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Mé­de­cins et lawyers…

Ré­chauf­fe­ment...

Cet hiver est dé­ci­dé­ment trop doux. Je veux bien que les ro­siers s'éclatent en fai­sant ex­plo­ser de leurs bour­geons des pousses de quinze cen­ti­mètres, je veux bien que mon ca­mé­lia soit en fleurs de­puis une se­maine, ça, c'est le côté agréable. Mais que les virus, bac­té­ries et pol­lens en pro­fitent pour m'ex­plo­ser mu­queuses et es­to­mac, merci bien, le ré­chauf­fe­ment, je le sens mal...

Mon tou­bib, lui, n'est pas mé­con­tent. Enfin, je le de­vine. Car de prise de ren­dez vous, point de pos­sible, ni chez lui, ni chez un confrère. In­joi­gnables ils sont, et ils res­tent. A un point qu'il en sem­ble­rait presque na­tu­rel d'ima­gi­ner d'avoir à dé­po­ser, en préa­lable à tout re­froi­dis­se­ment ou al­ler­gie, et au gui­chet com­pé­tent, un pré­avis de pro­jet de conta­mi­na­tion pré­voyant une in­fec­tion pro­bable , afin de pou­voir ima­gi­ner, dans les trois mois , une éven­tuelle op­tion de pos­si­bi­lité de ré­ser­va­tion condi­tion­nelle d'idée de consul­ta­tion.

Co­lère, il est, le Mo­dane, alors il se venge. Il donne. Il ba­lance. Le se­cret le mieux gardé du monde : le code dé­on­to­lo­gique du pa­tient, rêve se­cret de tout vrai mé­de­cin...

Code dé­on­to­lo­gique du pa­tient

  • N'at­ten­dez pas de votre mé­de­cin qu'il par­tage votre gêne. S'in­té­res­ser à la souf­france de ses pa­tients pour­rait lui faire perdre sa pré­cieuse ob­jec­ti­vité scien­ti­fique.
  • Ré­jouis­sez-vous tou­jours. Votre mé­de­cin mène vie agi­tée et stres­sante. Il a be­soin de re­ce­voir toute la gen­tillesse et le ré­con­fort pos­sible de la part de ses pa­tients.
  • Es­sayez de souf­frir des ma­la­dies pour les­quelles votre mé­de­cin vous soigne. Sou­ve­nez-vous que votre mé­de­cin a une ré­pu­ta­tion pro­fes­sion­nelle à sou­te­nir.
  • Ne vous plai­gnez pas si votre trai­te­ment ne vous ap­porte aucun sou­la­ge­ment dans votre ma­la­die. Seul votre mé­de­cin peut sa­voir ce qui est bon pour vous.
  • Ne de­man­dez ja­mais à votre mé­de­cin ce qu'il fait et pour­quoi il le fait. Il est bien pré­somp­tueux de votre part de pen­ser que ces choses pour­raient vous être ex­pli­quées dans des termes que vous pour­riez com­prendre.
  • Sou­met­tez-vous sans re­chi­gner à tout nou­veau trai­te­ment ex­pé­ri­men­tal. Car même si ce trai­te­ment ne vous est pas bé­né­fique, la pu­bli­ca­tion du ré­sul­tat des re­cherches sera sû­re­ment d'un for­mi­dable in­té­rêt.
  • Payez vos frais mé­di­caux ra­pi­de­ment et de bon coeur. Vous de­vriez voir cela comme un pri­vi­lège de contri­buer, même mo­des­te­ment, au bien être de toutes les pro­fes­sions mé­di­cales.
  • Ne souf­frez pas d'af­fec­tions trop chères pour vous. C'est d'une ar­ro­gance in­croyable de contrac­ter une af­fec­tion qui est au des­sus de vos moyens.
  • Ne par­lez ja­mais d'af­fec­tions ia­tro­gènes ou des ef­fets se­con­daires que vous au­riez pu res­sen­tir au cours de votre trai­te­ment. La re­la­tion doc­teur-pa­tient est une re­la­tion pri­vi­lé­giée, et votre de­voir est de le pro­té­ger de tout re­proche.
  • Ne mour­rez ja­mais en pré­sence de votre mé­de­cin. Cela ne pour­rait que lui cau­ser une gêne et de l'em­bar­ras in­utiles.

