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Dis­co­thèque ba­roque dé­rai­son­née… bien en­tendu(e) (1 ère par­tie)

Après vous avoir ins­tillé de la viole de gambe, per­fusé de l'his­toire du mou­ve­ment ba­roque, je vais ten­ter de vous faire par­ta­ger mes goûts dis­co­gra­phiques to­ta­le­ment em­prunts de dé­rai­sons sub­jec­tives.

Afin de vous aider dans une construc­tion rai­son­née (pas comme ici) d'une dis­co­thèque ba­roque, vous pou­vez ache­ter la base de la construc­tion d'une dis­co­thèque ba­roque: 

Le "Guide de la Mu­sique An­cienne et ba­roque d'Ivan Alexandre" , livre de fait ré­digé par un col­lec­tif, qu'Ivan a su­per­visé. Il n'a pas été remis à jour de­puis sa pa­ru­tion, peu après la dé­fer­lante de "Tous les Ma­tins du Monde", mais déjà à cette époque, l'es­sen­tiel avait été dit, pu­blié et en­re­gis­tré.

Ma dis­co­thèque s'est construite tout au long de ces 35 der­nières an­nées, faites de disques vi­nyls, de nombre de bandes ma­gné­tiques, de CD, de DVD et d'un nombre consi­dé­rable de sou­ve­nirs au fur et à me­sure des ren­contres, qu'il s'agisse de re­trans­mis­sions ra­dio­pho­niques, de concerts, sou­vent après avoir lit­té­ra­le­ment squatté les ré­pé­ti­tions, ou enfin de mas­ter­classes. 

Des mu­si­ciens ont ac­cepté ma pré­sence, mes ques­tions et re­marques, et mes en­thou­siasmes. Ils m'ont "passé" leurs concep­tions, leurs sa­voirs ana­ly­tiques et tech­niques. Qu'ils soient in­fi­ni­ment re­mer­ciés.

Vous ne trou­ve­rez pas men­tion d'en­re­gis­tre­ment d'orgue. Je n'ai ni le goût pour cet ins­tru­ment, ni la com­pé­tence pour en par­ler.

Dans une se­conde par­tie, je vous in­di­que­rai, en quoi l'orien­ta­tion de mes choix d'in­ter­pré­ta­tions pour­rait être consi­dé­rée un peu étroite, alors qu'elle re­pose sur une vé­ri­table fon­da­tion.

Au­jour­d'hui, je consacre cette pre­mière par­tie à  celui dont Goethe a dit que Dieu de­vait fre­don­ner sa mu­sique en créant le monde: Jo­hann Se­bas­tian Bach

Can­tates et oeuvres cho­rales

Vous trou­ve­rez TOUT sur les can­tates et oeuvres cho­rales ici. L'oeuvre de Bach est clas­si­fiée selon la Bach Werke Ver­zeich­nis (BWV).

Dans l'en­re­gis­tre­ment in­té­gral qu'ont par­tagé Har­non­court et Leon­hardt 2 chefs, 2 en­sembles, 2 pen­sées, des mu­si­ciens, des choeurs et des chan­teurs qui ont changé du­rant les 25 ans qu'ont duré les en­re­gis­tre­ments; et pour­tant, une unité dans la sin­gu­la­rité, du sens com­mun dans la vi­sion in­di­vi­duelle.

Ces en­re­gis­tre­ments uti­lisent ma­jo­ri­tai­re­ment l'ef­fec­tif cho­ral que pos­sé­dait Bach (17 chan­teurs), les par­ties de so­prano sont chan­tées par des gar­çons pré­pu­bères.

Can­tate BWV 61 "Nun komm, der Hei­den Hei­land" par le Tölzer Kna­ben­chor di­rec­tion: Ge­rhard Schmidt-Ga­den,  le Concen­tus Mu­si­cus Wien, So­prano: Seppi Kron­wit­ter (So­liste du Tölzer Kna­ben­chor); Ténor: Kurt Equi­luz, Basse: Ruud van der Meer, di­rec­tion Ni­ko­laus Har­non­court

Dans ce cof­fret de 6 CD, vous trou­ve­rez aussi les can­tates BWV 62 à 78, où Har­non­court et Leon­hardt se par­tagent la di­rec­tion


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Can­tate BWV 106 "Actus tra­gi­cus" ou "Gottes Zeit ist die al­ler­beste Zeit" par le Kna­ben­chor Han­no­ver,  Col­le­gium Vo­cale Gent, Phi­lippe Her­re­we­ghe/ Leon­hardt-Consort, So­prano gar­çon Mar­cus Klein, Alto gar­çon Ra­phael Har­ten, Ténor: Ma­rius van Al­tena, Basse: Max van Eg­mond, di­rec­tion Gus­tav Leon­hardt.

Ce cof­fret de 6 CD vous offre les can­tates BWV 100 à 117


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Can­tate BWV 80 "Ein' feste Burg ist unser Gott" par La Cha­pelle Royale, le Col­le­gium Vo­cale Gent, Bar­bara Schlick so­prano, Gé­rard Lesne Alto di­rec­tion Phi­lippe Her­re­we­ghe


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Her­re­we­ghe, a été très vite re­mar­qué par Har­non­court et Leon­hardt. Il a fondé le Col­le­gium Vo­cale Gent et la Cha­pelle Royale. Cet en­re­gis­tre­ment est ma­gni­fique de pu­reté an­gé­lique (ap­pré­cia­tion sans re­la­tion avec l'illus­tra­tion du CD). La pré­sence de Gé­rard Lesne ajoute une cou­leur assez in­ouïe, au sens propre du terme, à cette in­ter­pré­ta­tion grâce au re­gistre d'alto mas­cu­lin. 

