Je n'ai pas l'intention de lancer ici un appel à paternité, l'identité du géniteur m'intéressant assez peu mais si d'aventure, l'un d'entre vous devait avoir des informations à ce sujet, je pense qu'une certaine presse serait ravie de lui consacrer la une de son prochain tirage.
Je tiens également à préciser que je n'ai pas de sympathie particulière pour Mme Dati, d'une part parce que je suis helvète et que, de ce fait, je ne suis guère concernée par ses décisions, d'autre part parce que, sous l'angle politique et juridique, aucune de ses interventions en qualité de ministre de la justice n'a suscité chez moi autre chose que perplexité et souvent même colère.
En revanche, j'ai envie de partager avec vous quelques réflexions sur les commentaires les plus divers que j'ai glanés sur le net depuis cette naissance, ces commentaires ayant pour la plupart été lus sur des sites et autres forums que l'on pourrait certainement qualifier de "nanas", traitant de la grossesse, de la maternité, avec plus ou moins de sérieux.
Je ne m'étendrai pas sur le fait qu'elle a "retrouvé sa ligne si rapidement", ce souci étant commun à toutes les femmes je crois, et seules les plus jalouses parmi les intervenantes ont pu critiquer cette silhouette : il est heureusement révolu, le temps où la maternité sonnait le glas de l'attention qu'une femme peut accorder à son apparence et il faut, à mon avis, être très mesquine pour lui tenir rigueur d'être sortie mince et bien habillée de l'hôpital.
Je me m'étendrai pas non plus sur le fait qu'elle ait été en mesure de se présenter devant les caméras quelques jours à peine après une césarienne : ayant accouché deux fois par "voie basse", je ne suis pas en mesure de disserter sur les douleurs éventuelles occasionnées par une telle intervention. De toute évidence, face à la césarienne, les femmes ne sont pas égales puisque certaines rapportent avoir senti la cicatrice encore longtemps, la vivant comme une sérieuse et pénible entrave à leurs mouvements, tandis que d'autres affirment avoir oublié très rapidement ce coup de bistouri.
Ce qui m'a le plus interpellé, sans pour autant être capable de me forger un avis, c'est le fait que cette femme, devenue mère, se plonge à nouveau dans son boulot si rapidement, retournant à son "bureau" à peine une semaine après la naissance de sa fille.
"Elle nuit à l'ensemble des femmes", ai-je lu, "faisant passer celles qui restent à la maison avec leur enfant pendant toute la durée du congé maternité pour des flemmardes ou des tire-au-flanc".
A celles qui pensent que le retour professionnel extrêmement rapide de Mme Dati cause du tort à la condition de la femme en général, j'ai envie de demander "avait-elle le choix ?" Que se serait-il passé si elle avait purement et simplement délégué l'ensemble de ses dossiers à un collaborateur, pour se faire ensuite photographier à une réunion de la LLL (Leache League), bien sûr en jogging défraîchi et le cheveu terne ? N'auraient-elle pas hurlé en disant que ce poste ne peut pas rester purement et simplement inoccupé ? N'auraient-elles pas vitupéré au motif que si on veut avoir un poste à responsabilités et exposé comme celui-ci, on ne peut pas avoir d'enfants et qu'entre pouvoir et enfant, il faut choisir ?
En d'autres termes, est-ce à dire que la femme devrait attendre la ménopause pour occuper une fonction gouvernementale?
De plus, n'est-ce pas accorder bien plus de pouvoir qu'elle n'en a, à cette femme, en affirmant que son retour rapide va causer du tort à la condition des autres mères ? Personne n'avait hurlé contre le retour professionnel presque aussi rapide de Mme Royal après la naissance de sa fille et je ne crois pas que cette brève pause de quinze jours seulement ait mis à mal les acquis en France à cette époque.
"Comment va-t-elle pouvoir créer un lien avec son enfant si, à peine née, cette petite est confiée à une armada de nounous et de puéricultrices" est le deuxième commentaire qui revient le plus souvent.
A-t-on réellement le droit de s'offusquer du fait qu'une femme confie son enfant à une nounou alors que tant d'hommes, devenus pères, ont quitté leurs fonctions juste le temps de l'accouchement, renonçant au congé paternité, bien que très modeste, qui leur était accordé ? Sans parler de tous ceux dont la charge impose de fréquents déplacements, entraînant parfois de longues séparations d'avec leur famille. Pourtant, là, point de critiques virulentes ou de doutes quant à leur capacité à être de bons pères.
A nouveau, en d'autres termes, est-ce à dire que nombreuses seraient encore celles qui pensent que seule la mère est indispensable à l'enfant ?
Finalement, le lien mère-enfant, comment se construit-il ? Est-il une façon de faire "juste" tandis que toutes les autres seraient erronées? J'en doute, ceci d'autant plus que, autour de moi, multiples sont les configurations et nombreux sont les arrangements trouvés, qui, à défaut d'être ma "tasse de thé", ne font pas pour autant de ces géniteurs de "mauvais" parents.
Ainsi, je ne me sens pas le droit de critiquer Mme Dati juste parce que le temps qu'elle va passer avec sa fille ces prochaines années est restreint : de toute façon, un jour ou l'autre, elle retournera à l'anonymat et il ne sera alors probablement pas trop tard pour construire une autre relation avec son enfant. D'ailleurs, si le seul fait de passer beaucoup de temps avec ses enfants était gage de réussite de l'éducation, ça se saurait depuis longtemps!
Donc, oui, critiquez si vous voulez la femme politique mais de grâce, laissez cette mère tranquille : personne ne sait ce qu'elle vit et comment elle est une fois qu'elle a déchaussé ses Stilettos!
Et entre "mecs", on dit quoi sur Mme Dati ?
, le 12.01.2009 à 00:13
Tellement vrai :
, le 12.01.2009 à 00:45
Pour ce qui me concerne, je suis content de ne pas être le père.
, le 12.01.2009 à 00:51
Je crois qu’Anne Roumanoff a tout dit en évoquant une droite cassoulet, avec une petite saucisse et plein de fayots autour… Je considère que la dame dont vous parlez fait partie des fayots… C’est indigeste, et ça donne des gaz…
PhS
, le 12.01.2009 à 01:17
Je ne connais rien a rien a sa politique vivant hors d’Europe depuis 10 as et ayant coupé les ponts sur les points politique, mais ayant deux enfants, dont un autiste, j’affirme que la priorité est l’enfant (dans le couple). Et pour moi les carriéristes sont des monstres comme le cas présent: elle a tout ce qu’il faut pour prendre soin elle-même de l’enfant.. Ne pas saisir cette chance, ce don, cette bénédiction de nos jours, sachant que l’enfant ne manquera de rien si elle reste au moins un an a la maison.. c’est une honte pour la morale de l’humanité, c’est cracher sur les siècles de souffrance de nos grand-mères qui ont due aller au champ ou a la ville gagner des sous car les revenus du mari n’était pas assez suffisant, car pas d’égalité, etc… Cette dinde a tout pour une remplir sa fonction divine par nature (attention, je suis terre a terre pour les choses de la vie) – et grâce a son statut dans nos sociétés modernes a nous qui justement permettent de s’occuper de ces enfants. Je file au taff, je suis en retard, Je suis aussi content de pas être le père. amen
, le 12.01.2009 à 01:27
Je vais faire court : après la naissance, la priorité, c’est l’enfant. Après la naissance de mes enfants, j’ai fait mon maximum possible pour être présent, même si ma femme allaite. Tout simplement parce que ce sont des moments de bonheur que de voir son p’tit bout de chou grandir, s’affirmer…
Il faut bien comprendre que Rachida Dati est en disgrâce en Sarkozie depuis quelques mois. Et là, on a l’impression qu’il faut qu’elle prouve qu’elle reste maitre à bord, qu’elle ne lâche pas prise… Alors que finalement, si elle se cassait, ça ferait du bien à tout le monde. Au passage, très amusant que notre présiment (faute assumée) ait décidé d’annoncer la suppression du juge d’instructions tout seul, sans même attendre le résultat de la commission qui devait statuer à ce sujet… et sans évidemment laisser le moindre os à ronger à M’me Dati.
