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Gériatrie informatique: étude de cas

Début 2009, j’ai commis coup sur coup deux articles passionnants (ici et ) sur les possibilités existantes pour émuler des Macintosh de différentes époques sur les machines actuelles. Pour cette première expérience de gériatrie informatique, mon choix s’était porté sur trois émulateurs: Mini vMac, Basilisk II et SheepShaver. Une année plus tard, les trois se portent bien, et ont tous plutôt bien supporté l’avènement de Mac OS X 10.6. Pour les amateurs et en guise de mise-à-jour de ces articles, leurs dernières versions respectives sont disponibles à ces adresses:

Aujourd’hui je souhaite prolonger cette plongée archéologique dans l’histoire d’Apple avec un nouvel émulateur, LisaEm. Comme son nom l’indique, celui-ci fait revivre le Lisa, une machine mythique lancée par Apple en 1983.

Si l’on rajoute à cette série l’excellent article toujours d’actualité que Gilles Tschopp avait écrit il y a trois ans sur Virtual ][ (émulateur d’Apple ][, ][+ et //e), on a de quoi faire tourner en quelques clics sur une machine récente à peu près tous les systèmes d’exploitation produits par Apple en trente ans. Il manque encore à l'appel celui de l’Apple I (1976), le système SOS de l’Apple /// (1980), ProDOS 16 (ou GS/OS) sur l’Apple IIgs (1986), ou acore A/UX (1988-1995) ou Rhapsody (1997). Quelques solutions existent, et je me ferai un plaisir de perdre du temps à les tester un jour pour compléter la série!

Préliminaire historique

Mais c’est qui, cette Lisa?!? La fille aînée de Steve Jobs, née en 1978. C’est cette année que débute chez Apple le projet d’un ordinateur révolutionnaire doté d’une interface graphique. Et ce projet est nommé en l’honneur de la fille du patron. Le service marketing d’Apple interviendra par après pour trouver un acronyme pour faire plus sérieux: Local Integrated Software Architecture. Mais personne n’est dupe, et surtout pas l’équipe de développement du Lisa, qui préfère parler de Lisa: Invented Stupid Acronym. Le projet voit le jour en janvier 1983, une année avant le Macintosh. Pour se mettre dans l’ambiance, une capture d’écran du site web d’Apple à l’époque… On s’y croirait! ;-)

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Source: Newton Poetry

Des informations détaillées sur cet ordinateur sont facilement accessibles moyennant un petit coup de pouce de Google, notre ami à tous (par exemple ici). Contrairement à la croyance populaire, le Lisa n’est pas l’ancêtre direct du Macintosh, mais plutôt un cousin éloigné qui partage avec lui quelques gênes en commun. Il s’agit de deux machines développées parallèlement, mais indépendamment l’une de l’autre. Le Lisa est considéré comme le premier ordinateur « pour le commun des mortels » doté d’une interface utilisateur graphique similaire à celles que l’on utilise encore 26 ans après. Son système d’exploitation (Lisa Office System ou LisaOS) ressemble à première vue beaucoup à Mac OS: icônes, barre des menus, fenêtres, métaphore du bureau, etc. Mais LisaOS est complètement centré sur les documents, et non sur les applications. J’y reviendrai en pratique plus loin!

Avant d’attaquer les choses sérieuses, je vous propose de visiter ce site web, hébergé sur un véritable Lisa (bel exploit!), et de perdre quelques précieuses minutes de votre journée avec ces deux vidéos:

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LisaEm

LisaEm est un programme open source, qui existe pour Mac OS X (Universal Binary, minimum 10.5 Intel et 10.3 PPC) et Windows. La dernière version (1.2.6) date de décembre 2007, et peut être téléchargée ici. L’image disque contient le programme LisaEm, le code source, un volumineux mode d’emploi PDF de 61 pages ainsi que deux outils en ligne de commande dont je n’ai pas cherché à connaître l’utilité.

A ma grande surprise, j’ai constaté en écrivant cet article que LisaEm fonctionnait tout seul. En effet, jusqu’il y a peu il nécessitait comme la plupart des émulateurs un authentique fichier ROM de Lisa. Et je ne vous explique pas la galère pour trouver ça! J’ai longuement parcouru le vaste web, et j’avais fini par trouver. Mais ça n’est plus nécessaire aujourd’hui. C’est pas complètement légal, mais l’auteur de LisaEm a estimé que la fin justifiait les moyens: les Lisa en état de marche dans le monde ne courent pas les rues! Par contre l’émulation est plus fidèle si un fichier ROM est présent, notamment au démarrage et à l’extinction. Les plus motivés iront faire un tour à cette adresse et suivront les instructions!

