Le premier né est venu au monde un soir de décembre 2005, il y a deux ans déjà. Son frère presque jumeau est né il y a quelques jours seulement, soit exactement deux ans plus tard…
Ils se ressemblent beaucoup et chez leurs parents on a en général pour habitude de rajouter une petite lettre au nom du plus jeune, depuis le F401 (s et x), le F801 (s), le F90 (x), plus récemment, bien que d’un autre lit, le D1 (x et h), le D2 (x, xs, et h) le D70 (s) et le D40 (x) n’ont pas dérogé à la règle.
Bon, vous l’avez peut–être deviné, je vais vous entretenir des Nikon D200 et D300. Il ne s’agit pas de vous faire un test du D300, la presse magazine et de nombreux sites l’ont déjà fait, mais plutôt tenter de faire un comparatif entre deux boîtiers apparemment très proches pour que ceux qui hésitent puissent se faire une meilleure idée des différences et similitudes. Acheter un D300, ou un D200 (neuf ou d’occase, d’ailleurs, ça peut être une très bonne affaire)? Ou rester avec un Leica à mise au point manuelle, mesure de la lumière manuelle, levier d’armement et manivelle de rembobinage…
Chez Nikon, le changement de numéro est plus signe de rupture, avec souvent une modification significative de l’aspect de la chose. Pourtant, ici, bien que l’aspect soit vraiment très proche, nous avons droit à une augmentation du chiffre, signe de changements importants.
Qu’en est–il? La mercatique a–t–elle eu le dernier mot? Ou sous un masque identique se cache–t–il vraiment un autre visage?
Le jeu!
De face, à part une carrosserie légèrement différente pour le flash intégré et un cache (moche) pour les prises synchro–flash et télécommande à la place des petits bouchons si faciles à perdre, pas grand chose de changé. La poignée est redessinée, légèrement plus fine, et la petite fantaisie rouge change de forme, et si, la prise synchro–flash passe du côté de l’appareil à la face avant, plus traditionnel. Si vous n’aimez vraiment pas le nouveau cache moche, il est amovible et les prises sont filetées, de manière à recevoir les petits bouchons si faciles à perdre…
De côté, on voit mieux le nouveau cache (toujours moche) et la prise synchro du D200 qui disparait sur le D300 (pour trouver sa place sur la face avant). La connectique, obturée par 2 caches sur le D200 n’en a plus qu’un sur le D300. Une nouvelle prise fait son apparition sur le D300: une sortie HDMI (Pour ceux qui souhaiteraient brancher leur boîtier sur la télé, bof)... Le bouton d’ouverture du flash intégré gagne quelques petits picots (pour le trouver plus facilement dans le noir, quand justement on a besoin du flash) et le bouton de sélection de mode auto–focus change de moule.
Vus d’en haut, ils sont vraiment identiques (à part la carrosserie légèrement différente pour le flash intégré et la poignée, un poil plus mince).
C’est de dos que l’on trouve le plus de différences, déjà, l’écran, plus grand (et puis les taches de gras de nez ne sont pas au même endroit). Ensuite, à droite le sélecteur de mode d’auto–focus perd une position (ouf! je n’ai jamais réussi à me souvenir des subtilités de la chose) et le levier d’ouverture de la trappe de la carte mémoire gagne aussi des petits picots. Puis à gauche, un petit coup de bonneteau sur les boutons qui devrait faire hurler de rage ceux qui ont passé deux ans à se familiariser avec leurs fonctions, mais qui fait gagner quand même nettement en ergonomie. Le bracketing disparait, remplacé par le mode “lecture”, le “menu” remonte d’un cran, la “clef de verrouillage” de deux, la “mosaïque” reste à sa place et devient par la même occasion la loupe “moins”, la “clef” se transforme en loupe “plus”, directement, un gros gain de temps et de confort par rapport au système “bouton + molette” du D200, et “ENTER” devient “OK” (plus international?).
Enfin en dessous, ils se ressemblent beaucoup, hormis ce nouveau cache qui fait son apparition sur le D300, masquant les contacts permettant de venir mettre le nouveau grip MB–D10: en effet, contrairement à l’habitude, cette poignée vient se fixer sous l’appareil sans enlever la batterie (EN–EL3e, pas de changement), il accepte une batterie supplémentaire du même type que celle du D300, voire (pour les heureux propriétaires d’un D2 ou D3) d’une batterie de beaucoup plus grande capacité (aussi beaucoup plus chère) ou, comme de coutume, un jeu de piles bâton LR06. J’ai lu quelque part une critique sur le fait que Nikon ne mettait pas de loquet de sécurité pour éviter que la batterie ne chute quand on ouvre la trappe idoine… Mais enfin, si l’on ouvre la trappe de la batterie, c’est pas justement pour l’ôter? Utilisateur d’un appareil équipé d’un pareil loquet, je trouve pour ma part que c’est plutôt une gêne…
Un petit a parte pour signaler que chez Nikon, ils ont réussi à laisser les boutons de commande à gauche de l’écran, alors que chez Canon, sur les nouveaux boîtiers équipés d’un écran de trois pouces, ces boutons sont tous passés en dessous de l’écran. Du point de vue ergonomie, ça me semble être une erreur monumentale, car pour moi (peut–être suis–je mal fichu), il faut casser le poignet pour les actionner… C’est vraiment mieux à gauche (toute ;o)!
Et à part ça?
Je ne vais pas vous refaire le tableau que propose l’incontournable DPReview, il n’y à rien à y ajouter… Je vais plutôt insister sur les vraies différences entre les deux boîtiers qui, sur certains points, sont très importantes.
Une petite précision sur les images d’illustration de l’article: elles ont toutes, D200 comme D300, été prises “brut de décoffrage”, sans aucun des très nombreux réglages très pointus proposés par Nikon dans les menus de l’appareil (réduction du bruit, D–Lightning –pour le D300– et autres), dans les deux cas, ça aurait sans aucun doute été meilleur, mais je n’avais pas envie d’entrer dans ces réglages, le test étant déjà assez fastidieux comme ça…
Le poids des mots!
En hommage à François qui, le premier, a relevé l’importance de la chose, j’ai pesé les manuels respectifs de nos deux champions…
Costaud, le manuel! mais assez aéré, avec plein de belles images en noir (je précise que les deux manuels sont en une seule langue).
Le D200 fait 135 grammes (le manuel, hein), alors que son frérot fait figure de lutteur de Sumo avec ses 360 grammes! On n’est pas dans la même catégorie, mais en fait, c’est le nouveau venu qui inaugure la catégorie des “hyper–lourds”, avec ses presque 430 pages! Un record? presque: le D3 le dépasse à peine d’une vingtaine de pages…
Le capteur
D’abord, c’est une bête histoire de course aux pixels, on passe de 10 millions à 12,3 millions, la taille de l’image passe de 3872×2592 pixels à 4288×2848. 20% d’augmentation tous les deux ans, certains trouvent peut–être ça chiche, mais j’aimerais bien la même chose sur ma fiche de paye…
Petite surprise, le capteur fait bien 20 % de pixels en plus, mais les fichiers RAW (NEF chez Nikon) pèsent environ 20 % de moins! La même image qui fait 15,6 Mo avec le D200, va faire 11,8 avec le D300. La plus lourde des images faite avec le D300 pèse 13,9 Mo, elle en pèse 16 avec le D200… Bizarre bizarre vous avez dit bizarre?
Bon, évidement, je ne m’en suis pas tenu là, ce genre d’étrangeté m’a travaillé jusqu’à ce que j’aille voir dans le menu, du côté du format RAW, sur le D300, pas moins de 6 réglages différents! (deux choix sur le D200: RAW, RAW compressé):
J’ai donc fait 6 fois la même image, assez monochrome au demeurant, pour voir si ça changeait quelque chose.
- RAW 14 bits = 25,1 Mo
- RAW 12 bits = 19,2 Mo
- RAW compressé sans pertes 14 bits = 14,7 Mo
- RAW compressé sans pertes 12 bits = 12 Mo
- RAW compressé 14 bits = 13,8 Mo
- RAW compressé 12 bits = 10,8 Mo
Ah, bin oui, c’est vrai ça, il enregistre aussi en 14 bits, le bougre! Donc, du coup, les fichiers sont quand même bien plus lourds comme ça. Le sujet était vraiment mal choisi pour ce test: presque monochrome et sans vraiment de détails, à 100% il n’y a que peu de différence entre le RAW 14 bits de 25,1 Mo et le RAW compressé 12 bits de 10,8 Mo… Je vais essayer autrement…
Un truc vraiment étrange: le bruit (son) que fait l’appareil, n’est pas le même!, quand on enregistre en 12 bits, ou en 14 bits… C’est difficile à décrire, mais en 14 bits, le déclenchement à l’air plus long, comme si la vitesse d’obturation était plus lente…
N’importe quoi!
