Cette humeur va sûrement faire grincer les dents de plus d’un éditeur de logiciels, artiste, lecteur ou confrère de site internet. Pourtant, si je juge utile de briser le tabou, c’est tout simplement pour rompre avec cette hypocrisie ambiante où tout le monde nie l’existence des logiciels permettant de pirater, où tout le monde joue les vierges effarouchées, où tout le monde censure toute évocation de P2P, de Hacking, de Copie … alors que ce sont souvent les mêmes qui sont les premiers à être au courant des méthodes, à télécharger ou à utiliser des logiciels dits illégaux!
Le piratage, c’est mal! On le sait, on le répète et il n’y aucune ambiguïté à Cuk sur ce sujet. D’une part parce que le patron s’est exprimé à plusieurs reprises de façon non ambiguë sur le sujet comme par exemple ici. Mais d’autre part parce que les rédacteurs, pour certains, font eux-mêmes des logiciels, des musiques, des spectacles, des livres… qu’ils vendent; d’autres ont leur activité dans le secteur des loisirs ou des logiciels… J’espère ainsi lever toute ambiguïté sur l’importance d’acheter ses licences logicielles, sa musique, ses films… et l’extrême nuisance que représente la violation des droits d’auteur.
Ceci étant dit, je trouve exécrable que l’honnête acheteur subisse les inconvénients de la protection logicielle alors que celui qui pirate utilisera le produit sans inconvénient et, pire, se moquera de celui qui aura dépensé moult francs suisses. D’ailleurs, je ne suis pas le seul, François Cuneo est le premier à pester, par exemple, contre la protection de DXO mais aussi contre les protections intrusives en général comme ici ou là.
Doit-on s’empêcher de parler de logiciels qui permettent un usage illégal alors qu’ils sont aussi utiles, voire indispensables, dans un cadre légal ou, à défaut, dans un usage légitime?
Doit-on passer sous silence l’évocation de logiciels contestables alors que les pirates n’auront pas besoin de cet article pour connaître des procédés bien plus directs et totalement illégaux?
Finalement, n’est-il pas plus important de responsabiliser et éduquer l’utilisateur plutôt que de le juger coupable par défaut?
Tous des pirates?
À l’heure où j’écris ces lignes, j’avoue que je ne sais pas si cet article sera publiable compte tenu de sa teneur, mais aussi des contraintes légales qui pourraient peser en Suisse.
Ainsi, l’auteur de KissMac, un logiciel permettant de casser la sécurité des réseaux sans fil, a dû trouver refuge en Suisse pour pallier à l’évolution de la législation allemande. Logiciel indispensable pour s’assurer de la sécurité de son réseau ou prendre conscience de la faiblesse d’un réseau sans fil par rapport à un réseau câblé comme le rappelait MacBidouille récemment qui n’a pas pu parler des logiciels utilisés de peur d’être poursuivi!
Mac et Vidéo, plus radical, a dû supprimer le décodage css pour copier les DVD de son logiciel YadeX pour se conformer à la législation Française devenue très restrictive sur ce sujet. Logiciel lui aussi indispensable si l’on doit faire face à la manipulation destructive de ses enfants regardant le dernier Pixar ou si l’on veut éviter d’emporter une mallette de DVD lors d’un déplacement en train en stockant les films sur le disque dur de son portable.
Je ne parle même pas de la liberté d’acheter son film tel que l’explique Michel Rocard, député Européen de gauche, préoccupé depuis plusieurs années par la main mise sur les formats de fichiers au détriment du consommateur comme dans cette interview intitulée « L’encodage des œuvres numériques, un nouveau Big Brother? » du Figaro du 23 juin 2006: « En collusion avec les éditeurs dominants, et de façon contraire aux intérêts des artistes comme du public, cette position silencieusement monopolistique de contrôle technique produit déjà nombre d’effets pervers. Ainsi en est-il du «zonage» des DVD: présenté comme moyen de «lutte contre le piratage», ce dispositif permet, en contravention aux lois sur le commerce international, d’interdire par exemple de lire en Europe un DVD acheté aux États-Unis.»
La dérive actuelle dans le domaine de la protection logicielle
Je pourrais faire une humeur entière sur la problématique des DRM dans le secteur de la musique, quoique le sujet ait déjà été abordé sous deux angles ici et là, m’attarder des heures sur la protection au détriment du consommateur de la vidéo (DVD, Blu-Ray…) ou, encore, d’une façon plus globale et politique, sur la sécurisation à outrance de nos sociétés au détriment de la liberté et/ou de la vie privée (passeport numérique, biométrie, croisement des bases de données, vidéo surveillance…).
Et même si je tente d’aborder ces problématiques à travers cette humeur, je suis conscient que le sujet est hélas beaucoup plus vaste et complexe pour être résumé en quelques lignes d’autant que je n’ai pas la prétention de détenir une vérité quelconque et, même, que je suis conscient qu’une majorité pense différemment!
Aussi, trêve de bavardage, j’ai décidé de mettre directement les pieds dans le plat! Si vous voulez déprotéger un logiciel Mac, vous pouvez le faire dans 90 % des cas avec la base de données Serial Box et son lecteur associé Serial Seeker!
Que les choses soient bien claires, ma position est schizophrénique sur le sujet: Je suis contre la légalité de Serial Seeker ou son usage mais je suis pour que les honnêtes gens puissent le connaître et aient une solution pour s’opposer à la dictature de la protection à tout va!
Aussi, inutile de communiquer ici le lien de l’application qui peut être trouvé par tout moteur de recherche internet: charge à chacun de prendre ses responsabilités. Parler de l’existence de ce logiciel et de la problématique liée à la protection et au piratage, oui, cautionner une application qui vraisemblablement contient des licences volées et un site aux mœurs douteux en communiquant un lien direct, non!
Quel usage légal?
Serial Seeker est une base de données de numéros de série pour les logiciels Mac ou d’indication pour changer certaines parties d’un logiciel afin qu’il fonctionne sans vérification de la protection. On comprendra aisément qu’une telle base de données permet d’utiliser un logiciel sans l’acheter. En clair: pirater!
Pourtant, au même titre que la mule, si l’illégal prédomine vraisemblablement, le légal est une réalité. On peut légalement (sous réserve de la législation applicable dans votre pays) utiliser un numéro de série ou déprotéger un logiciel dès lors qu’on a une licence légale du logiciel.
L’intérêt est multiple:
- Utiliser un logiciel avec une licence sans activation (typiquement une licence entreprise) pour éviter les contraintes de la licence avec activation (internet requis, expiration de la licence en cas de changement de matériel, disparition de l’éditeur…) ;
- Continuer à utiliser un logiciel dont on a égaré la licence en attendant de recevoir un nouveau numéro/autorisation par l’éditeur après avoir rempli les formalités dignes d’un sans-papiers;
- Garder l’anonymat vis-à-vis d’un éditeur obligeant l’enregistrement nominatif pour attribuer un numéro de série;
- Et pour éviter la langue de bois, un usage illégal, mais moralement acceptable: tester un logiciel avant achat quand il n’y a pas de version d’essai (mais cet usage, illégal je le rappelle, fait de bonne foi est déconseillé de par la tentation de finalement ne jamais payer le logiciel!)
Là où l’on dérive sur un domaine plus large: la protection des œuvres numériques!
Pour ceux qui réduiraient le discours à « C’est illégal. Point barre. », je leur rappellerai qu’il est de la responsabilité du citoyen, dans certaines limites, d’enfreindre la loi pour la faire évoluer si elle porte atteinte de façon large à nos droits ou liberté (toutes proportions gardées bien sûr, on parle ici que de biens de consommation pour le loisir et, à aucun moment, il ne faut perdre de vue la problématique légitime des ayants droit).
Toute la difficulté est la mise en œuvre de moyens adaptés et proportionnés au préjudice potentiel!
Or, ces dernières années, j’ai l’impression que les ayants droit perdent toute notion de moyens adaptés et proportionnés! Dans ce contexte, les moyens dits « illégaux » ne sont qu’une façon de rééquilibrer les rapports de force pour, peut-être, aboutir, je l’espère, à des compromis acceptables pour tous.
Ainsi, d’après MacBidouille, le Canada évoluerait enfin vers le droit au transfert de ses albums CD sur un iPod (un comble que cela soit interdit!) du fait de la transgression massive de la loi canadienne.
Il me semble inacceptable que si j’achète un logiciel, une chanson ou un film, je ne puisse pas l’utiliser sans dépendre du bon vouloir du vendeur! Je ne parle même pas des protections incompatibles avec le Mac ou avec Linux! À partir du moment où j’ai acheté, que ce soit légal ou pas, je n’ai aucun remord ni aucune hésitation à faire sauter les protections pour utiliser mon ipod pour écouter ma musique, mon macbook dans le train pour regarder mes vidéos ou réinstaller à loisir mes logiciels sans devoir rendre des comptes à quiconque!
Cuk.ch est d’ailleurs l’un des rares sites « légal » à avoir mis en avant MacTheRipper qui est pourtant un logiciel de piratage en France, aux États-Unis, en Angleterre… et qui est interdit de citer sur tous les sites Mac hébergés en France. Qui ne l’utilise pas? Je revendique l’usage illégal de MacTheRipper en France face à une loi absurde et j’espère pouvoir tester sur ce même site la version 3 Universal Binary pour nos MacIntel en préparation!
De plus, l’expérience m’a montré que ce sont toujours les acheteurs honnêtes qui subissent les affres des protections! Messieurs les éditeurs, réveillez-vous! Cessez de lutter contre vos clients! Quand quelqu’un vous appelle pour vous demander un numéro de série ou une activation car au choix:
- il l’a perdu,
- il a réinstallé son ordinateur,
- il a fait un « upgrade » par erreur…
Ne demandez pas la facture + le cd + le boîtier + le coupon + une empreinte biométrique! Une personne malhonnête ne prendra pas 5 secondes de son temps à vous appeler. Ne consommez pas un temps et un argent précieux en suspicion inutile. Par défaut, considérez vos clients honnêtes et pas comme des voleurs!
Un dirigeant de major, dont je ne trouve plus le lien de l’interview, déclarait récemment qu’ils s’étaient trompés de combat en luttant contre leurs clients plutôt qu’en faisant la promotion de leur service et de leur catalogue musical.
Bien qu’ Apple ne soit pas une association caritative, ils ont bien compris la plaie que représentait l’activation de Windows et se sont bien gardés de le faire pour Mac Os X. Steve Jobs ayant même fait une boutade à ce sujet lors d’un keynote … Espérons cependant que cela dure…
Bref, les commentaires laisseront libre cours aux opinions de chacun, le débat étant complexe, mais il me semble possible, et même nécessaire, de faire confiance à ses clients plutôt que de créer un système fermé ( drm pour la musique et la vidéo, activation par internet pour les logiciels…) et insatisfaisant pour tous compte tenu des surcoûts et des contraintes engendrées par les protections.
Utopique?
Pas si sûr.
