Avertissement : cet article a été écrit par un étudiant en droit (moi-même) s'interrogeant sur la question du piratage dans notre société. Il n'a pas pour but de prôner la dépénalisation du piratage, ni de faire assumer toute la responsabilité de cette réalité de société aux "majors". C'est donc un point de vue et une réflexion strictement personnels n'engageant que l'auteur. Cet article a aussi été publié dans le journal du Centre informatique de l'Université de Lausanne, i-Ci n° 26. Merci.
La guillotine est tombée le 17 avril 2009 pour les quatre responsables du site The Pirate Bay. Une année de prison ferme ainsi que 3'500'000 dollars d'amende environ. Ils ont d'ailleurs fait appel contre cette décision. Pourquoi ? Parce qu'ils insistent sur le fait qu'ils défendent une technologie populaire sans promouvoir l'illégalité. Les entreprises du disque et de la bobine ne le voient évidemment pas de cette manière...
The Pirate Bay est un service gratuit, financé par la publicité et utilisé par plus de 20 millions de personnes et actuellement le plus gros site de partage du monde. On y cherche (et on y trouve !) des films, des séries TV, de la musique, des livres en PDF, des images, etc. Une fois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait, on le télécharge par BitTorrent, qui est un protocole permettant d'échanger des (gros) fichiers informatiques depuis des ordinateurs tiers – c'est donc une sorte de P2P ou peer-to-peer. Là où le bât blesse, c'est que ces fichiers sont la plupart du temps obtenus sans droits.
L'argument principal des défendeurs lors du procès était qu'aucun fichier n'était stocké sur les serveurs de The Pirate Bay, de même qu'aucun échange de fichiers n'y était réalisé. L'accusation, n'ayant pas réussi à convaincre le juge du contraire, a donc été privée de son fer de lance et a dû se résigner à chercher une autre infraction : la complicité de diffusion de contenus protégés par des droits d'auteur, entre autres. On a quand même retenu contre les quatre responsables pas moins de trente-trois chefs d'accusation. Mais saviez-vous qu'utiliser Google pour rechercher des "torrents" est plus efficace que The Pirate Bay : le premier est légal, l'autre pas. Cherchez l'erreur.
Dans le fond, est-ce une victoire pour l'industrie musicale et cinématographique ? Si c'est le cas, elle n'est que minime. L'effet de prévention générale qui dissuaderait d'autres personnes de faire de même n'aura que très peu d'impact, au vu de la légèreté de la sentence. Et même si The Pirate Bay venait à fermer, il est évident qu'un service similaire prendrait le relais. C'est d'ailleurs déjà le cas, il en existe une multitude d'autres à l'heure actuelle. On se souvient des mastodontes comme Napster et Kazaa que la justice a fait tomber. Mais cela n'a pas suffi, ne suffit pas et ne suffira pas à faire fléchir la popularité de ces réseaux pirates. Quant à la vente par Internet, elle n'a pas vraiment changé la donne.
La France a adopté une loi (HADOPI) visant à coopter les fournisseurs d'accès Internet dans la surveillance du réseau et des communications entre usagers et à dénoncer eux-mêmes les usagers à la justice. Cette loi entrera bientôt en vigueur, bien que l'organe de contrôle de la constitutionnalité des normes l'a déclarée en partie anticonstitutionnelle. Par ailleurs, d'autres lois liberticides comme la loi LOPPSI sont en préparation. C'est ce que les entreprises de médias attendent avec une impatience évidente. Mais n'y a-t-il pas d'autres moyens ? N'est-ce pas détourner Internet de son véritable but ? Les usagers sont-ils prêts à accepter cela ? Et, surtout, est-ce que cela améliorera la situation ?
Le partage sur Internet donne aux artistes beaucoup de ce dont ils ont le plus besoin : de l'exposition, du respect pour leur contribution à la société et principalement la possibilité de pouvoir mettre leurs œuvres à chaque coin du monde sans passer par des sangsues multinationales. Evidemment, ce constat s'applique aux "vrais" artistes, c'est-à-dire à ceux qui ne se préoccupent pas de leur argent en premier lieu mais de leur message, de leur travail. Il n'est pas question ici de débattre des salaires insolents des acteurs de cinéma, par exemple, même si la question de leur justification peut néanmoins se poser. Les studios ce cinéma pourraient déjà faire des économies de ce côté avant de saigner le consommateur.
L'humain est une espèce plutôt sociale qui cherche le partage de l'information. Le jugement contre The Pirate Bay va à l'encontre de cet intérêt, voire même de cette nature. Les corporations qui sont en coulisses ont néanmoins un énorme, que dis-je, un colossal problème : l'Internet.
Maintenant, l'information en elle-même a moins de valeur aux yeux du consommateur que son format, que le moment auquel on y accède, etc. La raison pour laquelle des sites comme The Pirate Bay réussissent ne tient pas vraiment dans le fait qu'ils fournissent l'information gratuitement, mais plutôt dans le fait qu'énormément de personnes considèrent que c'est leur "unique" moyen d'obtenir ce qu'elles veulent, quand elles le veulent, comment elles le veulent.
