Ce matin, un oiseau s'est posé à ma fenêtre...
Je vous l'avais dit que ce n'était pas bon pour la santé, la caïpirinha...
Un oiseau s'est posé à ma fenêtre, donc, et quelque chose m'a dit qu'il était temps de sortir de mon hamac. On ne peut pas nier : le hamac, c'est parfois un peu morne, surtout le premier mois, et la lecture, même à hautes doses, ne grille pas la totalité des calories apportées par les Mojitos.
J'ai donc bien dû m'avouer qu' un peu de sport ne me ferait pas de mal... Sans doute... Euphémisme... Et préférant en général la poêle à crêpes à la raquette de tennis, j'avais besoin de conseils éclairés.
De l'avis général il ressortit qu' une activité semblait présenter les qualités requises. De la nature, de l'effort raisonnable, du grand air, le tout dans une ambiance zen et détendue: le golf... Banco!... Va pour le golf... Mais de vous à moi, j'aurais dû me méfier du consensus, de l'enthousiasme, et des sourires entendus... On ne se méfie jamais assez de ses amis.
Introduction : environnement et règles élémentaires
Je dois dire qu'à ce moment de passer à l'acte, je manquais nettement de repères. Une petite recherche me mit très vite au coeur de la problématique.
Direction le glossaire du golf... Golf : Gentlemen Only, Ladies Forbidden. Tiens?!... Un sport d'hommes, donc, en quelque sorte... Tout à fait moi, çà, comme dirait un de mes amis en ligne.
Ensuite, les règles... " Le golf consiste à mettre une balle de 4 cm de diamètre sur une boule de 40.000 km de tour et à frapper la petite, non la grande." Churchill. Pas mal, mais pas explicite...
Sur le papier, c'est assez simple. Le golf est une promenade de six ou sept kilomètres, au travers d'un pré à vache inégalement tondu, ponctué de ronds de pelouse taillés au rasoir triple play de Gillette, et perçés d'un trou où il faut loger la balle en un nombre de coups défini au départ.
Voici un exemple d'une formule golfique : " C'est un Par Cinq en Dogleg de cinq cent mètres".
Quand on est sur le terrain, ça donne :" Ouh là!!! Je vois même pas le drapeau?!... Tu dis?... Après le virage?... Derrière le bois qu'on voit là?!... On a cinq coups?... Tu me vannes?... Comment on prend un virage, avec une balle de golf?"
Et là, vous vous rendez compte que vous n'avez, pour faire çà, qu'une série de cannes coudées visiblement inaptes à envoyer quoi que ce soit en ligne droite, ou alors une belle motte de terre, et quiconque n'a jamais essayé d'envoyer à deux cents mètres cinquante kilos de glaise collante ne sait pas ce que c'est qu'une luxation de la troisième dorsale.
La guerre du golf est déclarée
Technique de base
Vous posez votre balle en équilibre sur une petite pique de bois, le tee. Vous saisissez votre club et prenez l'air concentré, en observant la balle avec attention, et vous tapez de toutes vos forces dans le geste mythique de ce sport : le swing.
Si vous n'étiez pas vraiment concentré, il y a des chances que vous ayez raté la balle et que vous soyez le cul par terre, ou que vous ayez planté votre club dans une escalope de gazon de cinquante centimètres de long, ou envoyé la tête de votre club dans le nez de votre partenaire, qui voulait juste retirer un brin d'herbe de votre pull en cachemire, ça gâchait, vous êtes tellement beau en golfeur!
Si vous n'avez pas réussi ces trois premières choses, c'est que vous avez probablement tapé dans la balle. Ne vous excusez pas... Ca arrive. Parfois. Il parait... Enfin... On m'a dit... Dans ce cas, puisque vous dites que vous avez tapé la balle, inutile de la chercher des yeux. Elle s'est vraisemblablement avancée d'un saut de puce, d'un mètre cinquante, ou alors elle est partie loin, à droite, dans l'eau, ou à gauche, dans le bois, ou devant, ou derrière, ou au dessus, ce que fait la balle ne regarde que la balle.
D'ailleurs, la première erreur du débutant est de chercher une quelconque corrélation balistique entre son geste et ce que fait la balle. La balle est animée d'un esprit propre, pervers, qui prend un malin plaisir à ne faire que ce qu'elle veut, en dehors de toute logique. Ou sympathie. Vous aurez beau choisir vos cannes en fonction de la distance, en fer, en bois, pour le sable, rien n'y fera...
