Le monde du spec­tacle est-il de­venu fou?

Coup sur coup, deux coups sur le crâne.

Vous nous connais­sez: nous ne sommes pas des dé­fen­seurs des pi­rates, ni du tout gra­tuit. Nous nous sommes assez bat­tus ici à de nom­breuses re­prises pour dé­fendre les au­teurs, et le fait que tout le monde puisse être ré­mu­néré conve­na­ble­ment pour son tra­vail.

Mais là, ça com­mence à bien faire, et à aller un peu loin.

Pre­mier coup: Wizzgo

Alors que j’al­lais enfin écrire un ar­ticle sur Wizzgo, ce ma­gné­to­scope nu­mé­rique, qui per­met­tait d’en­re­gis­trer des émis­sions de té­lé­vi­sion via le net (au lieu de le faire à la mai­son sur son disque dur ou son ma­gné­to­scope), j’ap­prends que le ser­vice vient de sau­ter, puisque le groupe M6 vient de ga­gner un pre­mier pro­cès contre la pe­tite struc­ture fran­çaise, lui in­fli­geant une toute pe­tite amande de…près de 500’000 €.

Mais ce n’est qu’un début! L’autre gros mé­chant du PAF, TF1, ar­rive lui aussi avec son petit pro­cès, ris­quant de coû­ter la même pe­tite ba­ga­telle aux dé­ten­teurs de Wizzgo.

Et là, je ne com­prends pas bien.

Par rap­port à ma façon de faire ha­bi­tuelle, soit en­re­gis­trer avec mon “ma­gné­to­scope” de salon, quelle est la dif­fé­rence si j’en­re­gistre via Wizzgo?

Bon sang, je paie ma re­de­vance, si j’ai raté une émis­sion, il me semble que j’ai le droit de lar re­gar­der en dif­féré. Ou alors il faut qu’on me foute un pro­cès si j’en­re­gistre une émis­sion via les ca­naux tra­di­tion­nels.

Il sem­ble­rait que Wizzgo ait tra­vaillé pour convaincre toutes les chaînes de trou­ver un ar­ran­ge­ment, mais qu’elles n’aient ja­mais vrai­ment voulu don­ner leur ac­cord.

En fait, Wizzgo a juste deux ans d’avance je pense, mais en at­ten­dant, ses pro­prié­taires se trouvent dans une belle pa­nade.

Vous pou­vez les aider en si­gnant la pé­ti­tion en ligne, ici. Bon, moi je ne peux pas vi­si­ble­ment, mon nu­méro pos­tal suisse ne passe pas, mais vous, qui vivez en France, si vous pou­viez faire un petit quelque chose pour eux…

Deuxième coup: nous ne chan­te­rons plus en classe?

Si quelque part, je peux com­prendre dans le cas pré­senté qui pré­cède que le po­gnon roi ait pris le des­sus, en ce qui concerne le se­cond, j’ai juste envie de pleu­rer ou de ri­go­ler, enfin… je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que je suis dé­goûté.

Vous savez ce que l’on fait dans nos classes lors­qu’on donne une leçon de chant?

On tra­vaille avec nos livres de chant, bien sûr, mais nous cher­chons éga­le­ment des choses un peu plus mo­dernes, ou di­sons dif­fé­rentes, qui puissent par­ler aux en­fants.

Donc, pour prendre un exemple, ima­gi­nons que nous dé­ci­dions de chan­ter l’Aigle Noir de Bar­bara avec nos élèves. Je prends un exemple d’une ar­tiste dé­cé­dée, pour ne frois­ser per­sonne, qui plus est exemple pas ter­rible, vu que cette chan­son est jus­te­ment dans le livre de chant de nos écoles se­con­daires, mais bon…

Que fai­sions-nous à l’époque?

Nous pas­sions sur Paroles.​net, et l’on im­pri­mait les pa­roles de la chan­son.

Ouuuuh, c’est mal!

Faut pas faire ça, faut aller ache­ter la par­ti­tion du CD com­plet, rien que pour une chan­son, que l’on pho­to­co­piera en­suite (nous avons le droit de le faire dans les écoles vau­doises, un ac­cord étant signé avec la Suisa, res­pon­sable de gérer les droits d’au­teurs en Suisse).

Mais nom de dzou, ils sont ra­va­gés ces au­teurs et édi­teurs fran­çais ou quoi?

Qu’est-ce qu’ils pensent que nous al­lons faire avec ces pa­roles? Les re­vendre?

Est-ce qu’ils ima­ginent une seule se­conde que ces pa­roles de chan­sons le sont parce que… nous chan­tons leurs chan­sons?

Est-ce qu’ils n’ima­ginent pas que lorsque je chante avec mes élèves un au­teur qu’ils ne connaissent pas, qu’ils dé­couvrent, puis en­suite adorent, ces mêmes élèves ont toutes les chances d’ache­ter un CD de l’ar­tiste en ques­tion, ou de té­lé­char­ger (j’es­père lé­ga­le­ment) la chan­son?

Idem dans une soi­rée où tout le monde en­tonne une chan­son au­tour d’une gui­tare?

Mais non, ces gens, de­puis des an­nées dé­cident de tout faire pour stop­per paroles.​net.

Et ils fi­nissent par y ar­ri­ver, puisque le 10 sep­tembre 2008, le Tri­bu­nal de Grande Ins­tance de Tou­lon a donné l’ordre à paroles.​net de sus­pendre le contenu du site, soit les pa­roles des chan­sons.

Je suis dé­goûté je vous dis.

Et c’est pour­tant l’au­teur de chan­sons, fils d’au­teurs, neveu d’au­teurs qui vous l’écrit. Je pré­cise que je ne prends pas ma fa­mille en otage, ils pensent peut-être to­ta­le­ment dif­fé­rem­ment de moi.

J’ai honte pour ces gens qui se disent ar­tistes et re­pré­sen­tants de la culture, et qui ne pensent en fait qu’à pom­per du fric par tous les moyens, en ven­dant des CD (nor­mal), en fai­sant des concerts (nor­mal, sauf au ni­veau de cer­tains prix dé­men­tiels), en pas­sant à la radio et à la TV (nor­mal en­core), en ven­dant des bri­quets, des écharpes, des pos­ters (qui a dit “mar­chands du temple”?, qui pompent du po­gnon sur nos disques durs même si l’on ne copie pas de mu­sique pi­rate des­sus et main­te­nant qui veulent qu’on paie quand on a l’ou­tre­cui­dance de chan­ter leurs chan­sons, par exemple avec des en­fants.

Gé­nial.

Merci beau­coup à tout ce petit monde.

Ils montrent un joli vi­sage.

68 com­men­taires
1)
Ölbaum
, le 05.12.2008 à 01:03

Une des dé­cla­ra­tions qui m’avait le plus cho­qué, c’est quand le porte pa­role de la Suisa avait dit dit de l’iPod, si je me sou­viens bien, qu’il : “rend l’écoute de mu­sique plus com­mode, il est donc nor­mal que les ar­tistes touchent une part sur les ventes”. Et la mar­motte…

Qu’on me dise que je paie une taxe Suisa sur mon iPod parce que je fais une copie sup­plé­men­taire de chaque mor­ceau que je mets des­sus, je peux en­core es­sayer de com­prendre, bien que je n’écoute tou­jours qu’une seule copie d’un seul mor­ceau à la fois. Mais si la rai­son in­vo­quée est le confort ap­porté, c’est com­plè­te­ment lou­foque. Où s’ar­rê­tera-t-on ? Le Zune sera-t-il moins taxé que l’iPod parce qu’il est moins fa­cile d’uti­li­sa­tion ? Est-ce qu’ils vont me taxer sur mon ca­napé parce que quand je me vautre des­sus pour écou­ter de la mu­sique c’est plus confor­table qu’un ta­bou­ret ?

Ce type est soi d’une mau­vaise foi scan­da­leuse, soit com­plè­te­ment stu­pide.

P.S.: quand j’ai “À la vo­lette” qui me tourne en rond dans la tête à lon­gueur de jour­née, je dois payer des royal­ties aussi, ou seule­ment si je la chante un bon coup en en­tier pour es­sayer de la faire sor­tir?

2)
Spa­rhawk
, le 05.12.2008 à 01:16

Je n’étais pas au cou­rant pour paroles.​net et je tombe des nues! C’est vrai­ment n’im­porte quoi. Ils sont de­ve­nus fous, ma pa­role! Ils ne ciblent pas les vraies causes du pi­ra­tage, car outre le fait qu’ils se rem­plissent les poches avec un mo­dèle de vente pé­rimé, ils ne se rendent pas compte que c’est tel­le­ment entré dans les moeurs que même des gens qui ont lar­ge­ment les moyens de s’ache­ter la mu­sique et les films pi­ratent. Juste parce que c’est plus fa­cile, que “tout le monde” le fait, que les films sortent des mois plus tard qu’aux States. Pour­tant quand on sim­pli­fie l’achat et que les prix sont rai­son­nables, cela peut faire pen­cher la ba­lance. l’iTunes Store en est un bon exemple. Que cela soit au ni­veau mu­sique (avec un petit bémol au ni­veau qua­lité d’en­co­dage, ce qui me re­tient par­fois) ou ap­pli­ca­tions iPhone, c’est dingue ce que je peux cla­quer comme fric, par pe­tites touches, sans même y pen­ser.

Ras­su­rons-nous, avec l’om­ni­pré­sence du web et des nou­velles mé­thodes de dis­tri­bu­tion, on peut es­pé­rer que d’ici 15 à 20 ans ces di­no­saures se­ront éteints.

P.S.: il y a deux ou trois ans, une de ces so­cié­tés d’au­teurs m’a ap­pro­ché pour que je réa­lise des do­cu­ments pu­bli­ci­taires pour eux. Il va sans dire que je me suis fait un malin plai­sir de dé­cli­ner leur offre :o)

3)
levri
, le 05.12.2008 à 01:52

Amen !

Rien de tout ça ne date d’hier, ce sont juste des pro­cé­dés de mi­nables …

4)
Spyro
, le 05.12.2008 à 02:37

Par rap­port à ma façon de faire ha­bi­tuelle, soit en­re­gis­trer avec mon “ma­gné­to­scope” de salon, quelle est la dif­fé­rence si j’en­re­gistre via Wizzgo?

Bah moi je di­rais qu’il y a plu­sieurs dif­fé­rences. D’abord tu ne l’en­re­gistres pas toi même, tu es même dis­pensé du ma­té­riel né­ces­saire à cela. En­suite il y a là une tierce per­sonne qui gagne des sous et qui n’existe pas avec un ma­gne­to­scope de salon. Cette per­sonne offre certes un ser­vice mais elle ne paie pas ses four­nis­seurs, c’est un pa­ra­site. Donc après c’est sûr c’est une his­toire de sous, comme toutes les his­toires de droits d’au­teur. Les chaines de télé se mettent au nu­mé­rique, mais veulent le faire selon leurs règles et sans se faire en­tu­ber. C’est bien com­pré­hen­sible, même si à la vi­tesse où elles vont c’est éga­le­ment bien dom­mage.

Et puis wizgo c’est quand même la ruine des fa­bri­cants de ma­gné­to­scope, et ça c’est mal, non ? ;-)

Pour la chan­son, c’est une autre his­toire. Les pa­roles ce sont des oeuvres au même titre qu’un roman. Et les pa­ro­liers eux aussi ont le droit “que tout le monde puisse être ré­mu­néré conve­na­ble­ment pour son tra­vail” comme tu le dis si bien.

