Profitez des offres Memoirevive.ch!
Paradoxe! Paradoxe! Est-ce que j’ai une gueule de paradoxe?
JE T'AI DEJA DIT MILLE FOIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU TAPES TON FRERE !

Les majuscules, en gras, ne sont pas une erreur de clavier : elles sont une traduction typographique du volume sonore avec lequel j'ai prononcé hier cette phrase à l'attention de Junior (6,5 ans), qui, à nouveau, confondait son frère avec un punching-ball. Je n'ai malheureusement pas trouvé d'astuce pour que vous puissiez visualiser ma rage et l'écume qui s'échappait de mes lèvres...

Reprenant mon souffle après cette tirade (qui ne passera pas, elle, à la postérité), j'ai réalisé que j'étais totalement incohérente : comment peut-on décemment condamner le recours à la force physique tout en faisant usage de violence verbale ? En effet, j'en suis convaincue, les mots peuvent faire au moins aussi mal que les coups.

Et j'ai soudainement pris conscience une fois de plus que je suis un paradoxe ambulant. Voyez par vous-mêmes.

"Non, tu ne peux pas avoir de chocolat maintenant, on mange dans quinze minutes" est une phrase que je dis souvent à Mini (4 ans), tout en essuyant discrètement mes mains, grasses d'avoir porté à ma bouche quelques tranches de salami, sur mon jeans tandis que je prépare le repas du soir...

"Tu le sais, Junior, je tiens beaucoup à ce que tu respectes certaines règles" est particulièrement débile lorsqu'on se prend, comme moi, souvent des bûches pour avoir dépassé le temps de parcage autorisé.

"Pour moi, trier mes déchets est une évidence : voici les différentes poubelles dont nous disposons à cet effet" est un grand classique lorsque notre famille accueille une nouvelle jeune fille au pair, lors de son introduction. Pour être cohérente, il faudrait toutefois que je m'abstienne de prendre de très (très) longues douches super (super) chaudes...

"Chère secrétaire, je ne comprends pas pourquoi ce travail n'est pas encore fait, je vous avais pourtant donné toutes les indications nécessaires et mes instructions étaient claires" peut avoir un certain sens, à condition de ne pas, parfois, comme moi, user de plein de mots très compliquées en séance pour justifier de ma propre inactivité, causée uniquement par mes rêveries et de multiples cafés bus avec des collègues.

Mon "je ne me fie pas aux apparences" est certes louable parce que l'habit ne fait pas le moine; n'empêche, je suis également capable d'asséner un sonore "ben avec la tronche qu'il a et vu sa dégaine, ça m'étonnerait qu'il soit très dynamique, ce type".

"Mister, tu ne crois pas qu'il serait temps que tu (re)fasses un peu de sport, histoire de diminuer ton stress et de retrouver un peu la forme ?" est une question raisonnable, du moins le serait si je n'étais pas championne du monde de la série télévisée à très faible teneur intellectuelle, option "canapé et cacahuètes au wasabi"...

Etc, etc et la liste pourrait s'étendre pour ainsi dire à l'infini.

En d'autres termes, il ne serait pas absurde de parvenir à la conclusion que je suis une preuve vivante de l'adage populaire qui, pour résumer certains comportements, parle de "faites comme je dis mais pas comme je fais".

Il s'agit là toutefois d'un pas que je ne franchirai pas car, croyez-moi ou pas, j'aimerais tellement être
a) capable de ne jamais m'emporter et, au contraire, de toujours communiquer de façon non violente,
b) un modèle de diététique appliquée, prenant, le matin avant de partir bosser, un fruit pour le goûter, histoire de ne pas me ruer sur tout et n'importe quoi sur le coup de 18h30
c) suffisamment organisée pour m'astreindre à un minimum d'activités sportives régulières
d) assez conséquente pour ne pas abuser de ce bien-être que me procurent les douches, très longues et très chaudes.