Vous y trou­ve­rez aussi une su­perbe ver­sion "qui dé­mé­nage" du Mag­ni­fi­cat BWV 243 

 

Can­tate BWV 102 Herr, deine Augen par l'Am­ster­dam Ba­roque or­ches­tra and choir di­rec­tion Ton Koop­man


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Les cou­leurs de cet en­semble sont très ori­gi­nales et la di­rec­tion "élec­trique" de Ton vous em­porte.

 

Une voix par par­tie: Les pro­po­si­tions pré­cé­dentes sont des in­ter­pré­ta­tions conformes aux ca­nons ba­roques: res­pect des par­ti­tions ori­gi­nales ou proches, res­pect des ef­fec­tifs ori­gi­naux, ins­tru­ments d'époque, ar­ti­cu­la­tions et phra­sés res­pec­tant les trai­tés ori­gi­naux.

En 1982, un mu­si­co­logue amé­ri­cain Jo­shua Rif­kin dans une thèse, pro­pose que Bach, de fait, en rai­son du manque cruel d'ef­fec­tif cho­ral com­pé­tent, a ré­duit les par­ties vo­cales à un so­liste par par­tie: dis­pa­ri­tion du choeur. 

Pour dis­cu­table que soit cette ap­proche tant au plan théo­rique que réel, il faut dire que ce re­gard a donné des en­re­gis­tre­ments pas­sion­nants. Non pas ceux de Rif­kin lui-même, car, il a souf­fert, lui aussi, d'un manque cruel d'ef­fec­tifs cho­ral et ins­tru­men­tal com­pé­tents (à mes oreilles), mais ceux de Si­gis­wald Kuij­ken ou de Kon­rad Junghänel. 

 

Album Can­tate BWV 18 à 23 avec Siri Thorn­hill so­prano, Petra Nos­kaiova alto, Mar­cus Ull­mann tenor, Jan van der Brab­ben Basse, La Pe­tite Bande di­rec­tion Si­gis­wald Kuij­ken

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À nou­veau la Can­tate BWV 106 Actus Tra­gi­cus Gottes Zeit ist die al­ler­beste Zeit  Phi­lippe Pier­lot di­rige le ma­gni­fique Ri­cer­car Consort avec la so­prano Ka­tha­rine Fuge, le su­blime contre-té­nor Car­los Mena, le ténor Jan Kobow et la basse Ste­phan Ma­cLeod


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Un en­re­gis­tre­ment su­perbe de ri­gueur, de dé­li­ca­tesse et d'émo­tion par Kon­rad Junghänel et son en­semble le Can­tus Cölln com­prend les can­tates BWV 4 Christ lag in To­des­ban­den, peut-être la plus émou­vante des can­tates, pour moi, BWV 12 Wei­nen, Kla­gen, Sor­gen, Sagen, BWV 106 Actus Tra­gi­cus déjà vue, et BWV 196 Der Herr denkt an uns

Avec Jo­hanna Kos­lowsky so­prano, Eli­sa­beth Po­pien Alto, Gerd Türk et Wil­fried Jo­chens et Ste­phan Schre­cken­ber­ger sous la di­rec­tion de Kon­rad, très grand lu­thiste/théor­biste 

Tout est par­fait dans cet en­re­gis­tre­ment, de la mu­sique, aux chan­teurs, les choix d'ar­ti­cu­la­tions, et la prise de son est par­faite.

 

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Autres oeuvres cho­rales de Bach

Bien sûr, les deux pas­sions, la Saint Mat­thieu et la Saint Jean, les autres étant apo­cryphes ou per­dues.

Com­ment choi­sir ?

Pour la Saint Jean BWV 245, je vais sor­tir du sen­tier du CD pour vous pro­po­ser une mer­veille to­tale, ab­so­lue et in­sur­pas­sée de­puis plus de 20 ans; le DVD qu'Har­non­court a en­re­gis­tré en 1985 avec Kurt Equi­luz évan­gé­liste à la ten­sion exa­cer­bée al­lant cres­cendo, Max van Eg­mond Christ bou­le­ver­sant d'hu­mi­lité, le Tol­zer Kna­ben Chor, le Concen­tus Mu­si­kus Wien

 

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Voir Har­non­court di­ri­ger son équipe, dans ces condi­tions, per­met d'ap­pré­cier l'es­pèce d'al­chi­mie in­croyable que cet homme sait in­suf­fler.

J'ai une ten­dresse toute par­ti­cu­lière pour Phi­lippe Her­re­we­ghe dans la Saint Mat­thieu BWV 244, de­puis le 13 Mars 1980 quand il a di­rigé cette oeuvre en l'église Sainte Clo­tilde à Paris. Je pos­sède l'en­re­gis­tre­ment de ce concert, ma­gique, in­can­des­cent, hors du temps, dont j'avais vu les ré­pé­ti­tions. Je ne sais pas qui pos­sède les droits de cette dif­fu­sion, mais il FAUT pu­blier ce concert. 

