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Une délinquance programmée?

 

Quand je vois un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
Je lance la patte et pourquoi me taire
Le cul-terreux se trouve par terre

Georges Brassens

 

 

J’ai vu ce matin une image qui, quoique hélas familière, me porte à réflexion: trois policiers fouillaient deux jeunes Africains près d’où j’habite, dans le quartier des Pâquis, à Genève. C’est un quartier où commerçants et habitants crient depuis de nombreux mois: « que fait la police ». Ceci parce que, sur les récriminations d’autres habitants et commerçants d’un quartier voisin, celui de la gare, de nombreux réfugiés se sont déplacés dans les environs pour poursuivre leur trafic de pourvoyeurs de drogue.

De prime abord l’image de ces « délinquants » bras levés, jambes écartées, tâtés et fouillés par les policiers, aurait dû me rassurer: oui, la police fait bien son travail, protège mon quartier, ma rue, nos enfants et petits-enfants, non, ces réfugiés malhonnêtes n’ont rien à faire dans mon quartier, dans cette ville, ce pays.

En fait, rentré chez moi, il me restait un goût amer dans la bouche, une impression de malaise, car j’avais eu le tort en passant de regarder de près ces deux jeunes « dealers » et de lire sur leur visage la peur, la détresse.

L’esprit de l’honnête homme bien pensant que je prétends être a commencé à gamberger. J’ai été envahi par un sentiment de tristesse en pensant à ces deux « voyous ».

Et c’est terrible de douter, de sortir de nos certitudes, idées toutes faites… C’est commencer à réfléchir par soi-même, se poser des questions.

Je vous livre ici une part de mes interrogations en espérant qu’en les exposant je parvienne au moins à comprendre (juger?) le comportement de ces jeunes réfugiés. L’on sait qu’ils ont tous, en arrivant, pour perspective d’amasser quelque argent pour l’envoyer à leur famille, éventuellement pour retourner au pays plus tard avec de quoi se construire un avenir.

C’est le rêve de départ de tous les immigrés, leur espoir, l’envie d’échapper à un triste destin auquel leurs pays les condamnent (je vous conseille vivement de lire «Eldorado » de Laurent Gaudé, publié en livre de poche, un écrit poignant sur le sujet).

Je passe sur les conditions de leur voyage, les risques encourus, l’argent dépensé dans l’espoir de réaliser leur objectif de départ. On me rétorquera que c’est leur problème…

Leur problème se fait mien quand je vois que ces jeunes sont recueillis (parqués) dans nos « Centres d’Hébergement », que je sais qu’on leur accorde dix francs par jour pour manger et vivre et que, non seulement on les empêche de travailler, mais qu’on ne leur offre aucune activité, loisir, distraction, passe-temps.

Projetez-vous dans leur situation, imaginez l’un de vos enfants de vingt ans, obligé de se lever le matin sans aucune perspective: pas de travail, pas de projet pour la journée, pas d’échappatoire à l’ennui, pas de bistrot (dix francs ne suffisent pas même à se nourrir correctement), sans aucune raison d’être, de sortir, d’aller...

En de pareilles circonstances moi j’ai l’impression que je ne serais bon à rien, que je me laisserais mourir. Et vous?

Vous pourrez me rétorquer qu’il y a plein d’autres gens qui souffrent et qui ne tournent pas en dealers pour autant, que je donne des arguments qui n’excusent en rien ceux qui s’adonnent à cette activité.

Avant de juger, je voudrais comprendre. Un réfugié qui se trouve dans les conditions décrites ci-dessus n’a même pas la possibilité d’espérer trouver du travail (il en est légalement exclu). Un chômeur, un sans-emploi, peut trouver un job, provisoire, en espérer un définitif, il peut tout au moins se lever le matin avec cette perspective, de ce fait fournir une énergie pour y parvenir. Un réfugié non. Il n’a devant lui que la voie de l’illégalité.

Ne leur offrant rien à espérer, à faire, n’est-ce pas évident que l’on pousse cette population à des activités dangereuses, puisque seule l’illégalité leur est ouverte?

Qu’ils soient ou non excusables, vous en penserez ce que vous voudrez, mais le fond de la question que je pose ici n’est pas eux, mais nous (disons nos lois).

Je me demande si dans nos pays riches quelque esprit maléfique (je ne pense à personne en particulier, j’aurais d’ailleurs pu utiliser le pluriel) n’a pas créé ce vide, cette misère physique et morale pour mettre dans nos rues des pourvoyeurs pour les besoins de nos propres consommateurs, jeunes ou plus âgés? Il y a cinquante ans, on avait des Italiens, des Espagnols, pour faire les sales boulots de nettoyeurs de rues, ou autres. N’utilise-t-on pas aujourd’hui les réfugiés comme main-d’œuvre pour faire le sale boulot de pourvoyeur de la drogue, dont beaucoup des bien-pensants qui critiquent leur commerce (ou leurs enfants), sont les consommateurs?

Car, est-ce que l’on se drogue parce qu’il y a des vendeurs de drogue, ou il y a des vendeurs de drogue parce qu’il y a preneur? Je crois que poser la question c’est y répondre . S’il n’y avait autant de consommateurs, il n’y aurait certainement pas autant de vendeurs.

Dans mon quartier, les « réfugiés vendeurs » sont nombreux, mais au grand jamais j’en ai vu un seul me proposer de la drogue, ni à moi, ni à mes voisins, à mes propres enfants. Qu’ils attendent que quelqu’un lui en demande de leur en fournir, oui, c’est courant…

Alors, en pensant à ces deux vilains dealers, arrêtés ce matin je ne peux manquer d’avoir un sentiment de tristesse.

 

100 commentaires
1)
ToTheEnd
, le 06.03.2009 à 00:42

Il n’a devant lui que la voie de l’illégalité
puisque seule l’illégalité leur est ouverte?

Rien que ça… déjà que le titre est digne des gratuits, la précision du texte ne laisse aucun doute.

Toutefois, quelques chiffres (officiels) devraient mettre un peu de réalité dans ce texte condescendant.

En 2006, il y a eu 10’500 demandes d’asile pour 40’500 demandes en cours de traitement:

Grosso modo, la Suisse accorde le droit d’asile à 20% des demandeurs… mais plus de 50% sont admis provisoirement. Même si la structure d’accueil est loin d’être parfaite, elle offre tout de même un environnement (la Suisse!) qui ne connaît pas la guerre, les attentas, la torture et j’en passe!

Je ne retrouve pas l’information, mais si ma mémoire est bonne, moins de 5% des demandeurs d’asile (à confirmer) par an sont dénoncés pour un délit ou crime… il faut donc croire que pour 95% des autres, l’illégalité n’est pas la seule voie qui s’offre à eux!!!!

De plus, sur Fribourg, un requérant peut demander à travailler 3 mois après avoir déposé sa demande… j’imagine que c’est plus ou moins la même chose ailleurs.

Enfin, je tiens donc à répondre à ta question de “gratuit”: non, ce n’est pas une délinquance programmée et j’ai même été surpris que tu ne cites pas l’UBS comme “esprit maléfique”… c’est tellement à la mode en ce moment.

Oui, oui, tout ça est bien triste… tout d’abord à lire et comme tu le soulignes, à vivre. Je te concède volontiers ce dernier point.

T

2)
levri
, le 06.03.2009 à 01:15

Je dois me lever avant six heures, et je n’ai pas fini ma journée, alors je vais faire simple et réducteur …

En mon humble opinion le titre et l’article sont fortement réducteurs, de toute façon il suffirait de légaliser les “drogues” pour qu’il n’y ait plus de “dealers”, et de fermer totalement les frontières pour que les problèmes qui créent l’émigration commencent à trouver un début de solution.

Et tant qu’à faire, je suis partant pour supprimer les lois, ce qui supprimera aussi l’illégalité. De toute façon les vices d’autrefois sont maintenant des habitudes …

C’est “tendance” de s’apitoyer sur la misère du monde, mais que faisons nous ? Une émigration massive depuis un pays totalitaire, il faut accueillir les immigrants (et aussi l’argent du dictateur dans nos banques). Le gouvernement “doit” faire quelque chose, et pourquoi les âmes sensibles ne prendraient elles pas la responsabilité d’accueillir quelques immigrés chez elles, plutôt que d’exiger q’”on” fasse quelque chose ? Pour les dictateurs, il serait peut être bien de remettre en honneur les “brigades internationales” comme lors de la guerre d’Espagne ?

j’écoute Dictator de Clash sur l’album Cut The Crap

3)
coacoa
, le 06.03.2009 à 01:48

Pour avoir travaillé un temps (peu de temps, j’en conviens, deux mois, je ne prétends pas connaître le sujet) pour l’établissement d’accueil des migrants du Canton dans lequel je réside, je peux assurer ici avoir senti combien il peut être difficile pour des réfugiés de se retrouver dans un pays comme la Suisse, où les “tentations” sont nombreuses, et de ne pouvoir travailler. Je tiens ça de leurs confidences.

C’est ainsi que je me souviens d’un très honnête homme originaire d’un pays de l’Est qui pleurait parce qu’il ne pouvait offrir “lui-même” un sac d’école à ses enfants.

Bien sûr, il était en Suisse, loin de la guerre qui dévastait sa famille. Bien sûr, on l’aidait. Bien sûr, il était mieux dans cette situation que dans mille autres.

N’empêche, sa douleur n’était pas feinte, et son cri s’adressait à quelqu’un qui, lui, PEUT.

Je précise que ce Monsieur ne s’appelait ni “2% de” ni “4% des”… Il avait un nom, un prénom, une histoire (et pas n’importe laquelle), des rêves, des envies, des souvenirs, bref, c’était un être de chaire et de sang, pas un chiffre dans une statistique. Ce que je veux dire par là, c’est que ce brave homme rentrait très certainement dans une catégorie “statistiquement rassurante”. Cela n’empêchait pas une vraie douleur.

Je peux comprendre que d’aucuns cèdent.

Je n’irai pas jusqu’à dire que l’illégalité est la seule voie offerte. Mais dans certains cas, je trouve que certaines lois l’encouragent.

4)
Mitch
, le 06.03.2009 à 02:20

Je ne suis pas client, mais je vis à Lausanne au centre de Junkland, plutôt noctambule de surcroît, je suis donc amené à sillonner régulièrement les ruelles dévolues au deal, en gros de l’avenue de France à la rue de Bourg en passant par la Riponne et le Flon, ça couvre l’ensemble des commerces du centre ville.

Ne vous leurrez pas Monsieur Cunéo, ils sont nombreux les dealers, pas juste deux, trois brebis égarées, sans doute plus d’une centaine au centre ville le week-end et ils font n’en doutez pas super bien leur boulot, pas de sentiment, aucun état d’âme, ils ne font pas crédit et se foutent comme de colin tampon de faire plonger n’importe quel gosse un peu largué dans la dope.

Une occupation du terrain constante, dix huit heures par jour au minimum, des méthodes de vente efficaces et agressives : fixer le pigeon avec insistance entre les deux yeux, salut, bonjour, re-salut, foncer droit sur le quidam distrait si besoin est.

J’ai depuis trois, quatre ans un peu la désagréable sensation que la ville est livrée pied et poings liés à la pègre des narcotrafiquants, blacks ou pas c’est d’ailleurs sans intérêt, ils sont de par la fonction même strictement interchangeables.

Vous citez Brassens, permettez-moi de citer Gainsbourg

Je dis dites-leur et dis-leur / De casser la gueule aux dealers / Qui dans l’ombre attendent leur heure

5)
François Cuneo
, le 06.03.2009 à 06:47

TTE, si sur le fond, je suis assez d’accord avec toi (pour moi, des dealers sont inexcusables, une grande partie des réfugiés s’en sortent sans passer par ce métier de merde), je ne supporte pas tes entrées en matière.

Une fois de plus, tes attaques en commentaires (pas dans les articles que j’apprécie beaucoup) sont bêtes et méchantes.

C’est bon là.

Et oui tu vois, ces temps, l’UBS est une grosse daube, un repaire de bandits, même si la plus grande partie des gens qui y bossent sont honnêtes.

Le problème, c’est leurs dirigeants.

Alors ne la ramène pas avec ça, en faisant encore ton pauvre perdu de droite dans un repère de gauchistes.

Tu sembles dans ce commentaire leur trouver des excuses. Alors que par rapport aux dealers, ils sont quoi, hein, ces dirigeants de l’UBS, qui jusqu’à il y a peu venaient nous expliquer comme toi que nous n’avions rien compris, que nous étions des pauvres cloches?

Là, vraiment, j’en ai marre de ces entrées en matière dans les commentaires, encore une fois, même si je ne suis pas du tout d’accord avec Roger, qui le sait très bien puisqu’on s’est presqu’engueulés par mail suite à la proposition de cette humeur.

6)
Madame Poppins
, le 06.03.2009 à 06:59

Je suis allée plusieurs fois en prison; les clients étaient ou de francs salauds ou de petites frappes assez sympathiques.

Ce que j’ai retenu de ces visites en prison, c’est ce sentiment que c’est dur. Bien sûr, ils auraient pu ne pas être en prison (en ne commettant pas l’acte incriminé – la victime de l’erreur judiciaire, elle n’était pas cliente à l’étude…-) mais même pour le franc salaud, j’ai eu une pensée “merde, la prison, c’est dur”.

Je comprends donc Roger qui s’attache moins, je crois, à l’acte qu’au sentiment que peut éprouver une personne qui a perdu ses racines, ses repères, qui n’a pas de vision d’avenir. Je pense qu’il s’attache non pas tant à l’acte de ces deux jeunes qu’au fait qu’il s’imagine avec beaucoup de précision quelle peut être la solitude d’une personne qui se retrouve en Suisse alors qu’elle provient d’une terre où tout est différent.

Pour ma part, c’est ainsi que je comprends son texte. Comme j’ai compris pourquoi, lors de ces visites en prison, c’était dur d’être dans ces quatre murs.

7)
François Cuneo
, le 06.03.2009 à 07:06

Je précise juste encore un truc à propos du “bête et méchantes” du post 5.

Elles sont bêtes ces attaques parce que d’une part elles dénigrent celui qui a écrit le texte (et ce de manière méchante) et elles te dénigrent toi-même.

Après facile de faire le TTE que personne n’aime.

Elles sont “bêtes” sur la forme et sur le ton, sur le fond, ce n’est pas le cas.

8)
Okazou
, le 06.03.2009 à 07:07

Merci Roger d’apporter ici un peu de réflexion humaine. On en manque quelque peu par les temps qui courent.

Un homme qui refuse de tendre la main à son semblable, de s’attacher à comprendre la situation à laquelle son frère humain est confronté, est-il encore un homme ? C’est assez étonnant de constater que la loi reste la seule réponse des lâches devant un problème humain. C’est si facile d’être un barbare ; si courageux de se lever le matin en se disant qu’on tentera au cours de cette journée de rester digne de l’homme que l’on essaie d’être.

La politique économique actuelle, on n’a plus à le dire mais ça reste mieux en le disant, est une machine à fabriquer des pauvres pour enrichir ceux qui n’ont plus besoin, depuis longtemps, de s’enrichir. Les riches sont bien de foutus salauds, n’en déplaise à ceux qui n’ont pas retourné la question dans leur tête avant d’y répondre.

Cette société qui atteint des sommets d’égoïsmes toujours insatisfaits, cette société de nantis frustrés, cette société avide et vaniteuse, cette société qui se vomirait si elle se regardait un jour d’un œil un tant soit peu critique, cette société de toutes les impudeurs et de toutes les bêtises trouve logique (!) d’abattre sa hargne sur les pauvres. Particulièrement quand le pauvre n’est pas d’ici.

Le pauvre, lui, il fait son boulot de pauvre. Il remplit ses premiers devoirs. D’abord survivre. Quelle que soit la manière dont il peut survivre, il doit survivre. Et plus le pays est riche, plus il faut se procurer d’argent pour survivre. Si la résine de cannabis permet de faire du bon cash, il survit.

Dealer, ce n’est pas un état durable. Ce n’est jamais, pour le gars qui fait le pied de grue dans la rue, une profession établie. Son fournisseur et le fournisseur de son fournisseur, eux, touchent beaucoup plus gros et ils ne se font pas arrêter dans la rue sous les yeux de Roger. Les dealers ne vieillissent pas dealers. Leur bénéfice pris, ils ouvrent un commerce et se fondent dans la société honorable. Parfois même ils rentrent chez eux, près des leurs. Qu’une banque prête à l’immigrant (juste retour des choses) de quoi ouvrir un commerce et les grossistes des dealers devront passer des contrats avec les agences d’intérim pour trouver du petit personnel.