Je sais que vous allez me prendre pour un dingue, mais pourtant, j’ai un témoin!
Bon, je suis retourné faire des photos avec plus de détails (et non, vous ne verrez pas les autres, vraiment aucun intérêt): 2,8/17–55 AFS à 17mm, ISO 200, 1/125e s. à Ø 5,6, développement dans Nikon Capture NX avec D–Lightning pour éclairer la voûte, une lichette de réduction de bruit et un soupçon d’accentuation et voilà le résultat:
Je sais, ça manque un peu de couleurs: ni rouge, ni vert, ni magenta, c’est pas très probant comme test :–( ouais, mais les tests avec des photos de mires ou de chartes de couleurs, je ne suis pas sûr que ce soit “l’esprit cuk”, ça ;–)...
Pour vous faire une idée de la puissance de Capture NX (du D–Lightning en particulier), voici la même image non traitée…
Les zones entourées d’un carré magenta à 100%:
A part que les carrés ne sont pas parfaitement alignés, et que je ne sais pas pourquoi j’ai bougé d’un mètre à la prise de vue entre les deux vues RAW et les quatre “compressées”, les différences sont quand même très subtiles (ne dites pas: “les câbles ne sont pas au même endroit”). Les fichiers 14 bits sont plus détaillés et moins bruités dans les ombres, les fichiers “compression RAW” (surtout le 12 bits) perdent en contraste et en modelé, surtout dans les ombres, pas énormes, les différences… pour tout de même jusqu’à 150% de poids de fichier en plus! A approfondir quand j’aurais plus de temps…
Enfin, 10 millions de pixels, c’est déjà très correct: en impression jet d’encre il est possible d’en sortir des tirages A2 acceptables, ce qui n’est quand même pas mal… Mais en impression “traditionnelle” on peine à remplir une double page: 21,9×32,8 cm à 300 DPI, avec le D300, on passe à 24,1×36 cm à 300 DPI, déjà plus proche. De toutes façons, on est encore assez loin (théoriquement) des presque 20 millions de pixels d’une bonne diapositive 24×36 bien numérisée…
Mais le plus important est le changement de technologie: le nouveau capteur est un CMOS, alors que le D200 était équipé d’un capteur CCD. N’y comprenant pas grand chose, je ne vais pas rentrer dans les détails techniques de l’affaire, mais on peut retenir que:
- Le CMOS consomme moins d’énergie (c’est pas du luxe quand on connaît la gourmandise du D200).
- Le CMOS “génère” moins de bruit en haute sensibilité (les dernières générations, en tout cas).
- Le CMOS offre une dynamique plus étendue, les hautes lumières sont moins percées et les ombres plus détaillées.
La visée (viseur et écran)
Là, Nikon nous propose un objet rare: un viseur 100%, le D200 n’offrait que 95% de l’image. Jusqu’à présent, seul les boîtiers “pro” procuraient ce luxe (l’EOS 5D ne montre que 96%).
Autant en argentique, une visée à 92% voire 94% est supportable (en diapo, de toute façon, le cache bouffe bien ça, et en négatif, le labo en coupe encore plus…), autant en numérique, c’est bien dommage de ne pas pouvoir voir tout ce qu’on aura à l’écran.
Encore plus lumineux que celui du D200, il offre de surcroît des informations inconnues de nombreux autres boîtiers:
- rappel de la correction d’exposition
- affichage de la sensibilité ISO
- affichage du mode de balance des blancs
- témoin de mise au point correcte (pratique en MAP manuelle)
En outre, on dispose de l’affichage “sur l’image” du témoin de batterie ou de carte absente, et surtout, de la possibilité d’afficher un quadrillage pour soigner sa composition et mettre l’horizon à peu près droit.
L’écran du D300 fait 3 pouces de diagonale pour une résolution de 920000 points contre 230000 (et 2,5 pouces) pour le D200: en mode loupe, pour vérifier la netteté d’une image, c’est vraiment bien plus précis.
Evidemment, j’ai voulu tester cela! D’abord, faire une photo avec chacun des boîtiers (bon, comme sujet, j’ai choisi un truc que les plus jeunes d’entre vous ne peuvent pas comprendre: le détail, sur un objectif à focale fixe, de la bague de diaphragme, avec en arrière–plan, se perdant dans le flou, la distance de mise au point et les repères de profondeur de champ, tout ça, sur un magnifique objet qui n’est pas donné, au kilo). Je me suis donc retrouvé dans la position un peu bizarre déjà décrite par François (surtout pour un observateur extérieur), d’un type qui prends en photo un appareil de photo. Image réalisée en mode manuel avec le bête mais incroyablement efficace (de près) flash intégré et un vieux 2,8/55 Micro Nikkor à mise au point manuelle.
Ensuite, disposer le D200 sur pied, le D300 juste derrière sur un autre pied (et vice versa)... et encore prendre un appareil photo en photo, mais pire, en fait, puisque je prends en photo un appareil photo qui affiche une photo d’un appareil photo, j’aurais dû faire une photo de l’ensemble, pour la postérité de la mise en abîme (bon, j’arrête là, malalatêêête, pas vous? ;o).
Sinon, c’était assez galère à faire parce que la temporisation de l’affichage, je n’ai pas trouvé où la régler, donc surtout sur la vue zoomée, il fallait réagir assez vite.
En haut, le D200, en bas le D300:
En mode “image plein pot”, la différence est flagrante (regardez le détail à 100%, dans le coin, en haut!
Et en mode “loupe”, c’est encore plus impressionnant! Le D200 paraît donner de la bouillie de pixels, comparativement (c’est complètement flou, non? c’est fou ça!).
C’est clair que 920000 pixels doit devenir une référence pour la définition des écrans sur un appareil de qualité, pour juger de la netteté de ses images (voire pour la mise au point en mode “live view”).
Le mode Live View:
Grande “nouveauté” sur les reflex 2007 (à part Olympus qui propose ce mode depuis longtemps): la possibilité de viser sur l’écran à l’arrière de l’appareil, comme sur un bête compact à deux balles… Je ne vais pas m’étendre au sujet de l’utilité de la chose, surtout dans le cas présent où l’on ne dispose pas d’écran orientable comme sur l’Olympus E3, par exemple.
Néanmoins, ce mode peut quand même d’avérer pratique dans certains cas, et le système proposé par Nikon pour la mise au point autofocus est “utilisable”...
- Un mode “photo à main levée” permet, avec une pression sur la touche “AF on” d’utiliser le système AF normal de l’appareil: le miroir redescend (on ne voit donc plus rien à l’écran), la mise au point est effectuée et quand on lâche la touche “AF on”, le miroir remonte et on peut à nouveau contrôler son image à l’écran, ce mode permet quand même de faire des photos “sur le vif”, on peut aussi faire une mise au point manuelle impeccable en utilisant la loupe (dans ce cas là, “photo à main levée” est plus pratique sur trépied ;–).
- Un mode “photo sur trépied” permet, avec une légère pression sur le déclencheur, une mise au point par détection de contraste sur le capteur (comme sur un compact), moyennement précis et plus lent que l’AF normal. Là, franchement, pas bien pratique, sauf évidement pour des applications bien précises, le contrôle de l’appareil se faisant directement sur l’écran d’un ordinateur (wifi et logiciel en option…). D’ailleurs, je ne suis pas absolument certain que ça fonctionne en Wifi, le manuel du D300 n’est pas très éloquant sur le sujet, pas plus que le manuel du transmetteur WiFi WT–4, ils parlent tous les deux du logiciel Camera Control Pro2, mais je n’ai pas pu mettre la main (ni l’œil, d’ailleurs) dessus…
C’est quand même incroyable, ça, j’ai l’esprit tordu ou bieen? Non mais parce que c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit quand j’ai entendu parler du Live View: contrôler complètement son appareil depuis un bon écran (de 24”, par exemple), quand même vachement confortable, non? Bin là, soit ça n’est pas possible, ce qui est fort dommage, soit on peut le faire, et c’est incroyable qu’ils n’en parlent pas plus (dans une notice de plus de 400 pages, je le rappelle)! Ils mentionnent bien la possibilité de contrôle sur un téléviseur avec une prise HDMI, mais franchement, vous en connaissez beaucoup des studios photos avec un télé plasma ou LCD dans un coin? Et puis franchement, on ne me fera pas avaler qu’une télé est bonne en chromie, quand on voit le prix d’un bon écran informatique de 22 pouces… Et d’un point de vue pratique, comme solution, je trouve ça débile! Un écran pour contrôler l’image avant de la faire, et un autre pour tout le reste de la post–prod? Y z’ont du acheter des actions d’un fabricant de dalle!