À dé­faut de cette mer­veille, je vous pro­pose celle que Phi­lippe a réa­li­sée avec Ho­ward Crook, Ulrik Cold, Bar­bara Schlick, René Ja­cobs, Peter Kooy, La Cha­pelle Royale, le Col­le­gium Vo­cale Gent.


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Ora­to­rio de Pâques (que je pré­fère à celui de Noël tant ce­lui-ci me pa­rait être une oeuvre longue et dis­pa­rate). L'en­re­gis­tre­ment, en­core une fois de Phi­lippe Her­re­we­ghe avec le Col­le­gium Vo­cale Gent, Ba­ra­bara Schlick So­prano (je ne connais pas de ver­sion va­lable avec so­prano en­fant) et Kai Ves­sel

En cou­plage sur ce CD vous trou­ve­rez une ex­cel­lente ver­sion de la Can­tate BWV 66 "Er­freut Euch, Ihr Her­zen"

 

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Oeuvres ins­tru­men­tales

Le Cla­vier bien tem­péré:

Scott Ross sur 2 CD BWV 846-869 et BWV 870-893 pro­pose une in­ter­pré­ta­tion lim­pide, sans ar­ti­fice, pure. Scott, du très grand Scott.

 

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Quelques oeuvres non struc­tu­rées dans un cor­pus: l'en­re­gis­tre­ment "The se­cret Bach" par Chris­to­pher Hog­wood au cla­vi­corde, pas­sion­nant, à pos­sé­der de toute ur­gence, com­prend

La Fan­tai­sie chro­ma­tique et fugue BWV 903 a et b, Ada­gio en Sol M BWV 968, Fugue en Sol m d'après la suite pour le luth BWV 1000, Al­le­mande en Sol m BW836, Me­nuet I BWV 841, Me­nuet III BWV 843, Par­tite di­verse sopra il co­rale "O Gott, du From­mer Gott" BWV 767, et enfin une trans­crip­tion de la par­tita en La mi­neur pour vio­lon avec une vi­sion de la fa­meuse Cha­conne de la par­tita BWV 1004 pour vio­lon seul qui me met en lé­vi­ta­tion  à chaque écoute.

 

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Pour com­plé­ter l'art de la trans­crip­tion (dont Bach a lui-même beau­coup usé), je ne peux pas pas­ser sous si­lence l'épous­tou­flant en­re­gis­tre­ment que Leon­hardt a fait en trans­cri­vant pour cla­ve­cin seul les so­nates pour vio­lon seul (que nous ver­rons) dans un en­re­gis­tre­ment ab­so­lu­ment in­dis­pen­sable

 

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On y trouve aussi une trans­crip­tion de la Cha­conne peut-être en­core plus abou­tie, ce sera selon vos goûts.


Les Va­ria­tions Gold­berg BWV 988

Je fais une ex­cep­tion à mes goûts ba­roques et in­ter­pré­ta­tions "au­then­tiques" ;•))) tant la ver­sion de 1955 de Glenn Gould au piano ne peut être né­gli­gée.

 

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Gus­tav Leon­hardt a en­re­gis­tré les Gold­berg en 1953, 1965 et 1976.

Je n'ai pas de pré­fé­rence, sinon que celle de 1953 allie fraî­cheur (pas fré­quent chez cet homme) et en­re­gis­tre­ment qui gratte. Celle de 1965 me donne, sans l'être vrai­ment l'im­pres­sion d'être hé­si­tante, celle de 1976, ma­gni­fique est faite sur un cla­ve­cin su­perbe.

 

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Ne pas né­gli­ger les en­re­gis­tre­ments de Scott Ross 1985 et 1988

 

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Deux der­nières ver­sions des Gold­berg par Pierre Han­taï: celle de 1992 et celle de 2003 (cette ver­sion est tech­ni­que­ment su­perbe au plan de l'en­re­gis­tre­ment)


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Bien dif­fi­cile de choi­sir, tant Pierre est un sur­doué.

 

Pour les autres oeuvres pour cla­ve­cin, pre­nez n'im­porte quel en­re­gis­tre­ment des mu­si­ciens cités ci des­sus, je parie que la dé­cep­tion ne sera pas de la par­tie.

Les suites pour luth BWV 995 à 1000

Un in­ter­prète: Hop­kin­son Smith, dé­solé pour les autres, mais "Hopi" est un maître in­con­tour­nable.

 

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Les so­nates et par­ti­tas pour vio­lon seul BWV 1001 à 1006

Le vio­lon ba­roque n'a pas tant de bons exé­cu­tants que le cla­ve­cin.

Je vois 2 in­ter­prétes se dé­ta­cher.

Mo­nica Hug­gett su­blime de fi­nesse, de dé­li­ca­tesse, au dis­cours tout en nuances émou­vantes .... Et le vio­lon est tel­le­ment beau !!


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Si­gis­wald Kuij­ken plus viril, mais tout en émo­tions.


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Vous re­mar­que­rez sur l'illus­tra­tion de ce CD la ma­nière dont le mu­si­cien tient le vio­lon. C'est de cette ma­nière que le vio­lon ba­roque dont le manche est moins an­gulé doit être tenu.