Qui de la poule, qui de l’œuf… Offre et demande sont ici, dans ce monde de la consommation à tout va, en parfait miroir. Le consommateur demande que son fournisseur lui procure ce qu’il demande, le vendeur compte sur son client pour le débarrasser de sa marchandise et prend son bénéfice. Doit-on entamer une discussion sur les drogues douces illégales et les drogues dures légales ? J’en connais ici qui se pintent régulièrement la gueule à grands verres de drogues dures légales.

Alors je suis quelque peu effaré de lire ici des commentaires arrogants, suffisants et méprisants émanant de contributeurs sûrs d’eux et imbus d’eux-mêmes, dont le premier talent, qui a engendré (ou pas) tous les autres dont ils peuvent se vanter, est d’être né quelque part dans un pays riche. « Ces imbéciles qui sont nés quelque part » savent sans vergogne aucune s’abaisser continuellement à nous faire savoir qu’ils sont chez eux (occupants de droit divin, sans doute) et que les pauvres en survie feraient bien de ne pas l’oublier, sinon…. Comme s’ils n’étaient pas suffisamment inhumains comme ça.
Ils ont eu la chance incroyable (et parfaitement imméritée) de naître où il faut ; un minimum de travail leur a ouvert les portes de conditions satisfaisantes que leur ambition (et cet incroyable nombrilisme qui ne les quitte pas) les commandait d’atteindre ; ils sont devenus les très méritants sujets de cette société minable et, non contents de cela, lorsqu’ils peuvent mordre rageusement la jambe d’un voleur malchanceux, d’un pauvre « nous-mêmes » qui fait ce qu’il peut, ils plantent leurs crocs sans une hésitation.

Aujourd’hui, c’est Roger qui passait avec ses deux pauvres gars. Les dents de l’amer les attendaient.

Au fait, savez-vous vers où se dirige toujours l’argent de la drogue ? Vers les banques, les très angéliques et innocentes receleuses de tout trafic.


Un autre monde est possible. Ça va secouer les cons.

9)
François Cuneo
, le 06.03.2009 à 07:27

Mais cette société Okazou, elle est critique!

Elle n’arrête pas de se remettre en question, en particulier ces temps.

Elle fait de belles choses aussi non? Tu as l’air de la vomir dans son intégralité…

Malgré toutes les explications données, malgré une certaine humanité, malgré que sur le fond, vous avez raison, si ces gens étaient nés ailleurs, dans d’autres conditions, ils ne seraient pas dealers, je ne peux les voir comme des “pauvres gens”.

Et il ne faudrait tout de même pas retourner la situation. Et dire que ceux qui ne les arrêtent sont les “méchants”.

10)
ysengrain
, le 06.03.2009 à 07:28

Qui sont les “gens” dont il est ici question ? Des immigrés, on est d’accord ?

Il s’agit donc 1- d’êtres humains 2- en tant que tels, ils ont droit à tout le respect possible 3- qui, ici, saurait parler des conditions de vie dans leur pays d’origine ? 4- qui peut dire ce que font les Occidentaux, j’entends les gouvernements pour que ces migrations n’apparaissent pas ? Avez vous envie, vous d’émigrer en Namibie, au Kurdistan ou ….

Les émigrés, sont des hommes aux comportements et normes sociales différentes des nôtres. Voulez vous un exemple ?

J’ai soigné, il y a une dizaine d’années, un homme, sénégalais, de tradition musulmane. Un soir, alors qu’il était en traitement, une infirmière et moi allons bavarder avec lui. Il me regarde, éclate de rire, et me dit: vous, les Blancs, avec l’argent, vous êtes fou !! Et pourquoi lui répliqué-je ? Parce que, me dit-il quand vous avez de l’argent, vous le mettez dans une banque !! et le voilà reparti d’un grand fou-rire. Assez sot, je lui demande ce qu’il fait, lui quand il a de l’argent. Il répond qu’il achète, une poule, un mouton, une vache. Et moi, croyant faire le malin, je l’interroge: Et que faites vous s’il reste de l’argent après ces achats ?

Et le voilà reparti dans un immense fou-rire: il me frappe la paume de la main et me dit entre 2 hoquets de rire: s’il reste de l’argent … j’achète une femme !!

Ce que je veux dire: quand on coupe un homme de ses racines de vie, qui le rassurent plus ou moins inconsciemment, il est prêt à n’importe quelle pratique pour survivre et se rassurer.

Si en plus, les lois du pays dit pays d’accueil, empêchent toute activité … vous connaissez la suite. Mais ça n’excuse rien, j’essaie simplement de comprendre les mécanismes de la pensée humaine.

11)
Inconnu
, le 06.03.2009 à 07:30

Merci Okazou d’avoir si bien dit ce qui m’oppressait.

“Nos” lois (mais qui fait donc les lois ?) créent, dans ce cas, le désespoir. Oter l’espoir à un être est un crime contre l’humanité : c’est lui refuser le droit même de vivre. Après, c’est facile d’envoyer la troupe. On fait peur au “bon” citoyen et il accepte tout et n’importe quoi.

Et si nous pensions qu’un jour, ce sera nous, les pauvres et les marginaux ? Qu’un jour, c’est nous qui auront besoin du soutien de nos voisins, de la société où nous vivons ?

12)
jeje31
, le 06.03.2009 à 08:39

Il y a malheureusement un principe irrépressible tant expliqué par l’abbé Pierre.

C’est le principe des vases communicants : d’un côté, une accumulation de richesse honteuse (à laquelle je participe plus ou moins malgré moi) et de l’autre une pauvreté sans cesse accrue …

13)
Rémy
, le 06.03.2009 à 08:46

Et puis ces jeunes africains étaient-ils des dealers ? vraiment ? “De prime abord l’image de ces « délinquants » bras levés, jambes écartées, tâtés et fouillés par les policiers, aurait dû me rassurer” me fait penser aux dérives et habitudes qui en découlent : je vis dans une ville bourgeoise à 40km de Paris : pour rassurer les honnêtes gens, les fouilles systématiques sont effectuées auprès de jeunes qu’ils soient “blancs, blacks ou beurs” : mon fils et ses copains qui n’ont rien du profil délinquant ou immigré – sinon qu’ils ont des cheveux longs contrairement aux jeunes de bonne famille, se font fouiller au corps, appuyés sur les grilles du lycée, dans le parc du château, à la gare… depuis qu’ils ont 15 ans (il en a 20 maintenant et sont en fac). Ils ne sont ni dealer ni délinquants. Une habitude pour eux, alors que ça devrait être exceptionnel. Et une image qu’ils ont de la police en général et de la démocratie terriblement faussée, pour de longues années. Tout ça pour rassurer, mais à quel prix pour les années futures…

14)
Caplan
, le 06.03.2009 à 09:05

Nous faisons partie de la même espèce, tous autant que nous sommes. On peut même trouver des chics types parmi les banquiers, comme on peut trouver des salauds parmi les réfugiés.

Roger, il y a des gens qui demandent le statut de réfugié dans le seul but de venir dealer dans un pays riche. Ces gens sont doublement des salauds: ils contribuent à empoisonner nos jeunes et, en plus, ils nuisent gravement à l’ensemble des demandeurs d’asile honnêtes, qui sont tous plus ou moins soupçonnés.

car j’avais eu le tort en passant de regarder de près ces deux jeunes « dealers » et de lire sur leur visage la peur, la détresse.

Eh bien ils avaient bien raison d’avoir de la peur et de la détresse dans leurs yeux! Dans le meilleur des cas, ils auront appris que ce qu’ils font n’est pas bien du tout. Et ceci est valable aussi pour les jeunes chauffards du samedi soir. Des gars bien de chez nous.

Dans le pire des cas, ils font leur petit commerce en pleine connaissance de cause et on comprend tout à fait qu’ils soient dans la peur et la détresse. Se faire choper n’est jamais agréable.

Les réfugiés sont des gens comme tout le monde. A Lausanne, à Zurich, à Paris ou à Tombouctou, il y a beaucoup de gens bien et il y a quelques salopards, qui ont tous une bonne raison pour être un salopard. Et les salopards, qu’ils aient spéculé en ruinant des gens et des entreprises, ou qu’ils aient empoisonné des gens en leur vendant de la drogue doivent être sanctionnés. Le tout est d’être juste et impartial. Mais ça, c’est une autre histoire…

Milsabor!

15)
Bigalo
, le 06.03.2009 à 09:26

c’était un être de chaire et de sang

de chaire, dis-tu, un universitaire donc ?

Trêve de plaisanterie, ma réaction a été la même que celle de Rémy : la conclusion de Roger qu’il s’agissait de dealers, en voyant ces 2 jeunes fouillés par la police me paraît hâtive. Le contrôle ne pouvait-il pas résulter d’un simple délit de faciès ?

16)
Zallag
, le 06.03.2009 à 09:34

Il y a un piège dans toute discussion de ce genre, et je trouve que bien des gens y succombent : c’est le risque de faire de la discrimination positive. Et c’est très tendance, en plus.

Qui dit que ces deux jeunes étaient des réfugiés ? Personne. Ils étaient peut-être de nationalité suisse, avaient volé peut-être une moto, mais voilà, ce n’est pas un schéma courant de fonctionner ainsi. Alors étiquetons ! Comme ils sont blacks, on le voit à leur faciès, on met en route le bien-pensant associé à de la discrimination positive, et les voilà pris pour de malheureux réfugiés et de ce fait — je n’ose dire blanchis — les voici placés dans une catégorie qui, dès lors, leur donne bien le “droit” d’avoir toute notre compassion, enfin pas forcément celle de tout un chacun. Tu sais, Roger, il y en a parfois qui arrivent ici avec l’adresse des paroisses lausannoises qui leur ouvriront les portes de leur église, ils ont appris par coeur les noms des gardiens de la prison de leur ville pour les énumérer et aussi mémorisé le plan de la prison, afin de pouvoir étayer leur statut de persécuté de manière vraisemblable. Et jeté leur passeport à la poubelle afin de ne pouvoir être refoulés. Et ils sont briefés dès leur arrivée par un cousin, un oncle, et munis d’un Natel, afin d’être le plus rapidement opérationnels en matière de deal de drogue. Ils viennent pour vivre de leur délinquance à nos dépens.

Mais j’en connais personnellement un bon nombre aussi qui ont une éthique, une morale, des qualités à faire pâlir le Suisse moyen, et des patrons d’entreprises de nettoyages qui en voudraient dix comme eux dans leur équipe et sont les premiers à les assister dans toutes leurs démarches vers une légalisation de leur statut et l’obtention d’un permis B après la durée de séjour prévue dans notre pays.

Qui dit que c’était des dealers ? Personne. Mais voilà, du fait qu’on associe souvent dealers et Africains, on va imaginer fort probable que ce soient des dealers. Encore le travail de nos préjugés…

Et la police, qui fait son travail, menotte ces malheureux réfugiés supposés, endosse dans ces circonstances le mauvais rôle. Alors que si ces suspects avaient volé une moto, on se féliciterait de leur travail efficace, qui sait ?

Décidément, une humeur ne sera jamais rien de plus que la transcription d’une impression fugace, totalement subjective et irraisonnée, l’expression de nos préjugés positifs ou négatifs, de notre manque de vues générales, de notions statistiques, d’analyse.

Exactement comme tout ce que je viens d’écrire ci-dessus.

18)
josiffert
, le 06.03.2009 à 10:00

OUI UNE DELINQUENCE PROGRAMME !

Car quand 1/3 de la planète détiens le pouvoir économique et culturel au détriment des 2/3 restant, et tout cela dans l’oubli de l’autre, nous pouvons accepter que la résultante de ce modèle de société théorisé et vendu par les économistes ait comme résultat de son PROGRAMME la délinquance comme alternative à l’inexistence !

Dites-moi quelle différence il y a t’il entre Robin des Bois et un misérable qui essaie d’exister au quotidien ? Louable Robin méprisable l’autre ? Fondamentalement les 2 sont contre un système qui les exclut de facto, et organisent leurs résistance ou plutôt tentent de subsister.

P.S. J’avoue n’avoir pas eu le temps de lire tous vos postes ce matin, travail oblige.

19)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 10:27

C’est évident que mon humeur puisse en mettre quelques uns de mauvaise humeur. J’admets qu’il nous est difficile d’aller à l’encontre de certaines de nos idées inculquées en nous depuis l’enfance et largement répandues dans notre société: VENDRE DE LA DROGUE EST UN ACTE INNOMMABLE en est une. SI NOS ENFANTS SE DROGUENT C’EST LA FAUTE DE CES SALAUDS DE DEALERS, en est une autre.

François dit plus haut son désaccord avec le contenu de mon humeur, quand je la lui ai fait parvenir, aussi voilà ce que je lui ajoutais pour la justifier ::

… si complot est un grand mot, je dis qu’il n’y a pas de hasard… Si ça n’arrangeait pas “quelqu’un” ça se passerait autrement. Je te rappelle que lorsqu’à Los Angeles il y a eu les révoltes raciales, “on” (qui?) a introduit le crack en quantité pour calmer la révolte. Si on voulait réellement éradiquer la drogue la politique répressive aurait vite fait de l’éliminer. “On” sait pourtant que ça poserait de gros problèmes à notre jeunesse, donc “on” la tolère. C’est plus simple de faire semblant de lutter contre ce fléau et de le laisser poursuivre ses méfaits : l’interdire serait plus grave que de le combattre. Imagine: plus un gramme de ces saloperies… Est-ce que tu crois pas qu’il y aurait de graves révoltes de ses adeptes? Tu ne crois pas, même si toi et moi n’en prenons pas, que jeunes et moins jeunes deviendraient “méchants”? Les drogues, sont un phénomène qu’on a laissé se développer et qui est là, bien présent, comme un baume sur les maux de notre société: les usagers ” en manque” créeraient plus de problèmes que “comblés”. Comme pour les rues sales nettoyées avant par les Italiens et Espagnol, nos dealers viennent calmer des problèmes dont on parle bien peu, face à la mascarade juridique de ces vendeurs qu’on arrête pour relâcher le lendemain (les flics sont les premiers à être scandalisés du laxisme de la justice, du moins à Genève). Peut-être pas complot, mais “on” s’en sert… C’est le sujet de mon humeur que tu pourrais titrer : Les petits revendeurs de drogue, n’arrangent-t-ils pas beaucoup de monde? …

Voilà situé le centre de la question. Ma question va au-delà du salaud ou pas du diealer, ne peut en tous les cas être traitée sans parler du besoin de notre société, adultes, jeunes, et même de plus en plus enfants, de consommer des drogues. (parlons ici des illicites, c’est plus simple). Personnellement je n’en consomme pas, la plupart de mes proches, de mes connaissances non plus. Mais je connais aussi des gens que j’estime, certains que j’aime, qui en sont accros, certains lourdement dépendants.

Notre premier souci serait à mon sens de travailler autour des phénomènes qui créent chez certains de nos enfants le besoin de la drogue et non pas de chercher des têtes de Turcs (si je puis dire). Le titre de délinquance programmée de cette humeur voudrait que l’on parle du tout, sans se ruer immédiatement sur “ces salauds de dealers”

ToTheEnd, sans vouloir être, moi, “bête et méchant”, je serais bien content si nos gratuits titraient et parlaient de faits de société comme celui-là.

20)
bgc
, le 06.03.2009 à 10:50

Qui finance les dictateurs africains, et dans quel but?

Qui finance l’achat des armes pour les “révolutions” dans ces pays?

Où va l’argent d’Areva ( parmi d’autres) gagné sur les mines d’Uranium exploitées dans ces pays?

Il serait intéressant aussi d’étudier quelques biographies comme celles de ces êtres humains, comme ces deux jeunes fouillés par la police: leur naissance, leur famille, leurs possibilités d’études ( dans leur pays), leurs “rêves”; leur arrive-t-il de tomber amoureux? Il faudrait aussi étudier la (vraie) biographie des dictateurs: qui leur a permis d’arriver là? Ou plutôt: qui les a placé là, et dans quel but?

Ceux qui naissent pauvres, en Afrique, peuvent rêver en pensant à la Suisse ou plutôt à ce qu’on leur en a dit (qui est ce “on” ?)