Je trouve tout cela super malsain. Pour elle, parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle rate. Pour son gosse, qui n’a pas le droit à sa mère durant une période prépondérante de son développement. Et enfin, pour les femmes en général : que vont dire les patrons désormais ? “Ah ben elle a pu le faire, donc vous avez pas besoin d’autant de congés maternité” ?
Moi, en tout cas, en tant que père, ça me choque.
, le 12.01.2009 à 01:50
Moi je ne dis rien, j’ai vaguement entendu à la radio qu’elle avait eu un enfant de père inconnu, il faut passer sur cuk pour apprendre que c’est une fille, et avoir des détails sur l’accouchement … je ne connais pas cette dame, je n’ai même aucune idée de ce a quoi elle ressemble (les avantages de ne pas regarder la TV), qu’elle prenne ou pas le temps de s’occuper de sa progéniture, c’est le lot commun de nombreux chérubins d’être trop entourés ou abandonnés, qu’elle écourte son “congé maternité”, c’est son problème, et si certaines se sentent gênées, j’espère que d’autres continueront à en profiter sans gêne aucune, et même se permettront de scandaleuses années sabbatiques …
PS : Mme Royal aurait elle aussi engendré une fille ?
PS2 : et c’est bien parce que c’est Mââme Poppins qui pose la question, à tout autre qu’elle j’aurais vraisemblablement répondu un truc du genre “je m’en tape” …
J’écoute The Half-Remarkable Question d’Incredible string Band sur l’album Wee Tam
, le 12.01.2009 à 05:06
Ah ouais ? À te lire, on pourrait penser que notre objectif premier à tous devrait être de consacrer l’essentiel de notre vie à la reproduction et à l’élevage. Plus conservateur, tu meurs ! D’ailleurs, rien que la formulation “morale de l’humanité” me donne des boutons… Je n’ose même pas imaginer ta position sur d’autres sujets progressistes. Laisse donc chacun disposer de son corps et de son temps comme il le souhaite.
De plus, je suis profondément agacé par ce discours de sacralisation complaisante de l’enfance. Hier c’était l’enfant-roi de Dolto, aujourd’hui c’est l’enfant-victime d’Internet. Et demain ?
Pour ma part, né en 1965 d’une mère de la seconde vague féministe, j’ai eu une gouvernante jusqu’à l’âge de six ans et je m’en porte très bien, merci.
Quant à Rachida Dati, elle peut faire ce qu’elle veut, c’est son problème et le dernier de mes soucis. Du fait de l’importance de sa fonction, seule compte son action publique, et pour l’instant, ce n’est guère brillant…
, le 12.01.2009 à 05:28
ahlalala, prendre l’esprit a la lettre. magnifique!
, le 12.01.2009 à 06:51
Je ne dis rien ou du moins pas grand chose… je suis d’accord avec Levri et pas du tout avec Pter…
@ Pter… ce n’est pas parce que tu t’occupes de ta progéniture que tu as la garantie d’en faire des adultes respectueux et responsables… le contraire est valable bien sûr…
@ M’ââme Pop’s… je pense que là tu as envoyé un bombe et qu’il va y avoir quelque frottées énergiques entre les “biens pensants” et les “progressistes”… combien de commentaires aujourd’hui ? pas loin d’une 100aine ? en tout cas ‘va y’avoir d’l’ambiance sur Cuk aujourd’hui… Merci Mââme Pop’s pour ça aussi je vais bien rire en lisant les affrontements…
, le 12.01.2009 à 07:13
Rachida Dati selon Jiho (voir juste plus haut dans la page)
, le 12.01.2009 à 07:17
Invité, je ne connaissais pas ces pubs et j’ai bien ri, merci pour le lien.
Anapi, vous devez être nombreux à partager cette opinion !
Philippe Simon, la définition est vieille et doit pouvoir s’appliquer à d’autres aussi, non ?
Pter, le problème, c’est que cette femme aurait aussi tout pour s’occuper de ses enfants mais également un poste particulier : en tant que femme, si je vous comprends bien, elle doit forcément choisir l’enfant ?
GG, mais peut-être le père est-il présent, on ne le sait tout simplement pas ! Mais entre être présent et arrêter son job, il y a, je crois, une différence… En outre, je l’avoue je suis heurtée par cette “phase prépondérante de son développement”, comme si la suite l’était moins, comme si les enfants adoptés à l’âge de trois ou quatre ans n’avaient plus aucune chance de construire quelque chose de solide avec leurs parents adoptifs au motif que ceux-ci n’étaient pas présent durnat cette période “prépondérante”.
Levri, merci, t’es trop bon de répondre :-))
Smop, je te rejoins à plusieurs niveaux, notamment sur le fait qu’en tant que mère, elle peut faire ce qu’elle veut et que son action publique, ma foi…
Leo_11, allons, allons, nous somme sur cuk, l’ambiance restera polie, je n’en doute point !
, le 12.01.2009 à 07:20
D’abord, tu demandes ce qu’on en dit en tant que mec…
Je la trouve belle.
Politiquement, c’est autre chose évidemment…:-)
Pour le reste, je fais encore partie de ceux qui sont choqués qu’une maman retourne au boulot après huit jours.
Vieille école, même si je suis choqué aussi que les hommes doivent faire pareil, et souvent bien avant encore.
Je sens qu’il va y avoir quelques dérapages aujourd’hui…:-)
, le 12.01.2009 à 07:33
une petite vidéo
, le 12.01.2009 à 07:47
Ben…Je n’en ai jamais parlé avec quiconque.
, le 12.01.2009 à 07:57
Ben, entre mec, on n’en dit rien, puisqu’il n’y a rien à dire. La seule chose qu’on pourrait se dire, c’est que la maman est très mignonne, et tant mieux si elle l’est toujours en sortant de l’hôpital! L’éducation de sa fille et sa façon de gérer sa vie ne regarde qu’elle, tant qu’elle n’enfreint pas la loi, bien sûr :-)
, le 12.01.2009 à 08:14
Sujet délicat, mais intéressant; Mme Dati doit savoir elle-même ce qui est le mieux pour elle et aussi pour son enfant.
Pour moi, ce qui est important surtout, ce ne sont pas les heures passées avec son enfant mais bien la «qualité» des moments passés avec lui.
Si Mme Dati ne se sent pas bien loin de son ministère, il vaut mieux pour elle (peut-être pas pour la France mais ce sujet là ne m’intéresse pas du tout) et donc aussi pour son enfant qu’elle fasse de l’ordre et aussi qu’elle se sente valorisée par son travail; ce qui lui permettra d’être ensuite beaucoup plus sereine et ça, son enfant va le sentir.
Je pense qu’un enfant profite plus de la sérénité des relations avec ses parents qu’un nombre d’heures mathématiques de présence. Plutôt la qualité que la quantité. Mais il y a des moments où l’attention faite à nos enfants doit être maximale, mais, sauf problème, c’est rarement les toutes premières années. C’est dans les moments de «crises» que les parents doivent être à disposition, mais personne ne peut savoir quand viendront ces moments.
Les mères ou pères qui ne se sentent pas à l’aise en allant travailler et en laissant leur enfant à une maman de jour ou une autre structure, s’ils le peuvent, qu’ils changent quelque chose dans leurs priorités. Mais si, au contraire, de continuer une activité professionnelle enrichissante leurs est bénéfique et même nécessaire, ils seront bien dans leur peau et sauront s’aménager des super moments avec leur enfant.
Je n’ai pas de théorie, il n’y a jamais eu de «théorie» juste de l’éducation d’ailleurs, sinon ça se saurait.
, le 12.01.2009 à 08:31
Comme tu l’écris, Ma’ame Poppins, Rachida n’avait pas le choix. Le problème est justement cet exemple donné, pas en tant que femme tout court, mais en tant que femme politique. Et qu’on risque de ne pas donner le choix à un certain nombre de femmes, à cause de ça.
Quand au temps passé avec l’enfant, c’est bien entendu le maximum de temps passé qui est indispensable, pas un quart d’heure intense de temps en temps. Mais là je ne critique pas particulièrement madame Dati, puisque elle se comporte exactement comme toutes les personnalités politiques. Ségolène nous avait bien invité dans sa chambre le lendemain de son accouchement.
