S’il y a un objectif que j’ai détesté à l’époque, c’est bien le Canon 17-35 mm f2.8.
Je l’avais acheté d’occasion, mais je n’ai jamais vu pire que ce zoom associé à mon EOS Mark 2 de l’époque.
Je me rappelle, je l’avais pris avec moi à Fabregas, il y a trois ans je crois. Jamais eu l’occasion de le tester avant.
La tronche que j’ai faite lorsque j’ai regardé mes premières prises de vue une fois sur place… Un effet de moquette sur les arbres, une mollesse, un manque de piqué à pleurer.
Dès mon retour, j’ai demandé la reprise de cet objectif, que j’ai échangé contre un 16-35L f2.8 tout neuf, meilleur semblait-il.
Ouais, pas vraiment, franchement. Toujours sur mon EOS 1D Mark 2, qui lui même n’était pas terrible, j’en ai assez parlé ici et là.
Au point que désolé par tout ça, j’étais passé chez Nikon, avant de revenir vers Canon. Tout cela, si vous suivez Cuk.ch depuis des années, vous le savez, je vous ai tout expliqué au fur et à mesure.
Désormais, je crois bien que je suis ancré chez Canon. Pas parce qu’il est meilleur que Nikon ou d’autres, mais parce que j’ai un kyrielle d’objectifs, que j’en ai marre de tout vendre et de tout racheter, tout de même en perdant pas mal d’argent à chaque fois, tout ça pour _pas grand-chose de plus, voire parfois un poil moins.
Je suis chez Canon, je resterai chez Canon, tout en admirant la concurrence, en étant prêt à voir que d’autres font aussi très très bien (en particulier Pentax, soit dit en passant). Rien à voir avec le Mac, avec lequel parfois je m’identifierai presque, toujours prêt à le défendre contre Windows. Canon est mon outil de prise de vue, excellent, voilà c’est tout. J’adore mon 5D, mais j’apprécie aussi le Nikon D200, le nouvel Olympus 510, le Pentax K10 et j’en passe.
Lorsque je suis repassé chez Canon, pour prendre un 5D, j’ai repris les objectifs qui me semblaient le plus utile:
- 24-70 L f 2.8
- 70-200 L f 2.8 (c’est tout simplement mon préféré, je l’adore celui-là)
- 85 mm 1.8, juste avant de passer sur le 85 mm L f 1.2 (fabuleux bien sûr, j’en ai parlé ici)
- 100 mm Macro
Et pour le grand-angle, le 17-40 f 4.
Je ne voulais pas investir une nouvelle fois dans le 16-35 de l’époque, tellement il m’avait déçu. Le 17-40 faisait bien l’affaire, le grand-angle n’étant pas vraiment ma tasse de thé.
Or il se trouve qu’en même temps que sortait l’EOS Mark 3 (ouhlalalalala qu’il fait envie celui-là…), Canon a mis complètement à jour son zoom 16-35, pour le rendre parfaitement en symbiose avec les appareils numériques.
Il semble que les journaux soient tous d’accord: cet objectif est une merveille.
Les tests DxO Lab, les mesures scientifiques des meilleurs de la profession amènent la presse à chanter les louanges de ce zoom.
J’ai voulu savoir ce que cela représentait en réel dans pour un pékin comme moi, et suis parti en vacances avec cet objectif cet été.
N’attendez pas de moi des “le piqué est légèrement moindre sur les bords de l’objectif à 16 mm f2.8, mais dès la fermeture d’un diaph, l’homogénéité devient la norme”. Pour ça, Réponses Photo, Chasseur d’Images, ou d’autres pourront bien mieux que moi produire des courbes et les interpréter.
Je vais être subjectif, comme souvent, comme toujours, même si certaines images montreront bien comment l’objectif réagit.
Première constatation: ce nouveau 16-35 est simplement à mille lieues du précédent.
Alors que ce dernier était d’une faiblesse impressionnante sur un capteur 1.3, et tout simplement lamentable sur un capteur plein format, le nouveau est un réel plaisir.
Niveau construction, cet objectif fait partie de la gamme L. Il s’agit donc d’un objectif professionnel, tropicalisé, et d’une finition exemplaire (le précédent sur ce point l’était aussi). Les deux bagues sont d’une douceur magnifique.
La mise au point est instantanée, d’une précision diabolique, et totalement silencieuse.
