Johnny Walker, ich zahl’ dich gleich in bar
Johnny Walker, du hast mich nie enttäuscht
Johnny, du bist mein bester Freund
(...)
Ich hab’s versucht, ich komme ohne dich nicht aus
Wozu auch? - du gefällst mir ja
Kein Mensch hört mir so gut zu wie du
Und Johnny, du lachst mich auch nie aus (...)"
Johnny Walker, te revoilà
Johnny Walker, je vais te payer cash
Johnny Walker, jamais tu ne m'as déçu
Johnny, tu es mon meilleur ami
(...)
J'ai essayé, je ne peux pas me passer de toi
Pourquoi le ferais-je ? Puisque tu me plais
Personne ne m'écoute aussi bien que toi
Et, toi, Johnny, tu ne te moques jamais de moi (...)
J'aurais aussi pu commencer par Tom Waits pour évoquer le sujet du jour...
Je me souviens très bien de ma première cuite : j'avais un peu plus de dix-sept ans et, au cours d'une soirée organisée par une association d'étudiants, j'ai eu la très mauvaise idée de boire de la bière, de la sangria, du vin blanc et un peu de tequila, dans des proportions variables mais de toute évidence exagérées : le lendemain matin, je me suis réveillée avec fifres et tambours dans la tête, option "la fin du monde est proche" !
Par la suite, ma consommation d'alcool a connu des "pics universitaires", des "très bas gestationnels", pour trouver depuis lors une sorte de "vitesse de croisière" placée sous le signe non plus du "peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" mais d'un "vaut mieux peu mais du très bon".
Ne voyez dans ce billet ni une quelconque nostalgie de mes vingt ans ni une sorte de "suite" à mes interrogations sur la nécessité (ou non) d'interdire la fumée dans les lieux publics : mes tribulations du jour sont issues d'un questionnement professionnel quant à l'attitude à adopter (notamment sur le plan juridique) dans un milieu où la consommation d'alcool avant la prise de service et durant les pauses n'est pas interdite mais (à mes yeux) déontologiquement fort discutable.
N'étant, et de loin pas, experte dans les questions liées à l'alcool, j'ai pris contact avec une institution qui, elle, l'est. Une présentation de trois heures n'a pas fait de moi une spécialiste mais j'ai pris ou repris conscience de plusieurs éléments sur lesquels j'ai envie de revenir brièvement.
Tout d'abord, il a été rappelé que l'alcoolisme est une maladie, impliquant donc un diagnostic médical qu'un "simple" directeur des ressources humaines ne devrait pas poser, n'en ayant pas les compétences : il est vrai qu'on l'utilise peut-être trop lestement, ce terme.... D'autant qu'il convient de distinguer d'une part l'alcoolisme, d'autre part la sur-consommation. Dans un premier temps, je me suis dis que la différence n'était que verbiage mais en écoutant les explications du conférencier, j'ai réalisé qu'elle avait toute sa raison d'être : si un alcoolique et un sur-consommateur peuvent parfois avaler quotidiennement la même quantité d'alcool, l'un est totalement incapable d'arrêter d'avoir recours à la dive bouteille, tandis que l'autre, si l'enjeu est suffisamment important (santé, boulot, famille, finances, autre), pourra renoncer, peut-être en râlant un peu dans un premier temps, à lever le coude.
Ensuite, l'aspect "social" de l'alcool a été abordé et j'ai repensé à toutes ces situations où, ayant refusé de consommer de l'alcool (par manque de goût, par nécessité de conduire, par crainte de ne plus être totalement adéquate dans mon comportement dans un environnement professionnel), j'ai entendu à chaque fois peu ou prou les mêmes remarques : "allez, viens, un petit verre, franchement, ça ne va pas te faire de mal, même les toubibs le disent, le vin rouge, c'est bon pour la santé !" ou encore "bois un verre, ça va te décoincer un peu, là, t'es trop sérieuse"....
Le fumeur est, il est vrai, une "plaie" pour un entourage non fumeur mais je ne crois pas avoir jamais entendu un fumeur tenter de convaincre un non fumeur de lui piquer une clope : pourquoi ne peut-on pas simplement prendre acte du refus de consommer de la bière, du vin, du whisky ou de la berudge et passer à autre chose ? Je me suis alors demandée quelles stratégies devait développer une personne qui, après avoir rencontré de sérieux problèmes d'alcool, avait réussi à ne plus boire une seule goutte : comment faire pour éviter la verrée de départ du collègue du service comptabilité, comment ne pas trinquer avec le voisin devenu père pour la première fois, comment ne pas accompagner un ami en deuil qui s'accroche trop à sa bouteille de scotch ?
Finalement, l'intervenant a insisté sur un concept qui m'était (presque) totalement étranger : la co-dépendance. Qui bien entendu fait l'objet de moult textes sur pléthore de sites : je ne suis pas capable de vous résumer les tenants et aboutissants de la co-dépendance mais j'ai compris que (presque) chacun d'entre nous peut se trouver "coincé" dans une situation où, tentant de protéger une personne (ami, membre de la famille, collègue) des conséquences liées à la dépendance (à l'alcool mais également à la drogue, aux médicaments, au jeu notamment), il lutte, observe, espère, organise, supplée, triche parfois, pour finalement se trouver dans un état proche de la dépression dans les situations les plus sérieuses. Sans avoir réussi le moindre du monde à sortir la personne "protégée" de sa dépendance, créant uniquement une "dépendance à la dépendance" pour elle-même.
Bref, à la fin de la présentation, j'ai soupiré, réalisant que l'aspect juridique de la problématique pouvait être assez simplement résolu mais que toutes les questions sociales, humaines liées à la consommation d'alcool étaient très complexes; j'ai surtout eu envie de "lever mon verre" à tous ceux qui, après avoir failli se noyer dans l'alcool, avaient réussi à reprendre les commandes de leur vie, ils ont toute mon admiration d'avoir, jour après jour, réussi à relever ce difficile pari. Bravo !
, le 03.03.2008 à 00:09
L’eau ferrugineuse…Hips !
, le 03.03.2008 à 00:27
Mais… on nous l’a changé ?
C’est plus Mâ’âme Poppins ?
Si ?
Mais alors… elle est où, la question finale ?
T’ose plus hein ? :-D
Plus sérieusement, très intéressant une fois de plus ton “papier”…
Didier
, le 03.03.2008 à 00:45
fini la “tradition” de terminer ton billet par une question ?
Je me suis pris une mufflée d’enfer vers 16 ans, ce fut la première et la dernière (mais une sérieuse, j’ai fait des choses qui m’ont été racontées, vu que j’en avais plus le souvenir). J’ai l’avantage de bien tenir l’alcool, c’est à dire que je peux boire en quantité tout en gardant mon contrôle, mais en général je ne bois pas, sans que ce soit une règle. Je bois parfois en petite quantité pour le plaisir gustatif, mais uniquement selon mon bon plaisir, et sans me laisser entraîner dans les “occasions”.