 

Les so­nates pour vio­lon­celle seul BWV 1007 à 1012

Un seul mu­si­cien pour 2 en­re­gis­tre­ments Anner Bylsma dont le dis­cours a tonné dans le monde des ba­ro­queux. La ver­sion de 1993 est par­faite, celle de 1978 est in­té­res­sante par les hé­si­ta­tions "hu­maines" qu'elle re­cèle.

1978

 

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1993

 

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L'en­re­gis­tre­ment est réa­lisé sur un ex­cep­tion­nel ins­tru­ment de Stra­di­va­rius.

Il n'y aura ja­mais de 3 ème ver­sion: Anner a été vic­time d'un gra­vis­sime ac­ci­dent de la route, le lais­sant pa­ra­lysé d'un bras.

N'ou­bliez pas la for­mi­dable trans­crip­tion que Paolo Pan­dolfo a fait de ces oeuvres pour la viole de gambe.

Mais, ou­bliez, ou­bliez sur­tout, la ver­sion du faus­saire Peter Wis­pel­wey, qui triche et sur l'ins­tru­ment pré­ten­du­ment en­re­gis­tré et sur ce qu'il fait. À ban­nir ab­so­lu­ment !!!

Les so­nates pour vio­lon et basse conti­nue BWV 1014-1023

Rein­hard Goe­bel et Henk Bou­man ont gravé pour l'éter­nité ces pièces su­blimes. Je pèse mes mots. Rein­hard, fan­tas­tique mu­si­cien, ex­tra­or­di­naire vio­lo­niste, su­blime lit­té­ra­le­ment cette mon­tagne. Je vous conseille de dé­bu­ter par la 3 ème so­nate en Mi Ma­jeur BWV 1016 tant le dis­cours est d'une lim­pi­dité par­faite et tel­le­ment émou­vante.

Dans le même cof­fret de 8 CD, vous trou­ve­rez une ver­sion "élec­trique" des Concer­tos Bran­de­bour­geois BWV 1046 à 1051 et des suites pour or­chestre BWV 1066 à 1069 par Mu­sika An­ti­qua Koln, l'en­semble de Rein­hard, hélas main­te­nant dis­paru.

 

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Une autre pro­po­si­tion pour les BWV 1014 à 1019, éma­nant de quel­qu'un qui a fait du che­min parmi nous, les ba­ro­queux: Vik­to­ria Mul­lova. For­mée à l'école so­vié­tique de vio­lon, pas du tout au fait de ce que le monde ba­roque re­ce­lait, Vik­to­ria a pris conscience de l'exis­tence de ce mou­ve­ment. Elle n'a pas tou­ché un vio­lon pen­dant un an, met­tant ce temps à pro­fit pour étu­dier les textes ori­gi­naux re­la­tifs à l'in­ter­pré­ta­tion ba­roque gé­né­rale et au vio­lon en par­ti­cu­lier. Elle s'est fa­mi­lia­ri­sée avec l'ar­chet ba­roque dans un pre­mier temps, puis a mis des cordes en boyau (une des par­ti­cu­la­ri­tés des vio­lons ba­roques) sur son vio­lon. Le ré­sul­tat est d'une très , très haute tenue.

 

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L'Of­frande Mu­si­cale BWV 1079 et L'Art de la fugue BWV 1080

Y a t il d'autre op­tion que celle ci ? En­core une fois Rein­hard Goe­bel et Mu­sica An­ti­qua Koln sont bluf­fants.

 

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Leon­hardt et les frères Kuij­ken ont aussi en­re­gis­tré l'Of­frande Mu­si­cale. Cette ver­sion per­met aux pro­ta­go­nistes de his­ser la no­tion de dia­logue entre les par­ties à un ni­veau pra­ti­que­ment ja­mais at­teint à la no­table ex­cep­tion de la ver­sion de Mu­sica An­ti­qua Koln.

 

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Je sais lais­ser de côté d'autres mer­veilles de J.S. Bach. Le ca­ta­logue de ses oeuvres com­prend pra­ti­que­ment 1200 nu­mé­ros en y in­cluant les va­riantes. Le pa­tron d'ici pour­rait ... Avec In­ter­net, fouillez, en vous ins­pi­rant des choix d'in­ter­prètes pro­po­sés ici. Vous ne serez pro­ba­ble­ment ja­mais déçus.

 

A plus tard pour par­ler des autres com­po­si­teurs et in­ter­prètes.

 

19 com­men­taires
1)
Sa­luki
, le 18.03.2009 à 07:28

je vais être ruiné, à ce compte !

Merci et Bravo pour cette revue de ca­ser­ne­ment aussi pla­nante que mé­ti­cu­leuse.

2)
Ma­dame Pop­pins
, le 18.03.2009 à 07:38

Les CD que tu pré­sentes, tu les as tous ?? Un week-end ne va pas suf­fire pour les écou­ter tous !

3)
Stil­gar
, le 18.03.2009 à 08:58

Les CD que tu pré­sentes, tu les as tous ?? Un week-end ne va pas suf­fire pour les écou­ter tous !

Re­mar­quez chère Ma­dame Pop­pins qu’en 35 ans, cela nous fait un peu plus de 1800 week end ;0).

Sinon re­mar­quable pré­sen­ta­tion de Bach

4)
Fran­çois Cuneo
, le 18.03.2009 à 10:58

Ils sont sur iTunes Plus?