Un exemple parmi d’autres: la redevance audiovisuelle en France est basée sur un mode déclaratif. Il suffit de dire que l’on n’a pas de téléviseur (que cela soit vrai ou non) pour ne pas payer de taxe sur les programmes télévisés. Et bien, la fraude est estimée à 10 % environ. Énorme disent certains mais très faible si l’on considère les chiffres clamés haut et fort du piratage logiciel ou musical! Certes, il y a des contrôles, des croisements de fichiers pour s’assurer de débusquer les mauvais payeurs, ce qui est normal tout comme une licence pour utiliser un logiciel, mais la sanction est en rapport avec le délit, soit une amende des impôts, et pas de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (Loi en France sur le piratage, pour simplifier)!
Autre exemple, pris en Suisse cette fois-ci, les journaux en libre-service: charge au lecteur de mettre son obole, de ne prendre qu’un seul exemplaire et de refermer le couvercle. Est-ce pour autant que les distributeurs sont pillés?
Et qui n’a pas une épicerie à côté de chez soi où l’étalage de fruits et légumes sur le trottoir est laissé sans surveillance? Croyez-vous pour autant que les gens passent en prenant machinalement un fruit sans entrer dans la boutique pour le payer?
Bref, inversons les valeurs! C’est en traitant les gens en voleur que l’on fait une société de voleur.
Conclusion
À cet instant, je ne sais pas si cette humeur pourra être publiée. Cependant, si vous lisez ces lignes, c’est avec satisfaction que j’accueillerai cette publication qui je l’espère mettra un pavé dans la mare du microcosme que constitue la communauté Mac afin de cesser de se cacher derrière son petit doigt et aborder de front sans hypocrisie et sans fausse justification les problématiques du piratage associé à la nécessité d’un usage paisible par le client de sa licence!
Si l’on continue dans cette voie de surprotection, à quand les livres et les journaux protégés par un code invisible qui sera reconnu par la photocopieuse pour en interdire la copie? À quand la puce wifi interdisant le déclenchement photographique de son compact numérique dans les lieux non autorisés (monument, métro, prison…) ? Science-fiction? Paranoïa? Il me semble pourtant que la mise en œuvre de la norme HDCP soit très prochainement une réalité concrète.
La Charte de confiance en ligne en France est une dérive supplémentaire du système.
Doit-on, parce que les moyens techniques le permettent, censurer, surveiller, limiter, condamner automatiquement les actes des personnes sous prétexte que, par défaut, on est des voleurs, des pirates ou des terroristes?
Pour faire un parallèle avec le monde « physique », accepteriez-vous que vos courriers soient systématiquement lus et ouverts? Que vous ne puissiez pas acheter quoi que ce soit sans présenter votre carte d’identité? Que vos conversations soient enregistrées et contrôlées (ah, pardon, on me signale dans mon oreillette que c’est déjà le cas )?
Entre défense des ayants droit, vie privée et liberté individuelle, il est difficile de ne pas basculer dans le politique. Au fond, il s’agit avant tout d’un choix de société et, à défaut d’avoir raison, j’avoue ne pas aimer la société numérique qui se construit!
Récemment, Pascal Nègre, PDG d’Universal Music, dans une interview lors de l’émission De quoi je me mail du 7 juin 2008, déclarait: « On réagit toujours ‘La liberté! La liberté!’, ce à quoi je réponds tranquillement ‘La propriété! La propriété!’’».
Le débat est ouvert.
, le 09.07.2008 à 00:13
Débat ouvert, certes, mais je n’ai pas grand chose à ajouter pour l’instant… Je verrai cela au fil des commentaires !
Très très bon article Guillôme, vraiment ! :)
, le 09.07.2008 à 00:50
Très bon article. C’est comme les livres, bientôt on ne pourra plus les prêter à son voisin !
, le 09.07.2008 à 01:01
Merci pour votre article, Guillôme :)
Personnellement, je pirate toujours les programmes qui ne sont pas proposés en “démo 100%” – je ne sais pas comment ça s’appelle, mais je déteste vraiment les démos qui ne donnent l’accès qu’à une partie de leurs fonctions, ou qui donnent toutes les fonctions mais aussi un très joli logo s’étalant en travers de ma création. Après avoir testé le programme pendant un certain temps (parfois pendant 6 mois) je le jette ou je l’achète. Je tiens quand même à préciser que je me dépêche toujours pour tester les logiciels fait par des indépendants. J’imagine que les 20 euros qu’ils demandent leur sont plus nécessaires – ou en tout cas plus rapidement – que les 1000+ d’Adobe…
Je procède de la même façon chez le libraire. Quand un livre me parait intéressant, j’en lis le(s) premier(s) chapitre(s). Ensuite, soit je le repose dans son rayonnage, soit je l’achète.
, le 09.07.2008 à 01:18
bah
J’écoute Floating Anarchy Radio de Here & Now sur l’album Give & Take
(*LISTEN ! don’t pay more than 3$, BUT BETTER TO RIP IT OFF IF YOU CAN)
, le 09.07.2008 à 02:03
Bravo!!! Très bel article, énonçant clairement les éléments d’une dérive insidieuse.
Et j’ajouterais: c’est en traitant les gens de terroristes que l’on fait une société totalitaire.
La citation de Pascal Nègre est, à ce titre édifiante! Et du même acabit que le fameux “temps de cerveau disponible” de M. Patrick Le Lay.
La liberté n’a-t-elle donc plus aucune importance? L’homme est donc si peu humain…
Voici encore quelques années (15, 20 peut-être), les salaires pouvaient être versés en liquide. Rien n’obligeait à utiliser les services d’une banque. C’est impossible aujourd’hui… et ce n’est pas la moindre des difficultés pour un sdf.
Avec les technologies numériques, tout est enregistrable, analysable et connectable, avec une facilité déconcertante. Pire, l’anonymat y est par nature difficile (impossible?).
Ainsi, à Paris, la RATP ne se contente plus de contrôler les tickets: les données sont centralisées, pour “améliorer l’offre” bien sûr! Mais si vérifier la validité d’un titre de transport est une chose, tout savoir de mes déplacements (parcours, fréquence, mais aussi régularité) en est une autre!
Les puces RFID, comme celle de la RATP, permettent aussi de suivre toutes sortes de marchandises avec une précision inimaginable auparavant : combien de temps entre la sortie de rayon et le passage en caisse? Combien d’exemplaires par client?…
Ces puces sont déjà consultables dans un rayon de 15 mètres… et sont utilisées dans nos passeports biométriques. Qui peut garantir qu’aucun “pirate” n’aura la possibilité de récolter, à notre insu, ces données? D’ailleurs, pourquoi déranger l’utilisateur? Les forces de police ne souhaiteront-elles pas procéder, un jour prochain, à de discrets contrôles d’identité… puis les généraliser?
Aujourd’hui, un simple code permet d’accéder à la liste des correspondants d’un possesseur de portable, mais aussi aux données de géolocalisation… sans parler de la possibilité d’utiliser le micro même hors communication. À l’insu du propriétaire, naturellement.
Alors, tous coupables? Tous fliqués en tout cas.
Ceux qui pensent que, si je n’ai rien à me reprocher, je n’ai rien à craindre devraient lire ou relire Matin brun (ou l’acheter) .
Après JC
, le 09.07.2008 à 02:08
Effectivement, très bon article.
J’ai un peu le même comportement et la même opinion que Jérôme juste au dessus. Bien sur j’utilise Serial Box pour déverrouiller certains logiciels que je souhaite tester sans limitation. Si le logiciel m’intéresse, je l’achète. Je gagne ma vie, je peux le payer… et je dois le payer car tout travail mérite salaire. J’ai fait un don pour Cyberduck qui est gratuit car je souhaite encourager le développeur qui me rend bien service avec son logiciel. Et c’est normal. J’ai utilisé RapidWeaver avec un code bidon jusqu’à ce que j’ai fait le tour du logiciel et que je sache si j’en avais vraiment besoin. Ensuite je l’ai acheté. Pareil pour QuickTime Pro ou encore Flip4Mac( heu non Flip4Mac j’ai pas trouvé de moyen de le délocker). Récemment j’ai pu testé Photomatix Pro. C’est trop cool ce logiciel mais en ce moment je suis un peu fauché. Pourtant là c’est l’été et j’ai un peu de temps pour apprendre à m’en servir et pour laisser s’exprimer ma créativité. Et bien je l’achetrais à la rentrée c’est sûr. Je sais que je continuerais de m’en servir et je tiens à ce que la personne qui passe tant de temps à peaufiner son logiciel soit récompensé de son labeur. Et payer les logiciels Mac c’est surtout une manière de dire à tous ces programmeurs “merci de ne pas nous oublier, merci de faire du Mac une plateforme si sympa à utiliser”.
Mais on peut faire le comparatif avec les Divx. J’ai vu plein de films pourris en Divx que je n’aurait de toutes façons jamais payé pour voir au cinéma. Et quand un film me plaît, je paye mon ticket d’entrée et je me fais le plaisir de le voir sur grand écran. Le gars qui emmène sa famille de quatre personnes voir un film parce que la campagne de pub était bien faite, et qui ressort déçu à dix euros la place plus le pop-corn et les boissons et le PV de stationnement, ça fait mal au portefeuille. Ou le gars qui va dire à sa femme; ” Chérie on part pas en week-end parce que ta soeur nous a envoyé un email avec un document PowerPoint et j’ai dépensé le budget de trois mois pour acheter Microsoft Office”.
Et oui il y a les logiciels comme Office ou Photoshop qui arrivent à se rendre indispensables (malgré certaines alternative souvent gratuite ou bien moins chères). J’ai eu une discussion avec un gars d’Adobe à l’Apple Expo. C’était assez intéressant. Il me disait qu’Adobe sait très bien que Photoshop est piraté. Mais le problème de la compagnie ce n’est pas monsieur tout le monde qui utilise son photoshop craqué seul à la maison, mais les professionnels qui gagnent de l’argent grace à l’outil Photoshop et qui ne reversent pas ce qu’il doivent. Quand on voit les budgets publicitaires, c’est quand même normal qu’une agence de pub paye les quinze licences de ces quinze postes par exemple. Quant à monsieur tout le monde qui va utiliser et se former à Photoshop gratuitement pendant des années, s’il en vient à vivre gagner de l’argent avec il est normal qu’il paye sa licence lui aussi.
, le 09.07.2008 à 07:33
Bon article, merci. J’ai utilisé cette semaine Yade dont il est sujet au début de l’article. Même une dizaine de fois. Je convertis tous les dvd de Winnie l’Ourson et Didou pour ma fille, pour mettre sur l’Apple TV et sur le iPhone. C’est le seul moyen que j’ai trouvé. Par contre, aucun ennui avec le css, tout à parfaitement fonctionné.
, le 09.07.2008 à 07:37
Tout a fait d’accord. Apple est dans la même problématique avec Psymac.
Moi aussi je pirate des softs. Mais ce sont des softs que je n’utilise presque jamais. Je ne vais pas payer Office pour un ou deux courriers tous les 2 ou 3 mois.
Pourquoi utiliser Office ? parce que dans mon précédent job, il était fourni et que mes anciens courriers et modèles sont réalisés avec.
Si on regarde mon disque dur, on va effectivement trouver des softs piratés… Office, Aperture, iWork, GraphicConverter (pas piraté mais non enregistré depuis pfff…).
