Pendant les vingt premières années de ma vie, j'aurais, le ton péremptoire et le regard courroucé, répondu à la question par la négative. J'ignorais alors que quelques mois plus tard, la mort allait me faire rire, deux fois de suite.
La première fois, je me promenais avec celle qui était devenue la compagne de l'homme avec lequel j'avais vécu et pour lequel je ne ressentais plus d'amour mais beaucoup de tendresse. Alors que nous marchions ensemble dans le village natal de cet homme mort quelques jours auparavant, j'ai tout à coup eu le sentiment que tous les gens nous scrutaient. Après avoir partagé mon impression, j'ai entendu la jeune femme cheminant à côté de moi me répondre du tac au tac "forcément qu'on a été repérée, imagine, la veuve et l'ex qui vont chez la mère éplorée, ça fait jaser". Seize ans plus tard, il nous arrive encore de nous remémorer cet instant en riant.
La seconde fois, j'en ai ri lorsqu'un ami m'a fait remarquer, alors que je revenais d'un cinquième enterrement en moins de cinq ans, "toi, tu dois avoir des habits adaptés aux enterrements pour toutes les saisons".
J'ai donc admis, à tort ou à raison, que je pouvais rire de tout : dans la mesure où la mort est, en principe, un sujet grave mais que ce sujet me faisait rire, je pouvais partir du principe que j'étais capable de rire de tout.
Toutefois et pour en revenir à ma garde-robe, j'ai réalisé par la suite que si j'étais prête à rire au retour d'une cérémonie funéraire, je n'étais pas prête pour autant à badiner avec les usages : pour moi, on se rend à un enterrement habillé "en sombre" et non pas en jeans délavés ou en robe mauve. Force m'est donc faite de relativiser les propos tenus ci-dessus : je peux rire de tout si un certain cadre, certains principes ou encore certaines conventions, appelez ça comme vous voudrez, ont été respectés.
La deuxième question soulevée par Pierre Desproges est celle de savoir si on peut rire avec tout le monde.
A de rares occasions, il m'est arrivé de rencontrer des gens dont je dirais qu'ils sont totalement dépourvus d'humour. Toutefois, je me demande si cette affirmation est réellement correcte : existe-t-il vraiment des personnes qui n'ont aucun sens de l'humour ou devrais-je plutôt constater que mon sens, personnel, de l'humour, ne rejoint pas celui de mon interlocuteur ?
D'ailleurs, je serais bien en peine de décrire mon propre sens de l'humour : si j'aime à dire qu'en principe, j'apprécie les plaisanteries qui ne peuvent être comprises qu'à condition de manier le 3e degré, je reconnais qu'il m'arrive également de rire après avoir entendu une bonne blague "bien grasse" et franchement pas très subtile, voire carrément "en dessous de la ceinture".
Ainsi, entre humour "fin", humour "gras" et humour "caustique", je devrais toujours pouvoir trouver une manière de rejoindre mon interlocuteur par le rire.
Malheureusement, je sais que la palette de mon humour n'est pas assez large ou du moins, que cette diversité n'est pas suffisante à elle seule : pour que je puisse rire, il faut encore que mon vis-à-vis et moi partagions un minimum de "valeurs" communes.
Tenez, une plaisanterie au sujet de la condition de la femme faite par un réel macho, pur et dur, pensant sincèrement que la femme n'est pas l'égale de l'homme et que son rôle est de rester à la maison pour servir son mari, ne me fera pas rire; en revanche, si elle est le propos d'un homme qui est, par ailleurs, respectueux de ses semblables, femmes y compris, il est plus que probable que je rirai avec lui.
Finalement, je me suis rendue compte que si je parvenais souvent à faire rire, c'était généralement parce que je ne prenais pas les autres pour cible mais parce que je me mettais en scène moi-même : je crois que je n'apprécie définitivement pas ceux qui font trop souvent rire aux dépens d'autrui. Car généralement, cette forme d'humour procède davantage de la méchanceté gratuite que du désir de souligner un trait de caractère avec une certaine tendresse.