, le 12.01.2009 à 08:31
Pour ma part, je suis touché d’une manière un peu particulière : je vais devenir père tout bientôt (la valise pour la mat’ est prête!). Du coup, forcément, ça me questionne.
En vrac :
1) je ne pense pas qu’elle mette en péril les acquis sociaux. Elle montre juste qu’une femme peut renoncer librement (ou pas si librement que ça, dans son cas comme dans d’autres) à son congé mat’.
2) Qui sait, peut-être que le père s’occupe de cet enfant? Elle ne pouvant pas laisser le navire au second, il aurait repris le flambeau? qui sait… Ce n’est pas parce que nos glandes mammaires sont atrophiées qu’on est moins à même de prendre soin d’un nourrisson.
3) ce qui m’amène à mon petit coup de gueule du moment : A QUAND UN CONGE PATERNITE??? Parce qu’il y en a marre que nos gouvernements nous disent “oui, nous sommes conscients des changements de société des 50 dernières années”, et ne fasse rien par la suite.
Et dans la même veine : pourquoi est-ce qu’un couple avec deux revenus (situation assez commune il me semble) est pénalisé aux impôts?
PS : Le “cadeau” aux familles promis par H-R Merz, c’est un coup de bluff : ce ne sera valable que pour les revenus de plus de 200’000 CHF annuels.
Bref, du côté de la politique familiale, y a encore du boulot…
, le 12.01.2009 à 09:06
Toutes ces questions me semblent bien superficielles.
Si je résume bien, ce qui a choqué c’est la rapidité avec laquelle elle a repris son travail ? Personne ne dit si elle a repris du plein temps en dehors de son domicile, si elle travaille pas mal à la maison, bref si elle garde du temps ce qui est possible dans son métier. Si elle avait attendu ne serait-ce qu’un mois, personne n’aurait fait le moindre commentaire, et je ne crois pas que l’enfant y aurait vu une différence importante.
J’ai élevé trois enfants en gardant un équilibre pour moi nécessaire entre maternité et épanouissement par le travail.Equilibre difficile et instable mais je ne regrette rien. Je délègue volontiers à une nounou les obligations matérielles, changer une couche ne m’a jamais rendue plus heureuse… MAIS j’ai toujours passé du temps à cajoler, expliquer, bref éduquer.
Mes filles suivent le même chemin avec la chance d’avoir un mari moderne qui aide naturellement et plus exceptionnellement comme autrefois. Messieurs, le message est pour vous !
, le 12.01.2009 à 09:06
Cuk devient people !! L’essentiel est ailleurs, bine sûr.
Quand bien même le texte de MP est, comme toujours, enlevé, structuré, il est question de l’attitude d’un personnage public. Et cette attitude concerne le pus essentiel: la disponibilité d’une mère vis-à-vis de son nouveau né.
Toutes les opinions traitant du délai du retour aux affaires de Mme Dati sont à considérer. Je m’interroge simplement sur 2 points.
1- Devant les caméras et appareils photo, elle est de retour au boulot, oui. Son mental l’est il ? Voici une femme, sortie de l’immigration maghrébine, qui attend l’âge de 40 ans pour faire un enfant !! ça ne vous interpelle pas. La même femme, élevée dans cette tradition proche des enfants, ne s’en occuperait pas sous prétexte qu’elle a un boulot !! Je n’en crois rien. Le mental de Mme D. est avec son enfant ou alors il faut qu’elle s’allonge sur le divan d’un psy-quelque-chose.
2-Je l’imagine assez bien capable d’avoir installé son petit, peut-être avec une nounou, mais proche de son bureau.
Quant à avoir une idée de la manière dont se construit la relation mère-enfant, une bonne approche se trouve dans Les Nourritures affectives de Boris Cyrulnik
, le 12.01.2009 à 09:23
Aucun intérêt… Ce serait l’histoire de madame Dugenou, employée de banque à Pétaouchnock, on en saurait rien !
Daniel.
, le 12.01.2009 à 10:09
Dans le billet de Maître Eolas, cette phrase tout droit sortie de X-Or m’a fait mourir de rire!
Ben, rien de mon côté, on s’en fout, en fait… Elle fait ce qu’elle veut de sa vie perso…
, le 12.01.2009 à 10:12
Ha ha ha ha ! la canaille parlementaire pipaule fait toujours parler d’elle… cette engeance nous méprise tous les jours, voire nous haït, nous le vulgus pecus, le peuple, profondément. À mon niveau, je le leur rends bien !
Quant à mon opinion elle se situe qq part entre celle de Saluki, de Dpesch et celle de Levri. Je ne me fais pas trop de soucis pour le petit bout qui sera en de meilleures mains et de meilleurs seins qu’entre ceux de sa génitrice arriviste. Avec un peu de chance l’héritière enverra paître sa mère l’adolescence venue.
, le 12.01.2009 à 10:21
Idem.
, le 12.01.2009 à 10:33
Vu les circonstances, ce sujet devrait faire un bide…
Milsabor!
, le 12.01.2009 à 10:40
Entre mecs… on dit qu’elle est incompétente, n’a pas de tact, est autoritaire et accessoirement qu’elle est peu intéressante
, le 12.01.2009 à 10:59
Qu’elle reprenne le travail vu le poste qu’elle occupe, je peux comprendre. Quoi qu’un congé maternité, ça peut se préparer.
Comme je n’ai pas suivi l’histoire de près, je ne sais pas si elle s’est érigée en modèle. J’espère que non, c’est tout. Et je ne sais pas si elle a donné une petite explication, au moins histoire de dire qu’elle n’est pas un modèle et que chacun est libre de son choix.
Le problème tient plus au fait qu’elle est une figure politique importante et qu’à ce titre son choix a une portée symbolique plus grande que celui de Mme X.
, le 12.01.2009 à 11:45
Comme a dit Laurent Ruquier : “Le père de la petite Zohra, c’est Zorro, forcément !” :-D Quant au reste…
, le 12.01.2009 à 11:51
Toujours aussi fort Caplan !
, le 12.01.2009 à 11:57
Les commentaires sont assez intéressants, même si le sujet de départ ne m’accrochait pas des masses.
Je trouve assez révélateur ce présupposé selon lequel les parents (et surtout la mère) biologiques sont plus à même d’éduquer (élever) un enfant. Il doit y avoir de nombreux cas où l’éducation par une tierce personne est “tout bénéfice” pour l’enfant … je serais assez de l’avis de Philob, “il n’y a jamais eu de «théorie» juste de l’éducation”
@ archeos : femme politique ou pas, elle pouvait au moins faire le choix d’utiliser un moyen de contraception fiable !
C’était avec plaisir ! :D
, le 12.01.2009 à 12:27
François, si on ne juge que l’apparence, il est vrai que moi aussi, je la trouve très classe. Pour ma part, je ne suis pas choquée, je suis juste triste qu’une femme, peu importe le poste qu’elle occupe, se sente dans l’obligation de revenir si vite au travail.
FromStart, je me dis que les hommes sont beaucoup plus cléments que les femmes : les commentaires sur ces sites de “nanas” étaient très loin d’être aussi indulgents !
Archeos, c’est bien là que pour moi, le bât blesse : pourquoi un poste telle que le sien impose-t-il que soit sacrifié le congé maternité ? Probablement parce que les femmes dans une telle situation (poste exposé, politiquement sensible et encore capable d’avoir des enfants) sont très rares : à quand une conseillère fédérale (suisse) enceinte ? Je prends tous les paris : je n’en verrai pas !
Jérémie, j’espère que tu ne liras pas ce commentaire : cela voudrait dire que tu es devenu père et que tu as mieux à faire que de tribuler avec moi ! Je pense bien à toi en ces instants si particuliers et te souhaite une magnifique rencontre avec ton enfant ! Tu prends un congé ? ;-)
, le 12.01.2009 à 12:46
Miss P, merci pour tes voeux. Je vais tribuler encore un peu je pense, même si nous sommes entrés dans la période du terme. Récemment encore, le bébé était encore très haut dans les côtes, et il commence à descendre gentiment. Pas de précipitations donc…
Pour ce qui est du congé paternité, je pense que j’y aurai droit, d’une façon un peu paradoxale : je suis au chômage, et je ne pense pas pouvoir trouver un emploi d’ici-là. Mais considérant que mon job est justement de trouver du travail, non, je n’aurai pas congé. Je vais continuer à faire des offres entre le bain et les couches.