Voilà... Je res­pire mieux. Fal­lait que ça sorte... Bien sûr, je bro­carde. Vous le savez bien, je ne suis qu'une boule de haine. Et de mau­vaise foi... C'est de­puis ma mé­nin­gite. Oui, je sais, vous vous dou­tiez d'un truc comme çà. Oui oui... C'est de là que çà vient. Je confirme : c'est de leur faute...

Dé­ve­lop­pe­ment

Il n'y a pas que le sys­tème mé­di­cal qui prête, avec un peu de recul, à rire. Il y a des en­droits où la jus­tice, elle aussi, marche un peu sur la tête. Ne me dites pas que c'est nor­mal parce que ça se passe de l'autre côté du monde. Ce se­rait un ar­gu­ment non re­ce­vable... Et par­tial...

Cela se passe aux Etats Unis d'Amé­rique, où je ne suis ja­mais allé, mais où, pa­rait il, les avo­cats et autres lawyers vivent en pleine li­berté, dans leur en­vi­ron­ne­ment na­tu­rel, et où ils pros­pèrent et se re­pro­duisent, pro­vo­quant des cas dé­li­rants de ju­ris­pru­dence dé­pas­sant de beau­coup nos pos­si­bi­li­tés créa­tives dans le do­maine.

Il existe même un prix pour les plus in­soup­çon­nables consé­quences de leur agi­ta­tion pro­fes­sion­nelle, en termes de dé­ci­sions de jus­tice : le prix Stella, du nom d'un pre­mier cas, d'école semble t il, du nom d'une dame de 81 ans qui rafla une somme de près de trois mil­lions de dol­lars pour s'être brûlé au troi­sième degré les fesses et autres par­ties du corps du même genre avec du café chez Mac Do­nal­d's. Trois-mil­lions-de-dol­lars!...

Voici donc, pour votre édu­ca­tion, à titre do­cu­men­taire, on ne sait ja­mais, et pour vos zy­go­ma­tiques, qui ne sont ja­mais assez en­trai­nés, quelques prix Stella re­mar­quables.

  • Jan­vier 2000. Un jury po­pu­laire du Texas ac­corda 780.000 $ à Kath­leen Ro­bert­son pour s'être fou­lée la che­ville en tré­bu­chant sur un en­fant en bas-age cou­rant entre les rayons d'un su­per­mar­ché. Les pro­prié­taires du ma­ga­sin furent consi­dé­ra­ble­ment sur­pris par le ver­dict, rap­pe­lant que le jeune trouble-fête était le propre fils de Mme Ro­bert­son.
  • Juin 1998. Carl Tru­man, 19 ans, de Los An­geles, gagna 74.000 $ plus frais mé­di­caux lorsque son voi­sin roula sur sa main avec sa Honda Ac­cord. Mr Tru­man n'avait ap­pa­rem­ment pas re­mar­qué la pré­sence de son voi­sin au vo­lant alors qu'il lui vo­lait ses en­jo­li­veurs.
  • Oc­tobre 1998. Ter­rence Dick­son, Penn­syl­va­nie, quit­tait la mai­son qu'il ve­nait de cam­brio­ler en pas­sant par le ga­rage. In­ca­pable de res­sor­tir, en rai­son du dis­fonc­tion­ne­ment de la com­mande au­to­ma­tique de la porte du ga­rage, il ne put ré­in­té­grer la mai­son, la porte re­liant la mai­son au ga­rage s'étant fer­mée à clé lors­qu'il l'avait cla­quée. Les oc­cu­pants de la mai­son étaient en va­cances. Mr Dick­son se re­trouva en­fermé dans le ga­rage pen­dant 8 jours. Il sur­vécu grâce à un ca­sier de Pepsi et un grand sac de nour­ri­ture pour chien déshy­dra­tée. Il pour­sui­vit les pro­prié­taires de la mai­son en jus­tice, cla­mant la tor­ture mo­rale en­gen­drée par la si­tua­tion. Le jury lui oc­troya un demi mil­lion de dol­lars.
  • Oc­tobre 1999. Jerry Williams, Ar­kan­sas, gagna 14.500 $ plus frais mé­di­caux après avoir été mordu par le chien de son voi­sin. Le chien était en­chainé a la clô­ture in­té­rieure du jar­din. Le mon­tant ac­cordé a Mr Williams fut moins élevé que prévu car le jury es­tima que le chien avait peut-être été un rien pro­vo­qué par Mr Williams qui lui ti­rait des­sus au fusil à plombs.
  • Mai 2000. Un res­tau­rant de Phi­la­del­phia fut contraint de ver­ser 113.500 $ à Amber Car­son après qu'elle se soit cas­sée le coc­cyx en glis­sant sur du soda. Le soda était sur le sol parce que Mlle Car­son l'avait en­voyé à la tête de son petit ami 30 se­condes plus tôt au cours d'une dis­pute.
  • Dé­cembre 1997. Kara Wal­ton, De­la­ware, gagna son pro­cès contre une boite de nuit d'une ville voi­sine lors­qu'elle les pour­sui­vit car étant tom­bée par terre de­puis la fe­nêtre des toi­lettes elle s'était cassé 2 dents. Ceci étant ar­rivé alors que Mlle Wal­ton es­sayait de s'es­qui­ver par la fe­nêtre pour évi­ter de payer 3,50 $ de bois­son. Le jury lui oc­troya 12.000 $ plus les frais de den­tiste.

