Avertissement: de nombreux acteurs sont venus envahir le marché de la photo numérique. Il va de soi que je n'ai pas pu tout tester, tout essayer. Je me concentre donc en particulier sur les principaux fabricants, ayant un savoir-faire inégalé dans le domaine. Parmi ces fabricants, nous trouvons Olympus, Nikon, Canon, Minolta (ou Konica Minolta maintenant), Pentax, et, parce qu'il est devenu un acteur important notamment au niveau des capteurs, Sony. Nous trouvons encore Leica, qui travaille avec Panasonic, main dans la main.
Les autres (HP, Samsung, Sharp, Epson), je ne dis pas qu'ils sont mauvais, mais ils m'inspirent moins confiance, ce qui fait que je ne les laisse un peu de côté, peut-être à tort. Que leurs heureux possesseurs ne m'en veuillent pas trop.
Dieu que la technologie évolue vite! En 1999, lorsque je faisais mon premier état des lieux de la photo numérique, nous en étions aux appareils de 1.3 millions de photosites (nous allons abréger million de photosites par MP) en haut de gamme.
À cette époque-là, et déjà depuis quelques années, les fabricants d'appareils de photo comme Nikon, Fuji, Kodak, Canon, Olympus tentaient de nous allécher avec des appareils numériques "grand public". Ils ont été suivis par une foule de fabricants qui n'avaient rien à voir avec le marché de la photo auparavant, mis à part les imprimantes, comme Epson, Hewlett Packard, Casio et j'en passe.
Pourtant, ce même grand public n'a pas été dupe et n'a alors que peu répondu à leur attente. En effet, la piètre définition des appareils (en dessous du MP) pouvait éventuellement être utilisable pour des illustrations destinées à être visionnées sur l'écran, mais ne donnait que des résultats de qualité déplorable sur papier. Et si l'on désirait passer à une résolution supérieure, seule garante d'une impression correcte, il fallait songer à acheter un appareil reflex professionnel, valant à l'époque plus de 10'000 Euros.
Puis vint la fin de l'année 1999 où ces mêmes fabricants mirent sur le marché des appareils qui modifièrent radicalement les données du problème: il était alors possible de faire des photos de qualité, pour autant qu'on ne dépasse pas le format 13/18, voire A4 avec un appareil de génération 2.1 Mp.
Les quatre années suivantes ont été mises à profit pour faire mûrir cette technologie fantastique, qui désormais est en train d'écraser et de supplanter la technologie argentique (le film) à la vitesse grand V. Eh oui, regardez autour de vous en ce mois de mars 2004: tout le monde ou presque photographie en numérique. Le film a bien du soucià se faire, au point que Kodak a cessé toute recherche dans ce domaine.
Et en ce mois de mars 2004 donc, lorsque j'écris ces lignes, la génération 2.1MP reste une entrée de gamme qui tient la route, et l'on peut trouver facilement un de ses représentants sur le marché pour 150 euros, voire moins lors d'actions spéciales dans certains magasins.
Trois exemples d'entrée de gamme (2MP) qui satisferont ceux qui prennent des souvenirs de vacances.
À gauche, le Nikon Coolpix 2200, au centre l'Olympus Camedia C150, à droite le PowerShot A60 Plus.
Presqu'au même prix, toujours en entrée de gamme, nous trouvons des appareils 3.34MP, à la définition supérieure donc, permettant normalement un tirage 1:1 sur une page A4 d'excellente qualité. Je n'ai jamais aimé pourtant pas le capteur de ces appareils, au vu de leur fort bruitage dans les zones sombres. Nous verrons pourquoi plus bas.
Nikon Coolpix 3200, Olympus Camedia 310 Zoom, Minolta Dimage E323
trois représentants des dizaines de modèles fabriqués autour des capteurs 3MP.
Le moyen de gamme, toujours dans le domaine des photoscopes compacts, est situé désormais autour des 5MP.
Nous trouvons dans cette catégorie
Le même capteur pour les appareils Canon G5, Olympus 5050 (ou 5060 pour profiter d'un grand-angle), Nikon Coolpix 5400,
les vedettes (à tort peut-être? Voir plus bas) de l'été 2003, déjà désormais dépassées au niveau définition, mais pas encore remplacées au catalogue
Nouveau standard "compact haut de gamme" en ce début 2004, le capteur 8MP. Mais à ce niveau, un autre changement important vient un peu gâcher notre plaisir: l'apparition sur tous ces modèles du viseur électronique.
Eh oui, les fabricants veulent se simplifier la vie, et préfèrent intégrer un viseur de 230'000 pixels (en général).
Ce type de viseur permet d'avoir une vue de type "reflex" (ou wysiwyg, vous avez sur le papier ce que vous avez vu lors de la prise de vue), donc a priori, semble être une solution intéressante. Pas de chance, il est très difficile de vérifier la mise au point par leur intermédiaire, et il faut donc faire confiance à l'autofocus de l'appareil, qui travaille plus ou moins bien (mais en général de mieux en mieux) selon les marques.
4 appareils de type BridgeCamera (visée de type Reflex) 8MP, l'Olympus 8080, le Nikon Coolpix 8700, et le Canon PowerShot Pro1 et le Sony DSC-F828
Ce dernier appareil ne casse pas la baraque, malgré son filtre supplémentaire Émeraude (en plus du RGB traditionnel).
Deux appareils du même type BridgeCamera essaient d'améliorer ces problèmes de visée: le Minolta A2 (j'ai testé le A1 ici) et son viseur électronique de 922'000 pixels (je précise qu'il ne me convainc pas vraiment, voir article que je lui ai dédié ici) et l'Olympus E20 (4MP seulement). Ce dernier intègre un viseur standard mais un peu sombre, puisque la lumière se partage entre ce dernier et le capteur.
Bref, vous l'avez compris, la définition est toujours meilleure, les circuits de traitement de l'image intégrés aux appareils donnent de bons résultats: et la place prise sur nos disques durs augmente …. Tout ça à des prix qui deviennent abordables pour ce qu'apportent ces appareils puisque nous les trouvons autour des 1000 euros.
Et puis, la plupart de ces appareils intègrent un bel objectif 28-200 souvent ouvert à 2.8-3.5 (moins grande amplitude sur l'Olympus), et le Canon PowerShot Pro ainsi que le Minolta A2 (mais aussi le A1) sont dotés d'un stabilisateur bien pratique aux grandes focales.
Autre avantage, avec ces appareils, pas de problème de poussière. Mais j'y reviendrai plus bas.
Notez que la haute définition des pixels n'a pas que du bon: les 5MP et les 8MP ont un gros défaut: le bruit dans l'image dès que l'on monte la sensibilité du film au-delà (et parfois dès) 200 ISO. Eh oui, 8 millions de pixels qui doivent tenir sur un tout petit capteur (2/3) vous comprendrez pourquoi plus bas, lorsque vous lirez les paragraphes dédiés aux capteurs pourquoi cela pose tant de problèmes, même si sur ce point, le Nikon semble s'en sortir mieux que les autres (mais il a d'autres défauts, en particulier un objectif moins lumineux que les autres, et moins grand-angle puisqu'il part à 35 mm).
Enfin, avant de passer aux appareils reflex purs et durs, je voudrais encore juste parler des appareils spéciaux, soit parce qu'ils sont des musts, repris souvent de l'argentique, et vendus à des millions d'exemplaires, soit parce qu'ils sont tout petits, très jolis, et qu'ils ont de bonnes qualités photo.
Dans cette catégorie, je placerai la série IXUS de chez Canon, en particulier le 400 (testé ici) un petit 4MP assez fabuleux, remplacé par le 430 depuis quelques semaines, qui lui est très semblable, ou le 500, son grand frère 5MP, qui n'est pas forcément meilleur, notamment au niveau du bruit.
Le 400 est remplacé dans presque toutes les échoppes par le 430, pratiquement identique.
Ces appareils sont livrés avec une CompactFlash ce qui constitue actuellement le meilleur
choix de support, à tous points de vue. Dommage que l'IXUS II, lui, passe à la SD.
Toujours dans la catégorie des petits appareils faciles et intéressants, nous trouvons la série µ[mju] (prononcez miou), connue en particulier pour sa résistance à l'humidité.
Le µ[mju] 410Digital, un 4MP zoom 3X. Son boîtier tout-temps est un réel plus
Une catégorie d'appareils donne dans la miniaturisation maximale, que l'on peut transporter partout. L'un des meilleurs exemples est représenté par la gamme des Casio Exilim, pas plus grands qu'une carte de crédit et qui donnent des résultats remarquables pour ce niveau de gamme.
Le modèle EX-Z4U, 4MP, zoom 3X
Pour terminer avec les compacts, dans le domaine du luxe, nous trouvons Leica, qui, avec Panasonic, nous offre un bel appareil, le Digilux 2 (5MP, objectif splendide 2.0-2.4/ 28-90 mm) malheureusement doté d'un viseur numérique de 235'000 pixels. Très beau, bien pensé, mais à quel prix! L'image de marque, ça se paie, que voulez-vous.
