Introduction
Comme tous les 3 mois, Apple a annoncé les résultats financiers de son dernier trimestre.
Pour être précis, Apple a communiqué et commenté le 25 juillet dernier les résultats financiers du troisième trimestre de son année fiscale 2007 qui s'étend du 1er octobre au 30 septembre.
C'est M. Peter Oppenheimer, Chief Financial Officer (CFO), qui, avec l'aide de M. Timothy D. Cook, Chief Operating Officer (COO), a présenté ces chiffres via une conférence téléphonique émise en QuickTime.
Pour ceux qui souhaitent avoir un historique ou une vue d'ensemble, je les invite à lire les précédentes humeurs que j'ai écrites sur les résultats financiers d'Apple pour le Q1 2004, Q2 2004, Q3 2004, Q4 2004, Q1 2005, Q2 2005, Q3 2005, Q4 2005, Q1 2006, Q2 2006, Q3 2006, Q4 2006, Q1 2007 et enfin Q2 2007.
Pour ceux qui sont plus ou moins habitués à lire cette chronique, ils ne seront pas dépaysés puisque je garde une présentation classique malgré des changements "flagrants" dans les graphiques:
- Les résultats
- Analyses des résultats par secteur d'activité
- Conclusions
Les résultats
Pour tous les lecteurs qui viennent régulièrement ici tous les trimestres, je crains ne pas réussir à leur apporter une montagne de nouveautés ou de détails croustillants.
Comme vous le savez sûrement, Apple a encore présenté d'excellents résultats financiers. Comme d'habitude, je vous propose une humeur sans réelle surprise.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut savoir que pour le 18ème trimestre consécutif (4 ans et demi), la "pomme" a annoncé un résultat positif.
En résumé, le chiffre d'affaires s'établit à 5.41 milliards de dollars (+23% comparé à la même période de l'an dernier) et le bénéfice net à 818 millions de dollars (+73% comparé à la même période de l'an dernier)! De plus, la marge brute s'est arrêtée sur le chiffre impressionnant (indécent?) de 36.9% sur l'ensemble du trimestre!
Dans le but d'avoir une référence, il est important de confronter et comparer ces résultats avec le passé, soit jusqu'en 2000 (année extraordinaire pour Apple et l'ensemble de l'industrie informatique) :
Même si ça fait un moment qu'Apple ne focalise plus sa communication sur les Macs, je présente toujours les ventes "machines" en premier. Pour le second trimestre, Apple a écoulé 1.764 million de machines, ce qui représente un record historique sur les 30 ans de la marque!
Bien que ce nouveau record soit une bonne nouvelle, elle ne représente pas une hausse massive des ventes de Mac. Ci-dessous, je vous propose une illustration des ventes entre les machines de bureau et les portables:
Sans surprise, ce sont les portables (laptops) qui ont fait décoller les ventes ces dernières années alors que les ventes de machines de bureau (desktops) sont stables mais tout de même en recul par rapport 2000.
L'iPod n'est pas en reste même s'il ne bat pas de record. Pour les trois derniers mois, ce sont 9.815 millions de petits baladeurs qui ont trouvé preneur et qui ont rapporté à Apple 1.570 milliard de dollars. Ce dernier exercice porte le total des ventes d'iPod à pratiquement 110 millions d'unités. Ci-dessous, un historique qui retrace les 5 premières années de la vie de l'iPod:
Enfin, un dernier produit est venu s'ajouter au catalogue de notre marque fétiche: l'iPhone. Bien que ce produit ne soit disponible qu'aux USA et qu'il soit sorti à la fin de ce trimestre financier (29 juin), Apple a réussi à en vendre 270'000 exemplaires en un peu plus d'une journée (30 heures). Ce nouveau "bidule" fait un démarrage remarqué!
Voilà pour les faits...
Analyse des résultats
Très franchement, ce qui m'a le plus surpris dans ces bons résultats, ce sont les ventes de Mac. Au moment où j'écris ces lignes, le Mac mini et l'iMac n'ont pas été renouvelés depuis 325 jours... tout comme l'iPod et son petit frère le nano, c'est presque un an!