"Ben alors, qu'est-ce que tu attends pour appliquer toi-même ce que tu prônes ?" Question plus que légitime, à laquelle je n'ai malheureusement pas d'autres excuses à opposer que - à choix - ma flemme, mon stress, mes méchantes habitudes dont je ne parviens à me défaire et ma distraction - c'est fou ce que l'heure de l'horodateur passe vite -.

Pourtant, qu'est-ce que j'essaie, de toutes mes forces même : chaque fois que Junior, choqué par ma hargne, me regarde avec ses grands yeux bruns, je me jure que cela ne se reproduira plus et que la prochaine fois, je tournerai ma langue sept fois dans ma bouche; chaque fois que je me couche, trop tard et l'estomac brouillé par les cacahuètes au wasabi, je prépare mon sac de sports, me promettant d'aller courir le lendemain durant ma pause de midi, tout en sachant que je n'irai pas, le jogging et cinq heures de sommeil étant incompatibles.

Ainsi, de constats en promesses non tenues, d'efforts en déceptions, je suis toujours à la recherche de stratégies pour être réellement cohérente, avec ce que je prône et ce à quoi j'aspire. Y parviendrai-je un jour, je ne saurais dire.

En revanche, je sais que ce qui me "consolerait" un peu aujourd'hui, c'est de savoir que je ne suis pas la seule à souffrir de ce mal : partagez donc avec moi ces petites et grandes choses qui sont autant de hiatus entre vos désirs et vos propres comportements.

Et si d'aventure, vous avez une astuce pour garder le cap entre penser et agir, n'hésitez pas à m'en faire part, ok ?

25 commentaires
1)
jpg
, le 01.06.2009 à 00:13

Cette confession est bouleversante de vérité humaine. (J’allais sur le site Cuk pour voir s’il y avait des scoops sur Mac ou Nikon). Je n’ai pas d’astuce à proposer sinon de s’accepter soi-même. Oh que c’est difficile! Bon courage. Dans la solidarité,

Abélard

2)
FT'e
, le 01.06.2009 à 01:08

Voyons, 25 ans d’arts martiaux et je ne cesse de disputer ma fille lorsqu’elle devient brutale, avec sa petite soeur en particulier… Comment lui expliquer que la violence incontrôlée c’est moche, mais qu’il arrive qu’on doive y faire face et que parfois la violence contrôlée est la seule réponse possible…

J’adore le peanuts wasabi. :)

3)
fxc
, le 01.06.2009 à 07:49

notre famille accueille une nouvelle jeune fille au pair,

“Mister, tu ne crois pas qu’il serait temps que tu (re)fasses un peu de sport, histoire de diminuer ton stress et de retrouver un peu la forme

pour la jeune fille au pere…

4)
François Cuneo
, le 01.06.2009 à 09:01

Tout pareil que toi.

Même pour la bouffe un quart d’heure avant le repas.

Mais bon, la différence, c’est qu’en général, même si on mange une barre de choc juste avant de manger, ou deux tranches de salami, ou un morceau de fromage, NOUS, nous mangeons le repas après, les gamins ne mangent plus rien à table.

Ceci explique déjà UNE contradiction (t’as vu, j’utilise les majuscules aussi, mais c’est pas la colère, c’est juste pour insister).

Les douches chaudes, tout pareil, elles sont interminables, et ça m’énerve quand mon gamin traîne lui sous la douche.

Mais bon, ce sont des petites choses, faut pas non plus tout le temps culpabiliser.

Je crois que ça ne fait pas de nous des méchants…

Bon lundi de Pentecôte! Que c’est bon de ne pas aller bosser!!

5)
Philob
, le 01.06.2009 à 09:02

Alors moi j’ai de la chance, je n’aime pas du tout les cacahuètes au wasabi, je n’ai pas la télévision et les juniors ne sont plus junior….. mais je suis tout au temps incohérent pour plein d’autres choses (mmmh le chocolat!).