Les reflex deviennent abordables et sont toujours plus puissants
Mais tous ceux qui aiment vraiment la photographie casseront leur tirelire et feront le pas pour s'acheter un système reflex, qui, s'il est souvent plus cher, plus encombrant, offre une bien plus grande souplesse, et une qualité supérieure en général aux compacts, et même aux BridgeCamera qui eux, s'ils sont assez complets au départ, ne peuvent cependant évoluer selon vos besoins.
Si à l'époque, l'achat d'un reflex était épouvantablement cher, c'est beaucoup moins le cas maintenant, grâce en particulier à une marque qui a permis au monde de la photo de faire un énorme pas en avant: Canon, avec son 300D, que j'ai testé complètement ici.
Je l'ai également comparé au Minolta A1 ici.
D'abord, mis à part quelques petites limitations dans les choix autofocus ou calcul de la lumière, cela uniquement si l'on se trouve dans les programmes automatiques, cet appareil est aussi performant que le 10D, appareil reflex expert de la même marque (voir plus bas).
Vous voulez que je vous dise? Jamais je n'ai eu d'aussi belles images numériques dans les mains. Douceur, bruit tout simplement nul, il s'agit d'un appareil tout simplement époustouflant.
Oui mais hors de prix me direz-vous?
Et bien justement non! Même capteur que le 10D (CMOS de 6.3Mb, taille équivalente à un négatif APS), rapidité autofocus au rendez-vous, images splendides, tout cela pour 1300 euros, objectif 18-55 compris (environ 1800 francs suisses dans les magasins)! ou 1100 euros (1500 francs suisses) tout nu, mais avec dans les deux cas Adobe Photoshop Element 2 en cadeau supplémentaire.
Une vraie splendeur, permettant en plus de disposer du parc des magnifiques objectifs Canon.
Depuis octobre 2003, le Canon EOS 300D a véritablement cassé la baraque à tous les niveaux. De plus, personne n'arrivait à suivre et cet appareil était tout seul sur le marché à ce niveau de prix.
Et bien, la belle vie du Canon, sans personne pour lui contester sa suprématie, c'est fini, puisqu'il va devoir lutter désormais, depuis mars 2004, avec une concurrence acharnée, emmenée par Nikon et son D70, un 6.1MP, lui aussi véritable petite merveille.
Rendez-vous compte, en entrée de gamme, nous trouvons par exemple le système de calcul de la lumière du F5! Incroyable. Et si Canon a doté son 300D de certains automatismes parfois un peu gênants, Nikon laisse entièrement l'utilisateur maître de ce qu'il fait. Tout cela dans la même gamme de prix que le Canon 300D, soit environ 1600 francs suisses tout nu, et 2000 francs suisses avec un zoom 18-70 supérieur à celui du Canon.
Donné pour inférieur en gamme au D100, il est en fait meilleur sur bien des points. Il est doté d'ailleurs du même capteur, et son boîtier de base est également le F80 argentique, modifié comme il se doit pour le digital.
Seuls inconvénients du Nikon:
-
l'obligation qui est faite de devoir changer de système flash, puisque même le 80DX n'est plus vraiment compatible avec lui. Il faudra passer à un SB-600
-
un viseur un peu étriqué, qui ne rend pas vraiment facile la mise au point manuelle
Doté d'un excellent autofocus, le Nikon D70 arrive à temps pour remonter une marque qui était un peu à la peine depuis quelques mois.
Notez que les deux appareils profitent chacun du parc d'objectifs disponibles de leur marque respective.
Des reflex pour amateurs expert
Si le 300D et le D70 peuvent très bien satisfaire l'amateur expert, celui qui en veut un peu plus (bien que cela se discute entre le Nikon D100 et le D70) choisira dans la gamme suivante, représentée principalement par un trio bien connu:
pour amateurs experts que sont les Fuji S3 Pro, Nikon D100, et Canon 10D.
Ces trois appareils ont comme point commun une résolution d'un peu plus de 6MP, mais disposent chacun d'un capteur différent, mais de taille à peu près équivalente à celle d'un négatif APS. Un CCD standard chez Nikon, un SuperCCD SR dont les photosites sont placés en nid-d’abeilles chez Fuji (équivalent selon Fuji à un 12.3 MP), et un CMOS chez Canon. Tous ces appareils donnent des résultats excellents, et permettent de travailler comme sur un boîtier argentique. N'oublions pas que le Nikon D100 et le Fuji S3Pro sont basés sur le F80, et le 10D sur l'EOS 30, qui sont tout deux de très bons appareils argentiques.
Il ne s'agit pas d'un podium dont le Nikon D100 serait vainqueur! Ces trois appareils sont très proches!
Le prix de ces trois reflex a fortement chuté avec l'arrivée du 300D, et maintenant du D70. Le Nikon D100 est donné sur le catalogue de la Fnac française à moins de 2000 €, le Canon 10D à moins de 1800 €. Notez que les suisses paieront moins cher, vu la TVA nettement moins élevée dans notre pays.
Dans la même gamme de prix, nous trouvons aussi le Sigma SD10 pour 1800 € mais livré avec un objectif 18-50 mm.
Doté de son capteur 20.7 x 13.8 mm, soit un poil plus petit que ceux du trio des 6MP cités ci-dessus, mais de technologie Foveon de 10.2MP, avec trois couleurs par pixel (3 passes), mais qui semble ne pas donner tout ce qu'on pouvait attendre de lui pour l'instant.
Cet appareil ne peut sortir des photos qu'au format RAW propriétaire de Sigma, et impose le logiciel dédié Sigma Photo Pro pour afficher puis convertir les images dans un format Tiff ou Jpeg. Pas terrible comme idée!
Vient maintenant s'ajouter à cette catégorie d'appareils le pentax *ist, pour 2100 €, toujours sur le catalogue de la Fnac française.
Cet appareil est très compact, d'excellente qualité, et surtout, voit son capteur doté d'un écran protecteur contre la poussière. Un véritable plus par rapport à la concurrence, sauf celle de l'Olympus E1.
Nouveau venu dans le domaine du reflex numérique, Olympus arrive sur le marché avec un défi que j'admire, mais qui est loin d'être réussi d'avance puisque la marque fait table rase du passé avec son nouvel E-1, et nous offre un nouveau capteur (rapport 4:3 alors que tous les reflex travaillent en 3:2, bonjour l'approche différente de la composition d'image), une nouvelle monture et donc de nouveaux objectifs.
Nous verrons si cette tentative de créer un nouveau standard en partant de rien va prendre. Personnellement, j'ai quelques doutes. À part un filtre à poussière pour le capteur, je ne vois pas bien ce qui pourrait faire passer un utilisateur Nikon ou Canon vers cette nouvelle gamme. Et le nouveau photographe aura tendance à aller vers le plus connu. Tout cela sans compter la baisse de prix drastique entamée par Canon.
Ouille, bon courage Olympus, marque que j'ai toujours appréciée au demeurant, en particulier pour son excellente utilisation de l'électronique pour traiter le signal.
Les appareils pros
Au-dessus de ces trois appareils (pas forcément pour la qualité d'image mais pour la maîtrise de tous les paramètres photographiques), on trouve la crème des crèmes dont font partie le Nikon D1 X (5.9MP), Canon 1D (4.48MP) Canon 1DS (11.4MP, plein format, qui peut poser quelques problèmes avec des objectifs qui ne sont pas extrêmement performants, voir plus bas).
Ces deux appareils prennent en compte les besoins des utilisateurs qui cherchent à retrouver les sensations et la nervosité qu'ils avaient lorsqu'ils travaillaient avec des appareils argentiques Pro. Ce ne sont plus des compacts simplement plus chers parce que numériques. Ce ne sont plus non plus seulement des reflex très performants au niveau numérique, mais un peu "mous" au niveau capacités photographiques.
Ce sont de vrais appareils de photo professionnels ou destinés aux amateurs (très exigeants)exigeants. Leur prix est certes encore nettement plus élevé puisqu'ils reviennent à peu de chose près au double de leur pendant argentique (F5 pour Nikon, EOS 1v pour Canon), déjà pas donnés.
Nikon est tout prêt de renouveler sa gamme, avec pour commencer, le D2H, disponible, qui sera peut-être disponible au moment où vous lirez ces lignes. Le D2X devrait logiquement suivre bientôt.
Doté d'un capteur 4.2MP "seulement" (il suffit amplement pour une pleine page A4 pour un reporter) LBCAST propre à Nikon, cet appareil est une bombe puisqu'il permet des rafales de 40 photos à 8 images par secondes.
Notez que le D2X, peut être un peu moins rapide mais doté d'une plus haute définition devrait suivre logiquement rapidement.
Pour contrer le Nikon D2H, Canon ne reste bien entendu pas en reste, et sort (l'appareil sera livrable en avril) le Canon EOS-1D Mark II
.
Cet appareil, doté d'un capteur 8.2MP un peu plus gros que ses concurrents (28.7/18.1) bat le Nikon D2H d'un poil puisqu'il est donné pour des rafales de 40 images à 8.5 images par seconde.
Un bien bel appareil ma foi, doté d'un nouveau mode Flash E-TTL 2 compatible avec les flashs actuels semble-t-il.