His­toire que je les écoute avec iWorm 3.

Heu… bon.

Oui d’ac­cord, à bien­tôt.

Et merci pour cette pre­mière par­tie!

5)
So­heil
, le 18.03.2009 à 11:04

Merci pour cette belle pré­sen­ta­tion. J’y re­trouve plu­sieurs des en­re­gis­tre­ments que j’ai chez moi et d’autres (comme The se­cret Bach de Hog­wood) que je vais m’em­pres­ser de com­man­der.

Une pe­tite ques­tion: que pen­sez-vous de la théo­rie de la mu­si­co­logue al­le­mande Helga Thoene à pro­pos de la re­la­tion qui exis­te­rait entre la cé­lèbre Cha­conne et la can­tate Christ lag in To­des­ban­den? Pour ré­su­mer: en 1720 Bach ac­com­pagne le prince de Köthen en vil­lé­gia­ture à Carls­bad. A son re­tour il ap­prend que pen­dant son ab­sence sa femme Maria Bar­bara est tom­bée ma­lade, qu’elle est morte est en­ter­rée. C’est alors qu’il au­rait écrit la deuxième Par­tita sur du pa­pier pro­ve­nant de Carls­bad, et cette pièce si par­ti­cu­lière, com­po­sée sur la base de cer­taines phrases de la can­tate sur la mort du Christ, se­rait en quelque sorte un “tom­beau” à la mé­moire de sa femme. Cette théo­rie est illus­trée par deux en­re­gis­tre­ments: Car­los Mena, Emma Kirby et Jose Mi­guel Mo­reno au luth; le Hil­liard En­semble et Chris­tof Pop­pen au vio­lon. Il est clair qu’on écoute dif­fé­rem­ment cette Cha­conne (et on com­prend aussi pour­quoi les in­ter­prètes qui font de cette pièce un mor­ceau de bra­voure sont à ce point in­sup­por­tables).

P.S. Ques­tion in­té­res­sée: le concert in­édit de Her­re­we­ghe, l’avez-vous nu­mé­risé?

6)
alec6
, le 18.03.2009 à 11:30

Hum… je ne com­pa­re­rais pas les ver­sions de la plu­part de ces œuvres que j’ai chez moi avec celles de notre hôte au risque d’être banni… tant pis, mais j’au­rais au moins une liste de ré­fé­rence pour pou­voir com­pa­rer quand mes moyens me le per­met­tront…

J’avais bien aimé les Six Suites par Wis­pel­wey pour­tant, même si les ver­sions que j’ai dé­cou­vertes par la suite sont plus in­té­res­santes. J’ai dé­cou­vert à la bi­blio­thèque des trans­crip­tions pour gui­tare et même pour cor d’har­mo­nie (!) entre autres ver­sions par Pan­dolfo donc, Yo Yo Ma, Tor­te­lier…

Merci pour cette an­tho­lo­gie cu­kienne du ba­roque… j’at­tends la suite, no­tam­ment dans les voix…

7)
ysen­grain
, le 18.03.2009 à 11:50

je vais être ruiné, à ce compte

L’ar­gent doit aussi ser­vir à se rui­ner, sinon, ça vaut pas le coup, non ?

Les CD que tu pré­sentes, tu les as tous ?? Un week-end ne va pas suf­fire pour les écou­ter tous !

Ques­tion 1 oui et même plus en­core, tu ver­ras la se­conde par­tie; ques­tion 2: non, et c’est pour ça qu’il faut tis­ser un lien, pour al­lon­ger les week end et les ré­pé­ter en l’envi .-)))

Ils sont sur iTunes Plus?

Hein ?, Fran­çois, tu veux ré­pé­ter ? En fait je ne sais pas.

Une pe­tite ques­tion: que pen­sez-vous de la théo­rie de la mu­si­co­logue al­le­mande Helga Thoene à pro­pos de la re­la­tion qui exis­te­rait entre la cé­lèbre Cha­conne et la can­tate Christ lag in To­des­ban­den

Je ne connais­sais pas cette théo­rie, merci de me la ré­vé­ler. Je vais me ren­sei­gner. Je suis un peu sur­pris tout de même, connais­sant très bien et la “fa­meuse Cha­conne” et “Christ lag in To­des­ban­den”. Je ne per­çois pas la “fi­lia­tion mu­si­cale” entre les les 2 pièces.

Car­los Mena et Emma, quel su­perbe duo.

À ques­tion in­té­res­sée, ré­ponse: OUI

je ne com­pa­re­rais pas les ver­sions de la plu­part de ces œuvres que j’ai chez moi avec celles de notre hôte au risque d’être banni

Je ne ban­ni­rai per­sonne à la no­table ex­cep­tion des pro­duc­teurs de France-Mu­siques ac­tuels (et ac­ces­soi­re­ment ceux de Radio Clas­sique, qui font lit­té­ra­le­ment pis­ser de la mu­sique sans au­cune co­hé­rence) qui ont de parti pris dé­ci­der de ne plus dif­fu­ser d’en­re­gis­tre­ments de mu­sique ba­roque “conve­na­ble­ment in­ter­pré­tés”. Ah !! NON pas Wis­pel­wey ! non !!! Il triche, ce qui n’est sans doute pas le cas pour YoYoMa ou Tor­te­lier qui ne mentent pas en étant dans leur sys­tème es­thé­tique alors que PW triche, di­sant qu’il joue un vio­lon­celle ba­roque équipé de cordes en boyau, ce qui est faux: le boyau a une so­no­rité et un grain très spé­ci­fique ai­sé­ment re­con­nais­sable. De plus, le pauvre le manche a dû être sa­vonné tant il in­tro­duit des “glis­sandi” (oui Mössieur, on dit des glis­sandi) dans les pas­sages trop vir­tuoses.