D'ailleurs si l'on en croit Mark Twain, "Le golf est une très belle promenade gâchée par une affreuse petit balle blanche". Ca sent le vécu...
Le golfeur doit garder une grande confiance lors de sa mise en jeu
Et s'il n'y avait que le départ...
Au passage, demandons nous pourquoi l'architecte a placé le tee de départ devant le club house, le bar, quoi, en plein devant la terrasse où les golfeurs chevronnés vous attendent, l'oeil goguenard, sirotant leur cocktail, ayant reconnu à votre démarche pleine d'assurance le parfait néophyte, grâce à qui ils vont pouvoir passer un chouette moment de rire, voire d'anthologie, en tout cas s'en payer une tranche?
Qui n'a pas, devant ce public attentif, balancé la balle, d'un swing présomptueux, deux mètres cinquante DERRIÈRE la ligne de départ ne sait rien de la force de caractère nécessaire à la lutte contre l'adversité. Ni de l'humiliation, d'ailleurs.
Mais il n'y a pas que çà... Vous avez réussi ce premier coup. Bon... Vous vous imaginiez que vous alliez arriver d'un traite à cinquante centimètres du trou. Pas du tout... Vous êtes arrivé à un endroit X du pré à vaches en question. Et il faudrait, avant de la pousser d'autres quelques mètres, retrouver la balle.
Ce qui semble être l'occupation principale du golfeur. Le golf nécessite une vue perçante, et des reins solides. Car errer de touffes en taillis pour retrouver cette kxziffr! de balle peut prendre un certain temps, à la grande impatience de l'équipe qui vous suit. C'est fou, d'ailleurs, cette coïncidence qui fait que le team qui vous suit est toujours composé de golfeurs rapides, adroits, et vexants!
Ca y est! Vous y êtes!
Vous êtes sur le green, le vert, comme on dit aussi. Vous allez putter. Le putting une des composantes de la trinité du golf, avec le swing et le bar du Club House. C'est le moment où vous êtes enfin arrivé sur une partie plane, et où vous êtes censés, plastronnant, mettre d'un petit coup sec votre balle dans ce trou brusquement ridiculement petit, tout essoufflé que vous êtes, mais fier, de n' être finalement arrivé à ce moment qu'en trente coups au lieu de trois.
À priori, le principe du putting est simple. Soit le point A, position où est la balle. Soit un point B, à un mètre cinquante, position du trou. Traçons une ligne droite joignant les deux points. Propulsons gentiment la balle de A à B à l'aide du petit marteau à long manche, d'usage malaisé, appelé putter. Le tour est joué.
Le golf nécessite une certaine condition physique.
Oui, mais çà, c'est la théorie. Car il faut savoir que chaque trou est défendu par un leprechaun aigri et vindicatif, qui place systématiquement sur le trajet de votre balle un bosse, une touffe, une feuille, une pente, une fourmi, un canard, un porte avion en or, enfin, ce qui lui tombe sous la main et qui semble pouvoir dévier légèrement votre balle de cinq mètres, dans une pente, par exemple, où elle roulera, s'écartant du trou d'encore dix bons mètres, dans un bel arc de cercle insoupçonnable et désespérant, mais tellement typique...
Qui n'a jamais fait sept putts avant d'en avoir fini d'un trou ne sait rien de l'acharnement ni de la monomanie.
La pression monte...
Inutile de vous dire qu'au lieu du calme, du zen espéré, vous êtes rapidement à cran, à fleur de peau, au bord de la crise de nerfs. Vous ne comprenez pas pourquoi la malchance s'acharne sur votre partie, alors que tout semble réussir à vos partenaires. Pourquoi les autres trichent, si si, forcément ils trichent, au quinze, il ont jeté la balle à la main de derrière le bunker, c'est pas possible autrement, et ils ont mis du savon sur mes fers, je les hais, je les hais, JE LES HAIS!...
Et c'est là qu'arrive l'illumination golfique. Devant cette incompréhension, cette négation de toute logique, de tout cartésianisme, vous éprouvez un genre de satori. C'est un fait : rien ne sert à rien. Karma... Mu... Je ne suis qu'un grain de poussière dans l'immensité de ce cosmos surréaliste de casquettes à visières, de pantalons écossais et de polos Ralph Laurens, en adoration devant le Grand Fer Sept Céleste. Je ne suis plus rien qu'un vide dans le vide, désarmé, l'ego anéanti... Tiens!... Pourquoi ne pas taper dans cette drôle de petite balle blanche, là... Je suis sûr que ça va faire quelque chose de marrant...Poc!... Oh! M...! Je l'ai mise dedans?!...
