Une fois n'est pas coutume, je vais un peu parler de ma "carrière". Ce n'est pas qu'elle est importante ou délirante, je suis sûr que plein de lecteurs auraient plus à dire sur la leur.
Mon but ici, c'est de partager avec vous les derniers développements de mon activité professionnelle et surtout, de faire passer un message...
Les faits
Depuis environ deux ans, j'éprouve de moins en moins de plaisir à travailler dans les télécoms. Pourtant les télécoms, c'est ce que je connais le mieux puisque je suis actif dans la branche depuis plus de 10 ans.
Conseiller et orienter des petites, moyennes et grandes entreprises vers des solutions de télécommunications, c'est toujours très intéressants, mais le contexte dans lequel je réalisais ces activités s'était un peu dégradé. Ce n'était plus aussi motivant.
La principale démotivation n'était pas d'ordre financier puisque ces dernières années, j'ai eu des augmentations de salaire qui étaient très satisfaisantes. Je ne parle même pas des compensations.
D'une façon générale, je pense qu'une certaine lassitude s'était installée dans mon travail car après dix ans dans la branche et cinq ans au sein de la même entreprise (sans même parler de cette foutue Renault!), j'avais fait le tour du domaine et commençais à m'ennuyer.
C'est donc assez naturellement que j'ai commencé à regarder autour de moi dans le but d'évaluer ce que je voudrais entreprendre car il était clair que je ne désirais pas simplement changer de boîte. Ce que je voulais, c'était également changer de métier.
Bon, à parler franchement, je n'étais pas à mon coup d'essai car si on jette un rapide coup d'oeil sur ma vie professionnelle, on notera que j'ai été barman, architecte, administrateur d'une salle de concerts, ingénieur systèmes et consultant.
Le changement, ça me connaît donc et j'avais à nouveau envie de tenter quelque chose de neuf ou du moins qui m'offrirait de nouveaux défis.
Trouver une nouvelle voie...
Ça ne surprendra personne, mais la finance m'a toujours intéressé. Pas tellement pour le fait d'acheter un truc à 2 balles et de le revendre à 5 deux jours après, je ne vois là aucun défi intellectuel qui pourrait m'intéresser à long terme.
Toutefois, le premier problème que je devais régler, c'était de savoir comment parvenir à entrer dans le monde de la finance. En effet, mes études n'ont rien avoir avec cette branche et à parler franchement, les seuls types que je connais dans ce domaine sont des gérants de fortune indépendants.
Par conséquent, après une rapide évaluation de la situation, j'ai écarté les études car au bas mot, si je souhaitais réaliser un cursus classique, j'aurais dû me lancer dans une Haute Ecole de Gestion ou des Hautes Etudes Commerciales pendant au moins trois ans.
Je n'ai ni l'envie ni les moyens financiers de redevenir un étudiant pendant trois ou quatre ans (et pourtant, j'adore les pâtes midi et soir!).
Par conséquent, j'ai été de plus en plus intéressé par des articles, annonces ou encore cris d'alarme du secteur financier en Suisse que l'on peut résumer ainsi: on manque cruellement de monde! À en croire certains articles dans les médias qui devaient directement provenir du service "communication" des banques, il manquerait plus de 3'000 à 8'000 personnes au secteur!
Et bien, me suis-je dit, voilà qui devrait m'aider à me profiler dans ce secteur?
J'ai donc pris les devants et en plus de mes différents contacts qui ont bien voulu me renseigner, j'ai tout d'abord commencé à téléphoner aux principaux organismes de formation financière en Suisse.
Comme vous le savez, la Suisse est un pays bourré de banques. Je n'ai donc pas été surpris de trouver autant de structures qui avaient pour but de former des individus aux différents métiers que l'on retrouve dans les banques ou la finance en général.
Je les ai presque tous appelés. Tous ont été aimables, sympathiques et m'ont tous dit la même chose: "Vous devriez essayer de rentrer dans une banque et profiter d'un de leurs nombreux programmes de formation car ce que vous devez avant tout apprendre, c'est comment une banque fonctionne au jour le jour". Aux dires de beaucoup, même si j'accomplissais une certification financière (coûteuse et longue), ça ne garantirait pas d'intéresser mes hypothétiques employeurs car je n'avais aucune expérience opérationnelle.
Il ne fallait pas me le dire deux fois et après avoir pris connaissance de toutes les différentes filières de formation qui existaient ainsi que les certifications attenantes, j'ai donc commencé la réelle difficulté de ma reconversion: obtenir des rendez-vous avec les principaux acteurs de la place financière suisse et les convaincre de mon potentiel.
Je dois préciser qu'en entamant cette démarche, j'étais parfaitement conscient que je devrais renoncer à une grande partie de mon salaire actuel ainsi que devoir entamer une formation intensive... pour peu qu'on me donne ma chance.
Un essai, deux essais, trois essais...
J'ai tout d'abord commencé par la principale banque du pays, l'UBS, car à en juger par le nombre d'annonces dans la presse et même à la télévision, elle était avidement à la recherche d'employés.
Après avoir un peu tourné dans différents départements sans trop de succès, je suis finalement tombé sur un directeur associé pour le recrutement de l'UBS. La discussion était très agréable et mon interlocuteur faisait preuve d'une compréhension renversante.
Mais avant d'aller plus loin, il souhaitait jeter un œil à mon curriculum vitae (CV). Pas de problème, c'était le premier truc que j'avais mis à jour avant de commencer cette quête.
Le lendemain, cette personne me rappelait avec enthousiasme et souhaitait me rencontrer!
Génial, j'étais surexcité car j'avais au moins suscité de l'intérêt et nous nous fixâmes un rendez-vous quelques jours plus tard.
Notre entretien se déroula très bien et il me demanda si je voulais bien réaliser un test. J'ai bien entendu répondu qu'il n'y avait pas de problème et il enchaîna avec une description.