, le 12.01.2009 à 13:45
Bonne chance pour retrouver un emploi Jérémie, et bravo pour l’événement à venir!
, le 12.01.2009 à 14:20
Outre le phénomène politique, il est vrai que le fait qu’elle retourne 5 jours après son accouchement au travail est, à mon avis, le fait de la pression qui est exercée sur cette femme au niveau professionnel (par qui, par quoi, … à d’autres de l’analyser en détail …). En tout cas, cela me “choque” tout autant que plusieurs de mes amis qui, après la naissance de leurs enfants, retournent travailler 3 jours après !!!
Et je me joins à Jérémie pour demander, virulemment, A QUAND UN VERITABLE CONGE PATERNITE (ou parental …) ???? Parce que dans notre époque d’égalité de traitement, je trouve que les pères sont encore bien mal lotis à ce niveau, comme au niveau du travail à temps partiel (une liberté qui existe mais qui est encore très mal acceptée au niveau des mentalités).
, le 12.01.2009 à 14:39
Merci François.
Pom, ton point sur les temps partiels est tout à fait pertinent. Dans la plupart des entreprises, une femme qui demande un temps partiel, c’est normal, mais un homme, cela signifie qu’il ne s’intéresse pas à son job.
, le 12.01.2009 à 14:40
Je pense qu’il y a encore du chemin à faire pour que la prise de conscience du travail que représente les enfants en bas âge modifie nos idées reçues sur ce domaine. Mme Dati, je m’en fiche, ce qui me gêne c’est que souvent:
1. ce travail n’est pas reconnu comme tel 2. les hommes peuvent rarement le faire (pas de congé paternité conséquent, difficulté d’obtenir des temps partiels)
Le premier point est lié au second.
PS: Tout de bon Jérémie ! Je vous tiens les pouces !
, le 12.01.2009 à 15:56
@ Pom, et les autres pensant connaître les motivations de la dame : pour ce qu’on en sait cette dame n’a pas pris de “congé maternité” parce que sa carrière est toute sa vie, à moins qu’elle ne supporte pas les enfants en bas âge, ou peut être se fait elle royalement chier à la maison et qu’elle préfère absolument fréquenter les allées du pouvoir, pour ce que j’en sait elle pouvait tout aussi bien avoir accepté d’être mère porteuse, et le bébé a rejoint sa famille d’adoption … Non je sais, elle voulait un enfant pour le futur, mais ne voulait pas prendre le risque d’engendrer après quarante ans, elle a mis la gosse de côté pour quand elle aura le temps …
En ce qui concerne le congé paternité, c’est une question de priorité, si c’est important pour soi, que ce soit légal ou pas, on peut toujours prendre la décision de rester à la maison !
@ Jérémie et sa compagne : toutes mes félicitations anticipées ! Pour ce qui est de la date prévue pour l’accouchement, j’ai eu la joie d’entendre une sage femme annoncer en salle d’examen que “ce n’était pas encore pour maintenant” … et me demander la minute suivante avec un ton un peu affolé “Monsieur, venez m’aider, vite ! … il y a des serviettes là” … etc… Entre le moment où les instruments d’analyse avaient été branchés et le moment où nous tenions le bébé dans nos bras, trois petites minutes s’étaient écoulées ! Le Gynéco est arrivé un quart d’heure plus tard pour procéder à l’examen prénatal … :D
, le 12.01.2009 à 17:20
Ça y est, le pipole est devenu la norme et notre centre d’intérêt principal. Le pouvoir est tranquille pour un moment et les gens, abrutis par les nuages de fumée du pipole, vont en baver.
Comme tous les ministres du petit Napoléon III, le casseur fou, Dati a été placée à ce poste pour casser un système français un peu trop résistant aux sirènes libérales (contrairement à l’Espagne, l’Irlande, l’Angleterre…) et qui est un frein au développement insensé des affaires. En l’occurrence Dati est là pour casser la justice. C’est du sérieux. Peut-être un peu plus sérieux que le sujet du jour, et pourrait mériter un vrai débat. Non ?
Bachelot a été nommée pour casser le système de santé et l’hôpital public au profit des assurances privées et des cliniques privées ; Darcos a été nommé pour casser l’Éducation nationale et laïque au profit des écoles religieuses et privées ; Borloo a été nommé pour anesthésier les écologistes et éloigner leurs revendications du champ des luttes ; Dati a été nommée pour casser le système judiciaire et mettre à l’abri les affairistes véreux qui auront les mains libres. En même temps, on règle les problèmes sociaux à l’américaine en enfermant tout simplement les groupes sociaux à problèmes. « La prison, vous dis-je, la prison ! »
Avec ces gens-là, il faut laisser de côté toute vision « bisounours » sous peine de s’en mordre les doigts. Les bébés c’est mignon, c’est sûr. Encore faut-il pouvoir les voir grandir dans de bonnes conditions. Ce n’est pas vraiment ce qui se prépare. Le bébé de Dati, lui, fait déjà partie des bébés protégés. Sans intérêt, donc, pour le petit peuple.
La casse comme idéologie qui met la population en danger pour mieux la maîtriser, le pipole-bling-bling comme nuage de fumée sur une ruche pour la déposséder de son miel.
Les abeilles travailleuses ne comprennent plus rien, estourbies qu’elles sont par l’agitation perpétuelle, la parole qui part dans tous les sens, l’affichage de la vie des nantis…
L’abeille finit tout de même par se rendre compte que l’apiculteur qui les exploite diminue régulièrement la part de miel qui lui permet de faire survivre la communauté. Mais si elle se rebelle, l’abeille, on la considère comme une criminelle. Et si elle frappe son tourmenteur de son moyen de défense utime, elle meurt.
L’appareil mis en place par le casseur en chef est soutenu et ses actions entretenues par des médias séduits pour ne pas dire serviles. Et Dati enceinte, Dati qui accouche, Dati qui retourne au travail, c’est vendeur. On sait faire des picaillons, là-dessus. Au moins ne parle-t-on plus alors de l’urgence des problèmes graves à traiter.
Alors, que Dati se soit fait jeter de la maternité avant l’heure pour avoir fait subir au personnel de santé à son service ce qu’elle a fait subir à une kyrielle de chefs de cabinet, on a le droit, comme citoyen, de s’en tamponner gentiment le coquillard. De plus, elle fait du très bon boulot de casse, l’intérêt commun aurait donc été de la voir éloignée le plus longtemps possible du pouvoir. Pouvoir de nuisance effarant.
L’opposition, dans cette histoire ? On a entendu le soutien marqué de Royal à Dati. La parole de Royal n’est pas dirigée contre le pouvoir en place, ce serait trop banal et pas assez remarquable, elle survient quand le pipole permet de récupérer des voix du bon peuple pour le futur.
Avec ça, on n’est pas sortis des problèmes. Il y a toujours un coût au dévoiement d’un comportement citoyen. Cette fois, il sera élevé.
—
Un autre monde est possible.
, le 12.01.2009 à 17:41
@ Okazou
Bravo ! Voilà une analyse sensée.
, le 12.01.2009 à 17:59
Okazou, tu m’épateras toujours, c’est difficile de parler façon PC des années 50, ou tu as appris dès le berceau ? tu es tellement trop, que souvent je me demande s’il faut te prendre au second degrés ! t’inquiète, je t’aime bien quand même … ;)
, le 12.01.2009 à 18:47
levri, si tu continues de fumer les poils de tes visons nous aurons du mal à nous comprendre.
« Confondre » tout discours un tant soit peu politique avec le parler PC époque stalinienne n’est pas gratuit de ta part. C’est pourquoi je préfère considérer que tu fumes des choses étranges qui te tourneboulent les boyaux de la tête. Ce serait trop affligeant, autrement.
, le 12.01.2009 à 19:05
Si tu savais ! :D
, le 12.01.2009 à 19:44
MP à une de ses collègues : “tu vois, les mecs, y sont beaucoup plus zen, y sont pas du genre à trouver que Mme Dati est une mauvaise mère juste parce qu’elle retourne bosser après 5 jours, y sont beaucoup plus vivre et laisser vivre”.