Ceux qui naissent dans les favelas au Brésil, ne peuvent même pas rêver. Sauf en respirant quelques produits chimiques.

La réaction de Monsieur Roger Cuneo est celle d’un être humain face à d’autres êtres humains vivant à la même époque sur la même Terre.

Elle vient du coeur, et non d’une réflexion politico-intellectuelle.

Merci

Comme par “hasard”, “on” vient juste de m’envoyer ce lien

mais aussi

APA-Niamey (Niger) Le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, effectuera en fin mars sa première visite au Niger, au lendemain de la signature d’une convention minière entre Niamey et le groupe nucléaire AREVA, portant sur l’exploitation d’un des plus grands gisements d’uranium au monde, a appris APA jeudi de source diplomatique. 2009-03-05

quelque part dans ce site

21)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 11:11

Permettez-moi de rappeler, et d’insister sur le conseil que je vous donnais de lire “Eldorado” de Laurent Gaudé, paru en Livre de Poche. C’est un bon complément à la réflexion posée ici. Depuis que j’ai lu ce livre, bien de mes préjugés sur la question des réfugiés se sont effrités…

22)
ToTheEnd
, le 06.03.2009 à 11:33

Roger, si ton but était d’ouvrir un débat sur la drogue, et bien je ne pense pas être le seul à ne pas avoir compris ça. Les trois quarts de l’humeur parlent des requérants… avec de fausses affirmations pour conclure par la vraie question (qui n’est pas celle du titre donc): la drogue.

Je ne suis pas journaliste et encore moins écrivain, mais alors je trouve le sujet particulièrement mal amené.

Probablement que si ton approche est aussi mauvaise, c’est parce que tes connaissances sur ce point ne sont pas très bonnes. J’en veux pour preuve ta dernière intervention.

Les substances qui altèrent notre organisme en bien ou en mal existent depuis longtemps. Petit à petit, la plupart ont été interdites… et à une époque, la cocaïne n’était consommée que par des nantis (des banquiers qui pouvait se payer un gramme pour 500 balles!) mais aujourd’hui, même une caissière (caissier) peut s’envoyer un rail (tu trouves de la coke pour 50 balles le gramme).

Il est totalement naïf de penser que par une politique répressive, on éliminerait les drogues… même en URSS (régime mou?) à l’époque et des pays musulmans qui condamnent à mort la fumette ont des problèmes de drogues…

Bref, si tu voulais un débat sur la drogue, sa consommation, sa fabrication, sa distribution, sa transformation, ses effets, ses dérivés, sa place dans la société, etc. je ne pense pas que c’était la bonne manière d’ouvrir le débat.

Enfin, nos enfants se droguent (1% à 2% de la population?), ils se suicident (1’308 en 2006) ou tuent (203 personnes en 2007). C’est juste et il faut bien sûr s’occuper de ces problèmes. Néanmoins, comme 98% de la population n’est pas touchée par ces problèmes, je pense qu’il est primordial de s’occuper d’eux avant qu’ils ne tombent dans une des 3 catégories mentionnées en préambule de ce paragraphe.

François: si j’ai mentionné l’UBS, c’est parce que notre Roger national a usé de tellement de clichés qu’il ne manquait plus que celui-ci. Pour info, la moitié de l’Executive Board du Credit Suisse provient de Lehman Brothers ou de l’UBS. Penser que l’UBS est le vilain petit canard est au mieux risible… au pire inconscient.

T

23)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 12:06

Je relis les commentaires et je reprends un phrase de Madame Poppins:

“Je comprends donc Roger qui s’attache moins, je crois, à l’acte qu’au sentiment que peut éprouver une personne qui a perdu ses racines, ses repères, qui n’a pas de vision d’avenir.”

Oui, je pense bien à ces personnes qui n’ont pas davantage de vision d’avenir, que celle de présent, et j’insiste sur PRESENT. Je me répète, mais comment envisageriez-vous une journée sans même avoir la possibilité de trouver un travail (il est interdit)? (Certains, c’est vrai font les larbins au noir, mais ne me dites pas que ces offres-là sont légions, ça impliquerait que leurs employeurs utilisent l’illégalité et ça viendrait un peu brouiller nos images “de bons et de méchants”). Et je reviens sur le centre de mon questionnement : c’est même adroit de la part de ce “on” (dont j’ignore l’identité, ça pourrait être davantage qu’une seule personne), de lier l’image de drogue (d’où de mort) à ces “étrangers-demandeurs d’asile, donc problème financier et sociétal. D’une pierre deux coups: on se sert de la tranche nécessaire (de plus en plus nombreuse, vu les besoins de plus en plus grands), pour faire le “sale boulot” et on justifie ainsi la répression envers les suivants aux yeux de l’opinion publique. Je ne suis pas machiavélique, mais peut-être que “d’autres” oui et si moi j’ai pu le penser, je ne doute pas que “d’autres” le mettent en application. Et c’est “eux” qui tirent les ficelles.

A part ça je comprends mal que l’on ne puisse pas avoir de compassion pour des gens dans la misère. Caplan, je suis certain qu’aucun des petits dealers qui vendent de la drogue dans la rue dix-huit heures par jour (aux dires de Mitch commentaire 4), ne viennent ici “que dans le seul but de dealer dans des pays riches, comme tu dis. Je peux bien entendu me tromper, il peut en exister, un, deux, disons quelques uns, mais je suis certain que leurs espoirs, leurs aspirations sont bien simples : ils partent pour ne pas crever, pour aider la famille qui reste dans la misère.

Méprisables? A chacun de répondre, moi ça me rend triste.

24)
monmac
, le 06.03.2009 à 12:31

bq%Caplan%. Roger, il y a des gens qui demandent le statut de réfugié dans le seul but de venir dealer dans un pays riche. Ces gens sont doublement des salauds: ils contribuent à empoisonner nos jeunes et, en plus, ils nuisent gravement à l’ensemble des demandeurs d’asile honnêtes, qui sont tous plus ou moins soupçonnés. %% Pas d’accord et je ne sais pas d’où tu tiens cette information. Ceux avec qui j’ai eu l’occasion de parler savent que ce qu’ils font est mal et connaissent les risques encourus. Mais en comparaison avec ce qu’ils vivent dans leur pays, c’est le paradis. Même la prison est parfois préférée. Et ce qu’ils vivent chez eux est significativement influencé par la politique de domination et de colonisation des pays occidentaux.

La délinquance des immigrés résulte le plus souvent de la pauvreté et du niveau d’éducation, C’est à ces causes qu’il faudrait s’attaquer.

Un gars qui vend 1 gramme de Coke est-il plus criminel que celui qui vend armes et munitions (avec bénédiction et soutien des états)?

A lire: La haine de l’Occident de Jean Ziegler.

25)
ToTheEnd
, le 06.03.2009 à 12:31

Je me répète, mais comment envisageriez-vous une journée sans même avoir la possibilité de trouver un travail (il est interdit)?

Dis-moi Roger, tu le fais exprès? Insister avec les mêmes propos mensongés, c’est pour mieux argumenter? Sur Fribourg et Vaud, passé un délai et une demande, les demandeurs d’asile peuvent travailler. Je n’ai pas le temps (et l’envie) de chercher pour les autres cantons mais ça doit être similaire.

Par conséquent, appeler les lecteurs à s’apitoyer sur des gens qui ont fui la guerre, l’oppression, l’emprisonnement, la torture, etc. parce qu’il ne peuvent pas travailler quelques semaines ou mois, je trouve ça aberrant.

J’oubliais, sans parler du fait que vu qu’ils ne peuvent pas travailler quelque temps, bien sûr, ils se mettent à vendre de la drogue… pour le compte indirect de l’Etat et des banquiers qui veulent tenir la population sous un certain contrôle. Evidemment.

Je suis heureux que 95% des requérants ne suivent pas un raisonnement aussi alambiqué.

T

26)
Inconnu
, le 06.03.2009 à 12:31

Sujet complexe. Je ne suis pas d’accord avec Roger sur plein de points, mais c’est vrai que j’ai souvent de la peine pour ces réfugiés. J’ai du mal à imaginer comment je me sentirais si j’avais du traverser la Méditerranée sur une barque, en évitant la police et d’être escroqué par les passeurs.

27)
LC475
, le 06.03.2009 à 12:49

A propos de la situation de clandestin, le dernier film de Costa-Gavras présente, selon moi, plutôt bien la situation : Eden à l’ouest

28)
Caplan
, le 06.03.2009 à 13:18

Caplan, je suis certain qu’aucun des petits dealers qui vendent de la drogue dans la rue dix-huit heures par jour (aux dires de Mitch commentaire 4), ne viennent ici “que dans le seul but de dealer dans des pays riches, comme tu dis.

Moi je dis que vu les conditions (spartiates, certes) dans lesquelles les demandeurs d’asile ou les réfugiés sont accueillis dans notre pays, AUCUN n’est dans l’obligation de revendre de la dope.

Milsabor!

29)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 13:49

ToTheEnd, je réponds d’abord à ton commentaire 22:

Non, mon but n’était pas d’ouvrir un débat sur la drogue, est-ce toi ou moi qui sommes de mauvaise foi? Je répète que mon humeur était d’ouvrir un réflexion sur l’utilité que “l’on” ( je ne nomme personne, ni l’UBS, sois tranquille) trouve à laisser quelques uns des demandeurs d’asile à pratiquer la “fonction sociale” de pourvoyeurs de drogue pour tous nos consommateurs de cette substance. Mon titre étant “Une délinquance programmée?” (‘insiste sur le point d’interrogation), la drogue ne peut pas être comprise ici comme la délinquance, du moins dans ma logique de syntaxe.

Avec des gens comme toi qui sont d’éminents statisticiens, évidemment que les nuances sont délicates à faire passer. Je te trouve génial, car annoncer le nombre de drogués à 1% ou 2% de notre population, tu me rassures. A chaque fois que l’on parle de l’usage de drogues, j’avais pu comprendre que son extension était importante et en constante augmentation. Je lisais, ne serait-ce que hier, dans un titre de journal, qu’une taxe d’un dollar par joint pourrait sauver la Californie de la débâcle financière. Il faut croire que ce 1 ou 2 % d’adeptes à cette drogue sont de gros consommateurs,,,. C’est vrai qu’on ne parlait pas de la Suisse et que chez nous les gens sont bien mieux civilisés (ou moins, ce qui impliquerait la différence de consommation en notre défaveur).

Passons maintenant à ton commentaire 25

Je connais personnellement quelques Non Entrée en Matière qui eux, et du moins ceux que je connais, ne peuvent pas légalement travailler, je le confirme encore. Tu parles de possibilité pour eux de travailler “passé un délai” c’est un joli euphémisme. J’en connais qui ne peuvent pas travailler étant en Suisse depuis plus de quatre ans et, pour des raisons diverses d’arrangements internationaux, ne pouvant pas être expulsés, vivent avec 10 francs par jour et sont interdits de travail. Que tu n’aies rien à faire d’eux, ça te regarde, moi je suis sensible à leur situation, non pas par altruisme, mais par compassion envers d’autres humains, mon espèce.

Tu m’accuses encore d’une intention bien malveillante envers le monde des banques, quand tu dis que je sous-entends que c’est pour leur compte indirect que ces pourvoyeurs battent le pavé . Tu dois avoir un grand complexe de persécution, peut-être es-tu toi-même un banquier aujourd’hui meurtri, pour imaginer que je puisse penser que nos banques s’occupent d’argent sale. Nos banques malhonnêtes? M’accuses-tu d’être un citoyen pervers? Si je t’ai blessé personnellement, j’en suis navré et sache que pas une seconde je n’oserais, même en pensée imaginer telle ineptie…

30)
Madame Poppins
, le 06.03.2009 à 14:48

appeler les lecteurs à s’apitoyer sur des gens qui ont fui la guerre, l’oppression, l’emprisonnement, la torture, etc. parce qu’il ne peuvent pas travailler quelques semaines ou mois, je trouve ça aberrant

Pourquoi aberrant ?

Je pense qu’il ne faut pas oublier une chose. Un réfugié, lorsqu’il arrive (enfin) en Suisse, trouve dans notre pays certainement une chose primordiale : la sécurité physique. Il ne risque plus d’être fusillé en pleine rue, il n’a plus à craindre que son enfant ne rentre jamais de l’école parce qu’il aurait explosé sur une mine antipersonnelle. Toutefois, dans la pyramide, il n’est guère plus haut qu’auparavant, même si c’est déjà beaucoup.

Partant, nous qui sommes avant tout préoccupés par les derniers étages de cette fameuse classification, ne pouvons-nous pas ressentir de l’empathie pour ces gens déracinés, qu’ils soient dealers ou non étant une question secondaire.

31)
François Cuneo
, le 06.03.2009 à 14:51

C’est fou comme les propos sont vite “mensongers” lorsqu’on n’est pas d’accord avec certains…

Dans mon école, j’ai un élève, dont les parents travaillaient tout à fait normalement, sans problème depuis trois ans.

Ils avaient passé le cap du délai dont on parle et avec lequel Roger et TTE n’étaient pas d’accords.

Eh bien l’autre jour, j’ai reçu une demande d’aide sociale pour payer les devoirs surveillés de leurs enfants.

J’ai demandé pourquoi soudainement, ces gens avaient besoin d’aide (désolé, c’est mon travail aussi…).

Eh bien tout simplement parce qu’une des nouvelles loi Blocher leur interdit de travailler.

Le patron voulait les engager au noir, pour les dépanner (tout était légal avant), tellement il apprécie le père comme employé. Celui-ci a décliné l’offre, pour ne pas entrer dans l’illégalité, et donner du pain à moudre à certains pour qu’on renvoie la famille.

Je précise que tout cela m’a été confirmé par les Autorités.

Alors bon TTE, je crois que tu n’est pas au courant de tout, et que Google ne donne par réponse à tout.

Et qu’encore une fois, tu ne peux pas accuser l’autre de mentir ou d’être de mauvaise foi dès qu’il n’est pas d’accord avec toi.

Tous tes beaux graphiques n’y pourront rien, on a le droit de ne pas penser comme toi.

Cela dit, je reste fermement opposé aux dealers malgré tous leurs problèmes, et je pense que le raisonnement de Roger qui parle de grand complot est erroné sur ce point.

32)
Inconnu
, le 06.03.2009 à 14:52

Histoire de détendre un peu l’atmosphère, et si on parlait d’un réfugié, bien connu, Johnny Halliday? Réfugié fiscal mais réfugié avant tout :)

33)
ToTheEnd
, le 06.03.2009 à 15:11

J’essaie toujours de faire attention avec les statistiques car je sais très bien qu’elles peuvent tout dire et en même temps pas grand chose. C’est pour ça que généralement, j’essaie toujours de remettre des statistiques dans un contexte avec un minimum d’explications avant et après.

Je me garde aussi de faire un amalgame avec ce que je vois et ce que je ne vois pas. Par exemple, ce n’est pas parce que j’ai vu une fois une intervention de police avec une force disproportionnée que l’ensemble des interventions ressemblent à ça.

Au-delà de tous les problèmes légaux que ça pourrait soulever sur le plan national/international, je me suis souvent demandé si l’ouverture des frontières à toutes les drogues serait opportune. On le fait bien pour les clopes et l’alcool. Bien que je me réjouisse des entrées fiscales d’une telle idée ainsi que l’impact positif sur le taux d’occupation des prisons, je me demande ce qu’elle coûterait au niveau social, médical, etc. et à la fin, je reste fidèle à Pyrrhon sur une telle idée.

Pour en revenir à ta réflexion (on va y arriver) sur l’utilité d’avoir des requérants prendre la casquette de dealer, et bien encore une fois, je n’arrive pas à la même conclusion que toi. Recourir à des procédés illégaux pour subvenir à ses besoins ne me semble pas être une activité à court ou long terme viable. Et je suis sûr que si demain tous les requérant d’asile “délinquants” venaient à disparaître, il y aurait d’autres personnes pour reprendre le flambeau.

C’est vrai que la “non entrée en matière” ou le “renvoi” exclut de pouvoir travailler… mais là c’est un autre problème. En effet, si tu ne réponds pas aux critères fixés, on prie le requérant de repartir d’où il vient. Bien sûr, il peut faire recours de cette décision et cette procédure peut être “débattue” pendant des années. Libre au requérant de renoncer ou non…

Bien sûr, c’est “triste” pour reprendre tes mots, mais contrairement à ce que tu affirmes, l’illégalité n’est pas la seule réponse à laquelle notre requérant à droit!

