Vous qui fréquentez assidûment ce site, vous n'y avez pas pu manquer l'excellent roman d'Anne Cuneo actuellement en publication hebdomadaire, « Hôtel des cœurs brisés ». Le thème principal de ce roman policier est le dopage dans un milieu sportif bien précis : le cyclisme professionnel.
Depuis la sinistre affaire Festina du Tour de France 98, le cyclisme sportif en général est devenu plus ou moins le symbole emblématique du dopage. Il n'est pas rare qu'un cycliste Lambda occupé à gravir tel ou tel col, ou tout simplement à rouler à bonne allure, reçoive à la figure ce genre d'encouragement : « dopé », « piqué », « vive la seringue »… Ça m'est arrivé, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est énervant (euphémisme) !
Pourtant, j'ai beau avoir grimpé une centaine de cols, dont certains des vingtaines de fois, j'ai beau faire du cyclisme sportif depuis bientôt vingt ans et rouler plusieurs milliers de kilomètres sur l'année, j'ai beau faire assez régulièrement des randonnées de 100 à 200 km sur une journée, et même une fois 260 km en plein cœur des Alpes (le BRA)… J'ai beau continuer à faire et à adorer ça, j'ai beau ne pas utiliser d'assistance électrique, pourtant je ne suis pas dopé le moins du monde, et ceux qui partagent mon genre de pratique, pas plus. En fait, l'idée de se doper ne nous effleure même pas !
Pour une raison toute bête : nous ne faisons pas de compétition cycliste. Je n'en ai même, moi, jamais fait. Contrairement aux « pros » et aux compétiteurs de haut niveau, je n'ai donc pas de pression du résultat. L'essentiel de ma pratique consiste en des randonnées sur route, en solitaire ou, assez rarement, en petit groupe, toujours à mon rythme. Il m'est certes arrivé de participer à des épreuves (des « cyclosportives ») qui comportaient un classement. Ces épreuves sont ouvertes à tous, je me bornais à rouler « à ma main » et comme 95 % des participants je me fichais de ma place finale, du moment que je terminais selon le planning que j'avais prévu.
Et pourtant je n'ai rien d'un surhomme, mes capacités physiques sont dans la norme. Je n'ai d'ailleurs jamais brillé en sport, dans quelque sport que ce soit.
Le spectateur moyen pense pourtant qu'il est impossible de faire cela, 200 km de rang ou rouler en montagne et d'enchaîner les cols sur une journée, sans être dopé. « C'est tout bonnement impossible, moi-même j'ai du mal à grimper la côte de 100 m juste en face de chez moi avec ma bécane, et je suis crevé au bout de 20 km, alors rouler 200 bornes, faire des cols de 30 km et plus, c'est pas possible, faut être dopé ! ». Voilà le genre de raisonnement que j'entends régulièrement, et qui manque me faire sortir de mes gonds à chaque fois.
Ces gens-là ne savent tout simplement pas faire du vélo ! Parce qu'ils savaient faire du vélo, ils sauraient également qu'il est possible d'en faire sans se fatiguer plus qu'un piéton sur la même durée d'effort.
Certains ne peuvent naturellement pas faire du vélo, mais la plupart des gens dans ce cas (handicapés physiques, cardiaques, aveugles, etc.) s'abstiennent, eux, de porter des jugements sur ceux qui ont la chance de le pouvoir.
En fait, et tout le problème est là, savoir faire du vélo, ça ne veut pas seulement dire savoir tenir en équilibre sur deux roues. Ça veut dire aussi savoir en gérer la technique, et c'est là que, bien souvent, les gens sont pris en flagrant délit d'ignorance. Si seulement il existait un « enseignement du vélo » organisé et généralisé, un peu à la façon des auto-écoles (non, je n'exagère pas), bien des erreurs seraient évitées, bien des idées reçues voleraient en éclat.
Savez-vous faire du vélo ?
Et si on faisait un petit test ? Je pars du principe que vous avez un vélo, et que vous vous en servez, ou vous en êtes servis. Que répondriez-vous aux questions suivantes ?
- Savez-vous ce qu'est un plateau ?
- Savez-vous ce qu'est un pignon ?
- Maîtrisez-vous les changements de vitesse de votre vélo ?
- Savez-vous ce qu'est un braquet ? Si oui, connaissez-vous ceux de votre vélo ?
- Savez-vous ce que c'est qu'un développement ?
- Avez-vous des pédales automatiques, ou, à tout le moins, des cale-pieds, même sans courroies ?
Si vous avez répondu « non » ne serait-ce qu'à une seule des questions précédentes, alors, au sens où je l'entends et que je vais préciser, vous ne savez pas faire du vélo. Ce qui est d'ailleurs votre droit le plus strict et n'a rien de honteux ;-) Mais alors vous ne devriez pas vous sentir autorisé à traiter les cyclistes qui font de longues distances et/ou de longues sorties en montagne de « forcément dopé ».
Un exemple de vélo pour longues distances et toutes sortes de pentes
Je vais répondre aux questions ci-dessus tout en précisant ma pensée sur le « savoir faire du vélo », en partant des pièces d'un exemple concret : mon vélo à moi (on n'est jamais si bien servi que par soi-même :-)).
J'avertis d'emblée les âmes sensibles : ce vélo, je m'en sers souvent et longtemps, donc les pièces que vous allez voir en photo ne sont pas spécialement propres ;-) Je lave régulièrement mon vélo, mais lorsque j'ai pris les photos, l'avant-veille de l'article, la dernière toilette datait de 10 jours. Mes excuses donc, et sachez que ce vélo sera rutilant la semaine prochaine ! :-)
Allons-y maintenant pour quelques éléments de technique vélo :
- Un plateau, c'est l'une des couronnes « dentelées » à l'avant du vélo, que vous emmenez en faisant tourner les pédales et les manivelles :
Pour espérer passer partout, il faut avoir au moins deux plateaux. En fait, à moins de rouler très peu ou sur des terrains peu vallonnés (ou d'être un cycliste de vraiment haut niveau sportif), un vélo bien équipé devrait avoir trois plateaux, comme celui-ci.
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Les pignons, ce sont les couronnes dentelées entraînées par la chaîne qui se trouvent sur la roue arrière :
Ici, vous pouvez compter 9 pignons. Les vélos de route vendus actuellement en ont de 9 à 11 (les VTT de 8 à 10). Plus il y en a, mieux c'est, bien sûr. Mais ce qui nous intéresse le plus, c'est le nombre de dents de chaque pignon. On va voir pourquoi plus loin.
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Si vous avez répondu « non » à cette question, alors il est temps d'apprendre ! Par la pratique, naturellement. Quelques tips : si vous voulez rouler plus lentement (grimper une côte par exemple), faites en sorte de déplacer la chaîne vers la gauche, soit en montant les pignons, soit en descendant les plateaux (voire les deux ensembles). Faites le contraire si vous voulez aller plus vite (genre descendre une côte).
Et évitez de trop croiser la chaîne, ce qui risque de l'user et de la casser, et nuit au rendement. Pas de combinaison grand plateau-3 plus grands pignons, ni petit plateau-3 plus petit pignons. Sur le plateau intermédiaire, si vous en avez un, évitez d'avoir la chaîne sur les pignons extrêmes.
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Les braquets sont directement reliés aux développements. Par définition, le braquet utilisé, c'est le nombre de dents du plateau divisé par le nombre de dents du pignon sur lesquels se trouve la chaîne.