L'une des raisons de l'extraordinaire puissance des corporations est leur monopole de distribution sur certaines pièces d'informations (films, musiques, livres, etc.). Pourquoi, dans ce cas, ne pas utiliser l'Internet conformément à ce pourquoi il a été conçu ? Pourquoi ne pouvons-nous pas aller acheter en ligne, rapidement et facilement, tout contenu dont nous avons envie, dans le format qui nous plaît, et quand nous le voulons ? L'Internet a changé la planète, nos habitudes, notre mode de vie. Mais l'industrie, elle, campe sur des fondations anciennes que l'Internet sape progressivement.
Corollaire de l'Internet, le piratage sera toujours parmi nous : il n'y a qu'à voir à quelle vitesse les nouveaux formats de fichiers sécurisés sont "crackés", en combien de minutes une application peut être piratée, à quel point il est facile de numériser tout ce que l'on désire, tout cela grâce à un échange accru d'informations. Le jour où les corporations vendront aux gens ce qu'ils veulent, comment ils le veulent, où ils le veulent, et au "juste" prix, elles commenceront à reprendre le pas sur le consommateur, ce qui est nécessaire pour contrer efficacement le piratage.
Le procès The Pirate Bay n'est qu'une minuscule victoire éphémère contre le changement et l'innovation. Cela leur donne le droit de continuer à faire des affaires sur un modèle du XXe siècle et à "nourrir" les consommateurs avec des informations inappropriées, de piètre qualité, rigides, verrouillées, sécurisées et surestimées.
Ce que le public veut est un produit qui puisse être versatile, disponible, de bonne qualité et abordable. Et ce dernier critère est particulièrement vrai en temps de crise. L'industrie se conçoit elle-même comme "créative", pourtant elle n'a encore réussi à s'adapter ni à la technologie actuelle, ni aux besoins des consommateurs. A force de résister systématiquement – presque machinalement – au progrès et au changement, elle a sauté une étape dans le marché, ce qui a permis au piratage de fleurir. Les consommateurs sont désormais en avance sur l'industrie.
On peut faire le parallèle avec la télévision. Cette dernière s'adapte petit à petit à ces tendances où le consommateur définit ce qu'on doit lui proposer, comment et quand. Il n'y a qu'à voir Swisscom et sa Bluewin TV qui permet de regarder des films à la demande, de mettre sur pause une émission qui est pourtant diffusée en direct, etc. Cette nouvelle façon de regarder la télévision supplantera évidemment nos vieilles habitudes. La distribution des films et de la musique n'a pas changé depuis des décennies, et c'est pourquoi cette industrie a actuellement un genou à terre.
Ces grandes compagnies pourraient faire de l'argent très rapidement et facilement en offrant quelque chose que le BitTorrent n'offre pas : des téléchargements à grande vitesse sans files d'attente ou limitations imposées par les autres utilisateurs, une vérification de la qualité des fichiers, et un accès instantané à un catalogue énorme de films et de musiques (qui ne sont pas forcément disponibles sur les réseaux BitTorrent). Un abonnement mensuel ou annuel sera évidemment de mise par exemple, puisque beaucoup de personnes téléchargent surtout par curiosité (pas forcément pour conserver les fichiers téléchargés) et que l'achat "piste par piste" ne convient pas à ce système. Toutefois, nous sommes en droit de douter du succès d'un tel moyen, tant le retard de l'industrie est énorme, et nos habitudes déjà bien ancrées. Notons au passage que le consommateur suisse paie déjà des droits d'auteur sur n'importe quel support de données (CD, DVD, disque dur, iPod…), ce qui n'encourage évidemment pas à faire baisser la tendance au piratage.
On pourrait dès lors comparer les torrents au système financier et à la débâcle actuelle. Le risque est également diffusé à grande échelle et, pour le profane ou le spectateur ordinaire, la technologie est devenue un obstacle à la compréhension de la nature de ce qui se passe. Ainsi, blâmer ceux qui mènent la danse revient au même que mettre toute la responsabilité sur ceux qui ont créé et implanté ces instruments de la dérive.
Pour conclure, condamner des sites Internet comme The Pirate Bay ou poursuivre tout utilisateur final est une démarche qui affecte de manière négative tous les acteurs du système et qui est totalement inefficace sur le long terme. Quant aux gouvernements qui tenteront inévitablement de brider et de surveiller l'Internet, il faudra d'abord qu'ils sachent de quoi ils parlent, ce qu'il en retourne et à quoi ils s'exposent, tant l'ampleur du travail et les réactions des utilisateurs seraient respectivement titanesques et tonitruantes. L'industrie est dirigée par la peur, elle ne sait pas faire de l'argent avec le monde digital, et elle s'acharne en procédures judiciaires.
La seule équation à résoudre est : s'adapter aux technologies ou mourir par elles ?