FC: pour ma culture générale, dans ton cas, est-ce que les parents avaient reçu une entrée en matière positive et que récemment, la demande d’asile a été rejetée (ce qui expliquerait la fin du travail)?

T

34)
jibu
, le 06.03.2009 à 15:48

c’est pas mal comme sujet, ça fait causer en tout cas. Je verrais bien un sujet sur le secret bancaire, le plus formidable détournement de fond organisé … enfin maintenant on détourne à tout va avec enfin une bonne excuse à savoir “la crise” ou “mon cul” Surtout n’oubliez pas, plus c’est gros plus ça passe !

35)
jeje31
, le 06.03.2009 à 15:50

Pour poursuivre sur le sujet, en inversant la direction du flux migratoire …

Ben oui, ces dealeurs (s’ils en sont), faut bien les expulser vers leur pays d’origine (s’ils en ont un !!!), non ? (en France, c’est un raisonnement tenu couramment, dans les plus hautes sphères de l’État)

Voyageriez-vous avec ces 2 gars menottés pendant que vous partez en vacances ou voyages d’affaires ?

Moi, je ne sais pas comment je réagirais …

36)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 15:56

Je cite François

“Cela dit, je reste fermement opposé aux dealers, je pense que le raisonnement de Roger qui parle de grand complot est erroné sur ce point.”

Et Roger lui répond: complot? Si mon “on”, sous-entend une puissance secrète, une loge P x, OK!, je suis dans l’exagération, je me trompe.

Ne voulant pas porter mon sujet sur le plan politique j’ai préféré “on” à “décideurs”, ” dirigeants” . “politiciens”, “moralistes” (voyez même que TTE a pu le prendre pour “UBS”, c’est symptomatique de l’ouverture du “on” à tout ce que chacun veut, ou craint, entendre). Non, je ne pensais pas à des organisations secrètes, à quelque gnome. Mais je suis assez fier de l’idée de machiavélisme (dont je parlais plus haut), qui mélange volontairement les notions de “réfugiés”, “étrangers”, appelez les comme vous voudrez, (mais à coup sûr “parias”) et “dealer”, “drogue”, “mort”. Une fois encore, j’insiste, mais personne ne me répond, n’y a-t-il pas des vendeurs de drogue que parce qu’il y a des acheteurs?

Par exemple, quand une banque (non, non pas l’UBS, TTE rassure-toi), des institut de crédit, proposent des prêts à des taux usuriers (regardez les taux découlant des payements échelonnés de vos dépenses mensuelles sur certaines de vos cartes de crédit), la faute dans nos têtes incombe à l’emprunteur, non à la banque (il n’était pas obligé d’emprunter, dirons-nous). Quant à la drogue, dans nos mêmes têtes, on assimile immédiatement les vendeurs à des salauds, et les consommateurs à des victimes. Pourtant l’acheteur n’est pas davantage obligée de consommer, que l’emprunteur d’emprunter (du moins en apparence, ça pourrait être le sujet d’une autre humeur). Pourtant les conséquences de ces deux cas peuvent avoir des efffets graves… Loin de moi l’idée de défendre les vendeurs de drogue (pas davantage que je n’excuse les prêteurs usuriers), mais je suis bien obligé de me poser la question d’où me vient ce mode de pensée (partagé avec le grand nombre).

Ma réponse? J’aurais pu appeler, “on” “idéologie”. Et, je me répète, mélanger volontairement les notions de “réfugiés”, “étrangers”, à celle de “drogue” et de “dealers” permettent à l’idéologie ambiante de faire d’une pierre deux coups: brouiller l’idée de mort avec celle de “ces sales profiteurs qui viennent chez nous pour empoisonner nos enfants”. Et comme on a besoin que quelqu’un fasse le sale boulot pour le besoin de nos habitués, on le laisse faire aux “étrangers”. Tout ça de (doublement) gagné!

37)
Kermorvan
, le 06.03.2009 à 16:06

Il y en a qui croient que c’est « la guerre, l’oppression, l’emprisonnement, la torture, etc » qui provoquent les migrations. Ou que c’est « le risque d’être fusillé en pleine rue, craindre que son enfant ne rentre jamais de l’école parce qu’il aurait explosé sur une mine antipersonnelle ».

Illusions ou inconsciences de gens certes pleins de bons sentiments, mais qui qui vivent dans des pays très riches, bien nourris et déconnectés de la réalité du monde.

Je vois que ceux là n’ont pas lu la conférence de Mazoyer que j’avais référencée en 17. Evidemment, il faut aller sur ce site, charger le fichier pdf, et prendre le temps de lire tranquillement les 17 pages, pour s’instruire un peu, comprendre que la cause principale, et de très très loin, c’est l’état de l’agriculture dans le monde, pas les dictatures, ni les mines antipersonnelles…

– tant d’agriculteurs cultivant (à la main, sans animaux, ni mécaniques) souvent moins d’un hectare pour produire moins d’une tonne de céréales invendables, soumises aux dramatiques aléas du climat ; là résident pauvreté, misère, faim ; il en va ainsi pour la moitié de l’humanité.

– à l’autre extrémité un seul agriculteur cultivant des centaines d’hectares avec des tracteurs de 300 chevaux, des engrais, des pesticides, un rendement à l’hectare centuplé grâce à ces moyens , protégé par la politique de l’état. Une autre planète.

38)
François Cuneo
, le 06.03.2009 à 17:31

TTE: Non, je ne crois pas, mais je ne suis pas vraiment dans le secret des dieux, il y a des sécurités dues à la confidentialité.

39)
Tom25
, le 06.03.2009 à 17:31

Renaud en #32, tu me dois 50 balles ! Je venais de me faire un rail de coke quand j’ai lu ton commentaire et j’ai tout expulsé en éclatant de rire ! :•D .

Kermovan @37, ben dis donc, si on cultivait la coke chez nous on serait riche à million ! En voilà un moyen de conjurer la crise ! ;•) .

Pour redevenir sérieux, je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. D’un coté oui, ces gens ont sans doute eu une vie plus difficile que la mienne. D’un autre coté, ça me fait un ch… que ça devienne une excuse pour gagner 10 fois mon salaire en travaillant 10 fois moins.

Maintenant, par rapport aux “films” que se fait Roger, je me demande moi aussi à qui profite le plus le crime.

Pour ce qui est du délit de faciès, car ça en était peut-être un, je crois que je prendrais assez mal d’être fouillé par un flicaillon qui se la joue Marlon Brando. Là aussi ça dépendra de la manière.

40)
bgc
, le 06.03.2009 à 17:33

C’est dommage que, au lieu d’apprécier une personne qui fait preuve de compassion pour d’autres êtres humains, et a tout simplement envie de le dire, on cherche à décortiquer son texte. Un peu comme quand, à l’école, on veut étudier la vie d’une grenouille, par exemple, on commence souvent par la tuer.

Ce n’est pas Coacoa qui dira le contraire :-)

41)
Roger Cuneo
, le 06.03.2009 à 18:11

Tom dit : D’un autre coté, ça me fait un ch… que ça devienne une excuse pour gagner 10 fois mon salaire en travaillant 10 fois moins.

Je réponds que nous devons là encore faire attention à ne pas tomber dans les clichés. Si un petit vendeur gagnait, comme tu l’imagines 10 fois ton salaire en travaillant 10 fois moins, je maintiens que ces vendeurs-là ne seraient pas les parias, ceux dont je parle, mais des gars de chez nous, peu disposés à abandonner ce filon à des étrangers. Ceux dont je parlais sont ceux qui battent le pavé et je ne pense pas (c’est vrai que je n’en sais rien) qu’ils se fassent beaucoup de fric. Ceux pour qui ils travaillent oui, plus ils sont haut placés dans la pyramide du commerce de la drogue en Suisse, plus ils en touchent”. Et va savoir combien d’entre eux ne sont pas des gens respectables, ayant un nom, l’estime générale. Non, je ne suis pas particulièrement au courant de ces pratiques, je lis simplement la presse

43)
Tom25
, le 06.03.2009 à 19:56

Oui c’est peut-être un cliché, enfin je côtoie des gens de banlieu, et j’ai discuté une ou deux fois avec des flics, et il est souvent question de “petits jeunes chômeurs” qui roulent en BMW série 7 ou Mercedes machin truc.

Alors on me dira “si c’est si lucratif, tu n’as qu’à le faire !”. Alors est ce la morale qui me retient, ou la peur de me faire prendre ? Mais il est vrai que de toute façon, si je devais le faire, j’irai le faire dans un autre pays et sans papier afin qu’on ne puisse pas me prendre ce que j’ai ici (maison etc.). Ce qui m’amène à me demander, fuient-ils leur pays totalitaire, ou viennent-ils ici car non seulement c’est plus lucratif mais qu’en plus le risque pour eux est moins grand ?

Je comprends ta gêne, et heureusement que voir la peur et/ou la peine dans les yeux d’un autre homme nous affecte. Mais je ne vois pas ça dans les yeux des personnes que je soupçonne de ce genre de traffic, j’y vois plus un sourire moqueur et amusé.

44)
zit
, le 06.03.2009 à 19:58

Tous ces textes, c’est bien beau, mais je comprends mieux les choses en images, une petite recherche m’a permis de trouver quelques exemples de dealers de drogue, et même, des images des gros bonnets (ou plutôt d’où ils se cachent):

Un petit dealer de drogues dures et douces…

La tanière d’un gros bonnet.

Une transaction de drogue douce (mais il propose aussi du dur, faut bien vivre).

Un labo secret de production.

Une manif de petits dealers !

Une manufacture.

T, j’ai bien lu, en Suisse, seulement un à deux % de drogués ? Vraiiiiiment ?

z (qui reviens plus tard, je répêêêêêêêêête :à tout de suite, j’ai quand même des trucs à dire…)

45)
alec6
, le 06.03.2009 à 20:59

Bonsoir !

Je n’ai pas tout lu, et j’arrive un peu tard dans les commentaires, alors juste qq remarques en vrac.
Habitant Paris dans le XXe, mon univers y est particulièrement bigarré et hormis les martiens (à moins qu’ils ne se cachent derrières des burkas) toutes les populations terrestres s’y croisent sans trop de problèmes à l’inverse de ce que certains pourraient croire au fond de leur campagnes !
Une constatation : les scores des extrêmes droites (UMP, FN…) aux élections y frôlent les derniers sous sols…

Les dealers ? Oui il y en a… de plus en plus jeunes. Avec l’âge ils disparaissent… Sont-ils sympathiques ? Non ! Dangereux ? En groupe au carrefour de leur cité… peu amènes certes mais pas agressifs pour autant. En revanche il arrive à certains d’entre eux de se procurer (qu’importe la méthode) motos ou quads et à jouer aux “fangios” au mépris de leur sécurité (ça c’est leur problème), mais surtout au mépris de la sécurité des autres et là ! ces abrutis nous emm… vraiment !

Que fait la police ? pas grand chose. En ont-ils les moyens ? Je ne crois pas. Fait-on de la prévention, qui demeure la méthode la plus efficace pour apaiser les tentions ? Depuis que Ducon est ministre de l’intérieur et réclame du chiffre pour récupérer l’extrême droite (et a fortiori depuis qu’il a épousé une chanteuse connue), les associations de quartier n’ont plus un kopeck pour faire le minimum de boulot nécessaire et les flics n’ont plus l’aval de leurs supérieurs pour gérer localement les problèmes.
A qui profite le crime ou plus exactement, à qui profite l’insécurité ? Aux vendeurs de chichon ou aux élus de la droite extrême dont les électeurs ne manqueront pas lorsqu’à l’approche d’une élection qq voitures partiront en fumées, qq vieux se feront tabasser opportunément, ou qq groupuscules feindront de poser des bombes ou expédieront des munitions militaires (9mm parabellum)à qq élus UMP ?

On est en droit de se poser la question. Pour être plus clair dans mes insinuations, je précise que Ducon semble être passé maître (un petit mètre) dans l’art de fomenter des “histoires” : Papy Voise (cf une enquête de France Culture et une autre de Libération) en 2002 avant l’élection de Chirac, le groupe AZF (fausses bombes le long des voies ferrées), les banlieues en 2006-7 et dernièrement les balles de 9mm.

46)
alec6
, le 06.03.2009 à 21:24

Damned, j’oubliais de remercier Roger pour son article !

Quant à l’agriculture dont parle Kermorvan, il faut aller voir et lire les liens proposés. Je n’ai pas tout vu mais connais le sujet. En bref, nos chères politiques agricoles non seulement protectionnistes, mais avant tout expansionnistes, ont pour conséquences de ruiner les paysans du Sud. Les produits importés d’Europe ou des US sont moins chers sur les étals de Bamako que les produits locaux ! Donc les agriculteurs des banlieues de Bamako vont grossir les rangs des chômeurs et des bidonvilles, poussant la main d’œuvre à peine plus qualifiée à migrer vers le Nord pour pouvoir bouffer.

Mais Ducon a inventé le concept d’immigration choisie ! Celle ci consiste à dire : nous voulons bien des étrangers s’ils sont diplômés, comme ça voyez vous, nous montrons biens que nous ne sommes pas racistes.

Mais que signifie “émigration choisie” ?

  1. accepter les diplômés et refuser les pauvres
  2. obtenir des diplômés à bas prix puisque leur formation a été effectuée ailleurs
  3. payer ces diplômés moins chers… puisqu’ils ne sont pas de chez nous et qu’on leur fait l’honneur de les accepter parmi nous
  4. mettre ces ingénieurs, médecins… en concurrence avec les nôtres, histoire de faire baisser les salaires de tout le monde, ça, c’est la joie de la loi du marché, n’est-ce pas TTE ?
  5. vider les pays pauvres de leurs forces vives afin qu’ils n’aient pas les moyens de s’en sortir trop facilement, nous concurrencer et prendre conscience que le Nord (nous) les exploite et n’a d’autre finalité que de les maintenir dans leur misère…

Question : combien coûterait l’annulation de la dette du Sud vs les milliers de milliards que nos gouvernements distribuent grassement aux banques et à l’industrie automobile occidentale entre autres ?

Pour ceux qui auront le courage en ce vendredi soir, voici un petit article d’un “gueux tiers mondiste” concernant cette crise qui en cache beaucoup d’autres

47)
levri
, le 06.03.2009 à 21:31

@ 19-Roger Cuneo: La drogue ne se trouve pas que dans la rue, le tabac, l’alcool, même le chocolat peuvent être considérés comme des drogues, sans oublier les machins pour dormir, les trucs pour “soigner” nos chers bambins “hyperactifs”, ni même la télévision et la religion qui sont des drogues plus insidieuses.

La théorie du complot pour l’introduction de nouvelles drogues ? tiens donc …

“Éradiquer la drogue” ? et de quel droit ? celui de notre supériorité occidentale et des lobbies vinicoles ? si notre tradition est de boire du vin, dans certains pays c’est de fumer du kif ou de mâcher de la coca, de quel droit imposerions nous nos vices au reste du monde ?

Pour les “drogues chimiques” elles sont produites localement, et je ne vois vraiment aucun moyen d’en empêcher la production.

Parler d’adeptes, on est en plein mythe urbain !

@ 22-ToTheEnd : Avant que le lobby des pharmaciens n’incite le gouvernement U.S à interdire la cocaïne, elle ne coûtait rien et était consommée dans le monde entier, le Vin Mariani était la boisson préférée du président français et du pape, et le coca cola comme son nom l’indique était fabriqué avec un excitant sud Américain et un autre Africain. L’hégémonisme habituel des Américains a fortement “incité” les nations “libres” a interdire elles aussi ce produit … ironiquement les opiacés (héroïne, morphine) on été prohibés bien plus tard.

ils partent pour ne pas crever, pour aider la famille qui reste dans la misère

Je discutais une fois avec un vieux Marocain dans le Sud du Maroc, il m’a sorti une phrase assez surprenante : “le Maroc est un beau pays, c’est notre racaille qui émigre dans vos pays”

As tu une connaissance directe de l’immigration ? as tu partagé leur vie et leurs espoirs à leur niveau et pas comme un spectateur nanti ayant les moyens de l’angélisme ? ou est ce comme pour la drogue que tu ne connais visiblement pas ?