Mon vélo a 3 plateaux et 9 pignons. Donc, en théorie, ça fait 3*9 = 27 braquets possibles. Mais c'est secondaire par rapport aux valeurs des braquets eux-mêmes. Pour les connaître, il faut savoir le nombre de dents de chaque plateau et chaque pignon. Les dentures de mes plateaux : 48, 38 et 28 dents. Les dentures de mes pignons : 11-12-14-16-18-21-24-28-32. En théorie, je dispose de 27 braquets allant de 48/11 à 28/32. Mais il faut éviter de trop croiser la chaîne, donc c'est plutôt une vingtaine de braquets « réels ».
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Le développement, c'est un peu la foulée du cycliste : c'est la distance parcourue (en mètres) lorsque la manivelle fait un tour complet. Plus le plateau est petit et le pignon est grand, plus le développement est petit, et vice versa.
Une roue de vélo de route standard, monté d'un pneu de 23 mm de section (la taille la plus utilisée) a en général une circonférence de 2,1 m. Dans ce cas, les développements sont donc les braquets multipliés par 2,1.
Pour donner une idée : un promeneur roulant sur le plat, sans vent, a souvent un développement de 4,5 m, qu'il tourne à 60 tours de pédalier par minute, il roulera donc à un peu plus de 15 km/h. Un randonneur, plus entraîné, tournera un développpement de 5 m à environ 80 tours/minutes, soit à 23 - 25 à l'heure. Ceci à titre indicatif.
On arrive au cœur du problème.
Si vous voulez ne pas souffrir sur votre vélo, cela dépend d'abord et avant tout des développements que vous utilisez, ce que bien des gens ignorent. La clé, c'est de mettre des développements suffisamment petits pour NE JAMAIS FORCER. Si vous vous sentez forcer sur les pédales, ça veut dire que vous souffrez, ou que vous allez souffrir. Diminuez alors votre développement ! C'est-à-dire, diminuez votre braquet : mettez un pignon plus grand et/ou un plateau plus petit, jusqu'à ce que vous ne vous sentiez plus forcer. C'est impératif.
Si vous avez mis votre chaîne sur le plus grand pignon et sur le plus petit plateau, et si malgré tout vous forcez encore, c'est que votre vélo est mal équipé en pignons et/ou en plateaux. Soit il n'a pas assez de pignons ou plateaux, soit le nombre de dents du grand pignon est trop petit ou celle du petit plateau est trop grand. Donc, allez chez votre vélociste et demandez-lui de vous changer les jeux de pignons ou de plateaux. Si ça ne suffit toujours pas, hé bien il faut envisager de changer de vélo pour un qui soit équipé correctement.
Je conseille toujours au complet débutant d'avoir un plus petit développement de moins de 2,3 m. Ça correspond par exemple à un braquet de 30/28 : 30 dents au petit plateau, 28 dents au plus grand pignon. Avec cela, le cycliste peut rouler sur des pentes à 7 % à 8 km/h, s'il tourne les jambes à 60 tours/minutes environ. C'est à la portée de la très grande majorité des gens, et… c'est toujours nettement plus vite qu'à pied ! Par ailleurs, 7 %, c'est par expérience personnelle le type de pourcentage qu'on rencontre le plus souvent dans les routes de montagne…
Dans mon cas, le plus petit braquet de mon vélo (qui est pourtant un vélo de route) est de 28/32. Soit un petit plateau de 28 dents et un grand pignon de 32 dents, qui donnent un développement de 1,85 m environ. C'est assez rare dans le milieu des cyclistes sur route d'avoir des braquets aussi petits que les miens. Mais j'ai appris à me connaître, et j'ai pu constater que j'avais besoin de ce type de braquet pour grimper des pentes à 15 % sans forcer le moins du monde. Pour les pentes encore plus raides, par exemple le mur de la Bastille à Grenoble (1,5 km à 17,5 % de moyenne et 24 % maxi), j'ai même un plateau de 24 dents en réserve, soit un braquet minimal de 24/32.
En sachant que sur la plupart des VTT, le braquet minimal est de 22/32 ou 22/34, avec en plus des roues plus petites que celles les vélos de route, vous pouvez choisir de vous tourner vers ce genre de vélo si vous n'êtes pas confiant du tout en vos moyens physiques.
À vous de trouver le bon braquet qui vous conviendra dans les circonstances que vous affronterez.
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Avoir au minimum un cale-pied en butée, même sans courroie, est selon moi indispensable pour bien transmettre l'effort de votre pédalage à la manivelle. En voici des exemplaires (tirés d'un catalogue) :
En effet, il faut savoir que le rendement du pédalage serait maximal si la force que vous exercez sur la pédale pouvait rester perpendiculaire à la manivelle. Ce qui est d'ailleurs une utopie, vu le jeu limité de la cheville, mais il faut essayer cependant de s'en rapprocher.
Si le pied n'est pas fixé à la pédale, la force que vous exercez sur la pédale n'y est perpendiculaire que lorsque vous faites descendre la pédale.
Avec un cale-pied en butée, vous pourrez également améliorer le rendement lorsque la pédale est en haut, en « poussant » la pédale vers l'avant, de façon toute instinctive (vous le ferez sans même y penser). En cas de problème, vous pouvez toujours retirer votre pied, vers le côté. Le gain de rendement est déjà très perceptible, surtout en côte.
Mais le mieux, c'est de fixer le pied à la pédale. Vous pourrez alors, en plus, aider à la remontée de la pédale en commandant vous-même la remontée de votre jambe (lever le genou vers le guidon) et lorsque la pédale est en bas, vous pouvez la « tirer » (légèrement) vers l'arrière, par une extension de la cheville combinée à une flexion du genou. Ces gestes ne sont pas naturels et nécessitent une certaine pratique. Il faut donner la priorité au travail de la remontée de la jambe lors de la remontée de la pédale : si vous ne faites pas ce geste, c'est comme si vous gardiez le frein à main serré dans votre voiture en train de rouler…
Comment fixer le pied à la pédale ? Avant, et pendant très longtemps, on a utilisé des cales-pieds à courroies (photo dénichée sur internet) :
Maintenant, on se sert de pédales automatiques, apparues pour la première fois en 1984 chez le fabricant Look. Comme ce modèle (du fabricant Time) que j'utilise depuis déjà longtemps (oui, je sais, ça se voit ;-)):
Dans ces pédales viennent s'encastrer des « cales », en une ou deux parties (en deux parties dans mon cas). Ces cales sont fixées sur des semelles de chaussures spéciales, comme celles-ci :
L'avantage de ce système par rapport au courroies est énorme : en cas de problème, on libère le pied en pivotant simplement le talon vers l'intérieur ou l'extérieur. Avec les cales-pieds à courroies, il fallait porter la main à la courroie pour la desserrer…
L'inconvénient est que souvent les cales sont très proéminentes sur les semelles des chaussures, et par conséquent elles gênent la marche. Mais maintenant, les fabricants proposent de plus en plus des couples chaussures-pédales où la cale est noyée dans la semelle, et donc ne gêne plus la marche. En VTT, pour des raisons évidentes, on utilise ce genre de chaussures et de pédales, et de plus en plus sur la route. Pourquoi donc s'en priver, si vous souhaitez marcher un peu, par exemple pour faire du tourisme, et non seulement pédaler ? En tout cas, c'est mon prochain investissement vélo :-)
Prêt à rouler ?