Bref, l'humour est un ingrédient absolument essentiel dans mes relations avec autrui mais je serais bien incapable d'en donner la recette, tant il est fonction de la situation, donc du contexte et des personnes présentes et de l'humeur : peut-être que, comme M. Desproges, je dois relativiser et conclure en disant que non, je ne peux pas rire de tout, du moins pas avec tout le monde.
Et vous, qu'est-ce qui vous fait rire ?
, le 26.01.2009 à 06:34
… tes billets Mâââm’ Pooop’s… tes billets bi-hebdomadaires me font toujours beaucoup rire…
Ceci dit je suis tout comme toi… je peux rire de tout et de n’importe quoi avec n’importe qui (ou presque) pour autant que la (les) personne(s) avec la (les) quelle(s) je me trouve partage(nt) les mêmes valeurs que moi… il est vrai que les gens qui ne respectent pas certaines valeurs fondamentales me rebutent au max… bon en même temps je ne partage pas beaucoup de temps avec ces personnes… je m’applique même à les éviter soigneusement…
, le 26.01.2009 à 07:21
La palette totale me fait rire.
Pour autant que même gras, ce soit un minimum intelligent.
L’autre soir (enfin, il y a un an), j’ai voulu voir ce que devenait Bigard, en regardant le DVD de son spectacle au Stade de France.
Pourtant, même s’il est vraiment très con, je ne suis pas du genre à tirer dessus dès qu’on parle de lui, il a eu deux ou trois sketches qui m’ont bien fait marrer à l’époque, bien en dessous de la ceinture.
Mais alors là… C’est pathétique, vraiment. Au point que je n’ai jamais souri, et finalement, au bout d’une demi-heure où l’on se rendait compte que le gars était surtout tellement fier de faire un spectacle dans un stade, j’ai remballé le DVD, et l’ai rendu à son propriétaire.
Donc je me rends compte que je deviens plus exigeant avec l’âge.
Cela dit, moins on exigeant, plus on doit être heureux, parce que se marrer, c’est tout de même une des choses les plus agréables dans la vie.
, le 26.01.2009 à 08:10
Beaucoup de comiques me font rire: Dany Boon, Palmade (avec Laroque), Muriel Robin, Gad, Elie & Dieudonné, Elie sans Dieudonné, Elie Kakou, Florence Foresti, Bigard, Dany Boon (oui je l’ai dit deux fois, mais il me fait hurler de rire), Chevallier et Laspalès.
Desproges me faisait rire, mais c’était de l’humour haut de gamme, pour intello, avec ses tournures de phrases et ses périphrases (surtout dans le Tribunal des Flagrants délires). Il avait cette manière de partir de petits sujets de rien du tout et d’en extraire tout le comique: le sketch du cintre (http://michbuze.club.fr/lavache/pierre_desproges_cintre.htm), l’ascenseur, sans oublier le passage sur le masochiste dans les Chroniques de la Haine ordinaire. Et la minute nécessaire? de Mr Cyclopède. Ah la la, il nous manque le con.
, le 26.01.2009 à 09:04
Perso, je n’apprécie vraiment que le haut de gamme (ouais, en informatique, j’ai un Mac…). Alors, je dirais, Desproges, bien sûr, et aussi Raymond Devos (inégalable), Coluche (dans le genre gras et contestataire) et… bin justement, difficile d’en citer d’autres. Quand j’étais gamin, je me rappelle que j’aimais bien Robert Lamoureux (sketches et théâtre)…
Allez, je vais être méchant, un exemple de nullité: Eric et Ramzy…
, le 26.01.2009 à 09:21
Pour faire simple, j’adore tout ce qui ressemble à Pierre Desproges (que j’ai eu la chance de voir sur la scène du théâtre Boulimie à Lausanne) et je fuis tout ce qui peut ressembler à André Glucksmann, si vous voyez ce que je veux dire…
Milsabor!
, le 26.01.2009 à 10:04
Tout me fait rire (mais pas toujours au premier degré)
, le 26.01.2009 à 10:27
perso. je me suis aperçu que je n’avais pas un humour “canal+”. objectif nul ou autre. j’ai toujours trouvé çà….nul. et je ne m’entend pas trop bien avec les personnes qui ont cet humour.
