut sur la carte au-delà de la Ve­noge. Notes de fraî­cheur dans ce do­maine, il faut si­gna­ler – et c’est assez rare dans le mi­lieu – la fé­ro­cité toute fé­mi­nine de Coco, Caro et Bé­né­dicte, qui ne sont ja­mais les der­nières à plan­ter leurs ongles acé­rés dans la chair ten­tante des vic­times de pas­sage. Cer­taine conseillère fé­dé­rale ge­ne­voise en éprouve en­core une rai­deur à chaque fois qu’elle s’as­sied…

Bref, en­core merci, chère Anne, et à bien­tôt chaque ven­dredi dans Vi­gousse!

(P.S.: Tous les autres sont les bien­ve­nus aussi, évi­dem­ment!)

20)
Anne Cuneo
, le 04.05.2010 à 08:58

J’ai été en route sans accès à In­ter­net (ou­blié son iPhone sur la table, la bé­casse…) toute la jour­née. Je ne vois vos mes­sages que ce matin. Bon, tout est dit… Je vou­lais juste ma­ni­fes­ter mon in­té­rêt. Et ajou­ter, tout de même, pour Ca­plan, qu’après avoir lu les 17 nu­mé­ros à la fi­lette (comme on dit du côté du Léman), je vois que les in­cer­ti­tudes ini­tiales de­viennent peu à peu une im­per­ti­nence de plus en plus so­lide, et sa­lu­taires. La presse est dans une si­tua­tion dif­fi­cile, c’est vrai. J’es­père que Vi­gousse fera la preuve qu’une presse qui DIT LES CHOSES sans conces­sion, et avec hu­mour par des­sus le mar­ché, peut avoir sa place sur le mar­ché.

L’abon­ne­ment en ligne, c’est une bonne idée, à mon avis. Si Vi­gousse nous lit, il pour­rait y ré­flé­chir, peut-être (si ce n’est déjà fait, le com­merce en ligne de­mande toute une or­ga­ni­sa­tion)…

21)
Anne Cuneo
, le 04.05.2010 à 14:35

Contrai­re­ment à étof­fage, étof­fe­ment est dans le dic­tion­naire.

Merci, j’au­rais dû pen­ser à re­gar­der. A part ça, je trouve étof­fage plus joli, le «…ment» final est tou­jours un peu lourd.

22)
Zal­lag
, le 04.05.2010 à 15:02

Il y a eu en Suisse d’ex­cel­lents jour­naux im­per­ti­nents, no­tam­ment le Bon­jour de Jack Rol­lan. En plus il était seul pour faire l’en­tier du jour­nal, si je me sou­viens bien. Mais c’est mon père qui le li­sait, je ne sa­vais pas lire à ce mo­ment, mais ses éclats de rire son­naient dans toute la mai­son.

Mais je ne pense pas que jack Rol­lan au­rait eu les yeux doux pour le vo­leur et la plume acerbe pour le gen­darme. A ce mo­ment-là, le monde n’était pas celui de main­te­nant où l’on veut nous faire croire que les mé­chants et les gen­tils ne sont ja­mais ce qu’ils semblent être, c’est-à dire que les vo­leurs sont tous des Robin des Bois, des bons fils et les flics tous des brutes et des ri­poux, comme je l’ai lu ré­cem­ment…

Mais Vi­gousse va dans ce sens, ça me dé­sole. Vous le ver­rez dans le pro­chain nu­méro, sans doute. Faut croire que ça fait aussi vendre, ce genre de “sa­tire”. Il y en a bien d’autres, heu­reu­se­ment, je les pré­fère.

23)
Anne Cuneo
, le 04.05.2010 à 19:52

@ Zal­lag

A la fois un peu vague, et un peu à l’em­porte-pièce, cette cri­tique de Vi­gousse. Les vo­leurs tous des Ro­bins des bois??? Les flics tous des brutes??? Eu… Oui, bon.

Cri­ti­quons, c’est l’apa­nage de la dé­mo­cra­tie, mais sur des choses pré­cises, pas sur de vagues for­mules.

24)
Bip
, le 06.05.2010 à 17:51

C’est un bon mé­di­ca­ment heb­do­ma­daire pour de­ve­nir con un peu moins vite…