La collègue : “pour une part, t’as certainement raison mais tu crois qu’ils aurait réagi comment si leur propre femme / concubine avait dit, cinq jours après la naissance, chéri, je retourne travailler, hein ?”
A plus tard, faut que je “range ma cuisine”, moi !
, le 12.01.2009 à 19:59
Aux dernières infos de ce soir, la Belle quitterait les Sceaux pour prendre la tête de la liste UMP aux élections européennes. Ce qui lui offrira sans aucun doute des têtes-à-têtes plus fréquents et prolongés avec la “Divine” :-)
, le 12.01.2009 à 20:09
@ Mââme Poppins : ta collègue a une langue de crotale ! certains mecs diraient sûrement “chouette, je me prends un congé et je pouponne”, et d’autres entameraient une procédure de divorce. Le problème ne se pose pas pour Mme Dati (dont il était question ici, me semble-t-il), qui a commodément égaré le père !
Sinon il me semble qu’il y a quelques siècles, et dans une certaine société, il était commun de laisser ses enfants aux soins de nourrices.
, le 12.01.2009 à 20:51
Pourquoi elle en garderait pas un pour aller à la plage…
, le 12.01.2009 à 23:24
Misère, si seulement Caplan avait eu raison ;-)))
Soizic, j’espère que le géniteur de la petite Zohra lira ce message !
Ysengrain, bien sûr que cuk devient people, François a eu la mauvaise idée de me dire “tu écris ce que tu veux”, le voilà bien mal récompensée pour sa largesse d’esprit ! ;-) J’aime beaucoup la manière dont tu as illustré et décrit sa présence physique et sa présence mentale… Quant à la proximité, Mme Chirac nous apprend ce soir que Mme Dati allaite : elle doit être très proche, cette petite. Quant aux nourritures affectives, il faut que je ressorte ce livre : je l’avais “lu” bien trop jeune et je crois que je n’avais rien compris…
Dpesch, la question qui se pose est “est-ce qu’il existe une Madame Dugenou qui est ou qui va retourner aussi rapidement au travail ?”
Guillôme, X-Or, je ne connaissais pas, j’ai cliqué sur le lien et je ne suis pas certaine d’avoir tout tout bien compris à cette histoire :-)))
alec6, si je comprends qu’on puisse ne pas aimer du tout la femme politique, est-il pour autant établi qu’elle sera une mauvaise mère ? Si toutes les femmes arrivistes étaient de mauvaises mères, diantre, les générations futures auraient du souci à se faire !
Josiffert, et vous ne dites rien au sujet de la mère ?
Ellipse, je prie moi aussi pour qu’elle ne soit pas érigée en modèle, ça serait une catastrophe : mais franchement, tout homme qui a eu un enfant se rend bien compte que si elle a le choix, une femme ne retourne pas travailler cinq jours après une naissance !
Foyan, ;-)))
Levri, je suis comme toi “étonnée”; à vrai dire, je suis même assez triste qu’il y a encore autant de femmes à croire qu’elles seules détiennent la “vérité” par rapport à leurs enfants et qu’il existe encore autant d’hommes qui hésitent à “prendre leur place” dans cette nouvelle constellation.
Pom, je pense qu’un véritable congé paternité serait un énorme progrès : pour les hommes, pour les femmes également. Et pour l’enfant bien sûr.
Jérémie, je suis partagée : il est vrai que certains hommes seraient réellement disposés à prendre un temps partiel dans le but réel de passer du temps avec leur enfant mais il est aussi des hommes qui s’accommodent de cette soi-disant impossibilité “tu comprends, chérie, des postes comme le mien, c’est forcément à temps complet, t’as eu le temps de faire les courses et mon costard, t’es passée le prendre au pressing ?” (là, je sens que je vais me faire jeter du site…. qu’on soit bien d’accord, cette “race” d’hommes n’est plus majoritaire : n’empêche, elle existe encore !) Ce sont d’ailleurs des hommes qui, dans ma “carrière” professionnelle m’ont expliqué fort poliment que non, ce poste ne serait pas pour moi, bien que tout à fait qualifiée : ça doit être à temps complet, vous comprenez ! Et bien non, je ne comprends pas ! Donc, parfois, le temps partiel, même pour les femmes, ce n’est pas gagné d’avance !
Gbuma, je pense que les enfants en bas âge ne représentent ni plus ni moins de travail que les enfants plus grands : il est simplement plus “visible” mais je pense que la présence d’une personne de référence, stable, est tout aussi importante pour un bambin de six mois que pour un pré-ado de dix ans. Et tant qu’à faire, j’aime autant que ce soit l’un, l’autre ou, mieux encore, alternativement, l’un des deux parents.
Levri, mais je parie qu’il n’a pas envoyé sa facture avec du retard, le gynéco ! Il y a des enfants qui dès la naissance n’en font qu’à leur tête ;-)
Okazou, je le disais dans le titre : je ne m’intéresse que peu à la politique française et, partant, la majorité de ton intervention dépasse mes connaissances, désolée ! En revanche, franchement, la question de savoir quels sont les droits d’une femme à un tel poste en cas de maternité, est-elle réellement people ?
Quant au “parler PC des années 50”, je passe mon tour, je pige pas !
PS, aux dernières nouvelles, Mme Dati allaiterait son enfant…
Levri, l’a-t-elle égaré ou s’est-il “égaré” lui-même ?
, le 12.01.2009 à 23:36
Une vidéo valant mille mots, je te recommande de visionner la transmutation de X-Or et tu comprendras pourquoi j’étais mort de rire quand Maître Eolas sépare distinctement la phrase “Revoyons cette scène au ralenti” :D
, le 12.01.2009 à 23:41
Guillôme, trop la classe : je parie que Junior sera fan total d’ici quelques années, tout y est : le vaisseau, la porte, le laser, le top ! Un vrai retour aux “sources”, quel rire ! Merci !
, le 13.01.2009 à 01:06
Je veux bien faire un effort, mais là tu demandes beaucoup !
J’ai consciencieusement observé les feuilles de thé, mais la réponse reste nébuleuse … le géniteur est il un donneur anonyme de la banque de sperme du coin de la rue, un inconnu (étranger à notre beau pays de surcroit) rencontré tout à fait fortuitement lors d’une soirée sado-maso pour une fugace mais néanmoins torride étreinte, à moins que ce ne soit un étalon sélectionné pour la qualité de ses gènes dans une agence spécialisée ? vraiment trop de possibilités, j’essaierai les marcs de café demain matin.
PS : parlant toi même de “divin enfant”, cela présuppose la conception immaculée, je comprendrais mieux dans ce cas les difficultés pour retrouver le géniteur, qui n’aurait donc jamais été égaré, mais simplement inexistant. Je crois savoir que l’immaculée conception nécessite la virginité de la dame, aurais tu des informations de première bourre à ce sujet ?
J’écoute Stoned Immaculate de Jim Morrison sur l’album An American Prayer
, le 13.01.2009 à 06:38
C’en est effectivement une définition assez exacte.
S’attacher à parler des cas rares, de préférence de gens à qui il ne manque matériellement rien, c’est ça le pipole. La machine à décerveler ; la fabrique à faux-semblants ; le laboratoire de fumigation.
Quand on en est rendu à considérer comme digne d’intérêt un problème de droit (ou autre) touchant les femmes ministres et leur progéniture, on oblitère, au profit de cette poignée-là, le sort de la masse des 32 millions de Françaises qui ne sont pas ministres et vivent d’autres problèmes autrement plus répandus et tenaces. N’existent plus, les filles, passent leur chemin, chargées à couler bas de leurs problèmes à ras les pâquerettes. Parvenir à nourrir les mioches jusqu’à la fin du mois avec un homme au chômage, c’est pas un problème pour ceux qui pensent XVIe (siècle et arrondissement) et surtout ça n’intéresse personne. Profiter, pour une ministre, du congé parental, comme tout le monde, ça c’est un cas d’école qui vaut la peine que l’on s’y penche.
