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Passage du Nord-Ouest, passage du Nord-Est… une chronique.

Comme je vous l’avais laissé entendre l’année dernière (car c’était en 2007), j’avais prévu une suite à mon article pétrolier, pensant alors m’étendre sur le réchauffement climatique et plus particulièrement sur le pôle Nord dont les augmentations de température dépassent toutes les prévisions… J’aurais pu m’étendre sur les températures de l’océan, de la Sibérie au-delà du 60e parallèle (des maxima à 30°C!), de la fonte du pergélisol et des émissions de méthane, ou encore des hydrates de méthane piégés au fond des océans constituant une belle réserve de méthane (un gaz à effet de serre)… Vaste programme.

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Relevés des températures polaires du mois de juin 2008.

Quoi qu’il en soit et pour faire bref, la fonte estivale de la banquise a atteint son minimum jamais enregistré en 2007 et vient à nouveau de frôler ce record mi-septembre, sans l’atteindre néanmoins. Avec une différence de taille, les deux passages navigables circum-polaires mythiques ont été libres de glaces pendant plusieurs semaines… ce qui me vaut le titre de ces deux humeurs.

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Ces deux schémas montrent la situation de l’Arctique aux mois de septembre 2007 et 2008. Petite précision au passage, il ne fait pas plus chaud au mois de septembre que fin juin quand le soleil est au plus haut (le solstice du 21 juin donne à l’hémisphère nord ses plus longues journées, donc son ensoleillement le plus long), mais l’océan Arctique ainsi que son pourtour terrestre (russe, canadien, américain et danois pour l’essentiel, car je le rappelle, le Groenland est danois) se sont réchauffés tout l’été (inertie thermique), entraînant une perte maximale des glaces vers la mi-septembre.

À cela viendrait se rajouter un phénomène mécanique nouveau par des tempêtes plus nombreuses (la fonte de la banquise libère l’océan) qui casseraient les glaces fines de l’année. À ce propos il est à noter que la banquise arctique se caractérise par des glaces jeunes (un an) et des glaces anciennes (de six à sept ans). Or, même si la couverture hivernale de la banquise se rapproche des moyennes anciennes, l’ensemble des glaces est dorénavant plus récent, donc plus fine et fragile. Si la question vous intéresse, voici un article tout chaud (!) concernant les températures arctiques de l’année 2007.

Mais je ne m’étendrai pas davantage sur le sujet qui me passionne certes, mais qui demeure très scientifique pour l’amateur que je suis qui préfère dire le moins de bêtises possibles. On en lit suffisamment dans la presse quotidienne n’est-ce pas… Signées parfois par d’éminents imbéciles…

Mais alors?

Vais-je à nouveau vous parler du pétrole? De “Peak Oil” et autre fin de l’énergie abondante et bon marché? TTE nous a brossé récemment un excellent panégyrique des conférences et cours de Jancovici sur ce vaste propos et je vous avais moi-même présenté son bouquin Le plein SVP en 2006. Je ne reviendrai donc pas directement sur le sujet.
Pour résumer la situation en des termes moins alambiqués, les membres de l’ASPO supposent le peak oil atteint depuis 2006 pour certains ou en passe de l’être d’ici 2015 pour d’autres comme le très optimiste PDG de Total, Christophe de Margerie soi-même.
Donc, Peak oil atteint ou non, la période qui s’annonce n’est pas de tout repos! Pourquoi? Parce qu’il va falloir apprendre à vivre avec de moins en moins d’énergie et que celle-ci sera donc de plus en plus chère. Cela s’appelle la loi du marché.

Alors replongeons-nous avec délices dans le monde frais et joyeux de la finance et des crises qui vont avec… histoire de se faire l’écho de l’humeur de TTE.
Je vous propose donc des pistes de réflexion, bien plus qu’une vérité dont je serais l’heureux détenteur…

Croissance

J’ai récemment écouté une émission dans laquelle de brillants, car connus (!), analystes, financiers et économistes, nous vantaient les qualités d’un système à qui la croissance devait tout. Ainsi, la Croissance et notre bonheur économique et matériel qui en découlent ne devraient leur existence qu’à la libre entreprise, le capitalisme, le libéralisme, les échanges boursiers, les règles financières, bancaires et autres qui plus ou moins les accompagnent, et ce, sans lien aucun avec la réalité bassement physique de notre monde bien trivial s’il en est! Les contingences… mon bon… fi!

En d’autres termes, les matières premières et les sources d’énergies qui permettent depuis longtemps notre félicité matérielle n’auraient que peu d’incidence sur le résultat final.
Pourtant, il se trouve que depuis deux siècles maintenant (les débuts de la révolution industrielle pour simplifier), c’est non seulement un système économique plus ou moins libéral ou étatisé (on pourrait discuter des vertus comparées de systèmes sociaux démocrates vs ultralibéraux…), mais surtout une énergie de plus en plus abondante et de moins en moins chère qui a permis de construire le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. On peut s’en plaindre ou s’en réjouir, là n’est pas le propos.