Au niveau interne, vu que voyez-vous, je n’ai pas démonté la chose, je fais confiance au PDF de Canon qui nous dit ce qui suit:
Eléments UD et éléments asphériques
L’objectif EF 16-35 mm f/2,8L II USM comprend trois éléments asphériques qui assurent une netteté et une clarté exceptionnelles de bout en bout, tant en termes d’image que de plage de focales. Deux éléments UD (Ultra Low Dispersion) corrigent toutes les aberrations chromatiques.
Traitements Super Spectra
Les traitements Super Spectra de l’objectif suppriment les problèmes de lumière diffuse et les impressions fantôme, qui sont plus susceptibles de survenir avec les appareils photo numériques en raison de la lumière reflétée par le capteur d’images. Ces traitements contribuent également à maintenir une balance optimale des couleurs et un important niveau de contraste.
Fin du passage copié chez Canon…
Toutes les caractéristiques techniques sont ici
L’ouverture fixe à 2.8 est un vrai plus, pour les flous de profondeur de champ (même si sur un grand-angle) et bien sûr pour les conditions lumineuses difficiles.
Ah! Pas trop l’habitude de dire “regardez cette photo comme elle est belle”, mais… Je l’ai tirée en A3+ sur un papier baryté, c’est tout simplement magique au niveau de la lumière. Ce tournesol a des millions de couleurs, il t’arrive dedans, je ne me lasse pas de monter et descendre mes escaliers, rien que pour la voir!
Le poids (635 grammes) et l’encombrement rendent l’objectif facile à transporter sur le terrain. Le diamètre (82 mm) impliquant cependant l’achat d’un filtre de protection (il n’est pas question que je prenne le risque de rayer la lentille frontale) assez onéreux.
Bien évidemment, à 16 mm, la distorsion est présente. Comme l’objectif n’est pas encore supporté par DxO, je n’ai pas encore pu voir comment cette dernière est corrigée par ce logiciel. De toute façon, si l’on veut éviter au maximum cette distorsion, c’est vers une focale fixe qu’il faudra se diriger. Ici, distorsion il y a, mais rien de vraiment dramatique.
Ce qui m’intéressait évidemment, c’était de voir si le piqué était enfin à la hauteur du prix de la pièce.
Eh bien la réponse est toute simple, oui.
Je vous montre ici des images prises lors du week-end des grands voiliers à Toulon.
Pour dire, j’avais le 16-35 II f2.8 monté sur le 5D autour du coup, et dans la main gauche, le 400 D avec le 70-200 (j’avions point de courroie pour celui-là, que je tiens normalement dans un étuit toujours prêt autour du cou, mais qui bien sûr, est proprement incapable de supporter le 70-200).
Ben en fait c’est assez logique: avec le grand-angle, je veux… le plus grand-angle possible, je le monte sur le 5D qui, avec son rapport 1:1 me donne réellement un 16-35.
Avec le 70-200, je veux capturer les détails. Donc sur le 400D, avec son rapport * 1.6, je me retrouve avec un 110-320 mm stabilisé à 2.8, que du bonheur quoi! Sans compter que le 400D ne pose aucun problème avec cet objectif, si ce n’est qu’il a l’air tout riquiqui au bout de ce gros machin. Il est évident que vous allez devoir tenir le tout une main sous l’objectif.
Bon, j’avoue que ce n’était pas pratique de régler la focale du 16-35 avec le 400D dans la main gauche, j’avoue. Mais alors quel pied de pouvoir disposer de ces deux yeux différents sans se dire “purée, j’aurais dû monter l’autre objectif!”
Vous pouvez aller voir si vous le voulez les photos ici, sur Flickr.
Il est certes évident pour moi que les photos les plus intéressantes ont été faites avec le 400D. Je répète que le grand-angle, je vois à quoi il peut servir, mais je ne le sens pas encore vraiment, je vais essayer de progresser avec, en n’ayant que lui monté sur l’appareil, afin de ne pas être tenté de déclencher autrement.
Mais ça, c’est mon problème. Pour le reste, je suis sur le derrière de voir la qualité de cet objectif.
Enfin! Enfin j’ai du piqué, sans pousser le contraste et la netteté dans un logiciel après coup, ce qui n’arrangeait pas vraiment les bidons avec le précédent.
Le vignettage est présent à f.28, à la focale extrême de 16 mm.
Mais diminue très vite dès qu’on ferme un peu.
Ou qu’on monte un tout petit peu la focale.
Le piqué est présent dans les bords de l’image, même à 2.8.
