Quatre livres autour de la photo et des films Wisibility

Permettez-moi, puisque c’est bientôt Noël, de vous proposer quelques idées de cadeaux à offrir ou à glisser discrètement à l’oreille de celui ou celle qui pourrait, peut-être, allez savoir, penser à vous le mettre sous le sapin.

Les rives du Léman vues du Ciel

Paru aux éditions Favre, ce livre nous fait faire le tour du Lac Léman (que certains gros malpolis appellent le Lac de Genève… pfff…), en remontant d’abord la rive suisse, de Genève (ce n’est pas une raison pour…) à St-Gingolph, puis en redescendant le long de la côte française, de Bret à Chens-sur-Léman.

Réalisées par un lecteur de Cuk.ch, André Locher, aux manettes de son avion et de son Canon 5D, les 150 photos de cet ouvrage nous font découvrir une région tout simplement divine, comme on a peu l’habitude de la voir.

Ben oui, tout le monde n’a pas son petit avion n’est-ce pas…

Si je n’avais pas aussi peur de ce moyen de locomotion génial, je crois bien que je demanderais à André Locher, pilote et photographe donc, mais aussi passionnés de château (voyez son site) de monter à bord, pour voir ça en vrai.

Mais bon, je me contenterai du livre, magnifique témoignage pratiquement rien qu’en photos “double page” (très peu de texte), qui nous permet d’avoir un peu l’impression d’être à côté de lui.

Les photos sont belles et l’impression rend bien leur qualité.

Personnellement, je trouve que certaines lumières sont un peu dures, et qu’on aurait pu les développer avec un poil plus de densité, en descendant un peu l’exposition. C’est un avis qui ne regarde que moi, et complètement subjectif.

Je précise encore que nous ne sommes pas dans le domaine de Yann Arthus Bertrand, qui lui cherche souvent des effets graphiques, des lumières particulières, ou montre la fragilité de notre planète.

André Locher nous montre notre région vue du ciel, comme une visite virtuelle telle que nous pourrions la faire un jour de beau temps. Cela n’enlève rien à la qualité de ce livre, c’est tout simplement une autre manière de présenter les choses. Encore heureux d’ailleurs, inutile de plagier ce que fait le collègue n’est-ce pas?

Bref, un magnifique livre, que je conseille en particulier à tous ceux qui ont la chance de vivre, d’avoir vécu au bord de ce lac merveilleux, mais aussi simplement à tous les amoureux de belles images.

Beau travail André.

André Locher, les rives du Léman vues du ciel, 21×29,7 cm, 184 pages, 24.00 € ou 45.00 CHF (heuuu… le taux de change n’est pas vraiment en notre faveur là, non?), éditions Favre

Vous pouvez également commander le livre sur le site de son auteur.

Deux livres maintenant à propos du Canon 450D, dont je vais essayer de parler parallèlement.

D’abord, le livre de Jean-François Vibert (de Macandphoto.com, aux éditions MA (du groupe Micro Applications).

J’ai déjà parlé ici du guide de Jean-François Vibert à propos du Canon 400D.

Le guide du 450D est construit autour du même principe: une écriture à la portée de tout le monde, aérée, qui fait que le bouquin se lit presque comme un roman.

Il est clair que le 450D est un appareil grand public, et Jean-François sait très bien à quel public il s’adresse.

En fait, le 450D est un prétexte pour parler de tout plein de sujets qui touchent à la technique photographique, en tournant autour des fonctions de l’appareil.

Ce que j’apprécie particulièrement dans l’écriture de Jean-François, c’est qu’il s’implique personnellement en écrivant “JE”.

Il donne des conseils, écrit “je déteste”, “je conseille”, “J’utilise quant à moi…”, tout ce que j’apprécie pour faire passer une matière qui peut paraître rébarbative au débutant.

D’un autre côté, le sous-titre du livre est “également utile aux utilisateurs d’EOS 400D, EOS 40D, EOS 30D, et EOS 5D”, ce qui montre bien qu’il s’agit plus d’un guide sur le système Canon (amateur et expert) que sur le 450D en tant que tel, même si la cohérence d’une grande partie de l’ergonomie Canon explique cette démarche.