Premier temps: la production
Ainsi le charbon puis le pétrole nous permirent-ils dans un premier temps de produire davantage, de mécaniser l’agriculture, d’utiliser des intrants et autres produits phytosanitaires, de surproduire en faisant chuter les cours, en créant une société de surproduction et de gabegie généralisée, une civilisation de consommation et du gaspillage institutionnalisé (par la pub) et gage de croissance. La sainte Croissance… Amen! Mais il faut bien reconnaître que pour une frange de la population mondiale dont nous sommes, le bien-être matériel obtenu est d’une qualité extraordinaire!

Deuxième temps: la délocalisation
Dans un deuxième temps, c’est une civilisation de la délocalisation organisée qui prit place. Fini la production locale, vive la fabrication à bas prix à l’autre bout de la planète pour pas un kopeck par des pauvres sous payés des “mingongs” chinois aux usines mexicaines… Même le granit parisien est aujourd’hui chinois (faible valeur ajoutée vs la masse, mais transport quasi gratuit).

La délocalisation signifie aussi habiter à 10 ou 40 km de son lieu de travail en Europe et à plus de 100 km aux US. La délocalisation, c’est encore spécialiser les pays selon leurs meilleures capacités ou savoir-faire… puisque de toute façon le transport n’est pas un problème.

À tel point que les riches pays occidentaux n’ont pratiquement plus de tissus industriels, celui-ci ayant fondu dans la mondialisation heureuse, à tel point que chaque jour des milliers d’hectares agricoles disparaissent en Europe, happés par la banlieue mania et le pavillonnaire galopant. À tel point que nous consommons de plus en plus de pétrole pour nous déplacer pour notre travail ou nos loisirs…

Conséquences
Mais voilà… la “production” pétrolière semble atteindre ses limites. Le Peak Oil (quel vilain mot!) semble s’installer et s’il n’est pas officiellement atteint, il est néanmoins en passe de l’être.
Certes, il ne s’agit pas de la fin du pétrole, mais simplement de la limite maximale de “production” possible, soit qq chose aux alentours de 85 millions de barils jours. Limite au-delà de laquelle, qu’on le veuille ou non la “production” diminuera inexorablement.
Le mot production est d’ailleurs fort mal choisi, on devrait lui préférer le terme d’extraction, plus juste car on ne fabrique pas de pétrole, mais on l’extrait du sol. À l’instar des dents de sagesse que notre dentiste extrait, faisant passer notre denture de 32 à 28 dents en l’espace de quelques séances. Cet exemple faisant bien “saisir” le sens du mot “extraction”!

Pour info, le pétrole représente 40% de l’énergie totale consommée en complément des 20% de gaz et de charbon, soit 80% d’énergie fossile, les 20% restant étant essentiellement de l’hydraulique, du nucléaire (6%) et de la biomasse (le bois dans les pays en voie de développement), et… moins de 1% pour le reste (chiffres de l’AIE).

Questions

La chute du système ne serait-elle pas imputable, non seulement à une “crise” systémique (la fameuse), mais aussi (voire, surtout), à l’augmentation continue du prix des matières premières et principalement du pétrole depuis 1998 (quand le baril a frôlé les 10$)?
Comment les grands banlieusards vont-ils pouvoir continuer à travailler si loin de chez eux, comment le prix de leur habitat va-t-il se maintenir élevé quand le mouvement s’inversera (c’est déjà fait?), comment les grandes surfaces vont-elles survivre à une désaffection des clients leur préférant la supérette locale, comment les pays dépendant du tourisme (la France?) vont-ils regarder l’activité aérienne péricliter, comment les camions, les bateaux, les avions et 99,5% du parc automobile vont-ils se reconvertir à l’électricité nucléaire en quelques petites années?

Les Américains ayant acheté leur belle maison en bois à 100km de leur boulot ont-ils encore la possibilité de s’y déplacer et d’y vivre si l’énergie devient chère comme cet été au mois de juillet quand le baril frôla les 150$? Ne pas oublier que sans les taxes sur les produits pétroliers que nous connaissons en Europe, les Yankees se prennent toute augmentation directement dans la g… avec des véhicules particulièrement gourmands. Grâce à une essence chère en Europe, les véhicules sont plus économes depuis longtemps… Ceci compensant cela. Peut-on en déduire que ce “choc” énergétique a initié la crise des crédits hypothécaires? Un petit grain de sable parmi d’autres…

Mais au fait… d’où vient l’argent de cette croissance? Voici un petit film sur l’argent dette assez explicite, même s’ils ne se penchent pas suffisamment sur le problème énergétique et dérapent vers la fin sur une (nouvelle!) théorie du complot.

New Deal?
La crise de 29 s’est en partie résolue par les fameux “grands travaux” américains (le fameux Tenesse Valley Amenagement) et une relance de l’économie par une guerre et la reconstruction qui suivie, comment pourrait-il en être de même aujourd’hui ou demain avec un bouleversement énergétique (et des matières premières) sans précédent?

