La polarisation est restée longtemps un grand mystère pour moi.
J’avais beau lire la définition (quatre ou cinq fois quand même) dans mon encyclopédie de la photo et du cinéma amateur, je ne comprenais toujours pas trop comment ça marche.
Vous pouvez aller faire un tour sur Wikipedia) pour voir, mais là aussi ça me semble assez obscur (n’étant pas de formation scientifique, quand la physique et l’optique s’en mêlent, je suis un peu dur des neurones…).
A force de l’utiliser, j’ai fini par entrevoir la lumière…
Le filtre polarisant est vraiment indispensable et c’est l’un des rares qui soit irremplaçable par un effet numérique quel qu’il soit.
Ses effets sont multiples:
- Réduction des reflets à l’exception de ceux qui se forment sur les surfaces métalliques polies et sur les miroirs.
Le reflet sur la vitre (au premier plan) disparait presque complètement (animation réalisée avec 26 images en tournant légèrement le filtre entre chaque vue, sur une course totale de 90°).
- Assombrissement du ciel.
- Elimination du voile atmosphérique dans les lointains (en paysage).
- Meilleure saturation des couleurs.
Le filtre polarisant s’utilisera de préférence avec le soleil dans le dos, dans le cas de son usage avec un grand–angulaire (moins de 28mm de focale en 24×36), il est même souhaitable que le “plan du film (ou du capteur, c’est pareil)” soit vraiment perpendiculaire au soleil. Sinon, on risque de voir apparaître des zones plus ou moins denses dans le ciel qui ne sont pas du meilleur effet, en raison d’une différence d’incidence des rayons lumineux.
Mais si vous avez l’esprit de contradiction, vous pouvez l’utiliser à contre jour, il n’est pas sans effet, mais c’est complètement différent (on le verra plus loin).
Il ne sert à rien par temps couvert ou avec une lumière diffuse: dans ce cas là, les rayons lumineux “viennent de partout”, et pour que la polarisation soit possible, il faut qu’ils ne proviennent que d’une source “ponctuelle”.
N’oubliez pas de cliquer sur les images pour les afficher en grand, vu qu’elles sont légendées sur l’image aussi.
Et je le prouve: hormis un léger assombrissement du ciel (et un diaphragme de perdu), la différence est insignifiante.
L’effet de suppression des reflets est optimal lorsque l’angle d’incidence avec le plan des reflets est aux alentours de 35°, de face (avec un angle de 90°), on se voit dans la vitre…
Et ça ressemble à quoi ?
Ça ressemble à un filtre!
On trouve deux sortes de filtres polarisants: le “standard”, avec un bord rotatif (partie externe) proéminent, pourvu d’un filetage, utilisable à partir de la focale 35mm. L’épaisseur importante produit inévitablement un vignettage avec une focale plus courte (par contre, il est plus confortable à utiliser et on bénéficie d’un pas de vis absent du “slim”). Et le “slim” (mince en anglais), dont le bord rotatif (partie externe) est très fin (moins agréable à manier, la bague permettant la rotation ne mesurant que 2–3mm!), dépourvu de filetage (embêtant pour remettre le bouchon, ils sont d’ailleurs livrés avec un bouchon à emboîtement se perdant encore plus facilement que le bouchon d’origine), ces filtres d’une épaisseur identique à un filtre “normal” permettent d’éviter le vignettage avec un grand–angulaire (faire un test préalable, à pleine ouverture s’impose quand même, pour être sûr de son coup…). Nikon (et Minolta, dans le temps…) propose des filtres polarisants d’un diamètre supérieur au filetage (comme si le filtre était monté sur une bague de conversion) pour éviter ce problème.