Un autre point qui me chif­fonne: “Faut aller ache­ter la par­ti­tion du CD com­plet, rien que pour une chan­son”. Et “rien qu’un” cha­pitre d’un livre pour une étude de texte, “rien qu’un” poème d’un re­cueil ? Ça me gêne un peu cette vi­sion de la culture comme une mar­chan­dise qui se paie au kilo. Après la faute en re­vient peut-être à ceux qui la vendent au kilo…

Alors ceci dit moi je rêve de l’ac­cès gra­tuit à la culture, et en par­ti­cu­lier dans les salles de classe. J’ado­rais même paroles.​net, d’au­tant qu’il n’y a comme d’ha­bi­tude pas d’al­ter­na­tive “lé­gale” à ma connais­sance. Et puis je ne connais pas le prix des re­cueils de par­ti­tions, ni la quan­tité né­ces­saire pour tenir toute une année sco­laire, alors du coup c’est un peu fa­cile à dire aussi pour moi. ;-)

5)
ba­ri­jaona
, le 05.12.2008 à 03:48

Tout à fait d’ac­cord sur le fond… L’es­prit de lucre de ce

Ce­pen­dant, dans le cas de Wizzgo, je pense qu’il y avait vrai­ment un souci ju­ri­dique pour les chaînes. Wizzgo per­met­tait à quel­qu’un situé en de­hors de la zone de cou­ver­ture des chaînes télé de té­lé­char­ger leurs pro­grammes, alors que ces chaînes elles-mêmes n’ac­quièrent gé­né­ra­le­ment les droits que pour une zone géo­gra­phique dé­li­mi­tée.

Exemple : je suis uti­li­sa­teur de Wizzgo à Ma­da­gas­car, et té­lé­char­geait les re­trans­mis­sions de Grand Prix de F1… Mais TF1 ne dé­tient les droits sur ces re­trans­mis­sions que pour la France. Donc cela au­rait pu poser de graves sou­cis pour eux avec les dé­ten­teurs des droits.

7)
fx­prod
, le 05.12.2008 à 05:35

Je ne sais pas pour vous en suisse mais la com­mu­nauté eu­ro­péenne taxe les ma­gné­to­scopes pour la copie pri­vée.

Rentrent aussi dans cette taxe les ca­mé­ras vi­déos, c’est la rai­son de la li­mi­ta­tion à 5 min d’en­re­gis­tre­ment du canon 5dII et du d90.

8)
Ma­dame Pop­pins
, le 05.12.2008 à 06:49

Si la consé­quence, c’est qu’on sup­prime les cours de chant à l’école, fran­che­ment, je dis “bravo” : j’ai tel­le­ment souf­fert de cette leçon, moi !

Blague mise à part, il n’est pas ques­tion de consom­mer la culture au kilo, Spyro, c’est juste une ques­tion de me­sure et de pro­por­tion : pour­quoi l’ac­cès à une chan­son avec pa­roles doit-elle au­to­ma­ti­que­ment en­traî­ner le reste de l’al­bum ?

9)
Mr­TuTu
, le 05.12.2008 à 08:19

@S­pyro : Si tu penses que wizzgo est la ruine des fa­bri­cants de ma­gné­to­scope, je crois que tu te trompes, ou sinon, on ne trou­ve­rait que des Walk­mans à cas­sette… et nos bonnes vielles VHS.

Dans les com­men­taires, il y a 2 choses qui res­sortent (en tout cas) :

– la re­de­vance est de­ve­nue de plus en plus ob­so­lète et in­adap­tée. Ac­tuel­le­ment, on paie de plus en plus sou­vent plu­sieurs fois pour la copie pri­vée et les droits d’au­teurs pour la même chan­son ou vidéo (ser­vice en ligne, sup­port de sto­ckage,…) sans vrai­ment pou­voir la co­pier (pro­tec­tion de la copie ap­pe­lée DRM).

– les “four­nis­seurs de mé­dias” tels que la mu­sique, la vidéo ou la TV sont en plein dans la frac­ture nu­mé­rique et ré­agissent mal (en tout cas, c’est comme ça que je le vois).

10)
THG
, le 05.12.2008 à 08:26

Rentrent aussi dans cette taxe les ca­mé­ras vi­déos, c’est la rai­son de la li­mi­ta­tion à 5 min d’en­re­gis­tre­ment du canon 5dII et du d90.

Gné. Le 5DII en­re­gistre des sé­quences conti­nues de 29 min et des pous­sières.

11)
Zal­lag
, le 05.12.2008 à 08:26

Ben, à la Mi­gros, ils ont des amandes moins chères que ça.

13)
Argos
, le 05.12.2008 à 09:14

Les deux cas cités par Fran­çois sont dif­fé­rents.Pour Wizzgo, il s’agit d’une sorte de re­dif­fu­sion,qui n’est pas au­to­ri­sée,et non d’une copie pri­vée. Et celle-ci est libre. Pour le texte d’une chan­son,on est dans le gro­tesque. Faut-il aussi payer des droits chaque fois que la classe la re­prend en choeur?

Lors­qu’on achète un CD ou un DVD, on n’achète pas seule­ment un sup­port ma­té­riel,mais le droit de l’écou­ter et de le re­gar­der, qui est com­pris dans le prix. Main­te­nant,si on pos­sé­dait déjà le vi­nyle de l’in­ter­pré­ta­tion mu­si­cale ou la cas­sette du film, lors­qu’on les ra­chète sur un nou­veau sup­port, on ne de­vrait pas payer pour ce droit. C’est, de la part des mai­sons qui les éditent, de l’en­ri­chis­se­ment illé­gi­time, et je m’étonne que per­sonne n’ait en­core saisi la Cour eu­ro­péenne à ce sujet. On doit évi­dem­ment pou­voir les re­co­pier le nombre de fois qu’on le dé­sire pour son usage privé.

Enfin, moi ça m’est un peu égal, dans mon coin, deux sites pro­posent tout à fait lé­ga­le­ment le té­lé­char­ge­ment gra­tuit des films et des mu­siques. Et il y a le p2p qui fonc­tionne très bien avec une haute qua­lité. Il faut que je me re­garde le der­nier film des frères Coen que je viens de té­lé­char­ger.

14)
Amely
, le 05.12.2008 à 09:18

je suis aussi déçue que se site ne soit plus en fonc­tion je l’uti­li­sais ré­gu­liè­re­ment main­te­nant je vais sur parolesmania.​com, mais il n’est pas aussi com­plet.

15)
sui192
, le 05.12.2008 à 09:31

Je crois qu’il y a un pré­cé­dent avec un site qui s’ap­pe­lait du style lirics.​ch. Mais bon, il faut com­prendre un autre point im­por­tant : In­ter­net a niqué les in­ter­mé­diaires de toutes sortes, ça per­met la com­mu­ni­ca­tion di­recte entre créa­teur et consom­ma­teur. Evi­de­ment que le monde des pro­duc­teurs, gros­sistes et autres pa­ra­sites ne vont pas se lais­ser cre­ver sans rien faire.

Mais soyez tran­quilles : ils vont y pas­ser comme les autres, en ayant juste un peu en­graissé les ju­ristes au pas­sage.

Pen­dant ce temps, nous té­lé­char­geons à vo­lonté et la conscience tran­quille : nous payons ce droit avec le sup­plé­ment sur les mé­moires flash, CD et DVD vierges, etc. Ou n’au­rai-je pas com­pris le juste sens de cette taxe ?

16)
mon­mac
, le 05.12.2008 à 09:40

Merci Fran­çois pour ce “coup de gueule” qui de­vrait faire le tour de la pla­nète. J’abonde en ton sens. A cela, il faut ajou­ter que ceux qui em­pochent sont avant tout les pro­duc­teurs, édi­teurs et dis­tri­bu­teurs plus que les ar­tistes. Et comble de l’iro­nie (pour la mu­sique), les pre­miers orientent et dé­tournent la culture en ne choi­sis­sant que les cou­rants ar­tis­tiques for­te­ment ren­tables. Les ma­jors ne signent plus les créa­teurs no­va­teurs ou ins­pi­rés mais uni­que­ment les pro­duits de masse avec les­quels ils sont sûrs de s’en­ri­chir. Leur dé­marche n’est qu’un sti­mu­lant à la pi­ra­te­rie qui de­vient elle-même un pré­texte frau­du­leux à mo­di­fier les lois pour faire payer da­van­tage le consom­ma­teur.

17)
Guillôme
, le 05.12.2008 à 10:37

Enfin, moi ça m’est un peu égal, dans mon coin, deux sites pro­posent tout à fait lé­ga­le­ment le té­lé­char­ge­ment gra­tuit des films et des mu­siques.

Se­rais-tu ca­na­dien? Je crois sa­voir qu’au Ca­nada les ré­seaux P2P de conte­nus co­py­righté sont lé­gaux.

je pense qu’il y avait vrai­ment un souci ju­ri­dique

Ju­ri­di­que­ment Wizzgo et Paroles.​net ont torts.

Le pro­blème, c’est que d’une part, les lois sont en re­tard par rap­port aux évo­lu­tions tech­no­lo­giques, d’autres part notre mode de pen­sée lié à un monde ma­té­riel n’est plus adapté à un monde dé­ma­té­ria­lisé.

L’autre pro­blème, c’est l’hy­po­cri­sie consis­tant à s’ef­fa­rou­cher ou s’éton­ner de pra­tiques (copie, échange, imi­ta­tion…) qui ont tou­jours eu lieu à l’ère de l’ana­lo­gique et de créer des contraintes tech­niques ar­ti­fi­cielles qui ne nuisent qu’aux hon­nêtes gens comme j’en par­lai assez vio­lem­ment ici

Un exemple par an­ti­ci­pa­tion : le e-Book ou livre nu­mé­rique.

Au­jour­d’hui, je prête ou donne mes bou­quins à qui je veux, je fais des pho­to­co­pies des pages qui m’in­té­ressent de trucs que je n’achète pas, je scan des illus­tra­tions de ma­ga­zines que j’uti­lise pour un faux truc de ma­riage… L’in­dus­trie du livre est flo­ris­sante.

De­main, j’ai un fi­chier élec­tro­nique que je ne peux lire que sur mon e-book via des pro­tec­tions an­ti­co­pie. Le jour où mon ebook est HS, je perds tous mes livres qui ne sont trans­fé­rables qu’un cer­tain nombre de fois. Mieux, le jour où la so­ciété qui m’a vendu les livres élec­tro­niques fait faillite ou ferme, mes livres ne sont plus li­sibles sauf si je les im­prime. Enfin, je ne peux pas co­pier le livre, ni le prê­ter, ni le re­vendre. Bien en­tendu les prix des livres non im­pri­més ont dou­blés car ils offrent plus de choses (som­maire avec hyper lien). L’in­dus­trie du livre est au bord du gouffre et on crée des taxes sur les sup­ports et les ma­té­riels pour sub­ven­tion­ner les im­pri­meurs, les écri­vains et les édi­teurs en faillite.

Cher­chez l’er­reur…

Je serai in­té­ressé par l’avis de Anne, écri­vain de son état, sur l’évo­lu­tion vers le livre nu­mé­rique et si les édi­teurs/im­pri­meurs/au­teurs se­ront aussi fous (cons?) que les ac­teurs des mé­dias!

18)
levri
, le 05.12.2008 à 10:38

Pour les pa­roles, une re­cherche Google avec le “titre de la chan­son” suivi de “ly­rics” ou de “pa­roles” donne gé­né­ra­le­ment de bons ré­sul­tats.

J’ai été frappé par le fait que lors­qu’un “ar­tiste” de­mande le re­trait des pa­roles d’une de ses “œuvres”, c’est le plus sou­vent quel­qu’un d’obs­cur pour le­quel la de­mande est très faible de toute façon. In­ver­se­ment cer­tains mu­si­ciens mettent toutes les pa­roles gra­tui­te­ment à dis­po­si­tion sur leur site. Je trouve dom­mage que les pa­roles ne soient pas sys­té­ma­ti­que­ment four­nies avec le li­vret ac­com­pa­gnant les CDs, il n’est pas tou­jours fa­cile de trou­ver les mots exacts à l’écoute.