Nous découvrons tous les jours un peu plus que notre monde est “fini” (opposé à infini), que les ressources fossiles ne sont pas renouvelables, que nous sommes condamnés à rester sur cette planète pour de nombreux siècles encore, que notre système solaire hors sa troisième planète n’est que fort peu accueillant et que de surcroît notre suractivité et surexploitation de ses ressources par nos soins peu attentionnés sont en train de modifier profondément son climat avec des conséquences que l’on subodore catastrophique (!) dans le meilleur de cas! Une croissance infinie dans un monde fini? Et notre crise serait la conséquence unique de quelques voyous patentés, méchants capitalistes et autres “trous noirs” irradiés de kerviels destructeurs?

Décroissance

Depuis 40 ans, beaucoup nous ont mis en garde contre notre mode de vie hallucinant! Mais il reste encore des hallucinés à ne voir que des problèmes mécaniques de safran ou de moteurs quand on a déjà heurté les hauts fonds, plantés telle la Méduse (l’histoire du radeau, vous savez…) sur un banc de sable au large des côtes sénégalaises vers 1800 (?). Et ces hallucinés nous parlent de croissance, de relance, de finances et de mauvais capitaines…

Main invisible
Cynisme mis à part, j’en arrive à me demander si le système tant vanté de la “main invisible” chère à Adam Smith, n’est pas en train de nous “sauver” d’une auto destruction programmée par une sur production, surexploitation, surconsommation et surgaspillage réglementaire. Nous serions ainsi dans une phase de “décroissance” involontaire, initiée par le “système”. Or, d’aucuns pensent que seule la décroissance peut nous prémunir de ces deux défis auxquels nous sommes certains d’être plus ou moins rapidement confrontés: la fin du pétrole et le réchauffement climatique…

Dans mon petit coin, je serais très favorable à la décroissance, non que je l’oppose à un type de vie matériellement extraordinaire (il faut bien en convenir), par dogme écolo ou alter-quelque-chose, mais parce qu’il me semble évident que nous n’avons le choix qu’entre une décroissance subie et imposée par notre environnement (déplétion des ressources et bouleversement climatique avec les conséquences désastreuses que l’on subodore) et une décroissance organisée à facettes multiples: taxes sur les matières premières et énergies fossiles (cf Jancovici), baisse organisée de la natalité, relocalisation de l’économie, abandon du dogme de la croissance, de la productivité, rentabilité, compétitivité (les communistes appelaient ce dogme le stakhanovisme), abandon du productivisme agricole énergivore et polluant…

La dégringolade financière initierait une nouvelle forme de décroissance, imposée, elle, par l’incapacité du système à fonctionner en dehors des réalités physiques de ce monde (ressources naturelles en déclin).

L’exemple qui me vient à l’esprit est celui de la Grande-Bretagne de Thatcher dont seul le libéralisme triomphant aurait porté richesse et bien-être… C’est oublier un peu vite que cette “croissance” a été permise par le pétrole de la mer du Nord pendant presque trente ans. Or les champs de la mer du Nord ont atteint le peak oil en 1999 et depuis 2005, la Grande-Bretagne est à nouveau importatrice de pétrole… (étonnant non?). Crise du blairisme ou crise énergétique? On peut poser la question. Même motif avec les États-Unis de 1970 quand leur peak oil fut atteint et lorsqu’éclata la crise économique et politique mondiale qui l’on connaît. Là encore, on peut se poser des questions.

Question finale

Ne serait-il pas judicieux de rebondir sur cette décroissance qui va s’imposer à nous dans les mois qui viennent et organiser un autre mode de vie et de consommation? Les dirigeants (économiques et politiques) méprisants qui nous gouvernent auront-ils cette sagesse?

Conclusion
Notre système économique et social ne fonctionne que sur la croissance. Mais voilà… nous ne sommes plus 2 petits milliards comme en 1929 avec un pays (les US) regorgeant de charbon, de pétrole et de minerais. Depuis les années soixante-dix, les Étasuniens importent du pétrole, depuis 2005 les Britanniques importent à nouveau du pétrole, depuis 10 ans les Chinois ont une croissance de 10% par an. Et tout le monde d’applaudir! 10% de croissance… ça fait rêver! la trique! priapisme à tous les étages du WTC 1, 2 et 7! Mais 10% c’est un doublement en 7 ans seulement et doubler signifie extraire, produire, consommer, gaspiller et polluer autant que durant TOUTE la période précédente depuis l’existence de la Chine ici prise en exemple, à nos jours. Mais la remarque vaut pour des croissances de 3%… le doublement ne s’effectue qu’en 23 ans! Le résultat est le même!

En bref donc, la croissance matérielle ne suit plus ET NE POURRA PLUS SUIVRE! qu’on le veuille ou non!