Si vous suivez les préceptes ci-dessus, vous êtes armé pour pouvoir faire du vélo sans plus vous fatiguer que lors d'une randonnée pédestre, et ce sur toutes sortes de pentes. Il ne sera pas plus difficile de faire 200 km de vélo en montagne que d'y faire une randonnée d'une journée à pied.
Bien sûr, il faut de l'entrainement : l'endurance nécessaire s'acquiert par un certain travail, à savoir un certain « kilométrage » à effectuer au préalable.
De plus, pour faire court, je n'ai pas mentionné d'autres points importants pour le cyclisme de long cours : avoir du bon matériel et l'entretenir, choisir la bonne cadence de pédalage, être « bien posé » sur son vélo, par exemple. Il est important d'avoir un bon vélociste apte à vous conseiller en ces matières, et de consulter éventuellement des spécialistes de la position sur le vélo.
Mais comme on sait qu'il n'est pas nécessaire de se doper pour marcher, même longtemps et en montagne, j'espère que je vous ai convaincu qu'il n'est absolument pas nécessaire d'être dopé pour faire du vélo sur de longues distances et/ou de longues et rudes pentes. C'est d'abord affaire de développements, et ensuite de technique et de persévérance.
Et vous pourrez profiter des splendides panoramas et aperçus de paysages qu'offre la pratique du vélo, sans la gâcher par des souffrances inutiles !
Au final, ce qu'il faut retenir, c'est que bien pratiqué le cyclisme n'est dur que si l'on roule longtemps le plus vite possible. C'est forcément le cas en compétition, et là les efforts fournis peuvent être infernaux. Il faut rattraper ou dépasser ce gars ou cette fille, là, devant, qui roule super-vite, sinon pas de victoire, et pas de gagne-pain si on est professionnel… Il faut donc souvent dépasser ses limites. D'où la tentation du dopage. Tentation que le cycliste dit « de plaisance » n'a pas.
Je termine en vous recommandant deux saines références écrites sur le sujet.
- Tout d'abord, l'excellent livre de Claude Genzling et Bernard Hinault, Vélo : loisirs, cyclotourisme, cyclosport, raid, éditions Robert Laffont. Tout y est pour bien aborder la pratique du cyclisme sur route, sportif ou non. Les braquets bien sûr, mais aussi le matériel, la position, l'entrainement et l'alimentation… Il est malheureusement assez ancien (89), et donc dépassé sur certains détails concernant l'équipement des vélos, en particulier le nombre de braquets couramment disponibles.
- Vient de sortir en français : La passion du vélo, de Toon Claes et Eddy Merckx, traduit du néerlandais. Semblable au précédent, mais tout récent (2008) et axé sur le cyclisme sportif sur route. Il fourmille de renseignements précieux ! Dommage que la traduction soit approximative par endroits.
Et, vous vous en doutez, il y a bien des sites internet consacrés au vélo. L'un des plus « courus » est Vélo 101. Je vous recommande son forum, où toutes les pratiques sont représentées. C'est une mine d'information et d'astuce, si on sait y faire le tri.
, le 25.08.2009 à 01:06
Prem’s !
C’est bien la première fois que je suis premier quand il s’agit de vélo :-) Un très bon site sur le cyclotourisme (très !) longue distance :
http://randospirit.blogspot.com/
De mon point de vue de pratiquant amateur, aux capacités modestes, de la randonnée et du vélo, l’affirmation “Il ne sera pas plus difficile de faire 200 km de vélo en montagne que d’y faire une randonnée d’une journée à pied.” émane d’un sportif qui la joue modeste. Chacun a ses propres capacités physiques et on ne peut pas les pousser, même avec de l’entraînement et de la persévérance, au delà de ce que son corps veut bien fournir. C’est comme la compréhension du terminal et de unix, ce n’est pas donné à tout le monde !
Vive le vélo et longe route à tous les cukiens adeptes de la bicyclette.
, le 25.08.2009 à 02:52
Hello,
Devant me lever super-tôt aujourd’hui pour prendre le train, je fais quand même un tour sur cuk.ch, et je vois que j’ai déjà une réaction à mon article :-))
Non, je ne crois pas me la jouer modeste quand j’affirme cela. Il ne faut pas non plus sous-estimer l’effort physique demandé par les randonnées pédestres en montagne ! ;-)
En bon Grenoblois d’origine, je suis souvent passé de l’une à l’autre : randonnée cycliste en montagne une journée et randonnée pédestre quelques jours plus tard, et vice versa. J’ai pu ainsi constater que du point de vue du cœur et du souffle, il s’agissait de deux efforts très semblables.
Par contre, pour l’appareil locomoteur (muscles et articulations), je considère la randonnée pédestre comme nettement plus exigeante : le cyclisme est lui un sport « porté » où le geste musculaire est continu et sans à-coups brusques, contrairement à la randonnée pédestre.
En revanche, du point de vue technique, matériel, il est évident que la randonnée pédestre est plus accessible. C’est à mon avis cela qui fait la différence dans l’esprit des gens.
, le 25.08.2009 à 06:35
Tout est là. La compétition appelle à gagner, pour gagner il faut dépasser les autres et le passage obligé pour dépasser les autres est de les dépasser physiquement. Si le corps naturel ne suit pas, on introduit des artifices. On devient alors imbattable ou, plus exactement, on ne peut être battu que par mieux préparé chimiquement que soi. Reste à masquer la chimie pour ne pas être démasqué trop vite.
Ainsi la compétition tue-t-elle le sport dont elle est pourtant la constituante première.
Ah, que voilà de belles paroles ! Foin de la souffrance, qu’il est pervers, malsain et morbide de rechercher.
Que les sportifs en quête de souffrance visitent un sex-shop, s’achètent un chat à neuf queues et s’infligent, à domicile, loin de nos regards, ce qu’il leur faut de coups cinglants pour les amener à l’état de jouissance maladive qu’ils visent. Les bons pères et les bonnes mères avaient (ont toujours ?) le cilice. Pas mal non plus.
Quant au dépassement de soi, et dans la douleur, en plus, qu’ils n’en espèrent rien. Ce qu’ils pourront atteindre de mieux à un temps T n’est jamais que ce qu’ils peuvent espérer atteindre sans jamais pouvoir le dépasser. La limite de ses capacités propres est indépassable par définition, elle ne tutoie pas l’infini. L’orgueil du demi-dieu ou quoi que ce soit d’autre n’y changeront rien. Ceux qui s’imaginent avoir dépassé leur limite, tout au plus ne se croyaient-ils pas capables de faire ce qu’ils auront atteint ce jour-là et se donnent-ils l’illusion d’être allés au-delà d’eux-mêmes quand ce ne sont que leurs limites qu’ils ont atteint. Peut-être même pas.
On peut progresser mais dans la lenteur et la régularité, pas dans l’exception fugace et unique.
Personnellement, je ne peux être atteint de ce mal avec ma brave Didine, mon Vélo à Assistance Électrique qui écarte de moi toute souffrance. Mais pas tout effort.
