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Mi­gra­tions

Pour ne rien vous ca­cher, j’avais l’in­ten­tion, au­jour­d’hui, de vous par­ler d’un petit pro­gramme que j’ai dé­cou­vert pour trans­fé­rer des textes de l’or­di­na­teur à l’iPhone, pour les faire mi­grer: Cy­ber­Duck. J’avais tout pré­paré, fait je ne sais com­bien de cap­tures d’écran pour faire un de ces tests dont Fran­çois a le se­cret — et puis, à la der­nière se­conde, j’ai eu l’idée de vé­ri­fier les ar­chives de cuk.​ch. Et voilà-t-il pas que, en 2007, 6ix avait déjà testé Cy­ber­Duck, qu’il n’y a pas grand-chose de nou­veau à en dire (à part que ça marche aussi avec iPhone), pas de quoi re­faire un test, en tout cas, et pfff, mon bal­lon était dé­gon­flé.
Comme ça en der­nière mi­nute, je ne trou­ve­rai pas un autre test Mac à pro­duire avant 00 heure 00 mi­nute. Je vais donc par­ler d'autre chose. Je reste d’ailleurs dans le sujet, puis­qu’il s’agit aussi de mi­gra­tion, mais d’une mi­gra­tion d’un tout autre genre. Je l’illustre, mais en­ten­dons-nous bien: ce n’est pas pour vous don­ner à voir des prouesses pho­to­gra­phiques in­exis­tantes, c’est juste parce que les images, même au Leica D-Lux4, parlent sou­vent plus que des mots.

La cé­ré­mo­nie de Nou­vel An

Je me sou­viens d’une cer­taine époque, il y a une dou­zaine d’an­nées à peine, où si l’on sor­tait dans les rues de Zu­rich au­tour de mi­nuit le 31 dé­cembre, elles étaient vides. Les res­tau­rants dé­bor­daient de monde, toutes sortes de fêtes et de bals se dé­rou­laient un peu par­tout, mais on trin­quait à la nou­velle année à cou­vert.
Une année, je me suis trou­vée seule le 31 dé­cembre à mi­nuit: j’avais tra­vaillé jusque tard, et n’avais pas eu la pos­si­bi­lité d’al­ler ré­veillon­ner avec des amis. Pas de pro­blème, me suis-je dit. J’ai pris ma bou­teille de cham­pagne sous le bras, je suis sor­tie et suis allée sur un pont au bord de la Lim­mat, dit le Pont aux Lé­gumes (Gemüsebrücke). Je me suis as­sise sur un des cubes de béton pla­cés là pour les pique-ni­queurs, et j’ai at­tendu mi­nuit. J’avais em­bar­qué trois verres, au cas où…
Vers mi­nuit moins dix, un in­connu a zieuté ma bou­teille en pas­sant, et je l’ai in­vité à par­ta­ger mon cham­pagne. Il a ri, a sorti une bou­teille de la poche de son man­teau, et s’est assis à côté de moi. Dans les cinq mi­nutes qui nous sé­pa­raient de mi­nuit, nous avons été re­joints par une demi-dou­zaine d’autres per­sonnes — nous avons ac­cueilli la nou­velle année dans la meilleure hu­meur, nous fé­li­ci­tant mu­tuel­le­ment de l’ori­gi­na­lité de notre dé­marche. Nous nous sommes donné ren­dez-vous pour l’an­née sui­vante.
J’y étais, quelques-uns des autres aussi, mais pour finir, nous étions bien cin­quante (et le cham­pagne cou­lait à flot, cha­cun de sen­tait obligé d’en ame­ner une bou­teille).

La mi­gra­tion se des­sine

Je ne sais pas si c’est cette an­née-là ou la sui­vante, mais le fait est que parmi les fê­tards du Pont aux lé­gumes il s’est trouvé un hô­te­lier. Il a aimé l’am­biance, et s’est dit qu’on pour­rait en faire quelque chose. Il nous l’a dit, et cela ne nous a pas en­thou­sias­més. Je ne sais trop ce qui s’est passé par la suite, mais le fait est que, en 1999-2000, l’As­so­cia­tion des hô­te­liers et la ville de Zu­rich ont dé­cidé d’or­ga­ni­ser un feu d’ar­ti­fice. Gran­diose, bien en­tendu, Zu­rich ne fait ja­mais les choses à moi­tié.
Et main­te­nant…

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Voici l’em­bou­chure de Pont aux lé­gumes cette année, à mi­nuit moins dix.