Depuis mon adolescence, je décline les invitations à boire alcoolisé et préfère le jus de fruit à des boissons plus “musclées”, sans que cela m’ait occasionné une réputation d’asocial. :D
J’aime les changements de perception, mais pas son atténuation, aussi l’alcool ou les opiacés ne sont pas vraiment à mon goût. L’argument selon lequel l’alcool aide aux relations ou relâche les inhibitions est bancal, c’est faire preuve de faiblesse que d’avoir besoin de cette excuse. Si on a des envies, on devrait être capable de les réaliser sans aide chimique.
J’écoute Four Nights Drunk de Steeleye Span sur l’album Ten Man Mop
, le 03.03.2008 à 03:10
Eh ben, l’alcool, moi, j’ai jamais aimé: la bière, le vin blanc ou rouge, les alcools forts, les mélanges. Beurk!
J’ai passé une grande partie de ma jeunesse en Valais, canton reconnu pour ses vignobles et autres “sources” au fond des jardins. Et je peux vous dire, ça n’a pas été facile. Surtout quand les copains sont fils de vigneron (donc quasiment tous), on passe facilement pour une lopette, à force de refuser. “Boah allez, bois un verre, fais pas ta chochotte!”. J’y peux rien, j’aime pas. Au plus les “canards” à la Williamine, et encore, c’est surtout pour le sucre!
Lors des sorties, c’est facile, soit je prends mon jus avec (les autres tapant aussi dedans vers la fin (saturation d’alcool?), faut rationaliser!), soit d’autres qui se sont fait à l’idée en embarquent d’office quand je suis de la partie. Et désigné d’office chauffeur volontaire je suis. Là tout le monde est content: les imbibés pompent et je fais pas “ma chochotte”!
Avec les copines, au début, c’est pas la joie non plus: “Un verre de vin irait si bien avec ce repas, mais toute seule, …”. Et puis finalement, marre de la flotte, elles s’y font: son petit vin à elle, mon eau pétillante à moi. Et je vous dis pas l’expression sur le visage des serveurs!
Bref, les bitures, les casquettes de fer, les trous de mémoire à la “comment on est rentré hier au fait?”, avec plus de 40 ans au compteur, je connais pas! J’en entends souvent parler, j’en ai vu, et des jolis, mais c’est pas pour moi!
Et n’allez pas croire que c’est par principe. Aujourd’hui encore, lors de visites des distilleries d’Écosse ou de mise en bouteille d’Heineken, je goûte et je vois les grimaces des gens suite à la mienne! Je voudrais connaître cette ivresse! Snif, je dois avoir le cancer de la papille gustative.
, le 03.03.2008 à 06:13
J’ai le souvenir d’un cubi de 10l qui n’en finissait pas d’être plein, à force de le vider c’est nous qui l’étions…
le corps du délit
, le 03.03.2008 à 06:28
Vaste question que celle des boissons alcoolisées !
Tant que l’on dispose de son libre arbitre on a le choix : boire pour le plaisir de profiter des saveurs ou boire pour se ceintrer la gueule.
La seconde manière est, semble-t-il, la bonne façon de faire aujourd’hui, particulièrement si l’on est jeune et en week-end. On se torche à mort parce qu’il faut se torcher à mort, on s’explose la tête à grandes lampées d’eau-de-vie. De vie ? On dirait que la vodka (qui a joué un sale tour à Kasstoipôvkon 1er lui-même), la téquila, le mezcal (agave ze blouse !), le gin et autre aquavit, ces brûle-gueules rongeurs de foie, ces alcools grossiers et vulgaires, n’ont été inventés que pour qu’on puisse s’imbiber au plus vite, s’éclater la lucidité, s’exploser la raison, s’offrir une petite mort par cul sec répétés pour fuir ce si joli monde de la consommation effrénée. On surconsomme pour ne plus penser à surconsommer, on se tape sa surdose, une bonne fois, pour chasser les paradis artificiels par une immersion dans les gouffres de l’inconscience, la conscience étant, par ces temps et pour ces jeunes êtres, une charge trop lourde à porter sept jours sur sept. Ah, le beau monde qu’on leur apporte !
Les marchands fournissent à la fois le poison et son antidote, la marchandise en pléthore pour assouvir sa nouvelle fonction sociale et en oublier sa vacuité de consommateur, la marchandise médicament pour ceux qui ne supportent vraiment plus la pauvreté de leur condition. On habitue très tôt les organismes à la consommation régulière d’alcool, le « marketting » a inventé des boissons à petit degré d’alcool pour les adolescents, d’ailleurs interdites en France, si je ne m’abuse. Ça commence par les boissons « énergisantes » et ça vire à la boisson très légèrement alccoolisée (LAB), qui « dope » et introduit le môme dans un maëlström de l’habituation qui devrait, espèrent ces braves gens, le mener à consommer sa vie durant.
Protéger les jeunes à l’heure où tout acte réfrénant le commerce est un crime frisant l’absolu, il ne faut pas trop y compter. Ce monde a ses priorités.
—
Un autre monde est possible.
, le 03.03.2008 à 07:34
l’alcool… c’est vrai qu’il s’agit d’un sujet très, très, très vaste, et d’autant plus dans les régions à tradition viticole (ou vinicole), ou d’autres boissons.
Comme beaucoup, j’ai fait mes expériences entre 18 et 25 ans, avec quelques bitures “mémorables”, dont une au contraire immémorable, dans le sens que j’ai oublié 4 heures de ma vie… où quand le souvenir de la soirée s’arrête au moment d’ouvrir la vodka, et s’enchaîne avec un réveil très difficile dans mon lit.
Depuis, c’est mon rapport à l’alcool qui a changé. Et je pense que, comme beaucoup de chose, c’est le mode de consommation qui peut éviter à l’alcool de devenir dangereux (pour sa santé, pour les autres…).
En effet, je suis connu pour ne pas cracher dans mon verre, car j’adore déguster, et boire (ce qui n’est pas la même chose) autant une bonne bouteille de vin, qu’une bière artisanale, ou un spiritueux (tels que rhum arrangé des îles, un cognac…). Seulement, je ne cherche plus l’ivresse, mais le plaisir gustatif. Du coup, si je bois souvent qu’avant, je ne suis plus que très rarement ivre; à la limite un peu “pompette”.
Mon message est donc celui-là: ce n’est pas l’alcool qui est néfaste, c’est la manière dont nous le consommons.
, le 03.03.2008 à 07:42
Alors ça, vous l’avez bien cherché !
, le 03.03.2008 à 08:22
merci pour ce billet, miss Popp’! Merci d’avoir ouvert un débat important! Et ta source d’informations est excellente: c’est un des centres les plus a la pointe en matière de lutte contre la dépendance. A noter que dans ce centre on considère la dépendance comme une maladie en soi, le produit de choix n’étant que l’expression de cette maladie. Ce qui fait qu’un dépendant peut changer de produit sans pour autant avoir guéri sa dépendance! Un alcoolique qui me boit plus mais qui est devenu accro au jeu n’est pas guéri! Je trouve aussi très important de parler de la co-dépendance. S’il y a beaucoup de dépendants, il y a encore plus de co-dépendants. C’est un des cas ou, malheureusement, les meilleures intentions du monde, on arrive à un résultat terrible, a la fois pour le dépendant et pour le(s) co-dépendant(s) autour de lui. Il est important de prendre conscience qu’une aide professionelle est nécessaire! La dépendance n’est pas un mal qui “passe” avec me soutien des amis et de la famille! C’est essentiel, on est bien d’accord! Mais pas suffisant…
, le 03.03.2008 à 08:38
Un bon verre de vin avec un plat de pâtes ou avec du pain et du fromage, c’est divin.