Pour aller plus loin :
Le texte de la Loi Création et Internet (ou "HADOPI")
Une réflexion parmi d'autres sur cette même loi
Voir aussi http://www.pcinpact.com pour plus d'éclaircissements sur la loi française et des nouvelles sur les technologies en général.
Le BitTorrent et le P2P (liens Wikipédia)
, le 27.06.2009 à 07:54
merci pour cet article éclairé et lucide
, le 27.06.2009 à 08:17
Je crois que l’étudiant en droit qui a rédigé cet article maîtrise bien son sujet et argumente parfaitement, même et surtout si je ne suis pas totalement d’accord avec lui.
Je n’ai pas le temps de développer, désolé.
En tout cas, j’ai peu d’inquiétude sur son avenir professionnel !
, le 27.06.2009 à 08:22
bonjour, je ne suis pas pro-majors ou pro-piratage, mais pro-liberté. Cet article va dans ce sens, mais je trouve son argumentation un peu légère (désolé)…
La demande d’annulation de verdict a été refusée pour The Pirate Bay. Leur activité est donc bel et bien illégale. Ils font appel auprès de la cours Européenne, à mon sens c’est plutôt un acte désespéré.
L’album de Radiohead s’est retrouvé sur les réseaux de p2p, alors qu’il était gratuitement disponible sur le site officiel. Le piratage est compulsif ?
Auriez-vous des liens sur la législation Suisse en matière de diffusion sur Internet ? Je n’arrive plus à mettre la main dessus. Merci.
Sinon, en référence à l’une de vos phrase de l’article, la diffusion par Bittorrent est déjà chiffrée et le port utilisé aléatoire. Impossible de savoir ce qui transite à moins d’être un peer.
, le 27.06.2009 à 08:23
Beau travail, article intéressant qui invite à réfléchir. Merci.
, le 27.06.2009 à 08:43
En marge de cet article intéressant et bien documenté, que pourrait dire un juriste de ceci?
, le 27.06.2009 à 08:44
Les maisons de disques m’agacent profondément: je cherche depuis plusieurs années le CD “Et Vice Verseau” de Véronique Rivière, il est in-trou-vable! Je serais bien sûr disposé à l’acheter en téléchargement, mais ceci est in-trou-vable également. Ces gens n’ont aucun respect pour le public!
, le 27.06.2009 à 08:51
En l’occurence, la vente sur Internet s’est avérée être un relatif échec. Je ne pense pas qu’il faille brader la musique pour faire plaisir aux partisans du “tout est libre et tout le monde est beau”. À part donner l’impression (encore un peu plus…) que la musique ne coûte rien à produire et que les maisons de disques ne sont que des parasites… j’ai tendance à penser que le mode de distribution de cet album a presque encouragé le piratage partout ailleurs.
Pour vivre des places de concert, ils faut remplir des salles, et pour vendre des produits dérivés, il faut être connu de même. Et pourquoi ne pourrait-on plus vivre de la musique enregistrée (alors qu’elle coûte toujours aussi cher à produire…), pour la simple lubie de certains qui ne voient pas plus loin que le bout de leur client BitTorrent ? C’est tout un métier, même un ensemble de métiers qu’on menace de disparition sur le long terme.
D’autant plus que c’est une vraie ingratitude dont Radiohead a ici fait preuve ; il ne faut pas oublier que c’est leur label qui les a propulsé là où ils sont et leur a donné les moyens (plus ou moins indirectement) de produire eux-mêmes cet album. Leur dire ensuite “cassez-vous et bon débarras” n’est pas très élégant, il faut l’avouer.
Et encore une fois, il est impensable de produire un disque de qualité sans y mettre un fortune, ce que Radiohead peut se permettre, mais pas grand monde d’autre.
Vraiment, cette initiative m’a plus fait penser à du gros populisme pour s’acheter une image de “groupe sympa”, tendance et jeune qu’à autre chose.
Remarquez que l’autoproduction a été une tendance pour certains gros groupes récemment, mais dans l’ensemble ils en sont assez vite revenus quand ils ont fini par comprendre que “chacun son métier” et que l’autoprod leur coûtait en définitive aussi cher voire plus cher que de passer par le label.
, le 27.06.2009 à 09:06
Je suis entièrement d’accord avec toi ! Il y en a mare de devoir payer un CD à 25.- pour avoir 17 chansons nulles et 3 de correctes et peut être une seule de vraiment bien. Pour cette raison je trouve que le système de l’iTunes store répond parfaitement à cette demande. Seul problème, ce sont bien les majors qui ont refusé d’être représentés sur iTunes ! Et maintenant, ils ont réussi à obtenir des prix différend. Je pense qu’ils se mettent encore une fois le doigt dans l’oeil. Ce qui faisait la force de l’iTunes store, c’était justement le prix unique ! Pour moi 1.50 pour un morceau ou 15.- pour un album, c’est abordable et je suis prêt à le mettre pour un titre qui m’intéresse. Mais si le morceau que je cherche dépasse ce prix, j’irais sans complexes le chercher ailleurs.