L’aberration chromatique est vraiment légère, même aux focales extrêmes. Ici, à 16 mm, détail 1:1 en dessous.
Bref, cet objectif est parfaitement accordé avec un 5D, et permet des petites choses sympathiques.
Un bien bel objectif, ce zoom 16-35, même si son prix est ma foi très élevé: 3188 francs suisses (1’921 €, en Suisse toujours). Cela le place tout de même 800 francs plus cher que la version 1, toujours au catalogue d’ailleurs.
Mais cette différence est proportionnellement au saut de qualité relativement modérée.
Cela dit, si l’ouverture à 2.8 n’est pas une priorité pour vous, le 17-40 f4 est une très bonne alternative, bien meilleure en tout cas que la version 1 de ce 16-35 (1588 francs 957 € en Suisse toujours, avec une TVA à 7.6, ce qui explique les prix beaucoup plus bas qu’ailleurs en Europe.
, le 24.08.2007 à 20:50
300… Nikon D300…
, le 24.08.2007 à 20:58
Passionnant papier François, merci !
Je partage tout à fait tes points de vue… J’ai toujours le 16-35 mm f/2.8 I (pas le nouveau donc), et j’avais eu quelques déboires avec, lors de ma première semaine en EOS 5D aux Philippines (j’en avais parlé), mais j’ai très vite appris à les maîtriser (avec quelques précautions concernant l’ouverture)…
On peut dire que le 17-40 mm f/4 est tout simplement meilleur sur un EOS 5D que mon 16-35 f/2.8 (version I). Le passage à la version II s’impose donc (mais je vais peut-être patienter un peu : le passage à l’EOS 40D me semble beaucoup plus urgent encore)…
Tant il est vrai que sur son capteur APS-C, le vieux 16-35 mm f/2.8 s’en sort vraiment très correctement… Et que sur ce capteur je recommande encore plus : le 10-22 mm (une pure merveille bien qu’en gamme Expert) pour s’initier au grand angle !
Je n’ai jamais eu le temps de faire ce test, mais c’est une grande question : Je me demande si le 10-22 mm monté sur un capteur APS-C (à fortiori celui de l’EOS 40D), ne serait pas tout aussi bon qu’un zoom pro 16-35 mm monté sur le capteur full-frame du 5D… (ouverture maxi mise à part évidement)
C’est un test que je n’ai jamais vu nul part, mais qu’il serait vraiment urgent de réaliser !
, le 24.08.2007 à 21:03
Je suis sans doute sot, mais je ne comprends ce que doivent considérer les opticiens quand ils conçoivent un objectif pour un numérique. En quoi est ce qu’il doit être différent d’un appareil à film. Ce fameux 16-35, sur un EOS I V ou sur un 5D, comment expliquer la différence de comportement.
Ceci (ma sottise) mis à part, les résultats montrés sont superbes. bravo François.
, le 24.08.2007 à 21:12
Aaah, les objectifs lumineux, dur de s’en passer quant on y a gouter :)
Aaah, le grand angle, contrairement à François, je suis un adepte!
AAAAAAAAaaaaaaaah, le prix.
Bref, moi qui suit passé par un 28mm f/2.8 fixe canon (une merveille à petit prix), un 50mm f/1.8 (sublime rapport qualité/prix) mais qui lassé des changements d’optiques et attiré par la qualité de fabrication des Nikon, j’ai plongé pour un F80 avec un zoom (honte sur moi) peu courant 24-70 f/2.8-4 mais qui a le double avantage d’être lumineux pour un prix raisonnable en couvrant l’essentiel, je me retrouve confronté à la dure évolution numérique qui sera forcée prochainement avec des problématiques cruelles :
– comment avoir du grand angle en numérique sans dépenser une fortune?
– comment ne pas transformer mon objectif en télé de piètre qualité avec un capteur type aps?
Ah là, là. Dur dur la vie.
Alors, l’équivalent de mon 24-70 f/2.8-4, il existe en numérique?
, le 24.08.2007 à 21:15
Je ne suis pas un expert mais la différence tient entre la différence de tolérance à l’angle des rayons lumineux.
Sur un capteur numérique, il faut que la lumière arrive perpendiculairement au plan du capteur. Les objectifs sont donc conçus pour ça.
Avec du film, les rayons lumineux qui arrive de traviole sont gérés. C’est d’ailleurs pour ça qu’un objectif conçu pour un argentique fonctionnera “bien” avec un capteur plus petit qui ne capte que la zone centrale (rayons droits) et “mal” avec un capteur “full frame” qui recevra des rayons obliques (vignettage là où il était inexistant en argentique!).