@ 37. Kermorvan : Bien d’accord sur ce point, c’est ce que suggérait ma première intervention un peu provocante par “fermer nos frontières à l’immigration”. Nous ne résoudrons aucun problème en acceptant les immigrés, les problèmes doivent être résolus dans les pays de départ et par les autochtones !

@ 40. bgc : mais c’est justement parce qu’on respecte et apprécie Roger qu’on discute avec lui !

@ 44-zit : je n’aurais pu mieux dire ! :D

@ 46. alec6 : que des bonnes raisons pour la fermeture des frontières : ça permettrait aux “pays émergents” de garder leurs “cerveaux” …

48)
Phigou
, le 06.03.2009 à 22:44

Bonjour, Finalement, qui paye les fonctionnaires, l’ économie privée qui travaille pour payer la fonction publique qui rend service à la population. Quelle est la principale activité de l’économie suisse : la finance avec son fameux secret bancaire et ses fonds plus au moins occultes ( mafia , pays de l’est, nazi pendant la seconde guerre mondiale narco- trafiquant,évasion fiscale, j’en passe et des meilleures) conservés en Suisse. La finance fait vivre la Suisse. La générosité est facile quant-on est pas directement concernés.La suisse est-elle prête a abandonner son train de vie pour être plus morale ? La générosité à ses limites, non ? Je pense, que sans la finance (disparition du secret bancaire) , la Suisse n’existe plus, alors avant de cracher dans la soupe….. Le nerf de la guerre, c’est l’argent pour payer l’assurance maladie, les retraites, l’éducation nationale et cela s’est construit sur des génération de citoyens qui ont cotisés, etc, etc…. J’aime pas trop les leçons de morale inapplicables et purement intellectuelles. Mais il faut bien se rassurer parfois.

49)
ToTheEnd
, le 07.03.2009 à 01:57

Ah, voilà, on refait le procès du monde entier… ou du moins tout ce qui cloche grave. Comme d’habitude.

Perso, je ne serais même pas intervenu sur cette humeur si le titre n’avait pas été autant racoleur et qu’une affirmation comme “Il n’a devant lui que la voie de l’illégalité.” n’était pas foncièrement de mauvaise foi.

Pour le reste, je laisse les habitués refaire le monde… pour ce que ça changera.

T

50)
Inconnu
, le 07.03.2009 à 07:06

Phigou (commentaire 48): il ne faut pas tomber dans la caricature. La Suisse ce n’est pas que le système bancaire (d’ailleurs aussi mal en point que dans le reste du monde). Il y a le chocolat, les montres, les votations un dimanche sur deux, etc…. Bon, allez voila que moi aussi je tombe dans la caricature :)

51)
alec6
, le 07.03.2009 à 07:54

Quelle aigreur TTE ! Mais comment peux-tu seulement condescendre à t”exprimer sur ce site ?
Quelle agressivité ! Mais tu as raison, nous ne sommes que de pauvres imbéciles qui ne t’arrivons même pas à la cheville.

J’avais déjà compris depuis longtemps que l’auto-dérision n’était pas ton fort et que tu ne supportais aucune critique ou remise en boîte caricaturale, mais là tu viens d’atteindre le zéro absolu de la souplesse intellectuelle. Nul besoin de Plank ou WMAP pour en établir la carte… O°K uniforme ! Même pas un bruit de fond !

Je ne suis pas très fort dans ce domaine, mais je reconnais que les sentiments, le ressenti, les sensations… ne s’expriment pas en coordonnées polaires ou orthonormées…

Chacun a sa façon d’exprimer son sentiment d’injustice, chacun ayant une approche et un vocabulaire qui lui sont propres. On peut en discuter, exprimer ses doutes, ses réticences et un point de vue totalement opposé. Ce site se prête à merveille à cet exercice ; tel un café du Commerce ou un vénérable Club britannique nous sommes un club d’agités avec nos qualités et nos défauts qui réussissons néanmoins, grâce au recul que donne le clavier, a échanger des points de vue souvent opposés avec les milliers de nuances intermédiaires que chacun apporte.

Alors STP, cesse d’être méprisant !

52)
Inconnu
, le 07.03.2009 à 08:15

Mes amis, ne tombez pas dans le prosélytisme. C’est facile mais ca ne rapport rien. Tous les avis sont bons à entendre, y compris (et surtout) ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. Alec6, je trouve ton commentaire (51) méprisant à l’égard de TTE, alors que justement tu dis condamner ce genre de comportement.

53)
Roger Cuneo
, le 07.03.2009 à 08:45

Et bien, moi je trouve le commentaire d’alec6 tout à fait pertinent dans l’ensemble de son intervention et aussi quand il conclut par “Alors STP, cesse d’être méprisant.”

Comme alec6 ce ne sont pas les opinions de TTE, différentes dans leur ensemble aux miennes, qui me gênent, mais cette suffisance dans ses affirmations relatives, pour ne pas dire “souvent inexactes”.

Le mépris, est-ce l’arme de l’arrogance pour cache sa faiblesse?

54)
zit
, le 07.03.2009 à 08:49

En France, les statistiques, yenna qui aiment ça donnent ce genre de chiffres :

Tabac : 60000

Alcool : 25 à 60000

Drogues illicites : environ 1000 (à la louche, en étant généreux)

Il ne s’agit pas pour moi de faire l’apologie des drogues interdites, mais juste de mettre quelques chiffres en relation…

Je suis pour ma part dépendant du tabac, un de mes voisins vient de mourir d’un “cancer du fumeur”, je l’ai vu quatre jour avant son décès, et il n’avait pas l’air fringant, c’est le moins que l’on puisse dire :–( Et même après avoir vécu ça, et être allé planter un arbre dans l’Allier pour y disperser ses cendres, je ne peux pas me passer de cette saloperie, chaque matin, je me dit que non, je ne vais pas allumer tout de suite, plus tard, mais non, c’est machinal, impossible d’arrêter…

Alors que dans mon jeune âge, j’ai (presque) tout essayé, et que j’ai pu stopper une consommation parfois excessive sans aucun problème (bon pour les choses chimiques type héroïne ou cocaïne, je n’ai heureusement jamais trop apprécié, d’une part, et d’autre part, j’ai eu la chance d’avoir été mis en garde intelligemment par un de mes dealers, justement !).

Où l’on revient aux rapports nord/sud, c’est que les drogues “interdites” sont produites “ailleurs”…

Quand au “complot” que mentionne Roger, qu’y a–t–il de si important en Afghanistan pour motiver cette occupation tazuniène ? Pas de pétrole, pas de minerais rares… Ah, le pavot ?

Une fois de plus, je suis d’accord (ça vous étonne ?) avec Okazou8, mais je trouve l’intervention de Zallag16 très juste.

Kermorvan, comme toujours, tu frappes sec, et là où ça fait mal !

z (bon, faut que j’aille gagner de quoi me payer ma dose, je répêêêêêêêêête : à plus…)

55)
Phigou
, le 07.03.2009 à 08:55

En voilà aussi une autre grande question philosophique : la dé-responsabilisation.Il est étonnant de constater que plus personne n’est responsable de rien, surtout pas de ses actes et a toujours une bonne excuse (donné par lui-même ou par les autres) pour ne pas respecter les règles ou lois en vigueur. Ne serait-ce pas du mépris pour tout ceux ( riches ou pauvres) qui essayent de vivre honnêtement en respectant les autres ? Phigou

56)
fxc
, le 07.03.2009 à 09:05

Je ne participe par principe jamais à ce genre d’humeur, il y a juste une réflexion qui me vient:

Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauver une société absurde.

58)
Roger Cuneo
, le 07.03.2009 à 09:48

57. Kermorvan Je suis surpris que personne n’ait fait allusion à ce que décrit Roberto Saviano dans son bouquin

Réponse:

Exact, c’est un des livres à lire pour le débat qui nous occupe.

60)
ToTheEnd
, le 07.03.2009 à 10:41

Allons, allons, il n’y a rien de méprisant à inciter les gens à poursuivre des bavardages.

J’ai déjà crié haut et fort ici que les médias rendent complètement crétins 90% de la population par une simplification à l’extrême des faits quitte à “omettre” plein de choses pour arriver à une conclusion scandaleuse, ça va de soi (sinon ça ne vendrait pas).

Mon sang n’a donc fait qu’un tour quand j’ai vu l’humeur de Roger qui:

1. Affichait un titre racoleur et provocateur.
2. Affirmait qu’un requérant ne peut pas travailler (parce que c’est illégal).
3. Affirmait qu’un requérant n’a devant lui que la voie de l’illégalité.

Ce ne sont pas là des affirmations édulcorées d’exceptions ou mieux encore, de statistiques commentées. C’est carrément et littéralement la réalité!

Hors, telle n’est pas la vérité. La vérité, c’est qu’il y a des lois qui ont été rédigées par des législateurs et qu’avant qu’elles ne soient appliquées, elles sont passées par une commission d’experts, puis mise en consultation (aux cantons, partis politiques, etc.). A ce stade, un projet définitif est soumis au Conseil fédéral qui le transmet aux Chambres avec une consigne de vote. Puis, le Conseil National et le Conseil des Etats étudient le projet et font une proposition de texte. Dans la foulée, les Chambres vote et si tout va bien, le Conseil National et le Conseil des Etats examine chaque article jusqu’à ce que les deux Chambres soient d’accord (ça peut être long!) et transmettent la loi pour votation au parlement. Une fois acceptée, la loi n’entre pas en vigueur pendant 100 jours ce qui permet aux derniers mécontents de lancer un référendum afin de soumettre la loi à une votation populaire.

Je sais, j’ai été un peu long et “techniques” (j’espère que je n’ai pas dit de connerie, je ne suis pas juriste non plus).

Tout ça pour dire qu’il n’y a aucun rapport avec “j’ai raison ou non” ou encore, “je me sens tellement supérieur” (quelle idée…).

Mon leitmotiv était et est toujours de faire reconnaître à Roger qu’il a eu profondément tort de rédiger les choses ainsi car il fait le jeu de tous ces médias à 2 balles qui nous gavent de faits simples… tellement simples qu’ils tronquent tous les faits pour arriver à une conclusion “scandaleuse” qui les arrangent.

Moi c’est ça qui me choc… ouvrir un débat en présentant des faits mensongers sans expliquer le pourquoi du comment. C’est ça qui me paraît indigne de Cuk!

Ma conviction c’est que le lectorat de Cuk est suffisamment intelligent et bien informé pour ne pas devoir gober des faits inexactes afin dans débattre.

Enfin, j’ai l’impression que François – rédacteur en chef en quelque sorte – est d’accord avec moi mais qu’il n’approuve pas la forme.

J’ai certainement tort mais pour moi, les choses sont rarement dans la forme mais dans le fond.

T

61)
ToTheEnd
, le 07.03.2009 à 10:55

zit: je pense que les chiffres que tu donnes, c’est les morts (faudrait tout de même préciser). Il est évident que si on prend au sens large les drogues comme la cigarette et l’alcool, alors ce n’est pas 1% à 2% de la population. Je tenais tout de même à faire la distinction entre drogue dure et douce (je sais, pour beaucoup d’experts, l’alcool, les médicaments et je ne sais quoi encore sont des drogues dures… mais j’essaie de mettre une limite quelque part).

T

62)
Hervé
, le 07.03.2009 à 11:24

Vous avez tous oublié que TTE est un chef

63)
Roger Cuneo
, le 07.03.2009 à 12:02

ToTheEnd vient de m’apporter la clé: ce “on” dont il a été beaucoup question ci-dessus est peut-être la somme de son énumération au 60ème commentaire, que je résume ici, en respectant scrupuleusement son ordre:

1. Une commission d’experts 2. Le Conseil fédéral 3. Les Chambres : Le Conseil National, le Conseil des Etats

En condensé : LA LOI, la nôtre, celle des homme d’ici, évidemment, différentes selon les pays, les cultures.

Moi qui ne voulais pas porter le débat sur le plan politique, c’est toi qui t’y engouffres…

Merci donc de cette précision, mais quand tu t’offusques de mes interrogations, tu n’as toujours pas répondu à la question de base que je posais et que je veux bien répéter:

Est-ce qu’il y a des consommateurs parce qu’il y a des dealers, ou des dealers parce qu’il y a des consommateurs?

Avec en corollaire:

Même en admettant que les choses sont liées (la poule et l’oeuf), à partir du besoin créé maintenant pour beaucoup de gens (je rappelle, pour preuve, le 1 $ par joint qui sauverait les finances de la Californie), il faut maintenir l’offre sur le marché, au risque sinon de provoquer des problèmes graves, qui pourraient s’apparenter à des révoltes de jeunes (peut-être de moins jeunes aussi). N’est-ce pas une formidable occasion de “jouer” contre les migrations de pauvres que de confiner dans le rôle de pourvoyeurs une partie des ces migrants? L’opinion publique est ainsi prête à toutes les lois restrictives, inhumaines, et les consommateurs alimentés.

C’est jouer habilement sur les deux tableaux de la question…

C’était le fond de mon questionnement et puisque tu revendiques que la forme importe peu dans tes interventions, tu devrais admettre que ce soit la même chose pour les autres, moi en l’occurrence hier et aujourd’hui.

64)
ToTheEnd
, le 07.03.2009 à 15:37

mais quand tu t’offusques de mes interrogations

Bah… gros problème de compréhension. Je m’offusque de tes affirmations, pas de tes interrogations. Ce n’est pas vraiment la même chose!

Pour ce qui est du débat politique, je ne voulais pas vraiment le lancer… pour moi il y a des dealers parce qu’il y a des clients. Si tout le monde arrêterait les drogues, il n’y aurait plus de dealer. C’est comme les gratuits. Si personne ne prenait ces torchons dans les caissettes, ils arrêteraient d’exister dans les 2 mois qui suivent.

Interdis l’alcool demain… il y aura probablement une baisse de la consommation de 70% (j’imagine)… mais les 30% restants feront tout pour trouver de l’alcool. Un pays a déjà tenté ça… par la suite, c’est devenu le pays au monde où, proportionnellement, il y avait le plus de morts par cirrhose au monde. Tout le monde connaît l’histoire des USA qui a duré de 1920 à 1933… mais d’autres s’y sont essayés: Russie (1914-1925), Islande (1915-1922), Norvège (1916-1927), etc. une cinquantaine ont essayé (sans succès même dans les pays super-musulmans).

Je crains ne pas être bon en politique (personne ne doute de ça je pense hein?) et en plus, je pense être à contre-courant de beaucoup de gens ici puisque je suis persuadé que nous avons tous le choix. Je ne m’interroge donc pas trop sur les complots, machination et autres… les choses arrivent pour des raisons bien plus simples que ce qu’on peut imaginer.

95% (sauf erreur) des requérants ne font pas le choix de l’illégalité… c’est que le système ne doit pas être si mauvais que ça…

Sur ce, après avoir fait quelques courses au marché tout à l’heure, je vais faire une petite balade… quel temps magnifique nous avons aujourd’hui (et non, je ne vais pas acheter de la drogue puisque ce soir, beaucoup de vin m’attend chez des amis).

T

65)
levri
, le 07.03.2009 à 19:57

@ Roger : il y a des dealers parce qu’il y a des consommateurs et la prohibition, les dealers de rue ne représentent qu’une faible proportion des “pourvoyeurs”, la majorité provient de “gens bien intégrés” qui “ramènent pour les copains” … acheter dans la rue c’est comme commander des médicaments sur le net … risqué, mais c’est la minorité visible, qui permet d’alimenter en ragots les conversations de comptoir …

@ 22. ToTheEnd : je ne sais pas en quels “balles tu parles, dollars, euros ou CHF, mais le cours de la cocaïne n’a pas énormément changé ces 30 ou 40 dernières années, le gramme il y a 30 ou 40 ans tournait entre 60 et 100 euro au détail pour les gens du milieu, et de 150 à 180 euros pour les touristes, actuellement je pense que les prix s’étalent de 50 à 100 euros au détail. La coke consommable provient principalement de Colombie, de Bolivie et en moindre quantité pour le produit raffiné du Pérou, des pays comme par exemple l’Equateur ont une très faible production. Les cours sont stabilisés du fait que la majeure partie est produite par les “cartels” Colombiens et Boliviens. Pour un produit “pur” le différentiel entre un achat au kg dans les pays de production et la vente au 100 gr en Europe n’est “que” de 10 et la marge entre l’achat au 100 gr et la vente au gramme n’est “que” de 2. Les petits distributeurs sont en général aussi de très gros consommateurs (plusieurs gr / jours) et la coke est très loin d’être le produit le plus demandé, “vu que ça ne défonce pas”, pour faire de la marge elle est toujours coupée au détail et beaucoup se satisfont d’un mélange amphétamines (effet excitant) – lidocaïne ou novocaïne ( anesthésique local pour le “freeze”) et une coupe inerte style lactose ou mannitol. En résumé ça reste une consommation un peu frime et marginale par rapport aux autres drogues, et certaines coupes ne sont pas à recommander pour la santé.