Kodak fait un peu bande à part puisqu'il propose sur son DCS Pro 14n un capteur décoiffant de 14MP plein format encore (voir plus bas), avec une électronique semble-t-il très soignée, mais sur un boîtier de Nikon F80, donc de la gamme des FujiS2 Pro, Nikon D100 et Canon 10D. Un peu dommage tout de même de n'avoir pas implémenté ce beau capteur sur un appareil plus performant. De plus, en août 2003, cet appareil est vendu "non fini", avec un Firmware que Kodak cherche désespérément à mettre au point. Sans l'avoir testé moi-même, j'ai lu énormément de mal de cet appareil. Comme quoi les pixels! (Voir plus bas).
Voilà! Je crois avoir fait le tour du marché des appareils numériques de grande marque en ce mois de mars 2004!
Pourquoi le numérique?
Mais au fait, qu'est-ce que la photo numérique peut bien apporter de plus que la photo argentique? Le marché n'est-il pas en train de créer (ou n'a-t-il pas créé) des besoins inutiles?
C'est ce que je pensais jusqu'au mois de janvier 1999, il y a quatre ans.
C'est à cette date qu'une MacWorld américaine avait été couverte par l'équipe de Pomme A. Un reportage photographique préparé par le distingué Mathieu Besson, pourtant "nikoniste argentique" indécrottable, nous avait alors été fourni chaque jour sur le site du magasin à l'aide d'un petit Leica Digilux... digital, de 1.3MP.
Instantané quasi gratuit
L'appareil numérique nous apporte l'instantanéité. En effet, en faisant développer une bobine en une heure, le travail de Mathieu aurait été bien plus pénible, plus onéreux, et il eût fallu qu'il se promène d'hôtel en hôtel avec un scanner, alors que dans cette situation seuls son petit Leica numérique tenant dans une poche et son portable étaient nécessaires.
Depuis, l'équipe de Pomme A a continué jusqu'à la mort du magasin à découvrir les nouvelles expositions consacrées au Mac et à vous faire partager les toutes dernières nouveautés, à l'aide de ce genre de petits appareils, toujours plus sophistiqués. Notez que pour le Web, ce petit Leica ferait toujours merveille, le poids des images devant être très léger pour ne pas faire attendre trop longtemps le lecteur que vous êtes lorsque vous chargez un article.
Et puis, le petit écran LCD toujours niché à l'arrière de l'appareil permet de voir votre photo et de la refaire en cas de besoin. Vous savez immédiatement si votre photo est réussie ou ratée. Dans ce cas, on la jette, et on n'en parle plus. C'est gratuit.
La nostalgie argentique
Mais le numérique apporte autre chose d'essentiel: le contrôle sur l'image, du début à la fin de la chaîne de production.
Dans ma jeunesse, j'ai agrandi des photos en noir et blanc, Et j'avais l'impression à cet instant de créer une deuxième fois, sans doute encore bien plus que lors de la prise de vue.
C'était magique.
Mais un labo photo "maison" demande...
- du soin,
- une pièce étanche à la lumière pratiquement dédiée à ce genre d'exercice,
- des produits toxiques qui sentent mauvais et effarouchent les mamans inquiètes,
- une grande propreté pour éviter la poussière,
- une bonne maîtrise de la température des bains,
- et j'en passe!
Toutes ces complications ont fini par avoir raison de cette passion. Vous n'êtes pas dans cette situation? Et trouvez-moi maintenant un labo photo qui vous rende un bon noir-blanc! Avec un peu de chance et en cherchant bien, vous en dénicherez un qui donnera satisfaction. Le prix des tirages sera très élevé, ce qui est normal puisque dans ce cas un travail manuel et individuel est demandé. Malgré tout, en ce cas, vous ne créerez pas vous-même. Et si vous ne trouvez pas l'oiseau rare, les résultats seront catastrophiques, le noir-blanc étant tiré dans les mêmes bains que la couleur. Les noirs ne sont ainsi jamais noirs, tout est fade, gris, bref inutilisable. Beurk.
L'efficacité numérique
Avec un appareil numérique, vous pouvez...
- retravailler une image,
- lui ajouter des effets à l'aide de Photoshop,
- l'agrandir, la réduire, la recadrer...
... bref, faire ce que vous voulez avec des outils qui, déduction faite du prix de l'ordinateur que vous avez déjà puisque vous nous lisez, ne sont pas plus onéreux que l'achat d'un bon labo noir et blanc. Tout cela en travaillant également avec la couleur, chose extrêmement difficile en photo argentique. En oubliant la poussière (ouille, sauf sur les reflex numériques sont la poussière est l'ennemi numéro 1 lorsqu'on change d'objectif) et les taches d'eau... et en perdant, certes, un peu de la magie de la photo qui se révélait dans le bain, dans la lumière verdâtre de l'ampoule. En prime, finies les hurlées quand innocemment, quelqu'un entrait (pour vous dire que le repas était prêt ce qui partait d'un bon sentiment) dans le labo au moment ou vous aviez sorti le papier grand format qui coûtait si cher et qui se trouvait par cette apparition inopinée complètement inutilisable.
Évidemment, les outils numériques sont la porte ouverte aux pires excès: la tentation est grande d'abuser des effets divers tellement faciles à mettre en œuvre! N'oublions pas que la simplicité est une vertu dans ce domaine (et dans tout ce qui touche l'informatique). Mais lors des débuts de la PAO, n'a-t-on pas vu des documents composés de plus de 10 polices avec des attributs "contour-relief-gras-souligné"? La mise en page a grandi, la photo numérique le fera aussi, même si QuarkXpress ne remplacera jamais un bon graphiste, tout comme un Nikon et Photoshop ne feront pas forcément un artiste.
Le marché de la photo numérique prend de l'ampleur également parce qu'il est enfin possible, pour un prix tout public, d'imprimer nos compositions d'une manière incroyablement réaliste. Une imprimante Canon i965 Photo, une HP Photosmart 7960, testée ici (excellente en photos couleurs mais douée en plus pour le noir et blanc) ou encore une Epson Photo R800 donnent des résultats tout simplement bluffants, surtout si l'on prend la peine d'utiliser un papier brillant, ressemblant à une photo normale et permettant désormais une longue conservation, aussi longue que celle d'une photo argentique, sous certaines conditions (voir plus bas). Pour un coût, tempérons notre ardeur, qui n'est pas donné toutefois (l'encre revient à...plus de 4'000 Euros le litre!), mais bon, on n'a rien sans rien.
Epson, HP et Canon, trois des fabricants à la pointe de l'impression photographique.
Je précise quant à moi que tant que les technologies seront ce qu'elles sont, je n'achèterai plus d'Epson. En effet, si la qualité de ces imprimantes est impeccable, j'ai dû trop en jeter dans mon école. Ces imprimantes ont en effet une sale tendance à sécher, comme les autres d'ailleurs, lorsque l'on ne s'en sert pas pendant un mois (vacances d'été par exemple). Si HP, d'un simple changement de cartouche intégrant les têtes, ou Canon (on change soi-même les têtes quand c'est nécessaire, ce qui est encore mieux) ont résolu ce problème, il faut toujours renvoyer en usine son Epson, ce qui coûte pratiquement le prix d'une nouvelle imprimante. C'est une honte donc en ce qui me concerne, j'ai tiré un trait sur cette marque, jusqu'à ce qu'elle revoie ce problème technique lancinant.
Une évolution rapide du marché
Alors, la photo numérique est-elle vouée à remplacer définitivement la photo argentique?
La réponse est oui et rapidement pour la plupart des utilisateurs d'ordinateurs (même si les dernières générations d'imprimantes peuvent imprimer directement les cartes, en étant même capables de recadrer), mais dans un avenir un peu plus lointain pour les autres. Kodak, Fuji et Agfa l'ont bien compris en entrant dès le départ dans ce marché florissant. Cependant, la photo traditionnelle a encore bien des années devant elle ne serait-ce qu'à cause du nombre d'appareils argentiques dans les foyers, et parce que tout le monde n'a pas encore d'ordinateur.
Il semble néanmoins que depuis 2003 que les choses se précipitent. En effet, les fabricants ont élagué leur gamme de reflex argentiques qui se vendent de moins en moins. Tous leurs efforts se portent maintenant sur les reflex numériques qui représentent en plus leur vitrine technologique.
En janvier 1999, lors de la première mouture de cet article, j'écrivais:
Le numérique revient encore bien plus cher pour des photos à but non artistique, comme les souvenirs de vacances. Les offres de développement en format 9/13 à 15 centimes la photo sont légion dans nos boîtes aux lettres. Et même si l'on n’atteint pas des sommets, la qualité de ces tirages couleurs est largement suffisante pour Monsieur Tout-le-Monde. N'oublions pas le prix prohibitif des cartouches d'encre, et des feuilles de papier "qualité photo". Nous estimons à 4 francs un tirage 14/18 en numérique de qualité, en ne comptant que le prix des consommables. Nous ne sommes pas loin de penser que les fabricants d'imprimantes, comme Epson ou HP vendent leurs imprimantes au prix coûtant, voire à perte (un peu comme Sony avec sa PlayStation), étant bien conscients que c'est justement sur les consommables (les jeux) qu'ils gagneront leur vie. L'utilisateur est ici en quelque sorte pris en otage, n'ayant alors plus d'autre possibilité que d'acheter des cartouches (et parfois même des papiers!) de la même marque.