Mais si on est dans un groupe social où ne pas boire d’alcool c’est faire sa chochotte, eh bien il faut changer de groupe social…
Milsabor!
, le 03.03.2008 à 08:42
Les gamins (j’en connais un rayon, je peux vous dire), décident de se péter la tronche le we, comme le dit Okazou.
Or, les boîtes, c’est cher. Que n’en a-t-on pas vu, de ces gamins, boire à l’entrée une bouteille de vodka, pour “faire le fond”. C’est à se tirer des balles. Et quand tu discutes avec eux, tu passes pour un con, t’as rien compris, t’es vieux, et puis voilà.
Au niveau des marchands, merci à la Coop, qui refuse de ne plus vendre de l’alcool à certaines heures, dans ces magasins dans les gares. C’est vrai qu’elle va crever, la pauvre Coop, si elle ne fait plus tout à fait son chiffre d’affaire dans ces petits magasins. J’ai honte pour la direction de ce groupe qui est tout de même quelque chose en Suisse. Finalement, Migros, et son éthique sans alcool, elle a tout de même un petit plus non?
Tout ça bien sûr malgré le fait que cet alcool pose de réels problèmes de sécurité justement dans ces gares, avec des gens bourrés dès 21h qui se traînent au mieux, ou font des émeutes au pire (voir Yverdon ces derniers temps…)
Pour le reste, Madame Poppins, j’ai fait un régime Montignac à l’époque, et pendant trois ans, je n’ai pas touché une seule goutte d’alcool.
Au début, pendant disons… un mois, ou plutôt la première fois que tu rencontres qqn avec qui tu buvais un coup, il y a en effet une plus ou moins grosse pression. Après, ça va tout seul, aucun problème.
, le 03.03.2008 à 08:49
Faut dire que ça aurait donné : Et vous, vous rappelez-vous de la dernière fois où vous ne vous souveniez plus de rien ?
, le 03.03.2008 à 08:50
Cela me gêne un peu que tu écrives, Mme Poppins, qu’il soit discutable qu’on autorise un verre de vin avant le service ou pendant les pauses. Quel service ?
Comme presque tout le monde, j’ai pris une bonne murge (jusqu’au comma éthylique) au lycée, puis une autre pendant mes études. Plus jamais ça, les lendemains la gueule dans le cul avec un casque d’une tonne sur la tête non merci. Tout comme j’avais défendu les fumeurs pour qu’on leur laisse leurs cafés, je gueulerai pour qu’on me laisse mon verre de vin (ou mes 2 verres) à chaque repas. Et ce n’est pas de la dépendance, il m’arrive de m’en passer (vacances, journée de sport etc.). Et surtout je ne vois aucune raison de rendre exceptionnel mon coup de rouge. Et si ça devait se faire ce serait suite à MA décision, pas suite à une énième loi. Non pas que je crois que ce soit ce que tu souhaites, tu dois boire comme moi Mme Poppins, mais j’ai peur qu’après les fumeurs on soit les suivants.
N’oublions pas de vivre, n’abandonnons pas les bonnes choses.
, le 03.03.2008 à 09:25
Quand Dubois boit boit boit boit Boit comme un trou Sa femme aboie boit boit boit boit Boit comme un loup Incontinent le loup du bois Pense à part soi touchons du bois Mais il louvoie le loup du bois Et touche à tout par ce qu’il voit Voit voit voit Du bois partout.
……. la suite, je ne connais plus….
Une toute vieille chanson de feu le trio chanteclaire.
, le 03.03.2008 à 09:27
Faudrait choisir, c’est un ou 10…oup’s ):D
, le 03.03.2008 à 09:38
Ayant été un buveur invétéré,au bar, pendant 2 ans (je commençais à 12h et je finissais à 2h) je confirme que l’alcool lève les inhibitions, nourrit les imaginations et la conversation. Je ne peux pas raconter tout ce que j’ai fait sous l’emprise de l’alcool avec mon pote, mais c’était incroyable, grandiose, délirant.
Je ne suis pas devenu pour autant alcoolique. Maintenant il m’arrive de boire quelques bières par semaine et c’est tout. Mais mes relations avec les autres ont changé, tout est beaucoup plus convenu. Je ne le regrette pas parce que on ne peux pas vivre dans le délire éternellement. Mais ça ne m’étonne pas que des gens prennent une cuite à titre expérimental. Parfois dans sa tête on se sent à l’étroit.
L’acoolisme est un problème différent car les gens qui en sont atteint ne peuvent pas vivre sans boire même le matin au lever.
En tout cas moi, pour arrêter je n’ai pas eu besoin d’une cure.
, le 03.03.2008 à 09:48
Je sais pas pour les autres, mais la vodka est loin d’être vulgaire et grossière. Elle peut être riche et raffinée. Suffit de pas acheter n’importe quoi…
, le 03.03.2008 à 10:01
Ça c’est LA question. J’ai décidé étant ado de ne jamais boire d’alcool ou presque (à peu près trois verres par an), pour éviter tout risque de dépendance. Résultat, qu’est-ce que j’en ai par dessus la tête de ces réflexions genre “un petit verre, ça peut pas faire de mal, c’est même bon pour la santé, blabla…”. Ben tiens, pour les Français un verre de vin rouge par jour serait bon pour la santé, et bizarrement pour les Belges, c’est un verre de bière, et au Japon un verre de Saké. Je crois en fait que sacrifier au “petit verre” quotidien permet uniquement de ne pas souffrir du stress de se retrouver contre une des grandes “traditions” du coin.
Une seule boisson est indispensable, c’est l’eau. Le reste n’est au mieux qu’un agrément, au pire un poison lent.
, le 03.03.2008 à 10:05
Allez, à trois, hop, Boire un petit coup c’est agréable…
Et ci-dessous, une bien de chez nous (nous? nous les Vaudois). Qui se chante aussi.
Au fond de la salle enfumée, Ce soir, au Café des Amis, Ils sont deux, la trogne allumée, autour d’un cinquième demi. Deux qui parlent et se regardent dans le blanc des yeux en trinquant dans une odeur de corps de garde : café, tabac, fondue, vin blanc. Il est tard. Le patron somnole sur la Julie (c’est son journal). Eux reboivent et la parole Leur vient parfois, tant bien que mal. A ce moment de la soirée, Ils en sont au quart de gonflée
Le moustachu racle sa gorge : – Dis voir – Quoi ? – J’ai revu Pittet ! – Quel Pittet ? – Le petit, de Morges. Il déménage à Territet ! – Pas possible ? Pittet, le Jules ? – Ouais, c’est comme je te dis ! – Je croyais qu’il partait pour Bulle ! – Mais non ! ça c’est Pillichody ! – Lequel ? Le caissier de la Lyre ? – Non ! son cousin de Champittet. – C’est tout faux ! tu viens de me dire Qu’il déménage à Territet ! A ce moment de la soirée (…)
Mais au sommet de la querelle, quand les poings se font menaçants, comme ils ont les jamb’s en flanelle, les voilà rassis sur leur banc ! On retrinque. Minuit qui sonne ! – Charette ! on est foutus ! le train ! Ils sont pleins comme des bonbonnes. – Adieu donc ! Serrons-nous la main ! – Qui est tu ? – Je m’en vais à Bulle, Pillichody de Champittet ! Et toi ? – Moi, je suis Pittet Jules ! Je déménage à Territet !