Mais un un filtre un peu particulier quand même: le filetage et la partie optique du filtre tournent indépendamment l’un par rapport à l’autre, une fois le filtre vissé (jamais trop fort, mais suffisamment quand même ) sur l’objectif, l’avant du filtre (l’optique, en fait une feuille polarisante montée entre deux plaques de verre) tourne sans crantage. Il est d’ailleurs très désagréable d’utiliser un filtre polarisant avec un objectif dont l’avant tourne au moment de la mise au point (mais avec l’autofocus “motorisé dans l’objecttif” (AFS, USM) et la mise au point interne, ces cailloux ont tendance à disparaître).
Juste un détail: si vous le vissez sur un filtre neutre ou UV déjà présent sur l’optique (à moins que ce ne soit sur un téléobjectif) le vignettage est assuré…
Et pourquoi il tourne?
Pour pouvoir en régler son effet: quand on est au maximum de polarisation, une rotation de 90° amène à la position de polarisation minimum. On peut donc doser précisément (bien que dans la plupart des cas, on fait comme pour une mise au point manuelle: on tourne le filtre jusqu’à dépasser le point de polarisation maximal et revenir un poil en arrière pour y retourner).
Et c’est paskil tourne que l’on dit que c’est un polarisant circulaire?
Non, non, NON et NON! Ça n’a rien à voir! TOUS les filtres polarisants doivent pouvoir tourner pour trouver le bon angle de polarisation, qu’ils soient linéaires ou circulaires ne change rien à l’affaire. Et de toutes façon, aujourd’hui, tous les réflex nécessitent l’emploi d’un polarisant circulaire (à cause de la cellule de mesure de la lumière et de leur miroir semi–réfléchissant, je n’en sais pas plus, mais c’est comme ça!), les filtres polarisant linéaires n’ont plus aucun usage sur les boîtiers modernes (depuis les premiers boîtiers autofocus, voire certains réflex pros comme le Leica R6 ou le Pentax LX).
Et on perd de la lumière?
Oui, entre un et deux diaphragmes au maximum. Dans la pratique, ce n’est pas trop gênant, puisque vous avez pris votre trépied ... et qu’il s’utilise “avec le soleil dans le dos”, donc quand il y a du soleil.
Il est aussi possible d’utiliser deux filtres polarisants vissés l’un sur l’autre pour réduire la quantité de lumière passant par l’objectif à néant (au moment où l’effet de polarisation des deux filtres se croise). C’est d’ailleurs comme ça que l’on faisait les “fondu au noir” du temps du cinématographe sur pellicules, certaines caméras étaient même équipées d’un dispositif de deux polarisants intégrés derrière l’optique pour ce faire. En photographie, cela permet de disposer d’un filtre gris neutre réglable en intensité…
Des exemples par l’image:
Vous les avez déjà vues plus haut celles là, mais ici, avec des images en plus: sans filtre, et sans la vitre ;o).
J’ai été me balader l’autre jour au jardin du Luxembourg pour réaliser quelques photographies sans aucun intérêt artistique, mais avec une forte volonté pédagogique. L’effet obtenu n’est pas complètement optimal, vu que c’était à l’heure du déjeuner, en début d’après–midi. Il aurait mieux valu que le soleil soit plus bas, en début de matinée ou en fin d’après–midi, l’effet du filtre aurait été plus marqué.
C’est la bonne saison pour photographier les érables.
Et avec l’eau, ça donne quoi?
L’effet n’est pas très spectaculaire (à part pour la mouette et le sens du vent ;o), c’est parce que le soleil est à 10h (on va parler comme les pilotes, c’est plus pratique et ça m’économise des schémas inutiles et chronophages), mais justement, c’est le but de cette photo, montrer les limites du filtre.
Donc si on change d’angle…
Le soleil est passé à 9h (la photo est faite du même endroit que la précédente) et l’effet est déjà bien plus important que sur la précédente (l’angle d’incidence de l’optique par rapport au plan d’eau est aussi probablement meilleur, dans les 35°, je vous le rappelle). Sur la mer, cet effet est vraiment magnifique…
Bon, la couleur de l’eau a changé , mais on ne peut pas la rendre transparente, comme dans les pubs pour les séjours dans les Caraibes ou les Maldives, quand on voit le yôte qui semble flotter dans les airs?