La poussière.
Le D300 est le premier boîtier Nikon à bénéficier d’un système anti–poussière matériel (en plus de l’anti–poussière logiciel existant déjà): des éléments piézoélectrique font vibrer le filtre disposé devant le capteur pour éliminer les poussières (et elles vont où, les poussières éliminées? au paradis des poussières?). Pas encore eu l’occasion de tester ce dispositif, mais de toute façon, c’est mieux que rien, hein?
L’auto–focus et la vitesse.
Le D200 utilise un capteur AF 11 capteurs, dont 7 en croix, le D300 fait dans la surenchère avec son capteur 51 points dont 15 en croix, exactement presque le même que celui du D3. J’ai plutôt l’habitude de faire ma mise au point manuellement, je n’ai donc pas l’expérience de ce procédé, mais il a l’air assez efficace, pour peu qu’il décide de faire la mise au point au bon endroit…
Avec ses 51 points couplés aux informations de couleur et de luminance issues du capteur 1005 pixels de mesure de la lumière, l’appareil est capable de détecter, en mode AF dynamique continu avec suivi de la mise au point prédictif (Hhhhhh… respiration ;–) le sujet en mouvement, de le suivre et d’anticiper sa position au moment du déclenchement… Impressionnant! Le D200 disposait déjà d’une fonction similaire, mais le plus grand nombre de points et la plus grande vélocité du processeur améliorent significativement la chose, pour peu que l’on en ait l’usage… Ne faisant de photographies ni de sports mécaniques ni de bébêtes, je n’ai jamais eu la nécessité d’utiliser l’auto–focus, donc pas l’usage… Bien sur, il y a les bambins, mais à 19 ans, le mien rechigne un peu à courir dans l’herbe haute pour les besoins d’un test cuk (tiens, par contre, si je lui demandait de tenir l’appareil pendant que je fais le “jeune chien fou”, je suis certain que ça lui plairait, mais pas sûr qu’il me rende l’appareil, après ;–).
La cadence moteur évolue elle aussi pour passer de cinq à six images par seconde, jusqu’à huit avec l’alimentation optionnelle MB–10… Je ne travaille pas en rafales: ce qui compte dans une photo, c’est le bon moment pour déclencher, on peut très bien avoir, avec une rafale, six (voire huit) mauvaises images en une seconde! La photographie, ce n’est pas du cinéma!
Le D300 est muni d’une “interface USB Hi-Speed ”... Vous connaissez mon goût pour la vitesse, j’ai donc voulu savoir si ce terme ronflant reposait sur une réalité tangible ou si c’était encore un artifice sémantique de mercatiseur. Déjà, j’ai eu bien du mal à faire “monter” les boîtiers sur le bureau, au début, je pensais que c’était un problème de configuration du mac, j’ai tout essayé, mais ça ne voulait pas! J’ai donc effectué le test avec l’utilitaire “transfert d’images” qui, pour bien faire, crée un aperçu de chaque image, et donc rallonge d’environ 30% la durée du transfert… Beuark!
Puis je me suis souvenu qu’il ne fallait pas oublier de dire au boîtier qu’il devait communiquer avec un ordinateur! un comble! Si, bien sagement, j’avais installé le logiciel “Nikon Transfert”, il n’y aurais rien eu à faire, mais pour que la carte monte simplement sur le
bureau, il faut aller dans les menus sélectionner “Stockage de masse” pour que l’appareil se transforme en bête lecteur de carte…
Un p’tit graphique pour la route?
Pas très facile de lire ce graphique: en violet, une carte de 4 Go Extreme III et en vert une de 2 Go Extreme IV, toutes deux bien pleines. La longueur des barres correspond au temps de transfert en secondes: plus la barre est courte, plus c’est rapide. L’application “Transfert d’images” met environ 30% de temps en plus pour décharger les cartes qu’en direct. Ok, le D300 mérite bien l’appellation “USB High Speed”... Par rapport au D200, vu qu’il va deux fois plus vite, mais il est encore en retrait vis à vis d’un simple lecteur USB et carrément à la ramasse comparé au FireWire, surtout avec la carte Extreme IV (toujours aussi bluffant, ce couple).
La sensibilité en basse lumière et la dynamique.
L’un des principaux avantages du CMOS, c’est le meilleur rendu en basse lumière, on a moins de bruit. Le D200 offre une plage de sensibilité ISO allant de 100 à 1600 ( 3200 en mode “boost”) alors que le D300 va de 200 à 3200 (100 à 6400 en mode “boost”).
Petite remarque en passant: la sensibilité de la cellule, en mesure matricielle (en spot, c’est encore moins sensible), va de 0 à 20 IL (le D200 comme le D300, le D3 comme le D2), les Leica MP ou M7 descendent à –2 IL, soit tout de même deux diaphragmes plus sensible que les cadors du moment (le M8 va, quand à lui de 0 à 20 IL)...
Bon, c’était juste une petite remarque en passant… ;–)
Voyons en images ce que ça donne. Là j’ai tenté un test assez vachard du point de vue des conditions de prise de vue: le soleil en plein dans les vitraux et la voûte pas du tout éclairée, le tout en haute sensibilité (à partir de 800 ISO), histoire de faire d’une pierre deux coups: la dynamique (pas loin de 4 à 5 diaphragmes d’écart, si ce n’est plus) et le bruit en haute sensibilité:
Dans tous les cas, l’image faite au D200 est à gauche, celle faite au D300 à droite (c’est marqué dessus, mais bon…). Développées dans Nikon Capture NX avec un coup de D–Lightning (très impressionnant, surtout avec le D300) pour récupérer les infos dans les ombres, un poil de réduction de bruit et un chouia d’accentuation. Les petits rectangles en bas sont à 100%. Les prises de vues ont été réalisées en posant pour les hautes lumières, histoire de ne pas cramer et pour voir la dynamique du capteur.
Objectif 2,8/17–55 AFS DX à 17 mm, diaphragme entre 10 et 18. Pour ne pas trop avantager le D300 , les deux appareils ont été réglés en 12 bits.
Comme pour toutes les illustration de ce test, il faut cliquer sur l’image pour qu’elle s’affiche en grand, c’est quand même mieux pour comparer.
A 800 ISO, déjà, on peut observer une différence de définition dans les détails, c’est normal, ce sont les 20% de capteur en plus. Les ombres les plus denses sont aussi bien plus détaillées avec le D300 mais on a quand même de la matière avec le D200. Le bruit, déjà très présent donne une meilleure impression de “grain” avec le D300, plus dans les mêmes tonalités surtout, le D200 començant à basculer vers un rouge/magenta assez… moche quand même, le D300, pour sa part a une légère tendance jaunasse, moins désagréable, surtout sur ce sujet.
A 1600 ISO. Presque plus d’info dans les ombres avec le D200, le grain explose et la bascule rouge/magenta augmente, le D300, pour sa part ne bouge presque pas.
A 3200 ISO. Là, on comprends pourquoi Nikon parle de “mode boost” pour le D200, c’est plus de la photo (pour ceux qui pensent que le numérique c’est encore de la photo ;o), c’est du pointillisme! Le D300, pour sa part s’en sort encore très bien, en dynamique, c’est même encore meilleur que le D200 à 800 ISO! les ombres sont plus détaillées, avec des couleurs qui restent proches de la normale. Par contre, le bruit augmente considérablement, sans pour autant qu’il explose en “feu d’artifice de couleurs gerbantes”.
A 6400 ISO, le D300 est tout seul, dans son “mode boost”. La dynamique est proche de celle du D200 à 1600 ISO, par contre, le bruit explose dans une symphonie de pixels (dont certains, rouge vif, du meilleur effet…). A utiliser donc avec “le corse et l’arménien” (Parcimoni et Abonessian ;o).