, le 24.08.2007 à 22:50
Merci pour ce test et pour les photos, je trouve que tu le maîtrise très bien ce grand angle. Je pense passer au full-frame peut-être avec un 6D et cette objectif me fait vraiment envie !
Vous pensez qu’ils vont mettre à jour le 24-70 en lui rajoutant la stabilisation ? J’ai le 17-55 2.8 IS sur mon 20D et je ne peux plus m’en passer…
Pas trop stressé pour lundi François ? Moi je prie pour que Windows “marche” aussi “bien” que pendant mes testes, heureusement, j’ai autant de mac ça compense…
ps: envie de 1000.- de rabais sur le 16-35 ? -> http://www.architronic.ch/?rub=52,34&art=000914429
, le 24.08.2007 à 22:52
ah le matos de pro… sans oublier lightroom, aperture, dxo, etc…
Superbes tes images de Toulon.
, le 24.08.2007 à 23:08
C’est quand même effarant ce vignettage à pleine ouverture sur un objectif à presque 2000€, totalement rédhibitoire !
@Guillôme Il n’y a pas que la verticalité des rayons sur le capteur qui compte, même si c’est très important, c’est aussi une question de la taille des cercles de confusion avec l’acutance du capteur. Jusqu’à présent c’était du n’importe quoi et on obtenait de la bouillie pour les chats, une bonne optique en argentique pouvait devenir un cul de bouteille en numérique. Après avoir travaillé sur les capteurs et leurs algorithmes aujourd’hui les fabricants s’attaquent aux optiques, mais, bigre, ça a un coût ! Ce n’est pas un vignettage sur un full frame inexistant en argentique mais un ombrage de la grille du capteur, mais là il faut quand même un objectif qui soit vieillot, ou alors un décentrement …
, le 24.08.2007 à 23:17
Très intéressant article François.
Qui m’amène à poser deux questions concernant mon 10-22 Canon monté sur un 20D de la même marque :
– comment fais-tu pour n’avoir aucune trace sur ton ciel bleu ? J’ai beau faire, nettoyer, re-nettoyer mais patatras, j’ai systématiquement des traces, des taches sur le ciel !!! Raz le bol de chaque fois devoir passer par la case logiciel pour effacer tout ça !…
– je me demande si c’est seulement chez moi mais j’ai l’impression que côté mise au point, y a un os. Je messplique : parfois, quand j’appuie pour faire la mise au point, l’objectif réagit (jusque là, tout va bien :-) ), j’ai brièvement une image nette mais l’autofocus “bouge” et elle devient floue (tout ceci très vite, hein). Pourtant, le voyant vert de “mise au point ok” s’allume ! Bien sûr, pour faire ça, je n’utilise qu’un seul des collimateurs, le central par exemple, donc, logiquement, la mise au point devrait bien se faire sur celui-ci…
Tiens, encore un truc tant que j’y suis : vous utilisez quelle méthode, vous les frapadingues du réflex, pour la mise au point ? Tous les collimateurs ? Un seul ?
Et quel mode de mesure utilisez vous ? Évaluative ? Sélective ? Intégrale ? J’avoue avoir un peu de mal avec ces trucs… Quand je lis la doc, je me dis : bon, ça devrait aller, évaluative en cas standard, sélective si j’ai un sujet en contre jour, ok. Mais alors, l’intégrale ? Ah, là ça se corse aurait dit Napoléon… Et pour se souvenir de tout ça une fois sur le terrain, j’vous dit pas !
Suis-je le seul neuneu à avoir du mal avec tout ça ?…
Didier
, le 24.08.2007 à 23:34
c’est pareil pour moi et j’ai plus de 50 ans de photos derrière moi.
un seul le central pour moi.
Et pour le 400d, achetez le bouquin de Martin Barzilai et Claude Tauleigne aux éditions Bichromia, ce n’est pas un mode d’emploi du mode d’emploi.Le titre canon eos 400d
tu as inventé la photo sportive et amaigrissante…il m’en faudrait une dizaine placées au même endroit!.