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Il y a en­core beau­coup de monde dans les bis­trots, mais il y a en­core plus de monde dans les rues. Une mi­gra­tion de masse. Tout le monde marche en di­rec­tion du feu d’ar­ti­fice.
Je n’ai pas pu pho­to­gra­phier la foule du Pont aux lé­gumes: pas la pos­si­bi­lité d’y en­trer. Je me suis ra­bat­tue sur le pont sui­vant, qui est à deux cents mètres et qu’on peut voir de­puis le par­vis de la ca­thé­drale, qui sur­plombe le pont.

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Je n’au­rais pas pu pé­né­trer dans la foule non plus.

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C’est là que mi­nuit a sonné. 2010 a frappé à la porte, il est entré.

 

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On trinque, l’oeil fixé sur l’ho­ri­zon.

Et voilà, enfin, les fa­meux feux d’ar­ti­fice, dont je n’ai vu qu’un coin, il y avait entre temps dans les rues qui me­naient aux bords du lac des cen­taines de mil­liers de per­sonnes.

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J’ai tout de même fait ma pe­tite en­quête, du genre mi­cro-trot­toir.
«Pour­quoi je suis de­hors? Parce que les autres sortent, et je n’avais pas envie de res­ter de­dans toute seule», me dit une fille ri­go­larde. Et cela ré­sume la mi­gra­tion gé­né­rale. Les uns y vont, les autres suivent.

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«Ça vous a plu?», je de­mande.
«Beau­coup», dit un jeune homme, en criant pour se faire en­tendre. «Les fêtes en com­mun, c’est plus re­po­sant qu’en fa­mille. A Noël, chez mes pa­rents, c’est tout juste si on ne s’est pas entre-tués. Ici, c’est pai­sible.»
Les cris et les chants couvrent presque sa dé­cla­ra­tion.Comme quoi les mots sont tou­jours re­la­tifs.

A mi­nuit et demi, la grande mi­gra­tion de Nou­vel An dis­pa­raît en quelques mi­nutes, ne lais­sant der­rière elle que des pou­belles dé­bor­dantes et des ca­nettes vides aux coins des rues.

Ce dé­pla­ce­ment en foule pour voir dans un froid gla­cial un éphé­mère spec­tacle, le sen­ti­ment d'être un parmi cent mille autres spec­ta­teurs, est un phé­no­mène qu'un an­thro­po­logue - met­tons - an­tillais, ou congo­lais, pour­rait étu­dier, pour ten­ter d'ex­pli­quer les ri­tuels, les us et les cou­tume des au­toch­tones de cette drôle de tribu dont une branche ha­bite la Suisse.

Bonne année!

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14 com­men­taires
1)
Guillôme
, le 05.01.2010 à 00:22

Bonne Année Anne,

Et pour en ra­jou­ter une couche, Cy­ber­Duck était men­tionné dans la sé­lec­tion DVD de Noël “Cy­ber­duck : Client FTP à l’er­go­no­mie Mac. Un in­dis­pen­sable testé ici” avec le lien vers l’ar­ticle de 6ix ;)

Ap­pa­rem­ment, tu n’avais pas tout testé comme prévu ^^

Super Guuillaume – de­main (enfin, plus tard au­jour­d’hui) je teste tout!

Sinon, j’ai fais un peu pa­reil pour le 31, je suis allé avec des amis au Pont de l’Alma avec du cham­pagne et des verres pour voir la tour eif­fel illu­mi­née et cli­gno­ter à Mi­nuit… On était des cen­taines (mil­liers?) dans les rues. Très sympa ;)

2)
iker
, le 05.01.2010 à 01:04

Su­perbe his­toire Anne.