De la musique aussi mais là c’est pareil, j’en ai 30 giga, 16,8 jours de 24 h (une partie, 1/4, est rippé à partir de mes CD), il est clair que je n’écoute pas tout car c’est matériellement impossible.
Alors finalement… Cà fait du bien de lire autre chose que le discours dominant et mercantile.
, le 09.07.2008 à 08:48
Excellent article qui montre bien toute la difficulté du sujet. Et heureusement, il n’a pas été censuré, comme tu le craignais pour des raisons légales. Cet article est une réflexion très complète sur le sujet, et j’en recommande la lecture à tous.
Pour ma part, j’ai navigué dans des eaux troubles pendant de longues années. Chose étonnantes, mon passage au mac a aussi été un passage aux licences légales. (oui, pas toutes… j’en ai gardé certaines qui sont un peu marron. Mais je travaille à leur disparition.)
Je pense qu’il est effectivement important d’en parler ouvertement, pour ne pas laisser le champ libre à ceux qui veulent dresser un portrait noir façon épouvantail de la question, et de pouvoir vraiment en discuter.
, le 09.07.2008 à 08:52
Eh bien pas d’accord.
T’as qu’à trouver une autre solution, ou payer. Elle est où sinon la limite? 10 fois par mois? 20 fois par mois?
Si tu l’utilises régulièrement, et trois fois par mois, c’est régulièrement, tu peux trouver toutes les excuses que tu veux, tu dois l’acheter.
Cela dit tu fais comme tu veux, hein:-) mais n’utilise pas cette excuse qui permet un peu tout.
Et puis, dans ce cas précis, si tu passes sur un autre truc que cette nullerie d’Office 2008 (que j’ai payée!), ce sera une bonne chose.:-)
, le 09.07.2008 à 09:24
Bonjour
cet article fort bien fait ne traite que d’une partie du problème: comme disait un investisseur américain, Warren BUFFET, à propos des marques de rasoirs et des consommables associés: où sont les lames ? Ce ne sont pas les logiciels qui sont le coeur du problème, on n’en utilise pas tant que cela, mais les contenus et leurs supports.
Or les supports sont taxés de manière éhontés: 1 euros par DVD vierge en france !!! Alors que la plupart des oeuvres sauvegardées sont des créations originales des acheteurs de ces DVD: photos documents personnels etc…
On va bientôt en venir à taxer la mémoire, et prélever une dîme sur tous ceux qui connaissent par coeur leurs tables de multiplication ! A force de considérer que tous les utilisateurs piratent, et le leur faire payer d’avance, on donne toute justification à un piratage de revanche.
, le 09.07.2008 à 09:32
Pirater des logiciels c’est mal…..
Pirater le job d’autrui c’est bien……
MODE ON:
je hais profondément le double langage ou le ” faites comme je dis…….. pas comme je fais”
tout le monde ici connait mon job et j’enrage à voir des amateurs le faire sans scrupules aucuns: “ben oui j’ai acheté le dernier jouet à la mode et il faut bien le payer……” j’aimerais entendre leur avis si j’allais faire leur travail pour moitié prix.
L’excuse la plus souvent entendue, je demande moins cher que le pro n’en étant pas un, ma réaction est immédiate, si vous calculez comme cela c’est que vos photos ne valent pas plus point!!!, vous dépréciez le boulot en prenant celui d’un autre qui lui paye de la tva, des charges sociales, commerciales, ses impôts et ses logiciels, ben oui il devrait en vivre donc c’est normal qu’il les achète.
Et si elles valent plus, installez vous prenez un régistre de commerce et tout le tintoin qui va avec.
Que cela soit pour un amateur ou un pro le prix du matériel est le même et l’obsolescence aussi.
MODE COUP DE GUEULE OFF, CELA FAIT DU BIEN
PS Je ne vise personne en particulier, c’est juste que certains discours m’énerve.
, le 09.07.2008 à 09:41
Excellent!
Pour le reste, je veux bien ouvrir le débat un de ces jours. Automatiquement, même si je sais bien que tu ne vises personne, je me sens concerné.
Maintenant, certains photographes ont monstrueusement profité. S’ils se font bouffer le boulot par des moins chers, c’est dur je comprends bien, mais c’est normal.
Juste pour prendre l’exemple des photos de classe: à 9.50 CHF (environ 6€) la photo, et certains sont encore bien plus chers, il y a une exagération incroyable. Je sais combien cela va leur rapporter, même avec les frais, les impôts, la TVA et j’en passe, c’est très cher payé, et ça laisse une marge pour le moins confortable.
Imagine, en un jour (plus le boulot de tri et de posproduction), tu vends facile 1000 photos. donc 6’000 €.
Je sais bien qu’ils ne se font pas ça tous les jours, que tout n’est pas bégnole, mais tout de même, qu’on ne vienne pas se plaindre après.
, le 09.07.2008 à 09:53
@ fxprod : “tout le monde ici connait mon job…”
Non…
, le 09.07.2008 à 10:20
Je suis complètement d’accord avec cet article sur bien des points :
– les protections se font le plus souvent contre l’utilisateur, ce qui est une aberration ;
– l’interdiction de technologies parce que elles pourraient être utilisées pour pirater est un non sens. Toute technologie à un revers.
A titre d’exemple, le peer to peer, et plus spécifiquement bitTorrent est une techno géniale ! Ca me permet de distribuer sans aucun soucis des archives de plusieurs centaines de Mo à plusieurs dizaines de personnes sans invertir des sommes colossales pour de la bande passante. C’est de la mutualisation de bande passante, je trouve ça grandiose.
Autre exemple, il semblerait selon des nouvelles très récentes, qu’il y ait des pressions de la RIAA pour supprimer les entrées son stéréo des ordinateurs par défaut, car on peut les utiliser pour enregistrer de la musique. C’est pas confirmé, ça tient un peu de la rumeur, mais pour qu’une telle rumeur ne fasse pas éclater de rire tout l’internet, c’est qu’il y a un malaise quand même !
Pour ce qui est du piratage, j’ai piraté, moi aussi certain logiciels. Pour l’exemple type, office, je l’ai piraté parceque je ne veux pas payer ce logiciel, je ne veux pas l’utiliser, mais j’y suis forcé par leur politique débile de format de fichier “standard” lisible uniquement par leur logiciel. Donc, quand je reçois un fichier doc ou xls que je ne peux pas ouvrir avec mes solutions habituelles, hé ben j’utilise une version pirate du leur. Et c’est pas par plaisir.
Histoire de ne pas m’emballer, je ne vais pas parler des taxes sur les supports numériques … mais il y aurait des choses à dire là dessus aussi.
, le 09.07.2008 à 10:26
Bin, rien de nouveau sous les étoiles … J’ai vu des étudiants réaliser des travaux pour des tarifs ridicules … et s’étonner de s’entendre répondre lorsqu’ils avaient obtenu leurs diplômes et tentaient de démarcher les mêmes clients : “je vais le faire réaliser par des étudiants, c’est 10 fois moins cher”.
Quand je faisais de la vidéo, on me demanda un devis pour une prestation de tournage en continu sur plusieurs jours, avec remise des K7 au client et montage. J’étais en “concurrence” avec l’atelier vidéo d’une “maison de la culture”. Les 2 animateurs étaient évidemment déjà salariés, le matériel et le consommable étaient payés par divers organismes (commune, conseil général, etc), le prix de la prestation é”tait donc juste de “l’argent de poche tout bénef” … et couvrait à peine le prix des K7 (hors TVA) …
Pour la photo, en général au niveau des entreprise il n’y a pas trop de problèmes (quoi que), mais la majorité des prestations familiales sont réalisées par “le copain qui s’y connaît”. Et je ne parle même pas des amateurs qui font ça plus ou moins à titre gracieux pour le simple plaisir d’exercer leur passion.
On pourrait citer des exemples pour de nombreuses professions.
Mis çà part les professions médicales (et encore …), il n’y a pas de poursuite pour “exercice illégal d’une profession”. Sinon la moitié de la population serait en délicatesse avec la loi pour “exercice illégal” et l’autre moitié pour avoir demandé aux premiers d’exercer la prestation.
… tu ne ferais quand même pas des misères à des gens comme François, qui couvrent des événements de manière gracieuse en toute bonne foi ?
j’écoute Pirate Days de Culture sur l’album Two Sevens Clash
, le 09.07.2008 à 10:45
Argument fallacieux et non recevable. Derrière tout cela il y a forcément une ou plusieurs personnes qu’il faut bien rémunérer.
Essaie d’aller chez ton marchand de journaux tous les jours, tu lui prends un journal, tu le photocopies et tu lui rapportes. T’as rien volé
J’ai trop longtemps travaillé dans le milieu artistique pour accepter que l’on “vole” le travail de ces gens là sous pretexte de “liberté”. Tu supprimes surtout leur liberté de créer !
, le 09.07.2008 à 10:48
@ François Cuneo : Je ne connais pas la législation Suisse, mais en France en théorie la photo individuelle en milieu scolaire est interdite, et la photo de groupe juste tolérée par la loi.
L’école n’est pas une entreprise commerciale, et il est facile de faire réaliser des photos de ses enfants hors le milieu scolaire, de plus les moments “psychologiques” souvent choisis pour la commercialisation (Noël ou fête des mères) sont vraiment puants, indiquer que les photos non vendues seront jetées et autres pratiques “commerciales” sont totalement pourries.
Je suis totalement pour la photo de classe, qui peut être un beau souvenir. Et totalement contre la photo individuelle en milieu scolaire.
La photo de groupe à 6 Euros ? Actuellement les photos individuelles se vendent beaucoup mieux que les photos de groupe, mais les tarifs que je connais pour la photos de classe en format 18×24 ou 20×30 sous cartonnage vont de 2 à 3 Euros (prix pour l’école)
Par contre j’ai déjà été sollicité par des directeurs d’établissements qui me demandaient de réaliser de fausses factures … et je parle de gens que je ne connaissais pas et par téléphone ! … ce qui tendrait à prouver que c’est une pratique courante …
j’écoute So Sad (The World’s In A Tangle) de Canned Heat sur l’album Future Blues
, le 09.07.2008 à 11:00
Oui enfin Office a une attitude commerciale plus que douteuse. On a tous des doutes sur le fait que les bugs soient involontaires ou non. Et après il faut payer l’upgrade pour voir la correction d’un bug ajouté artificiellement! J’ai payé Office98, j’ai payé Office v.X, maintenant j’ai l’Office 2004 d’un copain. Ensuite ça me fait mal au cul d’avoir craqué 150 € (je ne sais plus trop, juste avant qu’ils vendent à Microsoft) pour iView et voir qu’il n’y a plus aucun suivi sur ce logiciel, à part l’ajout de bug! Quand on voit qu’un gars qui fait des sharewares à 20€ et qui en vit fait des upgrades gratos, là on te demande de recracher 2 ou 300 € pour recompiler le soft en Universal Binary. Alors “t’as qu’à plus utiliser leur logiciel !”, c’est vrai certes. Mais alors qu’ils essayent de faire des documents exploitables par les logiciels concurrents au lieu de cadenasser. Ils nous verrouillent et s’étonnent qu’on se débatte.