, le 25.08.2009 à 07:07
Y a un truc pour faire les 200 kilomètres à fond: faut enlever la selle :)
, le 25.08.2009 à 08:20
Bonjour et merci pour cet article. La dernière fois que j’ai sorti mon vélo, j’ai failli mourir d’épuisement pour faire quelques kilomètres (J’habite Grasse, ville assez pentue). Peut-être bien que je ne sais pas en faire finalement. Ton article me donne envie de retenter ma chance en tout cas. Amicalement Radagast
, le 25.08.2009 à 08:23
Le dopage, ce n’est pas que la compétition, j’entends avec les autres; mais c’est aussi, dans de petits cerveaux, assouvir un fantasme de pouvoir. Demandez donc aux politiques des ex-pays de l’Est qui ont tellement triché et pour lesquels, l’enjeu n’était rien d’autre que le pouvoir politique.
Quand j’évoque cet aspect, je n’oublie pas les 28% d’athlètes des compétitions féminines avant 1984 qui n’étaient pas des femmes (Le Monde avant hier) et auxquels “on” a administré force hormones afin de les faire ressembler à des femmes: Jarmila Kratochvilova et encore la même
Certaines sont “mutilées” à jamais, voire mortes d’avoir reçu trop de ces saletés.
, le 25.08.2009 à 08:27
Merci Franck pour cet article revigorant ! Mais, damned, je ne suis pas un “bon” cycliste ! j’ai répondu NON à ta dernière question… je n’ai pas de cales pieds sur mon biclou ! Les 21 braquets réglementaires, oui, bien utiles pour grimper au sommet de Ménilmontant (j’en vois au fond de la classe de Prilly qui rigolent… gna gna gna !), mais les cales pieds, non.En fait j’ai toujours pensé que ce serait plutôt dangereux à Paris…
Je me trompe sûrement…
A propos de tes questions justement, et de la troisième en particulier, il faut préciser aussi que pour un usage urbain (mais pas uniquement), il faut apprendre à changer de vitesse en roulant et non à l’arrêt, au feu rouge par exemple ! Le problème étant bien sûr, non l’arrêt, mais le redémarrage ! Il faut donc passer au minimum sur un grand pignon en phase de freinage pour pouvoir redémarrer sans effort, mais surtout en toute sécurité, car en France en général et à Paris en particulier, l’automobiliste voue une haine sans borne aux cyclistes ! Il faut le vivre au quotidien pour s’en convaincre si nécessaire. Et ces derniers ne feront pas l’effort de vous éviter si vous ne démarrez pas assez vite le feu passé au vert, pour rejoindre le plus rapidement possible le prochain feu sur leur parcours (d’autant que vous les y rattraperez immanquablement, voire, les y abandonnerez dans leur embouteillage matinal ou vespéral.
Quant à la compétition sportive sous toutes ses formes, j’avoue ne pas comprendre qu’on puisse s’y intéresser en spectateur, faire de la compétition soi même, pourquoi pas… et encore, les lauriers du premier reposant tout de même sur la valeur du second et ainsi de suite (“A vaincre sans péril…), mais le “sport” zapette/canapé reste un grand mystère sociologique pour ma part. Panem et circenses… as usual !
, le 25.08.2009 à 08:48
Merci Ysengrain de nous rappeler cet aspect là du sport de compétition… je l’avais oublié, tellement il est intégré à l’idée que j’ai du sport depuis longtemps.
En fait cela ne me choque pas d’avantage que des semi obèses vautrés dans un sofa bien mou, la canette d’une main, la zapette de l’autre, éructant, beuglant, vociférant, râlant, brâmant et j’en passe sûrement, tout autant pour louer les “actions” de ses hérauts que pour maudire dans la haine et le vomi, la revanche des onze autres milliardaires en culottes courte d’en face… Tout un poème !
, le 25.08.2009 à 09:16
Bonne idée de parler un peu vélo. J’ai arrêté le vélo quelques années et , ayant déménagé et habitant maintenant une région très propice au vélo, je m’y suis remis avec énormément de plaisir.
Il y a quelques années en arrières, c’était la mode des VTT, tout le monde achetait des VTT et la plupart utilisait leur vélo à 80% sur des routes. En dehors de toutes modes, je m’étais acheté un vélo VTC (Vélo Tous Chemins, roue 29 pouces alors que VTT = roue de 26 pouces) et je faisais vraiment «ringard». J’adore ce vélo (j’ai toujours le même) car il va très bien sur la route et se débrouille aussi bien sur les chemins et même dans la forêt; il faut juste éviter les descentes rapides sur terrain très caillouteux (je n’ai pas de fourche télescopique). D’ailleurs j’ai l’impression que ce type de vélo revient un peu sur le devant du marché.
Pour les personnes qui n’ont pas les moyens d’avoir 2 vélos c’est vraiment une bonne solution passe-partout. Car en fait, c’est tout à fait juste, il faut privilégier le plaisir (parfois aussi le plaisir de l’effort) mais éviter la douleur.
Par contre, j’ai aussi 3 plateaux et 7 pignons + des cales pieds automatiques (avec fixation noyée dans la chaussure, une très pratique discrétion) ce qui permet vraiment d’optimiser le mouvement. Je fais aussi de la course de fond (pour le plaisir) et j’ai appris qu’il fallait essayer de trouver le mouvement le plus harmonieux, le plus fluide car c’est aussi le plus performant sur une longue distance (quand je courrais avec ma fille, je lui disais toujours d’écouter ses pas et ça doit être le plus silencieux possible), et en vélo je recherche aussi cette «beauté» du mouvement; l’impression d’utiliser le mieux possible et les muscles et les articulations. Bref que du plaisir, je ne roule ou ne court jamais avec une montre, plutôt apprendre à «sentir» et «écouter» son corps.
J’ai remarqué que mon expérience comme coureur de fond m’a permis professionnellement de gérer beaucoup mieux mes longues journées de travail (parfois 12 heures avec des personnes polyhandicapées) et là aussi il y a les «drogués» au café par exemple, ça marche un jour mais jamais 3 jours de suite ou il faut augmenter la dose. Dans les écoles, même supérieures, on ne nous apprends pas à devenir des travailleurs «de fond», c’est dommage, quelques heures de cours en vélo avec un vrai apprentissage de l’écoute de son corps, ça serait très utile.
Bonne route à tous
, le 25.08.2009 à 09:41
Bouhouhou ! Mon vieux vélo Peugeot avec 5 pignons et 2 plateaux me semble encore plus une antiquité.
Comme je suis surtout partisan des balades en famille (avec les enfants sur un siège vélo) je suis plus à la recherche d’un vélo polyvalent que d’un vélo performant pour monter les cols.
, le 25.08.2009 à 10:38
Chouette un article sur le vélo pas la tête dans le guidon :) merci Franck
Le cyclotourisme existe depuis des annéessssssssssss surtout en France
J’ai longtemps circulé en vélo (sur mesure eh oui)
Maintenant je circule en vélo électrique pour des raisons disons”de santé”, le vélo electrique c’est bien :) mais bien moins souple beaucoup plus lourd et l’on ne fait pas”corps” avec mais pour d’autres raisons c’est très pratique.
En plus des plateaux et pignons il faut un cadre adapté à sa morphologie jambe-bras, ( bien qu’actuellement la chose soit plus facile), mais là Franck tu saura l’expliqué mieux que moi, de même comment se sévir des cale-pieds qui ne servent pas simplement à caler les pieds mais à faciliter le pédalage et hop la pédale en bas on tire .
Il me semble que les fabricants de cycle devraient remettre un mode d’emploi pour passer les vitesses en lignes c’est le Ba ba, de même les vendeurs d’oiseaux ou autres animaux devraient aussi donner un mode d’emploie pour les bestioles qu’ils vendent et ce souvent pour des enfants mais là c’est un autre chapitre un chouillat scandaleux dont personnes ne semble prendre en compte.