La crise est systémique? Soit. Conséquence des taux hypothécaires pourris, et de voyous patentés, de méchants capitalistes et autres traders de grands chemins? Soit. Mais je crains la crise plus profonde. Inhérente pour tout dire avec notre mode de vie et notre vision débile de l’univers:
l’homme au centre avec la nature pour le servir… que cette expression soit capitaliste ou communiste, elle est semblable. Les deux systèmes ont exploité jusqu’à la corde les ressources naturelles dans le mépris le plus total. Nous commençons à en payer les conséquences.

27 commentaires
1)
vibert
, le 18.10.2008 à 01:32

Merci pour ce retour à la raison (l’humeur de TTH m’avait mis des boutons)… Tant que j’y suis, j’avais beaucoup aimé le livre d’Eric Laurent La face Caché du Pétrole que je présentais ici

Extrait : “Désormais, pour six barils consommés chaque jour, un seul est extrait et nous sommes à la veille d’un choc pétrolier d’une ampleur sans précédent”.

J’ai lu depuis Pétrole Apocalypse de Yves Cochet : pas mal non plus…

2)
coacoa
, le 18.10.2008 à 01:36

Quand je vois que des villes entières (et magnifiques, au demeurant) sont construites sur des failles sismiques et que ses habitants savent pertinemment qu’un jour viendra le “Big One”, je me dis qu’il est peut-être dans l’humaine nature que de patiemment attendre le désastre.

Merci pour cet article.

3)
François Cuneo
, le 18.10.2008 à 10:19

JFV, les gens qui ne sont pas d’accord avec moi ne me donnent pas forcément des boutons…

Si tu regardes ce qui s’est passé, ils arrivent même à ouvrir un débat, et à faire en sorte qu’alec6 nous écrive enfin la suite de sa chronique:-)

alec6, tu as certainement raison, c’est ça qui est déprimant.

Merci pour ton article.

4)
Tom25
, le 18.10.2008 à 10:33

Merci Alec6. Je me permets d’insister sur le lien que tu as donné, l’argent dette car il vaut vraiment le coût d’être regardé.

Nous sommes élevés dans la concurrence. Petits, nous devons avoir de meilleures notes que notre copain de classe, grands, nous devons avoir une plus grosse bagnole. Cette mentalité inculquée dès le berceau n’aide pas à réduire nos besoins, elle les crée au contraire. Quand nos premiers voisins commenceront à rouler à vélo, on pourra commencer à abandonner notre grosse bagnole tout en gardant notre “rang” supérieur au leur. Là on acceptera de rouler à mobylette.

5)
AleX54
, le 18.10.2008 à 10:56

Le système est absurde, tous les indicateurs le montrent, il suffit d’accepter de raisonner un peu pour s’en rendre compte. Seule une propagande généralisée permet de maintenir l’illusion de croissance infini. Mais la propagande à des limites, celles de la réalité. (TTE n’ouvre pas de débat, il continue la propagande, c’est différent. Mais comme la ficelle est grosse, on choppe des boutons)

Dans les dernières années, les déréglementations (du commerce, de la finance…) ont accentué l’absurdité du système. Car le système n’est pas une entité pensante, n’a pas de volonté, de projet. De sorte que si on le laisse fonctionner en roue libre, il produit n’importe quoi, de façon absurde. Les possédants pensaient que cette situation leur était favorable. Sans règles, seul l’argent compte et c’est eux qui l’ont. Avec l’avantage de sembler naturel. Le système actuel est néfaste par nature au plus grand nombre.

Donc tout système doit être dirigée par une volonté politique pour qu’il produise des effets souhaités. On le voit bien aujourd’hui.

Mais ce n’est pas suffisant, parce que si la volonté politique consiste à “gagner de l’argent”, ou à “plus de croissance”, on va droit dans le mur.

La solution consiste en un changement de valeur.

Celui qui a réussit ne doit (peut) plus être celui qui a bcp d’argent, une grosse voiture et un palace, mais plutôt celui qui en travaillant, produit, invente, crée…

Et la récompense n’est plus l’argent mais la reconnaissance, la considération, l’admiration, la postérité. Franchement qui à le mieux réussi : Albert Einstein ou John Davison Rockefeller ?

Voilà la révolution à construire, quelques-un vont y perdre, d’autres, les plus nombreux peuvent y gagner.

Si l’on ne change pas de valeur, les ressources diminuants et la demande augmentant, nous allons à la guerre (nous y sommes déjà depuis longtemps), vers plus de guerre, y compris chez nous.

6)
Caplan
, le 18.10.2008 à 11:06

Merci Alec6!

Au fond de moi, je pense que la situation va se réguler par la force des choses. L’homme attend toujours d’être mis en face de la réalité pour réagir. La réalité va être terrible, mais je pense que nous serons capables de changer nos modes de vie sous la contrainte.

Les Américains qui voient défiler des ouragans de plus en plus puissants finiront par être sensibilisés par le changement climatique. Même chose pour les Européens et les Asiatiques qui pataugent dans les inondations.