Une idée du zen, en quelque sorte...
Le golfeur étudie le terrain.
On s'y fait... Pire: on y prend goût...
D'abord, parce que cette préoccupation grotesque de pousser une balle sur des kilomètres à l'aide d'un bâton coudé vide la tête. C'est une activité surréaliste qui nécessite une grande concentration, orienté vers un geste, et un seul, à la fois. Coup par coup, trou par trou, on finit par se construire une assurance, dans cet univers de mabouls, à l'aléatoire achevé. On finit même par être étonné d'y avoir prise, puis d'y réussir parfois un coup. Comme disait un champion : "Plus je m'entraîne, plus j'ai de chance".
Et de la chance, il en faut, et on en veut. Finalement à tout prix. À en tricher, même... Non... Pas moi... Mais j'en connais... Il y a même un adage qui dit " qu'il n'y a qu'un endroit où l'on trouve plus de tricheries que sur un terrain de golf, c'est sur une déclaration de revenus."
Et, tous vous le diront, il y a toujours, dans la partie la plus extraordinairement minable, un coup de champion prouvant à la fois votre classe, et votre malchance chronique sur le parcours, voire l'injustice profonde de votre classement.
De toutes façons, le principal, c'est d'avoir vécu ce grand moment d'adversité, et de pouvoir le raconter. Comme les pêcheurs, les golfeurs ne reviennent jamais sans une histoire. Et vous connaissez LA différence entre un conte de fées et une histoire de golf? L'histoire de golf commence par : "Et à un moment, sur le fairway..."
Tu parles!... Comme si quelqu'un était déjà parvenu à y rester, sur le fairway!...
L'essentiel, c'est de rester concentré...
Le golf fait des esprits forts
Le golf fait des esprits forts. Et peut être un peu malades... C'est vrai qu'à naviguer dans cet environnement étrange, l'esprit se dégrade forcément. Il n' y a qu'à voir ce qu'ils se racontent pour se faire rire. Je cite...
"Le premier drive de Thomas décrivit une horrible trajectoire et toucha le toit du club house. Thomas décida de poursuivre et joua une autre balle. Au bout du trou numéro neuf un ami accouru du club house, "Thomas, attend un peu!"
- Oui, qu'y-a-t'il?
- Sais-tu ce qui s'est passé avec ta première balle?
- Elle a touché le toit du club house. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ensuite!
- Laisse-moi te raconter: elle a ricoché vers un camion. Le chauffeur en a perdu le contrôle et le camion est allé foncer sur un bus scolaire. Le bus s'est couché dans une digue et il a pris feu! Trois enfants sont dans un état critique à l'hôpital!
- Oh mon dieu. Que devrais-je faire?
- Je pense que tu devrais ouvrir la face de ton club un peu plus..."
Des fous, je vous dis...
Les illustrations présentes dans cet article ont été trouvées sur le net, malheureusement sans mention de leurs auteurs, que je ne peux donc créditer. Merci à eux.
, le 07.08.2007 à 00:14
Le golf permet aussi le don de soi.
“Enfants & Santé” aura ainsi recueilli en quatre ans un million d’euros.
Edit: Et puis les Franchouillards qui ont revu Goldfinger à la télé ce soir savent comment subtiliser les balles, des “Slazenger”, évidemment.
, le 07.08.2007 à 00:18
Modane, bravo pour bon ton texte. J’adore. Et c’est vrai que c’est souvent comme cela quand je suis sur un parcours (non, je ne parle pas du fairway, ce sont deux choses différentes): je n’ai que de la malchance, sauf quand je joue bien :)
, le 07.08.2007 à 00:19
Zut, battu par Saluki, alors que je bénéficie de l’avantage du décalage horaire…
, le 07.08.2007 à 00:22
Personnellement je suis AB-SO-LU-MENT Anti-golf ! Désolé…
C’est depuis un certain reportage que j’ai fait en Basse Californie au Mexique (là ou tout ce qui n’est pas interdit est permi) : le paradis des gringos qui descendent les poches pleines de USD faire du Golf…
Ou est le problème ? La région se couvre de golf, les nappes phréatiques sont asséchées, les paysans ne peuvent plus arroser… Les autorités locales projettent de construire une usine de désalinisation d’eau de mer (catastrophe écologique pour les fonds marins… ou est rejeté le sel ! )
Bref : la cata ! ! ! A ma connaissance, le golf est un des sports les plus destructeur de nature…
, le 07.08.2007 à 00:38
J’ai toujours eu un principe , après l’avoir frappée elle fait ce qu’elle veut.
la diférence entre le golf et le rugby, le golf est un sport de gentleman joué par des voyous et le rugby un sport de voyous joué par des gentlemans.