, le 26.01.2009 à 10:29
C’est alec6 qui m’y a fait penser ; ceci circule, et fait sourire, ou rire jaune
, le 26.01.2009 à 10:35
Un éléphant et une souris courent dans le désert. La souris se retourne : “ouah! qu’est-ce qu’on fait comme poussière!”.
J’aime l’humour naïf et enfantin, l’humour absurde, l’humour anglais, les jeux de mots, les calembours, les blagues carambars… bref je suis un eccléctique du rire.
Ce qui ne me fait pas (ou rarement rire), ce sont les blagues qui dénigrent un groupe de la population (une race, un genre, une religion, une orientation sexuelle, une minorité quelconque…).
Sauf les blagues sur les blondes. ça, j’aime.
, le 26.01.2009 à 10:54
Les dessinateurs, accès général par ici
ou là, plus rarement
, le 26.01.2009 à 11:01
Rien ne me fait rire !
, le 26.01.2009 à 11:03
bq%406%. perso. je me suis aperçu que je n’avais pas un humour “canal+”. objectif nul ou autre. j’ai toujours trouvé çà….nul. et je ne m’entend pas trop bien avec les personnes qui ont cette humour.
Oups… Ben alors… C’est justement l’humour que je préfère!:-)
, le 26.01.2009 à 11:17
Je ne sais pas vraiment définir l’humour qui me convient. Je n’ai pas de comique favori. Raymond Devos me faisait rire mais pas Pierre Desproges, sans que je sache trop dire pourquoi. J’appréciais beaucoup l’humour sans mots de Courtemanche (qu’est-ce qu’il devient, celui-là ?) et si Guy Bedos passe dans le coin en spectacle, j’irai certainement le voir.
Une chose est sûre : pour que quelque chose me fasse rire, il faut que ce soit inattendu, que ça me surprenne. Donc Bigard, Dubosc et leurs semblables, berk. Les Nuls, bof.
Ce qui m’a fait le plus rire dans ma vie, ce n’est en tout cas pas un comique, c’est un film : « Les Dieux sont tombés sur la tête ». À l’époque, l’humour de ce film était totalement inédit (pour moi s’entend), ça a dû jouer :-)
, le 26.01.2009 à 12:03
Le meilleur comique du monde?
Sans aucun doute Stéphane Guillon!
Lui, c’est vraiment la grande classe…
, le 26.01.2009 à 12:05
Je ne suis pas un fan de “gageurs” actuels. Une mention spéciale pour les Inconnus (là, j’suis fan) Chabat (des Nuls), De Caunes Garcia, et même certains gags usés “à la” De Funes. NB: “les Chtis” m’ont peu fait rire.
Autrement de préférence l’humour à l’anglaise (genre Monty Python, Wallace et Gromit et même Chaplin) plutôt qu’à la française, par contre je n’aime pas tellement Mister Bean et Benny Hill.
, le 26.01.2009 à 12:41
Les Monty Python font partie des rares qui me fassent rire. Les britanniques en général qui émaillent leur conversations de questions ou remarques anodines totalement déjantées…
En revanche beaucoup de comiques français officiels me mettent carrément mal à l’aise. Je les ignore… comme j’ignore les chaînes tv sur lesquelles ils font leur propagande.
Je reconnais mon rôle de triste sire.
, le 26.01.2009 à 13:56
Laurent Gerra -> poubelle
J’adore les Monty Pythons et l’humour anglais en général, Father Ted est à hurler de rire.
Sinon, je suis assez branché “humour canal+”. J’ai adoré les nuls et je me suis vautré la semaine passé en regardant l’intégrale des De Caunes et Garcia.
, le 26.01.2009 à 14:11
Father Ted ? .. je ne connaissais pas, merci… je viens de jeter un coup d’oeil sur YT, ça a l’air super sympa, je vais brancher sur YouTube ce soir !
De Caunes et Garcia, j’ai aussi l’intégrale… moi c’était pendant les fêtes, Ah ce Garcia… trop fort, j’adore.
, le 26.01.2009 à 15:29
Merci pour les liens Kermorvan.
Ha si… je connais un site qui me fait rire… Milsabor vous connaissez ?
(Si c’est pas du fayotage, ça !)