C’est comme les gamins: tu peux leur répéter cent fois: “Ne touche pas ça, tu vas te brûler!”, ils ne te croient pas. C’est seulement quand ils touchent et qu’ils se brûlent qu’ils comprennent ce que tu voulais dire.

Milsabor!

7)
Tom25
, le 18.10.2008 à 12:03

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J’en profite pour dire à ceux qui souhaiteraient éduquer leurs gosses en les brûlant que je vends de superbes poêles à bois. Et une fois vos gosses éduqués, vous pourrez continuer d’utiliser nos appareils pour chauffer votre maison à moindre frais avec une énergie propre et renouvelable.

8)
Blues
, le 18.10.2008 à 12:29

Nous commençons à en payer les conséquences.

On a pas fini de commencer… la suite risque d’aller très très vite ! et comme le dit si bien Caplan: la réalité va être terrible

Moralité: quel cons nous sommes ! Anticiper n’a jamais été le fort de l’être humain, et “rattraper le coup” cette fois va être difficile, voir impossible.

9)
alec6
, le 18.10.2008 à 12:42

Merci pour vos mercis…

Dommage que nous soyons samedi, j’aurais bien aimé des commentaires contradictoires, comme TTE pourrait nous en pondre… ou d’autres, qui ne pointent leur nez que dans les polémiques de bas niveau, mais c’est une autre histoire.

Pour revenir au sujet, je pense effectivement que la décroissance est une fatalité, souhaitons simplement que nous puissions l’organiser à minima pour qu’elle ne nous soit pas fatale !

Ce n’est pas désespérant ou déprimant pour autant cher François… il faut apprendre à notre petit niveau à se préparer au pire, à apprécier ce qui se présente, que se soit un ifaune ou un coucher de soleil sur la pollution parisienne du haut du parc de Belleville (ça c’est du vécu…). Tant qu’il y en a.
Les survivants des camps parlaient du plaisir à voir pousser de petites fleurs sur les charniers…

Comme l’a dit Derrida je crois “Philosopher c’est apprendre à mourir”.

Carpe Diem

10)
levri
, le 18.10.2008 à 12:46

@ alec6 : merci pour ton article, en gros je suis d’accord avec toi, c’est pour ça que je n’avais pas commenté hier soir. Je suis assez étonné du faible nombre de commentaires ce matin, même si la majorité d’entre nous est déjà au courant, tu fais quand même œuvre de rappel…

Personnellement j’en ai un peu marre qu’on joue à se faire peur à coup de “décroissance”, ne doit on voir “l’évolution de la qualité de la vie” qu’en rapport avec le “pouvoir d’achat”?

Depuis quelques décennies il y a une confusion entretenue sur le plus = mieux, beaucoup pensent que “vivre mieux” c’est avoir de plus en plus de biens de consommations à obsolescence programmée, ne pourrait on faire une pose et se questionner sur ce qui est réellement indispensable ou enrichissant pour le devenir de l’humanité ?

Il y a quelques jours une brève à la radio m’a un peu surpris : Ikéa se félicitait d’être parvenu en quelques décennies à faire passer les meubles du statut de “quasi immobilier” (dans le sens ou un meuble faisait toute une vie et était légué aux générations ultérieures) à un statut de bien de consommation renouvelé régulièrement… à quand la maison jetable ?

Je suis moi aussi tout à fait favorable à la “décroissance”, non par dogme écolo ou autre, mais juste parce que j’ai toujours privilégié les produits de qualité “à garder à vie” aux cochonneries jetables, et qu’avant un achat je me pose toujours la question de son caractère “indispensable”.

@ Tom25 : nous somme certainement élevé dans l’esprit de la concurrence vis à vis des autres plutôt que dans l’idée du développement personnel, mais avec un peu d’esprit critique on peut quand même se soigner, non ?

11)
Anapi
, le 18.10.2008 à 13:41

l’homme au centre avec la nature pour le servir… que cette expression soit capitaliste ou communiste, elle est semblable.

Ni l’une ni l’autre, je dirais biblique. C’est dans la Genèse, et beaucoup l’ont pris au pied de la lettre.

Concernant la décroissance, j’ai du mal à me convaincre que c’est une voie possible pour l’avenir, en tout cas de manière choisie. Aujourd’hui, l’ensemble des besoins vitaux est assuré pour une partie de la planète, celle qui parle d’économie (quand l’autre parle toujours de survie). La productivité dans les pays développés augmente sans cesse, et on est conduit à consommer des tas de choses inutiles pour que tourne le moteur de la croissance. Cette consommation ne répondant à aucun besoin vital, on créé de nouveaux besoins grâce à la mercatique, outil d’abêtissement des masses par excellence. C’est la croissance, qui créé des emplois quand elle est positive, et accessoirement donne à manger à une bonne partie de l’Asie depuis quelques années. Elle est cependant condamnée à moyen terme par l’épuisement des ressources.

Et si on utilisait les gains de productivité pour travailler moins ? C’est une idée simple, mais la concurrence mondiale et la subsistance de pays moins développés rend l’équation impossible. Il faut travailler plus, surtout et y compris pour faire vendre des choses inutiles.