Et le ga­gnant est : Merv Gra­zinski, d'Ok­la­homa City!...

  • En no­vembre 2000, Mr Gra­zinski acheta un cam­ping car Win­ne­bago flam­bant neuf de 10 mètres de long. Lors de son re­tour chez lui, s'étant en­gagé sur l'au­to­route, il lança le vé­hi­cule à 110 km/h puis quitta le siège du conduc­teur pour se pré­pa­rer un café à l'ar­rière. Evi­dem­ment, le cam­ping car quitta la route et s'écrasa plus loin après une série de ton­neaux. Mr Gra­zinski pour­sui­vit Win­ne­bago pour ne l'avoir pas pré­venu, via le guide de l'uti­li­sa­teur, qu'il ne pou­vait pas faire ca. Il gagna 1.750.000 $ plus un nou­veau cam­ping car (Win­ne­bago fit en plus chan­ger son guide d'uti­li­sa­tion au cas ou d'autres par­faits cré­tins achè­te­raient leurs vé­hi­cules.
35 com­men­taires
1)
Sa­luki
, le 04.03.2008 à 00:17

J’ai tout lu: Qu’ai-je gagné?

Sans at­teindre de telles pro­por­tions la ten­dance à la pé­na­li­sa­tion de tout ou de rien est aussi en route par ici. Mais nous avons déjà les pe­tits ca­rac­tères en gris clair au dos des contrats d’as­su­rance ou au creux des li­cences de lo­gi­ciels qui tentent même de pro­té­ger leurs au­teurs du risque nu­cléaire.
Bof, si ce n’est que ça…

2)
fx­prod
, le 04.03.2008 à 00:20

La mé­nin­gite on en meurt ou on en reste idiot, je le sais je l’ai eue……

Il y a quelques an­nées une banque amé­ri­caine avait fait sa pub di­sant que tout objet acheté avec leur carte et perdu en­suite ser­rait in­té­gra­le­ment rem­boursé, un gol­feur amé­ri­cain ayant acheté toutes ses balles de golf avec la carte de cette banque se les fit en­tiè­re­ment rem­boursé. Ayant joué à ce jeu de fou pen­dant des an­nées je peux vous dire que des balles on en perd un maxi­mum.

3)
Cal­vin
, le 04.03.2008 à 00:29

Ben… Il semble que les exemples que tu donnes pour le prix Stella soient des hoax, des lé­gendes ur­baines… En tout cas si l’on peut croire ce qui semble être le site of­fi­ciel du Prix (http://​www.​stellaawards.​com/​bogus.​html) – mais sur in­ter­net, on ne peut ja­mais sa­voir qui est à l’autre bout du ré­seau, c’est fi­na­le­ment sa plus grande fai­blesse.