Voilà, c’est un peu un coup de gueule, mais ça fait du bien de temps en temps !
, le 27.06.2009 à 09:23
Merci à François Charlet pour cette humeur bien faite et documentée, j’ai juste une question:
Les photos qui l’accompagnent sont de toi…
je te remercie de ta réponse
P.S. J’ai oublié en faisant ce commentaire d’écrire que ce n’est pas une attaque personnelle, j’ai juste envie de savoir c’est tout.
, le 27.06.2009 à 09:24
Je suis en France. Je viens d’acheter un disque dur externe de 2’’5. La facture se lit ainsi : (prix hors taxes)+(taxe de copie privée), le tout multiplié par le taux de la Taxe à la Valeur Ajoutée. La taxe de copie privée était de l’ordre de 10% du prix hors taxe de l’appareil. La taxe de copie privée donne donc de la Valeur Ajoutée, puisque la taxe sur cette dernière s’y applique. La taxe appliquée à la taxe, c’était un truc inventé par Michel Rocard lorsqu’il était premier ministre.
, le 27.06.2009 à 09:31
Le lien donné par Zallag en 5 montre que les parades sont gourmandes en bande passantes. Une parade consiste à crypter les données, une autre à faire faire des détours par pleins d’autres machines aux données qu’on télécharge. C’est gourmand en ressource tout ça !
Concernant The Pirate Bay, rien que le nom affichait les intentions non ?
Et pour ce qui est des dons, j’ai deux de mes logiciels qui sont assez appréciés. Régulièrement je reçois des emails de personnes disant qu’elles seraient prêtes à faire un don. J’ai écrit dans la FAQ de mes softs qu’ils peuvent me remercier en faisant un don sur un shareware développé avec un pote. Je donne le lien Paypal. Ça fait 2 ans que j’ai mis ce lien en place et j’ai eu 2 ou 3 dons de 5 ou 10 €. Bref, les gens sont prêts à donner mais n’ont jamais le temps de le faire.
Le piratage est effectivement un problème, mais je suis persuadé que le but de nos gouvernements n’est pas de protéger le petit artiste. Ceci n’est qu’un prétexte pour mettre en place des contrôles automatisés de la population pour le profit de certains. Cette loi Hadopi me révulse, et j’ai envi de la qualifier de xénophobe. Tout comme il y a quelques dizaines d’années le nègre était néfaste et était forcément un voleur, aujourd’hui c’est au tour de l’internaute. Le gentil nègre pouvait devenir le gentil serviteur d’une riche famille pour être un tant soit peu toléré, là l’internaute pourra accepter un logiciel espion pour voir ses droits respecter.
, le 27.06.2009 à 10:18
@ Migui : pour Véronique Rivière, il suffit peut-être de lui demander : ici
, le 27.06.2009 à 10:22
Je n’ai pas le temps de lire tout l’article maintenant, mais cela m’intéresse.
Mais j’ai vu que tu compares The Pirate Bay à Google (ce qu’a fait beaucoup de monde pour défendre le site), et je ne suis pas tout à fait d’accord (je ne dis pas du tout que je ne suis pas de ton avis sur le reste, ce sera à confirmer après la lecture entière).
Google recense tout ce qu’il trouve, y compris donc des fichiers torrents. On les retrouvera parmi d’autres effectivement, et si l’on veut être précis, il faut alors saisir le mot « torrent » pour la recherche. Ce qui n’est pas du tout le cas de The Pirate Bay, qui ne recense que des fichiers torrent !
Bien sûr, qui dit torrent ne dit pas forcément illégal. Ce que je veux dire, c’est que le but de The Pirate Bay est de fournir un service axé sur les torrent. Google est un service de recherche, les torrent font partie des données.
Si on continue dans ce sens, on peut condamner les FAI, qui permettent de télécharger ces torrent, ou que sais-je…
, le 27.06.2009 à 10:32
Contrairement aux précédents commentaires, je suis un peu déçu par cet article. Attention, je dis déçu car peut être que j’en attendais trop ou beaucoup plus compte tenu de mon appétence sur le sujet ;) En tout cas, merci pour cette humeur.
En effet, avec le profil de François, je m’attendais à une humeur qui aille beaucoup plus loin dans les aspects juridiques, ce qui n’est pas le cas.
D’autre part, pour un étudiant en droit, je trouve dommage qu’il y ait une série d’affirmation ou d’exemples sans lien ou références. Cela oblige à googler pour par exemple en lire plus sur la traque d’IP en Suisse mais cela est plus gênant dans la seconde partie de l’article où des positions personnelles sont transformées en vérité acceptée par tous sans référence à des études ou un minimum de réserve (“Elles échouent à vendre la bonne information”, “Ce que le public veut est un produit qui puisse être versatile, disponible, de bonne qualité et abordable.”…)
Concernant le passage sur Hadopi, avant même de se poser la question sur les autres moyens ou si cela est efficace, ne faut-il pas d’abord se demander si cela est normal de considérer illégal le téléchargement? Si cela est réellement un délit, il se pose tout un tas de question (moyens mis en oeuvre proportionnel au préjudice, constitutionnalité, respect de la vie privé, …).