La croissance n’est pas tenable et elle ne tiendra donc pas. La décroissance va sans doute arriver, mais il ne faut pas imaginer qu’elle permettra aux gens de vivre confortablement. La Russie a connu la décroissance dans les années 90. Elle présentait même des niveaux d’émissions de CO2 magnifiques vis à vis de Kyoto. La dégradation du mode de vie pendant la période est une illustration de ce que la décroissance sait produire.

12)
Tom25
, le 18.10.2008 à 13:59

Il y aura moins de travail car moins de chose à produire car moins de matières premières, ça semble évident. La question est de savoir si certains travailleront autant, pour gagner autant, et vivre pareil, alors que d’autres ne travailleront plus et n’auront plus de ressources, ou si chacun y mettra du sien ?

Ce qui est sûr, c’est qu’actuellement si tu te présentes à un entretien d’embauche en disant “je ne souhaite travailler que tant d’heures et me contenterai de tel salaire”, ben t’es mal barré pour être retenu. Même si ton coût horaire est le même. On cherche des gars qui en veulent. Par contre si tu viens avec la tête de ta mère dans un sac et que tu dis que tu l’as tué pour 100 €, là tu seras nommé directeur !
Et que personne ne me dise que ce n’est pas vrai, car c’est avec sa tête que j’irai chercher une place de directeur.

13)
levri
, le 18.10.2008 à 14:37

Pas mal le petit film “L’argent dette”, ça a le mérite d’être simple, à quand le rétablissement de la peine de mort pour les usuriers ? avec cette seule loi on arriverait à réduire la population occidentale de moitié d’un coup (au minimum)! fini la surpopulation chez nous…

14)
CHD
, le 18.10.2008 à 15:42

Difficile métier que celui de futurologue :-) Une chose est sur, l’homme est capable de s’adapter à tout même de manière brutale, il n’y a qu’à voir les deux guerres mondiale. Mais telle que j’imagine la chose, la fin des ressources ne se fera pas ressentir en un jour et donc la société s’adaptera progressivement de manière imperceptible, un peu comme à l’image de la grenouille que l’on chauffe lentement jusqu’à l’épuisement sans qu’elle ne voit rien venir. Pour nos descendants cette situation sera la normalité même si cela “aurait” été une monstruosité selon nos critères actuels. Tout ça me fait penser à la dystopie imaginé en 1931 par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. Notre prof de français nous l’avait fait lire pour le bac de français, mais la quasi totalité des élèves de ma classe l’avait trouvé juste nul de chez nul. C’est sur que les programmes de TF1 c’est vachement plus mieux bien, à croire que Huxley avait tellement vu juste qu’effectivement nous n’avons cure de son opinion d’ancêtre.

15)
alec6
, le 18.10.2008 à 16:19

(Je l’ai déjà publié hier, mais je me répète…)
Pour les fans de la croissance, je rappelle une réalité mathématique :

  • la croissance c’est plus qu’hier et moins que demain;
  • une croissance de 10% par an par exemple, c’est 100 cette année, 110 l’an prochain, 121 l’année suivante, 133,1 l’année d’après… etc (et non 100,110,120,130…);
  • puis vient le moment fatal du doublement;
  • doubler la production de sucres d’orge en deux ans signifie produire en 2010 autant de sucres d’orges que mon entreprise en a produit jusqu’en 2008 depuis son existence (si sa production est constamment croissante !);
  • petit truc pour calculer le doublement de n’importe quoi (production, croissance des nénuphars…) à partir d’un pourcentage annuel (ou autre unité de temps) : il suffit de diviser 70 par le chiffre du pourcentage, soit pour une croissance de 5% par an par exemple, un doublement en 14 ans (70/5 = 14).
  • exemple des nénuphars dans un étang : je plante un nénuphar le 15 avril, le nénuphar double de surface tous les jour, le 25 juillet il occupe la moitié de mon étang… en combien de jours aura-t-il occupé toute la surface de l’étang?
  • exemple du joueur d’échec ayant gagné face à son roi (c’est une légende…) : le vainqueur proposa à son roi de poser un grain de riz sur la première case et de doubler sur la suivante et ainsi de suite jusqu’à la 64e… combien de grains de riz le roi donna-t-il au vainqueur?

Tout le monde connaît les réponses, ou devrait les connaître…

Cela me fait penser que pour bon nombre de personnes, le mot croissance est confondu avec consommation, matériel, vacances, TVHD, ifaune, voiture, avion et tutti quanti. Or, il s’agit là d’un bien-être matériel. La croissance c’est l’augmentation exponentielle de ces biens là (voir plus haut).