Ci­ta­tion Mo­dane: “Un peu de mau­vaise foi ne fait de mal à per­sonne…”

Mais peut-être vou­lais-tu sim­ple­ment tes­ter tes lec­teurs ?

Bonne nuit! Cal­vin

4)
levri
, le 04.03.2008 à 00:37

En Eu­rope les plus avi­sés com­mencent à se rendre compte qu’on peut s’en mettre plein les fouilles avec un avo­cat, ça nous pro­met de beaux jours.

5)
Ma­dame Cuk
, le 04.03.2008 à 07:28

Je sais, ça n’a rien à voir avec le sujet, mais comme je ne sais pas com­ment en faire un nou­veau:

à mon Mari Chéri!

6)
Ca­plan
, le 04.03.2008 à 07:30

Merci Mo­dane!

Voilà une hu­meur qui donne une idée de l’in­fini!

… Et bon an­ni­ver­saire, Syn­dic!

Mil­sa­bor!

7)
Sa­luki
, le 04.03.2008 à 07:50

Ah, un an de moins que l’an­née pro­chaine?

Les an­ni­ver­saires ça com­mence à me fiche le bour­don: c’est l’âge sans doute ;°))

8)
Fran­çois Cuneo
, le 04.03.2008 à 07:54

Merci ché­rie!:-)

Sinon, moi, j’aime plu­tôt bien mes mé­de­cins, cela dit, moins je les vois, mieux ça va, c’est vrai!:-)

9)
fx­prod
, le 04.03.2008 à 07:55

Fran­çois, je ne sais pas com­bien cela te fait, mais crois-moi tu ne les fais pas et ne laisse ja­mais les mau­vaises langues dire que tu fais plus (:D

et chan­tons tous en coeur,

“un pti beurre des touyous”

10)
Yip
, le 04.03.2008 à 08:14

Tu peux ajou­ter dans le code dé­on­to­lo­gique du pa­tient (si seule­ment il en exis­tait un !) ? :

– Payer (tout court) son pra­ti­cien, même avec re­tard, avec tous les ho­no­raires que l’on me doit de­puis 20 ans je pour­rais me payer une belle voi­ture…

– Venir (à l’heure même, tiens ! soyons fous) aux ren­dez-vous fixés, rap­pe­lés par­fois la veille ou le matin même au té­lé­phone, et évi­ter de dé­cla­rer la bouche en cœur : “Ah ben j’étais :

o au ski

o à la pis­cine

o avec le plom­bier

o en train d’ame­ner la vache au tau­reau

o en train d’ame­ner la grand-mère au mam­mouth “

Rayer la men­tion in­utile, je vous jure que le der­nier pré­texte m’a été sorti en toute in­no­cence par une pa­tiente (même si c’était la voi­sine, au su­per­mar­ché).

Bref, si mes pa­tients me res­pec­taient au­tant que je les res­pecte, je se­rais le den­tiste le plus heu­reux du monde, je vous passe les dé­tails, mais être consi­déré comme la cin­quième roue de la char­rette alors qu’on fait de son mieux pour sou­la­ger, em­bel­lir, soi­gner son pro­chain, ça fait sou­vent mal au cœur et ça dé­mo­tive par­fois le plus mo­tivé des al­truistes.

Comme je n’au­rai pas trop le temps de re­ve­nir lire les ré­ponses, je ré­ponds par avance à cer­tains ar­gu­ments :

Je ne pense pas vivre sur le dos de mes pa­tients, je suis en dé­cou­vert per­ma­nent à la banque, j’ai in­vesti des mil­lions de francs (fran­çais) pour amé­lio­rer la qua­lité de mes soins et de mes lo­caux, je ne prends pas plus de 10 jours de va­cances à la fois, pas plus de de deux fois par an…

Je me forme ré­gu­liè­re­ment pour res­ter dans le coup, voire m’amé­lio­rer.