Je paye TOUS mes sharewares, parfois après coup (après test avec SerialBox), mais j’utilise certains “gros” softs piratés. Mais dans ce cas, ce n’est pas les “gros” que je vole car jamais je n’achèterai leur bazar, je vole plutôt le développeur indépendant qui apporte une solution moins chère, car c’est sans doute SON soft que j’achéterai.
Je fais moi même de petits softs pendant mon temps libre, et il m’arrive d’être mal à l’aise quand je lis des commentaires de personnes qui trouvent mon soft aussi bien qu’un shareware, et gratuit. Je suis fier mais mal à l’aise. Il n’y a AUCUNE raison que mon travail soit gratuit, et en travaillant gratuitement je coupe l’herbe sous les pieds d’autres personnes.
, le 09.07.2008 à 11:01
As-tu essayé NeoOffice… gratuit et il lit tous les documents de M$… moi par principe je n’ai aucun soft M$ sur ma machine… et il existe des solutions pour contourner leur main mise…
Y’ manquerait plus qu’ça…
Perso le piratage je ne le pratique plus… plus pour montrer à mes enfants que c’est possible de s’en passer… mais… je dois avouer que la politique de Adobe avec ses prix très largement surfaits ne m’aide pas dans ce sens… je résiste, je résiste…
Bel article… merci
, le 09.07.2008 à 11:04
Tout à fait d’accord avec FXProd, la frontière entre professionnel et amateur s’est estompée avec l’avènement de l’ordi pour tous ! Tous le monde aujourd’hui est photographe, graphiste, comptable, musicien, journaliste et j’en passe. La différence est que le pro gagne de l’argent avec son outil et paye en conséquence les taxes et charges variées de sa charge, quand l’amateur dépense de l’argent pour sa passion, mais à ce titre ne “compte” pas et peut vendre alors le fruit de son travail net de toute charge ! La concurrence est féroce et tire les prix vers le bas.
Pour ma part je pirate et copie, modérément certes, mais sans vergogne ! Parce que je n’ai pas les moyens d’acheter plein de softs, films ou autre. S’il n’existait pas de moyens de le faire, je ne les achèterais pas de toute façon. C’est la même chose pour tout le monde.
Grâce au piratage, les Free, Neuf et autres Oranges se fond des c… en or en vendant leurs abonnements “triple play”, au même titre que les fabricants d’ordi et périphériques qui, sans piratage possible, ne vendraient qu’épisodiquement un biniou dernier cri ! Alors ? A qui profite le crime ?
Comme dans la ruée vers l’or, ceux qui ont fait fortune sont ceux qui ont vendu les pelles ! c’est la loi des cinq “C” (c’est con et c’est comme ça).
La mère de mes enfants à acheté et lu “Millénium” 1,2 et 3. Je l’ai lu, puis passé à un copain, qui l’a passé à sa copine, puis un autre copain… ad libitum. Acte Sud devrait nous faire un procès pour “lecture pirate”, non ?
Résumons :
– Si le piratage était impossible, il ne se vendrait pas d’avantage de CD, DVD ou softs par manque de moyens financiers !
– Le piratage justifie les moyens matériels nécessaires à sa mise en œuvre et fait les choux gras des vendeurs de pelles.
– Le piratage n’est pas nouveau et a été permis par la technique et particulièrement Guttengerg dès le 15e siècle, d’ailleurs au Moyen Âge, le droit d’auteur n’existait pas, la notion de “copie” intellectuelle pas d’avantage, la pensée appartenait à tout le monde car fruit des penseurs précédents et par là même terreau d’un œuvre à venir. On est loin de notre civilisation de compétition et de bandits institutionnalisés.
Dernier point. Notre civilisation du XXe siècle est morte ou sur le point de crever. A cela deux raisons, d’une part la fin d’une énergie qui depuis deux siècles était de moins en moins chère et qui depuis quatre ou cinq ans est et sera de plus en plus chère (j’en ai déjà causé…) avec pour conséquence la remise en cause fatale de la notion de croissance entre autres !
D’autre part la numérisation du texte, du son et de l’image et son omniprésence planétaire grâce au “net”. Sa reproduction est donc permise de façon parfaite et infinie ! Refuser de voir cette évidence est stupide. En toute logique capitalistique (loi de l’offre et de la demande, économies d’échelles…), la reproduction à l’infini et parfaite d’un bien quelconque fait tendre sont coût vers ZÉRO (c’est mathématique)! Et ça tout le monde l’a compris consciemment ou non !
Certains “acteurs” (écrivains, musiciens, cinéastes) l’on bien compris, leur œuvres sont téléchargeables gratuitement, paye qui veut, ce qu’il veut. Le bénéfice est immédiat, pas de fabrication inutile et énergétiquement chère, pas de stocks, pas de distributeur… tout bénéf !
La loi des cinq C encore !
, le 09.07.2008 à 11:37
Autre chose, j’écoute très peu de musique, et je suis toujours avec mes CD achetés il y a 20 ans. Enfin avec les copies de ces CDs, car je n’écoute de la musique QU’en bagnole. J’ai donc copié mes CDs à cause du vol, et de l’usure prématurée en voiture. Une question que je pose souvent : J’ai un 33 tours de machin, je le veux en CD, je dois combien et à qui ? Puisque j’ai déjà payé l’œuvre.
J’ai aussi quelques CDs copiés chez des voisins, et quelques DIVx (moins d’une dizaine), faut bien rentabiler la taxe DVD et CD que je paye pour MES copies de sauvegardes.
Encore un dernier truc, j’avais déjà écrit cette expression : “Dans un monde de con, faut être le plus con, sinon c’est toi qui va au fond !”. C’est vrai que quand je voie que je dépense de l’argent pour louer mes films, acheter mes logiciels, j’ai l’impression de me faire baiser quand je vais des gens qui ont 200 gigots de softs, de musiques et de films piratés.
D’un autre coté c’est pareil dans un magasin, le coût des marchandises volées est répercuté sur tous les produits. Je paye donc pour les voleurs, je devrais piquer un truc de temps en autre pour ne pas être le dindon de la farce.
, le 09.07.2008 à 11:58
photographe…… d’ou le coup de g….
– tva 21%
– le pourcentage de l’école
– les invendus
-fermeture de son magasin un jour de semaine ou engagement et paiement d’un employé.
– toutes les charges énumérées dans mon commentaires précédent.
J’en ai fait une fois dans ma carrière quel ennui, j’arrive je place mes éclairages et roule ma poule, photos presse bouton, des photos d’identités en grand quoi…n’importe quel couillon peut les faire (mes photos d’identités en studio étaient systématiquement refaites, 1° si elle ne me plaisaient pas et 2° au moindre doute du client)
, le 09.07.2008 à 12:03
Vidéothécaire dans une école supérieure à Lausanne, je dois m’assurer de deux choses : la diffusion et la conservation des documentaires audiovisuels. Qui dit prêt de DVD dit traces de doigts, griffures, etc.. Qui dit conservation dit copie de sauvegarde. Or nous achetons des DVD pour un usage institutionnel (souvent à prix d’or) et certains sont protégés par des DRM. Depuis le 1er juillet 2008, il est interdit en Suisse de craquer des protections numériques sous peine de risquer jusqu’à un an d’emprisonnement ! Donc en faisant mon travail, je m’expose à faire de la taule ! Bravo, Messieurs les législateurs ! La pérennité de l’information n’est pas garantie par les éditeurs commerciaux. Essayez de trouver un documentaire de plus de 5 ou 10 ans. Seul le secteur public, via les bibliothèques est à même de garantir que les informations restent accessibles et les DRM et la loi suisse les empêchent de réaliser leurs missions ! Les DRM sont la plus mauvaise solution. De manière plus générale, le numérique et les éditeurs commerciaux sont en train de réaliser un hold-up sur le patrimoine de l’humanité. Voir à ce sujet le prix exhorbitant que pratiquent les éditeurs de périodiques scientifiques et la non garantie de l’accès à long terme aux périodiques auxquelles les bibliothèques sont actuellement abonnées. Le coût des abonnements est faramineux et c’est le simple citoyen qui le paie via ses impôts.
, le 09.07.2008 à 12:11
Merci Guillôme d’ouvrir clairement cette discussion.
Une jeune fille de 18 ans avec qui je parlais des piratages de musiques, m’a dit qu’une chanteuse ( chanteuse?) , qu’une interprète comme Diams était très peu piratée. Pourquoi? Parce que, d’après elle, Diams était considérée comme une “copine”, et “on ne vole pas les copains ou les copines”.
Un jour, à la Fnac, elle avait vu le bac de Diams qui venait d’être rempli avec une centaine du nouveau CD. Elle est repassée un peu plus d’une heure après: le bac était pratiquement vide.
Le jeune auteur compositeur interprète Renan Luce a, parait-il , vendu déjà plus de 600.000 CD.
Quant à Universal-Vivendi, qui vient de racheter, entre autres, BMG, et qui possède, je crois, beaucoup de jeux videos et bien d’autres choses (cinéma? télévision?), ce serait un sujet très vaste. Il paraitrait que l’industrie du jeu video a dépassé celle du disque.
Mais qui a offert toutes ces “clefs” permettant à chacun, ou presque, d’entrer dans toutes les maisons ou appartements? C’est peut-être ce “système informatique”, dès le départ, tel qu’il a été conçu.
, le 09.07.2008 à 13:01
Dès les années 1960, certains copiaient la musique depuis la radio ou depuis les microsillons des copains sur bandes magnétiques, à l’avènement de la K7 audio, les majors ont levé les bras au ciel et annoncé la mort de l’industrie phonographique, “on” a mis une taxe dessus, pareil lors de l’émergence de la K7 VHS pour la vidéo. Cela vous rappelle quelque chose ?
Maintenant qu’un disque d’un TB coûte 100 euros et un DVD une vingtaine de centimes, certains “piratent” n’importe quoi, mais comme d’autres l’ont dit précédemment, auraient ils acheté ces “œuvres” et ce “piratage” engendre t il une perte pour les “ayant droit” ?
En France il n’y a quasiment plus de disquaires “traditionnels”, et les rares restant limitent leur stock principalement à ce qui se vend, quel moyen autre que le téléchargement pour écouter et découvrir des nouveautés ? Quand on pouvait le faire chez les disquaires, on achetait ou pas, maintenant, certains garderont de manière compulsive ce qu’ils n’auraient pas acheté et n’écourteront jamais.
De plus devons nous continuer de payer pour la 25ème réédition, “remaster” “anniversaire” “avec bonus”, alors que nous avons déjà acquitté un droit lors de l’achat initial ? … si amélioration et remaster il y a cela voudrait il dire que le pressage original était pourri ? à force de nous prendre pour des cons, il semble que le piratage devienne juste une saine réaction contre le mépris des majors.
j’écoute It Hurts Me, Too de Grateful Dead sur les bandes de Marijuana Defense Benefit Winterland Arena San Francisco, 1967 CA
(le groupe met à disposition les copies numériques des bandes des concerts, mais demande qu’on continue à les distribuer en qualité lossless et sans modification du contenu)
Certains groupes sont vraiment trop ! si on veut enregistrer le concert depuis leur console, ils voudraient qu’on fournisse un câble adapté pour le branchement !
, le 09.07.2008 à 13:26
bq%Auteur%. Texte % Maintenant, certains photographes ont monstrueusement profité. S’ils se font bouffer le boulot par des moins chers, c’est dur je comprends bien, mais c’est normal.