Bon, je vous remet celle du D300 en 14 bits à 200 ISO:
C’est quand même bien meilleur!
Pour en finir.
Avant tout, j’espère que les habitués ne me tiendront pas rigueur de mon amateurisme, si j’ai oublié des trucs importants, c’est que je débute, hein (et puis si vous n’aviez rien à ajouter en commentaire, ça serait pas drôle…). Et puis surtout d’une grave lacune dont je suis conscient et dont je vous prie de m’excuser: un test de matériel photographique sur cuk.ch sans une seule image de Juliette ni de Basile, c’est pas vraiment ça… mais ça faisait un peu loin, de Paris.
Je voudrais d’ailleurs en profiter pour tirer mon chapeau à The BigBoss d’Ici pour tous les tests bien plus poussés que celui–là qu’il a réalisé pour nous depuis des années: quand on les lit, on se dit que c’est du bon boulot, et puis on y va de son petit commentaire, et puis on passe à autre chose… Mais quand on fait un test comme ça, on réalise la somme de travail considérable que ça représente, le temps passé à faire les photos, à les trier et les choisir, à les “dérawtiser” et à les traiter, les légender, puis trouver des trucs à vous raconter entre les images, chers lecteurs, c’est pas toujours si facile… En tout cas, un grand bravo et un grand merci à François et à tous les autres rédacteurs de faire exister cuk. Quand je pense au temps qu’il me faut pour un pauvre article par mois, alors que François en ponds plusieurs par semaine! (d’ailleurs, plus j’y pense, plus je le soupçonne d’avoir une équipe de nègres.. ;-).
Sinon, j’ai trouvé que le D300 était une très bonne amélioration d’un appareil déjà performant: les images sont bien meilleures, surtout en haute sensibilité, le CMOS fait vraiment la différence.
C’est vraiment un boîtier agréable à utiliser, le viseur est très bon (pour un capteur petit format), la prise en main est excellente et les commandes sont au bon endroit. Par contre, revers de la médaille technologique, les menus sont très très touffus, on peut vraiment faire beaucoup de réglages, heureusement qu’il y a une aide (avec la touche ”?”), c’est très pratique ça, une bien bonne idée (ça existait d’ailleurs déjà sur le D200).
En bonus, quelques clichés pris avec le D300 qui illustrent assez bien la qualité du nouveau venu en haute sensibilité:
Le petit Anti, à 3200 ISO, Avec l’ AF 2,8/105 Micro–Nikkor (l’ancien, pas le VR) à Ø 3,5 au 1/160e de seconde(bon, d’accord, j’en fais aussi, des photos de bébêtes). A part un effet bizarre de magenta sur les montants de la fenêtre et une transition “moyenne” entre le jaune de l’œil et le noir du pelage, en haut de l’œil, c’est quand même très bon, pour une sensibilité pareille! Le bruit reste vraiment tolérable, à 100%. (et c’est la première fois que je me vois dans l’œil d’un chat).
Le même en pleine toilette, toujours l’ AF 2,8/105 Micro–Nikkor, mais cette fois, à Ø 8 et au 1/160e de seconde, à 800 ISO et avec le formidable flash intégré. Pas du tout de bruit, des couleurs parfaites, impressionnant! (on comprends mieux pourquoi la langue de nos amis félins râpe un peu, avec un peigne pareil!)
Vous voyez, dès que je prends un bambin en photo, il se met à pleurer! Là, c’est vraiment saisissant avec l’AFS DX 2,8/17-55, à pleine ouverture et au 1/20e de seconde à 55 de focale (c’est pour ça que c’est pas super net, vraiment limite comme vitesse, à main levée), à 3200 ISO! Bon, du bruit il y en a bien un peu (dans les ombres au dessus de l’œil), mais acceptable, et surtout, dans les tonalités de l’image. Et puis ces tons chair, quel naturel, quel modelé! Vraiment épaté, je suis…
Cette photo a été faite en mode ISO Auto, que j’ai eu bien du plaisir à utiliser, compte tenu de la qualité de l’appareil en haute sensibilité: en manuel, le diaphragme et la vitesse d’obturation choisis, l’appareil adapte automatiquement la sensibilité pour que la photo soit réussie (selon ses critères de mesure qui, ma foi, ne sont pas trop mauvais). Ici, l’exemple est assez limite, vu que le peu de lumière m’obligeait à bosser à pleine ouverture avec une vitesse trop lente, mais la veille, chez un autre voisin, à une autre fête (il y a une assez bonne ambiance dans les “usines à bobos” de la banlieue parisienne ;–), avec le 1,4/35 AIS, le couple 2,8 au 1/50e était au poil!
J’ajoute que Nikon a la bonne idée d’offrir Nikon Capture NX, son excelllllent dérawtiseur maison aux 300000 premiers clients des D3 et D300, ça fait une belle jambe à ceux qui l’on déjà acheté, mais c’est sympa pour les nouveaux. D’ailleurs, à part une lenteur parfois exaspérante, c’est un logiciel que j’ai beaucoup de plaisir à utiliser, simple, plein de bonnes idées, et puis ça nous change un peu des usines à gaz indiennes en terre. C’est un soft qui a été pensé pour les photographes et il est vraiment bien fichu, si j’en ai le courage, je vous en ferais bien une petite prise en main, mais je pense que je vais d’abord m’habituer à l’utiliser avant de me lancer…
Que dire de plus, si ce n’est que ceci n’est pas un “publi–reportage”, mais plutôt une réponse aux nombreux lecteurs qui avaient fait la demande en commentaire et dans le forum que l’on parle un peu de cet appareil. Je le répêêêêête, j’ai eu bien du plaisir à l’utiliser, je n’ai pas pu lui trouver de défaut rédhibitoire et, nikoniste depuis longtemps, c’est agréable de pouvoir utiliser des optiques avec une bague de diaphragme et une vraie bague de mise–au–point (un vieil 1,4/35 AIS, par exemple). Pas eu vraiment le temps non plus de le pousser dans ses derniers retranchements, des défauts, je suis certain qu’il en a… Mais ils sont bien cachés! (à part l’hérésie de brancher l’appareil sur un télé pour le contrôle de l’image en Live–view et pas sur un ordinateur, pouah!).
Un petit mot pour remercier la boutique Shop Photo de Versailles qui m’a prêté l’appareil qui a servi au test (un boîtier acheté par un copain à eux qui n’avait pas le temps de s’en servir avant début janvier), je suis en négociation avec Nikon pour un prêt de matos depuis fin septembre, mais apparemment, ils n’avaient pas grand chose de disponible pour moi…
Mais sinon, je vais quand même conserver et continuer à utiliser mes boîtes à images qui se nourrissent exclusivement de triacétate de cellulose, les appareils numériques sont vraiment de plus en plus performants, mais on ne peut toujours pas mettre de Velvia dedans… Et puis toute la partie post–prod me gonfle considérablement: même avec un mac correct, comme les fichiers on une certaine tendance à l’embonpoint, ça reste beaucoup trop long à mon goût (si j’avais un Octo avec 16 Go de RAM, peut–être que,mais, le budget photo prime sur le budget mac, chez moi…).
Et si ça ne vous a pas suffit:
A lire (et regarder), les excellents papiers sur le D3 chez Urbanbike, sans doute pour ça que je n’ai pas pu avoir de D3: ils on eu l’exclusivité pour le ouaibe francophone macintophyle (et c’est tant mieux, parce que celui–là, j’aurais peut–être eu envie de le garder, surtout avec le fabuleux 14-24 ;–).
A lire également (et regarder aussi), un article pertinent (en anglais –assez compréhensible–) sur Luminous–landscape, comparatif entre les Nikon D300 et D3 et les Canon équivalents. Très intéressantes remarques et jolies images, une approche “saine” du matériel (bien que ça soit apparemment un malade grave côté matos, grosse production américaine, très gros budget, François, tu es vraiment un petit joueur –moi aussi, d’ailleurs ;–).
Mise à jour 15h30:
Un lecteur nous signale gentiment en commentaire qu’apparemment, il est tout à fait possible d’utiliser le mode Live View avec Camera Control 2, ça c’est vraiment une bonne nouvelle, d’autant plus que le contrôle de l’AF est possible. Je ne comprend pas pourquoi Nikon ne parle pas plus de cette fonction quand même géniale (même si peu d’utilisateurs en ont l’usage).