J’ai vu dans ma vie de golfeur un joueur enroulé ses 14 clubs méthodiquement, patiemment, autour d’un arbre qui ne lui avait rien fait et un autre jetter son sac dans un étang, aller le rechercher pour son portefeuille et ses clés de voiture et rebalancer le tout, dans ces cas là il vaut mieux se taire.
Un autre jour au tee du 1 mon comparse habituel, marmonne dans ses dents, “aleja jacta est” ce que je traduis aussitôt entre les miennes “les aléas de l’éjac…” 18 trous de fous-rire.
Et enfin Jean Dieuzaide grand golfeur français joue avec un gamin plein de feu, il lui dit” quand j’avais ton âges les arbres là , je passais au dessus” le gamin fait un swing magnifique et évidemment sa balle se perd dans le bosquet et Dieuzaide lui dit”quand j’avais ton âge les arbres étaient pas plus haut que nous” c’est cela aussi le golf;
, le 07.08.2007 à 00:39
Comme Churchill . “No sport” !
, le 07.08.2007 à 00:43
Excellent, Modane :-D Encore !
Didier
, le 07.08.2007 à 00:47
Modane, ton article m’a bien fait rigoler.
Excellent, j’adore, yc les photos! Bravo pour le style, vraiment.
Tu devrais lire le Harlan Coben “du sang sur le green”. C’est dans le même style.
Bref, je ne vais pas faire de Golf, sans compter que ce que dit JFV dans son commentaire 4 me semble assez juste.
, le 07.08.2007 à 00:49
Génial! Faut que je fasse du golf pour voir ça!:-))
, le 07.08.2007 à 01:00
Juste pour la route …
Tous les samedis après-midi, c’est la même chose: Patrick va jouer au golf, et tous les samedis, il rentre en retard à la maison.
Cette fois-ci, avant qu’il ne parte, sa femme lui lance un ultimatum: – Je te préviens: Si tu rentres encore en retard, je t’interdirai de golf à l’avenir.
Mais le soir, Patrick rentre une nouvelle fois en retard, comme d’habitude…
Sa femme lui demande: – J’espère que tu as une bonne excuse, hein?!
Et Patrick répond: – Oh pour ça oui: En quittant la maison, j’ai crevé un pneu. Un peu plus loin, je suis tombé en panne d’essence et j’ai du marcher avec mon bidon jusqu’à la station.
Ensuite je suis passé prendre Robert pour qu’on aille faire notre partie de golf. Tout allait bien jusqu’au troisième trou, et là, Robert a eu une crise cardiaque.
Alors tu penses, ça m’a vraiment retardé pour les 15 autres trous: J’ai dû frapper la balle, tirer Robert, frapper la balle, tirer Robert, frapper la balle…
, le 07.08.2007 à 07:06
C’est comme le parachutisme, un sport de fou !
, le 07.08.2007 à 07:21
Et les deux femmes jouant au golf ou l’une d’elle, après avoir tiré sa balle, se mettait une main sur l’entrejambe et faisait mine de se remonter le tout.
Après un moment, sa collègue lui demande ce qu’elle peut bien faire ainsi. Elle lui répond que son professeur lui a dit qu’après chaque coup, il fallait remettre la motte en place…..
Désolé pour les féministes, ce gag là, il ne fonctionne pas avec les mecs.
Bravo à Modane pour le texte et les photos.
, le 07.08.2007 à 07:39
un autre souvenir vécu, les architectes on aussi l’idée de mettre le club house à la fin du parcours. Nous étions en Angleterre avec qlq amis, tous golfeurs, à cette époque je souffrais d’une crise de slice aigüe (slice trajectoire de balles vexante, part d’abord tout droit et puis après quelques dizaines de mètres , prend l’idée de virer et de mettre la barre à droite toute) nous terminions donc ce parcours, arrivons au 18 et là horreur le club house sur la droite, bon calme toi F-X je frappe elle prend la trajectoire citée plus haut disparait à la hauteur de la terasse” adieu berthe”, je n’entend aucun cri ce qui me rassure un peu, nous arrivons à hauteur et là que vois-je un anglais avec ma balle entre les dents et tous les autres hilares, il y a une base au golf, une balle doit être jouée ou elle se trouve, il y a juste l’équivalent d’une bible pour les exceptions, je m’approche et lui fait comprendre par geste que je vais frapper la balle et il me la remet ou il l’avait trouvée avec les chaises et les tables entre moi et le trou, je me mets en position, j’ai jamais vu un lieu ce vider aussi vite.