Au lancement de l’application, on est accueilli par une interface pour le moins déroutante. L’auteur de LisaEm a en effet choisi d’imiter au plus près l’expérience du véritable Lisa. L’« interface » consiste donc en une grande photo représentant la machine. Belle bête! On peut heureusement désactiver l’affichage de cette photo dans les préférences. La fenêtre se réduit alors au seul écran de la machine émulée. Un regret: il n'y a pas le moindre bouton dans la fenêtre, toutes les commandes se trouvent dans les menus:

  • File: lancer et arrêter l’émulation, « insérer » et créer des images disque
  • Key: toutes les touches et boutons spécifiques du Lisa auxquels on n’a pas accès avec le clavier du Mac hôte
  • Display: différents paramètres d’affichage
  • Throttle: de quoi booster artificiellement les malheureux 5 MHz du processeur Motorola 68000 d’origine. Ça va plus vite, mais ça perd de son charme!
  • Parallel Port: gère les éventuels périphériques virtuellement connectés au Lisa.

Les préférences du logiciel sont très complètes, quoiqu’un peu obscures. En règle générale, les réglages par défaut conviennent bien! A noter que comme sur un vrai Lisa, la langue du clavier définit la langue du système. Super pratique, sauf que je n’ai pas trouvé d’archive de LisaOS en français… Les onglets Ports, slot 1, slot 2, slot 3 et Print permettent de configurer des périphériques virtuels.

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Au premier lancement, LisaEm vous demandera si vous souhaitez créer un disque dur. Pour la petite histoire, le premier Lisa était doté de deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4 de 871 Ko, et on pouvait lui connecter un disque dur ProFile de 5 Mo (3500$ à rajouter aux 9995$ du Lisa, quand-même…). Le Lisa 2 (1984) n’avait qu’un seul lecteur de disquettes 3,5 pouces de 400 Ko (le même que le Macintosh 128K), mais était vendu avec un disque dur ProFile externe de 10 Mo.

En guise de support de données, LisaEm utilise des images disque au format DiskCopy 4.2 (application Mac utilisée pour dupliquer des disquettes et manipuler des images disques sous Système 6 et Système 7). Choisissez votre taille, mais 5 Mo sont largement suffisants (!). Le truc rigolo, c’est que le système de fichiers du Lisa est très différent du HFS et HFS+ utilisé par le Mac. Du coup les images disque pourront être manipulée sur un Mac de n’importe quelle époque, mais on ne verra jamais le contenu des images autrement que depuis un Lisa, réel ou émulé.

Après avoir créé un disque dur virtuel, il est temps de lancer la bête. Ça se passe simplement en appuyant sur le bouton d’alimentation (en bas à droite sur la photo, ou dans le menu Key > Power Button). Si vous fonctionnez sans fichier ROM, LisaEm vous demandera de choisir un disque de démarrage avec un dialogue d’ouverture standard. Si vous avez offert une ROM à votre Lisa, celui-ci vous accueillera comme un vrai, avec un menu déroulé explicite qui demande quoi faire:

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A choix: démarrer depuis un disque dur ou depuis une disquette; il n'y a encore rien sur le disque nouvellement créé, on choisira la disquette! 

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Lisa attend patiemment un disque de démarrage 

Les disquettes

A cette adresse, vous trouverez les archives des sept programmes de base ainsi que de LisaOS 3.1. Les archives obtenues doivent être décompactées avec Stuffit Expander. Et c’est tout! Il n’y a en effet pas ou très peu eu de programmes développés pour le Lisa par des tiers. Avec le système et les sept applications fournies par Apple, vous avez la collection complète! Pour faire bon poids et bonne mesure, vous trouverez encore deux ou trois trucs utiles ici. Il y a notamment des archives de LisaOS 2.0 et 3.0, l’environnement de développement LisaWorkhop, ainsi que MacWorks pour transformer votre Lisa en Macintosh XL parce que c’est rigolo, mais j'y reviendrai.