Je ne connais aucune marque qui puisse se permettre de ne pas renouveler quatre modèles grand public pendant une période aussi longue et malgré tout, faire un carton... ça en dit long sur le "buzz" que la marque bénéficie en ce moment et l'ouragan médiatique gratuit qui a sévi depuis le mois de janvier sur l'iPhone! Ces éléments ne doivent pas être étrangers à ce succès!
Globalement et dans le but de comprendre les résultats positifs de la marque, les revenus générés par la vente des machines doivent être comparés au reste des ventes d'Apple, soit les périphériques (iPod notamment) et les logiciels. Ci-dessous, une illustration faisant la comparaison des troisièmes trimestres entre le segment machines de bureau (iMac, Mac mini et Power Mac), portables (iBook et PowerBook), iPod, périphériques (Airport, Cinema HD Display, etc.), logiciels (Mac OS X, iLife, iWork, etc.), l'iTunes Music Store et enfin, l'iPhone:
Pour ceux qui sont attentifs, ils remarqueront un nouveau segment: l'iPhone. Celui-ci paraît ridicule puisqu'il affiche 5 millions de dollars alors que 270'000 d'iPhone ont trouvé preneur. Normalement, à raison de 499 dollars minimum par unité, on aurait du retrouver au moins 135 millions de dollars dans ce segment.
Cette anomalie comptable s'explique simplement: l'argent n'est pas encore rentré dans les caisses et pour cause puisque ces ventes se sont produites sur les 30 dernières heures du trimestre financier.
Ces chiffres n'incluent pas non plus la part qu'Apple doit toucher sur les communications qui sont effectuées sur le réseau AT&T.
Par contre, hasard du calendrier, ce que ces chiffres indiquent, c'est qu'Apple comme AT&T ont minimisé les problèmes d'enregistrement que beaucoup de clients ont rencontré dans les premières heures de commercialisation. Officiellement, nos deux compères ont affirmé que seuls quelques clients avaient un problème d'activation... mais en fin de compte, comme AT&T a annoncé 140'000 enregistrements pendant 30 heures et qu'Apple a annoncé 270'000 ventes, ce sont près de 50% des clients qui ont subi ces problèmes!
Gageons que le lancement de cet appareil en Europe d'ici fin septembre sera meilleur et surtout, que la Suisse fasse partie du premier contingent puisque l'iPhone ne sortira pas simultanément dans tous les pays d'Europe.
Comme d'habitude, la progression est globale année après année. Toutefois, je tenais à faire apparaître plus clairement la progression des ventes de Mac et ci-dessous, je vous propose un graphique qui traite spécifiquement de ce thème:
Comme on peut le voir, les ventes de machines de bureau sont dans la moyenne mais c'est surtout le portable qui bat tous les records. Sur ce dernier trimestre, les portables représente 65% des Mac vendus!
Comme d'habitude, l'iPod a également grandement contribué à ce succès puisque pratiquement 10 millions d'appareils ont été écoulés sur le marché.
Il est difficile de savoir quel modèle se vend le plus mais grâce au graphique ci-dessous, on peut se rendre compte du prix moyen par iPod, trimestre après trimestre, et donc en déduire lequel à le plus de succès:
Avec un prix moyen de 160 dollars, il est évident que le succès vient en majeur partie des iPod nano et iPod shuffle.
J'imagine qu'après pratiquement un an sans mise à jour, l'iPod et l'iPod nano recevront une mise à jour majeure dans les semaines qui viennent...
Enfin, il y a également un résultat très positif et il concerne l'iTunes Store:
A la vue de cette courbe étrange, il est très probable qu'une partie des paiements arrivent une fois par an car j'explique mal ce bond qui apparaît à chaque premier trimestre financier (période de Noël). En effet, je suppose que les gens achètent régulièrement de la musique tout au long de l'année et pas seulement à Noël...