, le 07.08.2007 à 08:00
Excellent !
Je ne pratique pas le golf, mais j’ai apprécié la partie de fou rire que tu m’a offert. Merci
, le 07.08.2007 à 08:00
Aaaahhhh !!! Enfin un bon article technique qui vous explique tous les défauts du produit étudié et pourquoi il NE FAUT PAS l’utiliser. Le même sur les appareils numériques et les petits logiciels qui vous prennent plus de temps qu’ils n’en économisent serait bien intéressant.
Courage Modane ! prend de loooongues vacances pour écrire d’autres papiers comme celui-là.
PS : Malheureusement, Jean-François Vibert a raison, et pas seulement au Mexique : le golf est une fausse activité “verte”, désastreuse pour l’équilibre hydrologique (je ne parle même pas des relations entre gringos friqués et paysans Mexicains…). La seule bonne manière manière de le pratiquer est de revenir aux sources, de prendre un club (un seul !) et de partir marcher dans la montagne en tapant dans la baballe. Ce que faisait un de mes amis en son pays basque natal, la tête des promeneurs qui le croisaient n’étant pas le moindre charme de l’exercice.
, le 07.08.2007 à 08:18
archeos: pour avoir fait du parachutisme et des cours d’initiation au golf (loisir – je ne dis pas sport hein – que je n’apprécie pas), je ne vois pas le rapport avec la folie…
T
, le 07.08.2007 à 08:38
Hello,
En fait il semble (tout au moins en Suisse) que la gestion des golfs intégrent qq notions d’écologie.
http://www.letemps.ch/template/print.asp?article=212096
De toute manière vu le prix des produits chimiques ou du matériel mécanique, les golfs vont essayer à terme d’intégrer un maximum de pratiques plus respectueuses de l’environnement; histoire de rationnaliser les coûts. Et puis la question n’est pas simplement si un golf est peu écologique, mais il faut comparer avec ce qu’il pourrait y avoir à la place : un champs de maïs (glouton en eau, en engrais et destructeur de sols) ou des jardins privés noyés sous les produits chimiques surdosés par des particuliers qui ne savent pas lire un mode d’emploi… du coup je suis pas sûr qu’un golf soit si atroce pour la papillon sauvage moyen ou un lièvre…
Par contre dans plein de pays défavorisés (et chauds), je peux bien croire que ce soit des horreurs écologiques.
, le 07.08.2007 à 09:03
J’ai bien ri. Merci!!!
, le 07.08.2007 à 09:21
L’histoire ne dit pas si du hamac, tu as passé à la chaise longue ! Merci pour cette tranche de rire un jour de pluie !
, le 07.08.2007 à 09:44
Magnifique, Modane!
Je fais quelques régates à la voile et ce genre de pensées me traverse aussi l’esprit parfois!… ;-)
Milsabor!
, le 07.08.2007 à 09:57
Merci Modane! Tu avais déjà toute mon sympathie pour être un consommateur aguerri de Mojitos, mais ta plume me fait t’apprécier plus encore.
Cet aperçu du Golf me conforte dans ma conviction que les sports venant des Royaumes-Unis sont incroyablement compliqués et que seul des Britons de quatorzième génération peuvent y jouer sans péter un câble. J’ai goûté ce week-end au criquet. Mes ailleux, mes ailleux! Déjà qu’à la base, le sport et moi, on est pas copains… Mais alors des règles aussi complexes! ça m’a fait pensé au Quidditch!
Moi je dis, vive le Hornuss !
, le 07.08.2007 à 09:57
Mort de rire, merci Modane.
Et bonnes vacances!
, le 07.08.2007 à 10:17
sinon à la place d’un golf on peu mettre une foret
c’est écologique non ? :P
, le 07.08.2007 à 11:36
C’est très “classe” comme sport le golf, il y a quelques dizaines d’années c’était le tennis, maintenant ce dernier est devenu populaire. Je n’ai rien contre les golfeurs, ça m’amuse de voir une certaine corrélation entre le sport pratiqué et la catégorie sociale. Mais il y a des exceptions… comme tout le temps.