, le 24.08.2007 à 23:50
Je lance une grande collecte pour pouvoir m’offrir soit :
– le nouveau Nikon D3
– ou, si les dons sont suffisant, l’EOS I Ds Mark III…
A vot’ bon cœur…
Oui, je ][->
, le 25.08.2007 à 00:09
Ben moi environ 40 années à peu près mais à cette époque antédiluvienne, il n’y avait pas de collimateur ni de modes de mesures ! :-)
Yop, idem pour moi. Au moins là je sais où est (devrait être…) faite ma mise au point. Et je cadre ensuite.
J’ai un 20D… Mais peut-être qu’une majorité d’infos est commune aux 2 boîtiers… Faut que je me penche là-dessus.
Didier
, le 25.08.2007 à 00:20
Jamais utilisé ces protections, ce qui m’a valu de raillé mon Sigma 17-35 contre un rocher.
Je me pose la question de savoir si ces fameux filtres de protection que l’on place devant de tels objectifs sont à la hauteur “optique”. Lorsqu’on voit le soin et la qualité apportés par les opticiens à leurs cailloux (nous parlons ici du haut de gamme), un filtre en verre à 100€ risque de venir gâcher la fête. Est-ce que l’on note une différence dans l’image avec ou sans ?
, le 25.08.2007 à 01:17
Pour avoir des ciels bleus sans poussière, je nettoie mon capteur, et j’ouvre un peu le diaphragme…
, le 25.08.2007 à 01:49
Ben, environ 40 ans pour moi mais à l’époque, y avait pas de collimateurs et autres modes de mise au point ! :-)
Idem pour moi avec recadrage une fois la màp faite.
J’ai un 20D. reste à savoir si le contenu s’adapterait au 20D, ce qui n’est pas impossible…
Didier
, le 25.08.2007 à 01:50
Euh… deux fois que je poste un commentaire et il n’arrive pas… ou bien il va se retrouver à plusieurs exemplaires demain matin !
Didier
, le 25.08.2007 à 05:51
Merci François… tu fais juste envie avec ce matos… bon je suis satisfait de mon 17/55 f2.8 constant mais je pense que le 350D (bien que bon appareil) est un peu mou dans le rendu des images… donc le 40D va devenir très vite indispensable pour moi…
, le 25.08.2007 à 07:16
@GATTACA,
Tant qu’à faire, ta liste pour la collecte présente un manque flagrant: Hasselblad H3 avec dos Pase One 45 millions de pixels. La facture tourne autour de 30.000 €.
, le 25.08.2007 à 08:18
tu as inventé la photo sportive et amaigrissante….
, le 25.08.2007 à 08:19
Cher François,
Adepte de la première heure de la version I du 16-35 L, focale favorite montée en permanence sur mon 5D, mais adepte insatisfait, je me suis précipité sur la version II quand elle est sortie au printemps dernier. L’essai n’a pas duré longtemps tant la différence, notamment sur le piqué, saute au yeux. Je suis donc passé à cette version et m’en félicite chaque fois que je l’utilise, c.à d. très souvent. Je confirme donc sans réserve les conclusions de ton test : c’est cher, certes, mais qu’est ce c’est bien !! Et c’est un objectif que l’on gardera 5, 10 ans voire plus … car je ne vois pas une version III pour demain !
Encore une fois, merci et bravo pour ce test !
, le 25.08.2007 à 08:21
Ouf!
Bien content de retrouver Cuk, une journée de sevrage, ça a été dur!
Sinon, le grand–angle, c’est vrai que c’est bien difficile à utiliser, mais ton idée est la bonne François: ne partir qu’avec lui et essayer de rentrer avec une bonne image quand même…
J’aime bien celle avec les anneaux, même si le second plan (la laitue géante en bas à gauche et le banc à droite) est un peu gênant. C’est comme ça qu’il convient de composer à l’ultra grand–angle, ça a la patate! Le plus dur étant de trouver un premier plan intéressaant qui ne souffre pas trop de la déformation de perspective inhérante à ce type d’objectif, et un second plan, et un troisième plan, et l’infini…
z (plan, plan, plan, plan, je répêêête: plan, plan, plan, plan)
, le 25.08.2007 à 08:33
@XXé, fxprod : Mais non vous n’êtes pas les seuls “neuneu” comme vous dites. Vous êtes la majorité, qui passe leur temps à lire le gros manuel, plus les gros bouquins achetés, et qui sont saboté par leur autofocus.
Chacun ses goûts, jamais d’autofocus chez moi, je préfère m’accuser moi quand j’ai une photo floue. Au moins, je sais que je peux m’améliorer, car votre auto-focus s’améliorera pas.
@XXé : Colimateur central et uniquement mesure sélective.
