On sait depuis le splendide billet de Tristan que le monde cukiste est musical. Ce qui est bon. Car on sait bien que dans le monde musical tout est harmonie, paix, et justice. Jamais un mot plus haut que l'autre. Jamais une calomnie, une jalousie, une chapelle, un parti pris. Non. Un monde parfait, où on se chamaille fraternellement entre connaisseurs respectant la Différence. Tous!... Musiciens, auditeurs, mélomanes, classiques et modernes, chefs ou exécutants... Que de l'honneur, du respect, de la droiture. Nous nous aimons, tous autant que nous sommes, au service de la Musique et de l'Harmonie Universelle... Bref : la musique est un univers cukien. Cuk et musique même combat.
Sauf que... Puisqu'on en parle... Il y en a qui...
Il faut quand même l'avouer : tous les musiciens ne sont pas égaux devant la musique. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans chaque style musical, un mouton noir se cache chez les instrumentistes. Dans la country, c'est le banjoïste. Il s'en dit des choses, à son compte. Qui se colportent...
Par exemple, savez vous comment on se rend compte qu'un banjoïste joue faux? Ses doigts bougent!...
Une autre... Savez vous ce qu'on dit à un banjoïste en costume?... Accusé, levez vous!
Bien sûr, la chose est injuste. Car on doit beaucoup au banjo, dans la compréhension de la théorie musicale. Comment percevoir un intervalle de seconde mineure?
En écoutant deux banjos jouer à l'unisson.
Notons qu'il s'agit là d'un tel univers rustique qu'on peut se permettre d'être indélicat. Ce serait inimaginable dans le cercle exquis de la musique classique. Jamais on n'y entendrait ce genre de calomnie.
Quoi que...
Il me semble avoir entendu à la réception d'un hôtel : "Et combien êtes vous? Cinq musiciens... Et une chanteuse." Sans doute le purisme impose-t'il le distinguo?
Il est vrai que le monde du chant est un monde de justesse et de précision. Un vieil adage d'initié au lyrique définit ainsi le tempérament des chanteurs : "Coureur comme un baryton, soulot comme une basse, con comme un ténor." Tout à fait charmant et amical. Qui a ajouté en douce "Et tellement vrai!"?
Attention! Il ne s'agirait pas d'être sexiste et de ne parler que des hommes. Il y a de la place pour tous. Ne dit-on pas aussi que "la seule différence qu'il y a entre une soprano et un piranha, c'est le rouge à lèvres..." L'hiver va être froid : chanteurs, vous voilà rhabillés...
J'insiste sur le fait: croire que seuls les chanteurs sont la plaie de la musique serait réducteur. On peut aussi parler des altistes, qui sont au classique ce que les banjoïstes sont à la country.
Connaissez vous la différence entre le premier et le deuxième rang d'altos, dans l'orchestre?...
Un demi ton, une demi mesure!... Hi hi!...
Pour se décrisper, une petite histoire... Un 1er violon, un 2e violon, un bon altiste et un contrebassiste sont dans chaque coin d'une pièce. Au milieu de la pièce se trouve un billet de 100€. Qui le ramasse?
Le 2e violon, bien sur... Un 1er violon ne se déplace pas pour 100€, un bon altiste n'existe pas, et le contrebassiste n'a pas compris...
Prenons de la hauteur
« Il me semblait que, depuis Beethoven, la preuve de l’inutilité de la symphonie était faite. » La personne responsable de ce joli coup de guillotine est au dessus de tout soupçon. Un compositeur célèbre et talentueux... Oooooh!... Monsieur Debussy!...
Car Debussy avait la dent dure. On le lui rendit bien, en surnommant Pélléas et Mélisande : "Pédéraste et Médisante", dont Jules Renard dit dans son Journal : "Et cette succession de notes ! C'est le bruit du vent. J'aime mieux le vent. "
Wagner fut aussi un abonné aux vacheries. Rossini en dit : "De jolis moments, mais d'effroyables quarts d'heure". Mark Twain y alla de son avis : "La musique de Wagner est meilleure qu'on pourrait le croire à l'entendre..."
Jusqu'à David Randolph, chef d'orchestre anglais : "Parsifal est le genre d'opéra qui commence à six heures. Après trois heures, vous regardez votre montre, et il est six heures vingt"...