J’ai bien ri, merci Modane. Très bon fxprod ta comparaison entre rugbymans et golfeurs
Quand aux gars qui s’énervent et cassent tout … c’est justement le fer de lance de ce sport, garder son calme. Moi je sais pourquoi je n’y joue pas, d’abord parce que je n’appartiens pas à la bonne catégorie sociale ensuite parce que justement je ne suis pas toujours calme. A VTT quand tu t’énerves tu pédales plus fort et tu lâches les freins, à ski tu te laisses prendre de la vitesse et tu gères ta descente. Mais là ça fait parti de ces sports, aller plus vite. Au golf il n’y a aucun moyen de se calmer en restant dans l’esprit du jeu.
Quant à l’écologie et le golf, ils en parlaient dans le reportage de YANN ARTHUS-BERTRAND passé à la télé il y a quelques semaines. Et je dois dire que ça me dérange un peu moi ce coté “je pratique un sport de plein air” alors que ça se joue dans une nature domptée, voir aseptisée. Ce ne serait pas un problème si ce n’était pas sur de telles surfaces.
, le 07.08.2007 à 13:49
Madame Poppins, comment pouvez vous être aussi clairvoyante? Épuisé, j’ai été obligé de me mettre au repos. Le plus dur a été de lui trouver une place, à cette chaise longue, pas très loin de la glacière, qui a le fil un peu court…
, le 07.08.2007 à 15:57
Perso à prime abord, je suis un anti, mais on m’a parlé golf en Ecosse, et il semblerait que là-bas le golf ne réprésente pas que ce sport débile pour “richtos” … là-bas je crois que c’est plus “populo” ?
A part ça, je connais une région très aride au sud du Péloponnèse (en Grèce) où des investisseurs à coups de millions sont en train de construire des hôtels de 5 à 7*, le terrain de golf sera aussi de la partie ! Les gens du coin ne sont pas très contents (à part les éventuels retour d’argent dû au tourisme) ils ont très peur qu’ils ne leur reste plus d’eau pour eux et leur cultures… et je pense pas que l’eau de mer convienne à l’arrosage du green ?
, le 07.08.2007 à 16:22
>Blues… Effectivement, en Écosse, on joue nature. D’ailleurs, on peut jouer au golf (ce n’est quand même qu’un jeu d’adresse de gamin, quelque part?!…) à la plage, dans un pré, dans un parc : il suffit de creuser un petit trou un peu loin, et d’y aller…. Et de faire attention à ne blesser personne. Pas plein swing.
Le problème écologique n’est pas tant un problème de golf, qu’un problème de bourgeois. Ils faut toujours leur ouater la chose, à ces gens là! On n’est après tout pas obligé d’arborer, de paysager, et de faire des fairways comme de la moquette…
Personnellement, je ne suis qu’un occasionnel, et j’aime çà, et plus c’est rude, plus j’aime… Et qu’une taupinière me fasse faire double bogey me fait aimer les taupes. C’est comme çà. Même si du coup, je leur ai un peu saccagé les aérations…
, le 07.08.2007 à 17:02
Sauf erreur de ma part, le golf a été inventé par des bergers écossais qui fatiguaient de compter les moutons. Mais ils jouaient, comme mon copain basque, dans la “vraie” nature, pas sur une pelouse taillée au Gillette !!! D’où la tradition actuelle du golf écossais nature (le pur malt aussi, s’il vous plaît, merci).
, le 07.08.2007 à 17:32
et ben non ce jeux vient de Hollande et s’appelait le kolf, on voit d’ailleurs une partie sur un tableau de breugel l’ancien. Un édit d’une ville hollandaise, à la même époque, interdit le kolf en ville, les joueurs cassant trop de vitres.
, le 07.08.2007 à 17:45
Vous m’avez obligé à sortir de ma chaise longue (et non pas de mes gonds) pour aller consulter le wikipedia. On y trouve ceci :
Personnellement, peu me chaut, j’ai des amis des deux côtés de cette mer là. Mais en suivant les liens, on apprend que la pratique du golf a longtemps été réprimée en Ecosse, car elle nuisait à l’entrainement des archers le dimanche…
, le 07.08.2007 à 17:46
Oh ! la ! Ho ! la!, mon bon fxprod. Furieusement titillé par votre interpellation, je suis allé voir ce qu’en disent mes petits camarades de Wikipedia. À les en croire – et je les crois bien volontiers – ce sont bien nos amis Scots (je dis nos amis, parce que les Français – je suis pire que Français : Parisien ! – les Français donc, disé-je, sont citoyens écossais de droit depuis quelque chose comme Henri IV, crois-je savoir, alors que les cruels Bataves ont été parfois fort désagréables avec nous, ce que nous leurs avons bien rendu à l’occasion : Ah ! la prise de la flotte hollandaise par la cavalerie de Louis XIV, c’est au moins aussi beau que Fontenoy et Austerlitz réunis, et c’est plus original. Passons), bref, ce sont donc bien nos amis Scots qui ont inventé le golf, et compte tenu du terrain, c’est autrement méritoire qu’à travers les champs de tulipes.