Ce sont sou­vent des pe­tites ini­tia­tives in­di­vi­duelles im­pro­vi­sées qui en ins­pirent d’autres et fi­nissent par faire boule de neige ~ et en­core plus dans vos cli­mats que dans les notres ;-) ~ et que se créée du lien, même éphé­mère.

Com­bien de ren­contres se sont faites chaque année, ces soirs-là, à mi­nuit sur les ponts de Zu­rich… com­bien de bai­sers échan­gés, de couples se sont for­més qui sait ?

Qu’on se sent bien chez cuk, avec les Cuneo, même si on reste par­fois long­temps si­len­cieux.

Anne, que l’an­née 2010 te soit fé­conde en ré­cits, en re­por­tages, ro­mans, chro­niques, ini­tia­tives et ren­contres, pour notre plus grand bon­heur.

4)
Fran­çois Cuneo
, le 05.01.2010 à 07:15

Qu’on se sent bien chez cuk, avec les Cuneo

Et les autres! et les autres!

5)
ysen­grain
, le 05.01.2010 à 08:21

Et les autres! et les autres!

Une pe­tite his­toire vraie: À pro­pos de Ma­ri­lyn Mon­roe, une triste anec­dote. Le ha­sard des ren­contres de la vie nous a fait ren­con­trer, mon épouse et moi, An­dreas Vout­si­nas, co­mé­dien, bras droit de Lee Stras­berg à l’Ac­tor’s Stu­dio de New York. An­dreas a été aussi le coach de Ma­ri­lyn. Un soir que nous par­lions d’elle, il nous a ra­conté lui avoir té­lé­phoné un 24 dé­cembre de la fin des an­nées 50, alors qu’elle était déjà plus que cé­lèbre, pour lui sou­hai­ter un bon Noël. An­dreas a de­mandé à Ma­ri­lyn ce qu’elle al­lait faire pour cette soi­rée. Elle lui a ré­pondu: “Rien, tu sais, je suis seule.”

Fin de la pe­tite his­toire.

6)
Anne Cuneo
, le 05.01.2010 à 08:31

Cy­ber­Duck était men­tionné dans la sé­lec­tion DVD de Noël “Cy­ber­duck : Client FTP à l’er­go­no­mie Mac. Un in­dis­pen­sable testé ici” avec le lien vers l’ar­ticle de 6ix ;)

Ap­pa­rem­ment, tu n’avais pas tout testé comme prévu ^^

Tu crois que je l’avais dé­cou­vert où, le Cy­ber­Duck, Guillôme? Ce que j’avais man­qué, c’était le lien, pas le pro­gramme.

7)
alec6
, le 05.01.2010 à 10:08

Merci Anne pour cette idée gé­niale !

Bonne année à toi aussi.

8)
Chi­chille
, le 05.01.2010 à 15:47

Jolie his­toire !

Mais ce qui me per­turbe, ce sont ces gens qui ont des réunions fa­mi­liales épou­van­tables. « Fa­mille, je vous hais », pour­quoi pas ? Mais se réunir un soir de fête pour s’étri­per… Contrai­re­ment à ce que pré­ten­dait Des­cartes, ce n’est pas le bon sens qui est la chose au monde la mieux par­ta­gée, mais bien le ma­so­chisme.

Et, dé­solé, ce n’est pas mon truc.

On ne peut pas être bon par­tout.

9)
pat3
, le 05.01.2010 à 17:02

Dé­ci­dé­ment, la Suisse vue par Anne, ça donne envie d’al­ler y voir (faut que je sur­monte un an­cien “trau­ma­tisme”, de­puis le temps, je de­vrais pou­voir faire pres­crip­tion).

Mais le 31 me rend en gé­né­ral plu­tôt maus­sade, j’ai pas très envie d’al­ler fêter quoi que ce soit, ce soir là, plu­tôt de res­ter seul à mé­di­ter (je n’y suis ja­mais ar­rivé, no­tons bien!).