Je progresse depuis que j’essaye de faire chaque chose (même me laver les dents) avec harmonie, je recherche l’harmonie avec ce qu’il y a autour de moi et il n’y a presque plus de stress; j’ai remarqué que simplement de changer soi-même un petit peu et bien ça permêt aussi aux autres de changer un peu.

Il m’en a fallut des années et je ne suis pas au bout (je fais un petit peu référence “au guerrier pacifique”).

Bonne journée

6)
Franck Pastor
, le 01.06.2009 à 09:07

JE T’AI DEJA DIT MILLE FOIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU TAPES TON FRERE !

Pour les accents sur les majuscules, j’ai encore du boulot de prosélyte devant moi (et pour les guillemets aussi) ;-)

Blague à part, les coups de gueule peuvent marquer un enfant et le faire réfléchir, s’ils ne sont pas monnaie courante. C’est leur caractère exceptionnel qui leur donne leur valeur, alors. Et je ne vois pas pourquoi tu devrais avoir honte de celui-là. Les coups donnés à un frère sont autrement plus graves que cette réprimande, même à un haut niveau de décibels.

Ma petite fille unique n’a que six mois, je n’ai pas encore vraiment à réfléchir à l’exemple que je donne. Je devrais vite le faire quand même, elle pousse à une vitesse hallucinante…

7)
Leo_11
, le 01.06.2009 à 09:25

Pour les accents sur les majuscules, j’ai encole du boulot de prosélyte devant moi (et pour les guillemets aussi) ;-)

Tu m’enlèves les mots de la bouche Franck…

Blague à part, les coups de gueule peuvent marquer un enfant et le faire réfléchir, s’ils ne sont pas monnaie courante. C’est leur caractère exceptionnel qui leur donne leur valeur

Complètement d’accord avec toi…

Par contre si tu enfiles une gigantesque mandale à celui qui a tapé son frère pour lui faire comprendre que ceci ne se fait pas… là tu es incohérent(e)…

Les réprimandes verbales (même avec une tonalité au dessus de la moyenne) font partie de la panoplie éducative des gosses… ‘faut juste pas en abuser si on veut qu’elles gardent leur efficacité… J’ai une sainte horreur de hausser la voix dans ce genre de cas… mais lorsque je le fais tout le monde est à plat ventre… même le chien et toutes les personnes qui ne sont pas concernées… :•D

8)
Phyleas
, le 01.06.2009 à 09:34

Ma chère Madame Poppins, alors, pour te déculpabiliser, une chose très simple : la différence entre “Fais ce que je te dis et pas ce que je fais ”, c’est que ceux a qui nous destinons ce message, ne font pas suffisamment le contraste entre ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Nous “parents ” savons que la violence est une mauvaise chose, mais nous savons également que c’est très efficace pour “marquer ” les esprits de nos jeunes bambins. Pour les cacahuètes (moi c’est l’apéro-sauvage !!) , nous savons que cela ne constitue pas un repas, alors que nos enfants pourraient se nourrir exclusivement de chips et de chocolat (entre coupés de crises de foie). Pour l’activité physique, notre compagne, ou compagnon sait très bien que cela ne suffira pas comme cas de divorce, et de plus, nous montrera du doigt nos disgrâces physiques (même s’il ou elle, les apprécie dans certaines circonstances). Enfin, je suis persuadé que si nous étions parfaits dans une société parfaite, on se ferait vraiment c** . La vie se plaît dans le chaos et c’est grâce à tous nos dérapages que le plaisir de vivre est ce qu’il est. Je n’ai pas envie qu’un jour on puisse lire un jour dans le dictionnaire : “Incohérence : terme désuet qui traduisait le mode de vie de nos ancêtres; citation :”Fais ce que je dis, fais pas ce que je fais.” Poppins 2009. “

9)
bgc
, le 01.06.2009 à 10:21

Deux choses que l’on ne nous apprend pas à l’école: “vouloir (librement)”, et “aimer” – pas dans le sens religieux abstrait, mais dans le sens pratique de la vie courante. On nous apprend les guerres, les tueries, les maths, la physique, etc… mais peu de choses sur nous en tant qu’être humain avec toutes ses contradictions. Les grands savants, artistes, politiques n’étaient pas non plus des êtres parfaits dans leur intimité. Souvent, c’est plus du formatage qu’une formation d’être humain, qui devrait “élever” l’être. L’expression “bien élevé” est intéressante.