Soyons et restons légers. Très légers. C’est le seul comportement adapté à cette époque ; la preuve, jamais le pipole ne s’est aussi bien fourgué chez les kiosquiers que dans cette époque bénie. Et puis on ne peut rien nous reprocher, tant qu’on reste polis. Au moins, ça fait pas de vagues. Pas de vagues.
Quand mon grand-père avait un coup de blues (foutus stigmates de la Grande guerre aux Dardanelles dans les fragrances létales d’ypérite) il se bourrait une petite pipe de tabac et d’opium. Son tabac et son opium. Le fond du jardin était tapissé de grandes feuilles d’herbe à Nicot mises à sécher dans la remise à la saison et les énormes pavots roses et blancs tapissaient les parterres bordant l’allée où nous nous ébattions, nous, les mômes.
Il aimait à fumer en couple, le pépé, alors il invitait son voisin, Joachim, l’ancien gendarme, à venir à la maison en fumer une petite. La fois d’après, c’est Joachim qui lui rendait la politesse pour le faire profiter de sa propre récolte et de son procédé. Les savoirs-faire étaient différents et variés, comme pour le cidre. On évitait ainsi la lassitude.
Mais où voulais-je en venir ? Ah, oui. La presse pipole n’existait pas, à l’époque, ce qui explique tout.
En Bretagne, on aime les vagues. Y’a même de parfaits malappris, comme moi, qui cultivent l’irrévérence comme une notion en voie de disparition à sauvegarder en urgence, qui aiment bien que ça secoue un peu de temps en temps. Au moins, on ne risque pas de mourir d’ennui en lisant le Reader’s digest chez le toubib. Le bon air marin, iodé à souhait, tout ça… ça vous met la cervelle à l’endroit. Pour sûr !
Légers, très légers, aussi légers qu’on puisse l’être… Légers comme l’âme d’un mort qui ne saurait pas encore qu’il n’est plus, tout vivant qu’il se croit, emporté pourtant par l’Ankou dans le tintamarre infernal des roues de sa charette sur la lande.
—
Un autre regard est possible.
, le 13.01.2009 à 06:42
Le cas rare, c’est Lady Di, pas le fait que de plus en plus de femmes occupent et vont occuper des postes importants, du moins à mon avis, dont je sais que tu ne le partageras pas, Okazou mais c’est pas grave.
Et non, à l’époque de ton grand-père, la presse people n’existait pas et pour cause : les cancans s’échangeaient ou à l’église ou au café du commerce.
, le 13.01.2009 à 07:13
Je ne t’en veux pas non plus.
, le 13.01.2009 à 09:21
Beau texte, Okazou, beau texte.
, le 13.01.2009 à 09:28
Pour continuer dans le pipole …
caricature, la quatrième de cette page, pour l’instant
, le 13.01.2009 à 10:22
@ Mââme Poppins : et bien voilà une explication claire, les cancans du café du commerce et des grenouilles de bénitier ont été récupérés et normalisés par une bande d’affairistes en mal d’arnaque pour donner la presse peepole … c’est beau le progrès !
On est passé de la rumeur locale au n’importe quoi mondialisé, et il semblerait que ça se vende plutôt bien, la bêtise humaine m’étonnera toujours, mais excuser cette bêtise et tout mettre sur le dos de ceux qui en profitent ne me semble pas témoigner d’un raisonnement lucide.
, le 13.01.2009 à 17:55
Lorsque la planète sera peuplée de surhommes (que tu appelles de tes vœux dans ta grande clairvoyance ?), peut-être, alors, pourras-tu ne plus trouver d’excuses à l’expression de la bêtise humaine. Pour l’heure, nous n’en sommes pas là, et l’aveugle que je dois être continuera d’appeler une victime par son nom, aussi bête soit-elle, tout en lui accordant toutes les excuses nécessaires.
Il n’est que la droite la plus dure (bête) pour considérer que nous venons au monde avec les mêmes chances, les mêmes moyens et le même avenir possible. Cette droite-là manque singulièrement de la plus élémentaire humanité. C’est ça, le propre de la bêtise.
, le 13.01.2009 à 18:36
@ 57 Okazou : heu, là on parlait de la presse pipaul … à ma connaissance il n’y a pas (encore) de loi obligeant à la consultation de ces torchons, ou biiieen ?
Tu arriverais presque à justifier les théories du sous homme, à t’écouter, certains sont nés pour vivre une vie de victime, ils sont irresponsables, et toutes les excuses leur sont dues, tous les torts étant bien sûr du fait des infâmes profiteurs vivant à leur dépend en tirant partie de leur tares … heureusement que certains prennent la défense des victimes et assument la responsabilité de penser à leur place …
Un peu dangereux comme raisonnement, avec ça on arrive à la révolution, la vrai (pour les dupes), qui prend aux riches pour donner à certains pauvres … comme ça on est reparti pour un tour !
N’excuse rien, incite les “masses” à se prendre en charge, ne les misérabilise pas, et tes profiteurs n’auront plus de moutons à tondre.
, le 13.01.2009 à 19:49
Très bonne idée. La question est : comment ? Si ta réponse est : « en les laissant se dépatouiller toutes seules » (idée très répandue dans les milieux de droite que j’ai le (mal)heur de fréquenter en ce moment), j’ai peur que ça n’aille pas très loin.
, le 13.01.2009 à 20:38
@ Franck Pastor : il y a quand même de la marge entre tenir des discours misérabilistes et “laisser les gens se démerder”, mais chacun doit un minimum se prendre en main, et je manifeste une méfiance viscérale à l’égard des “maîtres à penser” ou gourous en tous genres, qu’ils soient de droite ou de gauche. j’ai la même attitudes pour les “surhommes” qui “savent” ce qui est bon pour les “masses”. Mais on est carrément hors sujet, j’y revient …
Ma mère, fille de petits commerçants a également repris le taf quelques jours après ma naissance, mais à l’époque ça n’a pas donné lieu à commentaires pour ce que j’en sais …
, le 13.01.2009 à 23:02
Très belle intervention en post 51 Okazou.
, le 14.01.2009 à 15:55
Je ne serai pas objectif, je ne peux pas encadrer Dati, ni la saucisse qu’elle garnie avec tous les autres fayots.
Je reviens sur l’intervention #4 de pter, quand j’étais allongé sur mon lit d’hostau, j’étais moi aussi effaré en pensant à ce paquet de crétins qui passaient leurs week-ends devant la télé alors qu’ils pouvaient sortir tandis que moi j’étais attaché à mon lit par toute sortes de tuyaux.
Et à propos d’intervention chirurgicale, Mme Dati est elle plus “performante” que les autres femmes ou a t’elle eu droit à des services high tech ? Et si oui, a t’elle eu droit à ces services “spéciaux” parce qu’elle a un coût horaire supérieur ? Est ce qu’un boulot “important” donne droit a de meilleurs soins ? (il est moins grave qu’une femme de ménage à mi-temps doive passer 15 jours au lit suite à des complications.)
A l’heure où tant de personnes n’ont plus de boulot, et ou tant d’autres ont des boulots difficiles qu’ils n’aiment pas, Mme Dati reprend le sien tout sourire et peinpante comme moi pour une soirée.
Elle fait ce qu’elle veut, mais le monde du travail devient très difficile, et l’aisance qu’elle affiche est insultante je trouve. Quand j’ai eu fini mes chimios, j’étais heureux, mais j’ai attendu d’être chez moi pour hurler ma joie. Je ne me suis pas promené dans les couloirs de l’hôpital avec des cotillons et une trompette.
Le gouvernement actuel a SES idées qu’il impose en force. Pourquoi on discute tous du bâtard de Dati ? Parce qu’une fois de plus elle a une attitude qui tend à imposer un mode de pensées et de comportement.
, le 14.01.2009 à 16:21
R.Dati n’est pas salariée; sinon, elle n’aurait pas le droit de retourner au turbin avant six semaines (du moins en France, mais à l’allure ou ça va… travailler plus pour pouponner moins…).
Allons, un chti coup de pub pour Eddy Mitchell chez Eolas, le maître.