Enfin, j’au­rais bien aimé lire ton ar­ticle sur Cy­ber­Duck et sa ca­pa­cité de trans­mettre les fi­chiers à l’iPhone; je l’uti­lise tous les jours, je peau­fine mon site web avec (no­tam­ment les fi­chiers php, l’ins­tal­la­tion de forum, pour le reste, c’est Ra­pid­Wea­ver ), je mets mes films sur le disque dur de ma free­box, mais je n’au­rais ja­mais pensé à l’uti­li­ser pour mettre des fi­chiers sur l’iPhone… tu pour­rais quand même gar­der cette par­tie de l’ar­ticle pour une pe­tite news?

10)
Anne Cuneo
, le 05.01.2010 à 17:51

Dé­ci­dé­ment, la Suisse vue par Anne, ça donne envie d’al­ler y voir

Ça m’a tou­jours éton­née, ce «trau­ma­tisme» fran­çais, fait es­sen­tiel­le­ment de pré­ju­gés. J’ai vécu un épi­sode très désa­gréable de ma vie à Tou­louse, mais je n’ai pas de trau­ma­tisme vis-à-vis de Tou­louse, seule­ment face au sal**d qui a pro­vo­qué le trau­ma­tisme. Mais je ne sais pour­quoi, les pré­ju­gés des Fran­çais face à la Suisse sont tou­jours mis en avant. Pour qui est de mon tra­vail lit­té­raire, c’est simple: pour être pu­bliée en France, et pour que les cri­tiques parlent de moi, il fau­drait que je fasse sem­blant d’être pa­ri­sienne (je suis née à Paris, j’au­rais pu…). Dif­fi­cile à com­prendre pour moi (qui ne suis pas plus Suisse que toi, n’est-ce pas, je vis seule­ment ici).

Il ne te reste en effet plus qu’à venir voir. Je t’at­tends pour les écla­rages des rues, avent 2010. Je te tien­drai au cou­rant.

je n’au­rais ja­mais pensé à l’uti­li­ser [Ci­ber­Duck] pour mettre des fi­chiers sur l’iPhone… tu pour­rais quand même gar­der cette par­tie de l’ar­ticle pour une pe­tite news?

Fa­cile, je te donne le truc, genre re­cette de cui­sine.

Tu prends une liai­son WiFi entre ton Phone et ton or­di­na­teur.

Tu charges sur ton Phone l’ap­pli­ca­tion gra­tuite Fi­leApp. Tu l’ouvres.

Tu ouvres Cy­ber­Duck.

Tu glisses ce que tu veux trans­fé­rer sur la fe­nêtre ad hoc, qui se sera ou­verte toute seule.

Tu vois une pe­tite roue verte tour­ner sur ton Phone, quand ça s’ar­rête c’est fini.

J’ai es­timé que ça ne va­lait pas toute une hu­meur, le reste ayant été dit par 6ix.

Bien sûr, il faut tenir compte que Cy­ber­Duck est l’oeuvre d’un Suisse: tu es en contact avec le ca­nard hel­vé­tique tous les jours! Je me de­mande com­ment tu sup­portes ton hel­vé­tico-trau­ma­tisme. ;-)

11)
Oka­zou
, le 06.01.2010 à 06:58

Bonne année, Anne !

Voilà le genre d’ex­cel­lente idée de proxi­mité à mul­ti­plier, et pas seule­ment dans le do­maine fes­tif. Il faut aider ses voi­sins à sor­tir de leur rou­tine, gé­né­ra­le­ment ils ne de­mandent que ça : re­trou­ver les autres pour faire quelque chose en­semble.

Le début d’un autre monde.

12)
pat3
, le 09.01.2010 à 01:51

Ça m’a tou­jours éton­née, ce «trau­ma­tisme» fran­çais, fait es­sen­tiel­le­ment de pré­ju­gés. J’ai vécu un épi­sode très désa­gréable de ma vie à Tou­louse, mais je n’ai pas de trau­ma­tisme vis-à-vis de Tou­louse, seule­ment face au sal**d qui a pro­vo­qué le trau­ma­tisme. Mais je ne sais pour­quoi, les pré­ju­gés des Fran­çais face à la Suisse sont tou­jours mis en avant.