Je consi­dère comme nor­mal d’être payé pour mon tra­vail (pas vous ?), il y a je pense un contrat moral que je tente de res­pec­ter en fai­sant de mon mieux, les pa­tients doivent de leur côté ré­gler les ho­no­raires qui leur sont de­man­dés (et rem­bour­sés pour les soins), les dé­pas­se­ments ont fait l’ob­jet d’un devis signé par le pa­tient.

Quand quel­qu’un ar­rive en me di­sant : je n’ai pas d’ar­gent pour vous payer, je le soigne quand même, nous nous sommes mis d’ac­cord, quoi de plus nor­mal ? (ne le ré­pé­tez pas trop fort quand même hein) :-)

Je donne ré­gu­liè­re­ment de mon temps pour des soins gra­tuits dans un dis­pen­saire pour ceux qui n’ont pas (en­core) ou plus de sécu.

Bien sûr comme Mo­dane, je ne gé­né­ra­lise pas, beau­coup de pa­tients sont des amours, cer­tains font même des pe­tits ca­deaux pour mon­trer leur sa­tis­fac­tion et re­mer­cient du fond du cœur et nous quittent à re­gret, et ça comme di­rait Mas­ter­Card, ça n’a pas de prix…

11)
Roger Cuneo
, le 04.03.2008 à 09:02

Je me ré­pète de­puis quelques an­nées, mais bon c’est tous les 4 mars la même his­toire et tu y as bien ta place : bon an­ni­ver­saire.

Ton père

12)
kris
, le 04.03.2008 à 09:12

Bon an­ni­ver­saire Fran­çois. Tout de bon…

(Dé­ci­dé­ment, je le di­sais il y a une paire de jours à un ami pour le sien, les an­ni­ver­saires, c’est la sai­son ! Idem pour ma pomme.)

Je me joins à la cho­rale :

« un p’ti beurre des touyous »

13)
Yip
, le 04.03.2008 à 09:33

Bon an­ni­ver­saire Fran­çois :-)

(même jour que ma maman) :-D

15)
zit
, le 04.03.2008 à 10:20

Bon an­ni­ver­saire, Fran­çois.

Ça s’ar­rose! ;o)

Concer­nant les com­pé­tions, ce n’est pas mon fort, mais j’ap­pré­cie assez les Dar­win awards, mal­heu­reu­se­ment, je ne pour­rais ja­mais ga­gner, vu que j’ai déjà eu un en­fant…

z (pour ce qui est des mé­de­cins, j’es­saye de les dé­ran­ger le moins pos­sible, je ré­pêêêêêête: auto–mé­di­ca­tion au ouisky)

16)
levri
, le 04.03.2008 à 10:30

Bon an­ni­ver­saire au pa­tron d’ici

J’écoute Come Sing Me A Happy Song To Prove We All Can Get Along The Lumpy, Bumpy, Long And Dusty Road de Bert Jansch sur l’al­bum Bir­th­day Blues

17)
Mar­co­li­vier
, le 04.03.2008 à 10:33

His­toire de mé­de­cine

Sur­pris, je fus un jour, de voir mon oncle ren­ver­ser le contenu d’une bou­teille de mé­di­ca­ment dans l’évier de la cui­sine. “Mon oncle, lui dis-je, que fais-tu de cette bonne drogue?”. Mon oncle me pris par les épaules et me dit, “Mon cher neveu, je suis un bon ci­toyen. Je vote et vais à l’église, m’en­gage pour ma com­mu­nauté et m’ef­force de faire vivre les com­mer­çants d’ici du mieux de mes moyens. Mon mé­de­cin aussi, il doit bien vivre. C’est pour­quoi je lui rends vi­site une fois l’an. Mon phar­ma­cien, le pauvre, doit lui aussi man­ger pour vivre. C’est pour­quoi je suis allé cher­cher cette po­tion. Et fi­na­le­ment moi aussi, je veux vivre. C’est pour­quoi je me garde d’en ava­ler une seule goutte”.