Pourquoi je reste aussi simple ? Deux raisons. Un, je prends très peu de photo donc, si vous êtes dans ce cas, vous allez oublier tout votre gros manuel entre deux prises. Vaut mieux un APN totalement auto dans ce cas, dix fois moins cher.
Deux, c’est quand même pas dur d’ouvrir ou fermer le diaphragme pour adapter à la lumière (cas typique sujet à l’ombre avec forte lumière à côté), ou simplement mémoriser avant de cadrer.
Dans l’anecdote, le jour de ma réception de mon nouveau boîtier, je vais voir un copain qui était dans son gros bouquin depuis un an. Nous prenons les mêmes sujets. Ils en est encore à dire “je comprends pas”, comme vous. Moi pas de soucis, photos conformes. Je parle de la mise au point, car en qualité d’objectif il ne pouvait pas se mesurer. Je suis en Leica M8 en manuel, pas d’auto-focus (cela n’existe pas sur cet appareil).
Faites des photos sans vos 2000 options, plutôt que de passer votre temps dans vos manuels.
, le 25.08.2007 à 09:07
Tiens, pas un mot sur la sortie du D3/D300
, le 25.08.2007 à 10:32
@ Bone
Silenzio Man et Total Respect ! On se la coince et on écoute bien sagement Robert Frank, William Klein, Peter Beard, Werner Bischof, Robert Capa, Helmut Newton, Kertesz, Nadar et Margaret Bourke-White disserter du dernier “caillou” Canon machin truc et du coussinet et du barillet et de l’aberration géométrique en général et de l’approximation de Gauss en particulier et de toutes ces choses bien utiles au quotidien… ;-)
, le 25.08.2007 à 10:51
sans vouloir faire de polémiques et si tu avais lu mes différents commentaires lorsque le site parle de photos, tu saurais que cela m’em….. ces appareils boutonneux, ces logiciels perte de temps, ces chipotages inutiles et comme je l’ai écris au dessus ces modes d’emplois du mode d’emploi vendu très cher et peu instructifs pâle copie du pdf livré sur les cd. Quant à ton exemple il est nul, comment peut-on comparer un leica m8 simple d’emploi pour qui sait s’en servir avec ces boitiers modernes qui n’ont pour la pluspart plus la possibilité de travailler de façon simple avec l’hyperfocale et de connaître en un seul coup d’oeil sa plage de netteté. un exemple en cliquant sur simple non çi-dessous
, le 25.08.2007 à 11:27
simple non
couleur des chiffres de diaph et petites barres colorées pareilles sur le fût, simple l’hyperfocale ou bien….
, le 25.08.2007 à 12:04
L’essentiel… c’est que la photo soit magnifique! Quand quelqu’un me dit ‘ah évidemment avec un appareil comme ça….’ (sous-entendu de ce prix), j’ai toujours envie de demander si c’est le prix de la machine à écrire qui fait la qualité du roman.
Le jour où les écrivains perderont leur temps à étudier la mécanique de leur vieille Remington, ils n’auront plus le temps d’écrire. C’est la même chose, de mon point de vue, avec la photo. Je préfère regarder un livre d’art photographique que de potasser le manuel pour exploiter toutes les options de mon appareil de photo.
D’ailleurs… avec les ordinateurs, c’est la même chose. C’est ce que l’on produit qui compte.
, le 25.08.2007 à 13:02
Exact. C’est le resultat final qui compte…
Pour Francois Cuneo : s’il te plait, modere un poil tes affirmations, tout nouveau tout beau ou un peu mauvais = tout mauvais. Je suis photographe, je bosse comme des milliers de photographes dans le monde avec un 16-35 “old” depuis des annees, j’ai aussi achete un 16-35 v2 apres l’avoir teste (a l’infini) en magasin, comme pratiquement toutes les optiques que je possede. Et le probleme est la : les variations de fabrication ne permettent pas d’affirmer sur un exemplaire qu’un objectif est bon ou mauvais. L’ancien 16-35 est suffisant avec un capteur de MK2 ou MK3, le nouveau est meilleur sur les bords avec un capteur full, je l’ai verifie sur plusieurs exemplaires. Mais de la a mettre a la poubelle les anciens, hola ! Il y a dans les magazines des milliers d’images faites avec cet objectif, et elles ne sont pas vraiment mauvaises ! Par contre dans une meme serie, certains sont bons, d’autres moins. Je connais meme un confrere qui a un 17-35 excellent. Et pour rester chez Canon, j’ai essaye 3 exemplaires du 10-22, equivalent pour capteur 4/3, avant d’en trouver un qui soit excellent, les deux autres etaient carrement insuffisants pour un usage commercial.