Tiens... Puisqu'on parle des chefs d'orchestre...
Deux anecdotes vont vous faire apprécier le niveau de camaraderie qu'on rencontre dans la milieu musical.
La première est attribuée à Charles Munch. Il rencontre un ami musicien, qui va donner un concert le même soir sous la baguette d'un chef connu. Le musicien demande à Munch: "Vous voulez savoir ce que le maestro dirigera ce soir ?".
- Oui, dit Munch."
Le musicien répond: "Eh bien, on ne sait pas ce qu'il dirigera, mais l'orchestre jouera la 5e de Beethoven."
La deuxième stigmatise l'attitude méprisante d'un chef qui jurait à qui voulait l'entendre que "l'orchestre n'est rien, le chef est tout!" Invité par un orchestre, il l'avait usé.
Le soir de la première, applaudissements, entrée, salut, levé de baguette, le chef lance l'orchestre... Rien... Pas une note... Le chef, l'air de rien, redonne le départ. Rien. Silence gêné... Et dans le silence, on entend le premier violon dire :
"Vous voyez? C'est çà, le son d'un chef d'orchestre!..."
Et le public, dans tout çà?...
John Cage racontait qu'à la sortie d'un de ses concerts aux États-Unis, une dame était venue le voir et lui avait dit:
- Maître, je dois vous dire que ce que vous nous avez fait entendre n'est tout simplement pas de la musique!
- Madame, je vous avouerai qu'on me l'avait déjà dit. C'est pourquoi à une certaine époque, j'ai essayé de faire passer cela pour de la sculpture. Mais ça n'a pas pris non plus. Alors je prétends à nouveau composer de la musique!
Brisons là!...
Malgré cet étalage de perfidie, la musique est quand même un univers sensible. Evoquons la fin des musiciens, carrière faite...
Comment reconnaît-on, dans un asile, un joueur de vielle à la retraite ?
C’est le petit vieux qui a une tortue sur les genoux, et qui lui tapote le ventre en lui tournant la queue...
Reste que la musique est toujours considérée comme un espoir de progrès pour l'humanité. Même si tout évolue... Quelqu'un a dit : "Dans les années 60, on pensait pouvoir changer le monde. Dans les années 70, on espérait encore pouvoir se changer soi-même. Dans les années 80, réalisant qu’on ne parviendrait pas à se changer soi-même, on s’est dit : "Faisons du fric !"
C'était Joni Mitchell...
, le 04.12.2007 à 00:20
Excellent billet ! vraiment !
Expérience personnelle : cette année, j’ai chanté du Poulenc. J’ai vraiment très apprécié.
Lors d’une répétition, un collègue me dit :
– “Sais-tu ce qui est écrit sur la porte d’entrée de la maison de Poulenc ?”
– ”???”
– “Dissonnez avant d’entrer”
, le 04.12.2007 à 00:45
j’aime bien le mot de Joni Mitchell… …
, le 04.12.2007 à 02:36
Modane bravo, vous me donnez l’envie de sortir du bois qui borde la clairière de cuk. Je suis musicien et j’ai bien ri au mot de Randolph que l’on peut transposer (terme choisi) à tant d’autres situations – un vol long courrier en classe économique par exemple.
, le 04.12.2007 à 04:21
Un peu de souvenirs:
Night Ride Home
et aussi on a failli l’entendre
, le 04.12.2007 à 07:07
Dès que j’écoute du Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne
Woody Allen
Bonjour chez vous
Jean Meyran
, le 04.12.2007 à 08:27
Superbe, Modane, du grand CUK !
, le 04.12.2007 à 09:12
C’était après la guerre. Trois de plus grands chefs d’orchestre de l’époque, qui se détestaient, se retrouvent au Café Mozart, à côté de l’Opéra de Vienne. Furtwängler parle le premier: “Mes amis, vous devez le reconnaître, le plus grand, chef, c’est moi.” Karl Böhm réplque: “La nuit dernière j’ai rêvé que Dieu me disait: “Le plus grand chef c’est toi”. Alors Karajan s’exclame : “Mais je n’ai jamais dit ça, moi”.