Juste pour prendre l’exemple des photos de classe: à 9.50 CHF (environ 6€) la photo, et certains sont encore bien plus chers, il y a une exagération incroyable. Je sais combien cela va leur rapporter, même avec les frais, les impôts, la TVA et j’en passe, c’est très cher payé, et ça laisse une marge pour le moins confortable %
Pour moi le plus scandaleux c’est les profs surpayé avec 2 mois et demi de vacance payée qui se prennes pour des photographes et réalise du bénéfice dans leur collèges.
, le 09.07.2008 à 13:39
:•))) j’en ai crépis mon écran de postillons tellement j’ai éclaté de rire. Non pas que je sois d’accord ou pas, mais cette remarque, plus la manière de la formuler. J’adore quand on ressent pleins de choses à travers une seule phrase. Je vais en rigoler pendant une heure encore :•))) .
, le 09.07.2008 à 13:40
Intéressant article. Je ne veux pas tout commenter, ce serait trop long.
Mais par exemple, cela remet bien en évidence l’absurdité et l’inutilité de ces protections, qui mettent l’utilisateur honnête dans le rôle d’un voleur potentiel, jusqu’à lui compliquer la vie comme c’est pas possible. Alors que le vrai voleur ou pirate arrivera sans problème à les contourner les doigts dans le nez.
Ceci dit, je n’ai pas bien compris certaines comparaisons comme celle de l’épicier du coin. Sans être un adepte de ce genre de pratique, il me parait évident que pirater des logiciels sur le net, ou se les échanger “sous le manteau”, est infiniment plus simple et moins risqué que d’aller les piquer “physiquement” dans le magasin du coin. Je pense que si certains pouvaient se contenter d’aller piquer des oranges ou des courgettes sur le net, le résultat serait le même. Internet et le développement technologique sont en même temps des vecteurs et des catalyseurs extraordinaires pour ce phénomène de piratage.
A noter, puisqu’il y est fait allusion dans un des liens, que l’excellent magazine AVosMac s’est fait récemment allègrement pirater sa version .pdf, que l’on a retrouvée sur plusieurs sites, au point de devoir porter plainte (cf. AVM de juin 2008)…
, le 09.07.2008 à 15:00
Ben si l’argument ne vous convinc pas, il n’en est pas fallacieux pour autant.
Je n’ai une utilisation que très occasionnelle de ces softs (une ou deux fois tous les deux ou trois mois) et je ne les achèterait pas. D’autant que, pour Office, il m’a été imposé finalement et que je pourrais utiliser Open Office.
D’ailleurs si je devais les retirer “de force” de mon disque, je me débrouillerais autrement mais je ne l’achèterais pas.
Je suis d’accord qu’il doit y avoir une limite, mais elle devrait être discutée. Je suis pour qu’une utilisation dans le cadre d’une activité professionnelle soit forcément payante.
Pour les particuliers, il faut évaluer en fonction de l’utilisation, des moyens de chacun et aussi en fonction du tarif.
Bref, en fonction de mes moyens et de mon utilisation, je ne vole personne. (D’ailleurs, en fonction de mes moyens je donne bcp à l’informatique en général)
, le 09.07.2008 à 15:02
Juste ma petite contribution à vos discutions toujours très intéressantes. Mon propos serra plus large. Je pense que la démocratisation et la quantité de MATERIEL informatique vendu, est directement lié a la facilité de piratage des logiciels. Et que cette prolifération du piratage est due à la connaissance informatique détenue par les enfants du ménage. Sans que l’enfant est conscience du bien et du mal. Je m’explique : Combien de famille n’ont jamais hésité à acheter un 4 eme ordinateur pour le ménage, en se disant qu’une licence supplémentaire de tous leurs logiciels est nécessaire. Combien de parents ont acheté un ordinateur à leurs enfants, sans jamais se soucier des logiciels nécessaires à sa bonne utilisation (souvent par méconnaissance du problème que vraiment par intention). Une très faible minorité. Je parle de mon cas personnel, mais sans les logiciels « piraté » je n’aurai jamais à 12 ou 14 ans utiliser le bel ordinateur de la famille. Lorsque j’ai parlé un jour de ma sortie d’adolescence ( hihi ) de la valeur des logiciels utilisés par toute la famille, mes parents on été choqué, ne se rendant pas compte du tout du phénomène. Je pense donc que le problème du piratage généralisé est plus due au fait que l’ordinateur est été pris en main à la fin du siècle dernier par « l’enfant » de la famille, sans connaissance de certaine règle de la vie en société. Dans la même idée, nous savons très bien que aucun jeune (ou même moins jeune) ne peut se payer 60 giga de musique légal pour remplir son ipod ! Alors pourquoi lorsque des parents font un cadeau n’achètent-ils pas TOUJOURS le model 4 giga (qui représente déjà une somme en musique légale). D’où le préjugé de matériel chère d’Apple en grande partie due a une offre logicielle bien plus complète. Alors que le client windowsien de base ne voit que le prix catalogue de son beau boitier.
, le 09.07.2008 à 15:06
@ Service Technique N… tiens ? voilà longtemps qu’un bouffeur de prof et au delà de fonctionnaires privilégiés et bien sûr sur-payés n’avait pas pointé son nom sur le site !
Mais commençons par corriger les fôtes !
“Pour moi le plus scandaleux ‘CE SONT’ les profs surpayé’S’ avec 2 mois et demi de vacance’S’ payée’S’ qui se prenn’ENT’ pour des photographes et réalis’ENT’ du bénéfice dans leur collège (sans S).”
Je comprends mieux que tu n’aimes pas les profs ! Mais réjouis toi, Ducon et ses sbires vont en supprimer 13500 l’an prochain !
Je précise que je bosse en indépendant et ne fréquente aucun prof de près ou de loin.
, le 09.07.2008 à 15:42
Alec je refais la même remarque que je t’avais déjà faite (je crois), ça, ça s’appelle un coup bas. Je reprends mon éternel exemple du sport, aurais je droit de me moquer d’une personne avec qui je ne suis pas d’accord parce qu’elle ne va pas assez vite.
Ceci dit, on est bien dans le sujet quand on parle de personnes qui gagnent beaucoup. Les majors et les artistes piratés qui se plaignent à longueur d’année d’être spoilés sont, d’après moi, plus que bien lotis par rapport au marasme économique actuel. Et beaucoup d’utilisateurs s’en servent d’excuse.
Quant aux gosses, je n’ai pas encore ce problème avec les miens, mais quand on leur a acheté les godasses Johnny, le T-shirt Johnny, les barres chocolatés Johnny, le jean Johnny, la coupe de cheveux Johnny, le drap Johnny, etc. tout ça plus cher que sans Johnny. Ben je comprends les parents qui ferment les yeux quand le gosse a copié le CD Johnny.
Car beaucoup de parents ont des problèmes avec l’éducation de leurs gosses, et je trouve qu’on ne les aide pas beaucoup! Et qu’au contraire, on offre énormément de tentation à leur progéniture.
Edit : J’oubliais, je n’ai rien contre les profs hein. C’est plutôt eux d’ailleurs, enfin pour les profs de Français, les autres m’aimaient bien. :•)
, le 09.07.2008 à 15:47
Ah ouais? Même de très loin? ;-)
Milsabor!
, le 09.07.2008 à 15:55
Des Fotes oui mais pas du pain, normal zui pas boulanger. De l’ éducation mais pas sous normal zui profs!
, le 09.07.2008 à 16:09
Pfff… Non, mais quelle tragédie l’alcool… Terrible !
, le 09.07.2008 à 16:11
Merci Guillôme pour cet article qui fait réfléchir… dans un sens… comme dans l’autre…
, le 09.07.2008 à 16:15
Hello,
Merci pour cet article qui a le mérite, entre autre, de poser le problème franchement. Comme beaucoup d’entre-nous j’avoue ne pas avoir toujours payé les logiciels que j’utilisais. J’écris cela à l’imparfait car cette époque est révolue. D’une part, n’étant plus étudiant depuis longtemps, j’ai maintenant un budget pour l’achat des logiciels que j’utilise mais surtout, je ne suis plus aussi avide de posséder la dernière version du super programme totalement inutile à mon usage. Aujourd’hui je préfère restreindre le nombre de softs présents sur mon disque dur et mieux exploiter ceux qui me sont nécessaires.
J’ai une position nettement moins tranchée à l’égard de la copie d’oeuvres musicales ou cinématographiques. La grande majorité des films que je possède a été achetée et la musique stockée sur iTunes provient de la copie de mes CD, d’achats sur le iTunes Store ou de l’excellent site Jamendo (que je recommande vivement). Mais… je n’hésite pas l’espace d’une seule seconde à copier un CD ou un DVD que l’on me prête si, par exemple, je n’ai pas le temps de l’écouter (le voir) dans un délai raisonnable et je ne détruirai pas la copie par la suite. J’imagine que puisqu’il est interdit de regarder un film entre amis le prêt de l’oeuvre achetée doit également être interdit non ? Le “mal” est donc déjà fait. Plaisanterie mise à part, je ne supporte pas le discours faussement moralisateur des sociétés de distributions. Ces entreprises plaident la défense des droits des auteurs alors que seul le profit les motive. Ces entreprises se fichent éperdument du maintient d’une diffusion culturelle de qualité ou de la survie des auteurs. Je n’admets pas non plus l’influence qu’elle réussissent à avoir sur le monde politique au point de réussir à faire promouvoir des lois et des règles qui considèrent tout citoyen comme étant un pirate et ainsi le taxer comme si tout achat de support numérique vierge n’avait d’autre but que de copier illégalement des oeuvres protégées. La morale interdit toute forme de punition collective, à plus forte raison toute punition collective préventive.
La tendance actuelle est d’utiliser les moyens technologiques proposés par internet pour “inventer” de nouveaux types de taxes et d’étendre le champ d’application des taxes existantes. Aujourd’hui c’est officiel : en Suisse, si vous avez accès à une connexion internet haut-débit vous devez payer la redevance radio-tv. La télévision et la radio suisse ont décidé de diffuser une partie de leurs émission sur le web : ce service leur donne le droit d’exiger des tous les internautes suisses la redevance qu’ils utilisent ou non ce service. Cette pratique est inacceptable puisque dans ce cas on ne facture pas l’usage d’un service mais simplement son existence.
, le 09.07.2008 à 17:53
Désolé Caplan, mais la ligne 11 s’arrête à Mairie des Lilas, il est bien prévu de la poursuivre jusqu’à Romainville, mais là encore je serai toujours très très loin de Prilly ou Bofflens ! ;-))
Quant aux coups bas, Tom, lancer une énième pique aux profs privilégiés dans cette discussion est pénible… et ici, l’occasion était trop belle (7 fautes tout de même, à ce point là c’est du vice !).
Quant aux 6€ gagnés indument par tel ou tel enseignant par la vente de quelques photos, franchement, la concurrence ne me gêne pas et comme je l’ai dit plus haut (peut-être ne suis-je pas suffisamment clair…), notre civilisation est en pleine mutation, et non la moindre !