C'est tout simplement scandaleux.
Je continue à penser exactement la même chose en mars 2004. Mais...
Le numérique, c'est maintenant rentable
Soyons clairs: un appareil numérique coûte encore plus cher que son équivalent en argentique, mais la différence est bien moins criante qu'il y a à peine deux ans. Certains appareils à 700 euros ne font toujours pas mieux au niveau capacités photographiques qu'un compact standard vendu normalement 300 euros dans la même boutique. Mais les choses s'arrangent et ce scandale devient de plus en plus rare. D'une part les prix des appareils numériques baissent et leur qualité augmente. De plus, n'oublions pas les possibilités qu'offre la partie numérique de l'appareil (voir plus haut).
En 2000, les cartes mémoires étaient fort chères et de faibles capacités. Il fallait acheter un certain nombre de bobines pour rentabiliser ces cartes.
En 2004, ces cartes ont énormément baissé, et une capacité de 256 Mb par exemple n'est de loin plus hors de prix (moins de 50 euros). On trouve même des MicroDrive IBM (disques durs au format CompactFlash type 2) de 2GB (!) pour un peu moins de 300 euros. Une carte CompactFlash de 1Gb est facturée quant à elle facturée un peu plus de 200 euros. Cela dit, les cartes haut débit (type Sandisk Ultra 2 ou Extreme) sont un peu plus chères. Et puis, les cartes XD ou SD (j'en parle plus bas) sont également plus onéreuses. Mais de manière générale, le stockage des images lors d'un reportage n'est plus un problème, même en tenant compte de l'augmentation de la taille des fichiers due à la course au plus grand nombre de pixels.
Si un tirage sur votre imprimante vous offre une souplesse incomparable, l'envoi de vos photos par Internet à un laboratoire photographique, via FotoWire par exemple, revient finalement moins cher. Vous pouvez même recadrer les photos sur l'écran avant de les envoyer au laboratoire de votre choix, pour autant qu'il puisse être reconnu par ce logiciel.
Trois jours après, vous recevez vos photos, comme à l'époque, lorsque vous envoyiez vos films au labo.
Petit problème, le temps passé à l'envoi des photos par le Web: si vous n'êtes pas connecté de manière correcte (ISDN/RNIS, ADSL, câble), cela coûtera cher et prendra pas mal de temps. Avec les connexions haut débit, de type câble ou ADSL, le problème ne se pose plus.
Si vous devez vous satisfaire d'une liaison analogique, envoyez plutôt au labo un CD sur lequel vous aurez placé vos images, éventuellement retravaillées.
Gros avantages de ces photo-labos numériques? Ils vous facturent le tirage au prix de l'argentique, éventuellement un poil plus cher que si vous profitez de la mega-grosse-action-qui-tue que vous recevez dans votre boîte aux lettres. Remarquez que ces actions sur le numérique commencent déjà à encombrer votre mail.
À titre d'exemple, une photo standard 10/15 peut très bien vous revenir en suisses 25 centimes d'Euro.
C'est pour le moins raisonnable non? Et le résultat est à la hauteur. Nous avons testé pour vous, nous sommes convaincus.
Enfin, des mini-labos arrivent sur le marché. Vous allez dans un centre qui en est équipé, et vous glissez votre carte dans une sorte de borne qui se chargera de sortir vos précieuses images sur papier. Je n'ai pu encore essayer ce tout nouveau moyen, qui ne manquera pas de fleurir ces tout prochains mois dans nos villes. Kodak et Fuji sont sur les rangs.
La stabilité des tirages n'est presque plus un problème, mais leur pérennité?
La stabilité du support en argentique est éprouvée depuis la fin du XIXe siècle. On ne peut pas en dire autant du numérique. Le soleil a nettement plus tendance à passer les couleurs d'un tirage sortant d'une imprimante que celles d'un labo photo, et ce en quelques jours seulement. La photo étant faite pour durer, comment les tirages numériques passeront-ils les années, voire les décennies, même à l'abri des UV?
Ce problème est pratiquement résolu avec certaines imprimantes Epson "photo", qui encapsulent les pigments dans une sorte de résine, ce qui garantit, selon le fabricant, une durée de vie jusqu'à 200 ans en condition d'exposition normalisée (à l'abri du soleil, taux d'humidité stabilisé, etc.) ce qui serait supérieur à la durée d'une photo argentique. Pas de bol, on ne pourra pas vérifier.
Canon et sa i965 garantit des tirages pour 75 ans, pour autant qu'on emploie des papiers spéciaux (tout comme Epson d'ailleurs). Les nouvelles HP 7660-7960 sont également à la hauteur et donnent les mêmes garanties.
Avec les tirages de laboratoire, ce problème de durée de vie des photos ne se pose pas plus qu'avec la technologie argentique. En effet, les tirages sortis des labos numériques décrits plus hauts n'ont pas de raison de tenir moins longtemps que ceux qui sortent d'un labo argentique (ce qui ne veut pas dire qu'ils seront éternels, l'un comme l'autre).
Certains ajouteront que l'original restera sur nos CD ou nos disques durs. Je nous vois déjà, en 2021, rechercher une photo sur notre PowerLightBook Z46, avec Photoshop 16. Pourrons-nous seulement ouvrir le cliché pris en 2002? Le CD sera-t-il toujours montable sur ce qui nous servira de bureau? Le standard SCSI de disque dur sur lequel vous aviez tout stocké n'est plus suivi d'origine sur nos machines. Il serait bon alors de ne pas oublier d'effectuer quelques transferts! De même, peut-être serait-il utile de tenir à jour non seulement nos programmes, mais nos documents, en n'oubliant pas a chaque nouvelle version des premiers, de réouvrir chacun des deuxièmes et de les sauvegarder dans le nouveau format sans nul doute de la partie. Heureusement, avec un programme comme Photoshop, ces opérations rébarbatives peuvent être réalisées automatiquement.
Tous ces transferts imposés par la technologie ne sont pas uniquement liés à l'image numérique. Vos disques en vinyle, vous pouvez encore les écouter sur votre chaîne Hi-Fi vous?
Et puis, des tests sérieux montrent que la durée de vie d'un CD gravable de haute qualité, conservé dans des conditions optimales, est limitée à huit ans environ. Bref, il y a du travail de transfert en perspective. Et à répéter avec rigueur!
Le stockage est résolu sur les appareils modernes
Les appareils stockent leurs images sur 5 formats de cartes:
- les cartes SmartMedias moribondes (elles ne dépassent pas 128Mb et bientôt plus aucun fabriquant ne les intègre dans ses appareils, tant mieux)
- les cartes CompactFlashs type 1 et 2 (dont nous parlons plus bas, à privilégier vu leurs capacités et leur prix)
- les MemorySticks de Sony (plusieurs formats, c'est un comble!)
- les cartes MMD (Multimedia Card)
- les cartes SD, standard mal barré à mon avis, même si Canon trahit la CF pour installer cette carte dans son nouvel IXUS II afin de gagner quelques grammes. Je n'achèterai donc pas ce nouveau compact! Cette carte est certes toute petite mais mal pratique, et à la capacité encore très réduite)
- la XD card, qu'Olympus et Fuji aimeraient bien voir monter en puissance et remplacer la CompactFlash. Pour l'instant, la capacité maximale est de 512Mb, mais le prix est bien plus élevé que son ainée, à capacité égale. Sinon, au niveau rapidité, mes tests la donnent aussi rapide qu'une CF Ultra de première génération, sur un Olympus 5050.
La xD-Card
Ma préférence me guide donc vers la CompactFlash, qui peut monter jusqu'à 2 GB. Il s'agit là d'une capacité confortable au vu des fichiers créés par les appareils de dernère génération. Actuellement, un appareil 5MP vous sort des fichiers de base frisant les 4 Mb en JPEG, mais le Tiff ou Raw peuvent monter bien plus haut.
Personnellement, j'ai choisi mon dernier petit compact (IXUS 400) pour qu'il soit compatible avec ce qui me semble ce standard seul à tenir vraiment la route maintenant. Pour les appareils plus haut de gamme, la CompactFlash est de toute manière de mise.
Deux cartes CF très haut de gamme chez Sandisk, permettant une écriture de 9Mb/s et lecture de 10Mb/s, pour
une dépense pas énormément plus élevée que la version de base. Selon l'appareil utilisé, ces cartes
rapides sont un plus indéniable. Pour certains bas de gamme ça l'est moins dans la mesure où ils ne sont
pas capables d'utiliser ces nouvelles possibilités.
Un grand nombre d'appareils compatibles avec les CompactFlash type 2 peuvent également accepter les MicroDrive d'IBM. Ces derniers sont des disques durs rapides, minuscules et abordables, mais certainement plus fragiles que les cartes standards. Leur capacité va de 500 Mb à 2 Gb, en passant par 1 Gb!
Sur un disque de 500 Mb, il sera possible de stocker environ 120 photos en provenance d'un appareil 5MP (5 millions de photosites). De toute manière, vu le prix, il vaut mieux passer directement à une capacité de 1Gb.