, le 23.01.2008 à 01:29
Comment ça, pas de défaut rédhibitoire ??? Mais si ! C’est pas un Canon ! :-P
Bon, avant que je prenne la porte, sérieux, c’est impressionnant. Tant l’appareil que ton test. Bravo !
Didier
, le 23.01.2008 à 05:50
Oui, une merveille d’appareil et de test!
Ah… Si je n’avais pas tant d’objectifs, je passerais tout chez Nikon en cette fin janvier. On verra ce que la marque nous annonce demain comme remplaçant du 5D, mais pour arriver à la photo de ton chat, en fin de test, il me semble qu’il y a du travail.
Ce qui m’avait déplu dans le D2X, c’étaient les hautes lumières mal gérées. Visiblement, ce n’est plus le cas sur le D3 ou le D300.
Et la balance des blancs du D3? Ah lalalalalala, c’est tout simplement extraordinaire à ce que j’ai vu.
Bon, j’ai négocié un énième passage chez Nikon, mais je perds vraiment trop d’argent.
On va rester raisonnable, et attendre ce 5D Mark 2.
Quant aux remarques sur les tests et le temps que ça prend d’en écrire un, je pense que toute personne ici (ou ailleurs) qui en a fait un une fois dans sa vie peut s’en rendre compte!:-)
, le 23.01.2008 à 07:17
Avant d’en dire plus, j’attends que Madame Poppins commente.
, le 23.01.2008 à 07:52
Moi tant qu’il n’y aura pas de reflex sur lequel on aura pas résolu efficacement le problème des poussières je reste sur mon compact. Ça me parait délirant d’envoyer un appareil en SAV pour une petite poussière qui résiste.
, le 23.01.2008 à 08:09
Pour ce qui est du contrôle via un ordinateur du D300 : je me souviens d’avoir lu quelque part (j’ai retrouvé une référence en anglais ici ) que le mode LiveView des D3 et D300 est supporté par la version 2 de Camera Control Pro.
Maintenant, je ne l’ai pas testé moi-même et peut donc difficilement confirmer ou infirmer. Je peux juste dire que le D300 n’est pas reconnu par la version de Camera Control qui était livrée avec Nikon Capture 4 à l’époque. ;-)
, le 23.01.2008 à 08:15
Et modeste avec ça…
Merci pour ce test très complet et très éclairant…
, le 23.01.2008 à 08:33
Test impressionnant, merci Zit, quel boulot!
, le 23.01.2008 à 09:17
Un test a ne pas lire la semaine qui suit son choix de rester sagement sur son D200 :)
Merci quand même pour ce très bon test.
Bon c’est vraiment décider je reste sur mon D200 encore deux ans. (Il y a suffisamment d’autre frais en attendant)
, le 23.01.2008 à 09:29
Pour faire le lien avec une polémique d’un autre article, j’ai bien noté que c’est de l’USB et pas du Firewire.
, le 23.01.2008 à 10:20
Merci pour ce test
Toutefois :
Encore plus lumineux que celui du D200, il offre de surcroît des informations inconnues de la concurrence:
rappel de la correction d’exposition affichage de la sensibilité ISO affichage du mode de balance des blancs témoin de mise au point correcte (pratique en MAP manuelle)
Sans certitude j’ai l’impression que cela existe déjà chez pentax, sur le K100D par exemple.
, le 23.01.2008 à 11:25
Zit, merci pour le test. Ca faisait longtemps que j’attendais une revue sur Cuk.ch. Excellent et ça me confirme. Ca fait un petit moment que je m’intéresse au D300 et que je suis tenté de me l’offrir pour ma prochaine décennie. Quoiqu’à voir effectivement avec le prochain Canon.
Cependant, je me pose une question primordiale. Le D300 est un appareil excellent mais s’il est utilisé avec de mauvais objectifs, c’est franchement nul, non? Alors voilà, quels sont vos observations sur les objectifs à utiliser avec cet appareil (le D200, ou autre)? Qu’est-ce qui serait à recommander, et à éviter, en tenant compte naturellement d’un budget limité.
Merci à tous.
, le 23.01.2008 à 11:37
Heu je ne sais pas si j’ai pas tout bien compris… mais dans le 40D il y a aussi la correction d’exposition et la sensibilité ISO… bon ok, y’a pas le mode de BW et ça manque peut-être… quand au dernier, connais pas mais ça a l’air plutôt bien…
Très bon test Zit… merci, mais je ne passerai quand même pas chez Nikon qui me fait penser un peu au Wintruc de la photo quand à son ergonomie…
LEs boutons qui sont placés sous l’écran sont très accessibles… j’vois pas le prob’…
, le 23.01.2008 à 11:44
Merci pour ce test ! C’est très… éclairant. :)
Je ne serais pas chez Canon et ma fois fort bien équipé, ce D300 aurait incontestablement mes faveurs. Quoique le prix boitier + optiques intéressantes dépasse grandement l’équivalent Canon, pour ce qui m’intéresse donc. J’ai un 40D + 17-55/2.8 + le magnifique 10-22 et le 60/2.8 macro. L’équivalent Nikon, il n’y en a pas de direct par ailleurs, vaut un bras et un oeil.
Le 17-55/2.8, mon objectif principal, est une merveille absolue. Ce n’est pas un L, mais il devrait tant il pique, est réactif et précis à l’autofocus et procure des fonds flous de toute beauté. Et il est stabilisé ! Je ne comprends pas que Canon ne propose pas un kit 40D avec cet objectif, cette combinaison casse la baraque. L’équivalent Nikon, 17-55/2.8 également, est donné pour moins piqué et est dépourvu de stabilisation optique, et coûte pourtant 500.- de plus !
J’ai un ami féru d’astrophoto, astrophysicien et bossant à l’observatoire de Genève. Voilà pour la référence. On a eu quelques conversations pointues sur les capteurs et traitements, dans ce contexte particulier. Le bruit de capteur, les gains d’amplification du signal, les post-traitements, il connaît.
Et donc, sans entrer dans les détails techniques, le D3 (le gros, pas le D300), s’il est excellent, n’est en réalité par extraordinairement supérieur au 1Ds ou au 5D. Il se hisse à leur niveau. Côté haute sensibilité, il s’agit plus d’une astuce marketing, les gains appliqués sont en réalité proches de ceux de Canon à la sensibilité maximale, avec deux astuces supplémentaires : un filtrage anti-bruit appliqué avant sauvegarde du fichier RAW (qui n’est de fait plus un fichier brut de capteur), et une astuce similaire à une correction d’exposition de -1 ou -2 IL à l’exposition suivie d’une correction inverse au moment de sauver l’image (à nouveau, le RAW n’est pas brut de capteur et la dynamique diminue d’1 ou 2 IL selon la sensibilité utilisée). On peut réaliser strictement la même chose sur les Canon en utilisant le correcteur d’expo de l’appareil puis en contrebalançant cette correction dans Lightroom (ou DPP ou n’importe quel dérawtiseur). Le filtrage appliqué sur le RAW efface certaines étoiles faibles et double certaines étoiles lumineuses, en plus. L’appareil est disqualifié pour cette raison seule.
Pour l’astrophoto, le 40D se révèle meilleur que le D3 et bien sûr que le D300, avec une meilleure dynamique et de vrais fichiers RAW non retouchés.
Tout ceci pour dire que Nikon rattrape seulement son retard, sans dépasser son concurrent. Il use d’astuce pour laisser penser qu’il dépasse son concurrent. Astucieuses astuces et traitement d’image remarquable, supérieur à ce que livre Canon, mais qui a ses faiblesses et ses limites, il faut le savoir.
Les autres compartiments de l’appareil sont une autre affaire. L’AF est superlatif, la mesure matricielle couleur est phénoménale en particulier sur la balance des blancs, quoique Canon expose très très juste également tant au naturel qu’au flash – le 40D est bien meilleur que mon ancien 20D, pas photo… -, le dématriçage Nikon est le meilleur qui soit je pense, etc. Le prix n’est pas le même ceci dit.
, le 23.01.2008 à 12:33
Réponse Photo N° 191 fait un ” D300 contre D200 : l’article ! “La conclusion est : je ne changerai pas mon 200 pour un 300. Étonnant après ce qui est exposé (remarquablement) ici.
, le 23.01.2008 à 14:00
Dis Alain nous oserions lui en parler?