Grosso modo, il ne m'avait pas dit qu'il y aurait un test car la banque souhaitait prendre "par surprise" tous les candidats qui se présentaient. Qu'à cela ne tienne, j'étais "prêt"!
Le test contenait 40 questions auxquelles je devais répondre en 20 minutes... soit 30 secondes maximum par question.
À bien des égards, cette épreuve m'a rappelé les tests que j'ai réalisés dans le cadre de l'association Mensa. Ils n'ont rien de très compliqué mais la principale contrainte est liée au temps imparti pour répondre aux questions qui sont parfois complexes et peuvent appeler une réflexion qui va au-delà de 30 secondes...
Je dois bien l'avouer, un étudiant qui finit le poly ou autre université n'aurait certainement pas de problème à faire un bon score à ce test. En effet, le "stress" et l'entraînement entourant la vie d'un étudiant le conditionnent à ce type d'épreuve.
Personnellement, j'ai immédiatement réalisé que j'étais un peu rouillé et j'ai réalisé un résultat médiocre. Sur environ 20 questions répondues dans les temps, seules 12 étaient justes.
Ce résultat m'a fortement déçu mais mon interlocuteur s'est montré compréhensif et m'a dit que ce résultat - pour quelqu'un qui n'était plus habitué à ce genre de test - était honorable. Il m'a même montré un barème qui me situait juste en dessous de la moyenne des employés de la banque...
Autrement dit, la moyenne des employés se situait à environ 18 ou 20 réponses justes.
Bref, il me rassurait encore en disant que ce test n'avait qu'une valeur indicative et n'était pas éliminatoire et que mon dossier était très intéressant. J'ai quitté le bureau avec un petit regret sur le test mais avec une impression positive sur l'ensemble de l'entretien puisque, selon ses dires, la banque recherchait des profils dans mon genre.
Quelques jours plus tard, ce directeur associé de la banque me rappelait et j'ai tout de suite compris à sa voix que je ne ferai jamais "carrière" à l'UBS.
En résumé, mon profil était très intéressant mais le contingent pour la formation d'externes au métier de la banque était complet et aucune unité n'était intéressée à m'engager. Je ne saurai jamais si mon interlocuteur a effectivement contacté des unités et combien ou s'il a réellement contacté quelqu'un...
Malgré une conversation très professionnelle et ouverte (le genre: rappelez-moi, on ne sait jamais), j'étais pour le moins déçu mais pas encore abattu. D'ailleurs, j'attends toujours que l'UBS réponde à mon dossier envoyé dans le cadre d'une annonce... il y a 4 mois au moins.
Ni une ni deux, je me lançais à l'assaut de l'autre plus grosse banque du pays: le Credit Suisse.
Ça a été moins rapide car j'ai beaucoup tourné entre les différents services des ressources humaines. On devait me rappeler mais en fait non. Je devais envoyer mon dossier mais en fait il se perdait. Au bout de quelques semaines, j'arrivais enfin à avoir une personne qui s'occupait du recrutement et de la formation mais cette dernière dépendait de Zurich (siège de la banque) et celle-ci tardait à donner des instructions précises.
Je ne me décourageais pas et patientais tout en rappelant tous les mois. Néanmoins, à chaque fois, la réponse était la même: "Je n'ai pas reçu le contingent auquel la Romandie à droit cette année et ne peux, par conséquent, répondre à votre demande. Rappelez-moi!".
Oui, oui, mais autour du mois de mai, j'ai arrêté d'appeler car si c'était pour l'année 2007, ça commençait à ressembler de plus en plus à 2008 cette histoire.
J'ai donc cherché un autre correspondant et j'ai fini par tomber sur un personnage qui était également sympathique, très ouvert et surtout, intéressé par mon profil.
Quelques semaines plus tard, on se rencontrait et l'entretien fut excellent. Il était intéressé par mon parcours atypique et m'informait qu'il était lui-même issu d'un autre secteur. Si lui avait pu rentrer dans la banque, pourquoi pas moi?
On se quittait sur le ton de la plaisanterie et il m'affirmait qu'il me donnerait des nouvelles dans les prochains jours car il devait justement rencontrer des responsables de différents départements.
Deux semaines plus tard, étant toujours sans nouvelle, je le contactais à nouveau et il s'excusait car il avait beaucoup de travail (tant mieux) et qu'il n'avait pas encore eu le temps de s'occuper personnellement de mon dossier... mince alors, heureusement qu'il ne l'avait pas donné à quelqu'un d'autre! Promis, il prendra contact avec moi sous peu.
Dois-je préciser que je suis toujours dans l'attente d'un quelconque message?
Enfin, durant la même période, j'essayais de rentrer en contact avec une autre banque: la BCV.
Par chance (il faudra redéfinir ce mot), j'ai réussi à avoir un contact important qui s'occupait du recrutement à la BCV dans un département qui m'intéressait.
Quand j'arrivais enfin à la joindre, cette personne a au moins le mérite d'être franche et directe. En bref, mon profil ne l'intéressait pas et pour cause, la banque ne cherchait pas à former des gens, mais à en débaucher d'autres banques. Ça avait le mérite d'être clair au moins!
Je ne parle même pas de ma surprise quand j'ai vu, encore par le service de communication de cette même banque j'imagine, un reportage sur des femmes au foyer qui n'avaient pas de formation bancaire mais qui avaient pu suivre une formation spécialisée d'une durée d'un an au frais de la banque. Bon, n'ayant pas de gosse, je comprends qu'on ne m'offre pas cette chance.
Redéfinir mes objectifs
Je pense que j'ai assez bien dépeint la crise de personnel que traverse en ce moment le secteur financier et ce, à commencer par leur département des ressources humaines qui semblent avoir des objectifs différents de ce que leurs services de communication étalent dans les médias.