Un MicroDrive de 1Gb coûte environ 150 euros, ce qui représente l'équivalent de l'achat d'environ 40 films 135 de bonne qualité. L'investissement est donc relativement vite rentabilisé. De plus, je peux partir tranquillement une journée sans avoir peur de ne pas avoir la possibilité de prendre LA photo que j'attendais depuis 10 ans par manque de place. Le soir, je rentre à l'hôtel et je vide ce disque sur mon portable.
Il existe même des graveurs de CD ou des petits disques durs comme les Digital Wallet (6 Gb) de Minds@Work ou le Phototainer (20Gb, lecteur MP3 en plus) qui permettent de décharger les cartes et les disques sans passer par l'ordinateur.
Non, le stockage n'est plus un problème.
L'autonomie électrique en très net progrès
L'autonomie des appareils numériques a été la principale raison de ne pas passer à cette nouvelle technologie jusqu'à il n'y a pas si longtemps. Je me souviens des quelques dizaines de minutes que tenait mon Olympus 2020 de l'époque, et c'était vraiment pénible. Les premiers Nikon Coolpix ne valaient pas mieux, bref, c'était la cata!
Et bien Mesdames et Messieurs, ce problème est désormais à conjuguer au passé. Certes, si vous partez deux ou trois jours, et que vous savez que vous allez prendre des quantités de photos pas possibles (plusieurs centaines) ou que vous allez montrer vos images sur le petit écran LCD, alors, il vous faudra prendre avec vous le chargeur de l'appareil éventuellement un accumulateur supplémentaire ou un jeu de piles quand l'appareil le permet.
Le plus souvent, les accus sont rechargeables en deux heures au maximum.
Les toutes nouvelles générations d'appareils sont époustouflantes, avec par exemple leur technologie Li-ion, cela pour ceux qui comme moi ont connu les débuts du numérique. Pensez, entre 400 et 600 photos pour le Canon 300D, un peu moins pour le Nikon D100, on ne peut plus se plaindre.
Les derniers reflex à poser problèmes sont les Nikon D1 (X, H) avec des accumulateurs beaucoup trop chers et surtout peu endurants (après une année, on est pratiquement bon pour les changer).
Les nouveaux appareils nous offrent souvent dans le prix un jeu d'accus (ou un pack) et un chargeur en prime.
Notez que c'est bien la moindre des choses.
Alors, si on n'est encore loin des appareils argentiques "d'avant l'autofocus", c'est avec plaisir que je constate que pour moi, l'autonomie n'est plus un problème.
Donner c'est donné, classer c'est facile
Vous voulez donner les 300 photos stockées sur un CD à votre petit qui va vivre sa vie d'adulte et quitte votre demeure? Hop, un petit gravage et le tour est joué. Pour deux francs. Les logiciels de gestion de catalogue sont également légion. Certains sont excellents, comme iView Media Pro (compatible Windows maintenant et testé ici!), et vous permettent de retrouver vos œuvres en un instant. Et puis, Apple offre un jouet intéressant et gratuit avec iPhoto.
Une certaine lenteur ou une lenteur certaine
Reste un dernier point qui peut poser problème: la relative lenteur des imprimantes, même si en ce domaine, de nombreux progrès ont été réalisés. Je suis responsable de photos de classes me conduisant à distribuer environ 1200 photos 13/18 en deux semaines. Avec mon équipement, je suis incapable de réaliser ce travail dans les temps.
Là encore, la solution passe par l'envoi des fichiers au labo qui rendra mon travail encore plus simple que lorsque je travaillais en argentique. Je n'aurai plus l'angoisse de devoir tout recommencer si mes photos sont perdues (je ne vais envoyer qu'un double au labo, vous pensez bien), j'aurai la certitude instantanément que tout est bien cadré (contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est dur de réussir une bonne photo de classe), et je pourrai renommer mes fichiers du nom de l'enseignant pour ne plus me mélanger les pinceaux.
Une qualité impressionnante
La qualité d'un tirage numérique surpasse, jusqu'au format 20/30 et même un peu au-delà la qualité d'un tirage argentique, même réalisé avec un film de haute qualité. Certains puristes hurleront peut-être à la lecture de cette affirmation, trouvant les couleurs de cette nouvelle technologie trop claquantes, trop métalliques.
Pourtant, une photo tirée d'un FujiS2 Pro, d'un Nikon D1 X ou d'un Canon D1S est une merveille: le grain n'existe plus, la photo est d'une limpidité que l'argentique n'arrive pas à restituer. Tout au plus peut-on constater une moins grande souplesse du numérique dans de fortes lumières face à l'argentique.
Je disposais d'un haut de gamme Canon argentique (l'EOS 1N) et je l'ai vendu sans regret.
La résolution du capteur ne fait pas tout, pensez à la taille
Les marchands vont attirer votre attention sur le nombre de pixels (on devrait plutôt parler de photosites, les pixels étant les points que l'on retrouve sur l'image) qui composent le capteur de votre appareil.
Et là, ils n'ont pas forcément raison.
En effet, plus le nombre de photosites est élevé, plus la résolution le sera également. Avantage? Plus la résolution est haute, plus vous pouvez agrandir votre image sans que cela que la qualité ne soit amoindrie. Sur ce point, je suis d'accord avec le vendeur.
Le problème, c'est que ces photosites peuvent être plus ou moins gros. Plus ils sont gros, plus ils sont aptes à capter de la lumière. Or, pour être gros, il faut qu'ils aient de la place. Et pour avoir de la place, il faut que le capteur qui les accueille soit le plus grand possible.
Pour être clair, je me permets de vous expliquer ce que signifient certains chiffres. La taille d'un capteur est très souvent donnée de la manière suivante: 1/1.8''.
Cela signifie que sa diagonale (comme pour un écran d'ordinateur, ou une télévision) est donnée en
, le 28.05.2002 à 00:00
Sympa ce papier très documenté.
Nous utilisons des Leica Digilux 4.3 qui sortent des images de 2400 par 1800 pixels. Ces fichiers nous servent pour illustrer des couvertures de livres, ajouter la trombine des auteurs sur la C4 ou ajouter des élements graphiques sur des sites web.
Pourtant, nous sommes en train de revenir — partiellement — à l’argentique en attendant mieux (Comme le support de nos optiques Zeiss pour Contax ou Hasselblad sur d’autres boitiers numériques… on a le droit de rêver…!)… Pourquoi ? Simplement pour les raisons evoquées par François et surtout les questions de détail… c’est pas toute l’image qui nous intéresse mais un fragment… et en numérique, le détail, cela revient à interpoler comme un malade un bout d’image :-)
Or un bon brut de scan 35 mm ou 6 x 6 de 12/18 Mo, cela permet justement de tailler sans complexes dans l’image. Alors acquerir un scanner pour cela : Que nenni ! On sélectionne un paquet d’images et on les donne à scanner (2 secondes par image pour une acquisition sur une machine "pro", le tout livré sur un CD… pourquoi perdre du temps ?).
Voilà le fruit de nos dernières divagations…!
, le 07.05.2003 à 16:11
Bonjour,
Bravo pour cette synthèse ;-))
Je n'ai pas encore franchi le cap du numérique, car je trouve les réflex à optiques interchangeables encore un peu cher.
Je ne fais que de la macro ou presque, et pour photographier une jeune chenille ou un oeuf de papillon, il faut pouvoir monter un soufflet.
En plus, je suis équipé en Minolta et Olympus, les seuls qui n'aient pas encore de vrai réflex numérique ;-((
Bigalo
, le 15.07.2003 à 10:29
Tu verras, Renan…
Des fois ça se passe super, mais (j'aurais peut-être dû le préciser dans le mail) ça arrive que les éditeurs se fassent un peu prier…
Typiquement, je doute que tu aies un .Mac gratuit…
Pour ma part, je la joue honnête: je dis à l'auteur qu'un test sur ce site lui rapporte une bonne pub (je ne fais des tests QUE sur des logiciels que j'aime bien, pas envie de me taper des heures de test d'un truc moyen… donc test = bonne pub) et que cette pub vaut largement une licence…
, le 16.07.2003 à 11:00
lol pour le .Mac on verra, j'ai déjà payé pour cette année donc j'ai une année pour les convaincre :o)
Renan
, le 11.08.2003 à 04:04
Bonjour,
Article interessant.
Just un commentaire. Le Sigma SD9 est n'est pas plein format mais a un capteur de atille APS (focale x 1.7).
DE plus "mais de technologie Foveon de 10MP, avec trois couleurs par pixel (3 passes), mais qui semble ne pas donner tout ce qu'on pouvait attendre de lui pour l'instant."
Aller faire un tour sur les photos de sutilisateurs du SD9 sur lwe site pbase.com
http://www.pbase.com/sigmasd9/user_home
Certaines photos sont a coupe le souffle et je crois sincerement que le capteur phoveon est reellement superieur au capteur de type Bayer (CCD, CMOS).
Quand au format RAW unique (pas de JPEG "in-camera"), cela peut effectivement gene certaine personnes (photojournalistes) mais le format est vraiment l'equivalent du negatif traditionel. Et puis tous les formats RAW sont proprietaires.
Voila.