La mondialisation et l’explosion des échanges matériels est finalement un épiphénomène historique permis uniquement par un pétrole gratuit ou presque, cette phase est d’ailleurs bientôt achevée avec l’épuisement fatal de l’or noir mais aussi du gaz et du charbon (et un coût énergétique fatalement exponentiel).
En revanche, la numérisation de l’immatériel (texte, son et image) et ses dommages collatéraux (le piratage) n’en sont qu’à leurs débuts. Je ne suis pas devin pour savoir comment évoluera notre société, mais une chose est certaine, elle sera bien moins matérielle que celle que nous avons connu (par nécessité physique car vivant dans un monde limité en ressources matérielles) et bien d’avantage virtuelle.
Pour vous en convaincre je ne peux que vous conseiller d’écouter (entre autres) les conférences de JM Jancovici ou Joël de Rosnay (même si je n’adhère pas toujours aux dires de ce dernier).
Quoi qu’il en soit, du piratage, des réseaux et de la fin d’une énergie gratuite et abondante, des délocalisations, des crises des “sub primes” et autres joyeusetés, ces divers paramètres ne peuvent être appréhendés indépendamment les uns des autres.
Amen ! ;-)
, le 09.07.2008 à 17:59
Bonjour, J’ai environ 5000 vyniles. Pour être dans la légalité et réécouter sur mon iPod la musique que j’ai déjà payée, qui plus est avec un son de moins bonne qualité type MP3, je dois les racheter? Sur l’iTunes Music Store, sachant que sur 100c le titre seuls 6c vont à l’artiste et environ 60 à la maison de disque? Biensur que Pascal Nègre hurle au scandale, mais le scandale est ailleurs!
, le 09.07.2008 à 21:31
@ 16. levri
C’est pas si simple. Certes, certains tarifs sont honteusement bas comparés à ceux d’un professionnel, mais on le paie un jour ou l’autre. D’abord le prestataire de services: au départ, il propose ses services à un tarif super avantageux vu que son référentiel c’est l’argent de poche gagné en été. Trop cool de se faire 30 francs de l’heure. S’il en fait son métier en tant qu’indépendant, il va vite se rendre compte de ce que cela implique au niveau frais généraux. Et s’il a acquis quelques bons clients réguliers, allez leur faire comprendre que presque du jour au lendemain vos tarifs sont doublés voire triplés… J’ai vécu cela. Ayant changé d’orientation professionnelle, je me suis formé “sur le tas” jusqu’à arriver au niveau (si ce n’est mieux) d’une personne ayant eu le diplôme à l’époque. Et comme au départ je ne me suis pas vendu assez cher à cause de toutes les raisons que vous avez évoquées, mon tarif varie du simple au triple selon les clients! Maintenant, j’ai suffisamment d’expérience et de professionnalisme pour pouvoir bien vivre avec les tarifs pratiqués pour mes nouveaux clients.
Ensuite, le mandataire: D’accord, il paie pas cher pour faire faire le travail par un étudiant. Mais voilà-t-il pas qu’il faut modifier quelque chose et ça tombe en pleine période d’examens de ledit étudiant. il peut alors se brosser. Ou alors, l’étudiant a fini ses études, il est maintenant salarié et c’est démerde-toi. Et faire reprendre le tout par un pro, ça risque de coûter plus cher encore, car il faut comprendre et récupérer ce que l’étudiant a fait (je parle en particulier au niveau graphisme, sites web, bases de données, etc.) surtout quand le client (et c’est très souvent le cas) n’a pas les fichiers sources. Je me rappelle le cas d’un site web entièrement en Flash, mais pas terminé. Tout ce qu’on avait, c’était un fichier .swf constituant l’intégralité du site. Le créateur aux abonnés absents. Quand on dit au client qu’il fallait tout recommencer à zéro, je vous dit pas de quelle humeur il était…
Mais il y a aussi de l’abus. Je me retrouve parfois confronté à des clients qui ont payé des sommes faramineuses alors que je peux leur proposer un meilleur service à moindre prix. Et si je leur facturais au même tarif que les autres, je gagnerais 600 francs suisses (370 euros) de l’heure et cela pour un travail de graphiste/webmaster. J’aime bien l’argent, mais il y a des limites. Certains penseront que je suis con, je sais qu’avec cette philosophie je ne serais jamais riche, mais j’ai ma fierté et j’aurais honte à demander autant d’argent pour un bon travail soit, mais pas du pur génie non plus.
Et là, je rejoins certains avis précédents comme quoi, en ce qui concerne les softs, la musique et les films, on nous prend pour des vaches à lait.
, le 09.07.2008 à 22:25
@ Sparhawk : bin en gros on a l’air de penser à peu près la même chose … ;)
de toute façon je m’en tape, je vais me lancer dans le troc sauvage … plus de relation malsaine avec le fric! :P
J’écoute Money Beats Soul des Doors sur l’album Backstage & Dangerous, The Private Rehersal
, le 09.07.2008 à 22:39
@ Levri: Oh, en plus un fan des Doors :o)
, le 09.07.2008 à 22:51
Article très intéressant.
Je dois dire que pour moi le piratage a commencé immédiatement. Le vendeur de mon Atari 1040ST m’a directement donné une quinzaine de logiciels (essentiellement des jeux) sur disquettes. Peu avant mes études supérieures, j’ai acquis mon premier PC avait Windows 3.11 mais je ne me rappelle pas d’avoir acheté Win95 pourtant il tournait bien avec quelques mois plus tard.
Et puis je suis devenu plus grand, j’ai créé ma société d’informatique et j’ai été très attentif aux licences. On était à 100% dans la légalité. Évidemment, on utilisait PaintShopPro et non Photoshop. On se battait un peu avec Star Office 5, l’ancêtre d’OpenOffice, qui gérait déjà pas mal les documents Office. Les serveurs étaient sous Linux Suse server.
Maintenant que je suis passé au Mac (il fallait que cela arrive après avoir convaincu tellement de gens de mon entourage que c’était le mieux pour eux)… et je suis à 150% dans la légalité sans m’être ruiné. Comment ? En achetant tous les bundles MacHeist, MuPromo et GiveGoodFoodToYourMac (en se retrouvant avec des softs que je n’utilise jamais). En achetant la version dématérialisée de Vmware Fusion en dollars US au States. En utilisant Thunderbird, NeoOffice et Firefox. En faisant une ou l’autre donnation de 5$ pour les petits logiciels que je finis par utiliser régulièrement. En déboursant tout de même ce qu’il faut pour les très bon logiciels que je découvre sur Cuk (Antidote par exemple).
Il est vrai que je me coupe de certains logiciels trop onéreux parfois sans regrets (Ms Office) parfois avec (Photoshop). Néanmoins, je pense qu’il y a moyen d’avoir des tonnes de logiciels légaux sans se ruiner.
Tant pis pour ceux qui mettent trop de protections et un prix trop élevé. Ils perdent des clients.
Je ne vais pas m’étendre sur l’empoisonement de la vie des consommateurs et la stupide taxation des CD/DVD et autre médias que j’utilise à 99,4% pour des données sans autre droits d’auteur que les miens. La précision est le résultat de l’analyse des quelques tera-octets de données que j’ai sur mes différents supports de stockage.
Pour rebondir sur les droits d’auteurs, je pense que le vrai problème de l’industrie musicale est le modèle économique. Pourquoi je ne copie pas de livres? Parce que je n’ai pas envie de consommer de l’encre de mon imprimante, une rame papier et le temps de tout relier. Je préfère l’acheter avec une chouette couverture et parfaitement relié. Il y a une vrai valeur ajoutée.
Pour un CD musical à 20€, l’achat d’un CD vierge surtaxé et l’impression de la pochette de la même qualité et le temps de bricolage deviennent déjà plus rentable. Quand j’aime vraiment un artiste j’achète sa musique mais cela me fait mal de devoir l’acheter sur CD en sachant qu’il n’aura finalement pas grand chose dans sa poche de mes 20€. Cela m’ennuie d’autant plus que je sais qu’une partie non négligeable de mes 20€ serviront à financer le marketing autour d’un autre artiste que je trouve parfois minable.
J’ai le sentiment qui si le modèle économique donnait moins l’impression d’arnaque au consommateur, il y aurait moins de piratage. Evidemment, il y aura toujours un gars pour télécharger des tonnes de musique qu’il n’écoute pas comme il y aura toujours un gars pour imprimer le dernier Harry Potter, mais cela restera l’exception.
Avec les DRM, les rootkit (de Sony) les protections contre la lecture dans un ordinateur, les taxes sur les medias, j’ai parfois l’impression que les majors tentent de conserver une situation économique anachronique en cherchant l’argent partout ils peuvent le trouver.
Techniquement, si une musique est jouée par mon ordinateur, elle est toujours disponible en version décodée, juste avant la conversion digitale/analogique. Il est donc impossible de m’empêcher de l’extraire et d’ensuite distribuer cette version piratée. Pour empêcher cela, il faudrait que les majors contrôlent tout de bout en bout et se mettent à construire des PC et les puces audio qui les compose.
Cela prouve bien l’inutilité fondamentale de la méthode. Elle n’embête que le vrai client et n’arrêtera jamais aucune personne un peu versé dans la technique.
, le 10.07.2008 à 00:31
En Suisse, c’est évoqué dans les commentaires, nous avons depuis ce 1er juillet une nouvelle loi sur le droit d’auteur. Terrible!
Allez un quizz…. c’est la mode
1)Puis-je continuer à faire des copies à des fins privées (riper des CD etc.)?
2)Puis-je contourner un dispositif anti-copie?
3)Le téléchargement est-il dorénavant illégal?
Hein?
Bon, je fais pas durer le suspense trop longtemps….
1) mais oui, on peut toujours copier des CD pour la famille et les amis proches. Les CD des enfants en voiture, on s’inquiète pas.
2) mais… oui bien sûr, si c’est pour une copie privée.
3) Non, toujours pas.
Et spécialement pour le vidéothécaire: “Les bibliothèques et archives peuvent fabriquer les exemplaires d’œuvres nécessaires à la conservation de leurs fonds.” Devrait rassurer, non?
Voilà. C’est la loi. Après, on peut discuter morale ou éthique, avec sa conscience, si on veut.
Bon, ça, c’est pour la Suisse, le plus beau pays du monde. Ailleurs, évidemment, …
, le 10.07.2008 à 09:11
Pour un meilleur équilibre entre ce que touche l’artiste-interprète-producteur et le distributeur, il est intéressant de jeter un oeil sur le site :
https://cdbaby.com
Exemple: sur 10 dollars, CD Baby garde 4 dollars, et reverse 6 dollars à celui ou ceux qui ont mis ce CD en ligne sur CD Baby.
De plus Derek Silver, fondateur de CD Baby, fait un travail continu de promotion et distribution. J’ai mis un CD que j’ai auto-produit, et je me retrouve, sans rien avoir demandé, en vente sur des sites comme Amazon, iTunes, eBay, et une bonne dizaine d’autres.
De plus CD Baby me reverse l’argent qui me revient dès que cela dépasse une certaine somme choisie librement par moi. Par exemple, dès que CD Baby me doit 200 dollars, ils me font un virement.
C’est juste un exemple d’une société en évolution.