8)
gwy­dion
, le 18.03.2009 à 12:05

“mais déjà à cette époque , l’es­sen­tiel avait été dit, pu­blié et en­re­gis­tré ” .

Alors , je ne se suis pas vrai­ment d’ac­cord avec cette af­fir­ma­tion . Beau­coup de tra­vail a été fait de­puis .Sinon pour les Can­tates par Har­non­court et Leo­nardt ,c’est un tra­vail de ré­sur­rec­tion , qui est pour moi to­ta­le­ment per­fec­tible ( par­fois a la li­mite de l’écou­table ) . Her­re­we­ghe en a fait quelque chose de su­blime (idem pour les pas­sions ) . En fait pas mal de vieux en­re­gis­tre­ment dans cette liste , je pense qu’on dois pou­voir trou­ver en­core mieux main­te­nant , la nou­velle gé­né­ra­tion a de quoi mon­trer ses qua­li­tés , je ne peux croire que les papis sont les seuls à pou­voir ja­mais in­ter­pré­ter cette mu­sique ….

9)
gwy­dion
, le 18.03.2009 à 12:11

Tient , par exemple , les so­nates et par­ti­tas pour vio­lon seul . Je vous conseil d’écou­ter l’en­re­gis­tre­ment d’Hé­lène Schmitt , fa­bu­leux !!

10)
ysen­grain
, le 18.03.2009 à 13:14

@ gwy­dion:

Je me cite: “mais déjà à cette époque , l’es­sen­tiel avait été dit, pu­blié et en­re­gis­tré”. Je ne me suis pas ex­primé avec suf­fi­sam­ment de pré­ci­sion. Avant d’al­ler plus loin, la se­conde par­tie de cette Dis­co­thèque ba­roque dont j’ai pris soin de dire qu’elle est dé­rai­son­née, dans la conclu­sion ex­pli­quera mes choix. En se­cond lieu, le Dic­tion­naire d’Ivan Alexandre est ir­rem­pla­çable dans la me­sure où il est presque ex­haus­tif des oeuvres.

Quant à dire on doit pou­voir trou­ver en­core mieux main­te­nant, le mieux en es­thé­tique et de goût ……

11)
gwy­dion
, le 18.03.2009 à 13:50

Ex­cuse moi Ysen­grain ,ma re­marque ne se vou­lais pas une dé­pré­cia­tion de tes pro­po­si­tions , juste une re­marque sur le constat que 30 ans pas­sés , on fait tou­jours éloge des an­ciens sans cher­cher à dé­cou­vrir les nou­veaux in­ter­prètes . Quand au “mieux” je suis bien évi­dem­ment d’ac­cord avec toi , je me suis mal ex­primé . Bien que quand j’écoute les can­tates d’Har­non­court , ce qui me gêne n’est pas qu’es­thé­tique , il y a un réel pro­blème tech­nique , c’est pas au point pour moi , c’était les dé­buts et au­jour­d’hui on fait beau­coup “mieux” .

Cor­dia­le­ment ;-)

ps : ok , j’at­tend la suite avec im­pa­tience et sur­tout ta conclu­sion !

12)
In­connu
, le 18.03.2009 à 14:08

Merci beau­coup pour cette liste!

J’avais une ten­dance ba­ro­queuse sans m’en rendre compte. Je dois avouer que jus­qu’à main­te­nant ma po­li­tique était de cher­cher un mor­ceau spé­ci­fique sur iTunes (qui ne me ser­vait que pour un pré-tri, on est bien d’ac­cord). Et les in­ter­pré­ta­tions qui re­te­naient mon at­ten­tion étaient pour la plu­part re­prises dans cette liste.

Hein ?, Fran­çois, tu veux ré­pé­ter ?

Je ne suis pas un fan du AAC pour la mu­sique clas­sique, mais je trouve que les aper­çus real­player d’ama­zon sont en­core plus in­sul­tants pour la mu­sique que ne l’est l’AAC. Donc rien que pour avoir un aperçu de moins mau­vaise qua­lité, iTunes a un sens (enfin, je ne de­mande pas de mettre les liens non plus, ceux qui veulent sont assez grands pour taper quelques mots dans un champ de re­cherche).

13)
So­heil
, le 18.03.2009 à 22:34

Je ne connais­sais pas cette théo­rie, merci de me la ré­vé­ler. Je vais me ren­sei­gner. Je suis un peu sur­pris tout de même, connais­sant très bien et la “fa­meuse Cha­conne” et “Christ lag in To­des­ban­den”. Je ne per­çois pas la “fi­lia­tion mu­si­cale” entre les les 2 pièces.