Pascal.
, le 11.08.2003 à 09:26
Merci PCD, j'ai corrigé ce qui concene la taille du capteur. On fait de ces erreurs des fois!
Je garde néanmoins mes appréciations sur ce dernier jusqu'à nouvel ordre.
Je sais bien qu'un format Raw est toujours propriétaire, mais aucun autre appareil n'offre QUE ce mode. Il faut absolument que Sigma corrige cela.
, le 11.08.2003 à 14:05
Bonjour,
J'ai bien aimé votre synthèse et vous en remercie. J'inclus dans ces remerciements également le plaisir que j'ai de lire vos différentes rubriques au jour le jour.
J'ai cependant un reproche (petit, gros, à vous de choisir): il s'agit de votre humeur sur le Nikon Coolpix 5700! Certes l'appareil n'est pas donné, mais je reste espoustouflé de la qualité des clichés réalisés jusqu'à présent et son efficacité (plus de 2000 dans toutes conditions), à tel point que je délaisse mon Leica qui a été (et demeure) un rève enfin réalisé.
Le viseur ne peut pas être comparé avec un bon viseur sur verre dépoli ou télémétrique comme sur mon M6, mais s'il est sombre tant que l'on ne presse pas sur le déclencheur, il devient très lumineux dès que cette opération est réalisée, de plus il montre exactement ce que voient les éléments du capteur et son champ de visée est correct. Mon seul regret, c'est le temps de réaction de l'appareil. En conséquence, je ne pense pas que cet outil fantastique sera mon premier et dernier appareil numérique.
Pour faire une bonne critique, vous devriez passer plus de temps avec l'appareil que ce ne fut le cas, si je me souviens! Personnellement il m'a bien fallut 3 bonnes semaines d'usage et de manipulations intensives avant de trouver mes marques… Et maintenant, après 6 mois, je dois encore réfléchir à certaines maneuvres un peu exotiques!
Sans rancune et au plaisir de continuer à vous lire.
, le 11.08.2003 à 19:38
Gritche, merci de vos vompliments.
A propos du 5700, je ne nie pas qu'en bonnes conditions, les images sont bonnes, je l'ai d'ailleurs écrit.
C'est dans des conditions de basse lumière qu'il est lamentable. Pas d'illumination AF, on ne voit rien dans le viseur (et je vous assure que j'ai appuyé sur le déclencheur :-)). C'est d'autant plus grave que dans ce cas, la mise au point est mauvaise.
La personne qui me l'a prêté et qui l'utilise depuis pas mal de temps fait exactement les mêmes critiques.
Cela dit, s'il vous plaît, c'est vraiment tant mieux, mais alors un conseil: n'essayez pas des joujoux du même type de la concurrence (type Canon ou Olympus), vous ne voudriez plus retoucher cet appareil.
La solution SQ de Nikon est meilleure! A tout prendre, pas de viseur électronique, juste un écran TFT un peu moderne et là, tout devient utilisable.
En l'état, il n'y a AUCUN viseur électronique qui n'arrive à la cheville d'un optique, et selon moi, celui de 5700 est le pire.
C'est un avis personnel qui n'engage que moi, mais permettez-moi de persister et de signer.:-)
, le 14.08.2003 à 15:54
Bonjour,
C'est pour des félicitations, où parké-je le semi-remorque?
Je suis une accro du feuilleton photo-numérique et je me régale des aventures haletantes des Canon, Kodak, Olympus et autres héros de la saga.
Mon G1 préhistorique est toujours sur la brèche mais je suis grave tentée par l'ixus 400 dont à propos duquel vous fûtes dithyrambique.
, le 14.08.2003 à 16:28
Patricia, si vous êtes une fervente du G1, l'IXUS 400 risque de vous frustrer un tout petit peu. Non pas à cause de la qualité des images qui sera supérieure, mais à cause du manque de possibilités de réglages (pas de molette ASPM) par exemple, donc pas de possibilité de jouer avec le diaph.
Sinon, magnifique appareil!
, le 19.08.2003 à 16:56
bonjour,
article tres detaille svt dans la presse ecrite ils parlent de leur "plus" pour leurs articles plus apperofondis vous avez prove que l on pouvait faire aussi bien.
j ai un Dimage 7Hi je le trouve trop lent
la carte compact flash sont elles aussi trop lente bcp ,trop lentes surtout pour les gros fichiers meme les cartes "ultra" n apportent rien de plus
et leur capacite encore tres limitee
le dernier probleme ce sont les accus…il faut en avoir plusieurs sur soit….
francois2
, le 22.08.2003 à 16:43
L'article est super instructif, mais je pense que les constructeurs t'en veuelent en sortant un nouveau boitier chaque jour….
L'EOS 300d, change à mon avis le point de vue sur la photo amateur "éclairé".
Olivier
, le 22.08.2003 à 22:21
Duo, attendons qu'il soit dehors ce nouveau Canon, ce sera pour octobre!
, le 23.08.2003 à 00:08
Ma remarque ne se voulait pas critique envers l'article. Elle avait pour but d'inquer, et appuyer son propos, que cet univers évoluait rapidement.
, le 23.08.2003 à 00:12
Je ne prenais pas ça comme une critique:-)
Pas d'inquiétude, je disais juste qu'il fallait laisser le temps aux produits de sortir avant de dire ce qu'on en pense.
, le 06.10.2003 à 07:55
au sujet de la critique des capteurs 3,3MP; à la sortie de ce capteur, je comprend qu'il y avait un problème, mais ceux fabriqué maintenant? Je possède un A70 qui sort des images nickel, donc j'imagine qu'ils ont fait des progrès? non?
, le 06.10.2003 à 08:43
Je croyais que tous les objectifs Canon ne pouvaient pas se monter sur le 300D et que seul celui vendu en kit le peut pour le moment ?
, le 06.10.2003 à 10:10
Intéressant mais pas un mot sur la consommation d'énergie qui pose quand même problème quand on part en voyage.
, le 06.10.2003 à 10:10
Intéressant mais pas un mot sur la consommation d'énergie qui pose quand même problème quand on part en voyage.
, le 06.10.2003 à 10:55
Bonjour, article très intéressant avec lequel je suis tout à fait d'accord. J'ai néanmoins remarqué une petite erreur qui risque de dissuader certains de passer au numérique : "Un MicroDrive de 1Gb coûte environ 220 Euros, ce qui représente l'équivalent de l'achat d'environ 250 films 135 de bonne qualité". Pour moi un film de qualité vaut dans les 6 euros (pour de la dia), ce qui donne plutôt un petit 40 films pour un microdrive 1GB. Concernant la taille du capteur du SD9, il reste une erreur ici :"La solution? Les nouveaux capteurs de type "plein format", soit mesurant exactement 24 sur 36 mm. Résultat des courses: les objectifs ont retrouvent leur focale normale avec les appareils qui en sont dotés (Canon EOS D1S, Sigma SD-9, Kodak DCS Pro 14n et les photosites peuvent être plus nombreux sans que le bruit dans l'image devienne gênant.". Bravo et bonne continuation.
Pascal
, le 06.10.2003 à 12:02
Alex, la consommation d'énergie était un monstre problème il y a deux ans. Ça ne l'est pratiquement plus aujourd'hui.
Certes, il faut partir avec son chargeur.
Prenons le 300D: entre 400 et 600 photos par charge, ça nous laisse le we.
Et si ça ne suffit pas, il y a les poignées supplémentaires.
Là d'ailleurs, comme je l'ai écrit dans le test qui lui est dédié, le Nikon D1X est assez mauvais. Mais le Nikon D100 est excellent, et le D2H le sera certainement aussi.
D'autres exemples? Le minolta A1 est très bon au niveau autonomie, l'Olympus 5050 s'en sort bien, (et permet les piles standard) bref, qu'on est loin des 30 minutes d'autonomie des premiers modèles!
Mais c'est vrai que je vais retoucher l'article justement pour dire ça: les progrès sont plus que réels, ils sont monstrueux.
, le 06.10.2003 à 19:39
J'ai rajouté vers 18h un passage sur la consommation d'énergie à cet état des lieux, suite à la remarque d'Alex.
, le 06.10.2003 à 20:43
Bigalo : "En plus, je suis équipé en Minolta et Olympus, les seuls qui n'aient pas encore de vrai réflex numérique ;-(("
Pareil : il y a des années que je rêve d'un dos numérique avec capteur plein format pour mon Minolta. Il y a eu toutes sortes de dos pour ces trucs, pourquoi pas ça ? Éwi je sais : c'est tellement mieux de vendre des appareils complets, ça n'arrivera jamais.
Mais je patiente, trop content de mes objectifs asphériques d'occasion (quand la rue fait 5 m de large, on est content d'avoir un grand angle non rogné par un minicapteur, et quand on veut une image qui ressemble un peu à ce qui se trouve en face, on est content qu'il soit asphérique). J'ai raté un 16mm asph sur eBay, ahrr, je le veux.
, le 06.10.2003 à 20:46
J'ai eu un 28 à décentrement sur mon Nikon, il y a… préscription !