@ 15. sui192 : tu n’as aucun droit ! toutes ces taxes ne concernent que le dou­teux pri­vi­lège de réa­li­ser une copie pri­vée …

@ Mââme Pop­pins : je n’ai ja­mais eu de cours de chant à l’école, juste des cours de “mu­sique” dont j’ai même eu le dou­teux pri­vi­lège d’être viré parce que je chan­tais les notes au lieu de les ânon­ner de ma­nière ato­nale … ;)

J’écoute “La Mu­sique” d’Etron Fou Le­lou­blan sur l’al­bum 43 Songs

19)
FT'e
, le 05.12.2008 à 10:57

De­puis que ces taxes existent, je parle des taxes sur les mé­dias vierges – uti­li­sés par exemple pour mon en­tre­prise pour y sto­quer les don­nées de tra­vail – je suis outré de me faire ra­quet­ter ainsi. Je ne té­lé­char­geais pas de mu­sique et j’ai une col­lec­tion ho­no­rable de CD.

Je paie donc des taxes pour co­pier de la mu­sique. Soit. En outre, le té­lé­char­ge­ment de mu­sique n’est pas illé­gal en Suisse. OK, très bien.

La conclu­sion lo­gique est la­quelle ? J’ai com­mencé à té­lé­char­ger de la mu­sique. C’est donc légal, et je paie une taxe sur les sup­ports. C’est une nou­velle forme de dis­tri­bu­tion de mu­sique.

C’est pas si mal fi­na­le­ment. Bien pra­tique. On trouve de tout, et ça coûte au final moins cher que les CD.

J’ai faux ?

20)
In­connu
, le 05.12.2008 à 11:11

Si l’ar­rêt de Wizzgo em­pêche les gens de re­gar­der la For­mule 1 c’est une bonne chose ! ;-)
Il y a quelque temps une école avait reçu un com­man­de­ment de payer de la SACEM parce qu’à l’oc­ca­sion du dé­part d’une ins­ti­tu­trice les en­fants avaient chanté “Adieu mon­sieur le pro­fes­seur” d’Hugues Au­fray. J’es­père qu’ils ne lisent pas cuk.​ch sinon Fran­çois va de­voir pas­ser à la caisse.

21)
ro­lando
, le 05.12.2008 à 11:37

C’est le comble de l’ab­surde. Ces gens ne sa­chant plus quoi faire, par abys­sale in­com­pé­tence et vi­sion à très très court terme le plus sou­vent, se pré­ci­pitent sur tout ce qui leur semble pou­voir être une source de re­ve­nus. Et par cy­nisme ou le plus sou­vent, par in­com­pé­tence cos­mique, pré­sentent leurs ac­tions comme des dé­fenses des droits des au­teurs et bla bla (air connu). Les murs qu’ils montent ne font que les en­fer­mer eux. En fait, ils perdent de l’ar­gent à agir de la sorte. Ils sup­priment l’échan­tillon gra­tuit. Ce que tout ven­deur de mar­ché sait : faire goû­ter est la meilleure ma­nière de vendre. Quand j’ache­tais mes pre­miers disques, il y avait en ville un dis­quaire qui avait ins­tallé 3 pla­tines et qui fai­sait écou­ter tout ce qu’on vou­lait. Par amour de la mu­sique, amour de par­ta­ger cet amour et par un vrai sens du com­merce. Com­bien de vi­nyles je ne lui ai pas acheté après écoute ?

Bref, ces cré­tins ont réussi une chose. Je me suis mis à ne plus payer toute la mu­sique que j’écoute. Et je vous jure que ça me dé­sole. Mais j’en ai vrai­ment ras le bol. Dé­sor­mais, tout ce qui n’est pas dis­po­nible sans DRM, je ne paie plus. A chaque fois que je suis leur otage quand je suis hon­nête, basta ! Et si l’un d’eux lit ceci, qu’il sache que j’ai écouté, puis acheté le der­nier Ra­dio­head sur leur site au début et je l’ai payé 10 euros.

Une idée, juste une (et sans DRM). Les mai­sons de disques pour­raient uti­li­ser l’ar­gent qu’ils mettent dans les pro­cès et le dé­ve­lop­pe­ment de tech­niques in­ef­fi­caces mais en­nuyeuses pour les hon­nêtes à payer des gens qui vont faire de la for­ma­tion ou de la sen­si­bi­li­sa­tion à la base, dans les écoles. Un peu comme les po­li­ciers qui viennent faire de la pré­ven­tion rou­tière. En­sei­gner est un plus beau verbe que ré­pri­mer.

22)
Argos
, le 05.12.2008 à 12:40

Cela fait trois ans que je n’ai plus acheté ni CD, ni DVD. Dans mon coin (pour ceux qui l’ignorent, c’est la Géor­gie) les CD et DVD qu’on trouve dans les ma­ga­sins sont eux-mêmes pi­ra­tés. Et si je suis en Eu­rope oc­ci­den­tale, je pré­fère ache­ter autre chose plu­tôt qu’un CD que je paye pas loin de vingt euros alors que je en ai gra­tui­te­ment le contenu chez moi.

Les ma­jors, comme à l’époque où la té­lé­vi­sion de­ve­nait un ci­néma chez soi, sont in­ca­pables de s’adap­ter re­la­ti­ve­ment ra­pi­de­ment aux chan­ge­ments de consom­ma­tion. De plus, de­puis des an­nées, ils ne pro­posent plus rien d’in­no­vant. Leur seul in­té­rêt est un ca­ta­logue qui après cin­quante ans entre dans le do­maine pu­blic. C’est pour cette rai­son qu’ils es­saient de faire pas­ser le délai de pro­tec­tion de cin­quante à quatre-vingt-dix ans.

23)
Ba­tisse
, le 05.12.2008 à 14:09

Je vois qu’on est mal ren­sei­gné sur Wizzgo et il vau­drait mieux lire les trois billets de Maître Eolas sur l’af­faire que de don­ner cré­dit à toutes les sot­tises qui courent le Web. Je n’ai pas signé cette pé­ti­tion ini­tiée par des hy­po­crites qui sa­vaient très bien qu’ils étaient de­puis le début dans l’illé­ga­lité la plus to­tale, toutes les ins­tances aux­quelles ils s’étaient adres­sés leur ayant si­gni­fié que leur pro­jet n’était pas réa­li­sable. Ils ont voulu pas­ser en force et im­po­ser le fait ac­com­pli et main­te­nant ils pleur­nichent des sou­tiens dans le cy­be­res­pace. C’est assez pi­toyable. Ces gens sont d’an­ciens de Tf1 et connais­saient très bien les risques qu’ils pre­naient. Il joué un coup de poker qu’ils ont perdu. Soit. Qu’ils en res­tent là. Leur af­fi­chage comme vic­times de­vient écœu­rant. Pour finir ils n’ont pas été condam­nés à une amende mais à payer le prix des émis­sions qu’ils avaient vo­lées et re­ven­dues à vil prix — même si c’est par la pub —, sans au­to­ri­sa­tion, au­cune.

Sur paroles.​net

Les livres d’Anne ne sont pas en té­lé­char­ge­ment gra­tuit, texte in­té­gral, sur le net et c’est heu­reux. C’est la même chose pour les poèmes et les chan­sons. Par contre on peut les ache­ter, en pho­to­co­pier des pas­sages et les étu­dier en classe, et c’est heu­reux. C’est pour ça qu’on paie une re­de­vance sur les pho­to­co­pieuses et c’est heu­reux. On trouve sur le net des ser­vices d’achat en ligne de par­ti­tions. Je viens tout juste d’ache­ter Strange Fruit pa­roles, ac­cords, trans­posé pour les ins­tru­ments en Sib pour 2,23 €.

24)
Guillôme
, le 05.12.2008 à 15:09

ils étaient de­puis le début dans l’illé­ga­lité

Le pro­blème comme je le dis plus haut n’est pas la lé­ga­lité ou l’illé­ga­lité mais la lé­gi­ti­mité ou non de tels usages non pré­vus par la loi, l’in­té­rêt éco­no­mique de telles ini­tia­tives et la “mo­ra­lité” de tels agis­se­ments.

Je com­prends tout à fait ton point de vue Ba­tisse puis­qu’il est crié haut et fort par tout un tas de gens.

Main­te­nant, je constate que :

  • la conver­sion de cd acheté en mp3 pour son ipod est illé­gal dans cer­tains pays;
  • la copie pri­vée est illé­gale dans cer­tains pays;
  • le p2p de contenu co­py­righté est lé­gale dans cer­tains pays;
  • que les sup­ports ou ma­té­riel à usage privé pour le contenu que l’on a créé sont taxés au titre de la copie privé dans cer­tains pays;
  • que faire sau­ter les pro­tec­tions est légal dans cer­tains pays; …

Tout cela pour dire que ce n’est pas si simple!

Je ne vais pas re­faire tout un ar­ticle, il suf­fit de re­lire mon hu­meur donné en lien et mon com­men­taire plus haut.

Le monde idéal est à nos portes :)

25)
Mitch
, le 05.12.2008 à 15:12

Oui cher Ba­tisse et pour être juste il se­rait bon ce citer ce pa­ra­graphe issu de l’ex­cellent blog de Maître Eolas.

[…] il faut rap­pe­ler que les disques durs des or­di­na­teurs ne font pas l’ob­jet à ce jour (ga­geons que ça ne du­rera pas) de la per­cep­tion d’une re­de­vance re­ver­sée aux so­cié­tés d’au­teurs comme tel est le cas pour les disques durs et DVD ré­ins­crip­tibles ou non des ma­gné­to­scopes de salon.

Heu­reux uti­li­sa­teur li­cen­cié de Final Cut Stu­dio et de Crea­tive Suite Web Pre­mium, je me ré­jouis déjà de contri­buer au fi­nan­ce­ment de la suisa par la seule ins­tal­la­tion de lo­gi­ciels que j’ai payé!

26)
aza­toth
, le 05.12.2008 à 15:19

Bon­jour,

Je ne dé­fends per­sonne en par­ti­cu­lier et sur­tout pas les gros bé­nefs de la SACEM (et de ses 11% de frais de fonc­tion­ne­ment)..

Sur la forme : paroles.​net est un site com­mer­cial qui uti­lise (jus­qu’ici) gra­tui­te­ment l’oeuvre écrite d’au­teurs fran­co­phones, ceci dans un but lu­cra­tif.

Sur la forme, c’est clai­re­ment pas bien… voire illé­gal. Un édi­teur “pa­pier” paiera sys­té­ma­ti­que­ment des droits, pour­quoi pas un édi­teur élec­tro­nique ?

Et sur le fond… nor­mal que les au­teurs veuillent per­ce­voir une part du gâ­teau gagné grâce à leur oeuvre. C’est peut-être moins nor­mal qu’ils em­pêchent ce ser­vice en se le gar­dant sous le coude pour éven­tuel­le­ment ga­gner en­core plus d’ar­gent…

27)
zit
, le 05.12.2008 à 18:03

Vive la tévé libre !

z (vive la pro­pa­gande l’in­for­ma­tion, je ré­pêêêêêêêêêêête : la pro­priété, c’est le vol… etc…)

28)
FTH
, le 05.12.2008 à 18:24

paroles.​net est un site com­mer­cial qui uti­lise (jus­qu’ici) gra­tui­te­ment l’oeuvre écrite d’au­teurs fran­co­phones,

Mouais, consi­dé­rer des pa­roles de chan­son comme des oeuvres écrites, c’est un peu étrange comme idée. Mais la lé­gis­la­tion est pro­ba­ble­ment comme ca.