Citons-donc sitôt fait les sources wikipédiennes :
« Les origines de ce jeu écossais en France, avec le nom de cof, ensuite en Hollande sous le nom de goof, remontent au moins au XVe siècle (première mention en 1457). Le golf moderne est codifié en 1854 par le Royal & ancient golf club de Saint-Andrews. Le premier parcours en France et sur le continent européen est inauguré à Pau en 1856. Les Britanniques sont à l’origine de cette implantation, car elle était avant tout destinée à leurs curistes. Outre-Atlantique, le premier parcours de golf du continent américain voit le jour à Montréal (Canada) en 1873 ».
Non mais…
, le 07.08.2007 à 17:46
Moi, si je jouais au golf, je pratiquerais en pleine nature et m’amuserais à viser les VTTistes.
Tiens ça me revient… Quand j’étais jeune on avait trouvé une balle de golf avec un copain. Mais comme on n’avait pas de club, il a pris sa Battes de base-ball et moi je lui ai lancé la balle de golf. Et j’ai tellement bien lancé que ce con il n’a pas loupé la balle, qui est venue se loger dans mon bas ventre. Putain j’ai mal rien que d’y repenser, je suis resté par terre un moment. Une fois remis j’ai attrapé la batte car c’était au tour de mon copain de lancer la balle, et à moi de frapper. Mais bizarrement il a été beaucoup moins bon lanceur que frappeur, il a lancé la balle à plus de 10 mètres de moi dans un bosquet plein d’épines… Il n’a pas voulu prendre la peine de la chercher prétextant que c’était con comme jeu.
, le 07.08.2007 à 17:47
>Chichille Tiens?… On s’est croisé?!…
, le 07.08.2007 à 18:14
>FxProd C’est vrai que j’ai lu çà, pour les hollandais, et que cela a un lien direct avec St andrews mais je n’ai pas retrouvé la source. En cherchant, je suis tombé là dessus…
Je lance donc le concours : la plus étrange origine du golf! On cite ses sources, mais on peut broder…
, le 07.08.2007 à 18:17
C’est bien connu, les français inventent tout et ce sont les autres qui en profitent
, le 07.08.2007 à 18:28
FxProd Oui, je sais, c’est un peu bizarre sorti du contexte mais je n’ai pas voulu couper la citation.
J’ai retrouvé çà, sur un site écossais
bq%%… Quoique d’autres nations, tels les Français et les Hollandais, en réclament le concept, l’origine du jeu est inscrite dans les livres de record d’Écosse. Les Hollandais ont cité le jeu de bâton et balle «Kolven» comme preuve de leur requête, les Français le jeu de mail. Dans chaque cas, les protagonistes ont été traités d’imposteurs puisqu’il leur manquait la composante rendant le golf sans pareil, le trou.
Le golf est unique en ce sens, que sur un parcours semé d’obstacles disposés pour rendre la tâche difficile, l’objectif est de projeter une balle dans les airs jusqu’à un point où elle terminera sa course sous terre. Le trou constitue donc l’élément vital séparant le golf des autres jeux de balle et bâton. %%
, le 07.08.2007 à 18:34
crossage clic içi
Jeu de crossage bien de chez nous, 1262 après J-C, comme quoi les origines ce jeu sont nombreuses, cible constituée non pas d’un trou mais d’une planche de 2 m de haut.
La différence avec le golf, un seul club ou crosse et des balles ou soules de poids et de diamètres différents selon la distance à parcourir, au golf 14 clubs dont l’inclinaisons et la longueur du manches sont différents, à utiliser suivant la distance, choix souvent cornélien, et une seule balle. Dans les deux cas il vaut mieux ne pas se trouver sur la trajectoire de l’ovi (objet vollant indentifié)
Et si par hazard au court d’une promenade vous passez près d’un golf et que vous entendez crier:”fore” dans votre direction, acroupissez-vous immédiatement et attendez que l’ovi passe.
Fore: contraction de forebiden, attention! utilisé dans le monde entier.
, le 07.08.2007 à 19:00
Incroyable! Et toujours joué!
, le 07.08.2007 à 19:32
Le golf n’est pas nécessairement un sport de gras repus.