J'ai dû me rendre à l'évidence: ces annonces que les différents médias relaient comme un bon perroquet s'adressent surtout à ceux qui doivent choisir leur cycle d'orientation... ou en d'autres mots, leurs études!
Je me demande ce que ces mêmes banques diront dans 2 ou 4 ans aux étudiants fraîchement diplômés en économie... quand la "bulle financière" sera terminée. En fait, j'ai une vague idée de la réponse qu'ils donneront car moi aussi dans les télécoms et l'informatique, j'ai dû donner beaucoup de réponses négatives entre 2000 et 2005 à des étudiants qui avaient écouté les sirènes de l'économie "Internet" entre 1995 et 2000.
Heureusement pour moi, pendant ces 12 à 18 mois, je n'ai pas fait que courir après des gens qui ne voulaient pas de moi. J'ai également et sporadiquement postulé à des annonces liées à des postes de cadres dans la gestion des systèmes d'information.
Mais là encore, pas de chance car mon expérience de ces dernières années était trop orientée "télécoms". Sur une dizaine de postulations, je n'arrive pas à obtenir un seul rendez-vous et ce, même avec l'aide d'une connaissance proche d'un dossier.
De quoi déprimer un peu car même si mon parcours de ces dernières années est très "télécoms", j'ai avant tout été ingénieur systèmes et chef de projets dans ce secteur pendant des années... de plus, aujourd'hui, les télécoms font parties intégrantes de l'informatique (je sais, dans un faible pourcentage).
Après pratiquement deux ans de recherches et de questionnements, mon avenir était un peu sombre puisque je désirais réellement changer mais que je n'arrivais pas à me créer une nouvelle opportunité.
Il y a encore quelques semaines en arrière, j'évaluais même de quitter mon entreprise et me consacrer à la programmation de deux (petits) logiciels qui semblent manquer dans le paysage informatique.
Un réseau, c'est la base...
J'en étais à ces considérations quand il y a une quinzaine de jours, je reçois un coup de fil d'un pote qui est Chief Information Officer (Directeur Informatique) Europe dans une grosse multinationale. Comme on ne s'était plus parlé depuis des mois, on s'est échangé les petites phrases habituelles... comment va? Toi ça va? Moi ça va.
Mon camarade fait partie de mon "réseau", c'est-à-dire que c'est quelqu'un avec qui j'ai travaillé, fait la fête et surtout, que j'appelle et qui m'appelle de temps en temps même si on ne se croise plus physiquement.
Ça peut paraître un peu superficiel d'appeler quelqu'un pour lui demander comment il va et pourtant, ça permet avant tout de garder contact et d'avoir un statut régulier sur la vie professionnelle et personnelle du correspondant.
Notre discussion se poursuit et puis on arrive à l'aspect professionnel. Je l'informe que j'en ai assez, que je souhaite faire autre chose.
Du coup, il m'explique qu'il cherche un bras droit pour, à terme (6 à 18 mois), reprendre son poste quand il deviendra CIO monde.
Ni une ni deux, je lui déclare d'emblée mon intérêt pour le poste et je lui envoie mon CV.
En moins de 10 jours, j'avais rencontré le CIO monde, le directeur des ressources humaines Europe et une toute petite partie du staff qui œuvre avec lui.
Enfin, le 30 août, après moins d'une heure de négociation sur mes conditions d'embauche, je recevais mon nouveau contrat de travail.
Dans l'après-midi même, j'appelais mon boss qui était en vacances pour lui annoncer mon départ imminent. Le moins que je puisse dire c'est qu'il était abasourdi par cette nouvelle. Le lendemain, il me rappelait pour me demander si une hausse de salaire importante pourrait me faire changer d'avis...
Bien sûr, l'argent, c'est important. Toutefois, ce nouvel emploi ne m'offre pas uniquement un meilleur salaire, mais avant tout, un nouvel avenir! Pour moi, ce dernier point est bien plus important que tout aspect financier.
Je décline cordialement son offre et rassure mon équipe qui est très surprise et inquiète par cette annonce.
Conclusions
Les tâches et responsabilités qui m'attendent sont énormes et jamais, absolument jamais, je n'aurais pu obtenir ce job en postulant de manière classique à une annonce. J'en suis on ne peut plus conscient.
Si j'ai eu ce job, c'est uniquement parce que je connaissais cette personne, qu'il a travaillé plus ou moins directement avec moi et bien sûr, il m'apprécie professionnellement et personnellement.
Par les temps qui courent, les départements qui sont responsables de l'engagement du personnel sont tout simplement dépassés. Lors de l'évaluation de votre dossier, un recruteur passera au maximum 60 secondes sur votre CV et il éliminera votre candidature en ayant lu 20 % à peine du contenu!
C'est bien peu pour comprendre qui vous êtes et surtout, ce que vous êtes en mesure d'apporter à l'entreprise. Tous les "conseillers" en recrutement vous diront que c'est pour ça que votre CV doit être irréprochable et qu'il est bon de se payer leurs services à CHF 250 balles de l'heure.
Mais la réalité, c'est qu'il vous faut avoir du cul si vous espérez être contacté sur la base de votre CV uniquement.
Pour mieux se rendre compte de ce que je dis, il faut savoir que quand une entreprise passe une annonce, elle reçoit entre 100 et 300 candidatures. Le record est atteint chez Google qui reçoit 100'000 CV par mois ou 140 de l'heure... alors qu'elle ne compte pas plus de 10'000 employés.
Google a bien compris que si elle voulait bien faire les choses, il lui faudrait avoir des milliers de personnes dans le seul secteur du recrutement... pas très réaliste dans une entreprise qui affiche une croissance de 30 % par an!