Si tu veux parler de “drogues” dont le prix a fortement diminué, je pense que l’herbe serait en tête de liste, la plupart des gros consommateurs la produisant facilement avec des teneurs en THC monstrueuses pour eux même et leur entourage.

Il semble que la consommation des opiacés (héroïne) soit en recul, malgré les efforts des distributeurs, cette drogue a “l’avantage” de garder la “clientèle” captive et de générer des marges bénéficiaires fabuleuses.

Ceci dit 2 % de consommateurs dans la population, ça me semble très faible …

… juste quelques précisions pour éviter une simplification excessive …

66)
samlowry123
, le 07.03.2009 à 20:21

Tout cela est très”bien pensant” mais je me méfie des choses établies de quelque camps qu’elles viennent. Je m’explique, pour les imbéciles, tous les étrangers sont dangereux. Pour les bien pensants c’est tout à fait le contraire! Moi je me réserve le droit de juger les choses en connaissance de cause et de voir de jeunes étrangers fouillés peut me perturber aussi mais avez vous tous les tenants ou aboutissants de cette situation? Je ne pense pas. Néanmoins, et là je vous rejoins, tout homme , quelque soit sa couleur de peau ou religion, à le droit au respect. Mais j’en ai assez , ici en France , de voir l’indéfendable devenir un combat imbécile.La question n’est pas ici les étrangers fuyant une situation dramatique mais plutôt les personnes de même origine profitant de cela pour justifier l’injustifiable. Soyons vigilant et ne portons jamais de jugements sur les apparences, les dérives médiatiques nous ont au moins appris cela non?

67)
Tom25
, le 08.03.2009 à 08:40

Par rapport au débat dans le débat : Si j’ai bien compris, une discussion de comptoir c’est quand personne ne gagne rien, et une vrai discussion, c’est quand le gagnant remporte l’affaire (donc du pognon) et ou de l’électorat.

En fait Roger, avec ses considérations philosophiques, nous a fait perdre notre temps. On a un peu réfléchi à la chose, peut-être même modifié un peu notre point de vue, mais au final personne n’a rien gagné.

Roger, demain tu nous fais une humeur de 5 lignes, nous disant quelles valeurs boursières on doit acheter, et lesquelles on doit vendre ! Redeviens sérieux et utile stp !
Et si tu continues dans le sujet des drogues, au moins dis nous où nous en acheter de la bonne et pas chère.

68)
zit
, le 08.03.2009 à 14:04

samlowry123, je suis bien d’accord avec cette intervention, qui recoupe celle de Zallag16, assez de la “discrimination positive” et autres cris d’orfraie (au fait, vous avez déjà entendu le cri de l’orfraie, en vrai? ;^), certaines personnes ont vraiment une attitude et des comportements inexcusables, quelle que soit leur couleur de peau, leur origine et leur environnement…

levri, je m’étonne de ton acharnement à vouloir “fermer les frontières” (c’est pas la première fois que tu nous sort ça), c’est pour moi l’une des plus grande cause de souffrance sur terre, avec le dieu ¥€$ et les religions, et pour moi, il faudrait plutôt les abolir…

Quelle est la “fonction sociale” de la drogue dans nos sociétés ? Pour les sociétés “primitives”, l’usage qui en est fait est de l’ordre du rituel, du sacré, le sorcier (chamane ou autre intercesseur avec les “forces de la nature”) les utilise pour sortir des perceptions “du réel” et voir au–delà. C’est aussi souvent utilisé lors d’un rite initiatique, passage de l’enfance à l’âge adulte, et bien sûr, la plupart de ces plantes on des vertus médicinales évidentes.

Qu’en reste–il chez nous ? Rien ! Sauf peut–être un reliquat de rite initiatique du passage de l’enfance à l’age adulte, sans aucun contrôle du sorcier cette fois, et sans que ça soit fait consciemment non plus. Par contre, le fait que ça soit interdit pousse forcément plus de jeunes à essayer, puisque c’est à cette période de la vie que l’on se rebelle “naturellement” contre l’autorité parentale, voir contre la société en général. C’est ici que ça devient intéressant pour ceux qui ont le pouvoir : les plus rebelles sont ceux qui vont tenter les expériences les plus extrêmes, et leur rejet de la société va être “canalisé” dans une adiction d’autant plus forte que la drogue permet d’oublier le réel que l’on abhorre… Plutôt que de vouloir “changer le monde” pour de vrai, le drogué se contente de changer son petit monde à lui, s’enferme dans un cocon d’illusions et de ouate confortable, au début… Après vient le problème du manque, et du coût (phynancier) exorbitant de l’apaisement, et de deux choses l’une, soit on a les moyens de pourvoir à ses besoins, soit c’est la chute, vertigineuse, vers la délinquance, la prostitution (lecture suggérée : l’accro, de Donald Goines-+, terrible témoignage sur ce qu’il faut bien appeler l’enfer de la dope, on ne sort pas indemne de ce roman noirissime).

Donc, tout profit pour le pouvoir : ceux (pas tous heureusement) chez qui pourrait germer la graine de la révolte sont englués dès le départ dans une fuite immobile, un renoncement, un suicide à petit feu…

z (vraiment très café du commerce, ce matin, je répêêêêêêêêêête : un autre monde est possible, mais c’est pas gagné… et ça peut devenir pire encore…)

69)
alec6
, le 08.03.2009 à 15:53

Bonne remarque Samlowry, en effet…

Et puis comme dit Tom, allez, Roger, une petite humeur sur les bon placement de la Crise : l’or ? le pétrole ? les devises ?

70)
levri
, le 08.03.2009 à 16:53

@ 66. samlowry123 : en gros d’accord avec toi.

@ 68-zit : ce n’est pas de l’acharnement, juste une petite provocation afin de prendre le contre pied de certains bien pensants, une fermeture des frontières serait irréaliste, de plus je n’ai pas le pouvoir de l’ordonner, et tu as du remarquer que lorsque je tiens des propos “raisonnables”, il est toujours question de choses que j’ai faîtes ou que je pourrais réaliser, certaines de mes petites provocations visent juste à souligner la vacuité de certaines “grandes et nobles idées”, comme chacun sait “l’enfer est pavé de bonnes intentions”.

Si tu avais essayé d’extraire la “substantifique moelle” de ma prose merdique, c’est une provocation si on la prend au sens littéral, si on réfléchit un peu et qu’on respecte réellement les “immigrés” les choses sont un peu différentes. En gros la suffisance et la supériorité supposée (jamais avouée mais lourdement sous entendue) des “défenseurs” bien pensants des “pauvres immigrants persécutés” m’énerve méchamment. Je suis aussi con qu’un autre, je croise un mec dans la rue qui est dans le besoin, on discute, je trouve qu’il est intéressant, je n’hésiterais pas à l’héberger, et peu me chaut qu’il soit recherché par interpol ou autre, mais je n’en ferais pas une doctrine et ne militerais pas pour l’accueil de tous les immigrés.

Je l’ai déjà dit, en ouvrant libéralement nos frontière, nous servons juste de soupape à certains pays, nous ne résolvons rien, au contraire nous permettons à ces pays de pérenniser les problèmes engendrant l’émigration. On a déjà parlé de l’émigration des personnes qualifiées, mais s’il s’agit de problème politique, les mécontents émigrent, tant mieux ! s’il s’agit de problème de faim ou économique, l’émigration permet de continuer, pas de planning familial ni de mise en place d’une agriculture auto suffisante.

C’est notre orgueil qui nous fait militer pour l’ouverture des frontières, il est plus simple de se voiler la face que d’essayer de résoudre les problèmes réels.

Un autre truc qui m’énerve et me fait devenir provocant, parce que ça me fatigue d’expliquer et que ça ne sert à rien tant que les gens n’ont pas compris d’eux même, je respecte profondément tous les modes de vie, races, classes d’âges, couleurs, etc, je me considère comme l’égal de n’importe quel président, pape, savant, artiste, balayeur, enfant, vieillard etc, et ça me défrise de voir des gens qui ont des modes de vie ou des civilisations tout aussi valables que les nôtres attirés par le clinquant de notre civilisation occidentale si supérieure.

Pour la “fonction initiatique” de la drogue il ne s’agit pas des stupéfiants à la mode chez nous mais plutôt de puissants psychotropes, par exemple le peyotl, le psylocibe, équivalent naturel de produits comme la mescaline, la psylocibine ou le LSD. Je n’ai pas connaissance de phénomènes d’addiction pour ces produits, et ils sont très peu consommés actuellement. Nos sociétés sont plus en recherche de produits faisant béatement planer comme les opiacés, les barbituriques, l’alcool, ou de produits excitants faisant sauter quelques unes de nos inhibitions comme l’ectasy etc

Dans les années 60 ces psychotropes étaient utilisés par certains en psychiatrie, puis furent récupérés par d’autres afin d’ouvrir “les portes de la perception” et faire des “voyages” conduisant à d’autres manières de voir les choses.

Réponse rapide et un peu confuse, je le crains, mais aujourd’hui mon temps est compté …

71)
Okazou
, le 08.03.2009 à 18:14

« Donc, tout profit pour le pouvoir : ceux (pas tous heureusement) chez qui pourrait germer la graine de la révolte sont englués dès le départ dans une fuite immobile, un renoncement, un suicide à petit feu… »

Nous y voilà, zit. C’est très exactement la thèse de Roger et la justification du titre de sa contribution.

En effet, il ne faut pas aller chercher midi à quatorze heures pour comprendre que le pouvoir tient à disposer de l’arme de la délinquance pour en jouer dans la gestion quotidienne et électoralement.

La chasse aux vendeurs de cannabis (l’essentiel du marché) est payante auprès des cons (oui, c’est la clientèle visée, au sens critique convenu, restreint ou inexistant) et permet de mettre en place des forces policières qui pourront toujours servir à la première révolte populaire. Les cons ne se rendant pas compte que la chasse à la criminalité financière (fraude fiscale, malversations diverses…) rapporterait au pays de quoi changer positivement la vie de tous tant les masses d’argent détourné sont énormes (voir paradis fiscaux spécialisés dans le recel d’argent gris et noir). Autriche, Luxembourg et Suisse sont d’ailleurs, sans la moindre honte, en train de mettre une stratégie au point pour continuer de servir de machines à détourner et à laver.
Autre utilisation de l’outil bien affûté « petite délinquance », le déclenchement opportun de nuages de fumée pour détourner l’attention des cons (les mêmes à la pensée conforme) de sujets brûlants dans lesquels le pouvoir s’est empêtré. Quand les journalistes font leur boulot critique sur le pouvoir (pour protéger la démocratie) et les affairistes de haute volée (pour éviter l’hémorragie d’argent vers les paradis fiscaux), les journaleux, eux, détournent le regard des populations vers le nuage de fumée des opérations « coup de poing » contre les vendeurs de shit des banlieues dont, à l’aube, on va défoncer la porte à coups de bélier comme à Hollywood.
Les flics, auxquels on demande de faire avant tout du chiffre, disent sans s’en cacher que lorsque les chiffres de résolution d’affaires sont trop faibles sur leur tableau de marche, ils multiplient les descentes contre les vendeurs de shit (sur les trottoirs), et les clandestins (dans les gares). Résultats garantis. L’effet retour étant que la criminalité financière et les atteintes (physiques) aux personnes augmentent, elles, d’une manière inquiétante.

Enfin, en période électorale, la petite délinquance est du nanan pour le pouvoir qui joue sur la peur pour ramener à lui les électeurs mous et craintifs. Ça paye bien avec la population vieillissante aujourd’hui. Les plus de 60 ans, la seule classe d’âge à avoir voté Sarko majoritairement (à plus de 70%). Quitte à inventer des faits et embastiller (toujours dans des conditions hollywoodiennes nécessaires à la manipulation des foules) une poignée de jeunes que l’on promeut au rang de terroristes avant que la justice ne les relâche (il en reste un, tout de même, pour ne pas signer de constat d’échec). Mais par ses manœuvres (l’essentiel de l’art de notre nanoprésident) le pouvoir a engrangé, auprès des cons qui craignent la jeunesse au lieu de l’aimer en voyant en eux l’avenir, des voix qui compteront le soir de l’élection.

Il existe donc bien, comme le proposait Roger, une forte instrumentalisation de la petite délinquance. Pendant ce temps, la criminalité financière et les atteintes physiques aux personnes vivent de beaux jours.

––
Un autre monde est possible. Lucide.

72)
zit
, le 08.03.2009 à 22:01

OK, levri, j’avais bien reniflé la provocation, mais ça va mieux en le disant…

C’est bien entendu à ces drogues là que je pensais au sujet de l’initiation, substances d’ouverture de l’esprit, de contact et de découverte, pas à l’héroïne et autres circuits fermés entre le cerveau et le nombril. Nonobstant, le roulage du pétard, sa giration ont un petit côté “rituel”, sans parler de la préparation d’un rail, voir d’un fix qui sont aussi des “trucs d’initiés”. Je suis convaincu (et j’aurais ma revanche) qu’une grande partie de la consommation de ces substances est liée à ce manque de notre société d’un passage entre l’enfant et l’adulte. Le bac, le droit de vote ou le permis de conduire viennent beaucoup trop tard… On a inventé l’ado, qui n’est plus un enfant, mais pas encore un adulte, cinq ans (au moins) de flou…

Okazou, encore une fois, je suis tout à fait d’accord avec toi, sauf peut–être, comme souvent, sur la forme : tu as une tendance marquée à stigmatiser le con qui a toujours l’air très condescendante, toi qui prêches l’amour de son prochain, pourquoi tant de haine ? Es–tu vraiment sûr que cela sert ton (notre) propos, cette attitude méprisante ? A l’instar de ton jumeau (ToTheEnd, pour ne pas le nommer ;^), tu fait preuve d’une attitude supérieure qui peut hérisser le poil, même de ceux qui sont de ton avis (le Boss te l’a déjà signalé à maintes reprises d’ailleurs). Je me demande même toujours si l’agent O et l’agent T ne sont pas les deux faces d’une même personne (genre le “bon” génie et le “mauvais” génie dans les cartoons de Tex Avery ;o).

Mais bon, moi aussi, je suis en colère, et moi aussi j’aimerais que ça change, dans le bon sens…

Pour finir sur une note musicale, allez donc faire un tour écouter et voir un superbe concert de Groundation, deux heures dix de bonheur, l’image n’est pas formidable, mais le son est impeccable…

z (la musique adoucit les moeurs, je répêêêêêêêêeête : très bons, les Groundation, vraiment très bons)

73)
levri
, le 08.03.2009 à 23:33

@ 72-zit : comme tu le dis on a inventé l’ado …

74)
Pierre-G
, le 09.03.2009 à 01:35

J’arrive après une chaude bataille, et lis ce post en diagonale, mon addiction à la morphine m’empêche de dormir une fois de plus…Merci à Sandoz, ce n’est pas très cher. Ce qui ressort de tout cela est quand même une manipulation au sens strict et psychiatrique du terme sur le thème des pauvres malheureux qui viennent d’ailleurs. A tous ceux qui les plaignent, quand vous êtes-vous posé la question, encore plus pour les français malheureusement, de la dernière fois où vous avez aidé un individu, bien de chez nous, vieux et malade, voyant sa santé ruinée par un travail pénible, et qui se voit refuser les soins de “confort” par sa caisse maladie ou bien par l’assurance-invalidité sous prétexte que c’est précisément du confort? Quand avez-vous aidé une de ces personnes au minimum vital qui doivent encore et encore se battre contre une administration obtuse et absurde? Vous voyez que la manipulation peut aussi se faire avec des sujets du pays, non? De temps en temps ils ont un mouvement de refus et se suicident, mais se mettent rarement à dealer, par contre la police va volontiers les expulser quand ils ne peuvent plus payer leur loyer.

Au final, c’est Tom qui est dans le vrai, je cite.