30)
Tom25
, le 05.12.2008 à 19:01

Il y a quand même une truc qui me vient à l’es­prit moi, quand je lis tout ça, quand j’en­tends les infos, lis la presse etc. C’est qu’on ne parle que de me­sures de sub­ven­tions et ou de ré­pres­sions pour aider les plus riches.
Les banques ont tout de même lon­gue­ment été des en­tre­prises ex­trê­me­ment lu­cra­tives, les construc­teurs au­to­mo­biles n’étaient pas mal­heu­reux, les mai­sons de disques ne me font pas pleu­rer.
Alors sans déjà avant de ren­trer dans toute consi­dé­ra­tion, je me dis qu’il y a des in­jus­tices biens plus graves, biens plus an­ciennes, dont on ne s’oc­cupe pas trop.

En­suite, mais ça a été dit plus haut, on ne peut pas adop­ter deux lan­gages, à la fois pré­le­ver des taxes pour com­pen­ser du pi­ra­tage, et condam­ner ce pi­ra­tage.
Et en­core un truc, il y a beau­coup plus de pi­ra­tage au­jour­d’hui qu’il y a 20 ans, ça tue leur ac­ti­vité, bon ?! Quel était le chiffre d’af­faire de ce sec­teur il y a 20 ans, quel est il au­jour­d’hui ?

31)
Karim
, le 05.12.2008 à 19:03

Je vois qu’on est mal ren­sei­gné sur Wizzgo et il vau­drait mieux lire les trois billets de Maître Eolas sur l’af­faire que de don­ner cré­dit à toutes les sot­tises qui courent le Web. Je n’ai pas signé cette pé­ti­tion ini­tiée par des hy­po­crites qui sa­vaient très bien qu’ils étaient de­puis le début dans l’illé­ga­lité la plus to­tale, toutes les ins­tances aux­quelles ils s’étaient adres­sés leur ayant si­gni­fié que leur pro­jet n’était pas réa­li­sable.

Pour ma part, je ne m’in­té­resse pas à la jus­tesse de cette dé­ci­sion et je veux bien faire confiance à Eolas dans ce do­maine. Je m’in­ter­roge sur le pré­ju­dice réel (pas celui cal­culé par les avo­cats de TF1): en ce qui me concerne et en ce qui concerne les amis à qui j’avais in­di­qué l’exis­tence de Wizzgo, c’était une oc­ca­sion de re­gar­der des émis­sions que nous n’au­rions pas re­gar­dées par ailleurs (je ne re­garde d’ailleurs ja­mais la TV), ni en­re­gis­trées par un autre moyen (Wizzgo était tel­le­ment pra­tique qu’il créait l’usage). Le pré­ju­dice réel est donc nul, on peut même dire que c’était un petit “plus” pour les chaînes dif­fu­santes (pub même si on la passe comme sur un ma­gnéto, pré­sence du logo…) Je se­rais donc cu­rieux de sa­voir si cette uti­li­sa­tion n’était pas celle de la ma­jo­rité des uti­li­sa­teurs.

32)
ysen­grain
, le 05.12.2008 à 21:48

En 2002, lors 1er fes­ti­val de viole de gambe d’As­feld, mes amis Hille Perl et Lee San­tana ont donné un concert au cours du­quel 3 pièces de Lee ont été jouées. La SACEM nous a de­mandé 220€ au motif qu’ils sont dé­ten­teurs des droits pour la France. Le ca­chet que j’ai payé à nos amis, dont l’au­teur, a donc été am­puté de cette somme.

Com­prenne qui pourra.

33)
Ba­tisse
, le 05.12.2008 à 21:51

Je m’in­ter­roge sur le pré­ju­dice réel (pas celui cal­culé par les avo­cats de TF1)…

La somme à payer a été cal­cu­lée au tarif de vente moyen d’une émis­sion de M6 mul­ti­pliée par le nombre d’émis­sions dis­tri­buées aux in­ter­nautes, chiffre fourni par Wizzgo. C’est équi­table : avant de re­vendre quelque chose il faut l’ache­ter. S’ils avaient pu si­gner des ac­cords avec les chaînes ils au­raient eu un prix de gros. Les chaînes n’étaient pas ven­deuses. En effet il faut sa­voir qu’elles achètent des émis­sions dont les droits sont stric­te­ment en­ca­drés : nombre de dif­fu­sions, heures de dif­fu­sion, le prix varie, elles au­raient sans nul doute eu les avo­cats des ven­deurs sur le dos à leur de­man­der un sup­plé­ment pour Wizzgo. Ce sont des an­ciens de Tf1 je ne peux croire qu’ils ne sa­vaient ce qu’ils fai­saient. Main­te­nant, avec leur pé­ti­tion, ils es­saient de faire buz­zer un mou­ve­ment de sou­tien po­pu­liste. Pour re­vendre leur masse de sup­por­teurs ou les faire peser, pré­sen­tés comme clients po­ten­tiels, dans des né­go­cia­tions fu­tures ? Je n’aime vrai­ment pas ce type de mé­thode mo­derne, in­no­vante… Ceci dit je suis bien d’ac­cord, c’était pra­tique ; j’ai uti­lisé, bon en­co­dage, bonne qua­lité, etc. Mais ça ne suf­fit pas à jus­ti­fier la copie in­dus­trielle d’émis­sions télé sur les­quelles on ac­quitte aucun droit parce les dé­ten­teurs des dits droits s’y sont op­po­sés, pour les re­vendre au pu­blic. Sup­pose que j’en­re­gistre les émis­sions de toutes les chaînes, que je les en­code en mp4 et que je les re­vende en CD à mes connais­sances, dé­cla­rant que je réa­lise la copie pri­vée de mes co­pains à leur place, pour leur rendre ser­vice, et que je ne fais payer que ce ser­vice… Que m’ar­ri­ve­rait-il ? Ne pas­se­rai-je pas en­suite pour un con lorsque j’irai pleur­ni­cher au bis­trot du coin toutes les mi­sères qu’on me fait ?

34)
Migui
, le 05.12.2008 à 22:52

Pour si­gner la pé­ti­tion Wizzgo hors de France, faites comme moi: j’ai fait pré­cé­der mon code pos­tal belge à 4 chiffres de deux chiffres sup­plé­men­taires (p. ex. 01), comme s’il s’agis­sait d’un dé­par­te­ment fran­çais. Et ça marche!

35)
le­pile
, le 05.12.2008 à 23:04

Re­pro­duire une chan­son ? In­ter­dit ! Re­pro­duire un texte ? In­ter­dit ! Re­pro­duire une se­mence ? In­ter­dit !

Al­lons les en­fants, si les li­ber­tés ac­cor­dées par la ré­vo­lu­tion de l’im­pri­me­rie (dif­fu­sion des idées), si les li­ber­tés fon­da­men­tales des pay­sans (re­pro­duire des se­mences), si les li­ber­tés de dif­fu­sion de la Culture sont vam­pi­ri­sées par des fi­nan­ciers, il est temps de re­trous­ser ses manches et de tra­vailler à un monde plus juste et plus so­li­daire.

Que dire de l’en­vi­ron­ne­ment ….

D’ici que ca change, Joyeux Noêl (li­mi­tez vos dé­chets quand même).

36)
Guillôme
, le 06.12.2008 à 00:47

Ba­tisse, tu viens de re­pro­duire une ci­ta­tion de Karim sans au­to­ri­sa­tion. La ta­ri­fi­ca­tion est de 1,50 Eur merci de faire un vi­re­ment à l’ordre de cuk.​ch :)

Dee­zer, il pompe la mu­sique aussi :p. Me parle pas de lé­ga­lité, c’est venu après avec le pas­sage en force et c’est en­core sujet à cau­tion ;)

Et You­tube? Et Dai­ly­Mo­tion? Que du contenu co­py­righté… mais pa­reil, les ar­ran­ge­ments n’ont lieu que main­te­nant car eux aussi ont été ignoré au début et ils ont la taille cri­tique pour se dé­fendre ;)

Non, la vraie rai­son, c’est que Wizzgo fait peur et TF1 et com­pa­gnie ne vont pas faire l’er­reur 2 fois alors ils frappent très fort d’en­trée de jeu ;)

Pour parole.​net, c’est sim­ple­ment qu’ils de­ve­naient gros et quasi un des sites prin­ci­paux. Vu que c’est des contri­bu­tions des in­ter­nautes, peu de moyens fi­nan­ciers, donc bon on frappe et hop ça dis­pa­rait…

D’ailleurs Goo­gleEarth / Goo­gle­Maps se fait at­ta­quer pour mon­trer des lieux ou per­sonnes qui ne veulent pas être vus (lieux ex­té­rieurs vi­sibles par tous)!

Et puis la nu­mé­ri­sa­tion de tout ce qui existe sans l’au­to­ri­sa­tion des au­teurs puis la com­mer­cia­li­sa­tion, ça existe, c’est Google Books… Sim­ple­ment, Google a plein de sous et des gros muscles alors for­cé­ment ils ont trouvé un ar­ran­ge­ment avec les as­so­cia­tions et les bi­blio­théques… et ceux qui se plaignent pas et ben tant pis pour eux :p

Tout ça c’est bien, c’est mal, je n’en sais rien mais il y a une com­po­sante, ceux qui ont grossi vite ou ceux qui sont puis­sants ont pu dé­ve­lop­per des nou­veaux ser­vices à la base illé­gaux et qui sont des vrais no­va­tions que per­sonne ne conteste.

  • Alors est-ce une condam­na­tion rai­son­nable des cen­taines de mil­liers d’eu­ros pour le délit com­mit par Wizzgo?
  • Est-ce que qu’il est rai­son­nable qu’un dé­ten­teur de droits puisse re­fu­ser, dans tous les cas, de céder un droit d’uti­li­sa­tion à un concur­rent moyen­nant un tarif rai­son­nable?
  • Est-ce que fi­na­le­ment, on n’est pas en pleine hy­po­cri­sie?

La vraie ques­tion, n’est-elle pas pour­quoi as-t-on voulu stop­per Paroles.​net et Wizzgo? plu­tôt que sont-ils cou­pables?

37)
Mirou
, le 06.12.2008 à 01:07

Et bien j’es­père que ni la SUISA ni la SACEM ne vont me pour­suivre pour toutes les fois où j’ai chanté “pi­rouette – ca­ca­houète ” à l’oc­ca­sion des 1er mai de mon en­fance!

38)
In­connu
, le 06.12.2008 à 01:26

Rien à voir, ou presque… Je n’ai pas envie de me lais­ser dans le débat des droits d’au­teur etc. Je fais bien assez de droit au quo­ti­dien.

Mais si je peux conseiller quelques-uns d’al­ler au théâtre Bou­li­mie à Lau­sanne pour y voir la pièce “En at­ten­dant le métro”… Pas aussi hi­la­rant que la der­nière pièce de Go­lovt­chi­ner, mais elle est tou­te­fois ex­cel­lente et pleine de trou­vailles.

Snyop­sis

J’y ai eu beau­coup de plai­sir.

Par contre, je doute qu’ils ap­pré­cient que vous fil­miez leur spec­tacle et que vous le dif­fu­siez sur You­tube… Enfin, vous pou­vez tou­jours leur de­man­der les droits.

39)
Fran­çois Cuneo
, le 06.12.2008 à 08:24

Alors par­lons-en des pho­tos, et des ar­tistes!

En fait j’en ai déjà parlé .

Mais c’est un peu comme tu dis Guillôme: les té­lé­phones por­tables, avec leurs 5MP, 8MP sont de­ve­nus tel­le­ment “gros” ni­veau quan­tité qu’on ne peut plus rien faire pour les ar­rê­ter eux. Et pour­tant, c’est les té­lé­phones qui sont le plus em­bê­tants, vu qu’ils sont tenus en l’air, que les gens n’ont pas com­pris qu’il faut ar­rê­ter le flash (ou alors ils ne savent pas com­ment le faire…).

Sinon, ils sont de­ve­nus pa­ra­noïaques. Sauf quand il s’agit de vendre leurs cartes pos­tales, leurs écharpes, leurs t-shirts et j’en passe. Là, ils veulent bien faire une ex­cep­tion.