, le 26.01.2009 à 15:41
Tout à fait d’accord pour Milsabor! Sinon, mon humour, je le prends noir et corporatiste :
Deux vieux anglais jouent au golf. Sur la route voisine arrive un cortège d’enterrement. Le premier anglais arrête de jouer, enlève sa casquette, tandis que passe le cortège funèbre.
– Ah !, dit l’autre, je n’aurais jamais imaginé qu’un joueur comme vous se découvrirait sur le passage d’un enterrement.
– Que voulez-vous, nous avons tout de même été mariés pendant 40 ans.
, le 26.01.2009 à 16:11
Simplement pour remettre une citation dans son contexte. Desproges a dû, sauf erreur, prononcé la phrase: “On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui” au cours du Tribunal des Flagrants Délires et l’accusé (Desproges était le procureur) était Jean-Marie Le Pen. Desproges venait de raconter une histoire où il se mettait en scène avec Valérie Mairesse, dans un taxi, et le chauffeur était incroyablement raciste. Bine entendu Desproges a commencé son histoire simplement et la “classe” a parlé et c’est devenu un vrai bijou. Et il a terminé son propos, relatif au racisme en s’adressant à Le Pen en le giflant avec cette phrase. Dans l’enregistrement, on entend le rire gras de Le Pen, double satisfaction.
Je ris de tous les genres, pas de Bigeard, sorry for the fans, mais avec Devos, Gad Elmaleh, Desproges bien sûr, Pierre Repp le baffouilleur.
Je ris de moi-même, de ceux qui ne prennent pas conscience de leur suffisance (et souvent de leur insuffisance connexe), je pouffe quand je vois ou entends Bernard Henri Lévy qui est capable d’avoir une opinion assurée sur tout et n’importe quoi, mais qui est le précieux ridicule des XX ème et XXI ème siècles. Je ne ris pas de me voir si beau en ce miroir. Enfin je ris toujours, parce que sinon …
, le 26.01.2009 à 16:42
fayotage bis, tu oublies les excellents “mic & mac” sur l’excellent site cuk.ch….
, le 26.01.2009 à 17:03
Cuk.ch m’ayant précipité dans une faille spatio-temporelle je ris en écoutant un vinyle de Fernand Raynaud sur mon tourne-disque à lampes juste après « Les filles du bord de mer ».
, le 26.01.2009 à 17:11
Mme Poppins vous débutez votre article par une approximation.
L’histoire est que lorsqu’on a demandé à Pierre Déproges si on pouvait rire de tout il a répondu “oui mais pas avec n’importe qui” Et il ne s’est pas privé de faire des blagues sur les juifs ou sur jean-Marie Le pen. La question que pose Déproges c’est de savoir si toutes les blagues peuvent faire rire tout le monde. Ben non mais…
Si Bigard ne fait pas rire François c’est une question de goût mais ça en fait rire d’autres. Par contre il me semble impossible de ne pas faire de l’humour au détriment d’autrui même si c’est en l’occurrence de soi-même
, le 26.01.2009 à 17:21
Peut-on rire de tout et avec tout le monde ?
Rire de tout ? Certainement. Le second degré rejette au loin tout tabou et donc toute censure. C’est sans doute dans l’expression de l’humour que l’on mesure l’état réel de la démocratie (encore faut-il être démocrate) qui s’évalue toujours, et avant tout, à la liberté d’expression. Dans certains pays il ne reste souvent que l’humour comme réaction à l’absence de liberté d’expression. Le roi pardonnait tout à son fou qui pouvait tout dire, et à lui seul. L’humour est donc une arme pour la liberté.
Rire avec tout le monde ? Ce serait possible si l’homme n’était pas multiple. Il est des cultures peu pénétrées par le second degré et il y a ceux qui, pour de multiples raisons, ne comprennent tout simplement pas et pas seulement parce qu’ils ne tentent pas de comprendre. Coluche raillant les Arabes au second degré était parfois pris au premier degré par des racistes. Coluche n’était pas un bon professionnel de l’humour ? Si, bien sûr, mais un raciste ne dispose pas de la liberté de pensée nécessaire à la compréhension de toute la palette de l’humour, formaté qu’il est par ce qui constitue la pensée unique de sa clique. Mais qui peut, en ces temps bien glauques, se vanter de disposer d’une véritable autonomie de pensée ? Quant à apprécier l’humour au point d’en rire, c’est encore un autre sujet.