À ques­tion in­té­res­sée, ré­ponse: OUI

Je re­prends le fil un peu tard. Si j’ai bien com­pris, la fi­lia­tion dont il est ques­tion se­rait plu­tôt com­pa­rable à ce qui se passe dans les va­ria­tions Gold­berg, la Cha­conne se su­per­po­sant à cer­taines phrases de la can­tate qui jouent ici le rôle de la basse conti­nue (ne m’en veuillez pas si les termes sont in­exacts, je n’ai mal­heu­reu­se­ment pas fait d’études mu­si­cales et un cer­tain vo­ca­bu­laire me fait dé­faut, de même que les connais­sances qui vont avec).

Je ne sais pas ce qu’il faut pen­ser de cette thèse — il est pos­sible qu’elle vaille ce que valent les spé­cu­la­tions sur la Grande Py­ra­mide —, mais le rap­pro­che­ment de cet évé­ne­ment dou­lou­reux avec la com­po­si­tion de cette par­tita me pa­raît l’éclai­rer d’un jour dif­fé­rent. Les disques qui illus­trent cette thèse sont “Mo­ri­mur” (Hil­liard et Pop­pen) et “De Oc­culta Phi­lo­so­phia” (Mo­reno, Mena, Kirkby).

Quant à la ques­tion in­té­res­sée… est-ce qu’une copie se­rait en­vi­sa­geable?

14)
ManiX
, le 18.03.2009 à 23:16

Merci pour cet in­ven­taire !

Dé­tail amu­sant pour un vieux lec­teur de Cuk que je suis, le choeur qui anime mes mar­dis soir (et trop de mes WE) donne pro­chai­ne­ment à Paris des mo­tets de Bach, JS et ses proches, dont “Der Geist hilft un­sere Schwa­ch­heit auf” et “Komm, Jesu Komm”, ainsi que de très in­té­res­santes pièces de JL et JC Bach : Das Blut Jesu Christi (avec un ra­vis­sant aria cho­ral à la fin),

Ces oeuvres sont le sup­port de la mas­ter class de Frie­der Ber­nius à Paris la se­maine pro­chaine, pour la­quelle nous sommes choeur école. Plus d’in­for­ma­tions pour les ama­teurs sur http://​www.​stellamaris.​fr

J’at­tends le 2ème volet d’ysen­grain avec im­pa­tience !

15)
lvme
, le 19.03.2009 à 00:13

Bon­jour, et bravo pour ce dos­sier (il s’agit de ma pre­mière in­ter­ven­tion même si je fré­quente sou­vent le site)

Je ne suis pas tech­ni­cien, ni ama­teur éclairé, ne me consi­dère pas comme em­pri­sonné dans un mou­ve­ment, et n’ap­pelle pas les ar­tistes par leur pré­nom ;-) mais j’aime sim­ple­ment écou­ter la mu­sique qui me trans­porte et me sur­prend.

Après avoir mangé, comme tous ceux de ma gé­né­ra­tion (je viens de fran­chir la qua­ran­taine…) de l’ins­tru­ment an­cien à toutes les sauces, je suis re­venu sur la mu­sique que j’aime, tout sim­ple­ment, sans me sou­cier des éti­quettes.

Et là, je dois dire qu’après avoir remis mon ampli à jour (ajou­ter une carte pour pho­no­graphe, merci Cam­brige Audio …) et dé­pous­siéré mes ga­lettes de cire, je suis tou­jours im­pres­sionné par le plai­sir à écou­ter Karl Münchin­ger, qui selon moi, fai­sait du “ba­ro­queux” avant l’heure, mais sans les ins­tru­ments an­ciens. En re­vanche, je ne sais pas si ses en­re­gis­tre­ments ont été gra­vés sur du plas­tique, dans la me­sure où il a vite été ca­ta­lo­gué comme “dé­passé” par le cri­tiques. Si oui, jetez y un coup d’oreille, c’est frais et agréable comme un petit verre de blanc. Les in­ter­pré­ta­tions de Bach avec son en­semble se Stutt­gart n’ont pas pris une ride en 50 ans.

Il y a deux mois, je ne connais­sais pas en­core aman­dine Beyer. Après l’avoir vu sur Arte (la folle jour­née de Nantes) je me suis pré­ci­pité sur ses 4 sai­sons. Que du bon­heur. Sa dis­co­gra­phie in­tègre éga­le­ment du Bach. Quelques ex­traits, pro­met­teurs, sont dis­po­nibles sur you­tube (oui, je sais…). Le choix de mon pro­chain disque est fait…

Voilà, dé­solé pour cette pe­tite échappé ….

16)
tho­mas
, le 19.03.2009 à 09:37

Un com­men­taire abrégé (je viens de perdre le brouillon du pré­cé­dent!)

Merci beau­coup pour ce nou­veau thème cu­kien ;) Et merci à alec6 d’avoir ré­ta­bli les So­nates pour vio­lon­celle (sic) à leur état de Suites.

Pour finir, une ci­ta­tion du grand Leon­hardt, qui avait com­pris bien des choses et avait la gé­né­ro­sité de lais­ser la porte ou­verte aux sui­vants:

Si on réus­sit à être convain­cant, l’in­ter­pré­ta­tion pa­raît au­then­tique. Si on cherche à être au­then­tique, on ne sera ja­mais convain­cant… Aussi ne puis-je qu’es­pé­rer que cet en­re­gis­tre­ment ne sera qua­li­fié ni de “dé­fi­ni­tif”, ni d’”au­then­tique” en vertu seuls des ins­tru­ments uti­li­sés. Plus es­sen­tielle… est la ques­tion de la qua­lité ar­tis­tique.