40)
ker­truc
, le 06.12.2008 à 16:42

Per­son­nel­le­ment, je ne pleu­re­rais pas sur la condam­na­tion et la dis­pa­ri­tion de sites mar­chands.

Et pour les pa­roles des chan­sons, fran­che­ment, on les trouve par­tout, sur des sites d’ins­tits, sur des ftp… Enfin bref, sur des sites de vrais pas­sion­nés qui ne cherchent pas à ga­gner de l’ar­gent en de­ve­nant une ré­fé­rence d’in­ter­net… Et puis dans l’an­née, moi, j’ap­prends des chan­sons à mes élèves… mais pas 50. Donc si je n’ai pas les pa­roles, je prends 10mn le soir tran­quille­ment, et je les tape.

Fran­çois, ton site, tu le fais par pas­sion. Tu ne gagnes pas d’ar­gent grâce aux ar­ticles de toutes les per­sonnes qui écrivent sur Cuk. Tu mets peut-être un peu de pub pour payer tes frais et c’est nor­mal.

Le but de site comme Wizzgo, c’est de s’en mettre plein les poches avec le tra­vail des autres.

Comme l’ont dit d’autres per­sonnes : ils ont joué, ils ont perdu…

41)
Ba­tisse
, le 06.12.2008 à 22:13

Le droit de ci­ta­tion est au­to­risé. Il n’est pas né­ces­saire d’ache­ter les par­ti­tions de ce que l’on veut chan­ter sous la douche. D’ailleurs ça n’est pas très malin car sor­tie de là elle se­rait trem­pée, in­uti­li­sable. Même en Suisse les disques durs in­ternes des or­di­na­teurs sur les­quels on a en­re­gis­tré son Final Cut ne sont pas sou­mis à la RCP. J’ai vé­ri­fié sur le site de la SUISA. Bien sûr qu’on peut co­pier, les sources libres, li­cites sont mul­tiples. On peut en­re­gis­trer une chan­son à la radio puis re­le­ver les pa­roles, les ac­cords, la mé­lo­die, l’ar­ran­ge­ment, cela se fai­sait beau­coup aux siècles pré­cé­dents et à la plume d’oie au XVIIIe. Re­lire les mé­moires de Ca­sa­nova : il passe son temps à co­pier, à re­co­pier, à de­man­der à son valet de co­pier pour lui… On peut même faire écou­ter le mor­ceau en classe et de­man­der aux élèves de re­le­ver les pa­roles. Ils ap­pren­dront ainsi à évi­ter le pré­mâ­ché des Mac Do de la culture et la va­leur de ce qu’on réa­lise soi-même…

Un clou de plus dans le cer­cueil des pleur­ni­chards pleins de mau­vaise foi de Wizzgo : Li­ves­ta­tion pro­pose la dif­fu­sion d’émis­sions télé en strea­ming, y com­pris sur iPod. Ils ont né­go­cié au préa­lable avec des chaînes, y com­pris fran­çaises. Ça dé­bute, c’est en­core en bêta mais ça prouve que quand on s’y prend bien, on est au­to­risé à le faire. Je sais, ça n’est pas exac­te­ment le même ser­vice. C’est un autre concept. À suivre…

42)
Fran­çois Cuneo
, le 06.12.2008 à 22:29

Ba­tisse, c’est une belle hy­po­cri­sie ce que tu ex­pliques là non?

On peut co­pier, mais faut souf­frir.

Ou alors c’est pro­tes­tant (je ne cri­tique pas, je suis pro­tes­tant, ou di­sons non croyant, mais à mort im­pré­gné de la culture pro­tes­tante)…

Mais merci pour Li­ves­ta­tion. Je vais re­gar­der ça de près, je té­lé­charge le lo­gi­ciel client à l’ins­tant.

43)
For­bouc
, le 07.12.2008 à 01:32

Je pense qu’il fau­drait ins­tau­rer une taxe sur les oreilles au motif que l’on pour­rait écou­ter de la mu­sique que l’on a pas ache­tée, sur la plage par exemple à par­tir du poste radio d’un voi­sin, ou à tra­vers la fe­nêtre de quel­qu’un.

Il est aussi in­to­lé­rable de pou­voir écou­ter les oi­seaux où le ton­nerre gra­tui­te­ment sans ver­ser sa dîme à un quel­conque ayant droit au­to­pro­clamé.

Payer une taxe ( en France) pour le droit de copie pri­vée sur les dvd ou cd vierges, au motif que l’on pour­rait y re­pro­duire des œuvres res­sort des même pro­ces­sus, même si ces cd ou dvd ne servent qu’à sto­cker des pho­tos nu­mé­riques pri­vées.

En­suite il fau­dra s’oc­cu­per de taxer les yeux et les ap­pa­reils pho­tos qui peuvent voir ou sai­sir des choses ‘éven­tuel­le­ment taxa­bles’, puis le cer­veau qui pour­rait pen­ser à……

À la fin quel pour­cen­tage des ces taxes re­vient à l’ar­tiste créa­teur?

yves

44)
bgc
, le 07.12.2008 à 09:56

Je suis au­teur-com­po­si­teur à la Sacem.

Si vous avez une ou des so­lu­tions as­tu­cieuses, in­tel­li­gentes, équi­tables, ori­gi­nales pour per­mettre aux vrais créa­teurs qui font ou fe­ront rêver de conti­nuer à vivre de leurs droits d’au­teurs, n’hé­si­tez pas à les pro­po­ser. Les res­pon­sables à la Sacem planchent là-des­sus chaque jour, et si une “vraie” so­lu­tion est pro­po­sée ici, sur Cuk, elle sera ra­pi­de­ment trans­mise à ces res­pon­sables.

Je ne ga­ran­tis pas que l’au­teur de cette “so­lu­tion” tou­chera des droits d’au­teur :-)), mais pour­quoi pas ?

45)
Anne Cuneo
, le 07.12.2008 à 10:17

Un clou de plus dans le cer­cueil des pleur­ni­chards pleins de mau­vaise foi de Wizzgo : Li­ves­ta­tion pro­pose la dif­fu­sion d’émis­sions télé en strea­ming, y com­pris sur iPod. Ils ont né­go­cié au préa­lable avec des chaînes, y com­pris fran­çaises. Ça dé­bute, c’est en­core en bêta mais ça prouve que quand on s’y prend bien, on est au­to­risé à le faire.

Je me suis re­te­nue d’in­ter­ve­nir, car en tant que tra­vailleuse cultu­relle qui n’est pas une des stars qui font des mil­lions, je ne peux pas être d’ac­cord avec beau­coup de vos plaintes. Mais bon, on a déjà eu cette dis­cus­sion, je pré­fère ne pas me ré­pé­ter et ne pas vous faire cou­rir le risque de vous ré­pé­ter.

Di­sons tous sim­ple­ment que les grands conglo­mé­rats qui font du fric sur le dos des ar­tistes n’ont pas en­core com­pris que les temps ont changé.

Je vou­lais tout sim­ple­ment te re­mer­cier, Ba­tisse, pour Li­ves­ta­tion. Ils se sont donné la peine de né­go­cier sta­tion par sta­tion, et ça marche. J’ai aussi té­lé­chargé et je suis en train de re­gar­der BBC World à cette mi­nute – on nous l’avait en­levé du câble. Il y a aussi Zat­too, la ré­cep­tion est moins bonne, mais eux aussi ont né­go­cié sta­tion par sta­tion.

46)
Tom25
, le 07.12.2008 à 10:40

bgc, tu consi­dères donc que la “so­lu­tion” ac­tuelle est une so­lu­tion ?! J’ai envi de te dire que je m’en fou de vos pro­blèmes moi. J’en suis à ma 3ième sté qui dé­pose le bilan, et toutes ont eu leurs lots de pro­blèmes. Ac­tuel­le­ment je vends des foyers qu’on fa­brique et des poêles qu’on im­porte. Pour ces der­niers, on tra­duit les ca­ta­logues, on les im­prime, idem pour les no­tices d’uti­li­sa­tion etc. Et pour­tant pas mal de monde im­porte di­rec­te­ment tout en uti­li­sant NOS im­pri­més en Fran­çais.
Alors je veux per­ce­voir une taxe sur tout ce qui se rap­porte au bois. Chaque boîte d’al­lu­mettes, chaque bri­quet, chaque bûche, chaque scie, chaque tron­çon­neuse, chaque pelle à cendre, chaque feuille de pa­pier jour­nal, chaque trac­teur, chaque re­morque, chaque …
Hein ???? Quoi j’abuse ? Cha­cun de ces ob­jets pour­raient être uti­li­sés pour MON poêle à bois.

Vous pou­viez vous plaindre et j’étais plu­tôt d’ac­cord, cha­cun doit tou­cher la ré­mu­né­ra­tion juste pour le fruit de son tra­vail. Mais main­te­nant vous avez ins­tauré cette taxe, alors stop. Ca y est, ter­miné. Si c’est votre so­lu­tion très bien. Vous avez ré­pa­ra­tion de votre pré­ju­dice alors qu’on n’en aprle plus et qu’on conti­nue comme ça. Ou alors on abroge cette “so­lu­tion” et on en ap­plique une autre. Mais là vous vou­lez quoi ? Une taxe qui com­pense la copie tout en in­ter­di­sant même la copie privé ? Merde ! Je n’écoute même pas.

Un type te fonce des­sus, t’ac­cuse de l’avoir volé, tire sur ta veste et te pique du blé dans ton porte-feuille, tu causes avec toi ? Moi non ! Là j’ai été sage, j’ai bien voulu com­prendre sa co­lère parce qu’ef­fec­ti­ve­ment il y a un pro­blème. Mais qu’il en ait pris l’ha­bi­tude, qu’il y re­vienne en­core et tou­jours, et qu’en plus il me casse les c… At­tends hé, il y a un mo­ment où ça va finir par me mettre en rogne !

47)
dj­trance
, le 07.12.2008 à 10:50

Très sim­pliste, mais quand Sony se plaint de la copie et que de l’autre côté, ils créent gra­veurs et CD-DVD vierges…

C’est juste une fou­taise, de toute façon, on se fait ba**, quoi qu’il ar­rive, c’est comme pour tout dans ce monde… Bref…

48)
ker­truc
, le 07.12.2008 à 12:33

@For­bouc :

100% d’ac­cord avec toi.

Mais 100% contre les sites qui se font du fric en dif­fu­sant le tra­vail des autres.

Pour la re­marque sur la SACEM, moi ce qui m’énerve c’est les re­ve­nus in­dé­cents de cer­tains… fran­che­ment, il de­vrait y avoir des pla­fonds… ga­gner au­tant d’ar­gent, c’est tout sim­ple­ment dé­gueu­lasse…

Voici la to­ta­lité du clas­se­ment des chan­teurs fran­çais ayant gagné le plus d’ar­gent en 2007 1e : Mi­chel Pol­na­reff – 5,71 mil­lions d’eu­ros 2e : Johnny Hal­ly­day – 3,02 mil­lions d’eu­ros 3e : Yan­nick Noah – 2,30 mil­lions d’eu­ros 4e : Chris­tophe Maé – 1,75 mil­lion d’euro 5e : Zazie – 1,38 mil­lion d’eu­ros 6e : Chris­tophe Willem – 1,22 mil­lion d’eu­ros 7e : Mi­chel Sar­dou – 1,15 d’eu­ros 8e : Ca­lo­gero – 1,06 mil­lion d’eu­ros 9e : Va­nessa Pa­ra­dis – 970 000 euros 10e : Fran­cis Ca­brel – 900 000 euros 11e : Bé­na­bar – 890 000 euros 12e : Oli­via Ruiz – 870 000 euros 13e : Vitaa – 840 000 euros 14e : Pa­trick Bruel – 650 000 euros 15e : David Guetta – 620 000 euros 16e : Mi­chel Del­pech – 530 000 euros 17e : Dany Brillant – 510 000 euros 18e : Rose – 450 000 euros 19e : Fatal Ba­zooka – 400 000 euros 20e : Florent Pagny – 380 000 euros 21e : Renan Luce – 360 000 euros 22e : Marc La­voine – 270 000 euros 23e : Shy’m – 160 000 euros 24e : Je­ni­fer – 150 000 euros

49)
Tom25
, le 07.12.2008 à 13:06

Ca s’ap­pelle crier la gueule ou­verte, ou la gueule gavée ! Je l’ai déjà dit je crois, quand on voit le po­gnon que dé­pensent cer­tains gosses dans leur ar­tistes fa­vo­ris. Et cela bien sou­vent à l’insu et/ou sans l’au­to­ri­sa­tion de leur pa­rent. Les chaus­settes Ma­dona, le T-shirt Hal­li­day, la son­ne­rie Brit­ney Spears, etc. On met tout en place pour que les en­fants (c’est sou­vent eux) y craquent leur po­gnon sans que les pa­rents puissent in­ter­ve­nir. Et tout ça on laisse faire. Et après on leur rentre dans le choux (à ces pa­rents dé­pas­sés par tous ces trucs) parce que leurs gosses ont té­lé­chargé ci ou ça en P2P.