LisaOS

On insère une disquette dans l’ordinateur en passant par le menu File > Insert diskette. Pour ce test, j’ai choisi d’installer LisaOS 3.1. Dans le dialogue d’ouverture, choisissez le fichier “Lisa Office System 1/5.image” parmi les images fraîchement décompactées. Si les images apparaissent grisées dans la liste, choisissez “All” dans le menu déroulant de format de fichier. Les images téléchargées ont l’extension “.image” alors que LisaEm attend l’extension “.dc42”, mais les images sont bien toutes au format DiskCopy 4.2. N’oubliez pas de mettre le son, l’émulateur rend à merveille les bruits de lecture et d’écriture du lecteur de disquettes! Si LisaEm vous demande de « désérialiser » la disquette, allez-y. En effet Apple utilisait un système redoutablement efficace contre les copies pirate: la première fois qu’une disquette était insérée dans un Lisa, elle était « sérialisée » avec le numéro de série du Lisa en question, et ne pouvait pas être utilisée avec un autre appareil. LisaEm permet heureusement de contourner cette protection!

Cliquez sur Continue. Après quelques bruits de lecture, le Lisa démarre sur la disquette et affiche la fenêtre d’un installeur classique.

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Depuis là, on peut installer le système sur un disque, réparer un disque ou restaurer un disque à partir d’un autre. Nous allons naturellement installer LisaOS sur notre disque dur virtuel. Cliquez sur Install, puis au dialogue suivant confirmez au Lisa que c’est bien sur ce disque que vous souhaitez installer le système.

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Les dialogues se suivent et se ressemblent. Il vous faudra encore confirmer que vous voulez bien effacer tout le disque, avant de pouvoir choisir comment le partitionner. Dès l’installation, on peut choisir si l’on souhaite n’utiliser que LisaOS, ou anticiper l’installation future de MacWorks (une sorte d’émulateur de Mac pour Lisa, j’y reviendrai). Comprenez ça comme un BootCamp avant l’heure!

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Je vous épargne les captures de chaque dialogue… Pour ma part, après quelques essais, j’ai décidé de ne pas partager le disque entre LisaOS et MacWorks, mais plutôt d’utiliser un disque virtuel entier pour chacun. Le Lisa initialise son disque selon la répartition choisie, ce qui prend quelques minutes. Puis l’installation se déroule de façon assez classique, presque comme pour OS X aujourd’hui: quand le Lisa a fini avec une disquette, il l’éjecte et réclame la suivante. Répétez les étapes pour les cinq disquettes! A la fin de l’installation il faut réintroduire la première disquette, puis redémarrer.

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Et voici le bureau du Lisa! A première vue, ça ressemble pas mal au Finder des premier Mac. En haut de l’écran, une barre des menus tout ce qu’il y a de plus classique. En bas, quatre icônes: Preferences (équivalent des Tableaux de bord du Mac OS classique), la corbeille, le presse-papier et le disque dur. On ouvre les fenêtres en double-cliquant sur les icônes, et on les ferme en double-cliquant (aussi!) sur l’icône miniature en haut à gauche de la fenêtre. Les menus et leurs intitulés sont clairs, pas de souci de ce côté-là! Le disque ne contient pas grand-chose pour le moment: une calculette, une horloge et une « pile » baptisée Empty Folders. Je ne suis pas sûr que le terme « pile » soit une bonne traduction. Mais dans la philosophie « centrée sur les documents » de LisaOS, pour créer un nouveau dossier ou un nouveau document, on va simplement à la source: un double-clic sur la pile Empty Folders créera un dossier à la date du jour qu’on pourra ranger où bon nous semble. A propos de date, n’essayez pas de mettre votre Lisa à la date d’aujourd’hui: la bête ne gère que les dates comprises entre 1981 et 1995… 

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La fenêtre des préférences est assez claire. Une section Conveniences regroupe les réglages propres à l’utilisateur (contraste, volume, délai de répétition des touches, etc). Les sections Connect Devices, Install Device Software et Remove Device Software permettent de gérer les périphériques connectés. Nous qui n’avons pas la chance d’avoir un vrai Lisa entre les mains sommes limités aux périphériques définis dans les préférences de LisaEm, et n’aurons vraisemblablement pas besoin de jongler avec des pilotes à installer!