Et Derek Silver ne se plaint jamais de la crise ou autre, et expose librement l’augmentation de son chiffre d’affaire depuis qu’il a créé sa société. Impressionnant.
C’est juste un exemple.
, le 10.07.2008 à 09:17
Joli pavé dans la trouble mare.
En effet, toutes ces restrictions produisent les effets inverses. Elles nous apprennent à les contourner. Même si au départ, on n’avait aucune intention de pirater, on se retrouve à un moment où l’autre bloqué dans son usage légal. On se met alors à chercher le sentier qui contourne la clôture… et on trouve.
Personnellement, je paie ma musique quand elle est libre. Lorsqu’un fichier n’est disponible que protégé, je vais le chercher autre part.
Sur la remarque quant au fait que ceux qui contactent les éditeurs ne sont pas les pirates mais les clients, j’ai une anecdote perso. J’ai demandé un nouveau numéro de série à un éditeur parce que j’avais changé de machine. Précision, c’est autorisé dans ses conditions de vente. En retour, il m’a quasi demandé mon profil ADN. Je lui ai répondu exactement ce que dit l’article : si je voulais pirater son programme, je ne l’aurais pas contacté et qu’en 5’ sur le Net c’était réglé. J’ai ajouté que je n’avais plus besoin de son numéro de série.
Enfin, j’adore aussi toujours les déclarations de Pascal Nègre qui ne rate pas la moindre occasion de rappeler avec une indéfectible constance à quel point il n’a rien compris.
Un bon point final à Antidote, qui sur simple rappel de mon identifiant client, m’a toujours communiqué un nouveau code pour pouvoir continuer à utiliser leur programme sur plusieurs machines à la maison. Je me rappelle même avoir reçu un nouveau code pour une version normalement monoposte lors d’un changement de portable. Eh bien, désormais c’est au moins 10 personnes qui utilisent des versions officielles d’Antidote suite à mes recommendations appuyées. Parce que c’est un très bon programme d’abord, ensuite parce que c’est un éditeur qui respecte ceux qui paient son travail, sa voiture, sa maison et ses vacances.
, le 10.07.2008 à 09:27
Excellent exemple BGC ! Je ne connaissais pas le site, dommage, cela m’aurait peut-être permis de convaincre un ami musicien dont j’ai fait le site d’opter pour ce système plutôt que de produire son disque dans son coin en espérant le vendre via les biais habituels. Cela lui a coûté très cher et il n’est toujours pas rentré dans ses fonds. Je lui proposais de mettre son CD en ligne et de laisser à tout un chacun le loisir de payer ce qu’il voulait via Pay Pal ou autre. Il n’aurait surement pas fait fortune, mais n’aurait pas perdu l’argent engagé pour la réalisation du CD.
La révolution d’internet est de permettre de gagner plus facilement cent mille fois un euro qu’une seule fois cent mille euros !
, le 10.07.2008 à 12:17
Le problème est que nous percevons ces protections comme une forme de domination de la créativité. Or pour la majorité d’entre nous j’en suis sùr, pirater signifie simplement le pouvoir de ne pas rester dans l’ignorance la plus complète. Aujourd’hui 99,9% de la culture est payante. Si vous êtes étudiant, le paradoxe serait que vous n’auriez jamais accès à la culture.
, le 10.07.2008 à 13:03
très intéressante analyse. que je partage en grande partie. quelques réflexions de simple bon sens :
• qui a les moyens à part les entreprises de s’acheter de grands logiciels commerciaux comme photoshop ou xpress, etc… ? sauf que tout le monde les utilise… ces logiciels devraient être payants (à leur prix normal) uniquement pour les entreprises, et à un prix très réduit (1/10) pour les particuliers ou les individuels/ freelances. Les éditeurs y gagneraient, c’est sûr, car à ce prix là presque tout le monde les acheteraient au lieu de les pirater.
• je considère comme normal, par ailleurs, lorsque j’ai acheté UNE FOIS un de ces softs à son prix d’origine, que les MAJ soient gratuites. Il faut dire que la plupart du temps les MAJ ne sont motivées que par une incompatibilité du soft causée par une MAJ de la machine ou de l’OS, et pas du tout par le besoin de nouvelles fonctions. J’utilise personnellement photoshop CS3 et xpress 7 EXACTEMENT de la même manière que j’utilisais photoshop 3.0.5 et Xpress 3.31. Mais ceux là sont devenus incompatibles avec mes nouvelles machines. Dois-je pour autant les racheter ? à mon sens, certainement pas.
• de même, quand j’ai régulièrement acheté un vinyl 33T voilà 25 ans, je considère comme tout à fait normal de le télécharger ou je peux et de le mettre sur mon ipod. (ça m’évite de le ripper moi-même) Ne suis-je pas le propriétaire d’une licence d’écoute éternelle accordée lors du premier achat ? Ah, on me dis que non… ben tant pis pour eux.
Voilà, pour conclure, je pense que, de la part d’adobe par exemple, ce serait plus sain, au lieu de proposer des produits très aisément craquables, (ce qui est en soi une forme très aboutie de marketting viral) de proposer ces produits avec un prix “entreprise” et un prix “individuel” au dixième commeje le disais plus haut. Tout le monde y gagnerait, adobe y compris. cordialement. PO
, le 10.07.2008 à 14:55
Bonnes remarques Pecos. A propos de “marketing viral”, je rappelle que lorsque Photoshop est sorti, il existait un logiciel concurrent bien plus efficace qui avait la particularité de ne travailler que sur la partie de l’image affichée à l’écran et qui conservait les multiples actions faites pour calculer l’image à la fin… d’où un gain de temps énorme. Mais… le logiciel (français je crois) était vendu avec une clef physique, alors que Photoshop était copiable à l’infini !
Qui a gagné ?
On peut faire d’ailleurs la même remarque avec… avec… APPLE et notre cher Mac ! Ainsi, pour “jouir” de notre excellent super extraordinaire logiciel système DIX ! il nous faut mettre une grosse clef USB au bout, une jolie clef avec écran, lecteur cd et tout et tout ! Et après on s’étonne de parts de marché minables. Étonnant non ?
Comme quoi la frontière entre le marqueting et la paranoïa est ténue !
, le 10.07.2008 à 15:23
cela existe déjà dans certaines régions de france, cela s”appelle du SEL service d’échange local, ex. tu es fermier tu me donnes 50kg de x, je suis peintre je vais travailler chez toi à concurrence des 50 kg et si il manque des SEL(appellation de leur système de monnaie) tu ajoute ceux que tu as reçu d’un autre etc…. L’état n’aime pas ces systèmes, sans tva, taxes etc….
, le 10.07.2008 à 15:40
C’est exactement ce qu’Adobe fait avec ses versions “Elements” (même si tous les produits ne disposent pas d’une telle version), ou Microsoft avec sa licence “Familiale” (qui permet en plus d’installer le produit sur 3 postes). Bon, OK, ce n’est pas toujours le dixième du prix, mais c’est la raison d’être de ces versions.
, le 10.07.2008 à 16:25
@ 52- fxprod : oui j’ai entendu parler du SEL … mais je suis bien plus pire que ça !
J’écoute Burn Your Money de Daevid Allen’s University Of Error sur l’album Money Doesn’t make it
, le 10.07.2008 à 16:25
Pascal Nègre ne déclare rien de nouveau, la défense de LEURS biens et propriétés est le seul soucis des nantis. Et elle s’obtient au détriment de la liberté des plus faibles. C’est comme cela depuis des siècles.
Surveillance, répression, ne sont pas l’apanage des sociétés numériques. Voir l’ex RDA, la Chine,etc..
Osons un syllogisme :
Nous sommes dans une société régie par la loi du marché, le commerce c’est du vol, donc nous sommes dans une société de voleurs.
Et encore :
En France, le salaire des enseignants a été fixé sur 10 mois de travail, puis annualisé. Les enseignants ne sont donc pas des fainéants qui ont trois mois de vacances en plus, mais des fonctionnaires flexibles avant l’heure !
, le 10.07.2008 à 16:38
Merci Guillôme pour cet article et de de permettre ainsi à ceux qui ont acheté un logiciel et sa licence, mais qui ne peuvent l’utiliser pour les raisons que vous avez si bien décrites. J’en ai moi-même fait les frais, c’est le moins qu’on puisse dire avec Universalis et Antidote. Quant à Office pour Mac 2008, par exemple, il est en effet bien plus simple de le “pirater” que de tenter de l’essayer… Reste la question des “Clean Intall” ou du changement de machine avec la situation où l’utilisateur averti tiendra mordicus et malgré les recommandations d’Apple à tout réinstaller à zéro: dans nombres de, on a droit à seulement 3 activations. Les personnes qui usent des procédés tel que Serial Box ne sont pas (tous) des voleurs et de loin.
, le 11.07.2008 à 15:05
Tout ça est fort bien dit, cependant il ne faudrait pas se retrouver dans la situation de l’imbécile qui regarde le doigt au lieu de regarder la lune…
N’oublions pas une chose : toutes ces mesures de protection contre le piratage qui nous polluent tant la vie n’existent QUE parce que le piratage a pris des proportions intolérables… les ayants-droits se défendent comme ils peuvent, quitte effectivement à ce que ça se fasse au détriment des consommateurs légitimes.
Si nous ne piratons plus, toutes ces mesures deviendront caduques… ça n’est pas en les contournant et en se procurant les œuvres débloquées (ce qui les propage un peu plus par là même, y compris auprès de personnes qui ne se seront pas acquittées du prix d’achat) qu’on en viendra à bout, bien au contraire.
, le 11.07.2008 à 15:23
Merci pbook pour la précision, et il faudrait ajouter l’alinéa 4 de l’art. 39 a de la loi sur le droit d’auteur qui dit que : “L’interdiction de contourner ne peut pas frapper celui qui contourne une mesure technique efficace [DRM ou Macrovision, par exemple] exclusivement dans le but de procéder à une utilisation licite” Mais le début de ce même article interdit de fabriquer les dispositifs qui permettent de contourner les protections anti-copie … Et on se fournit où, si cet article de loi est appliqué, pour contourner les DRM ? Reste quand même la question de l’accès payant à la plupart des articles scientifiques et leur non pérennité et gratuité assurée dans les bibliothèques. Et le débat me semble encore plus important que celui de savoir si on peut tester un logiciel avec Serialz ou non, si on a les moyens ou pas de se payer tel ou tel disque.
, le 11.07.2008 à 15:26
Y’a aussi l’imbécile qui regarde la lune plutôt que le doigt, si les “ayant droits” disparaissaient, peut être à la place verrions nous apparaître de vrai “artistes” ayant réellement quelque chose à partager et/ou communiquer, et dont la motivation principale serait autre chose que le St Fric.
J’écoute Zero The Hero And The Orgasm Witch de Gong sur l’album des Peel Sessions
, le 11.07.2008 à 15:46
Merci à tous pour vos commentaires et l’accueil fait à mon humeur.
J’ai évité de polluer les réactions car je me suis déjà attribué la parole sur une longue humeur.
Cependant je tiens à préciser qu’un des objectif de cette humeur est de dénoncer la dérive actuelle et l’absence de juste mesure entre le préjudice (piratage) et les moyens mis en œuvre pour le combattre (surveillance des réseaux, communication d’informations personnelles, limitation des usages…) au détriment des droits les plus élémentaires d’une démocratie (liberté, vie privée, droit du consommateur…). Pas de cautionner une pratique de vol des droits d’auteur.