Ici, le soleil est à 4 ou 5h et l’on peu observer que la lumière, sans le filtre est déjà un peu polarisée, puisque les reflets sont plus présents avec le filtre monté et réglé au minimum que sans filtre. Par contre, avec le filtre au maximum, ils disparaissent presque complètement.
Ben oui, le budget voyage de cuk pour cet article a été légèrement amputé de quelques dizaines de milliers de francs (rapport à un rédacteur indispensable et à son odieux chantage au départ ;o), et n’ayant pas pu me rendre aux Seychelles comme convenu (pour la photo du voilier semblant flotter dans les airs, vous savez), je vous livre cette pauvre feuille morte flottant au–dessus de la vase, symbole ô combien poignant de mes illusions perdues…
Même angle par rapport au soleil que précédemment, effet identique. Il y avait du vent: on voit les ondes des vagues se refléter au fond de l’eau.
Et si on essayait d’augmenter les reflets?
Soleil entre 2 et 3h. On voit ici que l’emploi du filtre peut être intéressant pour augmenter les reflets (dommage qu’il y avait du vent…)
Et à l’ombre, ça donne quoi?
Ici, on est à contre–jour, à l’ombre, le soleil est vers 1h. Mais l’effet est très important sur les feuilles dont l’angle d’incidence avec le plan du film est proche des fameux 35°.
Au soleil, c’est plus spectaculaire!
Soleil à 9–10h, résultat impeccable. On observera encore la polarisation naturelle de la lumière sur la photo sans filtre, avec moins de reflets que quand le filtre est réglé au minimum.
Et à contre–jour, ça donne quoi? Bin oui, J’avais bien dit qu’on en parlerait du contre–jour…
Mais qu’elle est moche cette photo! Nonobstant, l’effet est intéressant: le sable est mouillé, à contre–jour (soleil à midi), l’effet de brillance est accentué par l’emploi du filtre (ici encore l’angle est proche des 35°). Bon, imaginez que le soleil soit bien plus bas sur l’horizon et que le sujet ne soit pas des fuites d’une citernes au Luco mais une plage (ah, les Seychelles…) à marée basse avec la mer à l’arrière plan et de gros rochers oranges qui ferment l’image à droite… Ça y est? Bon… Elle est pas magnifique cette photo maintenant ?
Le même sujet avec le soleil à 9h. Ça fonctionne encore, mais c’est moins spectaculaire (et encore plus moche, si possible).
Utilisation optimale: le soleil dans le dos.
Ici, conditions optimales: le soleil est à 6h. Il est très intéressant de noter qu’avec le filtre “au minimum” on gagne énormément de matière dans les hautes lumières, le contraste est abaissé pour ces zones problématiques (quand c’est cramé, c’est cramé) et c’est un enseignement dont je tirerais parti dès que j’en aurais l’utilité (je ne connaissais pas du tout cet effet du polarisant avant de disséquer ces images pour vous).
Encore le soleil dans le dos, attention au grand–angle.
Mêmes conditions que la précédente, le soleil est à 6h et l’effet est maximal. On observera que la polarisation (“naturelle” autant que celle due au filtre) est bien supérieure au grand angle, attention donc avec les très courtes focales (20mm et moins) de ne pas vous retrouver avec un ciel presque noir… C’est gâcher du film (oui, je sais, ça fait longtemps qu’il n’y a plus de film dans vos appareils, bon, c’est perdre du temps, alors!). C’est aussi avec un ultra–grand–angle que l’on a un risque important de zones de polarisation dans le ciel, comme un vignettage inversé (les angles sont plus clair que le centre du ciel).
Et je le prouve:
Bon là on n’est plus au jardin du Luxembourg mais c’est au jardin des Tuilleries que j’ai été faire un test avec le 4/12-24 de chez Nikon, donc un ultra–grand–angle, puisque sur un Nikon D200 on obtient à 12mm l’équivalent en angle de champ de ce que l’on cadrerait avec un 18mm en format 24×36. Avec un soleil dans le dos, à 6h on voit une zone de ciel plus foncé qui se déplace avec la rotation du filtre.