, le 04.12.2007 à 09:35
Excellent article! Sur le rôle progressiste de la musique, voici une citation interessante d’Ernest Ansermet, qui entretenait un rapport paternaliste d’amour-haine envers le jazz: _Quand on a si souvent cherché à retrouver dans le passé une de ces figures auxquelles on doit l’avènement de notre art …, quelle chose émouvante que la rencontre de ce gros garçon tout noir, avec dents blanches et ce front étroit, qui est bien content qu’on aime ce qu’il fait, mais ne sait rien dire de son art, sauf qu’il suit son own way, sa propre voie, et quand on pense que ce own way c’est peut-être la grande route où le monde s’engouffrera demain. _ Il parlait de Sydney Bechet, en 1919! Il y a cependant une “évolution” dans son discours, car quelques années plus tôt, il parlait du Jazz comme d’une musique de primitifs sans avenir! Stravinski lui aurait-il ouvert les yeux?
Tristan Boy de la Tour
, le 04.12.2007 à 10:15
Ah Modane, trop bon !
Merci pour ce billet ! :-)
D’autant que, étant donné mes “qualités” musicales, autant je mériterais bien des remarques monstrueuses sur ce plan, autant j’en goûte la saveur, ne me sentant pas “du même monde” :-P
Qu’il est doux de dire du mal des autres…
;-)
Didier
PS : je ne suis pas “du même monde” (musical) ne signifie pas que je me refuse à y appartenir, bien au contraire. J’apprécie beaucoup la musique mais je suis malheureusement totalement incapable d’y participer, sauf à l’écouter.
, le 04.12.2007 à 11:31
J’en pose une petite pour continuer la série…
Vous connaissez la différence entre un trampoline et un harmonica?
Rép. Pour sauter sur un trampoline, on enlève ses chaussures!
PS edit. J’essaye de mettre de la couleur pour masquer la réponse et ça passe pas? On pourrait m’expliquer?
, le 04.12.2007 à 11:32
C’est bien écrit, joli article très plaisant à lire :)
, le 04.12.2007 à 13:31
Excellent. Je ne peux m’empêcher de citer cette perfidie qui me remplit toujours de joie : « L’opéra est à la musique ce que le roman-photos est à la littérature » Encore un bon mot d’Anonyme !
Et celle là de Richard Strauss : « Lors d’un concert, évite de regarder les trombones sinon çà les encourage » .
, le 04.12.2007 à 13:33
Dans Rhésus, le groupe dans lequel je jouais de la batterie il y a bien quelques années, on disait toujours que le batteur était le plus con du groupe, après le bassiste…
Cela dit, j’ai bien rigolé en lisant cet article à l’avance, merci! Même que Madame Cuk se posait des questions sur mon état mental hier soir, juste avant que l’article ne paraisse.
, le 04.12.2007 à 13:39
Merci Modane pour ce très savoureux papier!
Amis mélomanes, écoutez avec ravissement la diva Florence Foster Jenkins!
, le 04.12.2007 à 14:12
En tant qu’altiste, j’en ai entendu un certain nombre ;
La définition du gentleman : c’est quelqu’un qui sait jouer de l’alto, mais qui n’en joue pas.
le comble du gaspillage, c’est un autocar rempli d’altistes qui tombe au fond d’un ravin … avec une place libre.
Je m’arrête là !
:-D
, le 04.12.2007 à 14:39
Caplan, je ne sais plus qui a dit que Florence Foster-Jenkins était à un cantatrice normale ce que l’acide sulfurique était au Chanel Numéro 5. Un disque d’elle est effectivement une expérience assez redoutable.
, le 04.12.2007 à 17:30
Pas du tout d’accord quant au bassiste !
Blague à part, chacun tient sa place dans un orchestre (notamment de jazz), il s’agit de couvrir l’éventail des fréquences sonores, de combiner les timbres et de garantir le rythme. La colonne vertébrale d’un groupe, c’est le bassiste ou le contrebassiste (deux instruments à la fois rythmiques et mélodiques) qui fournit à la fois le tempo et les accords de la grille. Le bassiste, c’est la référence sur laquelle on s’appuie.
Cette double qualité du bassiste fait que de tout temps les bassistes sont des créateurs de thèmes de première grandeur. Y compris dans le rock.
Bon, il est vrai qu’un piano, un orgue ou un accordéon solo sont des instruments qui se suffisent à eux-mêmes. D’ailleurs, quand le bassiste est absent, la main gauche du pianiste, de l’organiste ou de l’accordéoniste assure la ligne de basse. Du moins quand ils ont une main gauche… Le Fender Rhodes est l’instrument idéal en l’absence de bassiste en jazz mais rien de vaut une bonne vieille contrebasse.