Extrait de “La Gonflée”, de Gilles.
, le 03.03.2008 à 10:19
Oh mais on peut proposer à quelqu’un de boire un coup sans le pousser à la déchéance. Je peux proposer un verre comme je propose de venir faire un tour de VTT ou une journée de skis. Par contre, lors de soirée, je précise aux gens “je te préviens si t’es bourré je te laisse dans le caniveau.” Tout comme je préviens avant les virées sportives “Si tu tombes tu te démerdes, je ne t’attends pas !”. :•))
En clair je n’insiste pas, à chacun de savoir accepter ou refuser. A chacun de se gérer, on est de grandes personnes non ?
, le 03.03.2008 à 10:35
Si ça intéresse quelqu’un, j’ai des cubis de Bordeaux à la maison…
Oui je sais François, c’est loin la Suisse… :o)
, le 03.03.2008 à 10:47
Je suis presque dans le même cas que Leng. Je suis Valaisan d’origine (ça veut dire que des deux côtés de mes parents toute ma famille est valaisanne) et même si j’ai passé mon enfance dans un autre canton, vers 20 ans (donc il y a de ça 30 ans), j’ai trouvé du travail en Valais et j’y ai vécu plusieurs années.
Je n’ai jamais bu d’alcool et ça ne m’a jamais posé de problème particulier. Je crois que je n’ai jamais supporté l’idée de perdre une certaine maîtrise de moi ; en fait, autour de moi, il y avait assez de personnes avec des problèmes d’alcool et de plus j’ai perdu mon cousin qui était presque mon frère à l’âge de 18 ans, et ce, dans un accident de voiture typique d’une fin de soirée trop arrosée (2 adolescents ont perdu leur vie ce soir-là). Certains événements terribles vous confortent dans vos choix.
Mais je n’ai pas rencontré de gros problèmes dans ma vie sociale. Bizarrement, en refusant totalement de boire de l’alcool, je passais pour un original et j’étais toléré (par contre, j’avais l’interdiction de dire que j’avais bu de l’eau dans le carnotzet de x et y) au contraire, d’autres amis qui refusaient eux de CONTINUER de boire était traité de c…n et étaient très mal vu par le groupe. Autres avantages, j’ai appris à conduire toutes sortes de voitures différentes, les amis me passant leurs clés facilement.
C’est vrai aussi que j’arrive à faire « la foire » sans avoir besoin de produits particuliers ; je me souviens d’un lendemain de fête où un collègue de travail m’avait dit : « hier soir tu étais bien parti à ce que j’ai vu ». Il ne s’avait pas qu’il venait de me faire un compliment.
Dernièrement avec le 0.5 « sévère » ; ne pas boire d’alcool, à fortiori lors d’un bon repas, n’étonne même plus. Ce qui m’étonne moi par contre, c’est le manque de créativité des restaurateurs, très prompts à se plaindre de cette situation, mais ayant peu d’imagination. Je n’ai jamais vu une carte des menus avec une colonne consacrée aux vins qui se marient bien avec les plats et une autre colonne avec des boissons sans alcool qui elles aussi pourraient agréablement accompagner le repas.
Dans les restaurants haut de gamme, combien de sortes différentes de jus de pomme trouvez-vous ? Au mieux une seule ; alors qu’il en existent des plus sucrées, des plus fruitées, d’excellentes mélangée avec des coings ; pourquoi ne pas chercher aussi d’autres spécialités, jus de poire, abricot, etc …, sans compter le vaste choix des sirops naturels. Le prix ? la marge bénéficiaire ? Mais je suis certain que cela ne gênerait personne d’y mettre le prix si la boisson sans alcool était artisanale et raffinée.
Ma femme aime le vin et aime aussi apprendre à le connaître, mais je ne l’ai jamais vue « imbibée », son plaisir est dans le goût et non dans l’ivresse.
Merci Mme Poppins d’oser oser les sujets polémiques
, le 03.03.2008 à 10:48
… On peut quand même expliquer sa position avant ! … mais si ce groupe ne comprend pas qu’on puisse se conduire différemment des moutons, oui il faut mieux changer ! :D
Un médecin de ma connaissance m’expliquait que la consommation des siècles précédents engendrait peu de dépendance, car c’‘était du style “on boit sa paye”, et puis c’est tout. La consommation actuelle, plus régulière, même en plus faible quantité, générerait plus facilement la dépendance et des dégâts physiques.
En ce qui concerne l’alcool en tant que carburant de l’imagination et de la conversation, c’est assez discutable … il faudrait enregistrer et se repasser la séquence à jeun. ;-)
Si on est vraiment coincé, et que le besoin de substances est nécessaire, il y a des produits autres que l’alcool qui lèvent les inhibitions sans amoindrir la conscience, mais je trouve plus intéressant d’apprendre à se dé-inhiber , se lâcher et délirer à sec et en toute conscience. :D
Je trouve très frustrant, quand après avoir fait des trucs chouettes avec quelqu’un, et en voulant en reparler le lendemain, il est répondu “je ne me souviens pas, j’étais bourré” … :-(
… bon quelquefois ça peut être l’excuse pour ne pas confronter … mais bon…
… il faut faire un grand appel d’air et ouvrir les portes de la perceptions consciemment. :)
J’écoute What’s the Use of Getting Sober (When You’re Gonna Get Drunk Again) de Joe Jackson sur l’album Jumpin’ Jive
, le 03.03.2008 à 12:01
Lundi, c’est Mary :-)
Mon histoire est très similaire à celles de Levri, de Leng, ou de Philob. Entre 17 et 18 ans, j’ai bu avec les potes (et fumé, aussi, pas de la cigarette). Jusqu’au moment où le circuit: bourré le samedi, cané le dimanche, vantard du lundi au vendredi m’a paru… artificiel? J’ai donc, dans ma naïveté d’alors, décidé de faire un break: pas d’alcool pendant au moins un mois; et c’est là que tout est né: la levée de bouclier directe ou sournoise (de “allez, fais pas ta chochotte”, à “oh l’autre, il veut nous faire croire qu’il aime pas ça”) a été telle, tellement massive, unanime, que… j’ai persisté, et que je m’en suis même fait une philosophie: quand c’est pas pour toi, toi seul le sait (pour aller vite, hein, je ne me l’étais pas formulée clairement). Du coup, j’ai arrêté de boire et n’ai pas touché d’alcool pendant plus de 10 ans. Et je me rends compte aujourd’hui que:
1) je n’aimais pas ça, ni les alcools forts, ni le vin, et encore moins la bière; je m’étais “spécialisé” dans le cocktail traitre et sirupeux, qui fait passer le goût de l’alcool dans un jus de fruit quelconque;
2) je n’aimais et n’aime toujours pas “perdre le contrôle” de moi-même, bien qu’étant parfois ivre de fatigue, ce qui peut mener loin, mais pas au débordement (état intéressant, cependant, d’être ivre de fatigue: vous avez essayé? :-) );
3) tout le mythe de la convivialité de l’alcool tombe quand vous ne buvez pas au milieu de buveurs: rien n’est plus chiant qu’une conversation d’alcoolo, qu’une blague d’alcoolo, qu’une drague d’alcoolo (et pourtant, pour cette dernière, mystère: ça marche, j’ai testé, mais jamais compris); il faudrait vraiment enregistrer pour se repasser le lendemain – mais qui veut avoir la preuve irréfutable de ses faiblesses?