Le plus important est de laisser chacun exprimer son humour comme il l’entend. L’humour est un garde-fou contre les totalitarismes. L’humour est aussi un outil qui fonde l’intelligence, à l’instar du jeu, par exemple. L’humour peut donc être une chose grave.
Bon, je ne suis pas drôle en écrivant ça mais je ne suis pas humoriste. En revanche je suis assez bon client. Aussi bien au premier niveau de rire, le rire spontané, qu’au niveau de ce qui construit l’humour. Souvent se cache derrière un mot d’esprit une pensée profonde. Encore faut-il la trouver. L’humour n’est donc pas que drôle.
—
Un autre monde est possible.
, le 26.01.2009 à 17:33
Hem… Ce serait du fayotage si ça vous rapportait quelque chose, les gars! ;-)
Milsabor!
, le 26.01.2009 à 18:41
On peut rire de tout avec tout le monde si le “spectateur” est mentalement équilibré. L’exemple du raciste est typique. D’ailleurs Desproges a dit que les racistes sont des gens qui se trompent de colère. Un raciste ne raisonne pas (un raciste et le raisonnement, cherchez l’erreur) il applique une norme. Donc il est inutile de le faire rire; c’est à mon sens ce que Desproges a voulu signifier à Le Pen dans ce que je citais.
, le 26.01.2009 à 20:05
Qui ne pas?
Bigard, Dubosc, Dieudonné, etc.
Qui?
Les Marx Brothers
Hellzapoppin
Robert Hirsch en Sosie dans Amphitryon
Les Joyeuses commères de Windsor par Jacques Fabbri, avec Charles Charras et Claude Pieplu (Mon dieu comme c’est loin tout ça!)
Raymond Devos
Le Docteur G (Philippe Geluck)
Connaissez-vous François Pirette, autre comique belge?
J’en passe mais pas beaucoup de meilleurs…
J’avais oublié Les Frères Ennemis:
”- Allo Daphnis, c’est Chloé!”
“-Ah bon, et ça tient?”
, le 26.01.2009 à 22:06
Father Ted, je vais regarder aussi. Du même auteur (Graham Linehan), il y a l’excellentissime “The IT Crowd”, serie sur les geeks et la vie en entreprise. Quelques épisodes sont mémorables.
Dans le genre anglais, il y a aussi Eddie Izzard que je conseille aux amateurs.
, le 26.01.2009 à 22:19
Voilà ce qui me fait rire :
“Platon et son ornithorynque entrent dans un bar… : La philosophie expliquée par les blagues (sans blague ?)
de Thomas Cathcart (Auteur), Daniel Klein (Auteur), Sylvie Taussig (Traduction) “
A lire et à relire !!
, le 26.01.2009 à 22:51
Deproges m’a aidé à mépriser la maladie et en triompher en la traîtant par le mépris.
Sinon, je suis bon public en général et le gras ne me rebute point, cf mon tour de taille.
Et, encore une rare fois d’accord avec Okazou: l’humour est souvent le refuge du petit peuple contre les satrapes au pouvoir.
Profitons-en:
Il y a deux ans j’étais en mission au moment des législatives en Algérie. Mon chauffeur attitré m’a posé la devinette suivante. Quelle est la différence entre un voleur saoudien et un voleur algérien?
Le premier est amputé, l’autre est député.
Tiens, un private joke, et comprenne qui pourra: “Alec6, j’ai terminé le cahier des charges!”
, le 26.01.2009 à 23:11
Pour ma part je suis bien plus payé par la lecture journalière de l’excellentissime cuk.ch et hebdomadaire de (idem) milsabor….
, le 27.01.2009 à 07:17
Coucou
Vous savez quoi ? Naïve comme je suis, je n’aurais pas imaginé une seule seconde que vous seriez si nombreux à me citer des “comiques” au sens large : à la question, je pensais réellement également obtenir des réponses comme “mon meilleur pote me fait régulièrement rire”, “mon chien est l’être le plus drôle que je connaisse”, “je ne me lasse pas d’écouter les délires de mes enfants” etc etc.