Elle essaie donc de créer un algorithme ou formule qui procédera à une sélection automatisée des dossiers qu'elle reçoit afin de gagner un temps précieux tout en jugeant les candidats sur des éléments plus tangibles que les 800 ou 1'000 mots qu'on retrouve habituellement dans un CV.
Pour tous ceux qui recherchent un emploi ou qui souhaitent développer une nouvelle voie dans leur carrière, je leur recommande plus que jamais de développer leur "réseau".
C'est le moyen le plus sûr et le plus efficace de trouver ou retrouver un emploi.
Jusqu'à aujourd'hui, tous les postes que j'ai occupés ont été "conquis" grâce à ce moyen... c'est dire si je sais de quoi je parle.
, le 06.09.2007 à 00:53
Amusant, je fais pratiquement le même cheminement que toi. Travaillé dans les télécoms pendant quelques bonnes années et maintenant j’essaye de me former à autre chose, car les métiers techniques, bien que passionnants à leurs moments, sont trop souvent bouchés lorsqu’on a un minimum d’ambition et que l’on souhaite faire autre chose. Forcémentm si on n’a pas le bon profil ou la bonne formation, il est très difficile de convaincre un recruteur ne serait-ce que de prendre quelques minutes pour étudier le cas. Le pire en ce moment étant le filtre des cabinets de recrutement que je trouve personnellement très incompétents pour la dizaine avec qui j’ai eu à faire. Bref, tout le monde dit bien qu’on ne fait pas carrière dans le même métier toute sa vie de nos jours, mais les entreprises ne semblent pas toujours en phase avec le temps. Bonne chance donc dans ce nouveau challenge.
, le 06.09.2007 à 05:17
Dans tous les cas, félicitations et bon courage pour ce nouveau poste !!!! Youpi.
, le 06.09.2007 à 06:19
Quel parcours!
On dit souvent que c’en est fini d’un métier pour la vie, on peut dire que t’en es un bel exemple!:-)
En ce qui me concerne, auand t’es dans l’enseignement, alors là les chemins sont assez bouchés.
J’ai souvent pensé’aller voir ailleurs, parce qu’au bout de tant d’années, j’ai envie, comme toi, de faire quelque chose de différent.
J’ai bien des idées, mais toujours en tant qu’indépendant, parce que sinon, il n’y a pas tellement de possibilités pour nous. Et là, quand t’as cinq gamins, des pensions alimentaires et j’en passe, ça devient vraiment difficile.
C’est certainement possible, il faut ce courage dont je parlais plus haut et que je n’ai pas.
Le fait de ne pas (encore) avoir d’enfants est peut-être difficile, mais ça laisse des libertés incroyables.
Bref, bonne chance dans ce nouveau défi!
, le 06.09.2007 à 06:52
Très intéressant! Pour le réseau, je ne peux que recommander http://www.linkedin.com . C’est le meilleur moyen de garder son réseau, de voir ce qui se passe chez les autres et d’être contactés par les chasseurs de têtes spécialisés dans leur domaine. En tout cas dans mon propre domaine (marketing international), les chasseurs de têtes parcourent les networks et sont très très actifs! J’ai déjà du refuser 3 bonnes offres en moins d’un an! juste que ce n’est pas le bon moment pour moi! ;-) En tout cas Félicitations pour le nouveau job! c’est bien ça!
, le 06.09.2007 à 07:54
On peut se passer de réseau. Personnellement, contrairement à toi, je n’ai jamais eu de réseau et je déteste l’idée même de devoir un emploi, ou n’importe quoi d’autre, à des relations, aussi professionnelles soient-elles. Le principe du concours est beaucoup plus démocratique. Quant à la manière qu’ont aujourd’hui les entreprises de chasser les têtes…
La dernière fois que j’ai postulé, il y a maintenant un peu longtemps, c’était sur petite annonce. Il y avait un poste à pourvoir et 550 candidats. J’étais seul à répondre à toutes les « qualités » exigées. Ça m’épate encore aujourd’hui car il n’y avait, à mes yeux, pas de quoi couper trois pattes à un canard et ça m’ennuyait presque d’avoir été retenu. Au bout de dix ans, un gros besoin de changement (c’est bien de passer à autre chose tous les dix ans) m’a fait voguer vers d’autres cieux. Besoin d’air frais, que voulez-vous…
Si je devais analyser le pourquoi de cette embauche, si ça peut servir à quelqu’un, je dirais que pour tout ce qui ne concerne pas une passion, il faut être « généraliste » plutôt que « spécialiste ». Un bon « généraliste » pourra toujours se former rapidement à une spécialité. L’inverse est impossible. Mais surtout, le « généraliste » pourra très facilement changer de branche, parfois radicalement. Grande ouverture.
Quant aux curiculum vitæ, je n’en ai jamais eu l’usage. Il y a un monde sans C.V. et un monde avec. Je préfère le premier. C’est presque un choix.
Ceci étant dit, je te souhaite le meilleur dans ce nouvel emploi, ToTheEnd. Éclate-toi bien si tu le peux.
, le 06.09.2007 à 08:17
mais au fait, cette grosse multinationale, elle fait quoi ? Parce que tu nous parles de tes envies, de finance, de banque, tout ça, et puis finalement, tu nous lâche au milieu du guet sans nous dire un mot de ce en quoi consiste ton nouveau métier, c’est un peu frustrant…
Bon, après, si c’est CEO de Hustler Europe, je comprends… ;)
, le 06.09.2007 à 08:42
Je suis très étonné que ton besoin de changement soit tel que tu acceptes de perdre une partie substantielle de tes revenus.
, le 06.09.2007 à 08:48
Très chouette témoignage, ToTheEnd, qui suit bien l’Humeur de Modane. Mais quelle idée de vouloir travailler dans un banque ! J’y ai passé un mois quand j’étais étudiant. Je livrais le courrier interne. Je n’ai jamais croisé autant de névrosés, coincés, dépressifs, pas-marrants, que dans ce milieu. Je le confesse, j’ai une allergie totale et définitive avec tout ce qui touche le domaine administratif et financier. Ceci explique cela.