La performance ne dépends pas du nombre de vitesses mais du bon étalages des plateaux et pignons comme l’explique Franck et de la façon de les passer et pédaler
Pour illustrer les pros de Franck allez ici:
http://img407.imageshack.us/img407/953/enlignef.jpg
Source ici:
http://www.fubicy.org/spip.php?article181
Pour la Position sur le vélo par ici:
http://phortail.org/running/cyclisme-020.html
, le 25.08.2009 à 13:07
Mais pas du tout! Elle est très belle, ta montagne de Ménilmuche! Surtout lorsqu’elle est glorifiée par ce cher Willy Ronis! ;-)
Milsabor!
, le 25.08.2009 à 13:52
Willy Ronis ? tu confonds avec Eddy Mercx ! ;-))
, le 25.08.2009 à 13:56
Au fait, Franck, à propos de pignons et de braquets, que penses tu des vitesses dans le moyeux qui peuvent se passer à l’arrêt ? Gadget pour cycliste urbain du dimanche (ou de la semaine, mais de mon espèce en tout cas) ou réel progrès mécanique ?
, le 25.08.2009 à 14:54
Tout d’abord, merci à tous pour vos commentaires sympas !
Je n’ai pas beaucoup d’occasion de me connecter à Internet aujourd’hui, pardon si mes réponses tardent.
Okazou, comme souvent, 100 % d’accord avec toi ! ;-)
Radagast, c’est très certainement un problème de développements. À creuser lors de ta reprise ! ;-)
C’est très juste ; on peut d’ailleurs assimiler les faits que tu rapportes à de la compétition avec soi-même…
Alec6, si tu n’as qu’une seule réponse négative, c’est déjà bien mieux que beaucoup de cyclistes, tu sais ;) Mais n’hésite pas, adopte non pas les cales-pieds à courroies trop dangereux (ou alors celles en butées), mais les pédales automatiques, de préférence celles pour VTT, à double face, dont les cales sont noyées dans la semelle, comme le pratique Philob, et aussi Zit si ma mémoire est bonne. Tu auras sans doute un peu de mal à t’y habituer au début (prévois de faire une ou deux chutes, donc exerce-toi d’abord à déchausser et rechausser en terrain sûr et calme sans bagnoles à côté;-)) mais après, une fois les réflexes nécessaires acquis, quel bonheur !
Quant au changement de vitesses dans le moyeu, le principe ne date pas d’hier, en fait, ça fait longtemps que ça existe. Je n’ai rien a priori contre le principe, surtout qu’en effet ça permet de redémarrer plus facilement. Mais il faut que les vitesses soient suffisamment nombreuses. La seule fois que j’en ai utilisé, il y a une dizaine d’années, il n’y avait que 7 vitesses… Et aujourd’hui ?
Goldevil, si tu es as l’aise avec ton vélo sur les routes ou chemins que tu empruntes, pas de raison d’en changer ! Dans le cas contraire, tu peux regarder du côté du VTC, le Vélo Tout Chemin, dont parle Philob. C’est actuellement le type de vélo le plus polyvalent.
Mff, merci pour les liens ! J’aurais bien glissé la première image dans mon article :-) Je vais peut-être le faire d’ailleurs dès que j’aurai le temps de le retoucher. Le deuxième lien semble ne pas marcher ? Quant à la bonne position, un article entier de ma part ou d’un autre n’y suffirait pas, je pense, la bonne attitude est d’aller consulter un spécialiste. Ça permettra d’éviter certaines douleurs possibles, au genou surtout.
, le 25.08.2009 à 17:21
Merci pour tes réponses Franck, j’imagine néanmoins qu’il faille avoir les chaussures idoines pour s’adapter sur les cale pieds auxquels tu fais référence… Ce qui n’est pas très aisé dans Paris sur de petits parcours. Les deux premiers que tu nous présentent semblent mieux adaptés, non ?
, le 25.08.2009 à 17:38
Excellente, ta démonstration, Franck!
Après avoir examiné le cyclisme de compétition à fond pour écrire mon roman, je suis arrivée à la conclusion ici générale: le vélo, c’est génial, ce qui le fout en l’air, c’est la compétition.
Cela vaut d’ailleurs non seulement pour le cyclisme, mais pour toutes les compétitions. Chaque fois que j’entends parler du nouveau génie de tel ou tel sport, je pense au dopage.
Vouloir à tout prix être No 1 mondial, c’est tout aussi malsain que de vouloir être l’homme le plus riche du monde, la femme la plus belle, la star la plus acclamée, etc. etc.
, le 25.08.2009 à 18:12
Si c’est pas malheureux de lire des trucs pareils… T’es pas à l’eau minérale, toi!… ;-)
Milsabor!
, le 25.08.2009 à 18:27
J’ai pratiqué beaucoup l’athlétisme et le rugby. Et bien j’ai envie de vous dire qu’Usain Bolt me fait rêver et que je souhaite ardemment qu’il ne soit pas dopé, de même pour la majorité des rugbymen, mais là, j’y crois moins.
, le 25.08.2009 à 19:09
Il faut effectivement toujours une paire de chaussures spéciales lorsqu’on a des pédales automatiques. Celles adaptées à la marche ressemblent très fort à des baskets, donc, à moins de devoir « présenter » correctement, ou de marcher vraiment beaucoup (la semelle assez rigide n’est pas très confortable pour ça), tu peux envisager de les garder au pied pendant la journée… Sinon, le mieux est d’emporter une paire de chaussures de rechange (c’était mon cas), ou d’avoir celles-ci au lieu de travail. Ce changement de chaussures peut en effet être délicat à gérer selon le boulot ou la longueur du trajet ! À toi de voir. Dommage que Zit ne passe pas par là, il nous dirait comment il gère ça.
Par contre, les cales-pieds en butée, sans courroies, n’ont pas cet inconvénient. Tu peux garder tes chaussures habituelles avec. D’inconvénient, ils en ont quand même un qui leur est propre : à l’arrêt, le poids de la butée fait se retourner la pédale. Il faut apprendre à re-retourner celle-ci lors du redémarrage, d’un coup de pied adroit. Les pédales automatiques à deux faces, pour VTT, elles, résolvent ce problème, puisqu’on peut enclencher de chaque côté de la pédale.
Bref, à toi de peser les inconvénients et les avantages de chaque système ;-)
, le 26.08.2009 à 00:30
Wouah le vélo! Une grande histoire d’amour.
J’utilise personnellement 3 vélos différents quasiment chaque semaine de l’année.
Je vais travailler avec un Scott SUB (speed utility bike, ou aussi appelé un commuting bike) sans suspensions, et sans cales pieds. Car pour les 6km qui me séparent de mon lieu de travail, le bénéfice d’avoir des cale pieds n’est pas garanti, que le tracé urbain nécessite des arrêts fréquents, et que je partage le vélo – et pas mes godasses! – avec ma femme. Et je dois dire que chaque jour je suis étonné de voir la quantité de voitures que je dépasse. On respire des gazes nauséabonds dont je m’inquiète parfois des conséquences. Mais quel gain de temps et de sensation de liberté au quotidien!