Nous faisons certes le tour de l’appareil, en associant des thèmes (photo de sport, photo au flash, photo de paysage et j’en passe) à des modes de fonctionnement du boîtier, avec de très belles doubles pages (l’impression du guide sur le 400D qui laissait à désirer ne laisse cette fois la place à aucune critique).

Même si l’on touche certaines spécificités du 450D, on ne trouvera pas dans ce livre ce que j’appelle une certaine exhaustivité à propos des commandes et des fonctions du boîtier.

Cela dit, j’insiste: la démarche de Jean-François est intéressante, mais, même si un expert y trouvera son compte en apprenant certains trucs, ce livre s’adresse plus à celui qui veut prendre en mains son boîtier en découvrant la photo numérique.

Celui qui veut tout, absolument tout savoir sur le 450 doit plutôt regarder vers un livre un peu plus difficile d’accès, dont je parle juste après.

Auteur : Jean-François Vibert Éditions: MA-éditions Nombre de pages : 240 pages Prix: 23.75 €

Sur le même sujet du Canon 450D, le livre de Vincent Luc et Max-Pol Albert, aux éditions Eyrolles: Maîtriser le Canon 450D.

Vous savez la dévotion que j’ai pour les livres auxquels participe Vincent Luc (il n’est jamais seul, ne l’oublions pas).

J’en ai parlé par exemple sur son exceptionnel livre sur le D300.

J’adore cette faculté de nous renvoyer au mode d’emploi, pour ne pas faire doublon avec ce dernier, cette précision, ces conseils donnés tout au long du livre.

Et voilà qu’il nous sort, avec son compère Max-Pol Albert, un volume entièrement dédié au Canon 450D.

Nous retrouvons dans ce livre le sérieux de ce qui caractérise la “houlette Luc”.

Chaque fonction de l’appareil est reprise, toujours dans un contexte expliqué par les auteurs, jamais dans le vide.

Les photos sont nombreuses, et l’on voit que par rapport au livre sur le Nikon D300, le langage a été quelque peu modifié, les explications sur la photographie en général étant également plus nombreuses, le public “cible” de ces deux boîtiers n’étant pas le même.

Vincent Luc a su s’adapter (son coauteur n’est pas le même) à des utilisateurs de Canon 450 D, certainement un peu moins “pointus” par définition (je sais, il y a toujours des exceptions) que l’utilisateur d’un boîtier expert comme l’est le Nikon 300D.

Une mise en page très sobre, claire, précise, mais un ton très sérieux qui, s’il est rassurant, rend la lecture plus difficile. Par exemple, là où Jean-François écrit “Je déteste”, Vincent et Max-Pol écrivent “Il est fortement déconseillé…”.

On prendra ce livre sujet par sujet, ne lisant pas forcément tout, y revenant au besoin dès qu’on ressent une difficulté.

Un extraordinaire travail, qui ravira ceux qui veulent vraiment tout savoir sur leur boîtier.

Vous trouverez tout sur cet excellent livre de 314 pages, dédié à ce chouette appareil qu’est le 450D ici. Vous trouverez entre autres choses à cet endroit des extraits de chapitres, ainsi que le prix de la chose, soit 28.41 €.

Conclusion intermédiaire

Lequel choisir? À vous de voir.

Moi, sans modestie, qui ne suis plus vraiment un débutant, j’aurais tendance à prendre celui de Vincent, qui lui est vraiment exhaustif. Mais pour quelqu’un qui débute, qui serait un peu réfractaire aux modes d’emploi, au langage un peu technique (même s’il est toujours expliqué et parfaitement clair chez Vincent Luc), je conseillerais plutôt celui de Jean-François, plus “abordable”.

Je passe très rapidement au dernier livre de cette sélection (avant de vous parler des formations Wisibility): le tome VII des cahiers pratiques sur Photoshop, signé Pascal Curtil, intitulé Cahier n° 7 d’exercices Photoshop – Retouche beauté.

Comme toujours dans cette collection dont j’ai déjà abondamment parlé ici, nous sommes face à des pas à pas magnifiquement décrits par de très nombreuses figures, avec un CD d’accompagnement pour que vous puissiez utiliser les images dont il est question sur le livre, et d’autres, les finales, afin que vous puissiez comparer vos propres résultats à ceux de l’auteur.

Bon, personnellement, la retouche beauté, je ne la pratique presque jamais.

Quoi que je suis tombé, en ouvrant le livre au hasard, sur “comment masquer la calvitie”.