On peut imaginer une vie matérielle de qualité sans pour autant devoir manger une dinde de plus par personne à noël tous les ans…

16)
felix-fi
, le 18.10.2008 à 19:25

Merci pour cet article interessant. Ca fait aussi quelques jours que cette question me trotte dans la tete… est ce que cette crise (qui va laisser des traces pendant quelques années) marque la fin de la croissance (pour les pays occidentaux). Sommes nous a notre “croissance peak” est ce qu’elle resulte des premieres tensions sur les ressources? (pas si sur) ou bien est ce que les tensions sur les ressources nous empecheront de retrouver une croissance positive (plus probable)… apres tout, est ce que les gouvernements occidentaux ont reellement dans leurs caisses de quoi relancer l’economie comme le fit Roosewelt (certainement pas les islandais)… la relance risque de prendre plus de temps que prevu.

Il est vrai que la question est actuellement tabou… de dire que nos societes pourraient “reposer” sur autre chose que la croissance a tout prix (que certains allaient meme chercher avec les dents). Je pense que nous serions bien avises de commencer une reflexion sur la question.

Remarquons tout de meme que les plans Paulson, Sarkozy and co ne valent que si la croissance revient et que les structures tenantes des “mauvais actifs” des banques peuvent les revendre sur un “marche” qui a retrouve une valeur superieure (cela a marche dans le passe pour les Saving and Loans de Reagan ou le CL)… dans le cas contraire, je crains que le contribuable ne soit le dindon de la farce (mais ca, aucun politique n’ose le dire).

Le debat est ouvert…

17)
Soheil
, le 18.10.2008 à 22:44

Excellente analyse. Preuve, s’il en est besoin, qu’il n’est pas nécessaire d’être spécialiste pour réfléchir sainement (c’est même souvent le contraire qui se produit). Dommage que cet article paraisse un samedi, jour où, visiblement, l’affluence est moindre.

D’accord aussi avec Anapi. La Genèse place l’homme au milieu de l’univers, et la nature y est décrite comme une collection d’objets qu’un créateur prévenant a généreusement disposés autour de lui, rien que pour lui. Pas étonnant que la civilisation qui se réclame de cette philosophie ait conquis le monde.

18)
vibert
, le 19.10.2008 à 00:56

JFV, les gens qui ne sont pas d’accord avec moi ne me donnent pas forcément des boutons…

Si tu regardes ce qui s’est passé, ils arrivent même à ouvrir un débat, et à faire en sorte qu’alec6 nous écrive enfin la suite de sa chronique:-)

Désolé François, il y a des raccourcis dangereux, des simplifications pratiques, des affirmations gratuites que je trouve grave… qui me révoltent et me donnent des boutons ! Même si tout cela provoque des débats… (les débats sont nécessaires)

Je prends un exemple (dans tout un autre registre n’est-ce pas, je ne fais aucun rapprochement avec TTE) : un Lepen ne te donne-t-il pas des boutons ? ? ? Ses idées te révoltent non ?

Pourtant Lepen provoque des débats lui aussi et contribue (indirectement) à la progression des idées ! Tu vois, l’un n’empêche pas l’autre…

Cela dit je pense (comme toi au fond) qu’il faut lui donner la parole, même pour dire des conneries et en espérant que suite à certains débats, les gens réagissent avec intelligence…

PS : Lepen d’ailleurs était le seul homme politique Français à avoir toujours défendu l’idée que les médias formaient une sorte de complot, que les journalistes constituaient un loby malfaisant ! Des idées dangereuses, démagogiques et si pratiques : il suffit de tout leur mettre sur le dos.

19)
Okazou
, le 19.10.2008 à 07:17

Je voulais te dire, cher alec6, ce que d’autres ont dû remarquer ici, tu es de plus en plus pointu dans ton discours. Compliments car le sujet est particulièrement ardu. Plus difficile encore que d’expliquer est d’envisager les solutions de notre avenir sur la planète à laquelle nous appartenons. Après ces années d’escroquerie intellectuelle et de conservatisme social (tendance réactionnaire) les temps sont enfin favorables à un retour de la pensée et de l’imagination. L’obstacle à une réforme positive de notre société réside dans le fait que ce sont ceux-là même qui nous ont menés au bord du gouffre qui se sont attribué (sans vergogne aucune) le pouvoir d’inventer un autre monde.

Célakéloss !

20)
François Cuneo
, le 19.10.2008 à 10:02

Je ne pense pas que l’affluence soit catastrophique un samedi (nous avons un petit quart de lecteurs en moins qu’en semaine, or, par rapport à jeudi, il n’y a pas qu’un quart de commentaires de moins).

Le fait est que le sujet est tellement présenté de manière pointue, comme le dit Okazou, que beaucoup n’ont rien à ajouter, ou ont une angoisse de rajouter le grain de sel.

C’est exactement la même chose lorsqu’on écrit un long test (allez, ne soyons pas modestes, pointu aussi): on s’attend à des tonnes de commentaires, et l’on est très déçu d’en n’avoir que dix.

Ici, alec6 nous dit, nous révèle ce qu’au fond de nous nous savons bien déjà, mais que nous essayons de recouvrir de je ne sais quoi pour ne pas voir la réalité.

Que rajouter.