, le 11.07.2008 à 17:36
Alors là, Nonoche, ne me dis pas que tu as lu les contributeurs qui t’ont précédé, je ne pourrrais pas le croire.
Notamment, tu n’as certainement pas eu la curiosité de voir ce qu’il y avait derrière le lien de Après JC-5, Matin brun qui dresse peu ou prou le portrait, passé, présent et à venir, de ceux qui partagent ta pensée, relevée en citation.
•••
Compliments, Guillôme, pour cette contribution d’excellent facture et d’un très grand intérêt. Merci également aux divers contributeurs qui ont si bien traité le sujet.
Y’a des jours, cuk.ch est vraiment de qualité supérieure (je ne parle pas de la folie iPhone, vous l’aurez compris…)
, le 11.07.2008 à 18:05
La question est celle du service public et ce cancer de la rentabilité qui le ronge.
Je travaille actuellement sur un projet qui nécessite une très abondante documentation. Cette documentation est notamment produite, par exemple, par le CNRS, service public qui te fait cracher au bassinet pour la moindre consultation. Tu paies tes impôts pour financer le service public et le service public te fait repayer pour ses moindres travaux. Je précise qu’il ne s’agit pas de documentation papier mais d’articles que l’on consulte ou récupère en pdf sur la Toile. Le nombre de documents en consultation libre est restreint, l’Inist te fait cracher (chèrement) au bassinet pour la plupart des documents.
Franchement, ces problèmes de droits nous cassent franchement les burnes. Je rêve d’une société dans laquelle les travaux de chacun soient mis en commun, accessibles gratuitement. La Toile au service de l’éducation populaire. Le partage, l’échange, les hommes qui travaillent pour les hommes. Du chercheur au citoyen lambda.
, le 11.07.2008 à 22:14
La question des articles scientifiques en format électronique mériterait un article à lui tout seul, tant ça me paraît complexe.
A l’argument du prix par exemple, on pourrait rétorquer que l’édition papier à un prix, aussi. Bêtement au pif, j’imagine que ça pourrait même être plus cher, non? (y-a t’il un bibliothécaire qui nous lit?)
La pérennité… ben oui, faut se gaffer, et s’assurer périodiquement de la compatibilité avec les nouveaux matériels et logiciels. Mais le papier, ça pourrit / moisit, aussi.
Et il faut quand même avouer qu’il y a des avantages au format électronique: on peut consulter facilement. Le recueil de l’année votre revue préférée, en poids, ça fait combien de Macbook Air? Et CET article dont j’ai besoin, pourquoi l’AUTRE l’a pris sous mon nez? J’ai un papier à rendre pour demain, moi. En électronique, c’est plus simple. Dans le même ordre d’idée, il y a moins besoin de se déplacer, de commander, … Et pour les revues bien conçues, la recherche dans le texte, l’hypertexte, la possibilité d’exporter, et j’en passe certainement … Franchement, pour le travail quotidien, j’y vois un tas d’avantages, c’est très efficace.
En même temps, j’aime bien les revues papier, c’est vrai, j’ai plus de plaisir à lire. Difficile.
, le 12.07.2008 à 08:42
J’ai lu tous les commentaires. Combien je vous dois ?
François, je te pays toi et tu reverses 2% à chaque intervenant ou bien ?
Je paye à l’intervention, à la ligne, au mot, ou à la pertinence de l’intervention ? Et qui décide de la pertinence de l’intervention ?
Et si je reviens lire cet article dans 1 mois je repaye ?
Heureusement, François n’est pas Pascal Nègre ! :•)
Note : Si tu choisis l’option de faire payer au mot, je voudrais un forfait pour Okazou :•)))
, le 12.07.2008 à 13:49
Article intéressant qui soulève un point qui m’est très chère, la suspicion de voleurs en puissance systématique envers tout le monde. De plus cette paranoïa amène comme il est souligné dans l’article à emmerder avec des systèmes de protection hyper complexes les gens honnêtes quant les pirates n’ont aucun soucis pour utiliser le bien piraté.
Mais bon quant je lis des trucs du style : “Alex54 : Moi aussi je pirate des softs. Mais ce sont des softs que je n’utilise presque jamais. Je ne vais pas payer Office pour un ou deux courriers tous les 2 ou 3 mois.” Ou encore : “Popey : “office, je l’ai piraté parceque je ne veux pas payer ce logiciel, je ne veux pas l’utiliser, mais j’y suis forcé par leur politique débile de format de fichier “standard” lisible uniquement par leur logiciel.”
J’aimerais simplement signaler à ces gens qu’il existe des alternatives à Office qui lisent parfaitement les .doc (hormis peut-être les macros VBA et encore. Mais je ne suis pas sûre qu’un courrier tout les 2-3 mois contienne des Mo de macros VBA..). Donc arrêtez de vous voiler la face, vous préférez Office à autre chose pour tout un tas de raisons qui vous sont propres mais ne rejetez pas la faute de votre piratage sur autrui.
Autre exemple, j’ai un pote qui gagne (bien) sa vie en indépendant (photographe) quant on lui parle de payer un photoshop il te regarde avec des yeux comme si tu venais de Mars. La réponse tourne autours de “bin pourquoi ? je le trouve partout cracké” ou encore “de toute façon je paie déjà un Windows à chaque achat d’un pc et je paie mes impôts (suit là une litanie de plaintes parce qu’il s’est fait pincer pour fraude fiscale) donc je vois pas pourquoi je devrais encore payer mon photoshop.
Tout ça pour dire qu’ici bas il y a beaucoup de gens, certes pas tout le monde loin de là, qui tendent le bâton pour se faire battre. Non ça ne justifie pas que les éditeurs emmerdent 100% des consommateurs mais beaucoup de monde devraient peut être tenter de connecter leurs 2 neurones avant de crier au loup en permanence.
L’autre point important de cet article est au sujet de la dérive du droit de la consommation (interdiction devrais-je dire) qui dans le domaine numérique tend à transformer le jeu du commerce, ce bon vieux truc pluri-millénaire, en un jeu du gendarme et du voleur. Plus inquiétant encore la dérive sécuritaire qui sous prétexte de lutte anti-terroriste veux surveiller tout le monde et de toutes les façons possibles, dans toutes ses activités. Guillôme décrit ça très bien dans son dernier paragraphe. Les industriels et commercants semblent imposer bien trop facilement leurs règles sous couvert de lutte contre la fraude ou le terrorisme (souvent mis dans le même panier, appréciez le raccourcis tout de même bien “couillus”) ou alors plus prosaïquement par le chantage à l’emploi et la délocalisation, la peur des ateliers chinois déréglementés contre qui il faut lutter à armes égales, c’est à dire sans règlements. Tout en oubliant bien vite que ce qui a fait leur fortune c’est la paix sociale encadrée de règlements qui a permis la prospérité partagée par tous ici en occident au cours du XXe siècle.
Bref, cette dérive de la vidéo surveillance, RFID-surveillance, logs des FAI, biométrie-survaillance avec les papiers d’identités et j’en passe, est rendu possible aussi par NOUS-MEMES ! A force d’entendre partout que “ca ne me concerne pas, je suis honnête donc c’est bien si on peut arrêter Aussama Ben Laden”, “de toute façon on peut pas aller contre” et autres cartes de fidélité dans les supermarchés qui permettent d’analyser nos comportement dans ses moindres détails en échange d’un su-sucre et bien les tenants de cette dérive auraient tord de s’en priver. La masse moutonnante ne se sent pas concernée, elle accepte en bêlant d’être surveillée ? Soit surveillons. Dormez tranquille, bouffez du Pixar on s’occupe du reste. On se construit les murs qu’on mérite
, le 12.07.2008 à 22:39
Chouette article, Guillôme, et commentaires non moins intéressants.
Très bon, le texte de Pavloff.
z (la propriété, c’est le vol, je répêêêêêêêête : si une loi te parais contraire à la liberté, ne la respecte pas…)
, le 12.07.2008 à 22:55
… C’est ce que j’ai toujours dit !
J’écoute Change The World de Planet Gong sur l’album Live Floating Anarchy 91
, le 13.07.2008 à 16:59
@ Okazou : l’argument est bien facile, et basé sur un sophisme. Pirater n’a jamais été ni un droit, ni une liberté. Faire passer les ayants-droits pour des dictateurs fascisants est un argument qui n’a pas une once de crédibilité.
Bien sûr, ce prêt à penser est autrement plus confortable…
, le 13.07.2008 à 22:15
j’avoue utiliser CS3 web premium en version pirate. car pour avoir toutes les licences précédentes, je trouve scandaleux les prix de la mise à jour. 1450 CHF, alors que de l’autre côté de l’atlantique, c’est 499$, en version française bien sur. pour les non-suisses, un franc suisse vaut actuellement 1$… donc 1000CHF pour exactement le même produit, et malgré les couts de distribution, de TVA (7.6% en suisse) ect, il y a quand même un problème. alors j’utilise une version pirate, jusqu’à un prochain séjour au canada, où je me mettrai à jour à un prix correct. pour le reste j’utilise un maximum les freewares.
Pour le reste, l’industrie du disque va certainement disparaitre dans la prochaine décennie. Normal le disque est un produit obsolète, et depuis dix ans ils n’ont rien amener de neuf à part une repression accrue de leurs clients. Par contre les artistes même si certain en souffriront un temps, a terme ne s’en porteront que mieux.
Sinon le débat pro contre amateur, Oui les amateurs éclairer peuvent faire ponctuellement du bon boulot. mais le problème est là. ce n’est souvent que ponctuellement. un pro, lui peut assurer un travail régulièrement. toujours le même problème, faire une vente, c’est facile. refaire régulièrement des ventes est nettement plus difficile, et seul les pro peuvent le faire grâce à leurs compétences. et c’est cela qu’il faut mettre en avant. Je me suis retrouvé régulièrement en concurrence avec des amateurs, et j’ai découvert, grâce à eux une chose. les clients qui choisissent uniquement sur le prix bas, sont souvent les pires, qui râlent sur le moindre petit détail, qui font perde des heures pour des hésitations et des tâtonnements, et ne sont jamais content quel que soit la qualité du travail. donc quand je vois que je suis face à ce genre de concurrence, je signale toujours à mes clients que je connais ma valeur, s’il veut travailler au rabais c’est son choix, mais en cas de problème et de recours au pro les prix supplémentaires sont connu…
, le 12.01.2013 à 14:47
Je découvre (tardivement?) mais avec intérêt ce billet fort bien écrit qui correspond exactement à mon point de vue. Je remercie donc “Guillôme” d’avoir pris le temps de le rédiger et “cuk.ch” de le publier. Ce qui m’aiderait bien c’est justement de lire dans les articles de présentation des logiciels quelles sont les contraintes associées. Même quand on veut lutter contre l’abus de pouvoir des “grands” éditeurs, on ne sait pas toujours comment et souvent on le découvre trop tard.
“Par défaut, considérez vos clients honnêtes et pas comme des voleurs!”.
Merci encore “Guillôme”.