, le 14.01.2009 à 16:49
@ Tom25 : accoucher, ce n’est pas forcément un acte chirurgical, et j’espère que tu ne voudrais pas que celles pour qui ça se passe sans problème tirent une tronche jusque par terre afin de ne pas vexer celles pour qui ça se passe moins bien !
@ Kermorvan : pour peu qu’elle allaite une citoyenne française a même droit à trois mois de congé post natal, mais un droit n’est pas une obligation, les mères n’ont pas (plus ?) l’obligation d’allaiter.
, le 14.01.2009 à 17:08
Elle a eu une césarienne. Et bien sûr que non je ne voudrais pas que tous ceux en bonne santé tirent la tronche, j’essaye de ne pas la tirer d’ailleurs. Mais là, vu le contexte, vu les mesures prises (impopulaires) et tout …
Il y a des gens qui vont bien, qui semblent sains, et on a plaisir à les voir ainsi. Dati est une arriviste qui nous sourie en nous disant “ce n’est pas parce que j’ai eu une fille que je vais gaspiller 5 minutes à ne pas vous en foutre plein la gueule.”
Est elle forcée à reprendre le boulot ? Directement peut-être pas mais indirectement sûrement. Elle a une super place, du pouvoir, un salaire de ministre ;•) , et une place comme celle-là on ne la remet pas en question même pour un nouveau né. Elle revient aussi vite parce que ça lui a manqué de ne pas nous faire chier pendant 5 jours, ou pour ne pas perdre sa super place ?
Comme le dit Mme Poppins, une femme n’a pas le droit d’avoir des gosses si elle occupe un poste important. Cela aurait pu être l’occasion pour Dati de montrer qu’une femme peut quitter son emploi quelques temps sans problème. Là on nous montre l’inverse, faut retourner au turbin vite fait, en ayant retrouvé la ligne et avec les talons.
En ce moment, il y a un paquet de salariés qui ne prennent même pas le temps d’aller pisser car un autre aura pris leur place pendant ce temps. Doit on les admirer ou les plaindre ?
, le 14.01.2009 à 17:50
Encore et comme souvent (pas toujours), d’accord avec misteur Okazou, “donnez leur un peu de pain et des jeux…”.
Sinon, je n’étais même pas au courant que la garde des sceaux avait été libérée (en fait, je ne savais pas non plus qu’elle était enceinte, en fait, je m’en contrefiche).
z (pas pipole, je répêêêêêêêêêête : pas du tout)
, le 14.01.2009 à 18:04
@levri, voyez là
«Il est interdit d’employer la salariée pendant une période de huit semaines au total avant et après son accouchement. Il est interdit d’employer la salariée dans les six semaines qui suivent son accouchement.»
, le 14.01.2009 à 20:21
En droit suisse, il existe une interdiction absolue d’occuper une salariée durant huit semaines après un accouchement. Ensuite, la travailleuse peut (mais ne doit pas) retourner travailler : elle peut préférer (et ça se comprend) rester avec son enfant pendant la durée du congé maternité qui est de 14 semaines (au moins) mais payées uniquement à 80%, avec un plafond à CHF. 172.- (de mémoire) par jour. Le fait que la collaboratrice allaite ou non ne change rien du tout à cette interdiction. Laquelle existe également pour la naissance d’un enfant mort-né au demeurant.
Je pense que l’interdiction de huit semaines doit être peu ou prou identique en droit français, non ?
, le 14.01.2009 à 20:27
@Mme Poppins: l’interdiction est identique en France, voyez le lien que j’ai donné en 67. (article L. 1225-29 du Code du travail, sauf erreur).
, le 14.01.2009 à 20:37
Donc notre ministre de la justice ne respecterait pas la loi ? On me dira qu’elle n’est pas salarié, si ? Un ministre est considéré comme un salarié, je ne sais même pas.
, le 14.01.2009 à 20:46
Tom… non, elle n’est pas salariée… ach… voir le lien cité…
, le 14.01.2009 à 23:26
On hurle à la “pipolisation”, mais ça cause et continue de causer ici…
J’ai beau exécrer la politique et les méthodes de la présidence Sarkozy (tout comme j’aurais sûrement détesté celle de son alter ego Royal d’ailleurs), il y a un certain nombre de commentaires où je trouve que plane le spectre nauséabond du bien pensant et de l’ordre moral. Et puis c’est tellement imbibé de bonne vieille culture franco-française : complexe face à l’argent et à la réussite sociale, grommellement permanent contre tout et n’importe quoi, refus de la différence, appel à la règle de droit, … Mes amis australiens ont une excellente expression pour décrire cette attitude, le Tall Poppy Syndrome !
Et même pour moi qui aime user de la provocation, l’emploi du mot “bâtard” (#62) me dérange car il sous-entend une notion d’illégitimité, elle aussi, bien dégoulinante de morale.
Une fois de plus, je me dis qu’on a les dirigeants qu’on mérite…
, le 15.01.2009 à 01:34
@ Smop : en gros je serais plutôt d’accord avec toi, merci pour le “Tall Poppy Syndrome”, je ne connaissais pas, au moins j’aurais appris quelque chose. ;)
… en français et de manière plus crue on pourrait dire le syndrome du nivellement par le bas, le culte de la médiocrité ?
Pour continuer dans la provoc, le mot “bâtard” n’a pas toujours eu ce côté péjoratif, il fut une époque où il était purement descriptif de l’ascendance de quelqu’un, je ne pense pas que la tripotée de bâtards de Louis XIV par exemple était moquée ou critiquée du fait de l’irrégularité de leur naissance, je crois même me souvenir qu’il en reconnut neuf, qu’il dota généreusement de titres et maria à de “beaux partis” (enfin les survivants, certains étant décédés en bas âge et un à seize ans à la guerre).
Le dernier souverain français à avoir reconnu un bâtard, une en l’occurrence reste François Mitterrand.
Si on accepte le mariage comme une institution, tout enfant qui nait hors mariage est un bâtard. Rien de péjoratif, seulement le mot juste dans un cadre de référence où les culs bénis et autres bien pensants trouvent illégitimes les relations sexuelles hors mariage.
… Maintenant, il faut reconnaître qu’en #62 le mot était utilisé de manière péjorative, suggérant l’immoralité du choix de cette dame de se passer d’un géniteur officiel …
je —>
J’écoute The Idiot Bastard Son de Frank Zappa sur l’album We’re Only In It For The Money
, le 15.01.2009 à 03:24
Je dirais plutôt qu’il s’agit du culte de l’égalitarisme passant par la condamnation sociale de l’ambition. Soit dit en passant, en creusant un peu, on se pose vite la question de la limite entre conviction doctrinale et jalousie…
En effet et nombreux sont ceux ici qui jouent des ambiguïtés de la langue française. J’en ai tenu compte dans mon commentaire. Dans le contexte et le langage usuel, le mot n’est guère flatteur, mais c’est surtout le jugement moral qui me hérisse le poil. Chacun sait ici à quel point je vomis les religions, leurs institutions (dont le mariage) et leurs bien-pensances.
Je suggère Hexagone de Renaud sur l’album Amoureux de Paname !
, le 15.01.2009 à 07:29
pas pu tout lire!!
En temps d’attaque frontale des acquis sociaux, toute attitude gouvernementale est à regarder de près: il ne manquera pas des boss de femmes-cadres pour faire pression sur leurs employées en congé (sans compter les boss des femmes pas cadre, voire les boss femmes des femmes cadres ou pas ;-) ). Je m’étais fait le même avis en voyant Royal poser fièrement le lendemain de son accouchement avec ses dossiers étalés sur son lit à la clinique. Ou comment faire de sa vie privée une vie publique (et dans ce cas, faut pas s’en plaindre, après). La maternité et la paternité restent pour moi la dernière aventure humaine, le lieu d’exploration de ce qui fait notre humanité, le lieu de toutes les découvertes de soi et de l’autre. Oui j’idéalise, mais c’est sans doute pourquoi j’ai trois enfants aujourd’hui.
Après, avec le boulot, quelle que soit sa fonction, on s’arrange, tant qu’on peut; pour ma part, pour pouvoir passer du temps, tous les jours, avec ma fille et ma famille, ben je ne bosse plus le soir en rentrant du boulot, mais je bosse le matin en me levant à 4h, avant d’aller au boulot pour 8h30. Ça peut être pénible, mais ça l’était beaucoup plus quand je rentrais à 20h pour m’y remettre à 22h, ou pire, à 23h, sachant que ça m’amenait forcément aux alentours des 2 ou 3h du mat.