Pour les “cacahuètes au wasabi”, et autres choses inventées par les industriels financiers dans le seul but du profit, ce sont des mensonges faits à notre sens du goût. Un jour, je me suis imaginé ce que devient un aliment au goût artificiel et plein de chimie menteuse quand il arrive dans l’estomac. J’ai moi-même été complice de ce mensonge puisque je l’ai balancé dans mon corps, pour le seul plaisir de quelques secondes dans ma bouche. Nous trompons notre sens du goût qui est ou devrait être notre premier médecin personnel. C’était une prise de conscience intéressante qui m’a permis, petit à petit, de changer ma façon de me nourrir, et d’arrêter de fumer. Car c’est valable aussi pour les fumeurs. Les poumons “veulent” de l’air, et on leur envoie un “mensonge” d’air. Visualiser, quelques secondes suffisent, ce que deviennent les choses une fois dans notre corps. Avons-nous bien donné à notre corps ce qu’il réclamait, par son langage à lui, qui est “besoin de manger, de boire, ou de respirer” ?

On pourrait aller plus loin, mais ce serait un autre sujet, avec : “Aimer sans vouloir posséder”. Vouloir faire de notre/nos enfants les êtres parfaits que nous n’avons pas pu devenir, etc…

Pour certains “COUPS DE GUEULE”, il faudrait peut-être remonter en amont, car, par exemple, pour l’agressivité de l’enfant, c’est parfois notre propre agressivité intérieure “retenue” qui se projette sur l’enfant qui, lui, l’exprime à sa façon.

10)
djtrance
, le 01.06.2009 à 10:58

J’adore le style d’écriture de MÂÂÂÂÂDÂME POPPINS!

Elle arrive à nous faire vivre une histoire, une situation, comme si on y était en live!

Les gosses, c’est tout ça, mais c’est tellement d’autres choses… Je n’en ai pas encore, mais cela ne saurait tarder…

Bon Lundi de Pentecôte à vous!

11)
ysengrain
, le 01.06.2009 à 11:03

Dans ce témoignage, je crois comprendre qu’il s’agit non de paradoxe comme l’évoque le titre, mais de cohérence.

La cohérence est une notion basée sur les mathématiques qui consiste à montrer que la « situation » n’est pas en contradiction avec les fondements de la situation.

Bien entendu, il n’y a pas d’école de l’apprentissage dispensé à un enfant. Nous appliquons un système qui est un mélange (au mieux) de ce nous avons hérité de nos parents et d’un peu de bon sens-réflexion. On peut aussi s’aider de « bouquin », mais comment choisir le bon.

Ce qui me parait décrit ici dans le propos de MP est l’illustration d’un « fonctionnement humain de base », hélas, mais je ne connais pas de solution pour faire mieux.

Bien sûr, comme on dit au rugby, ne pas « oublier les fondamentaux » comme ne pas engueuler un gamin au prétexte qu’on est soit-même dans l’agacement…

Etc, etc et la liste pourrait s’étendre pour ainsi dire à l’infini.

Évidemment … mais tu n’es pas certainement pas pour autant blâmable.

Ainsi, de constats en promesses non tenues, d’efforts en déceptions, je suis toujours à la recherche de stratégies pour être réellement cohérente, avec ce que je prône et ce à quoi j’aspire. Y parviendrai-je un jour, je ne saurais dire.