18)
bgc
, le 04.03.2008 à 11:00

Il pa­raî­trait qu’aux USA, le avo­cats ont le droit de tou­cher un pour­cen­tage sur les sommes qu’ils ont fait ga­gner à leur client. D’ailleurs beau­coup d’avo­cats se se­raient spé­cia­li­sés dans les di­vorces pour cette rai­son. Et il y au­rait aussi, chaque année, un cer­tain nombre d’hommes amé­ri­cains qui dis­pa­rai­traient “de la cir­cu­la­tion” après un di­vorce qui les au­raient rui­nés à vie, pour se re­faire une vie dans un autre état (ou conti­nent?) avec un autre nom, aidé par.. un avo­cat. Hoax? A vé­ri­fier Peut-être Mme Pop­pins en a en­tendu par­ler?

19)
In­connu
, le 04.03.2008 à 11:02

Bon an­ni­ver­saire au Saint Dick, longue vie et at­ten­tion aux tor­tues

20)
Sa­luki
, le 04.03.2008 à 11:19

pa­raî­trait qu’aux USA, le avo­cats ont le droit de tou­cher un pour­cen­tage sur les sommes qu’ils ont fait ga­gner à leur client

Pas qu’aux USA: j’ai gagné une somme ron­de­lette aux Pru­d’Hommes et mon avo­cat a perçu 20% de la somme. Sans lui je l’au­rais eu dans le baba. Je consi­dère que c’est équi­table.

…Dick…

cuk se­rait-il en passe de de­ve­nir un site an­glo­phone?

21)
Sa­dique de la forêt
, le 04.03.2008 à 12:45

Mais alors bon an­ni­ver­saire!

22)
Le Zo­live
, le 04.03.2008 à 13:46

+1, sans sa­voir si tu es content de fêter ton an­nive… ;-)

Sinon, force est de consta­ter que ce sys­tème de pro­cès ap­porte plus de choses ri­go­lotes à nos modes d’em­ploi (quand on les lit!), il suf­fit de re­gar­der cer­tains aver­tis­se­ments, plus dé­biles que ceux-là, tu meurs… de rire!

23)
papou
, le 04.03.2008 à 19:19

En tant que Pé­diatre mé­de­cin, je trouve cette hu­meur dé­pla­cée

24)
levri
, le 04.03.2008 à 20:45

En tant que Pé­diatre mé­de­cin, je trouve cette hu­meur dé­pla­cée

En tant qu’être hu­main, je crois à la li­berté d’ex­pres­sion. Mais je suis aussi cu­rieux, et j’ai­me­rais sa­voir en quoi elle est dé­pla­cée. :-)

25)
papou
, le 04.03.2008 à 21:22

Notre tra­vail reste quand même le bien de nos pa­tients.

Nous sommes, je l’es­père, plu­tôt dis­po­nibles.

A ce jour nous nous par­ta­geons à 2 le poste de mé­de­cin-chef de Pé­dia­trie à l’hô­pi­tal de Morges; avec pour consé­quences un week-end sur deux de garde, une nuit sur deux.

J’ai per­son­nel­le­ment un natel pour mes pa­tients sur le­quel ils peuvent m’at­teindre les sa­medi et di­manche.

Toutes les ur­gences sont vues à mon ca­bi­net le jour même.

Bien sûr, j’at­tends que l’on paie mon tra­vail, mais qui ac­cepte de tra­vailler pour rien.

Alors, oui, je le redis cette hu­meur est dé­pla­cée

26)
Fran­çois Cuneo
, le 04.03.2008 à 21:31

papou, je com­prends que vous n’ai­miez pas cette hu­meur, mais je crois que vous de­vriez vrai­ment la prendre au deuxième degré.

La preuve, son au­teur dit bien en cha­peau “Un peu de mau­vaise foi ne fait de mal à per­sonne… Ni le rire, non plus…”

On sait bien que nous avons be­soin de vous tous.

27)
levri
, le 04.03.2008 à 21:36

@ papou : les pro­fes­sions mé­di­cales ne doivent donc pas prê­ter à plai­san­te­rie ou cri­tique? y a t il un tabou spé­ci­fique à ce sujet ?