Conclusion, je garde mon ancienne optique pour le reportage sur les boitiers a capteur reduit et les conditions difficiles (chocs, pluie, froid, haute sensibilite, etc), elle continue d’etre largement suffisante puisqu’on n’utilise pas tout le cercle image, et je monte le nouveau sur les boitiers plein format, en conditions magazine et conditions optimales de lumiere, diaphragme (au dela de f 5,6 – 8 c’est pas la peine, la qualite diminue). Ca me semble plus raisonnable comme commentaire.
Amicalement.
, le 25.08.2007 à 13:21
J’y avais bien pensé, mais ce serait abuser de la générosité cukienne et ce serait tombé dans l’excès. Ce qui n’est jamais bon ;-)
, le 25.08.2007 à 14:33
#Alain Legallou : bon, pour le collimateur, comme je l’ai déjà dit, je fais pareil. Je te rejoins un peu au sujet des gros manuels mais bon, je ne suis pas non plus allergique à un peu de technologie moderne. Donc, j’essaye d’utiliser ces choses. Ce que je regrette un peu, c’est que les manuels sont très imprécis sur le sujet, ils devraient être plus pédagogiques. Mais bon, ils feraient 3000 Pages…
Bref, il me semble que je fais comme la majorité des copains, au moins avec mon collimateur central ;-)
Par contre, personne n’a d’idée sur mon problème de mise au point ou sur celui de la poussière, tous deux cités en commentaire 9 ?
Didier
, le 25.08.2007 à 19:26
Cher François,
Adepte de la première heure de la version I du 16-35 L, focale favorite montée en permanence sur mon 5D, mais adepte insatisfait, je me suis précipité sur la version II quand elle est sortie au printemps dernier. L’essai n’a pas duré longtemps tant la différence, notamment sur le piqué, saute au yeux. Je suis donc passé à cette version et m’en félicite chaque fois que je l’utilise, c.à d. très souvent. Je confirme donc sans réserve les conclusions de ton test : c’est cher, certes, mais qu’est ce c’est bien !! Et c’est un objectif que l’on gardera 5, 10 ans voire plus … car je ne vois pas une version III pour demain !
Encore une fois, merci et bravo pour ce test !
, le 25.08.2007 à 22:24
BiBi, c’est tout à fait cela, Canon se soucie des clients comme d’une guigne, et effectivement leur production d’objectifs “pro” est complètement aléatoire en ce qui concerne la qualité: tout ce qui sort des chaînes doit être écoulé, et dans la masse, si yennna qui sont vraiment pas contents, on leur fera l’échange sans trop discuter… bisenesse ize bisenesse…
Pas vraiment le cas de Leica, chez qui toutes les zoptiques sont contrôlées sévèrement et qui ne laisse pas sortir un canard boiteux de sa minuscule usine… Et qui a de gros problèmes phynanciers?
A part ça, je me suis bien marré cette semaine:
mais où vont–ils chercher ces noms, chez Canon?!?)…Moi, ça m’a bien fait marrer, ce foutage de gueule mercatesque, pas vous?
Je signale que je suis nikoniste–leicaiste (la pire espèce qui soit!) en argentique, et canoniste en numérique…
Et que tout ça me donne de plus en plus furieusement envie d’investir dans une Arca Misura …
z (en plus, Arca, c’est suisse, ça peut pas être complètement mauvais, je répêêête: et puis c’est fabriqué à Besançon, patrie de l’horlogerie…)
, le 26.08.2007 à 01:37
Bibi, je crois que je n’étais pas seul à critiquer le 16-35 Old qui n’était pas bon en numérique, supportable en argentique.
Les tests des nombreuses revues francophones mettent en avant le progrès réalisé par le 16-35 new.
Ils n’ont tout de même pas tous le même je pense. En tout cas pas le même que moi.
J’ai détesté l’ancien objectif, j’apprécie énormément le nouveau. Je ne crois pas qu’il s’agissait d’un problème de série.
Cela dit, j’ignorais que Canon n’avait pas une certaine exigence sur ces objectifs pro.
Vu qu’ils sont fabriqués de manière industrielle, j’ai tout de même certain doutes sur cette affirmation, mais la question mérite d’être posée.