Alors qu’on mette des DRM dans les fi­chiers mu­si­caux, bon, celui qui en cause a le droit de le faire. Mais d’après moi, seule­ment à par­tir du mo­ment ou il sor­tira pa­ral­lè­le­ment une pro­tec­tion afin qu’un gosse ne puisse pas ache­ter une son­ne­rie, un t-shirt, un CD ou je ne sais quoi sans l’ac­cord de ses pa­rents !

Je re­pose la ques­tion, quelle est la ten­dance du CA du mi­lieu de la mu­sique. Et j’ajoute, quelle tranche d’âge y dé­pense le plus d’ar­gent ? Vos meilleurs pi­rates sont vos meilleurs clients. C’est pour ça que vous (Sacem mai­sons de disques etc.) ne vous at­ta­quez pas à eux, mais à tout le monde au tra­vers de vos taxes.

Ceci dit concer­nant Wizgo, avec ce que je lis ici et ailleurs je pense qu’ef­fec­ti­ve­ment je ne vais pas aller si­gner leur pé­ti­tions. Ces types s’érigent en dé­fen­seurs de l’op­primé alors qu’ils ont voulu im­po­ser en force un sys­tème leur per­met­tant de ga­gner du po­gnon sur le dos d’autres per­sonnes. Des Ro­bins de Bois qui prennent 100, te donnent 1, et gardent 99.

Et plus haut on a parlé de ven­deur de rêve. Voilà ce qui me dé­plaît for­te­ment, ce qui me fait ger­ber dans tout ça. Non, contrai­re­ment à ce qu’on essai de lais­ser en­tendre, non on ne parle de culture. On parle de bu­si­ness, de buzz au­tour de stars. Une star ne veut pas être pi­raté ? Que la mai­son de disque sorte son album ano­ny­me­ment. Si c’est de l’art, ça se ven­dra, c’est le contenu qui in­té­res­sera les gens. Et ça met­tra du temps avant de trou­ver le CD sur les ré­seaux P2P.

50)
bgc
, le 07.12.2008 à 13:56

A Ker­truc et Tom 25:

Je suis d’ac­cord. J’ai du mal m’ex­pri­mer. Je vou­lais dire que, au lieu de cri­ti­quer ou de s’éner­ver ( et je com­prends cet éner­ve­ment), que fau­drait-il faire?

Quant à la liste des chan­teurs, il s’agit sur­tout de royal­ties sur la vente de CD; pas for­cé­ment de droits d’au­teur, car tous ne sont pas au­teurs-com­po­si­teurs. Tout à fait d’ac­cord, ceux-là ne sont pas à plaindre. Et en gé­né­ral, ils ne se plaignent pas.

D’ac­cord aussi sur la re­marque au sujet de Sony.

Quelle se­rait “la” so­lu­tion, si tou­te­fois il y en avait une sa­tis­fai­sant tout le monde?

Quant aux droits sur la copie pri­vée, ins­tau­rés par un cer­tain mi­nistre d’une cer­taine époque, cela rap­porte beau­coup à “cer­taines” so­cié­tés, et sans doute à ce mi­nistre :-), sim­ple­ment en in­té­rêts ban­caires, avant que cela ne soit re­dis­tri­bué aux vé­ri­tables ayant droit.

Donc, en ré­sumé, je suis d’ac­cord. Que pro­po­sez-vous?

Quel­qu’un au­rait-il la liste et les sa­laires des PDG du Cac 40?

52)
Ba­tisse
, le 07.12.2008 à 15:31

Pour la re­marque sur la SACEM, moi ce qui m’énerve c’est les re­ve­nus in­dé­cents de cer­tains… fran­che­ment, il de­vrait y avoir des pla­fonds… ga­gner au­tant d’ar­gent, c’est tout sim­ple­ment dé­gueu­lasse…

La SACEM fait son tra­vail qui est de ré­par­tir équi­ta­ble­ment les droits qu’elle per­çoit. Si le pu­blic a mau­vais goût, s’il est mou­ton­nier, s’il se pré­ci­pite à ava­ler tous les coups mar­ke­ting, c’est un autre débat. De plus ainsi que le fait re­mar­quer bgc la plu­part des chan­teurs cités ne sont ni au­teurs, ni com­po­si­teurs et ne sont pas ré­mu­né­rés en droits d’au­teur mais en re­de­vances payées par leur mai­son de disque, un pour­cen­tage sur les ventes. Comme di­sait Co­luche « Il suf­fi­rait que les gens n’achètent pas pour que ça se vende pas. »

Cer­tains crient à l’in­jus­tice d’avoir à ac­quit­ter une somme mo­dique sur les sup­ports en échange de la li­cence de co­pier à titre privé des oeuvres sou­mises au droit d’au­teur même quand ils ne le font pas. Ils sou­haitent peut-être qu’on oblige à l’ins­tal­la­tion de lo­gi­ciels-comp­teurs propre à comp­ta­bi­li­ser au plus pré­cis l’uti­li­sa­tion des oeuvres qui tran­sitent par nos ma­té­riels afin de nous fac­tu­rer au plus juste notre consom­ma­tion et par là même sur­veiller toute notre ac­ti­vité nu­mé­rique. Qu’ils sachent que ça n’est pas là ma concep­tion de la li­berté. Je sup­pose que c’est aussi pour ça qu’on y a pré­féré une so­lu­tion de paie­ment mu­tua­lisé. Dans les deux cas, comme sou­vent dans la vie, il faut sup­por­ter des in­con­vé­nients, et de ce qu’on paie col­lec­ti­ve­ment cer­tains pro­fi­te­ront plus que d’autres. En­core que cela coû­tera plus cher à ceux qui co­pient beau­coup. Peut-être nos « étran­glés par la taxe » de­vraient-ils avant de s’at­ta­quer à la RCP ré­per­to­rier l’en­semble des ser­vices qu’ils n’uti­lisent ja­mais : bi­blio­thèques pu­bliques, trans­ports en com­muns, jus­tice, édu­ca­tion (puisque c’est fait), toutes les por­tions de voi­ries du pays par les­quelles ils ne passent ja­mais, etc., etc. et aller ré­cla­mer à l’état le trop perçu de l’im­pôt qu’ils ont versé pour ces com­mo­di­tés qui leurs sont in­utiles. Il y a là plus à ré­cu­pé­rer que les 4,13 mil­lièmes d’Eu­ros que coûte la copie — et re­co­pie ad vitam de la ma­chine sur le même es­pace disque — d’un titre sur un iPod nano.

53)
To­TheEnd
, le 07.12.2008 à 15:51

Aha­ha­ha­hah… en­core un spasme sur “ceux qui gagnent trop”… ça fai­sait quelques jours que per­sonne ne s’était ex­primé sur le sujet… heu­reu­se­ment, on re­vient tou­jours sur LE fond du pro­blème. On peut tou­jours compté sur quelques-uns pour ça.

Quel­qu’un au­rait-il la liste et les sa­laires des PDG du Cac 40?

Je ne connais pas la lé­gis­la­tion fran­çaise mais aux USA (mais oui, l’antre du ca­pi­ta­lisme et le pays du mal), c’est obli­ga­toire de pu­blier ces chiffres de­puis des an­nées et pour toute la di­rec­tion. L’in­for­ma­tion est par­fai­te­ment pu­blique sur chaque en­tre­prise cotée en bourse et bien sûr… elle pour­rait bien scan­da­li­ser, ou­trer, ré­vol­ter, cho­quer, in­di­gner, hor­ri­fier, ré­vul­ser, of­fus­quer, heur­ter, etc. les pleur­ni­cheurs…

T

54)
Tom25
, le 07.12.2008 à 16:07

Ah mais at­ten­tion Ba­tisse, il y a la taxe ET les DRMs. C’est ce qui me fait bon­dir.

L’ana­lo­gie avec les taxes pour les routes etc. est bonne. Mais ça ne me gêne pas de payer pour qu’un type ha­bi­tant au lieu dit “tri­fouillie les oies” ait une route à peu près pra­ti­cable jus­qu’au vil­lage voi­sin. Et ça ne me gê­ne­rait pas de payer une taxe sur mes CDs sou­te­nant les ar­tistes. Mais il semble que per­sonne ne soit sûr que cette taxe leur soit en grande par­tie re­versé.

Ce mar­ché est énorme. Tous les jours on en en­tend de nou­velles. J’ai cru com­prendre que les mu­siques ache­tés sur iTunes Store ne fonc­tionnent pas sur cer­tains autres ap­pa­reils que l’iPod. 50 mil­lions de Fran­çais payent la taxe comme un seul homme, et une di­zaine (ou cen­taine ?) de dis­tri­bu­teurs de mu­sique ne peuvent pas se mettre d’ac­cord sur un for­mat, et ce au dé­pend du consom­ma­teur.

Et moi je fais comme Co­luche il a dit, je n’achète pas. Et je té­lé­charge très très peu, his­toire de ren­ta­bi­li­ser ma taxe. Je dois avoir té­lé­chargé une cin­quan­taine de chan­sons de­puis qu’in­ter­net existe, et j’ai aussi quelques CD co­piés (une di­zaine).
Les au­teurs au­raient un compte Pay­pal comme les au­teurs de sha­re­wares, j’irai leur don­ner l’équi­valent de ce que leur re­verse leur mai­son de disque.

55)
levri
, le 07.12.2008 à 16:09

@ Ba­tisse : je te prie de m’ex­cu­ser, mais cette taxe sur la “copie pri­vée”, je trouve que c’est juste du fou­tage de gueule ! Une fois qu’on a acheté la pré­ten­due “œuvre”, il me semble qu’on de­vrait avoir le droit d’en faire ce qu’on veut à titre privé. Cela ne re­garde en rien les “ayant droit” si on pré­fère l’écou­ter sur le CD ori­gi­nal, sur l’iPod ou tout autre sup­port à notre conve­nance !

Il me sem­blait qu’une “œuvre” était im­ma­té­rielle, non ? ce qu’on achète c’est le droit de jouir du ma­chin de l’au­teur et des in­ter­prètes, lais­sez nous jouir de la ma­nière qui nous convient !

@ ker­truc : je suis ravi d’épar­gner mes oreilles ! je n’écoute aucun des chan­teurs que tu cites. (bon, j’avoue avoir écouté le bal des lazes quand j’étais jeune ado, mais il y a pres­crip­tion). :P

La SACEM fait par­fois son tra­vail qui res­semble fort à un ra­cket, j’ai fait par­tie d’un groupe qui ne jouait que sa mu­sique ori­gi­nale, nous avions re­fusé d’adhé­rer à la SACEM, ce­pen­dant à chaque concert, il met­taient le cou­teau sur la gorge des or­ga­ni­sa­teurs afin de les faire cra­cher au bas­si­net, nous avions donc fait un cour­rier type, ex­pli­quant que nous n’étions pas ins­crit à la SACEM, et n’avions au­cune in­ten­tion de le faire, afin de dé­ga­ger la res­pon­sa­bi­lité des or­ga­ni­sa­teurs, nous lais­sions éga­le­ment nos co­or­don­nées aux or­ga­ni­sa­teurs, car trop sou­vent ils étaient agres­sés et som­més de payer.