Encore pire avec le soleil à 3h, la zone plus foncée est vraiment très marquée et cette séparation du ciel donne vraiment un aspect artificiel du plus mauvais effet. Le plus grave, c’est que cet effet ne se voit pas aussi nettement dans le viseur, c’est la raison pour laquelle j’appelle ceux qui ont suivi jusqu’ici à systématiser le “bracketing” de polarisation: faites au moins 3 vues: une sans filtre, et les deux autres avec un réglage du filtre différent, paske quand on rentre à la maison avec une seule image au ciel zoné ou trop foncé, ça donne des envies de se passer définitivement des joies de la polarisation…
Et mon Leica, alors?
Bin oui, le Leica M n’étant pas un réflex, comment faire pour polariser, si je ne peux pas contrôler l’effet du filtre dans le viseur?
Ça ressemble à ça. La bague se fixe sur l’objectif et le filtre pivote d’exactement 180° devant le viseur pour permettre de doser son effet. On vient le replacer devant l’objectif au moment de la prise de vue, et les 180° d’angle permettent d’avoir exactement le même réglage… Il suffisait d’y penser. Mais c’est vraiment très coûteux, raison pour laquelle je n’ai pas de photos exclusives mais uniquement des images googueulées à vous proposer…
Conclusions:
Indispensable! Pas forcément d’un usage quotidien, mais le filtre polarisant est un accessoire vraiment utile et irremplaçable.
Ne serais–ce que pour son action sur les reflets parfois gênants, mais aussi en paysage aqueu pour, au contraire, renforcer certains reflets sur l’eau.
La saturation des couleurs n’est pas à négliger non plus, mais attention à ne pas forcer le trait, ça peut devenir lassant… Son action sur le contraste et la dynamique de l’image rend aussi la post–production plus aisée.
Mais attention à ses pièges: effet plus fort que dans le viseur et zones de différentes densités dans le ciel trop marquées.
, le 01.11.2007 à 00:35
Johnny et son fils David tout petit se promènent le long du port de st Trop
David “oh papa regarde les beaux bateaux”
Johnny ” ah que ces pas des bateaux ce sont des yotes”
David ” comment on écrit yacht”
Johnny ” ah que tu as raison David c’est des bateaux”
ne te tracasses pas même après des études de photo ou j’avais des cours d’optique et tout le toutim, c’est pareil pour moi, le principal étant que cela fonctionne comme tu nous la si bien démontré, merci de cet exposé magistral.
, le 01.11.2007 à 04:56
Je suis d’accord pour dire que le filtre polarisant c’est incontournable en extérieur. Même si on ne le règle pas il est toujours efficace.
Quand j’avais un reflex argentique il était fixé à demeure sur mon objectif avec une pellicule de 400 iso.
Merci pour ce rappel.
, le 01.11.2007 à 07:31
C’est bien pratique, ces filtres!
Mais ça fait tout plein de petites flèches sur les photos. Dommage…
Milsabor!
, le 01.11.2007 à 07:53
Merci pour cet article Zit… pratique ce filtre polarisant … t’as du en passer du temps, hein ;-) (les ch’tites flèches et Cie)
, le 01.11.2007 à 08:10
Je n’avais pas encore remarqué le côté jungle sauvage de la Fontaine de Médicis. Merci ! Zit! merci de me l’avoir fait découvrir !
(Ce qui peut s’arroser à la terrasse du Rostand, en principe un peu moins encombrée en cette période).
, le 01.11.2007 à 08:36
Pour comprendre la polarisation, un brin d’électrodynamique est nécessaire…
, le 01.11.2007 à 08:44
Si je me souviens bien de mes cours de physique, la polarisation est une notion du champ électromagnétique de la lumière. En gros le champ électromagnetique est perpendiculaire à la direction de la lumière.