Ce qui a encore une fois été notable pendant la conférence et qui est très bien reflété dans le nouveau nom d'Apple, Inc (et plus Apple Computer, Inc), c'est que le Mac n'est qu'un élément de la vie numérique de l'entreprise qui a changé l'informatique tout public. Il ne fait aucun doute qu'Apple veut aussi changer le monde de la télécommunication mobile et que Nokia, Motorola et d'autres (je ne parle pas de Sony Ericsson, ils font des jouets) doivent profondément réfléchir à leur avenir car il est encore temps...
Conclusions
Actuellement, Apple est au firmament de son histoire même si celle-ci n'est plus totalement dédiée à l'informatique dans le sens stricto sensu.
Aujourd'hui, on parle de l'ère numérique et l'informatique au sens large se retrouve dans notre téléphone, la façon d'acheter et d'écouter la musique, les images et la communication.
Pour mieux illustrer ces propos, je vous propose comme d'habitude la part des revenus qui est liée aux Mac comparée au reste. Pas besoin de préciser qu'avec le succès de l'iPhone, ce ratio devrait encore passablement évoluer dans les mois qui viennent:
Avec un cash toujours plus important (13.7 milliards de dollars), une valeur boursière délirante (124 milliards de dollars), Apple n'a rien à craindre et ne semble pas se satisfaire de ça.
A terme, avec une telle réserve de cash et la domination qu'elle affiche dans le secteur de la "diffusion de contenu payant", elle pourrait même se permettre d'avoir un rôle toujours plus important dans ce secteur.
Alors qu'il ne fait plus aucun doute que le secteur musical classique est en perte de vitesse car il n'arrive pas à s'adapter, il pourrait bien vite passer de "sinistré" à "moribond" et ainsi, laisser sa place à un acteur plus malin comme Apple qui domine déjà la diffusion électronique de contenu.
Il ne faut pas oublier que les accès à Internet sont toujours plus performants et que le monde de demain sera assurément électronique malgré les habitutes d'aujourd'hui. Du bouquin en passant pas le dernier titre musical à la mode, sa série préférée sans parler du dernier film, Apple est idéalement placé dans la distribution, diffusion et lecture... autant de points que les concurrents n'ont même pas encore assimilés.
Si tout va bien, l'iPhone sera dans la main d'un million de personnes d'ici à fin septembre 2007... et selon des prévisions réalistes dans 10 millions (5 milliards de dollars) en 2008. L'iPod a franchi le cap du million d'exemplaires après 2 ans de commercialisation... l'iPhone fera aussi bien en 3 mois.
Quand on sait que le monde consomme environ 1 milliard de téléphones mobiles par an, viser 1% de part de marché me paraît très raisonnable comme objectif.
T
, le 30.07.2007 à 01:06
Encore bravo et merci.
Puisque cette analyse se veut prendre du recul sur Apple et les Macs, peut être peut on parler des nouveaux locaux: ils seront en fonction quand?
Ce signe ainsi que le changement de nom de la société, sont ils les signes d’un début d’une nouvelle ère, comme tu le dis après l’ère informatique, l’ère numérique. et donc une nouvelle croissance?
Apple va t elle refaire le coup de la musique dans la distribution et la lecture des bouquins? cf billautshow
Apple n’était pas le premier sur la musique numérique, ni la téléphonie, pas là première sur les bouqins numériques, on peut donc peut être s’attendre à quelques chose?
Question: les ventes de CD sont elles plus importantes que les ventes de livres? (j’en doute)
, le 30.07.2007 à 07:03
C’est vrai que tu es de moins en moins original ;-), mais ici, c’est bon signe, cela confirme l’analyse d’il y a quelques années : non seulement Apple vit et vivra de plus en plus de périphériques très innovants, mais elle en a absolument besoin pour vendre ses ordinateurs.