Ça pourrait peut-être m’être utile.

Quoique… vous ne savez pas quoi? Entre l’image du dégarni au départ, et celle d’arrivée, je préfère celle du dégarni.

J’aimerais que dans un cahier beauté, on trouve un sujet comme “Comment rendre chauve un sujet chevelu”.

Là, je me sentirais un peu valorisé disons…

Cela dit, 33 ateliers fort bien réalisés, comme d’habitude.

Cahier n° 7 d’exercices Photoshop – Retouche beauté, 33 ateliers au prix de 18.91 €, tous les renseignements et extraits ici.

Wisibility: tout, mais alors vraiment tout sur la CS4

Je n’ai pas encore eu le temps de tout regarder: pensez:

• les nouveautés de la CS4 Design Premium, plus de 14 heures de vidéo

ou

• les nouveautés de la CS4 Web Premium (13 heures de vidéo)

que l’on peut décomposer en

• les nouveautés de Fireworks CS4, plus d’une heure de vidéo
• les nouveautés de Flash CS4, plus de deux heures de vidéo
• les nouveautés de DreamWeaver 4, 53 minutes de vidéo
• les nouveautés de Photoshop CS4, plus de deux heures de vidéo
• les nouveautés d’inDesign CS4, plus de deux heures de vidéo
• les nouveautés d’Illustrator CS4, plus d’une heure de vidéo

Heures de visionnement auxquelles vous ajouterez peut-être:

• 8 heures pour les fondamentaux d’inDesign CS4
• 4 heures pour les fondamentaux de Fireworks CS4
• 8 heures pour les fondamentaux de Photoshop CS4

Tout cela dans une interface excellente, avec des auteurs comme Pierre Labbe, Yves Chatain, Stéphane Lim, Hervé Girolet (j’espère que je n’oublie personne) que j’adore, c’est un bonheur intégral.

Vous savez, je trouve souvent difficile de suivre point par point ce que nous dit un livre, pourtant parfois écrit par les mêmes auteurs.

C’est comme une recette de cuisine, faut toujours que j’essaie autre chose au milieu, et puis je n’y arrive pas et souvent, je me décourage.

En fait j’adore qu’on me MONTRE!

Et là, je suis servi.

C’est vraiment (je crois que je l’ai déjà écrit une fois, pas sûr), comme une série de type “Prison Break” quand tu as l’intégrale: tu te dis, cette fois, je vais me coucher, mais t’en regarde vite un autre épisode.

Là, il faut carrément m’arracher à mon ordinateur lorsque je commence.

Oui, j’aime qu’on me montre, qu’on me parle, qu’on m’explique, en vrai.

Et là c’est en vrai.

Les formations vidéo ont ça de bon qu’on peut s’arrêter, recommencer, le gars, il ne s’énerve jamais.

Il reste stoïque, gentil, il ne te fait pas comprendre que tu es nul.

Reste à être capable de montrer des choses en vidéo, car c’est tout un art, parfaitement maîtrisé par l’équipe de Wisibility.

Ces gens (voir les noms plus haut) sont de vrais pédagogues, faites-leur confiance! Qu’ils soient remerciés ici pour leur travail.

Rappelons ici le principe de Wisibility: vous pouvez soit acheter un film complet sur un programme (ou une suite), soit le louer, ou alors acheter ou louer des “chapitres” de ce dernier.

Vous pouvez donc choisir votre formation sur les domaines exacts qui vous seront utiles, sans avoir peut-être besoin de vous acheter tout ce qui pourrait ne vous servir à rien.

J’ai eu le temps de suivre la plupart des leçons sur les nouveautés de la CS4 (je vous avais déjà parlé de la présentation gratuite, là, ça va beaucoup plus loin, bien évidemment), c’est vraiment un plus formidable lorsqu’on fait les frais d’une nouvelle suite Adobe.

Franchement, sans Wisibility, je serais passé à côté de tonnes de choses, ce qui aurait tout de même été dommage vu le prix de la suite (je sais, personne ne me force à la changer chaque année, mais ça m’arrangerait qu’Adobe fasse de temps en temps des mises à jour gratuites un peu sérieuses avec d’autres programmes que Lightroom).

Je vous laisse vous promener sur le site de Wisibility.

Je serais curieux de savoir si vous êtes aussi enthousiastes que moi.