En fait Roger, avec ses considérations philosophiques, nous a fait perdre notre temps. On a un peu réfléchi à la chose, peut-être même modifié un peu notre point de vue, mais au final personne n’a rien gagné.

75)
Okazou
, le 09.03.2009 à 06:14

« tu as une tendance marquée à stigmatiser le con qui a toujours l’air très condescendante, toi qui prêches l’amour de son prochain, pourquoi tant de haine ? Es–tu vraiment sûr que cela sert ton (notre) propos, cette attitude méprisante ? »

Non, non et non, pas une trace de mépris ou de condescendance et encore moins de haine dans mon propos. Si tu en trouves c’est toi qui l’y met, cher zit, pas moi, et c’est ton problème (à résoudre) pas le-mien. Le patron d’ici s’en est fait (parfait centriste suisse) une spécialité et je ne conseille à personne de le suivre sur cette voie qui ne mène nulle part sinon à des rapports artificiels parfaitement stériles. Au bout du bout de ce refus du réel et de cette incroyable peur des mots on en arrive à « Prout, ma chère ! » Si cuk.ch devait virer à cette tonalité mièvre, je n’aurais plus rien à faire ici, je n’aime pas la morbidité, je suis bien vivant.

Il y a donc beau temps que je me suis débarrassé de l’hypocrisie dans mon expression, hypocrisie que je considère comme une tare sociale particulièrement ravageuse. Notamment par cette façon qu’ont les gens de nier la réalité des choses par des ronds de jambe de circonstance ou de convenance. Foin des tabous sociaux du monde petit bourgeois ! Il y a des cons, oui ou non ? Si oui (et qu’on ne vienne pas me dire le contraire) alors je ne vois pas au nom de quoi nous ferions les bégueules pour ne pas les nommer. Cette pudibonderie d’un autre âge, ce puritanisme sur le retour me débectent au plus haut point. J’appelle un non-voyant un aveugle, une personne du troisième âge un vieux et je n’appellerai pas un con un mal comprenant, sauf si je veux lui nuire par pure méchanceté.

S’interdire de parler de ce qui existe bel et bien c’est vouloir transformer en grenouille de bénitier béni-oui-oui, d’une pensée bien convenue, grisâtre et sans intérêt, tout intervenant qui ne serait pas dans la ligne de la bienséance conventionnelle (pléonasme ?) Ben non. Les cons ne manquent nulle part et nous sommes toujours le con de quelqu’un. Le nier c’est appeler à l’hypocrise. Nommer n’est pas juger.

En clair, ceux qui interprêtent l’emploi du mot con comme nécessairement et a priori chargé d’une arrière-pensée de dénigrement feraient bien de prendre conscience au plus vite et très sérieusement qu’ils plongent un peu rapidement dans une autre tare de ce monde décidément médiocre : le procès d’intention.

Les cons, ce n’est pas de mon fait s’ils le sont et ce n’est pas du leur non plus. Et ici on rejoint à la bordure le débat instillé par Roger sur le pouvoir et ses intérêts. Qu’est-ce que le pouvoir préfère, une société de consommateurs ou une société de citoyens ? Qui le pouvoir peut-il le plus facilement manipuler, le consommateur ou le citoyen ; et qui le pouvoir craint-il, une société droguée par la surconsommation de tout et n’importe quoi ou une société critique de citoyens honnêtes, autonomes et responsables ? Pourquoi notre succédané de président fait-il tout pour casser l’enseignement, premier barrage contre la fabrique de consommateurs sinon pour développer la population de cons à son profit ? Le con est idéal pour le pouvoir, comme le petit délinquant et comme les pseudo terroristes. Alors si le pouvoir ne peut les produire, il les entretient. Par les drogues (d’abord l’alcool qui peut rendre bien con et bien accro mais qui ne dérange pas grand monde : c’est légal), par la télé, par la pub, etc. Une société qui ne se regarde pas bien franchement telle qu’elle est est une société qui se délite à grande allure. Il n’aura échappé à personne qu’on y est en plein.

Dernières questions (porteuses de leurs propres réponses) : comment lutter contre la connerie si l’on n’en parle pas ? Et qui cela arrange-t-il, ce tabou grotesque ? Enfin, ce monde part-il en quenouille par excès de vision critique ou par défaut de vision critique ?

L’ami, celui qui te veut du bien, c’est celui qui te dit que tu es con quand tu l’es. Pas celui qui ne dit mot. À transposer à l’amour de son prochain.


Un autre monde est possible. Avec moins de cons.

76)
Tom25
, le 09.03.2009 à 10:00

L’ami, celui qui te veut du bien, c’est celui qui te dit que tu es con quand tu l’es. Pas celui qui ne dit mot. À transposer à l’amour de son prochain.

Ahhhh, ben ça fait plaisir de se sentir autant aimé. En fait Okazou aime profondément tous les hommes. .

Mon post 67 était du second degré, on ne perd pas de temps à réfléchir que ce soit sur des phénomènes de société ou autre. Toutefois je te rejoins dans ce que tu dis Pierre-G, on préfère s’apitoyer sur des gens loin car ça ne nous coûtera rien, que sur notre voisin car là rien de nous empêche d’intervenir individuellement.

Je rejoins également Okazou, moi aussi ça me gonfle de devoir laisser passer des énormités lors de certaines discussions sous prétexte de … comment dire … citoyenneté ou savoir vivre ?
D’un autre coté, faut quand même reconnaître que ça peut gravement pourrir une soirée d’aller au fond de certaines discussions. C’est le gros avantage de ce forum, en plus d’être instruit (je le dis à chaque fois ;•) ), les gens ne font pas que ça (forum) mais sortent s’oxygéner la tête ou retourne à leur tâche (boulot). Ce qui à mon avis a pour effet de pas mal faire retomber la pression parfois.

Pour finir, je préfère me faire traiter de con parce que je suis un gros con de mouton consommateur, que parce que je suis incapable de comprendre et de tirer parti du système capitaliste dans lequel je vie.

Et puis non tiens, j’ai pas fini. Quant est ce qu’un produit est de la drogue ? Moi comme ça, je dirais :
• Quand on devient accro.
• Quand ça diminue les capacités physiques de plus de … allez … 20%.
• Quand on ne tient plus les mêmes raisonnements que l’on tiendrait à jeun.

A votre santé, enocre une heure et c’est l’apéro

77)
Kermorvan
, le 09.03.2009 à 14:56

Okazou ; il y a bien longtemps, un ami polytechnicien me disait qu’il y a la même proportion de cons dans toutes les catégories de la population. Je ne suis pas d’accord : il y en a plus parmi les cons.

Et puis : «Le mort, lui, il ne sait pas qu’il est mort… ce sont les autres qui sont tristes. Le con c’est pareil…» (Geluck)

78)
Sadique de la forêt
, le 09.03.2009 à 15:53

Ou encore, et du même auteur:

<< Il n’est pas nécessaire d’être gros, pour être un gros con, il suffit d’être con…>>

S

79)
CHD
, le 09.03.2009 à 17:45

Juste une remarque au post 45 d’alec6. Magnum, Parabellum, Auto, …, ne sont rien de plus que des termes inventé par le marketing armurier pour dire en langage spécialisé “c’est moi qui ait la plus grosse (arme de poing)”. Mais il ne s’agit pas pour autant de munitions spécifiquement militaires (même si les forces armées les utilisent couramment).

Sinon, ce débat est intéressant mais un peu décousu et trop basé sur les croyances et préjugés de chacun. L’ennui c’est qu’un tel filtre déforme la réalité dans les deux sens et empêche toute compréhension mutuelle…

PS: l’ennemi est con, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui !

80)
ToTheEnd
, le 09.03.2009 à 17:52

CHD: je ne sais pas si c’est ce qu’il a voulu dire, mais en France, des armes qui utilisent des munitions égales ou supérieurs à 9mm sont considérées comme des armes de 1ère catégorie… ou dit autrement, des armes de guerre. Il n’y a pas cette distinction pour les armes de 2ème, 3ème et 4ème catégorie…

T

81)
CHD
, le 09.03.2009 à 18:25

Euh, oui et non. On parle effectivement d’arme de guerre (la C1 commence bien avant les calibres de 9 mm), mais dans la mesure ou il s’agit de munitions disponible à la vente pour le tir sportif, le terme militaire est exagéré. Rien avoir avec une munition à uranium appauvri capable de traverser plusieurs mètres de béton, etc.

82)
ToTheEnd
, le 09.03.2009 à 18:39

J’ai vérifié et ça commence en effet à 7.65…

Néanmoins, dans le monde et chaque année, un AK47 tue bien plus qu’un missile à uranium appauvri… d’ailleurs, il y a une sacrée différence de prix entre ces deux “moyens”… on parle donc bien d’arme de guerre pour ce type d’arme.

Mais bon, je ne veux pas faire dévier le sujet…

T

83)
Roger Cuneo
, le 09.03.2009 à 18:47

Navré de n’avoir pu poursuivre le long de ce jour la suite de notre débat sur le sujet que j’avais introduit et qui, tout en restant au centre de lui-même prend ici et là quelques détours : j’ai passé ma journée à jouer Prévert pour des enfants de 8 à 12 ans et j’ai eu une grande satisfaction à être face à leur sensibilité.

C’est vrai, pour prendre la balle au vol, que je ne vois pas le problème à traiter con un con, pour autant que l’épithète puisse se retourner contre soi sans que l’on se vexe et que l’on ait conscience qu’on est soi-même souvent au centre de la connerie qu’on dénonce pour les autres.

Je rejoins parfaitement Okaszou en 72. Je relève sa question: est-ce que le pouvoir préfère une société de consommateurs ou une société de citoyens. Je relève avec plaisir ici le conseil de notre Conseillère Fédérale qui affirmait hier qu’être citoyen aujourd’hui consistait à consommer…

Je reste très respectueux envers elle, mais… Mais, évidemment, c’est vrai à partir de l’idéologie ambiante, peut-être que ToTheEnd nous sortira une ou deux bonnes statistiques pour prouver les dires de Madame, mais…

Dites-moi, le pauvre qui ne peut consommer est-il moins citoyen que celui qui “claque” son argent?

Je retourne à mon ami Brassens, comprend qui veut, ou comprend qui peut (je passe là par Boby Lapointe) : Quand on est con, on est con…

84)
Tom25
, le 09.03.2009 à 19:50

Dites-moi, le pauvre qui ne peut consommer est-il moins citoyen que celui qui “claque” son argent?

Ah mais ça c’est clairement OUI. On va me taxer d’anti-consommateur parce que je réponds oui mais tant pis.
Je me souviens, étudiant, un de mes potes avait quitté l’école pour poursuivre des études à l’armée. Il avait donc une solde, et pas de frais, nourri logé par l’armée en semaine, et pas ses parents le week-end. Il revenait me voir avec le dernier WalkMan (pas d’iPod à l’époque), la dernière Super5 GT Turbo, le dernier … . Et il me disait : “Je fais marcher l’économie” avec un sourire jusqu’au oreille. Preuve que le message était passé.
On me fait les mêmes remarques quand je garde mes fringues d’il y a 20 ans : “Tom, tu ne joues pas le jeu, tu n’alimentes pas la machine.”

85)
François Cuneo
, le 09.03.2009 à 19:50

Si tu en trouves c’est toi qui l’y met, cher zit, pas moi, et c’est ton problème (à résoudre) pas le-mien. Le patron d’ici s’en est fait (parfait centriste suisse) une spécialité et je ne conseille à personne de le suivre sur cette voie qui ne mène nulle part sinon à des rapports artificiels parfaitement stériles.

Merci! C’est sympa.

Tu sais ce qu’il dit le centriste? En parlant d’un terme sur lequel on a débattu un peu plus haut, en trois lettres? Avec Pôv juste devant.

86)
Tom25
, le 09.03.2009 à 20:27

Okazou tu y es allé fort avec François, il n’a pas d’avis arrêté sur tous les sujets, et je pense être comme lui. Et j’ai les chevilles qui enflent en écrivant ceci car je considère ça comme une qualité. De plus, François en tant qu’administrateur est aussi un peu animateur. Il ne peut pas écrire un article et le poser là comme la vérité vraie, sinon à quoi bon autoriser les réponses ?

Et même si je n’ai jamais vu François, j’ai l’impression d’avoir avec lui comme avec d’autres personnes ici, dont toi, des rapports un peu plus qu’artificiels.

Comment peux-tu demander à François de rentrer dans la gueule de tout le monde ? Plus personne ne viendrait ici et on ne discuterait plus.

En tout cas, je le redis, je trouve que le ton a changé depuis que je viens sur Cuk. Je ne sais pas si c’est la crise, ou moi qui me fait des idées, ou autre chose, mais …

Mais j’m’y sens bien quand même :•) .

87)
François Cuneo
, le 09.03.2009 à 23:34

Non non Tom25, le ton n’a pas changé.

C’était pire avant des fois.

Faut dire qu’on a moins d’articles polémiques.

J’en ai un peu marre des polémiques, après presque huit ans.

On vieillit.

C’est comme ça…

88)
ToTheEnd
, le 10.03.2009 à 00:16

Viens de rentre et je vois que je suis solliciter… alors sollicitons calmement.

Je relève avec plaisir ici le conseil de notre Conseillère Fédérale qui affirmait hier qu’être citoyen aujourd’hui consistait à consommer… Je reste très respectueux envers elle, mais… Mais, évidemment, c’est vrai à partir de l’idéologie ambiante, peut-être que ToTheEnd nous sortira une ou deux bonnes statistiques pour prouver les dires de Madame, mais…

[on déconne]
Avant de viser un monde parfait, j’aimerais bien connaître la sentiment du citoyen quand le taux de chômage aura dépasser les 5%… voire 10%… voire 15%. Pour ceux qui ne s’en sortiront pas, ils pourront toujours reprendre le job de dealer laissé vacant car quand les 12% de chômage ont été franchis, l’UDC sera élue en masse et de 40k requérants, on passera à zéro!

Mais pas de panique, toutes les statistiques concordent: plus la précarité augmente, plus la pauvreté gonfle, plus la misère gagne du terrain… plus la consommation de drogues augmente. Bref, plein de débouchés pour nos futurs chômeurs et générations. L’Etat ne devrait pas être en reste… elle s’endettera pour ses citoyens et plus pour ses banques car elles auront été fermées depuis bien longtemps tellement elles font mal leur travail.

Avec un peu de chance et si on arrive à accentuer encore un peu la persécution des banquiers en lynchant quelques spécimens sur la place publique, quelques dizaines de milliers d’employés de banque quitteront le pays et demanderont l’asile au Liechtenstein, Andorre, etc.
[on ne déconne plus]

Blague à part… la consommation ne sert pas qu’à engraisser les riches qui fomentent des plans pour droguer une partie de la population. La consommation c’est d’abord et avant tout des emplois de quelques millions de personnes en Suisse (4.5 millions pour être précis).

Toute l’histoire prouve que des projets d’envergure et une bonne maîtrise du budget permettent de relancer l’économie d’un pays. Bien sûr, si la relance passe par un écran plasma par foyer de 125 pouces pour regarder des âneries, on peut émettre des doutes sur le succès à long terme d’un tel plan. Toutefois, une consommation plus durable et plus responsable est possible. Des plans à l’envergure nationale permettrait de faire un coup double: pérenniser les investissements et développer de nouveaux secteurs.

Obama lui-même essaie de lancer de grands projets mais pas de cul, sur les derniers 787 milliards qui ont été approuvés, il a fallut enlever (entre autre) 30 milliards qui étaient destinés à la rénovation des écoles publiques du pays pour que le stimulus passe le Sénat… too bad.

Tout ça pour dire que quand notre Conseillère Fédérale dit qu’il faut consommer, c’est pas si con que ça… c’est en tout cas plus pertinent que nos chers médias qui titrent tous les jours ou presque “c’est la crise” en faisant peur à tout le monde et en figeant dans l’instant la consommation. D’après toi, comment l’Etat va-t-il financer de nouveaux projets d’envergure en période de crise? Comme l’a courageusement dit Obama, ils ne se sont jamais occupés de problèmes quand ça allait bien… alors maintenant, il va bien falloir le faire (mais, faut-il le préciser, ça sera une tâche bien plus ardue).

D’ailleurs, en Suisse, le chômage vient de passer à 3.4%… en hausse constante depuis 5 mois. Au-delà du pourcent, c’est 147k personnes et probablement autant de familles qui trinquent. Si on continue comme ça, je ne serais pas surpris que la barre des 5% soit franchie d’ici 24 mois… soit 216 milles personnes et familles.