4) on se forge un esprit à s’opposer lucidement à son environnement – même “convivial”, et ça, c’est sans doute ce qui m’a le plus servi.
Aujourd’hui, j’ai quand même mis de l’eau dans mon vin (pour entretenir le feuilleton “Mary à tout prix, tous les lundis” :-D), ou plutôt, devrais-je dire, du vin dans mon eau: je bois en très faible quantité (du genre un quart de flûte) quand, dans les grandes occasions, j’apprécie de trinquer en amicale compagnie: mariage de l’un, pot de fin de thèse de l’autre, anniversaire spécial du troisième.
Pour le reste, je ne bois pas et autour de moi, ça se sait: on vient chez moi avec sa bouteille si on veut boire, mais la plupart du temps sans (chez moi, c’est un peu la trêve des cavistes). J’offre parfois le kir, s’il reste du vin blanc d’une récente visite, à Noël du champagne. Mais je ne suis plus montré du doigt pour cette excentricité, depuis longtemps. En revanche, je repère à 20000 la volonté d’entraînement à la dépravation dans une invitation à boire. C’est comme un flair, et c’est quasiment infaillible.
, le 03.03.2008 à 12:30
Mary Poppins, je suis un peu attristé par cette référence du début au Johnny Walker. Parlez-moi d’un single malt, comme un Oban ou un Glenlivet ou même d’une wodka Sibirskaia, faite avec du blé d’hiver. A consommer bien sûr avec modération, comme on dit.
, le 03.03.2008 à 13:07
Je n’y avais pas pensé, mais c’est un avantage collatéral quand on ne stocke pas et ne consomme pas de façon systématique. :D
Certains clients et amis amènent leur boisson, j’ai un client qui vient avec ses bières à température et les verres dédiés afin que nous puissions déguster tranquillement. ;)
Lorsque j’habitais à Bruxelles, mes amis trouvait assez bizarre un non consommateur de bière. Comme j’aime bien goûter des trucs différents, mais qu’un verre complet ne m’attire pas des masses j’avais pris l’habitude de goûter à leurs consommations dans des endroits comme “la limace mystique” qui s’enorgueillissait de pouvoir fournir plusieurs centaines de bières artisanales … autre avantage collatéral. :D
PS : pour ceux qui trouvent dégoûtant de boire dans le verre des autres, je ferais remarquer que la salive est un antiseptique très puissant, et qu’entr’amis on partage tout, y compris les microbes.
Je ne suis pas sûr qu’il faille s’opposer systématiquement à son environnement, mais je suis certain que quoi qu’on fasse on devrait le faire en connaissance de cause et aller jusqu’au bout de ses désirs, et dans ce cas, on se retrouve souvent en opposition avec notre milieu socio-culturel, oui.
J’écoute One Cat, One Vote, One Beer de Ry Cooder sur l’album My Name Is Buddy
@ 25-Argos : je plussoie pour les single malt.
J’écoute John Barleycorn de John Renbourn sur l’album A Maid In Bedlam
, le 03.03.2008 à 13:18
Bon et bien, si cela ne vous fait rien et pour faire court, je m’en tiendrai à ce vieux proverbe écossais :
” la vie est bien trop courte pour boire un mauvais Whisky”
, le 03.03.2008 à 14:04
Ça me met de bonne humeur, toutes ces expériences – alors comme ça, je ne suis pas seule! En effet, je suis “construite” pour environ 1.5 dl de vin pour un repas, et parfois je n’arrive pas à finir. Je n’ai aucun mérite, ce n’est pas une décision, il se trouve que vers la fin de ce 1,5 dl, mon gosier se ferme, et si j’insiste, je suis malade.
Je bois aussi du whisky, un doigt, le deuxième crée déjà des problèmes.
Je n’ai jamais pu fumer une cigarette, impossible.
Pour ce qui est des médicaments, moi c’est la dose bébé.
Eh bien, cette situation m’a carrément coûté un mariage! Le fait que je ne buvais pas (et que, bonne fille, je ramenais tout le monde chez lui en voiture à la fin de la soirée), ça donnait mauvaise conscience à mon entourage de buveurs. Personne n’était alcoolique, non, on buvait parce que cela se faisait entre amis, on était dans le canton de Vaud, dans la partie vigneronne du canton, les “3 décis” c’était le viatique.
En plus, je n’aime pas le vin blanc. Je vous dis pas les remarques!
Heureusement, ma constitution refuse, parce que sinon, lorsque j’étais étudiante, je me serais forcée à boire pour faire comme tout le monde.
Cela dit, j’aime beaucoup le vin, je m’y connais assez bien en la matière parce que j’ai travaillé pour une revue entièrement consacrée au vin, j’ai fait un cours de dégustatrice que j’ai réussi avec des notes presques maximum.
Mais toute cette histoire de vin a été gâchée pour moi par les pressions affectives qui ont été exercées sur moi pour que je boive.
C’est un peu comme la cigarette – pouvu qu’on ne me fume pas dans le nez, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Et pourvu qu’on ne me force pas à boire, je n’empêche personne… Tout au plus m’est-il arrivé, ici et là, d’enlever la clef de contact d’une main un peu incertaine, et de ramener le gai luron (ou la gaie luronne) chez lui (elle).
Je dois dire que ç’a été beaucoup mieux le jour où un ami m’a conseillé de laisser remplir mon verre et de tout simplement ne pas boire. Aujourd’hui, c’est ma tactique, et la convivialité est sauve.
Mais cette manière que nous avons tous de nous rassurer sur notre propre compte en poussant les autres à nous imiter m’a toujours paru étrange. Parfois, je l’ai aussi. Ce doit être atavique ;-)
, le 03.03.2008 à 14:32
Sauf que à certaines tables cette astucieuse tactique te condamne à ne pas boire du tout pendant le repas (hé oui, il y a encore pas mal de tables où on ne prévoit que des boissons alcoolisées). Et si le repas est long, tu crèves vite la soif. Donc je préfère la tactique franche : annoncer tout de go que je ne bois pas d’alcool, ce qui force le maître ou la maîtresse des lieux à aller (en ronchonnant) chercher un reste de jus de fruit ou de l’eau du robinet tant qu’à faire.