56)
Tom25
, le 07.12.2008 à 16:12

… elle pour­rait bien scan­da­li­ser, ou­trer, ré­vol­ter, cho­quer, in­di­gner, hor­ri­fier, ré­vul­ser, of­fus­quer, heur­ter, etc. les pleur­ni­cheurs…

Sur­tout lorsque ces per­sonnes crient plus fort que ceux qui n’ont même plus la force de se plaindre ! Et les mai­sons de disques crient très fort de­puis fort long­temps.

57)
ro­lando
, le 07.12.2008 à 18:21

Mise en garde. At­ten­tion en cette sai­son fes­tive où la joie et le frais pé­tille­ment des em­bras­sades au coin du sapin pour­raient vous faire ou­blier que Jingle Bells n’est PAS libre de droits. Vi­gi­lance donc et ex­cel­lentes fêtes.

58)
alec6
, le 07.12.2008 à 19:47

A pro­pos de hauts sa­laires :
Le plus élévé en France est celui du PDG de l’Oréal, M’sieur Agon gagne 14 mil­lions d’eu­ros par an soit 1,16 mil­lions par mois. soit en­core un bon mil­lier de SMIC !
Mais le plus drôle, est que l’an­cien PDG Lind­say Owen Jones gagne tou­jours la même chose que son rem­pla­çant ! Si si ! Ce n’est pas of­fi­ciel, mais cela com­mence à se sa­voir. De toutes façon les pauvres n’ont qu’à fer­mer leur g… n’est-ce pas ?
La di­rec­tion de l’Oréal coûte donc l’équi­valent de deux milles smi­cards par mois à cette so­ciété !

Pour en re­ve­nir au sujet, comme l’a dit Ca­plan La conne­rie à ce point là, moi, je dis que ça de­vient gê­nant.

59)
ker­truc
, le 07.12.2008 à 20:25

@To­TheEnd : il y a ga­gner beau­coup, et ga­gner trop. Et puis, peut-être et sur­tout, il y a la ma­nière de ga­gner son ar­gent.

Ceux qui gagnent beau­coup d’ar­gent hon­nê­te­ment son rares ce­pen­dant… Pour pré­ci­ser ma pen­sée : com­bien de ces ar­tistes mil­lion­naires payent cor­rec­te­ment leurs tech­ni­ciens ? Com­bien de per­sonnes em­ployées au SMIC par l’Oréal pour dé­ga­ger des marges suf­fi­santes pour que la di­rec­tion touche des mil­lions ?

60)
Tom25
, le 07.12.2008 à 20:51

Voilà pour­quoi cha­cun de nous tous­sote en ri­go­lant quand on lui dit que té­lé­char­ger c’est mal !

62)
Ölbaum
, le 08.12.2008 à 17:08

Je me pose une ques­tion : les four­nis­seurs de câble paient-ils quelque chose aux chaînes qu’ils dis­tri­buent, où l’ar­gent des chaînes ne vient-il que de la re­de­vance et/ou la pub ?

63)
Ba­tisse
, le 09.12.2008 à 01:21

Non il ne faut pas obli­ga­toi­re­ment souf­frir si l’on veut co­pier. C’est au­to­risé, ça s’ap­pelle la copie pri­vée et cette li­berté nous est oc­troyée en échange de sommes dé­ri­soires. Je me suis sim­ple­ment contenté de trou­ver une so­lu­tion pour un maître à qui la simple idée que des créa­teurs soient ré­mu­né­rés ar­ra­che­rait les tripes. Le plus simple se­rait bien sûr d’ache­ter la par­ti­tion pour quelques Euros, une fois pho­to­co­piée elle irait re­joindre les ou­vrages dis­po­nibles dans la bi­blio­thèque de l’école, puis de té­lé­char­ger le mor­ceau à 0,99 € de l’iTunes Store (ou d’ailleurs) pour par­ache­ver l’en­semble du ma­té­riel pé­da­go­gique. On paie bien les règles, les craies, les com­pas, les livres, les jus de fruits et les pe­tits gâ­teaux des fêtes de fin d’an­née, pour­quoi en irait-il au­tre­ment s’il s’agit de mu­sique ?

Ah mais at­ten­tion Ba­tisse, il y a la taxe ET les DRMs. C’est ce qui me fait bon­dir.

Et bien tu peux res­ter sur terre. Fini de sau­ter. C’est faux. La ré­mu­né­ra­tion en copie pri­vée d’un fi­chier ver­rouillé est ré­gle­men­tée par la loi. Sans en­trer dans le dé­tail un film qui sort en DVD (tous ver­rouillés) et qui ne pas­se­rait nulle part ou il puisse être copié li­bre­ment comme par exemple la télé n’a droit à rien. Voici l’ar­ticle de loi :

« [Le mon­tant de la re­de­vance] tient compte du degré d’uti­li­sa­tion des me­sures tech­niques dé­fi­nies à l’ar­ticle L. 331-5 et de leur in­ci­dence sur les usages re­le­vant de l’ex­cep­tion pour copie pri­vée. Il ne peut por­ter ré­mu­né­ra­tion des actes de copie pri­vée ayant déjà donné lieu à com­pen­sa­tion fi­nan­cière. »

Une fois qu’on a acheté la pré­ten­due “œuvre”, il me semble qu’on de­vrait avoir le droit d’en faire ce qu’on veut à titre privé.

Beau­mar­chais pou­vait fa­ci­le­ment aller ren­con­trer ad ho­mi­nem les en­tre­pre­neurs de spec­tacles et di­rec­teurs de théâtres gour­mands d’en­gran­ger les bé­né­fices en don­nant ses oeuvres en re­pré­sen­ta­tion. Ils ha­bi­taient tous la même ville et il lui était fa­cile au be­soin de les traî­ner de­vant les tri­bu­naux en cas d’en­tour­loupe. La lit­té­ra­ture, le théâtre, la mu­sique, pour en tirer de l’ar­gent, il fal­lait im­pri­mer, jouer, c’était simple. Tous ces gens n’étaient ni plus ni moins ma­drés que nos mo­dernes ma­jors com­pa­nies et s’est im­posé avec l’ex­pé­rience le Droit Ex­clu­sif d’Au­to­ri­ser ou d’In­ter­dire, pri­vi­lège du créa­teur ainsi que son Droit à Ré­mu­né­ra­tion. De­puis tout s’est per­fec­tionné, com­pli­qué, re­pro­duc­tion mé­ca­nique, mul­ti­mé­dia, il y a mille et une ma­nière d’ex­ploi­ter un œuvre et on ne se ren­contre plus au Café Pro­cope pour ré­gler l’af­faire. Reste la règle : on y coupe pas. Pas rien que pour t’em­bê­ter toi, pékin moyen, mais pour évi­ter que le rou­blard pa­tron de salle puisse se pré­va­loir d’ima­gi­naires au­to­ri­sa­tions qui lui au­raient été concé­dées il y a long­temps, ou de co­pies que « mais bien sûr c’est pas dans le contrat, mais il est d’ac­cord, il me l’a dit ». Il est ab­so­lu­ment obli­ga­toire de sol­li­ci­ter une au­to­ri­sa­tion pour toute uti­li­sa­tion, quelle qu’en soit la forme, d’une oeuvre. Conviens qu’il se­rait in­équi­table que nous autres simples ci­toyens puissent bé­né­fi­cier d’un trai­te­ment plus fa­vo­rable que les in­dus­triels de la culture. N’est-ce pas ?

Reste que la copie à titre in­di­vi­duel ne cause pas grand tort à l’au­teur, qu’elle est même utile à sa dif­fu­sion, son étude, que la culture se par­tage, etc., plein de rai­sons font qu’on a ins­tauré une ex­cep­tion à la règle, en échange de sommes dé­ri­soires à ac­quit­ter par le par­ti­cu­lier et lui seul pour son usage privé, ceci pour res­pec­ter le Droit à Ré­mu­né­ra­tion. Il existe d’autres ex­cep­tions : re­pré­sen­ta­tion pri­vées et gra­tuites ef­fec­tuées ex­clu­si­ve­ment dans le cercle fa­mi­lial, les ana­lyses et courtes ci­ta­tions, revue de presse, dis­cours dans le cadre de l’ac­tua­lité, ca­ri­ca­ture hu­mo­ris­tique, et actes né­ces­saires aux bases de don­nées sous cer­taines condi­tions. De quoi te plains tu ? Tu es pri­vi­lé­gié, on te fait un prix et au cas où tu ne l’au­rais re­mar­qué Wizzgo a es­sayé in­dû­ment de pro­fi­ter de ton pri­vi­lège pour se rem­plir les poches.

Pour finir, une ru­meur de forum te­nace, et on com­prends pour­quoi, vou­drait que cet ar­gent pro­fite aux mai­sons de disques. Il faut aller lire la loi pour se rendre compte qu’il va en grande par­tie aux au­teurs, com­po­si­teurs, ar­tistes in­ter­prètes, (à 75 % pour le son, 66 % pour la vidéo, le reste seule­ment aux pro­duc­teurs). De plus, les ma­jors, qui re­pré­sentent plu­tôt un maxi­mum de pro­duc­tions US ne touchent rien sur celles-ci car les Etats-Unis n’ont pas signé les ac­cords in­ter­na­tio­naux sur les Droits Voi­sins et se re­fusent à la ré­ci­pro­cité. Mé­ca­ni­que­ment cela re­porte la part dé­diée aux pro­duc­teurs sur les in­dé­pen­dants fran­çais ou eu­ro­péens si­gna­taires des conven­tions. Ceci fait que, comme les en­trées de Spi­der­man contri­buent à fi­nan­cer Entre les murs, ce sont les co­pies de Brit­ney Spears qui paient le trans­port d’AMÉ­LIE LES CRAYONS (page 18) pour qu’elle (ils) aille(nt) as­su­rer sa (leur) tour­née au Qué­bec. Et ça me fait plai­sir.

PS : dé­solé d’être cen­tré sur le fonc­tion­ne­ment en France mais je ne connais pas le Suisse qui doit ce­pen­dant être peu dif­fé­rent.

64)
Guillôme
, le 09.12.2008 à 12:03

Non il ne faut pas obli­ga­toi­re­ment souf­frir si l’on veut co­pier.

Je ne suis pas d’ac­cord, il faut souf­frir pour co­pier. L’ex­cep­tion à la copie pri­vée n’a plus lieu d’être, elle est ren­due im­pos­sible sauf pour les gens hors la loi (Dé­pro­té­ger un dvd est illé­gal en france, dé­pro­té­ger un mor­ceau avec drm est illé­gal, dé­pro­té­ger un lo­gi­ciel est illé­gal,…)

C’est au­to­risé, ça s’ap­pelle la copie pri­vée et cette li­berté nous est oc­troyée en échange de sommes dé­ri­soires.

Comme tu le dis plus loin, ce n’est pas au­to­risé en France, c’est une ex­cep­tion! La dif­fé­rence est no­table.

Et les sommes ne sont pas dé­ri­soires, loin de là. Un exemple tout bête, un disque ex­terne de 1To à 130Eur (je prends pas le moins cher), c’est 20 Eur de taxe! C’est co­los­sal!

Moi j’ai 1To Lacie en ex­terne pour mes ba­ckups et mon sto­ckage. La-de­dans, j’ai mes mon­tages vi­déos, mes dé­ve­lop­pe­ments, mes pho­tos et ma mu­sique ache­tée! Je paie 20 Euro de taxe pour qui?