… et sans oublier que tu as affaire à un système dynamique: tu changes, dans l’exemple que tu choisis, Junior va changer, et la situation va changer. Alors bon courage pour la recherche d’une stratégie.

Que disais-je ? cohérence ? Bah ! on verra plus tard.

12)
zit
, le 01.06.2009 à 11:59

Pas crier trop fort, svp, dîner arrosé hier soir avec les voisins du premier, auquel se sont joints les voisins du troisième, plus une autre voisine du premier bien contente de mettre les pieds sous la table dès son retour de Barcelone, et un voisin du deuxième, qui avait déjà mangé, mais qui est descendu avec son verre (vide)…

Sinon, je plussoye avec bgc : bouffe industrielle : « Pas glop ! ».

z (qui s’énerve tellement rarement que quand ça arrive, tout le monde flippe grave, je répêêêêêêêêête : comme Leo_11, en général, ça fonctionne plutôt bien… ;o)

13)
Saluki
, le 01.06.2009 à 12:31

Un jour, je me suis imaginé ce que devient un aliment au goût artificiel et plein de chimie menteuse quand il arrive dans l’estomac.

l y trente-cinq ans, Courtaulds Ltd était le premier producteur mondial de technofibres – ils ont en particulier inventé avec le laboratoire de Farnborough la fibre de carbone.

Parmi les projets auxquels le jeune et brillant ingénieur que j’étais a contribué, il y en a deux qui entrent dans ce commentaire:

– le tabac artificiel. Ou comment éviter les droits d’accise sur les cigarettes, puisqu’il ne s’agit pas de tabac! L’argument commercial aurait été « le goût sans le dégoût ». Le produit est arrivé au stade pré-industriel. Une opération « boîte à idées » étendue à l’ensemble des usines pour trouver le nom commercial a abouti sur « Cloud9 ». Celà n’a amené que la brigade des stups’ au siège social, car le nom choisi était le nom d’une belle filière de came.

– le hamburger artificiel. Tu prends de la viscose, cellulose régénérée, en boulettes, et tu lui adjoins divers aromates de sapidité. J’ai rapporté à la maison un des premiers essais satisfaisants et nous les avons cuisinés: c’était une barquette de simili-goulash: le marché visé était celui des collectivités, cantoches et hôpitaux en tête. Pour nous, humains, ce n’était pas désagréable sauf que après un peu de mastication, la saveur avait disparu et ne restait que la fibre en bouche. Les reliefs du repas sont vite allés garnir la gamelle du Saluki, le vrai, qui, comme vous pouvez vous en douter a dédaigné le festin.
Le marketing peut donc abêtir l’homme, n’est-il pas? Quoique le chien ne s’est pas laissé abuser.

14)
levri
, le 01.06.2009 à 12:31

Il peut être intéressant de chercher les causes, quand un gosse est agressif et brutal, en général il y a une raison, en la supprimant ou l’atténuant on devrait arriver à supprimer la brutalité. Hurler est sans effet, surtout si c’est habituel, normalement j’arrive à rester calme, plutôt que de lancer des interdits ou partir dans de longues explications “morales” il est parfois intéressant de créer les conditions d’un petit “happening” en amenant la situation conflictuelle afin que “l’agresseur” se rende compte de ce que c’est que d’être “agressé”.

Ici pas de problème de grignotage entre les repas … il n’y a pas de saloperies à grignoter ! :D

15)
n@be
, le 01.06.2009 à 12:38

a) capable de ne jamais m’emporter… La pratique d’un art martial, tel l’aïkido, ainsi que du sport une heure tous les deux jours, résout le problème. b) un modèle de diététique appliquée… Préparer les repas de la journée qui suit le soir, en écoutant un peu de musique douce, et/ou en discutant avec le compagnon, au lieu de s’empiffrer devant la télé. c) suffisamment organisée pour m’astreindre à un minimum d’activités sportives régulières Il faut en prendre l’habitude [notez que n’ayant pas encore d’enfant, mon emploi du temps peut être régulé]. Eventuellement adopter un chien, qu’il faudra aller promener… d) assez conséquente pour ne pas abuser de ce bien-être que me procurent les douches, très longues et très chaudes. En quoi la douche apporte-t-elle le bien-être? Ca ne doit pas être le seul moment propice à la prise de recul. Pour moi, le douche consiste à me nettoyer après le moment de détente qu’est la pratique de l’aïkido, ou la course à pied (en musique, ou discussion avec un ami). Souiller plus d’eau pure que nécessaire heurte également la conscience.