Le retour rapide de Miss Dati aurait aussi pu être juste moins rapide; je ne sais plus quelle ministre espagnole, nommée alors qu’elle était enceinte, à pris un mois de congé prévu à l’avance comme tel. Il suffisait qu’elle s’accorde quinze jours, même dix, et il n’y aurait eu aucune polémique.
Qu’elle soit en disgrâce en Sarkosie, ça me la rendrait plutôt sympathique, alors que jusque là, elle m’inquiète plutôt, dans la vision de la justice qu’elle affiche à travers ses décisions; mais soyons honnête: quel ministre a vraiment la main sur les décisions relevant de son ministère, dans l’ère Sarko?
Après, qu’elle élève son enfant comme elle veut: je ne crois pas qu’un ministre élève lui-même ses enfants, de toute façon. Il y a toujours quelqu’un pour le faire à sa place.
Pour avoir eu une petite récemment, je peux dire que le congé paternité s’est bien amélioré, tout de même, en France : de trois jours on est passé à quinze + trois (les trois jours originaux demeurent, et c’est tant mieux: ils étaient fait de bonheur, certes, mais aussi de fatigue, et de tracas administratifs!).
Après il y a le choix du congé parental, avec la perte de salaire qu’il occasionne, mais là, tout de suite, on voit moins de monde; les pères qui le choisisent sont encore, de nos jours, vus comme des choses étranges, et plutôt négativement, pour le dire poliment.
, le 15.01.2009 à 08:50
Je l’ai dit en tout début, je n’aime pas cette bonne femme. J’ai employé me mot “bâtard” péjorativement. Pas parce que ça me choque qu’une femme fasse un gosse sans être marié, mais parce que c’est une femme qui fait parti d’un gouvernement qui regarde dans le trou de cul de chacun à longueur de journée. Ils sont toujours en train de dire qu’ils ont la bonne parole, je leur rend la monnaie de leur pièce.
Sarko est le premier président à emmener une famille recomposée à l’Elysée, Dati sans doute la première ministre à avoir un gosse de père inconnu. Je m’en bats les breloques, seulement je trouve que cette liberté qu’ils s’accordent à eux mêmes dans certains domaines est un peu dérangeante au vu de leur attitude et de leur manière de gouverner.
Et faut pas tout ramener à Dieu, je ne sais pas si j’y crois, je ne suis pas pratiquant, et pourtant ça me gêne un peu qu’une femme se fasse faire un gosse de cette manière. Elle n’a pas le temps de se trouver un mari, elle n’a pas le temps de s’occuper de son gosse 5 jours après son accouchement, pourquoi veut-elle fonder une “famille” ? Je m’interroge. Elle a bien entendu le droit de faire un gosse pour le voir 1/2 h par jour le soir. Moi aussi j’ai le droit de m’acheter une Ferrari et de la laisser au garage, j’ai le droit de m’acheter le dernier Mac et de ne pas l’allumer, de m’acheter une Rolex et de la laisser dans ma table de nuit, etc. Ca ça choquerait des personnes qui n’ont plus rien une fois acheté leur 10 patates pour le mois. Tout le monde comprend qu’on saute au plafond parce qu’un type a acheté le dernier iPhone et ne s’en serve pas. “Heinnnn ! T’as réussi à avoir le dernier iPhone, et Tu T’EN SERS PAS ?!”. Dingue non ? Par contre qu’on fasse un gosse et qu’on le laisse dès ses premiers jours 98% du temps chez une nounou parait normal.
Ben moi, au risque de passer pour un catho, je dis que ça me choque.
, le 15.01.2009 à 09:34
Tom25,
Sarko le premier à amener une famille recomposée à l’Elysée ? Que dire alors de Mitterrand ?
Cela dit, est-ce notre “problème” qu’un dirigeant soit, dans sa vie privée, “composé” ou “recomposé” ? Je déteste cordialement Sarko mais franchement, dans l’absolu, qu’un chef de gouvernement soit marié, célibataire, divorcé, pacsé, c’est pas mon problème : je lui demande d’être compétent, pas de correspondre à mon standard “moral”.
Et es-tu réellement certain que tous les gens qui lisent et interviennent sur cuk voient leurs enfants plus d’une demi-heure par soir ? Et es-tu réellement certain que Mme Dati ne passe qu’une demi-heure par jour avec sa fille ? Moi pas, dans un cas comme dans l’autre !
, le 15.01.2009 à 10:32
Ah mais je m’en fou Mme Poppins, je dis seulement qu’ils (Sarko Dati) devraient eux aussi se montrer plus tolérant sur bien des sujets. Car ils ont des idées très arrêtées sur biens des points et ne veulent pas en démordre.
Que les intervenants Cuk voient leurs gosses plus d’une demi-heure par soir je n’en sais rien. S’ils sont mariés ou non je m’en fou. Mais eux ne m’imposent pas un mode de vie.
Et ce qu’il y a de sûr, c’est que moi je veux voir mes gosses plus d’une demi-heure par jour et que ça me freine professionnellement. Dati l’a prouvé, si tu veux une belle carrière, tu dois faire l’impasse sur une bonne partie de ta vie personnelle. Je ne sais pas si elle voit sa fille plus d’une demi-heure par jour, mais il y a de fortes présomptions que ce soit par pression qu’elle ait repris le boulot aussi vite. Sarko nous bassine depuis des lustres avec le travailler plus gagner plus, on voit où ça nous a mené. Et on nous montre qu’on peut (qu’on doit ?) faire encore plus de concession en ce sens.
Aussi longtemps qu’on fera des remarques à un cadre qui ne veut pas faire plus de 8 h par jour pour profiter de sa famille, je ferai des remarques à ceux qui privilégient leur vie professionnelle.
Et, encore une fois j’insiste là-dessus parce que c’est là qu’est le problème, le gâteau n’est pas assez grand pour tout le monde. Celui qui bosse plus prend une plus grosse part au détriment d’un autre. (si là je me trompe va falloir m’expliquer). Celui qui voit moins ses gosses m’obligent à moins voir les miens. Voilà pourquoi je m’en mêle, sinon je n’en aurai rien à foutre. Quoique, parfois j’ai mal au cœur pour les gosses mais il y a tant d’autres choses qui me font mal au cœur.
, le 15.01.2009 à 10:58
La jalousie traîne sûrement quelque part, au moins à l’arrière plan, même si elle n’est qu’inconsciente. Le” culte de l’égalitarisme” ne serait il pas l’expression politiquement correcte pour “nivellement par le bas” ?
, le 15.01.2009 à 11:22
Pour moi, pas forcément. On peut manquer d’ambition sans pour autant être médiocre.
, le 15.01.2009 à 12:26
Je suis entièrement d’accord !
Le défaut de l’égalitarisme est surtout de sortir du but initial qui était de donner une égalité de chances, pour en faire quelque chose où personne ne doit dépasser du lot, une normalisation triste et uniforme.
L’ambition peut être définie de différentes manières, si le sens généralement retenu est celui d’un “accomplissement social”, l’ambition de gagner plus, d’avoir du pouvoir sur les autres, on peut aussi comprendre que certains ont l’ambition de se réaliser, de laisser s’épanouir leur moi profond, ceux ci seront considérés par les autres comme “dénués d’ambition”.
Les méfaits de l’égalitarisme s’imposent dès le plus jeune âge, en milieu scolaire les enfants doivent suivre les mêmes cours, quels que soit leur “niveau intellectuel”, les classes de niveaux sont très mal vues, on a pour résultat que les plus faibles sont totalement abandonnés, les graines de génies s’ennuient, et parfois perdent tout intérêt pour les études, seuls s’en sortent à peu près les individus “moyens”
, le 15.01.2009 à 12:45
Belle intervention en effet Okazou. Comme quoi, lorsqu’on nous montre la Lune avec le doigt, je pense qu’il faut aussi regarder le doigt (et lequel), mais aussi celui qui le tend ! Soit, les médias, les services de com’ de Ducon… etc.