, le 03.03.2008 à 14:48
Je n’ai jamais réussi à me saouler. J’ai essayé une fois, mais les sensations “vertigineuses” sont si désagréables que j’ai stoppé net. Mais je sais quelques petites choses : parmi les plus banales :
– 1: sauf coma ethylique vrai; la personne ivre à des souvenirs, mais préfère dire qu’elle ne se souvient de rien.
– 2 : impossible de raisonner un alcoolique. Au lit (en position latérale de sécurité bien sur) et basta
– 3 : Le bon vin est un pur régal avec certains mets.
Ici en France l’alcoolisme est un tabou qui a la vie dure. Il risque de se passer bien des années avant qu’on ne s’attaque à ce gigantesque souci de santé publique, responsable de près d’une hospitalisation sur deux. “Vaste programme” comme aurait dit Charles de Gaulle.
Un des défauts des Français c’est d’être fiers de leur connerie : Beaucoup sont fiers d’avoir pris une “bonne” biture. Alors, être fier de n’en avoir jamais pris, c’est pas pour demain, donc je ne m’en vente pas, de peur de m’entendre dire “Kasstoipôvkon” (yes! j’ai réussi à le placer) lol
, le 03.03.2008 à 14:53
Tu sais quoi? Quand il n’y a vraiment pas d’eau à table, je la demande, si nécessaire avec un prétexte.
, le 03.03.2008 à 15:09
C’est aussi mon opinion, mais c’est l’excuse facile et habituelle lorsque quelqu’un se commet dans des actes que la morale réprouverait … :P
… comme c’est vilain de ne pas dire les choses franchement! 8)
J’écoute Liar des Sex Pistols sur l’album Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols
, le 03.03.2008 à 18:09
La situation du non buveur, je connais. Je roule à 0 pour mille, sans aucune exception. Cela fait donc, voyons, 15 bonnes années que je serine, merci mais non merci, pas d’alcool pour moi, je conduis.
Mais c’est un prétexte. C’est un prétexte parce que je déteste le vin rouge. Mon père m’a un jour fait goûter un Château Pétrusse millésimé ou une binine de ce calibre et j’ai recraché. J’aime bien par contre, une fois l’an lorsque je ne conduis pas, un petit vin blanc doux ou un licoreux. Je suis aussi amateur de rhum, sous diverses formes. J’ai par exemple quelques bouteilles de rhum agricole vieux, de planteur et autres punchs des îles bien authentiques. Une bouteille me dure, voyons, 3 4 ans, au trois quart bue par les invités.
J’ai une astuce pour justifier ma condition de non-fumeur non-buveur. J’ai eu un maître d’arts martiaux, chinois, bouddhiste – ce que je suis par affinité par choix et par son enseignement – pendant plus de 20 ans, un prétexte premier choix. J’ai toujours trouvé affligeant de devoir me justifier, ceci étant. Et ennuyeux en diable dès la deux millième fois.
Tu ne bois pas ? Hein ? T’es pas malade au moins ? (Pfffff !)
Heureusement que je bois du rhum, ça me sauve selon certains.
Je ne me suis jamais bituré. Mais j’ai vu l’horizon danser un moment, après un Ti-punch un peu vigoureux durant une belle soirée romantique en Dominique. Je ne conduisais pas, bien entendu. La seconde et dernière fois où l’horizon a tremblotté, ce devait être en 1999 sur la côte Amalfitaine. Le limonchello tape plus que le soleil.
, le 03.03.2008 à 19:09
Bon, moi et la boisson, j’ai une large expérience… c’est le cas de le dire.
Je suis sorti presque 2 ans avec une fille alcoolique (je ne le savais pas au début), certains oncles étaient alcolo et j’ai moi-même eu une phase alcolo pendant quelques mois lorsque j’étais assez jeune. Après quelques mois, ça m’a passé, tout simplement.
Boire un coup à tout de même ses avantages:
– ça décoince les gens (qu’on soit timide on non, ça aide!) – ça peut donner une certaine assurance (un peu hein!) – et ça permet de commencer une discussion (ce n’est pas si anodin)
Bref, après c’est comme tout, l’exagération ou le perte de maîtrise de soi parce qu’on a trop bu c’est généralement moche à voire.
Par contre, 2 ou 3 coups dans le nez chez une fille, ça peu être adorable…
T
, le 03.03.2008 à 19:30
Attention, ne confondons pas! Si les gens se font des complexes parce que leurs hôtes ne boivent pas de vin, et que ces hôtes trouvent une feinte polie pour ne pas les troubler, ni les blesser, ce ne sont pas les hôtes qu’il faut tancer.
, le 03.03.2008 à 19:35
C’est trop injuste, le flics, y voient tout le temps quand je suis bourré, y voient jamais quand j’ai soif. Hiiiippsss !!
, le 03.03.2008 à 20:26
@ Anne Cuneo : c’était dit sur le mode plaisanterie (le mec à lunettes qui rigole) … mais je n’en pense pas moins … donc tu lances des trucs comme “pourrais je avoir un verre d’eau pour prendre mes médicaments” ou des feintes du genre ? ;)
Certainement ! il y a également des produits avec lesquels 3 gouttes suffisent … :D
Au sujet de l’alcool en béquille chimique pour les timides ou favoriser la conversation … juste boof Se décoincer en se prenant par la peau du cou et en s’assumant je trouve que c’est plus jouissif.
J’écoute Don’t Be Afraid To Lie de Nick Drake sur l’album Tanworth-In-Arden
, le 03.03.2008 à 21:27
Tu as bien fait, il s’agissait d’une contrefaçon, et même d’une contre_mal_façon. Chateau Pétrusse n’existe pas ; et même s’il y a quelques années l’UBS faisait sa pub sur le fait que pour choisir son Château Petrus (sic) on faisait confiance à un spécialiste (donc qu’il fallait en faire de même pour son argent), le Pomerol en question s’appelle Petrus, et puis c’est tout.
, le 03.03.2008 à 22:48
Bonsoir,
Le nez dans ma préparation de cours, je ne parviendrai pas avant jeudi soir à répondre “correctement” comme je le voudrais. Mais j’ai quand même envie de prendre quelques minutes pour rebondir notamment sur la question de Tom25 (no 13).
Personne (de sensé) ne discute le fait que la loi interdise à un pilote de boire de l’alcool (sauf erreur) durant huit heures avant son service, à un chauffeur routier ou à un chauffeur taxi. En revanche, comme aucune loi ne donne d’indication au sujet de la consommation d’alcool à d’autres métiers, il se pose la question de la tolérance pour ces autres professions.
Et franchement, pour illustrer ma préoccupation professionnelle par des exemples fictifs, je n’aurais pas envie que l’infirmière qui pose une perfusion à ma grand-mère dans son EMS “Le soir couchant” boive avant de prendre son service ou durant sa pause de midi; je n’aurais pas envie que le pédiatre qui examine mon enfant, même pour un contrôle de routine dans son cabinet, boive “son coup de rouge” à midi ! Je n’ai pas envie que le patrouilleur scolaire au bord de la route arrive “pas décuité” un matin pour faire traverser mon enfant (on oublie souvent que le corps “métabolise” 0,1 pour mille par heure… après une grosse grosse cuite, on est généralement encore ivre, même si on se sent à nouveau “sobre”…).