Et pour vous dire si je trouve ces sketches drôles, va falloir que je surfe un sacré moment : il y a plein de monde que je ne connais pas. Remarquez, me replonger dans Desproges, ça risque de me prendre du temps : j’adoooooooooooore tellement.
Allez, à plus,
PS: Modane, j’adore ce genre de plaisanterie !
, le 27.01.2009 à 10:14
@ Saluki !
Ha la bonne blague ! A moi l’Alsace et les alsaciennes !
, le 27.01.2009 à 13:53
J’adore rire, je ne suis pas difficile, un rien m’amuse…
Et comme évoqué précédemment, “il vaut mieux en rire qu’en pleurer”.
Dans la vraie vie, parce que les “comiques” actuels me donnent plutôt des envies de meurtre (pour le peu que j’en entende ou voie). Desproges et Coluche n’ont pas été remplacés.
Concernant les nuls, j’adore, tout comme l’école anglaise, et bien sur les Marx brothers, Buster Keaton ou Woody Allen et le trio Zucker Abraham Zucker (“Y a–t–il un pilote dans l’avion”).
Et oui, on peut, il faut rire de tout, mais effectivement, comme le dit le maître dans le lien du début de l’article, pas avec tout le monde…
Sinon, j’adore toutes les blagues, histoires drôles, grivoises, monsieur et madame and co, les blondes. D’ailleurs, c’est rigolo, ma mère, qui n’a aucun humour, qu’aucune blague n’a jamais fait sourire, se bidonne avec les histoire de blondes, vu qu’elle est blonde, justement… Sont–ce les seules qu’elle comprenne ? ;^)
z (qui pense que c’est l’humour qui différencie l’humain de la bête, je répêêêêêêêêêête : et beaucoup d’humains n’ont pas d’humour)
, le 27.01.2009 à 14:57
Le parti d’en rire
Pierre Dac et Francis Blanche
ou le sar, ici
ou là
, le 27.01.2009 à 17:24
Bon ! il n’y a pas beaucoup de liens pour Desproges ici, en voici un
Mais savez vous que les vidéos de Desproges disparaissent, en janvier 2009
, le 27.01.2009 à 19:23
Desproges, aujourd’hui, serait voué aux gémonies. Il ne pourrait plus s’exprimer. Les censeurs bien-pensants, qui sont toujours des mal-comprenants, sont à l’œuvre sur des pans entiers de l’expression pour instaurer des tabous puis les entretenir.
À nous, les démocrates, de faire sauter ces verrous pour que tout sujet reste accessible à la discussion, à la contestation, à la moquerie, à l’humour.
Les Américains, une fois n’est pas coutume, sont en avance sur les Européens par la puissance du premier amendement de leur constitution.
En Europe, pour des raisons qui seraient à creuser, nous avons en quelque sorte peur de l’expression libre et nous avons choisi – c’est à mes yeux une faute grave aux conséquences perverses et potentiellement liberticides – d’interdire par la loi l’expression de sujets classés tabou. Aux USA, ils ont choisi de lutter contre les mêmes propos par le dialogue, la contestation, la recherche d’arguments. C’est-à-dire que là-bas, la « cause » n’est jamais entendue. Rien n’est gravé dans le marbre ni dans les esprits. La vérité doit s’obtenir par l’échange d’idées, la contre-argumentation. C’est ça, la démocratie. Elle nécessite une lutte constante.
Qu’on en arrive chez nous, que des groupes de pression parviennent chez nous à imposer aux textes de Desproges une censure les faisant disparaître de notre fonds commun de documentation devrait provoquer une alerte fort sérieuse. Des totalitaires, quelque part, sont à l’œuvre.
Pas toujours facile à comprendre, le premier amendement. Encore moins facile à admettre. C’est pourtant le passage obligé si l’on veut se mettre à l’abri des effets pervers des interdictions « selon l’air du temps » ; ce qui peut choquer aujourd’hui pouvant être porté au pinacle demain et ce qui semble la pensée commune aujourd’hui pouvant être voué aux gémonies demain.
Ce n’est pas en dressant une liste d’interdictions que la société peut espérer progresser.
—
« Il est interdit d’interdire. » nous disaient avec une sagesse incomprise les murs de 68.