[3615PROBLEM] Mon problème réside quant à moi dans les études: je ne sais rien faire avant les quelques jours précédant l’examen, à cause d’un stress venu de je ne sais où, et j’obtiens donc des notes moyennes.

16)
Blues
, le 01.06.2009 à 13:39

La cohérence et les promesses tenues … D’expérience il me semble que ça ne nomme rester calme-zen. Et franchement après avoir le recul d’une journée de m…. et toutes les pressions liées, c’est pas toujours évident (à part si un des parents ne travaille pas et consacre tout son temps à l’éducation / pour créer la “bonne ambiance”… ça y en a être la solution idéale … mais qui le peut ou qui le veut de nos jours, entre gagner de quoi suffire au ménage et réussite professionnelle ?)

Moi aussi je suis convaincu que les mots peuvent faire au moins aussi mal que les coups. Nous avons élevés 4 enfants (dont 3 hors du cocon) et aucun n’a été touché d’aucune façon que soit ! Avec le recul (27 ans) j’en suis fier, mais il faut dire que c’est plus facile quand on a aussi été élevé de telle façon… Parce qu’autrement je constate que c’est souvent une répétition du passé = qui a été frappé – frappera à son tour. Perso la théorie : une bonne raclée ça ne peut pas faire de mal, ça fait partie de l’éducation je ne peux pas l’encaisser !

17)
levri
, le 01.06.2009 à 13:55

@ Blues : cette théorie de la répétition des sévices d’une génération sur l’autre me laisse un peu dubitatif, pour quelqu’un de sensé l’expérience devrait justement permettre de ne pas répéter les erreurs du passé … sinon je suis d’accord, la violence n’est que le dernier recours des imbéciles.

18)
Smop
, le 01.06.2009 à 14:15

la différence entre “Fais ce que je te dis et pas ce que je fais ”, c’est que ceux a qui nous destinons ce message, ne font pas suffisamment le contraste entre ce qui est bon et ce qui ne l’est pas.

Voilà un avis que je partage pleinement.

19)
fxc
, le 01.06.2009 à 14:31

Changeant de décennie demain, je vais encore moins m’énerver qu’aujourd’hui et je crois que personne ne m’a jamais entendu crier étant convaincu que cela ne sert qu’à faire du bruit inutile et abimer mes cordes vocales, je crois par contre qu’une réprimande calme fait plus d’effets qu’une beuglante, les cris continuels décrédibilisent ceux qui les poussent.

20)
Blues
, le 01.06.2009 à 17:05

@ levri, j’ai bien dit que j’ai constaté, et pas que c’était une théorie ;-) Donc si constat, c’est bien que je m’intéresse de près au sujet : par ce que je vois dans diverses familles et surtout discute “intimement” avec d’autres pères-mères, de plus j’ai un bon pote qui bosse dans un service lié à la protection de jeunesse qui a régulièrement à faire à des cas du genre. J’ai donc de bonnes bases/raisons pour affirmer ce que j’ai dit à propos de “répétition du passé”.

21)
levri
, le 01.06.2009 à 17:40

@ Blues : je n’ai pas mis ta parole en doute, ça prouve juste qu’une forte proportion d’humains est tarée … L’expérience est source d’enseignement, quelqu’un ayant subit des sévices devrait être plus à même de ne pas répéter “l’erreur”, non ?