Je te propose de reprendre cette discussion dans 12 ou 24 mois et voir si les gens se sentent plus citoyen, abandonné, frustré, déçu, angoissé ou que sais-je encore.

Etait-ce agressif?

T

89)
Kermorvan
, le 10.03.2009 à 02:02

Ah ben là, pour le taux de chômage, vous êtes vachement en retard sur la France.

90)
Okazou
, le 10.03.2009 à 07:26

« Mais cette société Okazou, elle est critique!
Elle n’arrête pas de se remettre en question, en particulier ces temps. »

Mieux vaut lire ça qu’être aveugle mais tout de même…
Jamais la société n’a été aussi peu critique ! Vautrée dans la consommation (ça vaut largement le Tranxène), comment pourrait-elle faire preuve du moindre sens critique politique ? Tout son sens critique s’est transféré, par la fascination du monde marchand, d’une conscience politique à une conscience consumériste. Au point qu’aujourd’hui n’importe quel couillon t’expliquera comment choisir entre tel ou tel article ou comment économiser sur ceci ou cela mais sera parfaitement incapable d’effectuer un choix politique sur une pensée critique construite et raisonnée. Ils pataugent dès qu’il s’agit de comprendre la marche du monde, même quand cela ne concerne que leur pays. La marche de leur propre pays, ils ne la comprennent pas ! On ne peut être à la fois consommateur et citoyen. Comment faut-il le dire ?

Alors si tes propos ne sont pas l’expression la plus délicieusement candide d’un centrisme bon teint, je me fais moine dans l’heure.

« Elle fait de belles choses aussi non? Tu as l’air de la vomir dans son intégralité… »

Alors voilà ce qui m’horripile particulièrement et depuis longtemps.

De fait, depuis que j’interviens sur cuk.ch (ce n’est pas d’hier !), tu n’as de cesse, sys-té-ma-ti-que-ment, de jouer à l’éteignoir sur mes propos. Comme si j’étais un vilain extrémiste de gauche près à lâcher une bombe sur cuk.ch. Je suis de gauche, François, pas extrême pour deux ronds, simplement de gauche mais vraiment de gauche. C’est d’ailleurs cette conscience d’être de gauche (pas d’hier non plus) qui me fait dire, sur tes propos, que tu es centriste. Je ne sais comment tu te positionnes par rapport à vos partis en Suisse, je ne les connais pas suffisamment, mais si tu viens dire en Bretagne que tu considères que cette société est critique (sans doute pourquoi elle va dans le mur) et qu’elle fait de belles choses, tes interlocuteurs te placeront ipso facto du côté de l’UMP, les seuls à oser encore tenir ce genre de propos chez nous. Moi, je ne te place qu’au centre.

La société fait de belles choses ? Tu veux dire que ce n’est pas la guerre ? Ben oui, ce n’est pas la guerre et si l’on oublie les pauvres, les chômeurs, les travailleurs pauvres sans logement, les filles-mères qui se prostituent pour finir le mois, les sans-papiers qu’on parque comme des bêtes (attention, on ne les emprisonne pas, on les enferme !), les retraités abonnés aux Restaurants du cœur, les jeunes qu’on abandonne à eux-mêmes dans les banlieues, les travailleurs précaires, les travailleurs qui bossent de plus en plus pour gagner de moins en moins, les riches qui s’en mettent plein les fouilles, le système de santé qui se dégrade, l’éducation nationale qui se décompose, la justice qui fout le camp, les medias aux ordres, les transports qui partent en eau de boudin, etc. Alors, tu peux effectivement chanter sur tous les toits la chanson préférée du centriste : « Tout va très bien, Madame la Marquise. » Cela n’empêche que le château est bien en feu et qu’il est préférable de le reconnaître que de faire semblant de l’ignorer. Ce n’est pas faire le ménage que de glisser la poussière sous le tapis pour ne pas la voir.

Une autre chose qui me casse les breloques, en supplément de ton jeu d’éteignoir systématique qui ressemble de plus en plus à de l’ostracisme, et zit-72 m’en a servi un également, il s’agit du terrible « Tu as l’air de…» suivi d’une interprétation toute personnelle qui ne correspond en rien à mon intention. Non, je n’ai pas l’air de… et il suffit généralement de lire mes propos pour y trouver la preuve que je n’ai pas du tout l’air de… zit s’étonnait que je puisse en même temps prêcher l’amour de mon prochain et tenir des propos haineux. Ben oui, cette alternative ne peut tenir. Si je prêche l’amour de mon prochain, je ne peux logiquement pas tenir des propos haineux à l’endroit du même prochain. Cela aurait dû suffire, à quelqu’un qui a la tête sur les épaules, pour éliminer l’option haine et remettre en question son interprétation. Ben non. Diabolique je suis, diabolique je resterai. Amen.

J’y mets du mien, pourtant. J’essaie de ne pas tenir ici des propos trop bêtes et je le fais consciencieusement, j’essaie d’argumenter le plus soigneusement possible (le temps est mon ennemi), j’essaie d’être honnête dans mes propos, j’essaie d’apporter ici une façon particulière de voir les choses (la-mienne, qui en vaut une autre), j’apporte un style très personnel (qui te les casse mais tu as tort de t’en plaindre), j’essaie d’être sincère et de n’insulter personne, alors, de ton côté, essaie d’accepter mes propos tels qu’ils sont sans te sentir obligé (mais par quoi, bon sang de bonsoir ?) d’y jeter systématiquement un seau d’eau glacée. Je ne suis pas le diable, il est centriste. Je ne suis pas non plus Saint Okazou (priez pour nous…)

Alors réponds-moi encore sur le style puisque tu ne peux guère le faire sur l’orthographe (quoique…). Mais c’est du même niveau. Mais ce que je souhaiterais le plus c’est que tu me répondes autrement que par un « Pôv’ con » sarkozyste bien stérile. Tu es vexé ? Regarde d’abord chez toi avant de me charger. Tu n’es pas Saint François non plus.

Comment mesurer son positionnement à gauche mieux qu’avec cette réplique d’Hugo (extrêmiste politique avéré) dans 1793 : « Vous voulez les miséreux secourus ; moi je veux la misère supprimée. » La charité des cathos centristes bien-pensants ou l’action politique déterminée ? C’est le choix qui fait l’homme.


Un autre monde est possible. Notre monde.

91)
Roger Cuneo
, le 10.03.2009 à 07:45

Et bien non, ToTheEnd, pas agressif du tout, et même consensuel et sensé. ton intervention 88. Le seul problème qui me chicane, c’est que la citoyenneté ne reposerait que sur l’économie, et l’économie sur le mode de pensée actuel, qui d’apparence va à la catastrophe…

Certains disent ici qu’un autre monde est possible, je ne pense pas trahir leur pensée quand j’ajoute: avec d’autres valeurs que l’argent…

92)
levri
, le 10.03.2009 à 10:43

@ 90-Okazou : grâce à toi je connais enfin l’orthographe du mot “Tranxène”, produit dont m’avait libéralement gavé ((ainsi que de Valium) les “services médicaux” de l’armée française avant de me réformer définitivement …

Je serais assez d’accord avec ton premier paragraphe ( hors ton appréciation de la sensibilité politique du patron d’ici)

Pour ce qui est de ta vision de la société, je perçois dans tes propos une vision politique et étatique, plus de social, répartition des richesses etc, je suis plus radical que toi, je serais pour un changement absolument radical des valeurs au niveau des individus et de la structure de la société. La différence entre nous (et nous avons eu moult désaccords sur ce sujet), c’est que tu prônes l’action syndicale et politique et que tu voudrais nous convertir à tes vues, alors que je me contente de proposer libéralement la recherche intérieure et la responsabilité des individus, sans chercher à “convertir” ni préconiser une action politique dirigiste et centralisée. Je ne cherche pas à changer les autres, je serais déjà heureux si j’arrive à assumer totalement mes convictions.

93)
François Cuneo
, le 10.03.2009 à 18:09

Je vote socialiste Okazou.

Alors oui, c’est assez au centre.

Je joue l’éteignoir quand tu dépasses les bornes.

Dans mon petit commentaire 9, je ne joue pas l’éteignoir, je donne mon avis.

Et je maintiens (mets tes lunettes à soleil, puisque ça te fait mal aux yeux), qu’il y a plein de choses superbes, je rencontre des gens formidables, des cons aussi, certes, mais en gros, je trouve qu’il y a plein de gens qui se démènent et qui bougent leur cul pour que les choses soient belles.

Cela n’empêche pas de voir les horreurs partout, et d’être en rage parfois, ou souvent.

Le dire, ce n’est pas être UMP, c’est juste le dire. On peut sans être étiqueté?

On peut ne pas être entier sur tout?

Si tu penses que c’est centriste, alors appelle-le comme ça.

94)
Okazou
, le 10.03.2009 à 19:18

« La différence entre nous (et nous avons eu moult désaccords sur ce sujet), c’est que tu prônes l’action syndicale et politique et que tu voudrais nous convertir à tes vues, alors que je me contente de proposer libéralement la recherche intérieure et la responsabilité des individus, sans chercher à “convertir” ni préconiser une action politique dirigiste et centralisée. »

S’il est un point commun que nous partageons tous, sur cuk.ch, c’est que nous lisons les contributions, en retenons et en contestons ce que nous voulons.

Chercher à convaincre ? Peut-être mais ce n’est pas systématique. On peut considérer les contributions ici comme une base de données de points de vue sur un sujet connu ; points de vue que l’on partage, que l’on conteste ou que l’on ignore. Quand on partage, on développe sur l’existant ; quand on conteste, on cherche les contre arguments ; quand on ignore, on passe son tour.

En tout état de cause tu as bien tort de me voir en prosélyte cherchant à convertir le lecteur potentiel. J’affiche un point de vue et chacun est assez grand pour en faire ce qu’il veut, tout simplement. Je ne suis pas derrière toi, menaçant, un pistolet braqué sur ta nuque.

Quant à une hypothétique supériorité dans l’efficacité d’une recherche personnelle contre une recherche collective, ou l’inverse, elle est battue en brèche par cette simple idée que l’une ne peut se passer de l’autre sous peine de se trouver devant un résultat décevant. Une démarche qui se contenterait d’être personnelle affichera rapidement ses limites quant à son utilité sociale. De même qu’une démarche collective sans recherche intérieure verra rapidement son activité au sein du groupe parvenir à ses limites faute de militants à la hauteur. L’action politique, comme tout le reste, ne peut prospérer que sur une double démarche individuelle et collective. L’individu inscrit dans la société. Sans tricher.

Si tu ne marches pas sur tes deux jambes, tu sautilles maladroitement et tu n’avances pas.

Sur l’action politique dirigiste et centralisée que tu supposes être mienne, je n’ai pas de religion. Tout est possible tant que l’on reste dans une démarche démocratique c’est-à-dire que c’est le peuple, à travers ses élus ou par ses propres moyens, qui tient les manettes et fait ses choix. C’est le collectif qui s’exprime à travers les points de vue particuliers.

Je ne cherche pas à te convertir, tu l’as compris. Tu prends, tu contestes ou tu laisses.


Un autre monde est possible. Vraiment démocratique.

95)
Okazou
, le 10.03.2009 à 19:55

« Je vote socialiste Okazou. »

Kouchner et Lang aussi. Je te fais grâce de Besson et quelques autres. Je ne sais pas ce qu’est le Parti socialiste suisse par rapport aux valeurs historiques de gauche, en France, on ne peut considérer sérieusement comme socialistes (voir le sens de ce mot dans l’histoire, tout est là) ceux qui se prétendent socialistes et acceptent sans barguigner que la vraie politique c’est le marché qui s’en charge. L’aile libérale du PS est dans ce qu’elle prône au centre et même parfois au centre droit.

« Je joue l’éteignoir quand tu dépasses les bornes. »

Tu joues l’éteignoir quand je dépasse TES bornes centristes. En clair tu es le le juge de paix sur TES critères qui sont peut être à revoir.

« Et je maintiens (mets tes lunettes à soleil, puisque ça te fait mal aux yeux), qu’il y a plein de choses superbes, je rencontre des gens formidables, des cons aussi, certes, mais en gros, je trouve qu’il y a plein de gens qui se démènent et qui bougent leur cul pour que les choses soient belles. »

Oui, nous vivons dans un monde presque parfait.

Tu fais venir à mon esprit l’image du Parisien aisé, loin des soucis de ceux qui sont dans la merde. Il sort le soir, Paris est magnifique, les travailleurs des banlieues sont rentrés chez eux et la capitale offre son meilleur visage au monde. Si on l’interroge, il nous dit que la vie est belle. Il est parfaitement déconnecté des problèmes à résoudre. Ce n’est pas en disant que le monde est beau que l’on rend le sort des démunis plus agréable. On les abandonne et c’est presque une insulte de dire au pauvre que les choses sont belles. Si tu veux améliorer le sort des gens (et Dieu sait qu’il y a du boulot tant il y a de détresse), tu ne commences pas à t’extasier sur ce qui marche. Tu te fixes sur ce qui ne va pas. À toi de capter ça ou pas. Voilà où se situe ton rôle d’éteignoir, d’étouffoir. Et je m’inquiète de te voir entêté là-dessus. Au moins, permet à ceux qui jugent (leur jugement vaut le tien, c’est sûr) que partager sur la détresse des gens est important, l’opportunité de le faire sans que tu viennes étouffer leurs propos.


Un autre monde est possible. Si on pose le regard où il faut.

96)
levri
, le 10.03.2009 à 20:05

@ Okazou -94

Ton “point commun”, c’est une lapalissade, on ne peut qu’agréer !

Je ne suis pas totalement obtus, donc oui j’ai compris, même si parfois je fais comme si …

Le problème de la démocratie est qu’elle tourne trop souvent en dictature d’une majorité sur une ou des minorités.

Je ne discuterai pas des avantages respectifs des démarches individuelle et collective, j’ai déjà donné mon point de vue et je n’aime pas me répéter.

97)
Tom25
, le 10.03.2009 à 20:33

TTE, tu nous dis qu’il faut continuer de produire, continuer de faire pousser des carottes pour donner du travail à tout le monde. Tu nous dirais qu’il faut faire pousser des carottes pour donner à bouffer à tout le monde, je te dirais oui d’accord. Mais là il faut continuer de cultiver les carottes parce que les banques, l’état et tout le système ont indexé leur modèle sur la carotte. Des carottes il y en a plein les poubelles.

Ce n’est pas de là qu’est né la crise ? Un gars haut placé a soulevé le couvercle de la poubelle et y a vu toutes ses carottes sur lesquelles était indexés sa fortune ? Et il a pris peur ?

Tu reparles des médias qui font peur à la populace en parlant de la crise. Je ne suis pas convaincu que les gens consomment moins à cause de la crise. Tout comme les investisseurs se freinent parce que leur retour sur investissement baisse, les consommateurs freinent parce qu’ils se rendent compte que ce n’est peut-être pas tant leur avantage que ça.

Pour moi c’est clair, le gars voit “made in China” sur tout ce qu’il achète. Alors le sentiment du bon citoyen consommateur qui aide son prochain et son voisin en achetant …

Et d’ailleurs quand tu critiques les médias parce qu’ils font peur aux citoyens, ils leur font peur et ces derniers consomment moins. Tu donnes ainsi toi aussi la réponse à la question de Roger.

Okazou, tu me fais penser à ma colère le jour où, la voiture devant moi étant en panne au feu rouge, je suis descendu pour aider son conducteur à la pousser sur le coté, et que toutes les voitures derrières sont passées en klaxonnant rageusement !
Je ne serais pas descendu pour pousser, il aurait bien fallu qu’à un moment ou à un autre il se passe quelque chose ! Non ?

98)
levri
, le 10.03.2009 à 20:49

ma colère le jour où, la voiture devant moi étant en panne au feu rouge, je suis descendu pour aider son conducteur à la pousser sur le coté, et que toutes les voitures derrières sont passées en klaxonnant rageusement !

Si suffisamment d’individus se mettent à pousser des voitures, les problèmes seront résolus par des initiatives individuelles …

99)
François Cuneo
, le 10.03.2009 à 22:42

Okazou, je n’ai pas envie d’argumenter, je suis fatigué.

100)
Roger Cuneo
, le 11.03.2009 à 11:26

C’est juste pour faire tourner le compteur à cent, sans sang…