Les applications

L’étape suivante consiste à installer des applications. Cette procédure est presque aussi intuitive que sur un Mac: les disquettes insérées dans le Lisa « montent » sur le bureau, et il suffit de copier leur contenu. J’ai par contre été surpris par une spécificité du Lisa: on ne peut pas copier des éléments par simple glisser-déposer d’un disque à l’autre. Il faut d’abord dupliquer les éléments choisis (File > Duplicate); des copies clignotantes de éléments apparaissent dans la fenêtre, et ce sont ces copies qu’il faut glisser à l’endroit voulu. Vous pouvez procéder ainsi pour installer sur le disque les sept applications de base: LisaCalc, LisaDraw, LisaGraph, LisaList, LisaProject, LisaTerminal et LisaWrite. 

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LisaDraw: un logiciel de dessin dont MacDraw a certainement dû s’inspirer

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LisaCalc: un Excel avant l’heure

Sur chaque disquette, vous trouverez l’application elle-même ainsi qu’une « pile » du « papier » de l’application. Par exemple si j’essaie d’ouvrir LisaDraw, il m’affichera un message très poli pour m’expliquer que pour créer un nouveau document, je dois « déchirer une pièce du papier ». Par contre si je double-clic sur l’icône « LisaDraw paper », je vois apparaître un nouveau document nommé à la date du jour, que je peux ouvrir pour réaliser mon oeuvre. Du coup, puisqu’on travaille « sur un document » et non pas « dans une application », pas besoin d’enregistrer! Tout ce qu’on fait sur ce document est toujours enregistré en temps réel. A la réflexion, cette manière de faire est complètement logique, et correspond beaucoup mieux à la métaphore du bureau que la manière de Mac OS.

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MacWorks

Pour la petite histoire, malgré ses indéniables qualités, le Lisa était très cher et ne s’est pas bien vendu. Et quand le Macintosh, qui pouvait en faire presque autant pour bien moins cher, est sorti une année plus tard, le Lisa s’est transformé en immense flop commercial. Apple a réagi en sortant un Lisa 2 amélioré début 1984, mais qui n’a pas changé la donne. Ironie du sort, le premier environnement de développement pour Mac n’existait que sur Lisa! En 1984, pour tester un programme Mac pendant son développement, on le faisait tourner sur un Lisa à l’aide d’un émulateur de Mac appelé MacWorks. Après que le Macintosh est devenu un succès commercial et a enfin bénéficié de son propre environnement de développement, Apple a tenté de liquider son important stock de Lisa qui ne trouvaient pas preneur en rebaptisant la machine « Macintosh XL » en janvier 1985, et en la vendant équipée d’usine de MacWorks comme système d’exploitation.

Pour autant qu’il soit utilisé avec une ROM de Lisa 2, de Macintosh XL ou sans ROM, LisaEm permet de faire tourner MacWorks. Parmi les différentes archives essayées, celle avec laquelle j’ai eu le pus de succès est MacWorks XL 3.0. L’archive contient deux disquettes: MacWorks XL 3.0 et MacWorks System Disk. La première ne sert qu’à charger MacWorks en mémoire au démarrage du Lisa. Ceci étant fait, le Lisa éjecte la disquette et affiche fièrement la traditionnel disquette clignotante au point d’interrogation, symbole du Macintosh qui cherche un disque de démarrage. 

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Les habitués du Macintosh d’époque remarqueront vite une étrange subtilité matérielle du Lisa: celui-ci affiche des pixels rectangulaires, et non carrés. Du coup les icônes Mac apparaissent déformées en hauteur.

Il suffit maintenant d’insérer la disquette MacWorks System Disk, et le Lisa démarrera comme un Mac.

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Depuis là, on pourra s’amuser à créer et initialiser un disque virtuel dédié à MacWorks, ou tenter (je n’y suis pas arrivé!) d’utiliser une portion partagée du disque de LisaOS pour installer MacWorks dessus. LisaEm sous MacWorks accepte volontiers des images disque de programmes ou de jeux créées avec Mini vMac par exemple, pour autant qu’elles ne fassent pas plus de 400 Ko et soient au format DiskCopy 4.2.

Pour conclure

Ainsi se termine ce parcours archéologique. Au-delà de l’expérience historique, j’admets volontiers que LisaEm, pas plus que les autres émulateurs testés, n’est pas d'un intérêt majeur pour la communauté! Il n'empêche, malgré son utilisation fastidieuse (sans doute à l’image de l’utilisation d’un vrai Lisa), j’ai passé une excellente soirée à découvrir ainsi une tranche mythique de l’histoire d’Apple.