J’au­rais mieux fait de me taire, moi!

En fait, si j’ai mis “trau­ma­tisme” entre guille­met, c’est qu’il s’agit plus d’un mau­vais sou­ve­nir. Et en l’oc­cur­rence, il n’est pas dû à quelque chose de fran­çais, plu­tôt à quelque chose de pas fran­çais. Du coup, je ra­conte, pour dis­si­per les mal­en­ten­dus. Ado, je suis parti en échange sco­laire en Au­triche, et on pas­sait par la Suisse en train; à la fron­tière, j’ai dû payer une taxe (200F fran­çais) pour conti­nuer à res­ter dans le train… J’avais un pas­se­port ca­me­rou­nais, à l’époque, et voilà; pour tra­ver­ser la Suisse, pour moi, c’était plus cher. Désac­cord entre la Suisse et le Ca­me­roun? Tout ça pour qu’on me colle un tam­pon sur le pas­se­port?

Mal­heu­reu­se­ment, c’est le seul contact que j’ai eu avec la Suisse (le ter­ri­toire), je n’ai pas eu l’oc­ca­sion de voya­ger dans ce sens en Eu­rope en­suite. Ceci dit je suis re­tourné en Au­triche (deux ans plus tard) et je n’ai pas en­tendu re­parlé de cette taxe… Voilà, pas trau­ma­ti­sant, mais à pen­ser à voya­ger à Zu­rich, ça m’est re­venu…

Bien sûr, il faut tenir compte que Cy­ber­Duck est l’oeuvre d’un Suisse: tu es en contact avec le ca­nard hel­vé­tique tous les jours! Je me de­mande com­ment tu sup­portes ton hel­vé­tico-trau­ma­tisme. ;-)

Ok, ok; j’ai heurté quelque chose de l’ordre du chau­vi­nisme ;-) Mais non je n’ai rien contre les Suisses, je viens sur Cuk de­puis… pfou.

En tout cas, merci pour le truc de Cy­ber­Duck et de Fi­leApp (que j’ai, en plus, ainsi que Fi­leAid, mais dont je ne me sers pas pour une rai­son que j’ai ou­blié – genre, ça marche pas, j’in­siste pas). Un truc me sur­prend, mais je tes­te­rai: aucun ré­glage à faire dans Cy­ber­Duck? Éton­nant. Ou bien c’est le “tu prends une liai­son wifi entre ton Phone et ton ordi” qui est un poil plus com­plexe que ce que j’avais com­pris au dé­part…

13)
pat3
, le 09.01.2010 à 02:00

Ahh, trop simple, tout était in­di­qué dans Fi­leApp, avec Cy­ber­Duck comme exemple; géant. Merci.

14)
Guillôme
, le 09.01.2010 à 10:35

à la fron­tière, j’ai dû payer une taxe (200F fran­çais) pour conti­nuer à res­ter dans le train… J’avais un pas­se­port ca­me­rou­nais

Per­son­nel­le­ment, j’ai un gros doute sur l’in­té­grité des doua­niers Suisses.

Nor­ma­le­ment, un fran­çais avec sa carte d’iden­tité peut aller en suisse sans pas­se­port… Dans le train, un couple noir et avec carte d’iden­tité fran­çaise en règle s’est fait re­foulé car ils n’avaient pas de pas­se­port (dé­bar­qués du train et ren­voyés en France).

Per­son­nel­le­ment, même si je ne suis pas noir, je prends mon pas­se­port pour aller en Suisse pour évi­ter de faire face à des doua­niers Suisse ré­cal­ci­trants.

Mes amis Suisse sont aussi d’ac­cord avec moi sur la conne­rie des doua­niers Suisse qui font du zèle et se prennent pour le FBI.

Je ne sais pas ce qu’en pensent les lec­teurs Suisse de Cuk.

En tout cas, la Suisse et les Suisses, j’aime beau­coup. Que ce soit le charme du pays, les atouts cu­li­naires, le mul­ti­lin­guisme, le mode de dé­mo­cra­tie di­recte ou l’ou­ver­ture d’es­prit.