Passe en­core si c’était mu­tua­lisé pour le bien de la po­pu­la­tion qui copie, mais même pas, on ne peut plus co­pier! Donc on est taxé for­te­ment pour une ex­cep­tion qui est par na­ture ex­cep­tion­nelle. Ab­surde, non?

On paie bien les règles, les craies, les com­pas, les livres, les jus de fruits et les pe­tits gâ­teaux des fêtes de fin d’an­née, pour­quoi en irait-il au­tre­ment s’il s’agit de mu­sique ?

En­core fau­drait-il que l’on puisse com­pa­rer l’éco­no­mie du ma­té­riel avec l’éco­no­mie de l’im­ma­té­riel. Je pense que ce sont deux choses dis­tinctes qui ne ré­pondent pas aux mêmes règles ni à la même éco­no­mie.

Main­te­nant, si tu veux quand même une ré­ponse, avec ma règle, je l’uti­lise où je veux, quand je veux, je la prête à qui je veux et je peux même la faire du­pli­quer par un ar­ti­san ou moi-même si j’en ai la com­pé­tence pour mon usage!

La mu­sique je ne peux pas l’uti­li­ser où je veux (cd-au­dio pro­tégé, mu­sique uni­que­ment pour ipod, drm…), pas for­cé­ment quand je veux (j’ai été planté sur mes au­to­ri­sa­tions itunes avec ma cou­pure d’in­ter­net et chan­ge­ment d’or­di­na­teur), je ne peux pas la prê­ter à qui je veux et je ne peux pas la co­pier ou la du­pli­quer pour usage per­son­nel même si j’en ai les moyens tech­niques!

Alors, oui, il en va au­tre­ment de la mu­sique, de la vidéo, des lo­gi­ciels…

Donc, en ré­sumé, je suis d’ac­cord. Que pro­po­sez-vous?

Pre­mière pro­po­si­tion :

  • In­ter­dire la taxe pour l’ex­cep­tion à la copie pri­vée et au­to­ri­ser la pro­tec­tion mas­sive des conte­nus => Le monde du ci­néma, de la mu­sique, du livre… re­join­dra ainsi l’in­dus­trie du lo­gi­ciel qui vit très bien sans taxe

Deuxième pro­po­si­tion :

  • Main­te­nir la taxe et au­to­ri­ser la copie en in­ter­di­sant les me­sures de pro­tec­tions par les ven­deurs;
  • Ces­ser l’hy­po­cri­sie et ins­tau­rer une sorte de “re­de­vance” in­ter­net (ou li­cence glo­bale pour cer­tains) qui consistent à payer un mon­tant for­fai­taire pour l’usage des news­groups ou du P2P qui per­mettent un échange mas­sif de don­nées compte tenu du fait de l’au­to­ri­sa­tion de co­pier.

Enfin, ar­rê­tons de trai­ter les gens en vo­leur, la ma­jo­rité est hon­nête!

65)
Ba­tisse
, le 11.12.2008 à 01:11

@ Guillôme.

Tu fais un contre­sens. Il s’agit d’une ex­cep­tion sys­té­ma­tique à une règle de droit qui sans cela s’ap­pli­que­rait tou­jours et non une fa­veur ac­cor­dée ex­cep­tion­nel­le­ment comme tu sembles le com­prendre. Tu es de mau­vaise foi lorsque tu af­firmes que la copie pri­vée est im­pos­sible. Les sources sont de plus en plus nom­breuses, textes, ga­le­ries photo, CD, radio, té­lé­vi­sion, pod­casts, re­dif­fu­sions, fi­chiers nu­mé­riques, etc., à lon­gueur de jour­nées je n’ar­rête pas de co­pier, comme M. Jour­dain, sans m’en rendre vrai­ment compte. C’est une pra­tique in­con­tour­nable lors­qu’on uti­lise un or­di­na­teur, un en­re­gis­treur, un iPod.

Tu fais à juste titre al­lu­sion à DADVSI qui a ins­tauré la pro­tec­tion ju­ri­dique des me­sures de pro­tec­tion mais on di­rait que pour toi l’his­toire s’est ar­rê­tée là. Tu ou­blies un peu vite que cette loi a été in­ca­pable de pro­té­ger les DRM d’eux-mêmes. Tous les ser­vices qui en fai­saient usage on mit la clé sous la porte suite à des faillites re­ten­tis­santes et à ce jour les DRM sont morts+. Quelques mois à peine après qu’elle fut enfin pro­mul­guée la dé­con­fi­ture a com­mencé et les vel­léi­tés de sup­pri­mer la Copie Pri­vée au ni­veau eu­ro­péen ont été aban­don­nées vite fait. Sou­viens-toi : les DRM al­laient s’ins­tal­ler par­tout et ré­soudre tous les pro­blèmes. Le pu­blic les a fui en masse pour se tour­ner vers le té­lé­char­ge­ment ou il pou­vait trou­ver des fi­chiers in­ter­opé­rables de bonne qua­lité. Ils ont réussi l’in­verse de ce qui était re­cher­ché.

Tout ceci m’amène à me poser des ques­tions lorsque tu évoques la souf­france. À te lire tu te pré­ci­pites sys­té­ma­ti­que­ment sur les mé­dias ver­rouillés, tu sembles n’ap­pré­cier que ceux-là mal­gré les peines qu’ils t’in­fligent. Je trouve cela mal­sain, per­vers… re­cherche de la dou­leur, maso somme toute. Cela colle bien avec l’illus­tra­tion que tu nous mets dans ta ré­ponse : pa­tho­lo­gique. Pour ma part je les fuis comme la peste. Les fi­chiers libres d’uti­li­sa­tion pri­vée sinon de droits pul­lulent et j’en fais mon or­di­naire. Comme on dit je vote avec mes pieds, je vote avec ma sou­ris. Tan­dis que tu sembles ré­com­pen­ser de ton ar­gent ceux-là mêmes qui sont à l’ori­gine de tes tour­ments, comme si tu y trou­vais un cer­tain plai­sir am­bigu, ils n’ont ja­mais rien de moi : la sanc­tion est im­mé­diate.

Sur tes pro­po­si­tions. Il va sans dire que je suis fa­vo­rable à la se­conde. Ras­sure-toi, les me­sures de pro­tec­tions vidéo, elles non plus, ne tien­dront plus long­temps, par la force des choses. Poudre de per­lim­pin­pin four­guée à l’in­dus­trie du di­ver­tis­se­ment par celle de l’in­for­ma­tique — ne pas l’ou­blier —, ses ef­fets sont éven­tés, si elle en a ja­mais eu. Au pas­sage elle aura servi à édu­quer un peu nos contem­po­rains nu­mé­riques et à leur ap­prendre la va­leur de l’in­ter­opé­ra­bi­lité et des for­mats ou­verts.

Pour finir je ne suis pas d’ac­cord lorsque tu af­firmes que 20 € de RCP sur un disque de 1 To soit un tarif ex­ces­sif. Si com­pare cette somme avec celle qu’on ac­quitte sur un iPod Nano qui n’est censé conte­nir que de la mu­sique — à 97 % rem­pli de co­pies de CD per­son­nels, source S. Jobs ; étude Apple —, cela cor­res­pond à en uti­li­ser 20/8*4 = 10 Go pour la Copie Pri­vée soit seule­ment 1 % de sa ca­pa­cité. À titre de com­pa­rai­son ma so­no­thèque iTunes fait 35,6 Go et j’ai en­core des cen­taines de CD qui n’y sont pas en­trés. Ceci dit il existe des so­lu­tions bien plus ef­fi­caces que les disques grand pu­blic pour la sau­ve­garde pro­fes­sion­nelle. En vertu de leur qua­lité de ma­té­riel ré­servé à des pros elles ne sont pas sou­mises à la RCP. On pourra même y sto­cker sa so­no­thèque iTunes, tant il est vrai que dans les sys­tèmes de fi­nan­ce­ment mu­tua­li­sés on s’ac­com­mode d’équi­li­brer les choses et ce qu’on perd par-ci on le re­gagne sou­vent par-là.

66)
Ölbaum
, le 11.12.2008 à 12:03

Je n’ai que deux oreilles, et en gé­né­ral je leur fait écou­ter la même mu­sique. Je n’écoute pas un mor­ceau sur mon iPod en même temps que la per­sonne à qui j’ai prêté le CD source (C’est in­ter­dit ! Pour­quoi paie-t-on la copie pri­vée, je vous le de­mande, si ce n’est pas pour com­pen­ser le fait qu’il y a plu­sieurs co­pies ?).

Quand j’achète la mu­sique d’un groupe que j’aime, je veux la boîte du CD, qui est par­fois spé­ciale, la po­chette im­pri­mée, le CD qui a son de­sign propre. Cela fait par­tie in­té­grante de l’al­bum, en tout cas chez les groupes qui se res­pectent. Et je veux pou­voir mettre la mu­sique sur mon iPod, dans ma voi­ture, sur mon Mac, bref, là ou je veux l’écou­ter.

Si le CD est non conforme pour em­pê­cher la copie et que les ma­ga­sins en ligne (sans DRM) ne me livrent pas phy­si­que­ment les­dits po­chettes, li­vret et disque (allez, j’ac­cep­te­rait même que le disque ne contienne pas la mu­sique, si je peux la té­lé­char­ger, ça fait une copie de moins), dans un cas comme dans l’autre je suis lésé.

Alors si en plus je dois payer une taxe pour la copie pri­vée (qui est exor­bi­tante sur les ap­pa­reils à mé­moire flash, ce qui n’a aucun sens, on ne fait pas plus de co­pies par GB sur un iPod nano que sur un iPod Clas­sic à disque dur ; mais si on dit ça trop fort ils vont mon­ter la taxe sur les ap­pa­reils à disque dur au même mon­tant que sur ceux à mé­moire flash et là ça va co­gner), on frise le ri­di­cule… au na­palm.

67)
Tom25
, le 11.12.2008 à 13:03

Si toutes les per­sonnes qui lisent ces lignes vou­laient bien m’en­voyer la mo­dique et ri­di­cule somme de 1 €.

Et ef­fec­ti­ve­ment ce n’est pas clair cette his­toire de copie pri­vée. Qu’est ce qu’on com­pense au juste quand on paye une taxe pour avoir le droit de se faire une copie ? Est ce qu’on com­pense le fait que si on casse le CD on se le re­grave plu­tôt que d’en ra­che­ter un autre, ou est ce qu’on com­pense le fait que, comme le dit Ölbaum, il y a pro­ba­bi­lité qu’on écoute le même mor­ceau au même mo­ment que la per­sonne à qui on a prêté l’ori­gi­nal ? Là aussi la pro­ba­bi­lité doit fri­ser le ri­di­cule, je ne sais pas quel est le nombre de chan­sons dé­tenu par le pé­quin moyen, mais faut tom­ber pile pour écou­ter le même mor­ceau au même mo­ment.
Ou alors on com­pense les co­pies pi­rates, mais si on paye le droit de voler, on n’est plus tel­le­ment vo­leur, si ?

68)
Mé­dard
, le 08.01.2009 à 16:53

à (

bq%Had­dock%. Il y a quelque temps une école avait reçu un com­man­de­ment de payer de la SACEM parce qu’à l’oc­ca­sion du dé­part d’une ins­ti­tu­trice les en­fants avaient chanté “Adieu mon­sieur le pro­fes­seur” d’Hugues Au­fray %%n°20)

la SACEM avait de­mandé 75€ pour une pe­tite école, c’est pas rien…

fi­na­le­ment, il pa­rait que c’est Hu­ghes Au­fray lui-même qui au­rait payé cette “re­de­vance” ;->

ri­golo, quand même, ces “droits” mis par­tout ; on est re­ve­nus à l’époque féo­dale, où il y avait des péages pour tout, pour le mou­lin, le four banal, pour les au­to­routes^W…