Mon avis sur le piratage, avait été exposé ici et en cela je diffère de ta position.
Je pense que le problème le plus gênant sont l’atteinte à la vie privée des gens et le déploiement de moyens coercitifs disproportionnés au préjudice.
Traverser en dehors des passages cloutés est interdit, de même que faire pipi contre un arbre dans la rue. Ceux qui font cela subissent-ils une amende, vont-ils en prison? Heureusement non ou très rarement. Pourtant, la solution est très simple, il suffit de mettre une puce sous la peau à chaque humain, de mettre des capteurs près des passages cloutés et ainsi chaque citoyen qui traverse en dehors des clous sera identifié et recevra une amende pour sa propre sécurité.
Avec internet, on est en train de vouloir faire la même chose, établir une dictature numérique au sens où l’on considère l’internaute comme coupable par défaut et nécessaire de le traquer en permanence sur ses actes. Cela est une dérive que je trouve détestable et liberticide.
Vu le coût de la bande passante et la puissance des serveurs nécessaires pour mettre en oeuvre une telle solution, je ne suis pas sûr que ces grandes compagnies puissent faire un seul centime de bénéfice…
N’y-a-t-il pas une troisième solution qui est de mettre un peu de morale et de responsabilité dans tout ça?
Quand je lis que Dailymotion ou YouTube ne peuvent pas contrôler ce qui est publié sur leur site ou qu’ils ne sont responsables de rien, je me marre. D’ailleurs avec la pression des détenteurs de droits, il y a de moins en moins de contenu illégal sur ces plates-formes.
, le 27.06.2009 à 14:15
Bonjour,
Je suis un peu déçu aussi par cet article, je m’attendais à beaucoup plus d’allusion au droit qu’à à un avis personnel.
Tout le monde a son avis sur la question, mais l’avantage de la loi, c’est que généralement il est clair et défini pour tout le monde. J’espérais que cet article nous guide un peu plus dans la difficulté qu’à la justice de trouver le juste milieu, en dehors des sympathie de chacun (et du juge qui s’est occupé de l’affaire PirateBay).
Pour ma part, je remercie le peer to peer: quand une nouvelle chanson que j’aime apparaît, je télécharge l’album et me rend compte de l’intérêt que j’aurais à l’acheter, si il me plaît dans sa grande majorité, j’achète le boîtier (je trouve que c’est toujours chouette de manipuler les boîtiers, certains sont pour moi de véritable oeuvre d’art…) et ce malgré que je sois dans la génération du téléchargement. (21ans)
Sur ce je m’en vais lire l’article de Guillaume !
See you
, le 28.06.2009 à 06:36
Intéressant point de vue personnel, François.
Il est toutefois regrettable, et même fort regrettable si l’on sait que tu es jeune, de ne pas te voir porter ton regard au-delà du présent vers un avenir qui te concerne au premier chef puisque c’est ton avenir. Au delà d’un présent tellement en déliquescence qu’il ne sert plus à rien de le critiquer désormais et encore moins de composer avec lui. Ce problème que tu soulèves est déjà un combat d’arrière-garde. Si la bête bouge encore c’est qu’on tient le moribond à bout de bras pour qu’il ne crève pas trop vite. Juste le temps de trouver le moyen de continuer à piloter le monde au-dessus de la démocratie sans arrêter de s’en mettre plein les fouilles. Et puis le dollar a bientôt achevé sa carrière. Les vilains Chinois, Russes, Indiens, Brésiliens et Argentins se démènent pour imposer une monnaie synthétique de remplacement qui marquera le début d’un sérieux changement de mœurs. Alors toutes ces conneries d’aujourd’hui sur les droits d’auteur façon libérale risque d’en prendre un grand coup dans la fiole et ce ne sera pas dommage. Je m’égare ? Pas du tout.
Un artiste, un créateur, un inventeur ça a besoin de pouvoir créer, de pouvoir faire connaître sa production, de pouvoir la voir produire et distribuer. Point.
Les grandes firmes de l’édition du disque, pour ceux qui ne le sauraient pas, ne sont pas du tout indispensables à la chaîne de la création, seul le créateur est rigoureusement indispensable, elles ne sont nécessaires que pour elles mêmes c’est-à-dire en cela qu’elles n’existent que pour faire du fric, le plus possible de fric dans un système qui leur allait jusqu’alors comme un gant dans lequel tout, absolument tout est sensé se monnayer.