En lumière directe, la lumière n’est pas polarisée: le champ EM peut avoir n’importe quelle direction (toujours perpendiculairement à la lumière). Une fois la reflexion faite (sur un lac, une flaque d’eau, un lagon des Seychelles) le champ EM n’a plus qu’une direction.
Le filtre polarisant a pour particularité de pouvoir stopper la lumière qui a un champ EM dans une direction donnée. En tournant le filtre, on arrive a trouver cette direction. “ici”http://fr.wikipedia.org/wiki/Polarisation_%28optique%29 vous trouverez de nettement meilleures explications, avec de jolis dessins (mais sans yacht).
P.
, le 01.11.2007 à 08:58
Ah bon? Ben je crois que je vais en rester aux explications de Zit moi…
Oui, tout compte fait, je vais en rester aux explications de Zit…:-)
Très bonnes d’ailleurs.
Cela dit plus je vais en avant, plus je me dis que je me fous complètement de la théorie. Ce qui compte, c’est le résultat. Et visiblement, on le voit en direct lors des réglages du filtre, donc si la lumière vient comme ci ou comme ça, c’est le dernier de mes soucis, en tout cas dans ce cas de figure.
, le 01.11.2007 à 09:04
Oui. C’est bien pourquoi Zit a bien du mérite à utiliser un filtre polarisant avec son petit Leica, léger, certes, mais NON réflex.
Au fait, un usage courant est d’utiliser un filtre UV (ou un filtre sky) en permanence pour protéger la surface de l’objectif. Qu’en pense notre Zit préféré ?
, le 01.11.2007 à 09:39
Damned, aqueu je suis démasqué!
ouf, me voilà rassuré!
…et c’était pas trop gênant, pour zoomer ou faire la mise au point, la pellicule de 400 iso fixée à l’objectif? ;o)
Ah, ne m’en parle pas! Mais je crois plutôt que ça vient du numérique: je n’ai jamais de flèche avec une bonne Velvia, tu crois qu’il faut que j’amène l’appareil pour une révision?
Ouais! surtout quand ImageWell , après 20 minutes passées à remettre les ch’tites flèches dans le bon sens, refuse d’enregistrer… et qu’il n’y a plus qu’à quitter… et recommencer (heureusement qu’il n’est pas trop capricieux).
J’ai pris des risques incroyables pour y arriver: la faune, les indigènes… Qu’est–ce qu’on ne ferait pas pour les lecteurs de cuk!
Tu peux nous faire un petit résumé? (pas plus de 50 pages, hein…;o)
Heuu, merci, mais le problème là, c’est qu’il faudrait m’expliquer “simplement” la moitié de ce que tu viens de nous dire…
Certes, cependant, une connaissance de la théorie permet de comprendre pourquoi le filtre fonctionne dans un cas et pas dans l’autre, ça va donc permettre d’optimiser son utilisation, et donc d’améliorer ses photos…
C’est comme si tu disais:
“Ah, bin les réglages vitesse/diaphragme, je m’en fiche, du moment que l’appareil décide pour moi…”
De très nombreuses personnes réagissent comme ça! (et ce sont les mêmes qui retournent chez leur revendeur d’appareil, furieux parce que toutes les photos de leur pellicule ne sont pas parfaites… Pour ma part, si sur trois films de 36, j’en ai une de “bonne”, je considère que la journée n’est pas perdue…)
Indispensable! quand on a vu comme moi des filtres complètement éclatés et l’optique indemne, on ne réfléchit plus à cette question…
En plus, ça permet à votre revendeur préféré d’augmenter un peu sa marge qui est très loin d’atteindre certains sommets sur la vente d’appareils ;o)
Par contre, il ne faut surtout pas lésiner sur la qualité, votre superoptiquedelamortkitue risquant de se transformer en cul de bouteille si vous y vissez un filtre de mauvaise qualité…
UV ou neutre, pas de Skylight.