, le 06.10.2003 à 20:47
"la tentation est grande d'abuser des effets divers tellement faciles à mettre en œuvre"
héhé :
http://www.notdustin.com/istache/
Peut-être pour des essais en vue de :
http://www.npr.org/display_pages/features/feature_1452134.html
, le 06.10.2003 à 22:43
Ah, j'en aurais bien voulu un à décentrement aussi. Mais j'aimerais garder l'objectif ET la voiture. Du coup j'ai plutôt des objectifs de qualité moyenne, mais asph et très pratiques. Pour me détourner de la liberté des 24-70 et 28-200, il faudrait au moins un 50 ouvrant à 1.2 à prix d'ami.
Faut chercher. Avec cette méthode il y a moyen de constituer des configs de tueur déraisonnables en neuf, par exemple si je n'avais pas d'autres priorités j'aurais justement aujourd'hui remplacé mon flash par un hénaurme machin pivotant dans tous les sens, réglable avec son propre LCD et surtout nombre guide … 40 il me semble (Minolta 4000 AF). Les dispositifs anti-yeux rouges ou les logiciels pour les retoucher sont futiles quand on a un bazooka capable d'éclairer autant en visant ailleurs (ou qu'on est assez confiant pour s'éloigner d'un flash piloté).
Dans le même esprit j'attends ma carte G4/800 trouvée à moins de moitié prix pour mon Powermac 9600 bourré d'écrans et cartes PCI d'occase dont une OrangePC 660 (nettement plus efficace que VirtualPC).
Mais c'est un peu décalé de la tendance cuk, qui colle pathologiquement à la nouveauté : les appareils évoqués dans l'article me feront de supers occases dans quelque temps quand tout aura été bien testé par d'autres ;-)
, le 06.10.2003 à 23:42
VRic, Minolta, c'est fini, c'est Konika-Minolta maintenant:-)
J'aurais jamais cru qu'ils se fassent bouffer par ce qui me semblait être plus petit!
, le 07.10.2003 à 00:17
Ben merdalors, moi qui prends Konica pour une marque de jouets. J'espère que les prochains boîtiers n'auront pas 3 gros boutons rouge/bleu/jaune et une décalco "mon 1er appareil photo".
Tant qu'on en est aux corrections, "CompactFlash, qui peut monter jusqu'à 1Gb" c'est vieux : maintenant c'est 3GB, les autres formats sont un peu ridiculisés. Je viens de le découvrir par hasard en cherchant des références sur les performances des différentes marques.
http://www.dpreview.com/articles/mediacompare/default.asp?sort=fwread
Digital Film Comparison: Page 1. Compact Flash [Digital Photography Review]
Et GB avec B majuscule pour "Byte" (octet) et pas b minuscule pour "bit", ça fait quand même 8 fois plus (1Gb pèse dans les 125Ko). Ou alors l'écrire en Français, moins équivoque : dans Go on comprend toujours gigaoctet, quelle que soit la taille du O.
, le 07.10.2003 à 00:36
VRic, Konica était un très bon fabriquant il n'y a pas si longtemps.
Quant à la carte CompactFlash, elle vient d'être commercialisée en 2GB (presqu'introuvable) alors la 3GB, si tu en trouves une, tu me dis!
Seuls certains appareils pourront en tirer parti d'ailleurs, puisqu'il faut qu'ils soient Fat32, pour dépasser les 2GB.
Cela dit, j'ai corrigé le test (une 23 e fois aujourd'hui je pense!)
, le 16.10.2003 à 15:29
Bravo pour votre article, c'est clair et pratique !
J'envisage d'acquérir un Canon. Je comptais opter pour un 10D mais je vois que vous faites l'éloge du nouveau 300 D que j'avais déjà repéré dans la presse.
Comment faire le choix entre les deux ?
Je ne suis pas assez compétent en la matière pour me faire une opinion moi-même. Ce que je sais, c'est que je veux pouvoir continuer à utiliser mes objectifs canon. A priori, ce serait possible avec les 2 appareils, non ?
Merci de vos conseils avisés.
Gilles
, le 16.10.2003 à 17:20
Gillou, je ne sais pas que vous dire!
J'ai en ce moment les deux chez moi, et je ne sais pas si je ne vais pas garder les deux boîtiers! Je les adore.
Les deux sont extraordinaires, vraiment! Et supportent bien sûr tous les objectifs Canon (seule différence: le 10D ne supporte pas le seul nouvel objectif livré en bundle si désiré du 300D.
Attention, pas de panique! Il n'y a pas de nouvelle gamme d'objectifs en cours!
En résumé Gillou, si vous aimez pouvoir avoir accès à TOUS les paramètres photographiques quand vous le voulez, c'est le 10D qu'il vous faut!
Sinon, le 300D fera l'affaire à merveille (à noter qu'on peut aussi le mettre en manuel, mais certains réglages sont difficiles à cerner, voir test à paraître en fin de semaine prochaine).
, le 26.03.2004 à 10:21
Belle mise à jour de l'article.
Je prêche pour ma paroise :
J'ai acquis il y a moins d'un an, un compact Canon Powershot G3. A l'époque le G5 sortait et sur le papier, j'hésitais entre les deux (surtout que la sortie du G5 faisait chuter le prix du G3 d'une manière conséquente). L'hésitation a disparue le jour où j'ai pu tester les deux. Qu'apporte de plus le G5 ? De mon point de vue : rien… en fait si de l'horible bruit et ce dès 100 ISO lorsqu'on compare avec le G3. 1 MP de plus certes… mais pourquoi faire ? Pour moi rien ! 4 MP permettent déjà de sortir d'excellent 20 x 30 (A4) et même au delà (pas trop quand même :)). Or, objectivement combien de photos méritent elles plus qu'un simple 10 x 15 (surtout pour des photos de famille / vacances) ? En fait peu. Et dans celles qui méritent un agrandissement… Combien justifient d'aller au delà d'un 20 x 30… Vous avez compris où je veux en venir c'est une véritable peau de chagrin…
Alors le marketing des 8 MP… bof !! Mon rève ? un Konica Minolta A2… avec un bon capteur 4 MP de la même taille (et pourquoi pas avec une matrice basée sur 4 couleurs…) Afin les désirs (voire les réels besoins) des amateurs et la politique marketing des fabricants…
Alors, je le clame haut et fort : le G3 est un COMPACT fabuleux !!! Certes par moment je regrette mon EOS 5 et ses optiques USM. Mais comparons ce qui l'est et globalement je ne regrette pas d'avoir revendu l'EOS 5 et ses optiques parce que le placard n'est pas la meilleure place pour un appareil photo.
De toutes façons, un photographe qui expose beaucoup, qui tire systématiquement de grands aggrandissements… Et bien il ne se contente pas d'un simple compact… ou alors comme un précieux bloc note lors des phases de repérages.
Cordialement
Stilgar
Pas encore… pas encore…
, le 26.03.2004 à 10:43
Stilgar,
l'intérêt d'avoir plus de pixels c'est, à mon avis, essentiellement pour plus de souplesse quand on fait des recadrages (et personnellement j'en fais souvent) et pas uniquement pour le tirage en grand format.
, le 26.03.2004 à 11:08
Recadrage, certes mais autant peaufiner un maximum la prise de vue. Ce qui fait que les besoins de recadrage sont considérablement réduit. Mais pas complètement supprimés, je te le concède.
Cordialement
Stilgar
Pas encore… pas encore…
, le 26.03.2004 à 11:34
Je suis d'accord, il faut peaufiner son cadrage lors de la prise de vue. Mais il y a parfois des moments ou ca n'est pas possible. Exemple: avant hier soir, petite soirée entre amis à la maison et séance de photos sur la piste de danse improvisée au milieu du salon. Mon EOS300D a beau être relativement rapide au déclenchement (surtout par rapport à mon Coolpix 880), il y avait souvent un bout de visage par ci par la, une main sur le côté, bref, milles raisons de recadrer avant impression afin de soigner le résultat.
, le 26.03.2004 à 15:26
Très bonne mise à jour! Mais malgré tout, j'ai encore une remarque et une question:
Avant, quand tu avais un appareil et que tu étais un photographe amateur, il te suffisait d'un "bon" boîtier et quelques objectifs. A moins d'un gros problème, tu pouvais te trimbaler tout ça pour au moins 10 ans (perso, c'est ma moyenne). Tu changeais parce que c'était déglingué, pas parce que c'était foutu ou que les performances étaient nulles.
Maintenant, avec l'avènement du numérique, j'ai l'impression que ça devient de l'informatique: la prochaine version sera toujours meilleure.
Depuis 6 mois, j'hésite à acheter un 300D avec tout le bordel qui va avec (déclencheur, flash, objectifs, etc.) parce que je me dis: peut être que le prochain modèle aura un atténuateur de bruit de la mort qui tue version 1.7 upgradable, peut être que le prochain modèle arrivera avec une nouvelle décomposition des couleurs 3.0 fulgurante, peut être que le prochain capteur de 8MP sera un peu plus grand et permettra d'avoir des objectifs plus standards dans la taille, peut être que le prochain me permettra de faire un movie "direct to flash without taking ages", etc.