Il y a de bons mé­de­cins, et cer­tains d’une nul­lité pro­fonde, mais nous vi­vons une époque mo­derne où nul n’est à l’abri des pe­tites plai­san­te­ries ou mo­que­ries … voir par exemple le pré­sident des fran­çais … ;)

28)
papou
, le 04.03.2008 à 21:43

Je suis d’ac­cord qu’il y a sû­re­ment plein de cons dans notre pro­fes­sion, mais je trouve cette gé­né­ra­li­sa­tion un peu abu­sive et j’y ai pas vu le se­cond degré

Donc tour­nons la page et Bon An­ni­ver­saire Fran­çois ;)

29)
Fran­çois Cuneo
, le 04.03.2008 à 22:00

Merci!

Je ne veux sur­tout pas me fâ­cher avec un pé­diatre de ma ré­gion!!:-)

30)
levri
, le 04.03.2008 à 22:02

@ le pa­tron d’ici : c’est vrai que tu es en­core jeune et que tu pour­rais avoir be­soin de ses ser­vices … :P

31)
fcois
, le 04.03.2008 à 22:27

à pro­pos de gens qui se prennent (un peu trop) au sé­rieux, j’ai lu hier sur un forum une ci­ta­tion du re­gretté Pierre Des­proges : “Avec une sé­ré­nité dans l’in­com­pé­tence qui force le res­pect”

32)
Ma­dame Pop­pins
, le 04.03.2008 à 22:52

J’ai un re­gret, en li­sant Papou : ne pas avoir passé “à l’acte” lorsque, après une consul­ta­tion en ur­gence avec Ju­nior (qui s’est avéré être en bonne santé mal­gré des ap­pa­rences plus que trom­peuses), j’ai été tel­le­ment sa­tis­faite de l’ac­cueil, de la pre­mière prise en charge, de l’exa­men par l’in­terne que j’ai songé à écrire à l’hô­pi­tal de Morges pour re­mer­cier et dire toute ma sa­tis­fac­tion. J’au­rais dû et toutes mes ex­cuses d’avoir seule­ment “pensé” et non pas agi !

Le pac­tum de quota litis n’est pas au­to­risé en droit suisse mais il est “mon­naie son­nante” euh… cou­rante dans cer­tains pays, ce que je dé­plore car condui­sant à une in­fla­tion des pré­ten­tions, par­fois par la vo­lonté de l’avo­cat…

Fran­çois, mille voeux de bon­heur, que cette année soit pla­cée sous le signe du bon­heur, tant privé que pro­fes­sion­nel et po­li­tique !

33)
alec6
, le 04.03.2008 à 22:53

Bon an­ni­ver­saire Fran­çois !

Quant aux mé­de­cins… j’en connais qui gagnent dif­fi­ci­le­ment le SMIC et qui font par­fai­te­ment leur bou­lot… d’autres qui gagnent bien leur vie mais qui ne voient pas leurs en­fants gran­dir…

C’était ma contri­bu­tion à deux balles !

34)
THG
, le 05.03.2008 à 06:38

Et moi je vais por­ter plainte contre l’au­teur de l’ar­ticle et ré­cla­mer 500.000 Eur de dom­mages et in­té­rêts car, en m’es­claf­fant à la lec­ture de ce billet, j’ai ren­versé du café sur mon bu­reau et mon cla­vier…

Bon, dom­mage que tous ces exemples soient des hoax

Et bon an­ni­ver­saire Fran­çois

35)
Oka­zou
, le 05.03.2008 à 06:55

Bon an­ni­ver­saire, mon­sieur le saint d’Hic !

•••

Pour les tou­bibs, ils sont en moyenne assez… moyens. Alors ce qui est im­por­tant c’est d’en trou­ver un sympa, avec qui on s’en­tende bien, au moins, on n’aura pas tout perdu !

J’ai­mais bien le mien, on se connais­sait de­puis tou­jours et on jouait au billard en­semble. Mal­heu­reu­se­ment, il est mort, d’avoir trop bu. Beau­coup trop sen­sible à la mi­sère hu­maine. Un chouette type qui me manque.