Mon épouse se déplace avec un vélo électrique que j’utilise à l’occasion pour amener ma fille à la crèche. C’est un ezee (on a le droit de citer les marques au fait sur CUK???). J’ai bénéficié d’un rabais avec le TCS (voir leur site), et il fonctionne bien malgré son poids a mon avis démesuré (plus de 24kg), et petite mesquinerie, les freins sont a disque mais actionnés par cable et non pas par circuit hydraulique, offrant un feeling largement plus approximatif.
Le dernier vélo, c’est l’entrée de gamme BMC, donc déjà un bon vélo de cyclotourisme pour les randos seul ou avec un ami. Je dois dire que j’ai choisi mon vélo… heu… surtout en tenant compte de considérations esthétiques :-). En partant du principe que je suis raisonnablement sportif, je me suis dit qu’un vélo avec triple plateau tout a fait standard me conviendrait et c’est le cas. Question à l’auteur de l’article: peut-on changer un plateau ou un pignon lorsqu’on a un système “standardisé” type shimano 105? J’ai l’impression que ce genre d’article est un système calibré pour convenir au plus grand nombre et difficilement modifiable…
Alors il est dit dans l’article que rouler jusqu’à 200km correspond a une journée de marche. Je suis d’accord avec ça, mais il faut quand même réaliser que cela représente un effort conséquent, pour lequel il faut se préparer. Il n’est pas ici question de dopage, mais il faut veiller à son alimentation, son hydratation, son sommeil. De plus, si 150km sont à la portée du plus grand nombre d’entre nous, il faut préciser qu’un entraînement gradué est nécessaire pour arriver au bout de randonnées de plusieurs heures. Il faut connaître son corps pour gérer l’effort et sentir quand il faut boire et s’alimenter, voire faire une pause.
Personnellement, je n’hésite pas à déjeuner des pâtes (!) lors de tours conséquents (plus de 100km). Je m’hydrate avec de l’isostar et uses de barres de céréales ou raisins secs pour éviter les fringales.
Je me suis souvent demandé pourquoi j’aime tant le vélo (vu le temps que je passe dessus, j’ai le temps de philosopher :-)). Et sans avoir une réponse définitive, je pense que déjà le fait que ce soit un effort inutile n’y est pas étranger. Se promener en vélo n’augmente pas sa qualité de vie, mais procure un plaisir simple fait d’un bouquet de sensations revigorant. Je pense aux odeurs de la campagne (lorsque les tracteurs retournent la terre, mmmhh), de la montagne, je parle de voir la nature évoluer au fil de la saison, de sentir la chaleur ou le froid, de se “battre” contre cette foutue bise. Je parle de voir défiler des paysages près de chez soi que nous avions toujours ignoré. De sentir son corps réagir aux sollicitations nécessaires au franchissement d’un col, aux douleurs à l’entre-jambes, aux cuisses qui brûlent lorsqu’on a été optimiste et cette sensation unique de faire corps avec le vélo. De persévérer et savoir quelques fois se dépasser pour ensuite avoir la satisfaction d’avoir atteint ses objectifs…
Donc vous pensez si je suis heureux d’entendre parler de vélo sur CUK!
Merci à Franck et au plaisir de se croiser un jour, qui sait, sur les routes!
Stéphane http://www.jemelinphoto.net
, le 26.08.2009 à 09:12
Ah et puis j’ai découvert un site internet qui pourrait intéresser certains lecteurs: MapMyRide.com
Ce site permet de choisir un itinéraire sur diverses cartes (google maps, terrain, etc et des topomaps pour certains pays). Et l’avantage par rapport à GoogleMaps justement me direz vous?
Et bien le fait de pouvoir visualiser le dénivelé de son parcours. Ca peut être un plus pour le mental de savoir sur quelle partie du tracé il va y avoir un effort supplémentaire à fournir. Le site permet également de conserver ses parcours, utile pour ceux qui aiment avoir une trace de leurs sorties et évidemment de les partager avec le reste du monde, ce qui est futile à mes yeux mais telllllement tendance. Je crois que ceux qui sont asservis par leur iphone pourront également trouver une app qui leur permettra de survivre dans n’importe quelle situation :-)
Bonne journée
, le 26.08.2009 à 11:49
Échanger un plateau standard pour un autre de denture plus adaptée, par expérience, ça se fait assez bien. Spécialités TA et Stronglight proposent des plateaux avec des dentures « à la carte », et le passage d’un plateau à l’autre par le dérailleur avant continue à s’effectuer correctement, quitte à retoucher un peu le réglage de ce dérailleur. Les 3 plateaux avant de mon pédalier (un Shimano 105 justement) sont tous des Spécialités TA.
Changer un pignon isolé, par contre, c’est maintenant quasi impossible, les pignons d’une même roue libre sont solidaires, et font partie d’une même « cassette », conçue pour former un seul tenant, et aux dentures taillées pour optimiser le changement de vitesse. Il faut donc changer toute la cassette si les dentures d’un ou plusieurs pignons ne conviennent pas. Heureusement, les fabricants en proposent plusieurs. Certains comme Miche permettent d’élaborer sa propre cassette, avec les dentures de son choix. Mais alors le changement de vitesse ne s’effectue pas aussi bien qu’avec une cassette d’origine.
En effet, et c’est exactement pareil pour une longue randonnée pédestre en montagne, sinon on part là aussi pour une galère. C’est ce que je voulais dire.
, le 27.08.2009 à 14:31
J’ai essayé les pédales automatiques, un cauchemard pour trouver une paire de chaussure prétendument large qui somme toute est d’une étroitesse similaire à une paire de basket normale. J’ai des pieds larges et hauts, et impossible de supporter ces chaussures plus de quelques minutes, la douleur est insupportable. Ensuite, j’ai essayé les sangles, mais ils mettent des feux partout en Suisse, même au milieu de la campagne! Bref on passe son temps à défaire et refaire ses sangles, plutôt que pédaler.
Bref, pédales plates pour moi, j’abandonne.
, le 27.08.2009 à 16:39
A mais j’ai le vieux modèle à sangle, dans le trafique j’ai la sangle du pied droit légèrement fermée et le pied sortable en cas de problème et le pied gauche la sangle très lâchement fermé voir carrément sortie dans le gros trafique, si bien que je peu sortir le pied, et je n’aie pas besoin de souliers de cycliste.
Ces cale-pieds m’aide à pédaler en côte, mais je ne suis pas une” furieuse de la pédale”, je suis plutôt pédale bucolique et petits chemins.
Tout dépends du rapport que l’on a avec son vélo.
, le 27.08.2009 à 20:09
Nofud, il y a des marques qui proposent des chaussures cyclistes sur mesure, pour pédales automatiques. Carnac, par exemple. Évidemment, ça coûte plus cher !
, le 27.08.2009 à 21:25
Ça c’est rigolo ! Je viens justement de ressortir mon vélo, qui sommeillait quelque peu, et le premier bouquin que j’ai tiré de la bibliothèque, c’est le Hinault-Genzling, qui contient effectivement beaucoup de choses intéressantes, mais qui est un peu foutoir pour un non-initié. C’est typiquement un livre écrit par des spécialistes aux yeux desquels qui il paraît clair, mais je ne suis pas sûr qu’il le soit tant que cela pour le débutant, du moins à la première lecture.