Bref, voilà ma question toute bête: la poussière pour ces réflexes numériques semble être un fléau. Est-ce que quelqu'un sait si le prochain 300DII va bientôt sortir et si il aura un petit "filtre" pour protéger de la poussière son capteur? Parce que perso, ce qui m'ennuie le plus c'est de devoir renvoyer mon boîtier à l'usine pour le faire dépoussiérer tous les 6 mois…
T
, le 26.03.2004 à 16:41
ToTheEnd: tu sais bien qu'il y aura toujours mieux si on attend un peu. Même en photo argentique.
Certainement qu'avec le numérique on renouvellera plus fréquemment son matos. Mon EOS 100 je l'ai depuis plus de 12 ans. Mon Coolpix 880, je l'ai depuis un peu moins de 4 ans. Pourquoi changer? Parce que je veux du réflex, parce que je veux un appareil qui déclenche plus rapidement, etc..
En argentique, cette question se pose moins fréquemment. A part l'APS, qu'est ce qui a bouleversé le marché de l'appareil photo argentique?
J'ai acheté le 300D sans me poser la question de la poussière sur le capteur. Peut-être aurais-je du?
(La question se pose aussi en argentique, non? )
Ca n'aurait rien changé car j'ai bien pesé le pour et le contre: j'ai 2 EOS argentiques, 4 objectifs, un flash et le 300D est le seul Canon à portée de ma bourse.
Renaud
, le 26.03.2004 à 18:56
"il y aura toujours mieux si on attend un peu. Même en photo argentique" …
Ah ..là Renaud, je ne suis pas d'accord du tout…
Avec certains modèles argentiques (moyen à haut de gamme) bien conservé, la maxime "c'est dans les veilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes" tient la route … Les connaisseurs achéteraient les yeux fermé et d'occaz un vieux Leica, Nikon f1, Hasselblad, ou autre …
Perso qu'est-ce je regrette mon vieux Nikormat manuel dantant de 197x, que je revendu avec 3 optiques il ya 4 ans ! Quelle gaffe j'ai faite …. On pourrait meme dire que ce qui s'est fait de mieux en argentique ne sont pas forcément les modèles les plus récents !
En plus pour les anciens : on bon nettoyage et c'est reparti pour 10 ans !
Perso, je suis sur qu'on ne peut, ni ne pourra jamais dire ceci d'un appareil numérique ! (meme dans le futur avec le recul)
BLUES
, le 27.03.2004 à 07:51
Blues, je ne dis pas que les vieux appareils ne sont pas extra et bénéficient d'une longévité extraordinaire. Mon EOS 100 a 12 ans bien sonnés et il me donne toujours entiére satisfaction.
Quand tu lis un magazine de photo, tu vois des nouveautés en argentique (parlons des réflex, pas des compacts).
Quand à l'appareil numérique, tu peux éventuellement faire un upgrade du firmware pour rajouter des fonctionnalités logicielles. C'est peut-être limité mais c'et un poil plus évolutif qu'un argentique, à mon avis.
, le 27.03.2004 à 13:31
Bravo!
Merci!
, le 28.03.2004 à 08:55
Spendide article, François.
C'est clair et limpide, bravo
Carla
, le 28.03.2004 à 10:45
Carla, merci, et très content de te retrouver!
, le 28.03.2004 à 19:06
Cher François (copie d'un post sur le forum),
juste ce post pour te dire que mon petit Ixus 400 est… parti au SAV de la Fnac pour 3 semaines ( le premier qui ricane en disant encooore se prend ma baffe virtuelle).
Depuis quelques temps, les photos étaitent… vraiment dégueulasses (flou, couleurs qui bavent, balance des blancs, grain, bruit), surtout en extérieur (pas en macro). C'est grâce à mon frère de passage à Paris que l'on s'en est rendu compte, car il a acheté un Ixus 430 pour sa femme (lui a un G3). Ben preuves à l'appui, en comparant, y a pas… photo. Pourtant j'en ai pris soin. Bizarre non ?
, le 28.03.2004 à 21:56
Ben drazam, ça arrive même aux meilleurs, de tomber en panne!
Tu dois être assez bon toi dis…
, le 29.03.2004 à 12:05
C'est clair j'ai la baraka je crois. Tiens je vais me lancer dans le SAV ou devenir testeur… Tibam, ramène ton Kioube ! ;o)
v
, le 14.04.2004 à 16:39
Bravo!
Un article très consistant!!! Remplace facilement 20h de lecture sur d'autres sites pourtant typés photos.
Précision: Powershot pro 1 n'a pas de stabilisateur comme c'est écrit au début de l'article.
Cet appareil illustre bien qu'il ne faut pas se borner aux spécifications des appareils. Avec les nouvelles gammes tous les ans, on tombe dans le marketing à tout va. Pour ma part, en manipulant les 8MP, j'ai été très déçu. On perd le plaisir de la prise de vue qu'on a avec les reflexes (ou autres télémétriques, et je ne parle pas du 6X6!).
Dommage les optiques sont impressionnantes! Elle peuvent en plus être "accouplées" au capteur et donner de très bons résultats, ce qui restera difficile avec les reflexes numériques (en cas de réutilisation d'un objectif sur une nouvelle génération d'appareils).
Donc je cherche dans les "contacts hauts de gamme créatifs". Et que trouve-je? …la possibilité de régler manuellement la mise au point avec une molette électronique, sur un écran LCD: super. En bref il m'y a pas encore d'appareils compacts et réellement créatifs.
Croyez vous que les roadmaps des constructeurs prendront compte de ce segment?
Un Dimage A2 à visée optique (reflex à prisme? pour voir sur le LCD ET dans le viseur), ou un Leica Digilux 2 à visée télémétrique (et plus mature que celui qui existe) allieraient modernisme de numérique et plaisir de prise de vue. (le concept Epson R-D1 semble un peu fumeux)
Bref si vous avez des idées…
, le 31.05.2004 à 19:46
… Lorsque l'on sait que le pouce mesure 2.54mm, cela nous donne 2.54 : 1.8 soit 1.41 cm …
Lorsqu'on sait ça … on se plante! He oui 1 pouce = 25.4 mm!
Mille Bravos mérités pour cet article!
, le 31.05.2004 à 21:32
2.54 cm oui, désolé! Une coquille de plus!
Merci de me l'avoir signalé.
, le 03.06.2004 à 14:22
Bravo pour cette analyse et cet article qui a comblé bien des curiosités.
Je teste actuellement le DCS Pro 14n de Kodak.
Et je suis comme ton analyse le décrit, déçu mais alors déçu par le bruit même à faible iso dans les 3/4 et les noirs, (bon pour l'instant, je travaille à des vitesses hyper lentes, mais je pense pas que cela soit une excuse.) Et que dire du moiré dans les cheveux ou alors dans les champs( c'est le printemps, l'herbe est haute). Pour une bombe Kodak s'est emballé dans sa commercialisation, je ne vois franchement pas autre que du studio à quoi pourra t'il vraiment servir.
Une petite reflexion.
Il m'arrive encore bien souvent de comparer des images en analogique qui sont scannées (par un scanner HR universal de Kodak) et puis les mêmes images mais en numérique à la taille équivalente. Le piqué du premier cité sont ce que mes yeux reconnaissent le mieux dans la qualité de l'image. Mais je me fais une raison, cela finira bien par changer.
Mille bravo encore pour ce beau beau papier.
SaS
, le 03.06.2004 à 15:31
Merci SaS!:-)
, le 13.06.2004 à 16:40
Bonjour à tous ! Je suis complètement d'accord avec tout ce qui se dit sur l'article, et je pense revendre mon excellent compact G3 pour un reflex num. Mais comme le dit François : "la poussière, c'est l'horreur". Du coup j'hésite franchement. C'est incroyable que tous les fabricants minimisent le problème. Ca me parrait pourtant grave ! Si des grosses taches apparaissent sur mes photos dès que je change d'objectif, il vaut peut-être mieux attendre que la technologie s'améliore un peu (comme olympus). Certains effectuent un nettoyage au méthanol, mais j'oserai jamais faire ça : le verre qui recouvre le capteur doit en prendre un sacré coup !
Argh ! C'est dur d'attendre pour avoir du nouveau matos !
Est-ce que certains d'entre vous utilisent un reflex num, et comment réagissent-ils au problème ?
rafouel
, le 13.06.2004 à 20:47
Je crois que la poussière n'est plus vraiment un problème. Des solutions existent, je vais en parler bientôt.
, le 26.06.2004 à 00:15
Avez-vous des commentaires sur l'appareil SONY DSC-V1?
D'avance merci
Leonard
, le 26.06.2004 à 08:22
leonard: non, je ne connais pas cet appareil.
Mais j'ai trouvé ça:
http://www.dpreview.com/news/0302/03022703sonyv1preview.asp
, le 30.06.2004 à 03:27
A propos de Sony, quelqu'un saurait-il s'il existe une astuce ou même une bidouille pour qu'un Sony reconnaisse une carte "Memory Stick Pro" ? Même forme, mêmes dimensions, même nombre de contacts qu'une "Memory Stick" mais il n'en veut pas du tout du tout (bip bip…). Doit bien y avoir une combine, non ? Rassurez-moi, je vais pas jeter une carte de 256 Mo quand même… Merci ! (et bravo Sony – pfff)