, le 04.12.2007 à 18:29
Okazou, je suis bien d’accord avec toi. Sans la basse, point de salut!
Jouer de la basse nécessite une grande rigueur au tempo et une finesse harmonique hors du commun. Ce qui donne au bassiste une personnalité remarquable… C’est bien connu : les chanteuses sortent avec les saxos, mais rentrent avec le bassiste!
Je vous l’assure! Foi de bassiste!… ;)
, le 04.12.2007 à 18:44
Ah ! ces classico-jazzophiles !
Mais il y a aussi la musique militaire, mes braves.
Qui a inspiré à Clemenceau, l’antimilitariste primaire bien connu («la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires») cette sentance assez perfide : «La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique».
Fermez le ban ! (soit : taratata, taratata, tarataratata).
A part ça, heureux de voir de nouvelles signatures grâce à ce très agréable sujet.
, le 04.12.2007 à 18:48
@ Caplan
Nous sommes fâchés !!! Ça devrait être interdit des plaisanteries pareilles.
Remarque, il me semble bien avoir déjà entendu la chose.
, le 04.12.2007 à 23:15
Voici à quel point un contrebassiste peut être subtil dans sa composition comme dans son jeu :
Renaud Garcia-Fons
Renaud Garcia-Fons est un élève de François Rabbath qui fera sans doute resurgir de beaux souvenirs dans les mémoires des quinquas.
Pour découvrir Renaud Garcia-Fons, on pourra choisir d’écouter Oriental bass.
Son site
, le 05.12.2007 à 07:39
:-))) Merci, j’aime les billets aussi amusants et j’aime bien le ton et le style, bref, j’en redemande.
, le 05.12.2007 à 09:53
Superbe style d’humour et de langage. Bravo Modane. On en redemande.
“C’est bien connu : les chanteuses sortent avec les saxos, mais rentrent avec le bassiste!” Normal, elles sont mariées avec le bassiste!
Je plaisante, bien sûr. Le rôle du bassiste est effectivement capital dans la musique actuelle. J’ai bien connu et souvent enregistré François Rabbath, hélas décédé. Un autre bassiste (basse acoustique /double bass, en anglais) d’exception est Dany Thompson, qui est à Londres. J’ai eu le plaisir de travailler avec lui dans les années 70. Nous sommes restés très amis. Il fait partie d’un groupe de copains, dont Bert Jansch, et Ralph McTell, avec qui j’ai diné avant hier soir. Pour ceux qui connaissent, nous allons organiser un concert unique de Ralph McTell en Suisse vers le mois de Mai 2008, probablement à Nyon, mais aussi un autre à Paris.
, le 05.12.2007 à 11:16
@ bgc : Dany Thompson, n’est ce pas lui qui jouait avec Pentangle ? Il donnait une dimension tout à fait particulière à ce groupe par son jeu très présent et original. J’aime beaucoup Bert Jansch (également un ancien de Pentangle), et Ralph McTell …
Pour ceux qui ne connaissent pas, une compilation Pentangle est sortie en 2007 chez Uncut : Pentangle – The Time Has Come 4 Cd Boxset (1967-73)
Une autre compil intéressante, “Pentangling” 3 CDs, l’un dédié à Pentangle, l’autre à John Renbourn et le dernier à Bert Jansch. (Sanctuary Midline SMETD129 – EAN/UPC: 5050749212924)
C’est bientôt Noël … faîtes vous plaisir! :D
PS : nous avons eu un article sur le jazz, il y aurait également de quoi écrire sur la renaissance du folk à la fin des années 60. Des groupes comme Pentangle, Incredible String Band, Steleye Span, Fairport Convention, Planxty, Mister Fox, 5 Hand Reel … mériteraient d’être (re) découverts.