A propos des pédales automatiques : lorsqu’on les utilise pour la première fois, c’est un peu terrifiant, car on se sent littéralement attaché au vélo, tellement le pied fait corps avec la pédale. Après, c’est épatant ! Avantage non négligeable sur les cale-pieds à l’ancienne, en dehors du meilleur rendement et de la facilité à déchausser (lorsqu’on a appris): le système tolère un certain débattement de l’axe longitudinal du pied. Pour ceux qui n’ont pas un genou parfait, cela évite de devoir régler la cale avec une précision sub-millimétrique, car, même si on ressent une petite gêne au bout de n kms, il suffit de bouger légèrement le pied pour que cela passe (j’ai des Time).
En revanche, je suis très réservé sur le côté fixation de sécurité, l’un des arguments de Look à l’origine. On peut très bien se flanquer par terre et rester attaché au vélo. Et alors, pour se remettre d’aplomb, c’est tout un poème !
, le 28.08.2009 à 11:49
Je pense que pour vraiment profiter du Hinault-Genzling, il ne faut pas faire l’erreur de le feuilleter de ci-de là, mais bien commencer par le début. La progression et les enchaînements dans le propos sont bien faits.
Si on tombe sur le côté en restant plus ou moins dans l’axe du vélo, c’est vrai que le déchaussage ne se produit pas toujours. La chaussure ne quitte la pédale qu’au-delà d’un certain angle de déchaussage, propre à la pédale. De plus, certains modèles (Look en particulier) permettent de régler la tension du ressort de fixation. Si on a fait l’erreur de régler cette tension au maximum, ça devient difficile de déchausser lors de certaines chutes… Note qu’avec Time ce problème ne se pose pas, la tension du ressort reste la même et est tout-à-fait correcte.
Mais c’est toujours moins compliqué, même alors, de se remettre d’aplomb qu’avec les cale-pieds à courroie !
, le 28.08.2009 à 12:51
Merci Franck pour cet article.
Suivant tes conseils, je viens de passer mon vélo de route avec un triple (52–42–30) Stonglight acheté en brocante pour 5 €, et c’est vrai que ça change la vie, dans le raide (mais ta côte de la Bastille, là, je la sens pas trop ! ;o). J’étais un peu inquiet, au début, que les vitesses passent mal, mais ça va sans trop de pépins, bien que la gestion soit tout de même plus complexe qu’avec un double plateau seulement, en ville, je n’ai qu’un plateau, et ça suffit largement.
Et toujours sur tes conseils avisés, je conseille vigoureusement la pédale automatique, même en ville. Évidemment (accent aigu), il faut s’entraîner à « déchausser » loin de la circulation, et de toute façon, on n’échappera pas à quelques chûtes plus douloureuses pour l’amour propre qu’autre chose, le principal problème, c’est que l’on oublie qu’on est accroché à la pédale, et donc, quand on s’arrête, il est trop tard ! Et en général, quand on s’arrête, c’est qu’il y a un feu, et donc, même les voitures sont à l’arrêt, ça n’est donc pas si dangereux. J’ai des Time avec attache sur un seul côté, mais je me suis aperçu qu’au démarrage, si la pédale n’est pas du bon côté, un tour de pédale va la mettre bien. Le plus de la pédale automatique, c’est une efficacité impressionnante au démarrage, intéressant en ville, n’est–pas Alec6 ? Et aussi quand il pleut, le pied ne glisse pas, c’est très sécurisant (je me souviens d’une belle gamelle un jour ou, en danseuses, le pied a glissé sur la pédale, je me suis retrouvé la jambe dans le cadre !). Sinon, pour les chaussures, j’en ai deux paires, style chaussure de sport discrète avec le système d’accrochage encastré dans la semelle, et on peut marcher avec un bon moment tout à fait normalement (bon pas faire une rando hein, vu que la semelle est très rigide, quasiment une planche). Rien à voir avec le système Look et sa cale triangulaire caractéristique que j’avais avant et qui donne cette si élégante et particulière démarche de pingouin ayant des hémorroïdes (et en plus, c’est super glissant, sur surface lisse, marcher s’apparente au patinage).
Et bon, Franck, tu n’est pas vraiment honnête : comment peut–tu parler de faire 200 bornes sans souffrir et ne pas évoquer le « moule–boules » indispensable pour plus de 30 bornes ?
Sinon, j’aime bien souffrir « un peu », juste sentir que les muscles travaillent quand je suis debout sur les pédales avec un gros braquet en faux plat montant, je n’aime pas trop la vitesse, ayant peur dans les descentes, non pas peur de moi, mais plutôt d’un autre usager de la route avec un moteur, ou un piéton qui traverse en diagonale, hors des clous et le dos à la circulation (et un vélo, à cinquante à l’heure, ça ne s’arrête pas comme ça)… Rien que pour avoir toute la route pour moi et quelques types qui vont dans le même sens, j’aurais adoré faire de la compétition, pas gagner ou être le meilleur, ça, j’en ai vraiment rien à fiche, c’est même une des choses qui me débecte le plus, l’esprit de compétition.
Pour en revenir au problème du dopage, il faudrait que les sportifs professionnels compétitionnent sous la bannière du laboratoire qui leur fourni leurs dose : « Machin, de l’équipe Bayer est passé premier au col du Galibier, suivit de peu de Chose, des Ciba–Geigy, au classement par équipe, ce sont toujours les Sanofi qui mènent suivis maintenant de près par les Pfizer… » Ça serait plus clair, non ? ;o)
z (et vive la bicyclette ! je répêêêêêêêête : ça, c’est la liberté !)
, le 28.08.2009 à 13:22
Ben non, mon bon monsieur ! Dans mon édition (1990), outre qu’on commence par “le matériel”, alors qu’il faudrait commencer par “l’usage”, dont auquel que le matériel découle (on ne fait pas de cyclisme pour utiliser un vélo, on achète un vélo pour faire du cyclisme, il faut donc d’abord savoir ce que l’on veut faire), on trouve dès la seconde page du premier chapitre, dernier paragraphe de la seconde colonne :
« La troisème cote «utile» du cadre, c’est la «chasse«, qui n’est pas directement matérialisable comme les deux précédentes, mais qui s’avère essentielle. (…) La chasse doit être comprise en 4,5 et 6 cm, et l’angle de direction entre 72° et 74,5°. »
Et en plus, il n’y a pas de petit dessin, ni même d’explication littéraire, pour vous faire comprendre de quoi il s’agit. Ce n’est que 30 (trente) pages plus loin que l’on trouve enfin un schéma de cadre avec les différentes cotes !
Je maintiens que ce bouquin est plein de choses intéressantes, SI l’on a déjà débroussaillé le sujet. A déconseiller ABSOLUMENT aux nouveaux convertis qu’il risque de décourager plutôt qu’autre chose, ce qui serait d’autant plus dommage qu’il n’est pas sectaire en ce qui concerne les pratiques du cyclisme et donne d’excellents conseils à ceux qui ne veulent pas se faire mal (à ce sujet, je partage assez le point de vue de Zit).
Et 200 bornes, ce n’est peut-être pas plus difficile qu’une journée de rando à pied, mais justement, tout le monde n’est pas capable de faire d’emblée une journée de marche… Avec la meilleure volonté et la meilleure technique, ce sont tout de même des choses qui exigent un certain entraînement.
Pour le déchaussage à terre, la meilleure (ou moins mauvaise) solution, lorsqu’on est encore solidaire du vélo, est de sortir le pied de la chaussure plutôt que la chaussure de la pédale, manœuvre quasiment impossible si l’on est couché sur le côté, le vélo toujours entre les jambes (je me demande si cette remarque va encourager les vocations…)
, le 28.08.2009 à 15:03
5€ le vélo, peut-être un vélo volé ? mais là n’est pas le sujet
Entièrement d’accord :)))))
, le 30.08.2009 à 09:08
J’aurais sans doute dû être plus précis, mais j’ai dit quand même qu’il fallait un certain entraînement !