11 commentaires
1)
Midori
, le 07.01.2010 à 00:34

En parlant de gériatrie, j’ai un MacIntosh Powerbook 160, voir image, en état de fonctionnement, avec câbles, lecteur syquest ez135, nombreux jeux et applications et système 7, imprimante, … à offrir à un(e) fana de vieux macs…. (j’ai mis un message au “musée” de l’informatique de l’epfl, ils n’ont même pas daigné me répondre) à l’emporter à Fribourg.

Contactez moi par email…

2)
François Cuneo
, le 07.01.2010 à 06:10

Visiblement, nous sommes de retour après une panne assez longue hier…

Merci Sylvain! C’est rigolo de se dire qu’en 1983, j’avais 24 ans, et je n’avais pas encore osé toucher un ordinateur.

Une autre époque! Comment serait-ce possible maintenant?

Cela dit, ils étaient vraiment en avance, Apple, à cette époque.

Merci pour cette piqûre de rappel.

3)
ysengrain
, le 07.01.2010 à 09:25

Utilisateur d’Apple II ou II+ depuis 1978, j’avais regardé cette bécane avec beaucoup de suspicion. Je n’avais pas du tout compris que j’étais déjà en retard. Et puis, ma soeur a eu un job où elle a utilisé un Lisa; elle était en particulier assez émerveillée des possibilités de LisaCalc, moi qui “Visicalcait” avec difficultés.

Un petit cheminement, et j’ai acheté mon premier Mac. En passant, merci à “Ka, l’informatique douce” et à sa patronne Thérèse Rieul de leur aide si précieuse.

@ Sylvain: chapeau le billet !!

4)
thierry
, le 07.01.2010 à 10:02

Sympa !

Histoire de pinailler, à moins que je ne me trompe, tu me sembles un peu optimiste à propos de la capture d’écran du site web d’Apple à l’époque (qui propose un iPhone en précommande). Si mes souvenirs sont bons, le web est né en 1989 ;-)

5)
felix-fi
, le 07.01.2010 à 10:06

J’ai eu la “chance” d’utiliser un Lisa en 1983-84 à l’Aérospatiale à Surenes (j’étais en stage de DEA)… et je me souviens avoir été très impressionné… d’abord par son prix… très élevé, mais aussi par le fait que c’était alors réellement à l’époque révolutionnaire (surtout les softs). Je me souviens aussi que ces “early adopters” ont été les dindons de la farce lorsque le premier Mac est sorti. Même si l’OS du Mac marchait sur le Lisa, l’écran déformé (à cause des pixels rectangulaire) n’était pas top du tout. Si on veut jouer les archéologues, tout cela n’est rien à cote de ma découverte des “machines Lisp” au SRI en 87… On en avait tous une (au prix d’un VAX 750 chacune)… et ces machines étaient réellement incroyables. Je me souviens qu’à l’étage au dessus, il y avait un DEC 10 (ou 20) répondant au doux nom de SRI-NIC.ARPA.NET… et qu’à l’époque, il y avait tout au plus 50 newsgroups sur usenet (dont la moitié chez ATT ).

6)
Guillôme
, le 07.01.2010 à 10:33

Pour se mettre dans l’ambiance, une capture d’écran du site web d’Apple à l’époque… On s’y croirait!

Peut-être pour éviter toute ambigüité, il faudrait préciser au lecteur que c’est un travail artistique imaginant une page web apple en 1983 et rendre à césar ce qui est à césar en mentionnant la vraie source ;)

7)
Blues
, le 07.01.2010 à 11:52

Visiblement, nous sommes de retour après une panne assez longue hier…

Désolé hors sujet …

Ayant 3 sites aussi hébergés chez Swisscenter et pleins de problèmes cette nuit, je me suis inquiété d’avoir un retour d’info à ce sujet / Selon tél. chez eux = c’est une attaque massive sur leur serveur principal liée à leur fournisseur (Cablekekchose). Ils cherchent d’ailleurs à se désolidariser de ce fournisseur afin de “se fournir soi-même”. Je leur ai quand même dit qu’il serait bon de communiquer en live-temps réel sur une page “état du réseau” pour annoncer ce genre de problème afin que leur clientèle soit informée (ce que fait par ex Infomaniak ). A part ça, aucune critique, SC sont super sympa et un excellent rapport qualité-prix.