, le 06.12.2007 à 07:21
Exact pour Dany Thompson et les Pentangles. Mais Dany a auusi joué et continue avec les plus grands, y compris dans l’album de Renaud enregistré à Londres. Ralph m’a dit qu’il avait été question que ce groupe se reforme pour une dernière tournée. Un petit coup de nostalgie sur un site ami: ici
et là
Tous ces artistes de grand talent sont des êtres simples, d’une humilité, d’une gentillesse et d’une amitié exemplaires, mais aussi, dans l’intimité, d’un humour décoiffant, comme beaucoup de “très bons” musiciens. Dans la même lignée, il faut citer, entre autre, en France, Dan Ar Braz.
, le 06.12.2007 à 10:42
Bon, il ne faudrait pas trop simplifier dans la généralisation quand même ! :D
Il y en a de plus compliqués que d’autres, et ils ont le droit de choisir leurs amis !, Mais c’est vrai que dans le folk et le jazz, les méfaits du star système se font moins sentir. Les gens qui “font” parce qu’ils aiment et non pour “être connu” ont certes un cran d’humanité en plus que la moyenne, ce qui ne simplifie pas forcément leurs rapports avec les gens à l’extérieur de leur “milieu”. Toute personne avec quelque notoriété se trouve communément face à un dilemme lors d’une nouvelle rencontre : “cette personne veut elle communiquer avec moi ou avec ma “représentation publique””. “La solitude de l’artiste” ?
Un disque intéressant sur la vie d’un musicien en tournée : Jackson Browne – Running on Empty.
Si tu veux citer des folkeux de ce côté du Channel, il ne faudrait pas oublier Gabriel Yacoub (Malicorne), et des groupes comme “Grelot Bayou” et d’autres qui jouaient des mélodies hyper traditionnelles.
, le 06.12.2007 à 19:17
Tu as raison Ievri. je m’aperçois que je n’étais pas assez clair. Je ne parlais pas des “artistes de grands talents” en général, mais de ceux que j’avais cités, et que j’ai eu la chance de bien connaître.
Pour info, Danny Thompson ( oui, il y a deux n) a travaillé avec des personnes comme Kate Bush, Elvis Costello, Eric Clapton, The Pentangle, John Martyn, Incredible string band,….., parmi les plus célèbres. Il a sorti, en…1987, un album solo “Whatever”, arrivé dans les charts.
Pour revenir au sujet de départ, l’humour de Danny remplirait des pages. Une autre fois, peut-être. Il suffit déjà d’imaginer Danny, mesurant plus de 1m90, nous raconter ses aventures lorsqu’il devait prendre l’avion avec sa “double bass” en bagage à main!
Merci aussi de nous rappeler Malicorne et Grelot Bayou
Modane, tu devrais conclure par quelques anecdotes dont tu as le secret et que tu racontes si bien :-)
, le 06.12.2007 à 20:02
@ bgc : oui, je sais qu’il n’a pas joué qu’avec Pentangle, mais c’est au sein de ce groupe que je l’avais remarqué.
Il semblait également me souvenir pour Costello et ISB … :)
, le 09.12.2007 à 08:25
Un magnifique florilège!
C’est bien vrai, ça, que la musique adoucit les meurs, quel bel exemple de saine camaraderie, une profession où l’on se tient les coudes (pendant que moi, je me tiens les côtes ;oD).
Un extrait d’une page extraordinaire:
Dans un orchestre de Jazz, le sax, leader du groupe, annonce (sur un ton rapide) :
“Bon, alors aujourd’hui on revoit “All the things you are” avec une nouvelle structure :
– sur l’intro on ne joue pas la 8ème mesure, on attaque tout de suite sur le A, on fait la reprise
– sur le pont on prend 1/2 ton plus haut
– sur le dernier A on prend les trois premières mesures en 3/4
– on réattaque le thème, on ne fait pas la reprise,
– on refait le pont 1 ton plus bas, on ralentit sur le dernier A
– on remonte au signe on fait seulement 3 mesures avec la deuxième en 5/4
– et on va à la CODA en sautant une ligne et fin libre”
La chanteuse panique :
“Eh, tu peux redire plus lentement ? Je n’ai pas tout retenu.”
Le sax répond :
“Non, pour toi, c’est bon, tu fais comme d’habitude !”
Véritable anthologie de rigolade un ton au dessus (il me semble d’ailleurs que j’en avais trouvé le lien dans ces pages, en commentaire, je le repropose donc, il ne faut pas laisser perdre ce genre de bonnes adresses).
z (Ah, ça détend, une bonne rigolade le matin, au réveil! je répêêêête: 80D )