, le 06.09.2007 à 08:49
Ah mais je crois qu’il ne va rien perdre avec le dernier engagement, si j’ai bien lu…
, le 06.09.2007 à 09:55
Salut TTE.
Pour moi qui te connais très bien “dans la vraie vie”, ça fait bizarre d’apprendre ça au travers du forum CUK ;-) Et comme je connais très bien ton ancien employeur tout comme le nouveau, je ne peux que te souhaiter plein succès dans ce nouveau challenge. Tu vas t’éclater.
Mais ça va te coûter une bière (si possible chinoise) pour ne pas m’avoir informé plus tôt ! ;
) ;)++,
iS alias RB
, le 06.09.2007 à 11:02
Je vais être négatif là…
Avoir un réseau, quel joli nom pour dire que l’on est pistonné, pour signifier copinage… Mais c’est moins sexy comme ça.
, le 06.09.2007 à 11:15
Je pense que cela n’a rien à voir. “pistonné” et “copinage” ont une connotation très péjorative. Avoir un réseau permet d’ouvrir des portes plus vite mais si tu n’as pas les capacités pour le poste elles se refermeront tout aussi vite. Le pistonné reste en place qu’il ait ou non du talent.
Benoit
, le 06.09.2007 à 11:30
Merci pour ce témoignage. C’est une façon d’aider les autres, que je pense efficace. Merci.
, le 06.09.2007 à 11:47
By the way, créer et utiliser un réseau, ce n’est pas du piston. Le piston est une dérive. L’appui d’un réseau n’en est pas une a priori. Le piston est un détournement dans lequel qqn doit perdre pour qu’un autre gagne. L’appui d’un réseau par contre est souvent une contribution qui fait avancer la possibilité, dans un monde souvent cynique et résigné, qu’il est au demeurant inutile de condamner, puisque c’est le seul monde que nous ayons.
, le 06.09.2007 à 12:22
@Glimind
Copinage, magouillage, ça existe , c’est par exemple la loge P2 en Italie, on peut aussi en trouver devant nos propres portes.
Cela n’a rien a voir avec un réseau: quand on me demande un spécialiste de l’organisation d’un atelier de confection de maillots de bains, ce n’est pas un gars qui sait faire des jeans, même très bien. Et si je donne un nom à l’entreprise (au gars de l’entreprise…) qui me le demande, c’est que je le connais et que je sais qu’il ne lui fera pas un caca.
, le 06.09.2007 à 12:54
Décidément TTE, je te préfère en raconteur d’histoires vécues qu’en analyste financier! Merci pour ce récit qui donne à réfléchir.
Comme tout le monde, je me dis parfois qu’il faudrait que je change de branche, mais voilà: je suis prof à la fac (plutôt: maître de conférences). C’est déjà bac + 8 pour juste accéder au droit de postuler, et encore: il faut les félicitations du jury à la thèse pour y arriver. Ensuite, les directeurs d’université estiment, dans leur mansuétude, qu’il faut trois ans en moyenne pour accéder à un poste (pendant lesquels il faut se débrouiller pour bouffer). Je fais partie de ces chanceux (tu as raison, il va falloir redéfinir ce mot, un jour) qui ont non seulement bénéficié d’une bourse pour la thèse (il n’y en avait qu’une dans le département, et je l’ai eu, ouf!), mais qui en plus ont eu un poste aussitôt la thèse finie… en local: j’ai fait 4 auditions pendant cette campagne de recrutement, et tous les candidats embauchés étaient locaux. Dans ma fac, on était tout de même 4 locaux à candidater, sans compter les autres.
Pourquoi en local? Parce que le recrutement universitaire en France est encore(et pour un moment) de l’ordre de la cooptation, et qu’on coopte mieux quelqu’un qu’on connait que quelqu’un qu’on ne connait pas. Et encore, les règles du recrutement universitaire français font que le marché est ouvert (ça s’est informatisé à mon époque, aujourd’hui, tous les postes sont publiés sur internet, en plus du B.O.). Mais dans ta nouvelle branche, tu as bénéficié du marché caché, dont on dit qu’il représente, selon les branches, entre 50 et 80% du marché de l’emploi.
Depuis 7 ans que je suis en poste, je me demande au moins une fois par an si je ne devrais pas sérieusement trouver autre chose (j’oublie de dire que je formais des animateurs, avant ça, en parallèle de mes études), mais je sens que la porte devient de plus en plus étroite. Aussi ai-je pas mal gambergé à l’annonce de Mac4Ever parue tout récemment. Je me demande si je ne laisse pas tout simplement s’envoler ma chance d’aller voir ailleurs…
Comme dit François, il est des métiers où la mobilité n’est rien moins qu’évidente: de toute façon, il faut un courage que je ne suis pas sûr d’avoir, et sans doute moins d’attache que ce que j’ai (une femme enceinte et deux enfants, ado et pré-ado). In fine, ce sont de toute façon des choix de vie, qu’on assume plus ou moins bien.
, le 06.09.2007 à 13:13
… totalement dans la suite logique de ce que Modane nous a dit hier dans l’humeur précédente.
Pour faire bref, être superficiel et avoir du piston ! Ne pas montrer (et a fortiori prouver) qu’on est plus intelligent que les autres et par dessus tout avoir des “connaissances”, de l’entregent, de la famille déjà en place, des amis flattés et flatteurs…
Qui a parlé de société du spectacle ?
, le 06.09.2007 à 13:49
Samedi, il va falloir réseauter, il va falloir faire chauffer la carte de visite ;)
, le 06.09.2007 à 13:51
Merci pour ces remarques et encouragements!