17)
ysen­grain
, le 19.03.2009 à 10:04

@ So­heil

J’ai un peu re­gardé ce qui se dit de la thèse de Ma­dame Thoene. De ce que je com­prends, elle dit ce que beau­coup d’autres mu­si­co­logues ont dit: Bach avait des thèmes dont il s’est servi toute sa vie de com­po­si­teur eu pui­sant ça et là pour com­po­ser. Un bon exemple de cette pra­tique ré­side dans les can­tates, dont il ne faut pas ou­blier qu’il a dû en pro­duire une chaque Di­manche à Leip­zig pen­dant X an­nées. Ré-écou­tons les choeurs fi­naux des can­tates: beau­coup on une “nette” fi­lia­tion. Dans l’exemple de la Cha­conne et la can­tate BWV 4 Christ lag in To­des­ban­den, j’ai re­trouvé l’en­re­gis­tre­ment de Car­los Mena, Emma Kirrby et Mo­reno …que j’avais ou­blié, c’est su­perbe. Je ne connais pas Mo­ri­mur, mais Pop­pen … hum. Pour ce qui est de ta re­quête, je vais te ré­pondre en mes­sage privé.

@ ManiX

Bravo pour cette ac­ti­vité. Je dois néan­moins dire que Ber­nius ne fait pas par­tie des chefs dont l’ac­ti­vité et la pro­duc­tion me trans­portent. Il reste que suivre une mas­ter­class, quel qu’en soit l’au­teur est un “spec­tacle” dont ke ne me las­se­rais ja­mais tant on voit les pro­ta­go­nistes aller au fond des choses, au bout du bout.

Je ne suis pas tech­ni­cien, ni ama­teur éclairé, ne me consi­dère pas comme em­pri­sonné dans un mou­ve­ment, et n’ap­pelle pas les ar­tistes par leur pré­nom ;-) mais j’aime sim­ple­ment écou­ter la mu­sique qui me trans­porte et me sur­prend.

Je ne suis pas non plus tech­ni­cien mais exi­geant. Avoir fait ins­tallé une carte dans un ampli Cam­bridge me donne à pen­ser que nous jouons dans la même cour.

J’ai dû in­clure dans mon pa­tri­moine au­dio-gé­né­tique la mu­sique ba­roque in­ter­pré­tée de la “bonne ma­nière”, re­je­tant au­di­ti­ve­ment, si je peux l’ex­pri­mer ainsi, les in­ter­pré­ta­tions (c’est le cas de le dire), si­ru­peuse, avec la main gauche de tous les vio­lo­niste at­teinte d’une ma­la­die de Par­kin­son vi­brant syn­chrone, de toutes les cordes vo­cales at­teintes du même mal, de toutes les notes jouées ri­gou­reu­se­ment égales pro­cu­rant après 10” un sen­ti­ment d’en­nui pro­fond, et je laisse sans com­men­taire le phrasé et les ar­ti­cu­la­tions…

J’ai ren­con­tré et fré­quenté la ma­jo­rité des mu­si­ciens que je cite, d’une part, d’autre part, quand bien même je ne les au­rais pas ren­con­trés pour d’autres, ils me sont tel­le­ment fa­mi­liers que je ne sais pas faire au­tre­ment que de les ap­pe­ler par leur pré­nom. Je sais qu’on a beau­coup dit que les “ba­ro­queux” avaient ” trop uti­lisé cette mode, mais si on se re­porte plus de 3à ans en ar­rière, nous n’étions pas nom­breux, et ce petit nombre fa­ci­li­tait les échanges.

Quant à Mun­chin­ger, je lui dois des dé­cou­vertes … il y a main­te­nant long­temps, mais pour les mêmes rai­sons que celles ex­po­sées plus haut, mon oreille lui est fer­mée.

L’école fran­çaise de vio­lon pos­sède au­jour­d’hui 3 perles Alice Pier­rot, Odile Édouard et ef­fec­ti­ve­ment Aman­dine Beyer. Le pro­chain ar­ticle évo­quera les 2 pre­mières.

@ Tho­mas Dé­solé pour l’er­reur à pro­pos des suites pour vio­lon­celle. Quant à la ci­ta­tion de Mon­sieur Gus­tav Leon­hardt, res­pect

18)
jo­sif­fert
, le 19.03.2009 à 21:52

Un GRAND merci et à bien­tôt pour la SUITE.

19)
Argos
, le 21.03.2009 à 08:55

Juste pour rap­pe­ler que les bois et les cuivres de la ver­sion de Mun­chin­ger de Bran­de­bour­geois étaient ceux de l’Or­chestre de la Suisse Ro­mande. J’ai long­temps été fan de la ver­sion de Goeb­bel. Au­jour­d’hui, je la trouve par­fois un peu ra­pide, presque pré­ci­pi­tée, mais le vio­lon dans le Qua­trième reste d’une vi­ta­lité et d’un mou­ve­ment ex­tra­or­di­naires. Pour les Va­ria­tions Gold­berg, sen­ti­men­ta­le­ment, j’en reste à Maria Yu­dina, qui fut une amie de Chos­ta­ko­vitch.