J’ai voulu gagner du temps et de l’espace en n’entrant pas dans les détails de l’entrainement requis. L’habillement donc, l’apport de l’alimentation, la gestion progressive des heures de selle, l’éventuelle variation des intensités d’effort, etc., etc. Mais il est évident qu’il faut du travail avant de pouvoir faire 200 km !
Remarque, Zit, que j’en connais qui abattent 200 bornes sans cuissard, avec un simple short !
, le 30.08.2009 à 09:47
Dont acte bien volontiers. J’avais un peu coincé sur l’hymne au Hinault-Genzling, que je persiste à trouver plein de bonnes choses mais mal foutu, ce qui explique mon apparente mauvaise foi.
Tiens, pendant que je pinaille, une question à Zit : qu’est-ce que tu as changé exactement (et pour 5 euros !!!) : le pédalier seulement, ou toute la transmission, en particulier le dérailleur lui-même ? En principe, il faut un dérailleur à grande chape pour tendre la chaîne dans un ensemble à triple plateau, à cause de la plus différence de longueur de chaîne entre le plus petit et le plus grand braquet (si ce n’est pas clair, j’y reviendrai) ?
Et la rue de Ménilmontant, tu la grimpes sur le grand plateau ? Là, j’admire !
Petit souvenir à propos de la démarche en pingouin : Janie Longo interviewée sur la Place Rouge, après je ne sais plus quel record ou épreuve, avec ses Time aux pieds, et le plaisir pervers de me dire «Tiens, il n’y a pas que moi à avoir l’air d’un con quand je descends de vélo ! ». Petite anecdote : j’ai naturellement crevé à 10 bornes de chez moi le jour où j’ai oublié trousse de réparation et chambre à air de rechange, et 10 bornes en poussant le vélo avec les semelles rigides et les cales, dans le genre plaisir pervers, ce n’est pas mal non plus.
, le 30.08.2009 à 09:53
Tiens ! Je ne l’avais pas vu celle-là !!!
C’est bien la preuve que je lis trop vite, je loupe les blagues foireuses…
, le 30.08.2009 à 10:24
Moi non plus je l’avais pas vue (honte). D’ailleurs, tiens, c’est bizarre, je la vois plus. Elle est où, maintenant ? T’as dû rêver ;-)
Pour certains cyclistes mal préparés, ça arrive d’ailleurs que le mot selle passe au pluriel un peu trop facilement…
, le 30.08.2009 à 10:29
L’année dernière, il m’est arrivé de crever des deux pneus à la fois. C’étaient deux crevaisons de type pincement, les rustines y étaient donc inutiles et par conséquent les deux chambres à air percées étaient fichues. Et je n’avais qu’une seule chambre à air de rechange. La chance a voulu qu’un marchand de vélo n’était pas loin, sinon j’étais bon pour le plaisir pervers que tu évoques, sur le même nombre de kilomètres…
, le 30.08.2009 à 10:57
Sans compter la tête du vélociste en voyant la roue ! Pendant qu’on pousse le vélo, le pneu crevé s’écrase, mais en chassant d’un seul côté. La jante est donc protégée de ce côté-là, mais complètement cisaillée de l’autre, là où elle est directement en contact avec le bitume. Résultat très artistique !!!
, le 30.08.2009 à 11:56
Heuu, MFF et Chichille, c’est juste la pièce détachée pédalier+trois plateaux que j’ai payé ce vil prix, le changement complet a été bien plus onéreux puisqu’il m’a fallu changer aussi l’axe de pédalier qui était trop court d’un poil, et le boîtier de pédalier qui était cuit, et le dérailleur avant qui manquait de débattement, et la chaîne, tant qu’à faire, et à payer l’homme de l’art pour régler tout ça au petit poil, heureusement, la commande du dérailleur avant (Campa) n’était pas à changer… Ça m’a donc coûté, si mes souvenirs sont bons, la bagatelle de 137 €. Et non, ça reste vraiment pas cher, parce que Mr Guillochon (rue du 14 juillet au Kremlin–Bicêtre), en plus de faire très bien son métier (depuis 40 ans) est vraiment trèèèèès raisonnable sur l’heure de main d’œuvre. Cyclistes parisiens, allez le voir pour lui soumettre les bobos de votre fougueux destrier, il ne pousse pas à la consommation, et plutôt que de changer, il va d’abord voir si c’est réparable, en plus, pendant qu’il s’active avec brio, on peut discuter avec madame qui, à plus de 60 piges, se fait des petites sorties du genre « Paris–Brest » (tranquille, en 2/3 jours, mais quand même ;o).
Mais ce n’est pas ce qui m’a coûté le plus cher cette année, puisque dans un autre vide–grenier, j’ai craqué pour une magnifique paire de roues à jantes hautes en alu, avec roue libre et cassette presque neuve 12–23, pour 75 €, c’était bien plus que ce que je dépense normalement dans ce genre d’endroit, mais je les trouvaient vraiment jolies, puis, rentré chez moi, j’ai vu la marque, « Campagnolo », et je me suis dit que j’avais fait une assez bonne affaire (en fait, le modèle actuel de la roue Shamal est en carbone et coûte quand même près de 1000 € la paire, sans cassette !). Le problème, c’est qu’elles étaient montées en boyau, il a donc fallu que je commande deux paires de boyaux et que j’en fasse monter une (la deuxième pour changer en cas de crevaison, vu qu’un boyau ne se répare pas comme ça en route !), et du bon boyau, c’est quand même septante euro pièce… Et déjà, j’étais bien sur cette machine, mais là, c’est vraiment sublime : super tonique et en même temps, très moelleux, je ne sens presque pas les pavés ! Par contre, ça se dégonffle tout seul assez vite, et pour gonfler à 10 bars (plus, j’arrive pas), faut une pompe qui assure !
Je viens de trouver cette très sympathique « Calculatrice des braquets ».
z (bon, je retourne sur mon vélo ! je répêêêêêêêête : avec du thé au miel dans le deuxième bidon…)
PS : la rue de Ménilmontant, non, je pense que le plateau du milieu doit suffire, c’est pas très long, ni si raide, la pire côte que je pratique dans le coin, c’est la côte du pavé des gardes, dans le sens Versailles–Paris, à chaque fois que je la vois, de loin, on dirait un mur, et je me dis : « Mon gars, cette fois–ci, tu n’y arrivera pas ! », 14% de moyenne sur un peu plus d’un km, c’est déjà bien long, alors la bastille qu’évoque Franck…
, le 30.08.2009 à 12:07
Aaaahhhh… Me voilà rassuré ! Je me disais aussi… En tout cas, je note l’adresse du vélociste. Et la calculatrice de braquets est très chouette. Comme j’ai l’intention de revoir mon ensemble pédalier-cassette, je vais pouvoir fantasmer terrible avant d’aller voir le technicien-qui-sait.
, le 07.09.2009 à 16:39
Merci pour le lien vers Carnac, j’ai fait le déplacement chez un revendeur en Allemagne (pas de revendeur en Suisse ni en France), mais mon pied est trop large et pas possible de le scanner. Quand ça veut pas…