Je voulais encore insisté un peu sur certains aspects qui ont été abordés dans les commentaires. Plus précisément, j’aimerais parlé du facteur “humain” dans un emploi qui est à la base de tout mais qui ne transpire que très difficilement à la lecture d’un CV ou d’une lettre de motivation.
Toutes les boîtes veulent trouver le candidat idéal. Celui qui a 100 diplômes, 50 ans d’expérience mais âgé seulement de 23 ans et surtout, pas trop cher… mais dans le fond, celui qui s’adaptera bien à l’entreprise, aux collègues, à la philosophie de la direction ou des objectifs du groupe.
Néanmoins, je le répète, plus il y a de candidats, plus c’est difficile de faire un choix car comment savoir si le “bon gars/fille” se trouve dans la montagne de CV reçu? C’est là que commence l’arbitraire. Tu ne peux honnêtement pas interviewer 30 ou 50 types après avoir trié 200 dossiers.
Alors pourquoi ceux qui cherchent quelqu’un font appellent à un gars qu’ils connaissent? Parce que généralement, ils connaissent les qualités ainsi que les défauts du gars.
A quoi bon engager un type qui est bardé de diplôme mais qui s’avère être un gros con au travail? Des ennuis je vous promets et pas seulement avec ce type, mais avec tous ceux qui seront à son contact et qui ne s’entendront pas avec lui ce qui tôt ou tard aura une influence très négative sur la bonne marche de l’entreprise.
Enfin, un chef déteste engager quelqu’un et le renvoyer plus tard parce qu’il réalise que c’était une erreur (les chefs n’aiment pas trop montrer qu’ils se sont trompés). C’est pour ça que la confiance et la connaissance en quelqu’un joue un si grand rôle quand on embauche.
Tony: je confirme que beaucoup de boîtes de recrutements font un travail de merde. Il faut être sélectif et pas essayer d’avoir son dossier dans le plus de boîtes possibles car ça, c’est une erreur.
François: crois-moi ou non, mais même d’être prof permet de trouver des nouveaux plans dans le privé… j’ai même un de mes meilleurs potes qui était instituteur et qui a aussi fini CIO dans une boîte suisse… et il a même réussi à imposer le Mac à tout le monde à une période bien sombre pour Apple (1995 à 1998). Tout est possible si on fait ce qu’il faut pour y arriver (bon… même si je le voulais très fort, vous ne me verrez pas sur le terrain de Roland Garros l’année prochaine… par contre, sur les gradins…).
JulienHG: je connais bien ces sites et je suis présent sur les deux principaux (d’une façon minimale). Toutefois, je pense que c’est aussi un outil qui facilite les mauvais contact… autrement dit: quand je vois que des gars me contactent du type spam et qu’ils ont “569 personnes attachées à leur réseau”, je me marre et refuse l’invitation car ce n’est pas le chiffre élevé qui me gêne, mais le fait que je ne le connaisse pas! Dans me contacts, il n’y a que des gens que je connais de prêt et à qui je peux passer un coup de fil afin d’influencer quelque chose.
O: pas de CV, pas de réseau mais tu passes au travers de 550 autres candidats. Deux choses l’une: tu es Brad Pitt (et c’est une femme qui t’a engagé) ou tu es Nicole Kidman (et c’est un homme qui t’a engagé). Si tu es la seconde personne, je te paye un billet première classe pour venir ici samedi…
mouloud2005: je reste discret car je vais certainement en parler un peu… c’est une boîte qui se trouve dans le secteur de l’aviation…
pilote.ka: j’étais prêt à baisser mon salaire pour aller dans la finance car il faut le reconnaître, ce n’est pas parce que j’écris un “bidule” par trimestre que je suis un pro de la branche. Loin de là. Par contre, pour ce nouveau poste, je suis clairement mieux payé et bénéficie de meilleures conditions qu’aujourd’hui.
Roger: le destin a choisi pour moi… et peut être pour mon bien?
isell: mais oui camarade, bien sûr que tu as droit à une bière (même si elle vient de loin Deux mêmes! On s’appelle!
Glimind: ce n’est pas exact mais je vois où tu veux en venir. C’est vrai qu’on a tous vu autour de nous des cons donner des ordres et des imbéciles ne rien comprendre à ce qu’ils font. Parfois, certains sont mêmes tellement à côté de la plaque qu’on se demande si on vient d’une autre planète ou si les employeurs de ce naze sont munis d’un cerveau. Le fait est que si un type incompétent se fait propulser à des postes qu’il n’assume pas, je t’assure que lui et son réseau seront assez rapidement grillés… mais ça n’empêchera pas qu’il puisse rebondir ailleurs. A l’inverse, un type qui profite d’une opportunité, qui se voit confier un nouveau poste et démontre qu’il est capable d’assumer ses nouvelles responsabilités, ça s’appelle “faire le bon choix” et non pistonner, copiner, etc.
Pat3: tient, cette annonce m’aurait intéressé… par contre, pas sûr que j’y aurais retrouvé mes billes au niveau financier! Pour le reste, mon pote n’a pas immédiatement pensé à moi. Il a d’abord passé une annonce qui s’est révélée catastrophique (des centaines de dossiers reçus du vendeur de bagnole qui dit maîtriser l’informatique à un ancien directeur qui ne rêve que d’une chose: te planter un couteau dans le dos pour reprendre ta place).
T (qui a encore été bien long… mais là, pendant 1 mois, j’ai le temps!)