… maintenant, tu ne peux constater la répétition du passé que dans son aspect négatif, on peut espérer que de nombreux enfants battus devenus parents n’ont pas reproduit le modèle familial et n’ont donc pas été pris en compte par ton pote à la protection de l’enfance ?

22)
bobi
, le 01.06.2009 à 17:46

“Pas s’énerver avec les enfants quand on est soi même énervé ?” Oui , mais… Les enfants ont des antennes. Leur apprendre à s’en servir pour sentir la météo parentale de l’instant, (orageuse, tendue, cool ?) c’est aussi leur apprendre à ne pas” pousser” quand c’est pas le moment, (même si, sur le fond, il a un peu raison à cet instant). C’est aussi un apprentissage qui est très utile dans la vie. Pas moral, mais utile ! …et décomplexant pour les parents Et surtout, restons cohérent: j’ai fait ce que j’ai fait, parce qu’à cet instant, je l’ai vécu comme ça. Pas avoir mauvaise conscience, et se le reprocher. Les enfants le perçoivent( cf antennes) et savent s’en resservir, ou sont déstabilisés. Bobi

23)
Diego
, le 01.06.2009 à 17:54

Citation de Mme Poppins

JE T’AI DEJA DIT MILLE FOIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU TAPES TON FRERE !

Pour les accents sur les majuscules, j’ai encole du boulot de prosélyte devant moi (et pour les guillemets aussi) ;-)

Parce que j’entends déjà Mme Poppins venir me demander : « comment on fait sur UBUNTU pour accentuer les majuscules ? », j’y réponds :

JE T’AI DÉJÀ DIT MILLE FOIS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU TAPES TON FRÈRE !

Pas possible ? Mon œil !

24)
Tom25
, le 01.06.2009 à 20:29

Moi aussi je prends des douches très très chaudes et très très longues, et ça ne m’empêche pas de faire des remarques à mes filles lorsqu’elles usent un peu trop d’eau chaude. OUI MAIS mais elles c’est tous les jours, et moi c’est tous les mois !

Pour ce qui est de gueuler, avec les gosses comme avec les gens, pour moi aussi c’est plutôt rare, et plutôt fort quand ça arrive.
Concernant les baffes aux gosses, mon père avait la main relativement leste, j’ai pourtant très rarement tapé mes filles. Je suis persuadé que c’était nécessaire quand je l’ai fait. Et de toute façon, même si on se trompe … , nous vivons dans un monde violent, et souvent injuste, et ça fait parti de l’apprentissage comme le reste.
Vous comparez les parents violents avec une fessée ou une baffe tous les x mois. Ton gosse Mme Poppins, en aurait pris une avec moi dès la 2 ou 3ème fois que j’aurais eu à répéter. La violence, pour savoir ce que c’est, il faut non seulement l’infliger mais la subir. Tous les gosses de sa classe se foutent des torgnioles, tous les héros télé se font respectés à coup de pompe dans la gueule, et toi maman tu n’es pas capable de foutre une petite baffe à ton fils ?
(je pense que tu as compris ce que j’ai voulu dire.).

25)
levri
, le 01.06.2009 à 20:57

Cette histoire de douche c’est un peu ridicule, j’ai fait l’expérience de prendre une douche dans une baignoire (pas immense hein) en fermant la bonde, une douche raisonnable remplit la baignoire … une looooongue douche en remplit plusieurs. S’il s’agit d’enfants et qu’on veut se la jouer écolo, pourquoi ne pas leur enseigner à prendre un bain ensemble ou utiliser l’eau du même bain successivement ? … ou installer un bouton comme dans les salles de sports où la douche s’arrête après un (court) moment ?

Je ne suis pas partisan des fessées ou autre sévices corporels, je préfère la jouer psy (ce qu’imagine les gosses sera forcément pire que ce qu’on pourrait faire en réalité), je ne suis pas partisan des menaces non plus (une menace doit être suivie d’effet).