Malheureusement pour elles :
• L’autoproduction, la production hors du système, ça marche très bien et ça pourrait fonctionner encore mieux si l’on commençait à se pencher sérieusement sur la question ;
• La Toile est un vecteur d’information qui fonctionne bien pour faire connaître sa production à bas coût au plus grand nombre. Là encore, on pourrait très facilement faire beaucoup mieux ;
• Les amateurs de chanson ou de musique, qu’il faudra une bonne fois cesser d’affubler du terme affligeant et insultant de « consommateurs » (au sujet de biens culturels qui ne se consomment pas), savent parfaitement visiter leurs disquaires virtuels.
Les majors, parfaitement inutiles, sont parvenues à se rendre indispensables. De fait, ce ne sont que des machines à taxer l’accès à la chanson, la musique, l’art en général. Entre l’artiste, qui ne crée que pour toi, et toi-même, tu trouves sur ton chemin cette engeance gloutonne qui absorbe la part qu’elle s’est créée (avec les meilleurs raisons du monde), la plus grosse, recrachant à l’artiste, une fois repue, ce que le cure-dents déniche au fond du gouffre qui lui sert de bouche. Le cocu, c’est toi, lecteur, toi qui les engraisse sans mot dire. Heureux comme un gros benêt d’être honnête et de payer, payer, payer… Dans le respect de la loi !
Heureusement, un autre mode (sic) est possible. Grosso modo on peut dire que si quelque chose n’est pas aujourd’hui bien calé dans la chaîne libérée des profiteurs c’est simplement parce que l’on continue de s’encombrer de ces maudites majors et de perdre notre temps à discuter d’un système de droits mis en place jusqu’à l’abus par lesdites majors. Les droits des majors contre ceux des artistes et des amateurs de chanson et de musique. Organiser des coopératives, au niveau national et international n’est pas vraiment compliqué et peaufiner la chaîne sur la Toile ne demande que la décision de le faire. Encore une fois il s’agit d’une décision politique qu’il suffit de prendre démocratiquement.
On a méchamment tendance (c’est ballot) à oublier que le droit n’est pas immuable. Le droit s’écrit et… se réécrit lorsque les hommes envisagent une autre façon de traiter les choses de leur vie. C’est la force de la démocratie. Le devoir fonctionnel du droit est de correspondre au mode de vie souhaité par les citoyens (dont les artistes) qui auront à en jouir.
On le voit aujourd’hui, les neurones des cervelles sont passablement congelés dans une espéce de conservatisme ravageur (soumis et veule) qui constitue, de fait, la véritable source du problème. Tout serait gravé dans le marbre. Ben non. Un passage par le micro-onde va devenir nécessaire si l’on veut être partie prenante des changements à venir, changements auprès desquels les contre-réformes de Sarkozy et quelques autres libéraux bêtement entêtés feront figure d’archaïsmes pitoyables et vains.
Gardons-nous bien d’oublier qu’un artiste, un créateur, ça a juste besoin de vivre et sa vie, à l’artiste, c’est la création et la représentation de sa création. Ça n’a jamais eu besoin de vivre comme un nabab, un artiste, comme une idole en plastoc. Ce lamentable schéma de la star richissime passant du pont de son yacht à sa villa dotée de 8 salles de bain a été entretenu à des fins mercantiles. On dépose aux pieds de l’idole les richesses qui lui reviennent de droit divin.
Alors voilà, aujourd’hui, nous avons le choix entre continuer à soutenir le système le plus indécent qu’ait pu connaître l’humanité (je ne parle pas de la civilisation) et de continuer dans ce schéma où tout débat est irrémédiablement hypocrite et mensonger, ou bien mettre tout à plat et supprimer une bonne fois les profiteurs, les sangsues libérales, les mercantis qui ne mettent en avant les artistes que parce qu’ils sont leur gagne-pain et que ces gros cyniques savent très bien que le petit peuple qui crache au bassinet ne sera jamais sensible au sort des exploiteurs mais toujours à celui de ses artistes. Virons donc les pique-assiettes et soutenons les créateurs et la création via ce cadeau du ciel (grâces lui soient rendues !) qu’est pour les temps à venir l’Internet et sa Toile.
J’aimerais vous inciter à lire un article paru dans Télérama (spécial innovation), une entrevue avec Bernard Stiegler, un philosophe (nous n’en manquons pas, et des meilleurs) qui nous propose à la fois une analyse et des pistes à suivre pour une nouvelle façon de traiter la création. Le propos démarre sur l’invention et l’innovation, embraye sur l’intelligence collective, traverse besoin absent et désir détourné, effleure la résistance au changement, invente la mécroissance et s’achève sur la pollinisation. Une réflexion sur les effets de la culture. L’utilité première de l’abeille réside-t-elle vraiment dans ce qu’elle produit du miel ? Lisez, vous n’aurez pas perdu votre temps. Tom25, tu es concerné au premier chef.
Soyons jeunes, créatifs, volontaires et déterminés ; voyons comment nous pouvons envisager les choses autrement.
—
Un autre monde est possible.
, le 28.06.2009 à 08:38
L’article de Stiegler se termine par « Einstein aurait dit que l’humanité mourra d’avoir détruit les abeilles. ». Je n’ai jamais touvé la référence.