8)
lienad
, le 07.01.2010 à 12:29

bonjour à tous, nouveau venu de ce matin et par hasard car suite à un clic sur un lien présent sur un message google . Tout d’abord, je ne le regrette pas et je félicite les initiateurs de ce site. ceci me rend un peu nostalgique mais ce n’est pas grave. Comme certains , j’ai travaillé avec ces machines, j’ai d’ailleurs gardé quelques machines, portables et unités centrales ainsi que des tout en un qui commencent à dater. j’ai aussi garder des systèmes d’exploitation pour beaucoup de machines anciennes, si cela interesse quelques collectionneurs, me faire signe. je ne me connecterait pas tous les jours mais promis, je viendrais voir de temps en temps.

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2010 et une très bonne continuation pour votre passion.

Si je peux vous être utile, n’hésitez pas. comme ma signature l’indique, mais modestement, je connais les machines apple depuis 1978 et j’ai continué à les utiliser depuis.

cordialement.

9)
Sylvain Pellet
, le 08.01.2010 à 11:10

Merci pour vos commentaires! Je viens de corriger l’article en rajoutant les liens manquants vers les vidéo YouTube, ce site étant en rade au moment de la publication de l’article.

@Midori #1: le PowerBook 160, superbe machine! Malheureusement pas encore si rare que ça, d’où j’imagine le manque d’intérêt du musée Bolo de l’EPFL. Ils sont spécialisés dans les trucs vraiment rares et improbables, comme le Lisa! :-) Je possède déjà un 160 dans ma collection, sinon j’aurais été très intéressé. Mets une annonce sur cuk.ch, ou sur ricardo.ch, anibis.ch, etc! Il y a pas mal de collectionneurs qui rachètent ce genre de matériel.

@Thierry #4 et @Guillaume #6: j’ai corrigé en indiquant la source originale, mes excuses à son auteur! J’ai aussi rajouté un smiley clin d’oeil après ma phrase « on s’y croirait ». Maintenant il me semble que l’ironie de situer une capture d’écran d’un site web sensé dater de 1983 était assez claire… Si le lecteur est c** au point de penser qu’il s’agit d’une vraie capture d’écran du vrai site d’Apple en 1983, pas sûr qu’il mérite d’être détrompé!!! :-)

@linead #8: bienvenue sur cuk, et merci pour ce commentaire! Tous les articles publiés ne sont pas aussi « geeks », mais on parle quand-même pas mal de Mac. Et de Mac ancien, mais seulement quand c’est moi qui m’y colle! ;-) Je t’ai envoyé un mail.

10)
Papymou
, le 09.01.2010 à 20:00

Superbe article, ainsi que les précédents sur les “vieux” Macs. Je vais essayer de mettre en œuvre ce que tu décrits.

J’ai acheté mon premier Mac 128k en 1984, et il marche encore boosté après coup avec une carte 1 Mo et un DD interne de 20 Mo, l’ensemble à prix d’or naturellement. Je possède encore d’autres antiquités, toutes en parfait état, Mac 512, Mac Plus, II, IIfx, portable 180c…

Je vais quand même essayé ces émulateurs sur ma tour G4 bi-pro. Merci de raviver de vieux souvenirs, et ces superbes jeux comme Lode Runner, Flight Simulator, Shuffle Puck et autres.

J’avais déjà ressorti mon (très) vieil Apple IIe et ses centaines de jeux pour mes petits fils.

Ah, c’est bon…

11)
Dilem
, le 12.01.2010 à 22:01

Bonjour,

Je viens d’avoir 29 ans et je me souviens bien du Lisa de mon père. Le plus “cool” pour un garçon de 3 ans, c’était les feuilles en carton plastifiée qui se glissaient sous le clavier et sur lesquels on trouvait les raccourcis pour les caractères spéciaux! A noté que le @ se faisait en tapant les touches “option + 2” soit comme sur les PC actuels mais pas comme sur les Macs d’aujourd’hui…

La dernière fois qu’on l’a remis dans son carton, il fonctionnait encore. Contrairement à celui en photo dans l’article, il était surmonté d’un disque dur (énorme!)

Si un collectionneur est intéressé, il peut me contacté…