Alain = A.DOU membre de la communauté
, le 23.01.2008 à 14:05
Superbe travail Zit chapeau bas, cela me donnerait presqu’envie de changer de crèmerie, mais il y a tout à revendre. N’oublions pas que Nikon est un nouveau venu dans la technologie des capteurs cmos, technologie usitée par canon depuis longtemps.
, le 23.01.2008 à 14:09
OUFTI !!! Il va en faire une de ces têtes , le patron …
, le 23.01.2008 à 14:45
Ce qui fait combien au cours du rein?
, le 23.01.2008 à 15:20
Scandaleux ! Etait-il nécessaire de faire pleurer un enfant pour les besoins du test (magnifique, au demeurant) ? J’admets que les larmes lui siéent.
, le 23.01.2008 à 15:22
Alain, j’ai beau chercher on ne trouve plus de cotes de mailles sur le marché et surtout y en a plus à ma taille, et là vraiment je me tâte, il va m’en vouloir c’est sûr.
, le 23.01.2008 à 15:22
Bonjour à tous, je réponds un peu tard parce que j’ai été faire un tour à Pigalle…
(ben, oui, c’est le seul endroit à Paris où l’on puisse se procurer un diamant pour une platine disque, mon ancien était complètement naze –on y trouve aussi des diamants dans les nombrils, mais ce n’était pas le but de ma quête– ;–)
T’as raison, François, restes raisonnable, garde ton Canon (et achètes aussi le D3 ;o).
pilote.ka, le problème des poussières n’est pas si dramatique, en plus la plupart des reflex actuels proposent un système (bon, c’est vrai que je ferais mieux de la fermer, vu que je suis encore en argentique ;)
zeiram, ça c’est une nouvelle qu’elle est bonne, j’ai été voir ton lien et effectivement, ça a l’air de marcher au poil… Je vais aller corriger l’article, mais je persiste à dire qu’ils sont vraiment cons de ne pas le mentionner clairement dans leur doc!
désolé, cerock ;–)
goldfingers, je n’étais pas très satisfait de cette tournure de phrase bien peu précise, j’aurais du dire le 5D, seul boîtier de “la concurrence” que j’utilise un peu…
Marcolivier, rien de particulier à dire du point de vue objectifs, tous ceux que j’ai utilisé pour le test m’ont parus excellents, il est toutefois possible que des zooms grand–angle anciens (genre 2,8/20-35) ne soient pas tout à fait appropriés… à voir… Quand à “de mauvais objectifs”, c’est sûr qu’avec un cul de bouteille, même un dos 39 MP donnera de mauvaises photos ;).
Leo_11, du point de vue de l’ergonomie, je vais me contenter de citer une phrase qui me paraît tout à fait coller à ma connaissance des deux marques, elle est issue du long article de Luminous–landscape (dont je viens de corriger le lien qui ne fonctionnait pas correctement):
…
;-)
FT’e, gardes ton beau matériel (et ton bras, et ton oeil, c’est pratique pour photographier ;–), je ne suis pas VRP chez Nikon et je me fiche de l’augmentation ou la baisse de leur chiffre d’affaire. Si je préfère utiliser un Nikon, à un Canon, je préfère encore utiliser un Leica, et encore plus une chambre Arca–Swiss…
Quand à l’astrophotographie, c’est un domaine que je préfère laisser à ceux qui savent… (mais, heuu, ton copain, là, il ne serait pas un peu canoniste, par hasard? 8–).
ysengrain, finalement, tu n’as pas tenu (commentaire 3)? Oui, j’ai lu cet article hier. La différence entre ce monsieur et moi, c’est qu’il possède déjà un D200, alors que moi pas, et d’ailleurs, je ne craquerais pas pour un D300 non plus (ou alors d’occase, ça fait longtemps que je n’achète plus de matériel neuf), peut–être un D3x, un jour… :^). Mais c’est vrai que si j’avais un D200 en utilisation professionnelle, je ferais sans doute le changement, l’amélioration est vraiment significative.
Sinon, merci à tous pour vos encouragements.
z (qui va enfin pouvoir réécouter ses vinyles ce soir, je répêêêête: premier choix: “made in Japan” de Deep Purple)
, le 23.01.2008 à 16:42
C’ est vrai fais gaffe !!! Il est peut-être cardiaque !
, le 23.01.2008 à 17:48
Aussi c’est avec de multiples précautions que je vais lui annoncer la nouvelle:
Cher patron d’ici, la rapidité d’acquisition d’un matériel quelconque est toujours une mauvaise idée, surtout en ces moments de commerce planétaire, ou l’on trouve tout en cherchant peu et même très peu, voilà la bonne nouvelle pour les membres de la communauté cukienne et une mauvaise pour toi, je n’osais point te le faire savoir mais voilà c’est ici
POSTE-SCRIPTOUME… Il y a d’autres sites qui en vendent, il suffit de chercher un peu.
, le 23.01.2008 à 18:11
Et bien, t ’ es gonflé ! Je ne sais si tu seras encore bien accueilli chez les CUNEO ?
, le 23.01.2008 à 18:17
Alain,
j’en prends le risque mais il y a une chose que je sais c’est que François a énormément d’humour et qu’il va juste être furieux contre Gary Fong, de toutes façons mis à part la cote de maille…. à la moutarde, je suis blindé.
, le 23.01.2008 à 18:24
Après cet intermède ( les potaches se sont bien amusés ! ), je tiens à féliciter et remercier l’ auteur de cet article.
, le 23.01.2008 à 20:25
@fxprof et A.DOU
Le patron ne vous l’a pas dit, mais j’ai acheté le mien pour 4 £ avec les quatre dômes de couleur! Et il n’a pas eu de crise cardiaque, mais n’a pas osé le crier sur les toits.
Excellent article zit, mais moi je suis en Canon encore pour un bon bout de temps !
, le 23.01.2008 à 20:57
oui mais ici c’est l’original ou la copie du whale tail le nouveau produit de G.Fong dont François nous avait parler.
Sorry je ne sais pas comment mettre le lien pour un article cuk
, le 23.01.2008 à 22:27
Mmmmwouahahahaha!
Quel duo, les gars! c’est répété pendant des heures un plan pareil? ça tourne comme une horloge en tout cas. Merci d’avoir joué la pièce dans “ma chambre” ;o).
Sinon, cette boutique propose vraiment des prix incroyables, bon les frais de port sont encore cher, comparativement aux prix du matos… Je ne mettrais pas un kopek sur leurs filtres ou les batteries, mais les paresoleils ou les télécommandes, c’est impressionnant, quand on connaît les prix pratiqués par nos chers fournisseurs…
z (aucun risque de crise cardiaque, le Patron D’Ici, il boit du Médoc, je répêêêêête: ça débouche les artères)
, le 23.01.2008 à 23:09
pas dans ton arca swiss, j’espère. smiley mdr
Pour les frais de port faut quand même dire que cela vient de loin. même smiley
elle fonctionne super. smiley sérieux
, le 23.01.2008 à 23:57
:-)))
Belles photos ? Pour le reste, je repars sur la pointe des pieds, je suis totalement ignorante dans ce domaine (comme dans bien d’autres). Ah non, encore une chose : qu’est-ce que j’aimerais avoir une fois un bon photographe qui mitraille mes enfants : j’aurais enfin de belles photos d’eux et non pas des photos où on voit surtout (à choix) le meuble de la cuisine, la poubelle à côté du square, la voiture du voisin..) parce que je suis pas douée pour deux sous !
Désolée du dérangement, je sors !
, le 24.01.2008 à 01:57
Salut et merci pour cette comparaison intéressante…
A propos du loquet de la trappe batterie, tu fais me semble-t-il référence au test Canon EOS 40D contre Nikon D300… Lequel choisir ? que j’ai écrit pour le monde de la photo…
Hors il y a quelque chose qui t’a échappé (c’est sans doute ma faute), je vais donc tenter de l’expliquer : Oui, l’absence de loquet du Nikon est un peu gênante… ( l’explication tient en quelques lignes dans la partie jaune) .
Ce loquet (qui existe sur le Canon) ne sert pas comme tu l’as écrit à “empêcher la batterie de tomber” ! Effectivement le but étant de la changer il serait plutôt une gêne…
Non, bien au contraire la manipulation de ce loquet déclenche l’éjection (à moitié) de la batterie, ce qui est très pratique. Car le Canon possède un petit ressort au fond du logement ! Qui sert à sortir la batterie plus vite… d’ou la présence indispensable du loquet !