Voir là.
, le 28.06.2009 à 09:42
Tout d’abord, merci François pour cet article. Je ne vais pas refaire les critiques des autres, ça n’avancerait à rien… J’ai beaucoup apprécié sa lecture en tout cas ;-)
J’aimerais rebondir sur les propos d’Okazu. Je te suis dans la majorité de ton intervention. Un première chose cependant ; certes un artiste a besoin de son art pour vivre, mais pas uniquement car dans notre monde, sans un kopek on a peine à survivre. Alors oui, soutenons les artistes sur la toile, mais ceux qui ne sont pas soutenus par des maisons de production (ne parlons pas de majors, mais plutôt d’indépendants) ont vraiment une peine énorme, parce qu’un artiste n’est pas forcément un homme (ou une femme) d’affaires et que promouvoir son travail c’est pas souvent son truc… Je connais tout un tas d’artistes en Suisse romande qui galèrent à mort pour vivre de leur art et ce malgré une représentation assez grande sur la Toile (à l’échelle de la Suisse romande toujours disons…). Du coup dans un système dirigé par l’argent, il semble qu’il y ait des logiques marketing qui doivent rentrer en jeu même pour le plus artiste des artistes s’il veut réellement vivre grâce à son art. Bref…
Une autre question que je me pose… Un autre monde et possible, oui, j’en suis convaincu. Mais dans ce problème des majors comme dans celui de l’écologie et du développement durable, tant qu’il n’y aura pas de volonté politique ferme, ça va être dur… Non ? La preuve avec HADOPI ou avec les grands constructeurs qui tardent à mettre sur le marché un moteur beaucoup plus propre alors qu’une majorité d’entre eux possède la technologie mais qui, pour des raisons purement mercantiles, se retiennent.
Ce sont juste des questions que je me pose et ma réflexion n’en est qu’à un stade embryonnaire, donc nul n’est besoin de me casser comme tu aimes parfois à le faire avec d’autres céans. Je poste ces commentaires surtout pour tenter de faire évoluer mon point de vue et lire des réactions constructives :-)
, le 28.06.2009 à 11:17
Je suis chez mes parents, ces derniers étant abonnés à Télérama, je vais lire la version papier (magazine n° 3099) au bord de la piscine (oui, on peut être abonné à Télérama et avoir une piscine ;-) ).
Tu me fais peur à me dire que je suis concerné au premier chef, je ne sais dans quel sens tu l’entends. Sans doute comprendrais-je lors de la lecture.
Je lis Télérama quand je retrouve mes parents au ski, ou quand je viens ici. Ma femme nous a fait remarquer qu’il fallait surtout lire les critiques des mauvais films (ou ceux que Télérama trouve mauvais) et c’est en effet souvent assez tordant. C’est qu’ils sont sévères les bougres !
, le 28.06.2009 à 12:27
Il n’y a pas que les majors qui ce goinfrent, je viens de tomber la dessus, vraiment surprenant
, le 29.06.2009 à 06:25
D’où l’idée d’imposer un revenu minimum d’existence dont il est aisé de comprendre les avantages qui ne concernerait pas seulement les artistes mais toute personne désireuse de travailler sur un projet, idée que l’on trouve exposée par Bernard Stiegler dans le dernier paragraphe de son entretien. Un investissement sur l’avenir. Un pari social qui offre une liberté à l’homme.
Dans ce ssystème, quand on s’oppose aux puissances d’argent, effectivement, l’effort est important. C’est bien pourquoi des structures de soutien sont à multiplier pour la création. Il en existe déjà, l’artiste n’est pas isolé.
C’est exactement ce qu’il faut contester et changer. Cessons une bonne fois de ne penser que du point de vue du présent. Le présent est en train de crever, il va nous falloir imaginer un autre mode de vie. C’est le moment ou jamais de proposer autre chose. Rien n’est figé, rien n’est inéluctable, rien n’est gravé dans le marbre. Aucun système économique, aucun système politique, aucun NabotLéon n’est éternel, aucun. Mais le pire ennemi du changement est celui qui ne parvient pas à seulement l’imaginer, tout formaté qu’il est à vivre dans son présent, la tête trop près du bonnet.
Tout commence par une pensée. Penser le changement, penser ce que sera demain. Si on ne commence pas ça aujourd’hui, d’autres le feront à notre place.
Être démocrate ce n’est pas glisser un bout de papier avec un nom dans une boîte. Être un démocrate c’est préparer demain. Chaque jour qui passe.
Et la volonté politique, elle est déclenchée par qui ? Par nos élus ou par nous-mêmes qui exigeons de nos élus ? Nos élus doivent constater notre présence. Nous devons exister bien concrètement à leurs yeux. Cette parodie de démocratie qui consiste à s’en remettre une fois pour toutes à celui dont le nom figure sur notre bulletin de vote (belle lâcheté, n’est-ce-pas ? Une démission totale des électeurs), voilà la cause principale de nos maux aujourd’hui. Les élus, il faut les tenir. Et c’est assez facile.