, le 27.01.2009 à 20:41
Cette humeur commençait par une citation de Desproges, “ peut-on rire de tout avec tout le monde ? ” qui réfère à un réquisitoire du tribunal des flagrants délires. Eh bien, ce réquisitoire est censuré sur Dailymotion. Vous allez me dire que non ? eh bien, allez-y voir, et comparez au texte dont vous avez le lien en tête de cette humeur. La vraie vidéo est remplaçée par une présentation par de Caunes, suivie d’un montage tronqué, truqué, oh combien ! du réquisitoire de Desproges. Voilà où nous en sommes, citoyens. Ces gens là réécrivent l’histoire.
, le 27.01.2009 à 23:10
A propos de censure et de liberté d’expression, avec le temps je me rangerai maintenant du côté de Chomsky qui fut accusé en France d’être un négationniste pour avoir soutenu Faurisson, non dans ses dires, mais dans son droit à dire et écrire, voire enseigner ce qu’il voulait. En revanche, Chomsky n’a jamais soutenu la moindre idée révisionniste de ce bonhomme. La liberté d’expression se mesure à ça.
Il faut donc accepter que des abrutis puissent remettre en cause l’innommable et en l’occurrence la Shoa, pour pouvoir soi même s’exprimer et dire que le roi est nu !
Je n’ai pas envie de rire avec lui, mais au nom de la liberté d’expression, Faurisson, Le Pen et consort doivent pouvoir dire leurs conneries, il est ensuite de notre devoir de rétablir la vérité. Dans le cas contraire, il ne reste plus qu’à établir des dogmes officiels et à fermer sa gueule !
, le 28.01.2009 à 09:50
alec6:
Ce n’est pas Le Pen qui est censuré, c’est Desproges.
, le 28.01.2009 à 12:08
Je n’ai pas le rire facile, une blaque me fera souvent sourire, mais rarement m’esclaffer. Par contre, je me roule parfois par terre en étant le témoin de certaines situations loufoques. Il en est de même quand j’y repense, même si dans certains cas je n’étais pas le témoin mais le malheureux en situation gênante.
Pour ce qui est de rire de soi, c’est le seul moyen d’être sûr de ne pas vexer son interlocuteur. Même si on a voulu être gentiment moqueur.
Concernant certains humoristes “gras” cités plus haut, il m’arrive parfois d’afficher un large sourire en les écoutant, puis je me trouve un peu con. Pour d’autres, comme Devos, j’en redemande.
C’est quoi cette histoire de censure de Desprosges ? Qui l’a censuré ? Je crois connaître la réponse. Plus je lis des magazines sur la politiques actuelle (en France), plus je me dis que dans quelques temps on ne pleurera plus sur la baisse de notre pouvoir d’achat qui nous interdit d’acheter le dernier écran plasma, mais on pleurera d’avoir perdu bien plus. Mais je dois me tromper …
, le 29.01.2009 à 09:56
Est ce que la suppression des vidéos de Desproges sur Dailymotion ne serait-elle pas plutôt une basse question de droits et de propriété intellectuelle ?
En attendant, il nous reste nos K7 vidéo…
Etonnisch, nein ?
, le 29.01.2009 à 12:26
Puisqu’il faut mettre les points sur les i, le droit à l’image ah ! ah ! ah !
Ce qui a disparu au début de cette vidéo (pour les autres, voyez vous-même)
<< Françaises, Français, Belges, Belges, Extrémistes, Extrémistes, Mon président français de souche, Mon émigré préféré, Mesdames et Messieurs les jurés, Mademoiselle Le Pen, mademoiselle Le Pen, Mademoiselle Le Pen, madame Le Pen, Public chéri, mon amour.
Comme j’ai eu l’occasion de le démontrer, ici même, récemment, avec un brio qui m’étonne moi-même malgré la haute estime en laquelle je me tiens depuis que je sais qu’il coule en mes veines plus de 90 % de sang aryen et, moins de trois grammes de cholestérol, >>
et toute la fin à partir de
<< Pour illustrer ce propos, je ne résiste pas à l’envie de vous raconter une histoire vraie >>
Allez, dormez en paix, ce n’est rien.
Edit:
Et aussi ceci, au milieu
<< Donc, on peut rire de tout,… de Lisbonne en paquet fado. >>