, le 01.11.2007 à 10:25
Super article très bien illustré sur le seul filtre indispensable. L’UV ne sert strictement à rien depuis des lustres, les pellicules y étant peu sensibles et les capteurs numériques encore moins. Un filtre neutre peut servir en atmoshère corrosive mais pour protéger l’objectif des chocs un paresoleil monté en permanence est bien plus efficace. Bon, c’est un troll récurrent sur les forums photo, je sens que comme d’habitude il y aura deux camps iréconciliables, mon avis n’est basé que sur plusieurs décennies d’expérience.
, le 01.11.2007 à 10:41
L’article est déjà en quinzième position sur Google!
C’est ça la
fertilisationsynergie croisée du zit et de cuk, le 01.11.2007 à 10:55
Attention aux imprécisions/erreurs.
La lumière et l’onde électromagnétique sont une seule et même chose. On ne peut donc pas parler de “la lumière qui a un champ EM”.
En fait, la lumière, c’est ça:
k est le vecteur qui désigne la direction de propagation de la lumière B est le champ mangétique E est le champ électrique
Le tout forme une onde électromagnétique, ou lumière.
B est toujours perpendiculaire à E, et tous les deux sont toujours perpendiculaires à k.
Dans la figure ci-dessus, l’onde n’est pas polarisée, le champ electrique E est toujours dans le même plan.
Dans le cas d’une onde (lumière) polarisée, le champ électrique (et donc le champs magnétique) tournent autour de k.
Le rôle d’un polariseur est de ne laisser passer le champ électrique que dans une seule direction.
Imaginez une boule de pâte à modeler et une planche avec une fente au milieu. Si vous pressez la boule sur la planche, seule une lamelle passera de l’autre côté. La polarisation, c’est un peu ça.
, le 01.11.2007 à 11:19
Faire apparaître des passants et des mouettes c’est sympa mais est-ce qu’il déshabille les filles ?!
Plus sérieusement, c’est un très bon article, comme d’hab on pourrait dire. Depuis le temps que je lis de partout qu’il FAUT un pola pour les paysages ou au moins un gris neutre pour les ciels, cette fois je note l’achat pour demain !
Merci encore ;-)
, le 01.11.2007 à 11:20
C’est éclairant ;°)
, le 01.11.2007 à 11:24
Avec un filtre, c’est beaucoup mieux. Pour la photo, le café ou la clope….
, le 01.11.2007 à 11:32
Alors là ! chapeau bas ! Je me souviens de mon filtre “Kokin” avec ses montures adaptables sur plusieurs diamètres d’optiques… génial ! il ne me reste plus qu’à acheter un numérique sur lequel il est possible de visser des filtres… et trouver la bague “Kokin” qui va bien…
Tout un programme !
, le 01.11.2007 à 11:48
Merci pour cet article, Zit, et surtout pour le temps que tu y as consacré. C’est comme ça que j’aime apprendre: avec plein d’exemples, de flèches, et l’indispensable trait d’humour sans laquelle ce ne serait pas du Zit!
, le 01.11.2007 à 15:24
Désolé, je ne sais pas faire les citations.
Dans le commentaire de Fabien Conus il faut inverser les explications données: – lumière non polarisée E tourne autour de k – lumière polarisée E reste dans le même plan ce qui explique qu’en mettant un polariseur orthogonal au précédent on “fait le noir”
, le 01.11.2007 à 15:36
Fabien, merci! Mais, désolé, je ne comprends toujours pas… (indigeste, la boule de pâte à modeler)
Hemmm, heuuu, oui, mais je ne compte pas expliquer ici comment… ;o)
alec6, un numériiiique, mais vous n’y pensez pas?!