Par exemple, l’UCPA en tient un à Torcy et on peut y louer le matos. De nombreux jeunes y viennent sans être nécessairement habillés par Burberry.
, le 07.08.2007 à 20:07
En lisant cette discussion, mon 2° écran est scotché sur le special events de Steeve Jobs et là je râwle, iphoto ne les transforment toujours pas. pfffff
, le 07.08.2007 à 20:10
Quand tu vois la gueule des moineaux qui errent sur les terrains de golf (gras comme des éléphants) ça te laisse imaginer la tronche des golfeurs ! :•))
Au passage, joliment fait le montage.
, le 07.08.2007 à 20:53
Bon, allez, puisqu’il y a concours, je ratatine les Chinois avec mes légions romaines. Je viens en effet de trouver ceci :
« Les historiens, souvent partagés, ont toujours eu du mal à percer le mystère de la création du golf. En revanche, il est reconnu par tous que les Romains introduisirent en Europe de l’Ouest, un jeu de balle et de bâton appelé Paganica. Les règles de ce jeu sont à ce jour mal connues. On sait seulement qu’il était censé se jouer avec un bâton recourbé et une balle en bois et en cuir rembourré. C’était un jeu assez populaire dans les campagnes de l’Empire Romain. »
Péremptoire, non ?
Il est vrai que l’auteur ajoute ceci :
« Certains pensent que les origines exactes du golf remontent au Moyen Âge, lorsque les bergers propulsaient des galets le long des collines à l’aide de leur bâton pour tuer le temps tandis qu’ils gardaient les moutons. D’autres croient plutôt que ce sport est dérivé d’un passe-temps flamand appelé chole, qui était déjà connu et pratiqué en Angleterre au milieu du XIVème siècle.
L’origine la plus vraisemblable se trouve sans doute dans le jeu hollandais appelé kolf, dont on a retrouvé des traces datant de la fin du XIII ème siècle, et qui fut représenté dans de nombreux tableaux hollandais figurant des paysages au XVI ème siècle. Les «golfeurs» de cette époque se promenaient dans la campagne, munis d’un bâton et d’une balle, qu’ils ne cherchaient pas à faire entrer dans un trou, mais dans certaines cibles désignées, généralement les portes de bâtiments bien précis.
En 1457, les pionniers du golf durent renoncer à leur loisir qui semblait déjà nourrir les passions. James II d’Ecosse promulgua en effet un édit interdisant ce jeu sur son territoire. Il considérait que ses sujets consacraient désormais trop peu de temps à la pratique du tir à l’arc, de l’escrime et autres arts défensifs. Il est incontestable que cette mesure fut bénéfique au développement du golf, d’aucun sachant que la prohibition attise la curiosité.
Ce sport resta exclusivement écossais – si l’on excepte le kolf, jeu hollandais – jusqu’à ce que James VI d’Ecosse devienne également roi d’Angleterre et emporte avec lui ce jeu vers le Sud. À Blackheath, aujourd’hui Royal Blackheath au sud de Londres, les nobles écossais installèrent un parcours de sept trous afin de pouvoir continuer à pratiquer leur sport favori. »
Comme tout ça est un peu longuet, je vous épargne la suite, mais vous pouvez la trouver ici.
Si quelqu’un trouve quelque chose sur les Égyptiens ou les Assyriens…
, le 07.08.2007 à 21:38
Alors loin de moi l’idée de venir jouer les Maîtres Capello, juste que comme certains aiment bien l’orthographe sur Cuk, petite question si jamais vous aviez du temps à perdre (ou que vous être le vrai Maître Capello, dans ce cas je vous serait gré d’envoyer un commentaire dédicacé ;) ) : doit-on, ou pas, mettre un “S” à “vache(s)” dans le cas qui nous est offert ? :)
, le 07.08.2007 à 22:00
C’est parcequ’entre le drive et le fer 5, une deuxième vache est arrivée!… ;D
, le 07.08.2007 à 22:36
et en plus Monsieur tappe un driver, chaque fois que j’ai essayé ce truc, après le choc j’avais les oreilles qui vibraient, juste après le reste du corps.
, le 08.08.2007 à 08:04
Pour ma part, j’adoooore le _mini_–golf: un rêve de citadin, rien que du béton! Un parcours de maximum 50 mètres: largement suffisant.
Mais c’est vrai que quand on voit ça:
… on se rend bien compte que le golf est un sport complet…
z (d’ailleurs, j’ai essayé ce mouvement d’une élégance rare, qui connait un bon ostéo? je répêêête: AIEEEEEUUUUU!)