, le 06.09.2007 à 14:00
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ceux qui disent que réseau = piston. Je le croyais aussi. J’ai uivi un cours de management l’hivers passé (Management culturel), et ils nous ont bassiné tout l’hivers sur “la force du réseau”, et tout ce blabla. Au début, j’étais très sceptique. Surtout face aux conférenciers nords-américains qui sont très agressifs pour le maintien et surtout la création du réseau (“How can we make business together”). Néanmoins, à force, je commence à changer d’avis. “Entretenir et développer son réseau”, c’est tout simplement ne pas oublier d’appeler ses amis de temps en temps, malgré qu’on a trop de travail. C’est juste un moment de Manager sur une activité pour qu’ils puissent boire des coups au frais de la princesse. Et je dois dire que vu comme ça, le “réseautage” c’est pas si dénué de sens. Ne serait-ce que pour l’échange d’informations. Comment TTE aurait-il pu apprendre l’existence de ce poste s’il n’avait pas appelé son pote ? Comment savoir si ce contrat est “légal” si on a perdu de vue cette amie de l’uni qui étudiait le droit ? La Cuk Day, par exemple, tout comme le forum de Cuk, sont des endroits d’échanges d’informations, de divertissemetn, qui agrandissent notre réseau. C’est pas plus compliqué et il y a pas de mal à ça, non ? Bref. Tout ca pour dire qu’on dit beaucoup de chose sur le réseautage, et qu’à mon avis il faut pas croire tout ce qui est dit et tout les recettes ne sont pas bonnes à prendre. Pour moi, le “réseau”, c’est juste des connaissances pour lesquels je suis heureux de rendre un service, et sur lesquels je peux compter.
, le 06.09.2007 à 14:00
Alors là je m’inquiète un peu:
TTE aura-t-il encore le temps d’intervenir sur Cuk avec son nouveau poste?
, le 06.09.2007 à 15:03
Ciao… je m’inquiète d’une dérive sémantique.
Mirou: Je n’ai pas de réseau et pour plusieurs raisons:
– s’il en existait un, ça ne serait pas le mien, je veux dire que le MON réseau me choque (pour moi ça fait très mafia, drogue et prostitution)
– et les amis, les constituer en réseau les réduirait à une fonction utilitariste, à mon sens, non compatible avec l’amitié
– j’ignore complètement les site linkedin et autre, l’amitié doit rester de la sphère priver et ne pas servir de publicité… l’amitié ne doit pas être monnayable
– et enfin, l’amitié a quelque chose de spontané, qui n’est pas compatible avec la science organisationnelle des rappels et penses-bêtes automatiques
On parle donc bien là de cercle d’influences, non pas de piston, mais de copinage bien sûr, de ces systèmes qui bien souvent grippent les ascenseurs sociaux à tout les étages… et qui malheureusement les accélère trop rarement.
Ces dérives sémantiques peuvent sembler ridicules et entretenues par les précieuses et pédants. Mais je pense que c’est important car les mots façonnent en partie notre manière de penser… deux exemples comment penser une gauche anti-libérale, ou que l’économie peut être dispendieuse. Notre langage nous trompe de plus en plus.
Ceci dit, TTE, bonne chance et bravo pour le courage de tout changer.
, le 06.09.2007 à 15:27
Mince, faut être Nicole Kidman pour que t’aies envie de rencontrer quelqu’un ? ;-)
J’ai vraiment beaucoup aimé ton billet et ton état d’esprit, suis donc sincèrement contente que cette aventure se termine bien, pour une nouvelle !
, le 06.09.2007 à 17:00
Tout simplement j’étais le seul à répondre aux 6 conditions exigées. Combien de candidatures approximatives parmi les 550 ?
Quand au CV demandé, je n’ai pas jugé bon de l’envoyer et préféré ne répondre que sur les 6 points mais correctement.
Désolé, mais la belle Nicole, ce sera pour une autre occasion.
, le 06.09.2007 à 17:51
Loic, C’est vrai que je me suis mal exprimé… Le “réseau” (mon, ton, son, peu importe), c’est juste un mot, un peu à la mode, pour dire de manière compliquée un truc qui est simple et qui existe depuis toujours: ton cercle de connaissance. Moi je trouve que ce que ce terme a de positif, c’est que quand on se met à en parler, on se dit plus “non de dieu je sais pas comment je vais arriver à faire ce truc” mais on dit “ah ! mais si je demandais à X de m’aider ?”….
Rien de plus. Rien de moins
, le 06.09.2007 à 18:30
“Ah ! Mais si je demandais à Mirou de faire le souper ce soir ?”
, le 06.09.2007 à 18:55
Tiens, si je demandais à Mirou/Coacoa comment trouver la motivation à aller au fitness ? ;-)
(désolée, TTE, j’ai détournée)
, le 06.09.2007 à 20:19
Félicitations TTE. Mais tu me fous le moral dans les chaussettes. Comme je l’ai déjà dit dans d’autres posts, j’ai quitté mon boulot il y a quelques mois. J’avais retrouvé dans le même secteur mais je souhaitais changer. J’avais un réseau de connaissances dans mon secteur d’activité mais comme je souhaitais chercher ailleurs… J’ai gardé quelques contacts avec des personnes de mon boulot précédent, mais il ne s’agit pas de décideurs.
Et là j’en viens à cette histoire de “réseau”, pourquoi me suis-je fais chier à garder des connaissances qui ne me seraient jamais d’aucune utilité ? Je dis ça pour choquer, exprès. On a de toute façon intérêt à garder contact avec les gens, quels qu’ils soient.
Mais tu m’as foutu le moral dans les chaussettes, je répète comme dirait l’autre ;•) . Savoir que mon CV n’est pas lu … :•(( . Je devrais peut-être insérer la photo de Brave Pitre plutôt que la mienne.
, le 06.09.2007 à 20:52
ToZiEnd, comme tu fais partie de MON réseau désormais, tu me recrutes dis? Pis j’aime bien les navions… Bonne chance vieux, pis tu vas adorer Zurich et la langue…
, le 06.09.2007 à 21:35
Juste pour confirmer, en tout cas de mon jeune point de vue, que le réseau: y a qu’ça d’vrai!