Le Nikon en étant dépourvu, changer la batterie est un peu plus long et pénible (surtout s’il fait froid) : tu est obligé de secouer le boîtier pour que la batterie tombe par gravité ! Il m’est même arrivé de devoir secouer “assez fort” le boîtier pour que la batterie veuille bien tomber… CQFD
Lorsque l’on change plusieurs fois de batteries par jour, je t’assure que ce n’est pas un détail… C’était notamment le cas sur les anciennes générations de reflex qui consommaient beaucoup et lorsque l’on fait des images par grand froid (il faut garder 2 ou 3 batteries chaudes dans la poche intéreiur et faire un roulement au fur et à mesure que celle dans l’appareil se refroidit… Dans ce cas tu change de batterie toutes les Demie-heures !
, le 24.01.2008 à 02:30
Encore moi, je découvre une petite erreur lorsque tu écris que : “le viseur offre des informations inconnues de la concurrence”…
C’est faut, puisque le Canon EOS 40D (qui coûte 600 euros de moins faut-il le rappeler), offre bien trois choses importantes :
– Un témoin signalant une correction d’exposition.
– L’affichage de la sensibilité ISO.
– Un témoin de mise au point correcte (en AF et en Mise au point manuelle).
Il ne lui manque que l’affichage de la balance des blancs… Mais bon, c’est un peu secondaire (les amateurs sont en balance des blancs auto dans 99% des cas et pas mal de pro shoot maintenant en RAW) ! Perso cette absence ne me gène pas… Il ne faut quand même pas tout mettre dans le viseur, sinon c’est illisible (trop d’infos tue l’info)…
, le 24.01.2008 à 02:36
Et pour le Live View contrôlé depuis un écran d’ordi… ça marche bien ! Mais le logiciel Camera Control est vendu à part !
Sinon j’ai branché le D300 de la Nikon School sur un écran plat de TV via la prise HDMI, c’est magique ! On retrouve le plaisir des scéances diapo du temps passé… Le progrès est considérable !
, le 24.01.2008 à 09:41
Jean-François Vibert 32, heuu, non , je n’avais pas lu ton test qui m’a l’air intéressant d’ailleurs, je vais aller y jeter un coup d’oeil de ce pas (le premier lien ne fonctionne pas, il manque le “L” de html, voilà le bon ). Heh, mais ton test est sorti aujourd’hui, ne n’aurais pas pu le lire quand j’ai écris le mien!, Non, je crois que c’est dans la presse papier…
JFV 33, oui, je l’ai déjà souligné en commentaire, cette phrase n’est pas correcte, je vais donc corriger dans l’article.
JFV 34 ah, mais ça, chez Nikon, ils n’ont pas l’habitude de faire des cadeaux! c’est bien une entreprise commerciale :–I
Pour ce qui est de la tévé remplaçant une projection diapo, hem, comment dire, le HD, c’est sûrement mieux que la tévé “normale”, mais un projo chargé avec de bonnes Velvias, sur deux mètres de base, c’est quand même autre chose (comment ça, plus personne ne fait de diapo? ah, bin, si, moi ;o).
Concernant la difficulté de changer de marque, l’idéal, c’est d’être multimarque, comme ça on est sûr d’avoir le meilleur ;o). Comment ça, c’est cher? Ah, mais moi, je n’ai pas de voiture, hein, alors le budget photo est plus important… Forcément!
z (la photo à vélo, c’est plus rigolo je répêêêêêête: et ça entretient la forme)
, le 24.01.2008 à 12:14
Voilàa, le L est revenu !
Oui, je suis d’accord avec toi pour la projection diapo… Et puis il y avait le petit cérémonial nécessaire : comme au cinéma ! Et tout le monde se réuni, ect… mais bon, les temps changent ! Franchement cette prise HDMI, c’est pas mal du tout.
, le 25.01.2008 à 00:54
Je sais, j’ai eu une longue semaine, je suis fatigué et pas enclin à lire trop de lignes. J’aurais pas dû venir… Mais des fois, je me demande si un appareil photo n’est pas un alibi pour faire des tests, ou bien si il y a des gens plus simples d’esprit (surtout s’ils ont eu une longue semaine) qui s’en servent parfois pour autre chose (faire des photos, par exemple). Excusez-moi, demain je serai reposé et objectif.
, le 25.01.2008 à 09:22
Jean-François Vibert, super, ton article, c’est beau la montagne (le lever de lune est magnifique).
Zallag ;–))
Un appareil photo numérique ne peut servir qu’ à ça…
Ce soir, je vais voir un concert d’un ami, j’emmène un vrai appareil photo, un qui mange de la pelloche, et celui–là, je n’en ferais jamais un test: c’est le meilleur ;^)
z (le numérique est à l’analogique ce que macdo est à un trois étoiles, je répêêêêête: ça fait la même chose au final…)
, le 25.01.2008 à 09:53
Merci zit pour ce super boulot. Comme Madame Poppins je ne vais pas me lancer dans des commentaires plus ceci ou moins cela car je suis un peu largué avec les spécificités du numérique… ben oui, je suis encore en argentique (c’est grave docteur ?) mais, zit, ton test est nickel. Descriptions, photos, tout est clair. Rien que le paragraphe sur la taille des images vaut la médaille. C’est la première fois que je lis ça dans un test (ils ne font jamais de double page ou d’affichette offset les autres ?). Ce sera celui-là quand j’aurai des sous (déjà JFV, que j’avais lu avant toi, m’avait éclairci les idées ; et je pourrai monter mes trois optiques ; et le D3 je l’oublie tout de suite, même si j’ai lu les papiers d’urbanbike [j’ai dit quand j’aurai des sous, alors pour le D3…]).
PS. Si tu écoutes des vinyles genre Deep Purple on est forcément sensibles aux mêmes vibrations ;-)
, le 25.01.2008 à 12:46
Incurable!
D’ailleurs, un truc rigolo sur l’enregistrement des images entre Canon et Nikon: les Canon enregistrent les images en 72 DPI, alors que chez Nikon, on s’oriente résolument vers la finalisation puisque les fichiers sont en 300 DPI à la base. Comment? on peut changer ça après? Ah, bon? Mais si c’est au bon format dès le départ, c’est toujours ça de moins à faire après, non?
z (paresseux, très paresseux, je répêêêêête: mais pas feignant!)
, le 25.01.2008 à 17:05
Merci Zit ! Je vais bientôt publier la version longue sur mon site (oui, ça c’est une version courte…
Oui, je m’interroge aussi sur la raison des 72 ppp chez Canon (Points par Pouces, c’est mieux en Français plutôt que DPI Dot per Inch)… Mais cela n’est vraiment pas grave ! D’autant que les 300 ppp sont eux aussi complètement bidons (la presse est plus souvent à 280). Tout cela est sans importance au final…
Par contre je ne comprend pas bien ton attachement à l’argentine ! N’y a-t-il pas la dedans quelque chose d’uniquement nostalgique ? Quelque chose de foncièrement irrationnel ?
Pour moi, l’appareil n’est qu’un outil (et rien qu’un outil) et je refuse de lui accorder quelque pouvoir magique que ce soit ! Voilà pourquoi je préfère me passer de l’argentique que je considère complètement dépassé (pas seulement au niveau de la résolution)…
Le fait que le numérique ou l’argentique ne soient que des outils, fait qu’il vaut mieux choisir le plus flexible afin de ne compter que sur une seule chose : la créativité du photographe !
Ce n’est pas qu’il soit impossible de faire de bonnes photos en argentine… Mais je refuse de croire qu’une technique amène “un plus” créatif ! L’outil n’est pour rien dans la réussite de l’image, donc autant prendre le moins cher et le plus pratique…
euh… ! je ne sais si je me suis bien fait compris ?…
, le 25.01.2008 à 20:33
Ah, mais Jean–François, je suis bien d’accord, ce qui compte, c’est d’avoir un outil dont on est satisfait, or, c’est mon cas ;^). Là, je m’apprête à partir voir, écouter et photographier un concert, un petit M7 avec un 15, un 2/35, un 1,4/50 et un 1,4/75 (oui, je sais, le 35 n’est pas assorti, mais il est laqué noir, comme le MP, on est snob ou on ne l’est pas…), le tout (avec en plus un minuscule flash Metz) tient dans un sac qui mesure 22×15 x 14 cm. La visée des M est vraiment beaucoup plus lumineuse et utilisable par faible lumière que celle de n’importe quel reflex et la MAP télémètrique, toujours dans des conditions de lumière défavorable, encore utilisable là ou aucun reflex en AF comme en manuel n’y peut plus rien. Alors oui, j’aurais pu plonger pour un M8 qui a le même viseur, mais, d’une part, c’est “un peu” coûteux et de plus, comme je l’ai signalé dans le test, le MP et le M7 sont les deux seuls boîtiers à proposer une mesure de la lumière à -2 iL, quand tous les autres s’arrêtent sagement à 0 iL… Et ça, c’est la raison qui m’a fait revendre le M6 pour un appareil plus récent (il s’arrêtait à 0 iL lui aussi), cette hypersensibilité, j’en ai besoin pour les petites salles à l’éclairage chichiteux, genre deux ampoules de 60 watts qui se battent en duel, c’est sûr qu’au Zenith ou à l’Olympia, on peut y aller avec un zoom qui ouvre à 11, ya pas de lézard!