Alec6 n’attaque aucune profession, n’est pas polémique, ce qui était tout de même un peu le cas jeudi n’est-ce pas TTE :-), c’est normal qu’il fasse moins de commentaires que ce jour-là.

Cela n’enlève rien à la grande qualité de ce qu’il a écrit. Et au fait qu’il est beaucoup lu ce week-end, et que ceux qui ne l’ont pas encore lu et qui ont envie de le faire le feront lundi… au travail. Eh oui, c’est tout de même un peu ça…

21)
Caplan
, le 19.10.2008 à 11:31

ceux qui ne l’ont pas encore lu et qui ont envie de le faire le feront lundi… au travail.

Oui, mais pour ça, il faut travailler dans le privé! Dans l’enseignement, il n’est pas question de passer une seule minute de travail sur le net, ce qui me semble loin d’être le cas dans les “entreprises”… Si on chiffrait en milliards d’euros les heures perdues?

Ça, c’est déjà plus polémique!

Milsabor!

22)
alec6
, le 19.10.2008 à 11:43

Que de compliments, j’en rougis devant mon clavier (un macbouc blanc… n’oublions pas les contingences…).

Felix-fi a une très bonne expression que je regrette de ne pouvoir mettre à mon actif (ha l’ego !) : “Croissance Peak”. C’est exactement ça ! Mais à l’instar du “peak oil” et de la “décroissance”, c’est un gros mot !

On pourrait d’ailleurs digresser sur l’aspect positif ou négatif que l’on attribut communément aux mots, les positifs tels progrès, croissance, développement, consommation… les négatifs, tels peak oil, décroissance, protection de la nature, écologie, respect de l’environnement et j’en passe.
Je blague ? A peine ! tout dépend de quel côté de la barre on se situe, mais nul doute que face à un Bush, Sorkozy ou Ernest Antoine Séllière et autres Alain Minc ou Eric le Boucher de service, on se situe dans ce schéma là ! (j’allais rajouter TTE, mais j’ai décidé de ne pas verser dans la polémique… hé hé hé !

Cet aspect positif ou négatif des mots est à l’origine de bien de mal entendus.

Pour en revenir à mon analyse, elle n’est ni plus ni moins “jancovicienne”…

23)
François Cuneo
, le 19.10.2008 à 12:12

Oui, mais pour ça, il faut travailler dans le privé! Dans l’enseignement, il n’est pas question de passer une seule minute de travail sur le net, ce qui me semble loin d’être le cas dans les “entreprises”… Si on chiffrait en milliards d’euros les heures perdues?

Oui, sauf que toi, tu le liras pendant les vacances…:-)

24)
zit
, le 19.10.2008 à 13:40

Merci, Alec6, clair, précis, je vais envoyer le lien à toutes mes connaissances.

D’accord avec Anapi sur l’origine biblique de l’anthropocentrisme.

z (décroissance, on vous dit, je répêêêêêeête : il faut mettre l’obèse au régime…)

PS : un bon moyen de “décroisser”, c’est d’acheter des trucs de qualité en vide grenier, d’ailleurs, il n’y a qu’à voir la foule à chacune de ces occasions pour se rendre compte que les gens ne sont pas si cons non plus.

25)
alec6
, le 19.10.2008 à 14:24

D’accord aussi avec Amapi, on ne dira jamais assez de mal des religions et de ce qui tourne autour !

“Croissez, multipliez, assouvissez la nature !” funeste programme !

26)
vibert
, le 19.10.2008 à 19:26

Oui, oui ! Excellent papier… Peu de commentaires car pas de provocation gratuite, pas d’énormités, pas de bêtises ! C’est net, clair et précis et puis c’est tout… Félicitations encore.

27)
Tom25
, le 19.10.2008 à 20:05

Il y a aussi que chacun doit balayer devant sa porte avant d’aller regarder la paille dans l’œil du voisin ou un truc comme ça. Et nous sommes tous fautif et plus ou moins responsables du problème si brillamment décrit par Alec6. Comment la ramener alors que nous sommes dans notre maison chauffée derrière notre beau Mac.
Quoique qu’il y a tout de même des échelles de responsabilité.

J’ai travaillé cet après midi, j’ai assisté un de mes clients qui exposait ses poêles à bois, dont une partie des notre (je suis grossiste). C’est un salon qui se veut écologique, salon de l’habitat, isolation, chauffage vert, récup d’eau et tout le toutim. Ben non de Dieu, les gens viennent avec leur caddie à la pêche aux catalogues. Une famille de 4 -> 4 catalogues, même un pour chaque gosse. Oh putain j’étais à deux doigts de leur en reprendre trois ! Bon ce n’est pas le lot des visiteurs, mais il y en a encore un nombre non négligeable. Pour un peu j’aurais fait les poubelles de sorties de salon pour récupérer mes brochures.
Bref, on n’est pas sauvé. Même des trucs aussi évident, aussi simple, ne sont pas encore entrés dans la tête de tous nos CONcitoyens.