En même temps, ça dépend des secteurs d’activités.
En ce qui me concerne, je change de travail et je suis engagé par un ami pour un job que jamais je n’aurais pu obtenir aussi facilement par annonce ou candidature spontanée.
Via un réseau, on sait à qui on a affaire!
, le 06.09.2007 à 22:28
Je suis bien d’accord, on retrouve cette notion en écologie d’ailleurs. Il est bon d’être généraliste, car l’adaptation en toujours plus facile. J’ai toujours étudié (fait mes études) pour mon plaisir, et dans une optique d’avoir un savoir le plus large possible. Pas dans le but d’en savoir le plus possible, mais pour mieux comprendre le monde qui m’entoure.
Quant aux réseaux : je distingue le réseau de relations professionnelles et les amis, bien qu’ils puissent se recouper ; mais au-delà de la bataille sémantique, comme toute chose, il peut être utilisé par des personnes mesurées qui jaugent (professionnellement) la personne avant de l’embaucher ou par des personnes qui l’utilisent pour maintenir des copains dans de bonnes situations. Comme tout outil, c’est celui qui l’utilise qui en détermine la finalité.
, le 06.09.2007 à 22:35
Merci encore!
Théodore: bonne question…
loic: encore une fois, le but n’est pas d’exploiter tes potes ou tes connaissances (quelle idée). Un travail, normalement, ça occupe 50% de ta vie (éveillée)… ce n’est pas rien. Tant mieux si tu arrives à faire la part des choses dès que tu franchis le seuil de ton travail. Moi pas. Même quand je rencontre quelqu’un que je ne connais pas, j’aime lui demander ce qu’il fait. Et ce n’est pas parce que je me dis “Mmmhhh… ce type à l’air d’un pigeon, comment vais-je pouvoir profiter de lui?” Je suis tout simplement intéressé par ce que les gens font. J’ai passé des soirées géniales quand je suis tombé sur des astrophysiciens ou des “geeks” délirants et parfois, nos routes se croisent professionnellement.
Miss P: non, tu peux aussi être une réincarnation de Grace Kelly… (quoi je suis pénible?)
Tom25: désolé de t’avoir mis le bourdon, sincèrement. Je ne fais que des généralités et il faudrait plutôt que tu prennes exemple sur l’agent O… pas de CV, pas de réseau et il a eu le job contre 550 pauvres types qui n’avaient pas les 6 critères éliminatoires. Par conséquent, toi aussi, tu as certainement des qualités ou autres qui feront qu’un jour tu auras LE job. Tout ça n’est qu’un cycle et un jour ou l’autre, tes connaissances ou relations deviendront des décideurs et grâce à ton CV qui sera “pil poil comme ton employeur veut”, tu trouveras le job que tu désires. C’est vrai que les échecs sont minants et démoralisants mais dans le fond, à force d’effort et d’insistance, ils mènent tous au même endroit: la réussite. Ce n’est qu’une question de temps…
D: tu rigoles, engager un Français? Non, vous êtes trop habitués à la grève et vous avez inventé Renault… deux critères éliminatoire! Une demande d’asile peut être adressée à Christoph Blocher mais bon, ton dossier est déjà lourd…
T
, le 06.09.2007 à 23:39
TTE tu es démasqué, tu es donc un shadok! Vivement Samedi, j’ai toujours rêvé de parler à un Shadok.
, le 07.09.2007 à 02:44
Je te signale mon pote que les français sont 3e pour la productivité horaire et 5e en terme de productivité par travailleur selon le BIT: alors alors? T’es jaloux que Renault ne retienne pas ta candidature! C’est sûr, une multinationale française, centenaire, avec un palmarès sportif prestigieux, une fiabilité parfois meilleure qu’Opel, Volkswagen et Mercedes etc., ça fait envie… Tant pis, pas de Laguna 3 Break de fonction!
, le 07.09.2007 à 13:15
Cela dépend comment est construit… En tout cas moi je comprends, et à la lire la réaction de TTE ne m’étonne pas du tout, car quand l’envie de changement est réelle (d’être remotivé par un new job), ce n’est pas une augmentation (même substantielle) qui me ferait reculer.
Pour le “réseau” c’est une fatalité autant qu’une évidence… j’ai quelques-uns de mes ados qui sont en train d’en faire la dure expérience (pas évident si l’on aimerait uniquement être reconnu /avoir été choisi par la qualité de son profil et son expérience). Un des gros désavantage du “réseautage” c’est que des fois (voire souvent) c’est le copain-pote-connaissance qui a le job, ok, mais il n’a pas forcément les capacités pour = quelqu’un de mieux formé (mais non “réseauté”) aurait peut-être mieux fait l’affaire. Cela ne se confirme pas à tout les coups, mais je connais quand même pas mal de cas (dans l’administration du moins) ok, dans le privé, c’est moins pire.
Super TTE, félicitations – et surtout “bonne bourre” pour la suite
, le 07.09.2007 à 14:18
Blues: je pense qu’il y a un malentendu. PiloteKA faisait référence à ma migration de “télécoms” à “finance”… alors que toi, tu fais référence au fait que j’ai effectivement décliné une augmentation de salaire pour rester dans la boîte dans laquelle je suis actuellement.
D: on fait dire n’importe quoi aux stats, tu le sais bien. Et d’abord, nous on engage des numéros 1 ou 2… les 3ème, c’est bon pour le tiers monde… comme les bagnoles que Renault vend là-bas!
T
, le 07.09.2007 à 20:44
Merci pour ce mot sur la liberté que tu prends à vivre ta vie. Je suis allé à l’exposition de Môtiers 2007 (que je vous conseille en passant pour les œuvres et pour la balade) et il y avait un texte écrit sur la route qui disait:
Ce n’est pas ton cas et je suis heureux pour toi !