Je vais essayer de me renseigner.
, le 26.08.2007 à 01:39
Bone,
J’avais autre chose à faire hier qu’écrire sur le D3 et le D300 je te jure…:-)
Bel appareil. Mais tant que je ne l’ai pas dans les mains qu’en dire de plus que ce qui est dans le communiqué de presse?
Or ce n’est pas le genre de la maison de faire du copier-coller, même si c’est vrai que j’ai parlé du D1 Mark 3 sans l’avoir touché non plus. On va encore dire que je préfère Canon, ce qui n’est même pas vrai.
Cela dit je me réjouis vraiment de voir comment le D3 va se comporter avec les objectifs actuels (pas DX). Je me demande s’il ne faudra pas casser sa tirelire pour des objectifs spéciaux. Ce qui me rassure, c’est qu’ils ont gardé la même baïonnette.
Mais elle est tellement étroite que j’ai des doutes.
Vivement l’essayer…
, le 26.08.2007 à 11:05
Pas vraiment plus que d’autres, cela a toujours existe. Meme Leica ne fabrique pas que des choses optiquement irreprochables a l’usage (meme si mecaniquement c’est concu pour durer longtemps et plus homogene en sortie de chaine). J’ai eu la meme experience chez Nikon. Quant aux tests des revues “specialisees”, connaissant certains des “testeurs” (qui sont comme certains ici prompts a s’enthousiasmer), je ne m’y fie pas a 100%, loin de la : quand ils testeront plusieurs objectifs du meme modele, de series et provenances differentes (et pas fournis-tries par le service de presse), ils deviendront credibles. Et tout les clients peuvent demander a essayer une optique avant achat, c’est pas complique, l’immeuble d’en face fait une tres bonne mire. Avec le numerique et son laptop, ca va encore plus vite. Ceci dit le nouveau 16-35 est meilleur que l’ancien, ca ne fait aucun doute !
, le 26.08.2007 à 11:53
François, je ne dit pas que Canon n’a pas d’exigences concernant la qualité des optiques pros.
Quand on voit la coupe du 16-35:
<p=.>
et que l’on connait la complexité de sa construction optique (14 lentilles en 10 groupes), on peut être compréhensif sur le fait qu’un décalage d’une des 14 lentilles de quelques microns pourrait nuire à une qualité optique parfaite…
Ce problème est d’autant plus flagrant avec les Zooms “ultra–grand–angle” de ce type, et je ne vois pas comment un test en usine, même le plus complet possible, peut réellement rendre certaine la qualité du caillou…
Tester tous les diaphragmes, à toutes les distances de mise au point et surtout, à toutes les focales, c’est presque impossible, dans une logique industielle consumériste. Ce n’est que “sur le terrain” que le client final se rendra compte de la qualité de son optique.
Quand à l’ancien 16-35, je connais quelqu’un à qui il est arrivé ceci:
Un peu long, non, pour faire des photos “piquées”?
Quelque soit la marque, d’ailleurs, les ultra–grand–angles posent des problèmes d’assemblage, le 2,8/18 AFD de chez Nikon est soit “exellent”, soit bof…
Cependant, la “politique commerciale” de Canon est vraiment beurk, ils sont là pour faire du bizenesse (et ils y réussissent d’ailleurs très bien), mais c’est étonnant de voir comme ils se sont bien ancré “pro” en Europe, au Japon, la réputation de la marque n’est pas formidable…
z (en tout cas, vive la photo, je répêêête: clic!)
, le 26.08.2007 à 13:13
Ah ben c’est clair que je ne vais pas prendre une palette de 16-35 pour les tester!:-)
, le 09.10.2007 à 10:58
Excellent article, comme toujours. Qui m’a coûté cher. J’ai craqué, et je ne le regrette pas. Ce 16-35 est vraiment remarquable, en tout cas l’exemplaire sur lequel je suis tombé. Monté sur mon 30D, le vignettage est très réduit (heureusement, d’autant que le module DxO n’existe toujours pas). Le piqué extraordinaire. Et l’ouverture de 2.8 rend la visée plus claire, donc nettement plus agréable.
En ce qui concerne les comparaisons de prix entre Suisse et France, j’ai l’impression que les choses sont en train d’évoluer. J’ai payé le mien 1630 euros dans une boutique boulevard Beaumarchais à Paris (où les conseils sont par ailleurs excellents), ce qui fait 2700 francs suisses, avec une TVA à 19.6 %.