Je n’aime pas casser les gens. J’aime mes semblables. Je les secoue, tout au plus quand je les vois inertes alors que l’orage arrive. Si tu cherches un casseur, un vrai, regarde du côté de Sarkozy. Il ne fait pas semblant et il est grassement payé pour ça.
Sarko, profession : casseur.
Pourtant, comme on dit, il ne casse rien, le Schtroumpf.
, le 29.06.2009 à 06:44
Merci pour cette leçon d’optimisme (je suis sincère ! ) !
C’est tellement facile, comme tu dis, de démissionner de nos jours, de rejeter la responsabilité sur les autres. Mais parfois, je crois que je comprends certains qui, malgré leurs efforts pour que les choses changent ne voient rien bouger et finissent par abandonner.
J’aime aussi cette idée que penser à demain différemment c’est déjà le modifier. J’essaierai de mettre plus souvent en pratique.
, le 29.06.2009 à 09:47
J’ai lu l’article, fort intéressant, de Télérama dont Okazou a donné le lien, et j’ai compris pourquoi j’étais concerné. J’ai eu peur d’avoir fait quelque chose de mal ;•) .
Quand tu écris, Okazou, que l’électeur s’en remet à la personne pour qui il a voté. Ça va même plus loin que ça et c’est pourquoi Hadopi ne soulève pas les foules plus que ça (on devrait assister à une manifestation bien plus ferme). L’électeur s’en remet complètement à son dirigeant, il se laisse non seulement guider aveuglément mais n’est même pas choqué d’être contrôlé dans ses moindres faits et gestes.
, le 30.06.2009 à 13:40
Bonjour à tous !
Tout d’abord, mes excuses pour le temps quasi sidéral que j’ai mis pour répondre, je viens de rentrer de quelques jours de repos à la montagne (sans ordinateur) après ma longue session d’examens.
@ fxc : les photos ne sont pas de moi, mais d’ici : http://www.sxc.hu. J’ai fait attention à sélectionner des images libres de droits, évidemment. ;-)
Je comprends et partage la déception de certains qui s’attendaient à en apprendre plus sur le contexte juridique actuel en Suisse concernant le piratage. Il y a deux raisons pour lesquelles je n’ai donné qu’une opinion personnelle et non une analyse juridique de la situation.
La première est que j’étais en examens au moment de la rédaction de cet article. De plus, ce dernier était d’abord exclusivement destiné à “alimenter” une colonne du journal du centre informatique de l’Unil, puis j’ai obtenu l’autorisation de le publier ailleurs. Je n’avais pas vraiment le temps ni l’énergie de me lancer dans une analyse (même partielle) juridique : on ne dirait pas, mais c’est une entreprise excessivement longue, bien que passionnante.
La deuxième raison est que le contexte juridique est encore assez flou en Suisse. Rien de très net n’est dessiné : peu de lois condamnent le piratage, les sanctions sont plutôt raisonnables, et les cas sont aussi assez rares. Et puis, je n’ai pas encore la prétention, en tant que “simple étudiant en droit”, d’oser écrire sur le sujet en n’ayant même pas suivi un seul cours qui le traite. Même si le sujet me passionne…
Je suis content de l’accueil que vous avez réservé à mon article, j’avoue que je m’attendais à me prendre une volée de bois vert… Particulièrement venant d’Okazou. Quand j’ai vu que tu avais posté un commentaire, j’ai failli me liquéfier. ;-)
Et je suis conscient que les “solutions” que je propose sont coûteuses (suicidaires ?), mais je pense que c’est le prix à payer pour rattraper le retard, si cela est faisable. Mais le mieux reste de se tourner vers le futur.
, le 30.06.2009 à 16:42
Rassure-toi, j’ai apprécié ton article. Simplement j’ai cherché à le déborder… par la gauche.
Comme toi je suis passé par le droit quand j’étais jeune, mais je n’y suis pas resté. Je m’emmerdais. Le droit mène à tout, dit-on, à condition d’en sortir. C’est très vrai !
Sois assuré que j’ai bien apprécié et le sujet et le traitement que tu en as fait. Il y a tant à dire. Nous y reviendrons certainement un jour.
Ce qu’il faut retenir des problèmes de droits aujourd’hui c’est qu’il est nécessaire de changer le contexte. Tout est là et ça tombe bien, le contexte va changer.
, le 30.06.2009 à 19:44
A vrai dire, je m’emmerde aussi en droit, Okazou. Je suis obligé de faire 3 ans de Bachelor où absolument rien ne me passionne pour pouvoir enfin faire du droit concernant la sécurité et les nouvelles technologies. Mais ça, ce sera pour le Master, autrement dit dans une année, si tout se passe bien.
Et oui, je reviendrai sur le sujet, car ce domaine sera mon gagne-pain pour le futur, si j’arrive à concrétiser ça.
Merci pour tes commentaires en tout cas, ça me fait plaisir. :-)