@ Iris et tous les autres: merci pour les compliments, ça fait du bien, après 3 heures passées à classer 4 ans de paperasses sympatiques (banques, impôts, assurances…) qui s’étaient incroyablement éparpillées en quatre ou cinq tas bien différents, localisés dans trois pièces. Malicieuses, les paperasses… Mais j’ai quand même 2–3 kg qui vont partir au recyclage.
fckr, ah, bin oui, évidemment! heuu, maintenant que tu le dis, hemmm… Bah non, même inversé, je ne comprends toujours pas, ça doit être moi…
z (qui retourne à ses archives, je répêêête: même pas peur!)
, le 01.11.2007 à 16:24
Oups !! Oui, effectivement. Lapsus de ma part, désolé.
, le 01.11.2007 à 16:27
Heu… ce serait plus simple de dire que le filtre polarisant élimine les reflets indésirables dans une photo et qu’il est efficace. Non?
, le 01.11.2007 à 16:57
@ Zit… si si j’y pense ! et j’espère même trouver un jour un truc du genre le canon G9 (pas de reflex énoooooorme donc) avec un 24-70 et non un 35-200, qui me laisse une priorité au diaphragme, sans stabilisateur ou bien débrayable, idem avec l’auto-focus et tout le reste. Le G9 est le bon candidat, à l’optique près.
On peut rêver ! ou attendre.
, le 01.11.2007 à 17:57
alec6, yäü, j’en ai même un (heuu, très emprunté depuis un an par junior, quand même…), c’est le Nikon Coolpix 8400 , un capteur “ridicule” de 8 millions de pixels, et surtout un très piqué 24–85 (assez distordu à 24, mais on ne peut pas tout avoir), boîtier magnésium, débrayable à souhait, écran orientable, on peut même faire du raw, très bonne prise en main, qualité de photo époustouflante… J’ai du faire 10 images avec tellement, je suis à l’aise avec ce genre de trucs. Heureusement que mon fils l’a repéré prenant la poussière sur une étagère, maintenant, il fonctionne à plein rendement, et ma foi, il fait de très bonnes images… Mais pas pour moi, ces petits ttttrucs. Mais si l’aventure te tente, ça doit pouvoir se trouver d’occaze pour une misère (j’avais payé le mien 250€ il y a 18 mois déjà…).
Sinon, sur le front de la paperasse, après 6 heures d’acharnement et 5 à 6 kg au recyclage, zit a été déclaré vainqueur faute de combattants!
z (amateur de fotos avec philms, je répêêêête: c’est pouette, les chellicules)
, le 01.11.2007 à 18:59
C’est enténèbrant.
, le 01.11.2007 à 21:00
Ah! ah! ah ! Un ennemi irréconciliable (c’est lui qui l’a dit : “je sens que comme d’habitude il y aura deux camps iréconciliables”) !
Histoire de rajouter ma petite louche : comment qu’un pare-soleil il arrête les trucs-machins qui pratiquent l’attaque frontale ?
Le whisky, c’est bien, mais il faut supporter.
Gningningningningnin.
Heu… peut-être bien que l’un n’empêche pas l’autre : pare-soleil PLUS filtre UV, ça peut se faire, non ?
, le 01.11.2007 à 21:26
Au fait, tentative d’explication simple. Comme on l’a vu plus haut, la lumière peut être considérée comme tout un tas de vibrations qui se déplacent selon le même axe mais qui se situent dans n’importe quel plan passant par l’axe susdit (les plans se situent par rapport à l’axe comme des rayons d’une roue de vélo en carbone par rapport au moyeu : compris, Zit ? [1])
Quand les ondes se tiennent bien rangées dans un seul plan, c’est de la lumière polarisée. Elle ne part pas bêtement n’importe où n’importe comment, contrairement à la lumière vulgaire, quand elle se réfléchit, d’où l’avantage des filtres polarisants qui ne laisse passer la lumière que dans le sens qui les intéresse.
[1] Avec des rayons métal, liés par 3 ou 4, la comparaison est moins évidente…
PS : Pour les filles, je ne sais pas comment ça marche, mais heureusement, il y en a qui se déshabillent très bien elles-mêmes.