Moralité, si l’archiviste dans les “tréfonds” d’une bibliothèque inverse deux ouvrages, ma foi, peut-être tant pis pour la personne qui va chercher ledit ouvrage par la suite; en revanche, plein d’autres professions devraient, à mon humble avis, être soumises à un “zéro pour mille en prenant le service” et à un “zéro pour mille tant que dure le service” : je ne veux pas interdire à une infirmière en petite enfance de boire après son boulot, j’aimerais autant qu’elle soit sobre quand elle porte mon enfant ou qu’elle examine ledit enfant.
D’ailleurs, il arrive qu’on trouve contractuellement des interdictions totales de boire avant le service et pendant le service dans des domaines “inattendus” de prime abord : les chimistes dans les grands laboratoires y sont soumis et pour cause ! Même une petite erreur de manipulation peut faire “exploser” tout le labo et entraîner des catastrophes écologiques. Et pourtant, la loi, en elle-même, ne frappe pas d’interdiction de boire ces professions-là.
De plus, une interdiction complète de boire durant le service et l’obligation d’arriver à zéro pour mille au boulot aurait deux avantages pour un tas de professions : – d’une part, on serait quitte de se demander “où est la limite” : à 0,5 comme pour le permis ? Plus ? Moins ? Que faire si la loi change et passe (hypothèse) de 05 à 0,3 ? – d’autre part, cela réduirait le risque qu’en cas de dommage, la couverture responsabilité civile conclue par l’employeur ne refuse de payer le dommage en raison d’une consommation même légère du collaborateur.
Karim (12) :-))))) j’adore l’idée de ta question : je regrette de ne pas y avoir pensé en guise de conclusion !
Je constate finalement encore avec surprise du nombre important de gens qui ne boivent pas du tout : (mode “vaguement provoc’” : c’est tellement bon, un vin rouge bien corsé, comment pouvez-vous ne pas aimer ?! mode off) Remarquez, je trouve totalement logique de ne pas boire quand on n’apprécie pas; en revanche, je m’étonne qu’on en vienne à décider de ne pas servir de vin du tout à ses convives. Je n’aime pas le roquefort mais je l’achète quand même quand je prépare un bon plateau de fromages pour la fin d’un repas, sachant que souvent, les gens aiment ce “truc tout pourri qui pue”.
Allez, à plus tard, quand j’aurai compris vaguement la loi sur l’égalité ! Paraît qu’on en est loin encore, du moins en Suisse ! Et désolée de ne pas prendre davantage de temps pour répondre : j’ai beaucoup apprécié les commentaires !
, le 03.03.2008 à 23:03
, le 03.03.2008 à 23:12
;-) henrif, qu’est-ce que ça m’énerve, ces gens qui mettent des images dans leurs commentaires : même totalement sobre (ou ivre de fatigue), je n’y arrive pas !
Bonne nuit, je vais cuiter ma fatigue ! J’espère en revanche me souvenir de tout, demain matin : je n’aime pas bosser “dans le vide” et pourtant, qu’est-ce que ça m’arrive souvent d’oublier ce que j’ai fait comme boulot la veille pour préparer mes cours, faut croire que certains textes de lois me saoulent !
, le 04.03.2008 à 00:37
Avec ce mélange d’expériences et d’avis différents, j’ai peur qu’un commentaire de plus ne surcharge le débat, mais….. !!!
… tout de même, entendre qu’il faille devoir demander de l’eau à table avec un prétexte !!!! Là, ça me dépasse. Moi qui suis un peu comme Gr@g (en me référant à son commentaire), je ne peux pas imaginer un seul instant qu’on ne puisse pas avoir le moindre égard pour ses invités en omettant de mettre de l’eau sur la table ! Bon sang ! Buvez avec éducation !
Jean-Luc
, le 04.03.2008 à 09:14
Santé à tous.
Et je vous le dis avec mon gros bol d’Ovomaltine fumant à la main. Ben oui, pourquoi ne pourrait-on pas faire santé avec du lait???
Pour ma part, c’est assez simple: je n’ai jamais de ma vie acheté la moindre bouteille de vin. Mais comme je suis un passionné de loto, et qu’ici dans le Jura la saison dure de septembre à mai avec la moindre société villageoise qui organise le sien, les lots de vin remportés suffisent largement à renouveler le stock.
Nous ne consommons d’ordinaire aucune goutte d’alcool en famille, sauf de temps à autre le dimanche un bon flacon qui se marie bien au repas. Sinon les bonnes bouteilles sont réservées aux occasions festives bien sûr, et aux bons repas en bonne compagnie. Sans oublier évidemment la Saint-Martin dont je vous parlais au commentaire 3 ici.
Cela dit, en visite je m’efforce le plus souvent d’offrir quelque chose d’autre que les trop convenus bouteille de vin, bouquet ou boîte de chocolats, qui vont banalement rejoindre ceux des autres convives. Je me souviens d’un pot de départ à Berne, pour un collègue qui retournait dans le canton de Vaud. Tout le monde s’était fendu de son flacon à 7.95 de la Coop. Sauf moi qui, comme c’était le jour du fameux “Zibelemärit”, avais apporté une superbe glane d’oignons. C’était sans compter sur l’émotivité du partant qui, déjà bien ébréché par quelques lampées de chasselas tiède, fit aussitôt honneur à la vertu particulière des oignons …en fondant en larmes. C’est comme pour les visites à l’hôpital, je préfère nettement apporter un petit objet original et durable plutôt qu’une banale bouteille. Car, là aussi, ça fait des souvenirs pour plus tard. Le grand lecteur alité qui l’a reçue se souviendra longtemps de qui lui a donné sa minilampe à fixer aux livres, alors qu’il sera bien en peine de se rappeler duquel de ses voisins est la énième bouteille de Beaujolais supérieur débouchée une fois de retour à la maison.
J’ai travaillé vingt ans dans les hautes instances d’une grande entreprise fédérale, à différents niveaux, et j’ai vu les mentalités évoluer durant cette période. Si au début la pratique était plutôt de tout régler dans le cadre professionnel, durant les heures de bureau, la “dérigidification” des fonctionnaires et l’arrivée progressive de cadres du secteur privé ont amené petit à petit la culture des lunches et des repas de travail en milieu de journée. Au début les plus anciens ne se privaient pas de boire un verre (ou plus) en mangeant, alors que les “jeunes” en restaient pour la plupart au jus de fruits. Mais rapidement l’habitude de l’alcool à midi a fini par se perdre presque complètement, au grand bénéfice de la poursuite du travail l’après-midi. Et aujourd’hui les innombrables apéros et autres cocktails dînatoires, en interne comme à l’extérieur, “carburent” en très grande majorité au “sans plomb”.
O tempora, o mores… mais on ne s’en plaindra pas.
Eniotna
, le 04.03.2008 à 10:49
Comme c’est moi qui ai introduit cette remarque, je vais te dire qu’en tant que buveuse d’eau (au-delà de mon petit déci, qui est ce que je supporte sans problème) il m’est arrivé cent fois d’être à table avec des gens qui NE SONGENT PAS à demander de l’eau (si on est au bistrot) ou à en servir si on est à la maison. Ce n’est pas un manque d’éducation. C’est tout simplement une vision du monde dans laquelle «bien entendu» on boit du vin en mangeant. Toute autre boisson sème le trouble.