Pour ce qui est de la pelloche, c’est autre chose: Quand on achète un boîtier numérique, fût–il le meilleur, sa seule limitation qualitative, c’est son capteur et le traitement du signal. Dans mon F2 de 1978, je peux choisir de mettre une TRI–X que je développerais dans du D-76, pour son grain inimitable (ce que je ne fais jamais) ou une Velvia 100 et faire ainsi bénéficier mon appareil de 30 ans d’améliorations réelles sans aucun surcoût ni mise à jour à télécharger…
En plus, pour les concerts, j’aime bien le chaos, et j’ai donc dans une poche un lot très varié de films avariés en 100 ISO (pour le flash) et dans une autre poche, un lot non moins varié de 400 non moins avariées que je pousserais à 1600 ou à 3200 selon les besoins (sans le flash), le tout en E6 indûment développées dans du C–41, histoire d’aggraver mon cas…
Tu vois, je n’ai même pas évoqué le “piqué” et le “modelé” de mes “cailloux”, ce sont des raisons objectives qui me font préférer (pour l’instant) un outil à un autre…
z (bon, là, faut que j’y aille, je répêêêêête: sinon, le concert sera fini!)
, le 26.01.2008 à 10:51
La résolution n’est jamais exactement 300 dpi, ça dépend de la taille de l’image imprimée. Et d’ailleurs, 300 dpi est rarement l’exacte résolution utilisée. La résolution presse est un peu en dessous en pratique (Shannon, résolution double de la trame utilisée à l’impression).
On pourrait aussi se dire que Canon pense aux affiches et autres grands tirages, avec une image imprimée de 2 mètres de diagonale, alors que Nikon cible le A3. Cette valeur n’a pas grand sens. Ils devraient y mettre la résolution physique du capteur, dans les 4000/4500 dpi. Ça aurait un sens au moins. :)
, le 27.01.2008 à 16:44
Zit j’ai trouvé un site ou l’on parle des chambres techniques on y parle aussi de la pdc et de son calcul, de scheimplug et ses amis c’est ici
Une mine de conseils même pour le numérique.
, le 28.01.2008 à 09:36
Et on peut savoir pourquoi ? Tu ne fais jamais de noir et blanc ou c’est la combinaison TriX/D76 qui ne te satisfait pas ?
, le 28.01.2008 à 19:36
fxprod, magnifique, effectivement, c’est une mine d’or, ce site, mais il faut s’armer d’une feuille de papier avec règle et crayons, d’un jerrican de café et de quelques tubes d’aspirine, pour s’attaquer à certains articles ;–).
kris, réponse N°1: je ne fais plus de noir et blanc depuis presque 20 ans! Et c’est bien dommage, d’ailleurs, parce que je trouve ça magnifique… Va falloir que je m’y remette, dès que mon labo est opérationnel! Néanmoins, la combinaison Fuji Acros 100/XTOL ou Ilford ∆ 100/XTOL me plaît plus, actuellement…
Sinon, petit message personnel aux cukiens parigots: portes ouvertes aux Zardecs vendredi prochain, de 14h à 20h, et samedi de 10h à 18h. Je serais au 2eme sous–sol (chez la photo, quoi) le vendredi. Bienvenue à toutes et à tous…
z (élevé au grain, je répêêêêête: et en liberté!)
, le 28.01.2008 à 23:36
Oui, j’ai bien entendu ton éloge du M… c’est bien écrit et on sent la passion ;-) Et je n’ai rien contre !
mais… Bof, bof, bof, tout ça ne me convainc pas du tout !
… et pourtant j’ai moi aussi fait quelques photos de concert (à l’époque de l’argentique). Même dans la plus obscure des salles tu peux travailler avec un reflex en hyper focale et en MAP manuelle évidement…
Et tout de même le viseur d’un reflex pro est bien assez clair ! Donc, pas convaincu par tes arguments…
Jamais compris le phénomène des M (et pourtant je m’interroge depuis de longues années à ce sujet)…
Et je pense qu’un bon petit EOS 40D serait parfaitement à l’aise lui aussi en concert (pas testé encore) : car tout autant silencieux qu’un M8 (qui fait pas mal de bruit), mais moins qu’un M7 évidement…
Pour conclure, je ne dis pas que les M argentiques ne présentent pas quelques avantages… Mais tellement d’inconvénient ( ! ) que tout ça n’est plus vraiment raisonnable.
Enfin, je n’ai rien contre, évidement ;-)
…mais utiliser un M argentique aujourd’hui, c’est comme faire rouler une voiture de 1920 durant le week-end ! Il s’agit plus d’entretenir la nostalgie qu’autre chose, mais pourquoi pas…
, le 29.01.2008 à 00:35
Alors là, JF, OK, je crois que tu m’as convaincu (et j’aurais ma revanche). Connais–tu une boutique qui me reprendrais mes Leica et leurs objectifs en échange d’un 450D avec un 18-55 is? J’espère seulement que je n’aurais pas trop à rajouter…
;o)
z (non, j’déconne là, hein, je répêêêêête: je te signale que je possède un 5D avec une tripotée de bonnes optiques et il faudrait m’arracher cinq ou six membres et les deux yeux pour que j’emmène ce “machin” en concert, et encore… Le pixel, c’est très pratique, voire indispensable pour les boulots alimentaires, mais pour moi, le côté “nostalgique” d’un support matériel physique de l’image, c’est ça, la photographie, le pixel, c’est virtuel, on peut faire de bonnes images, mais ça doit être trop moderne pour moi, qui n’ai même pas de véhicule utilisant un moteur à explosion! Et puis ce qui compte le plus, c’est le plaisir, et avec mes vieux coucous, il est immense, alors que tous ces petits jeunes boutonneux me gonflent considérablement.
L’essentiel: une bague de diaphragme, une bague de mise au point, une bonne visée, un barillet de vitesse, un levier d’armement et une manivelle de rembobinage et une cellule intégrée –la plus sensible du monde de l’univers, je le rappelle– et ça suffit!
Sinon, autant que je sache, il n’y avait pas encore de voitures, en 1920, seulement des automobiles, à l’époque, j’aurais peut–être passé le permis…;–)
, le 14.03.2008 à 17:02
Merci pour ce test pour le moins clair et lumineux.
Mais il y a ce détail que je ne peux m’empêcher de trouver flou : qu’est-ce qui fait l’efficacité du capteur CMOS du D300 ? Il a un nouveau format ? Je lis qu’il « fait bien 20 % de pixels en plus », « consomme moins d’énergie », « génère moins de bruit » et « offre une dynamique plus étendue ». Mais qu’est-ce que ça a de bouleversant ? Plus de pixels n’est pas forcément une bonne nouvelle… Une moindre consommation n’apporte rien à la qualité du capteur… Et rien n’explique l’amélioration de la gestion du bruit ou de l’amplitude de la dynamique… À moins que tout le boulot ne soit finalement l’œuvre de la puce embarquée ?
Et pourquoi Nikon a abandonné le CCD (sur le D200) au profit du CMOS (sur le D300) ?
Si Wikipedia détaille bien de façon assez poussée les différences fondamentales entre ces deux procédés numériques de capture de la lumière que sont les systèmes CCD et CMOS, le sujet ne mériterait-il pas ici un traitement plus pragmatique, justement ? L’état des lieux de la photo numérique de François expliquait bien que « plus le capteur est gros, plus les photosites peuvent l’être, plus le rapport signal/bruit est élevé, et plus votre image sera pure », mais ne s’attardait par sur les qualités intrinsèques des familles CMOS et CCD…