Exemple: comme je ne suis pas totalement analcoolique (le mot n’existe pas en français, mais il devrait, le préfixe privatif a(n)- signifiant sans, ou privé de), il m’arrive de boire des apéros. Mon préféré, c’est le campari. Il m’est déjà arrivé d’avoir commencé le mien, de passer à table avec mon verre parce que je n’avais pas fini, de ne boire que ça en guise d’alcool parce que c’était ma limite, et d’en entendre des vertes et des pas mûres parce que je buvais ça (+ de l’eau) et pas de vin.
Je voudrais profiter de l’occasion pour faire remarquer ici que les 9/10es de l’Italie boivent un verre de rouge en mangeant, depuis la plus tendre enfance (j’en étais), et que l’alcool n’existe pas en tant problématique nationale tant il y a peu d’alcooliques.
J’ai toujours pensé que la question de l’alcool était essentiellement culturelle.
, le 04.03.2008 à 12:41
Une autre vision du problème dans: légumes des jours
, le 04.03.2008 à 13:54
J’approuve.
Et j’aime le vin.
Et Carole Bouquet…
, le 05.03.2008 à 13:23
Petite question : que diriez-vous si un jour, vous receviez un avenant à votre contrat de travail, stipulant qu’il est obligatoire d’arriver à jeun le matin et de ne pas boire une seule goutte durant votre service, donc y compris durant la pause de midi ? Donc, plus d’apéro alcoolisé pour fêter le départ de Machin de la comptabilité et l’arrivée de Truc au service informatique….
PS: ysengrain : j’ai bien ri en lisant ton lien !
, le 06.03.2008 à 11:54
Première cuite à 11 ans, je ne l’avais pas vu venir, c’était si bon le truc dans les coupes avec les p’tites bulles (maintenant, presque 30 ans après, si j’ai le choix entre “champagne” et “autre chose”, je choisis plutôt la 2eme solution –sauf si c’est le soda marron qui dégraisse si bien mes pièces de vélo 8–).
Bon, moi, je fais beaucoup de choses…
Hyper performant, je suis…
Mâââme Poppins, question 47: NOOOOOON!!!!!!
Plus sérieusement, la limite entre l’addiction et la consommation régulière pour le plaisir est ténue, faut pouvoir s’arrêter quelques jour de consommer pour s’en rendre compte…
z (in vino veritas je répêêêête: “Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, il n’y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.” Pierre-Augustin Caron Beaumarchais)
, le 06.03.2008 à 13:38
47: je pense que je n’irai même pas à la première interview… et puis c’est qui cette boîte? Les mormons? La Croix Bleue? Je ne suis pas intéressé.
T
, le 07.03.2008 à 06:39
TTE, un avenant au contrat, par définition, signifie que tu es en poste : tu fais quoi, tu pars ?
Et dis, TTE, t’es d’accord d’arriver aux urgences d’un hôpital à 13h00 et d’être reçu par un infirmier qui a picolé largement à midi ?
, le 07.03.2008 à 09:42
Oui, oui, je vois ce qu’est un avenant.
Il parait que si tu es contrôleur aérien, le contrat stipule que tu ne dois pas avoir bu une seule goutte d’alcool 48 heures avant la prise de ton service… au autrement dit, tu peux te prendre qu’une biture le vendredi soir.
Tout ça n’a pas empêché un débile de contredire l’ordre de l’ordinateur de bord d’un avion (aucun TCAS n’a jamais déconné) ce qui a entraîné la mort de 71 personnes dans le ciel d’Überlingen.
Bref, certaines professions sont sensibles et bien sûr que je ne souhaite pas qu’un chirurgien boive 2 litres de rouge à midi avant de se lancer dans une opération. Tout comme un chauffeur de bus, comme un éducateur, comme un prof, comme un avocat qui doit défendre un client qui risque 20 ans de réclusion, etc.
Mais bon, je reste convaincu qu’il faut avant tout laisser une marge de manœuvre.
Perso, quand j’étais étudiant, je bossais dans un bar le week end et quand je prenais mon service à 23h, j’arrivais déjà fracassé avant de commencer mon service. Je t’explique pas la fin et la fermeture de caisse… mais mystérieusement, j’étais mensuellement le meilleur barman de la boîte sur 50 personnes au niveau des différences de caisse.
Bien sûr, tu pourras toujours me dire que j’étais peut être le moins soûl de tous… mais il faut savoir qu’il y avait des gens qui ne buvaient pas et que j’étais dans des états terribles parfois…
Moralité? Roulez bourré, travaillez bourré, baisez bourré… mais modérément!
T
, le 07.03.2008 à 10:16
pire
, le 07.03.2008 à 10:40
Bon, si j’ai pris 20 ans de prison comme exemple, c’est parce que c’est la peine maximale que tu risques en Suisse… même au niveau pénal.
Ici, tu butes qui tu veux avec ou sans préméditation et tu es dehors après un maximum de 12 ans si tu fais bien les choses.
Bien sûr, 12 ans c’est long… mais supporter ton ex-femme avec pension alimentaire pendant 20 ans ça peut être pire.
T (qui déconne pour le dernier paragraphe!)
, le 09.03.2008 à 15:18
Je (re)réagis un peu tard car j’étais en déplacement et sans internet. Je vais m’embêter à donner mon avis alors que je ne serai même pas lu car c’est article est “vieux”. Et puis en plus je repars lundi midi mais tant pis, je donne quand même mon avis :•) .
Mon avis c’est que j’espère que l’infirmière qui venait me poser ma perf quand j’étais en chimio ne se privait pas de coup de rouge. Passer ses journées avec des gens malades ça ne doit pas être facile, alors si même dans tes pauses on t’interdit un tas de truc qui peuvent de détendre ben ça rendrait la chose encore plus dure. Elle me loupe ? Elle recommence ! Elle me reloupe ? Elle re-essaye. Elle loupe encore ? Elle passe à l’autre bras!
Nos boulots sont assez contraignants comme ça sans en rajouter. Je pars à la semaine, je suis rentré hier soir (samedi) d’une semaine de déplacement et repart demain. Je roule beaucoup, mais je prends mon verre de vin à midi. Non pas que je noie ma solitude dans l’alcool, je prend un verre, parfois 2 le soir. Et ça ne m’aide pas à supporter l’absence de ma famille, c’est juste que si on me l’interdisait (mon verre de vin) la semaine, ça ferait une contrainte de plus.
Pour prendre l’exemple du chirurgien, il y a un tas qui pourrait faire trembler son bras. La colère suite à une engueulade, la tristesse suite à une mauvaise nouvelle, le fait de ne rien avoir bouffé par manque de temps etc., alors est-ce que le verre de vin qu’il prendra à midi sera pire que tout ça ? J’en doute. Je ne demande qu’à lui foutre la paix autant qu’il la foute. Le jour où il arrivera bourré en salle d’hop ce sera une histoire, tout comme moi le jour où je roulerai bourré!
A votre santé, bon vote (pour les Français) et bon dimanche.