La capitalisation est très haute, mais on peut imaginer que des recettes moins importantes que prévues d’ATT puissent la faire chuter. Par contre le cash est énorme : qu’est-ce qu’Apple veut en faire ? Racheter M$ ? On se posait déjà la même question il y a cinq ou six ans, quand il n’y avait que 4 milliards…
Et alarache nous rassure : si de nouveaux locaux sont en fonction, on peut espérer de nouvelles innovations pour les dix ans à venir, et une maintenance logicielle meilleure qu’actuellement. Car il n’y a que la crise de croissance qui menace Apple.
, le 30.07.2007 à 07:10
La reconnaissance du revenu n’a rien à voir avec l’encaissement: en gros, pour une vente simple, tu reconnais la vente dès que la marchandise a été envoyée ou livrée au client (suivant les termes de livraison), pas lorsqu’il paie (ce qui peut intervenir plus tard s’il y a une facture).
Dans le cas de l’iPhone, j’ai lu qu’Apple allait différer la reconnaissance du revenu sur deux ans (donc enregistrer le montant de $499/599 petit bout par petit bout pendant deux ans) du fait du contrat de service lié au téléphone. Je ne connais pas tous les détails mais on peut certainement en savoir plus en lisant le 8-k qui sortira bientôt.
Je ne sais pas comment Apple reconnaît les revenu de l’iStore mais certainement pas par rapport au cash. La hausse durant Q1 ne serait-elle pas due aux bons offerts à Noël et aux nouveaux utilisateurs d’iPods qui “essaient” le Store une fois ou deux?
Il y a des règles très strictes concernant la reconnaissance du revenu, notamment celles édictées par la SEC (SAB 104). Apple a dû sans doute beaucoup cogité avant de déterminer comment reconnaître le revenue du iPhone.
Désolé pour ce commentaire technique mais je tenais à corriger la croyance que cash = revenu.
, le 30.07.2007 à 07:38
Un mot est absent de ce compte rendu, est ce voulu par Apple?: Apple TV. Quid de ses ventes? Le motus et bouche cousu est il le signe d’un ratage qui ferait tache sur un rapport et l’image de réussite de la société??
, le 30.07.2007 à 09:24
Une marge de 36%?
Ah…
Bon…
C’est mon revendeur qui doit être content, lui qui n’a pratiquement rien…
Merci pour cette analyse que j’apprécie toujours autant, même s’il fait beau sur Apple (et pas trop sur la Suisse, brrrr…)
, le 30.07.2007 à 09:51
Les résultats financiers montrent que le trimestre a été très intéressant pour Apple. Mais que va til se passer dans les mois à venir? J’ai l’impression qu’Apple a grossi très vite et que la machine s’essoufle. De plus en plus de bugs dans les mises à jour. Des machines “phares” qui ne sont plus mise à jour de manière régulière. Du côté de Leopard, j’ai un peu peur que le côté “bling bling” ne plaise pas à tout le monde !
A moins que du côté du mac aussi, il y ait des surprises étonnantes dans les cartons. (ce qui expliquerai la mystérieuse phrase: “le dividende sera moins important pour des raisons de transition de gamme”. Bref, je suis plus sceptique sur le trimestre prochain (celui en cours, cela devrait encore aller) que sur le trimestre qui s’est terminé il y a 3 semaines.
, le 30.07.2007 à 11:06
Est-ce que quelqu’un peut me donner de courtes explications sur ce que signifie exactement ces montants? Au niveau de la valeur boursière, Apple semble être de plus en plus proche Microsoft et de Google, comment cela se fait-il? Je veux dire que le succès d’Apple est indéniable mais ces 2 concurrents font des chiffres d’affaires bien plus impressionnant, non?
, le 30.07.2007 à 11:08
Je pense aussi, comme écrit plus haut, que les pics de l’iTune store sont liés aux chèques cadeaux [°] offerts à noël et à sa découverte une fois les iPod déballés. Le sujet ayant été abordé par ailleurs, il est évident qu’après quelques dollars/euros/etc dépensés, l’ipod est rempli à partir des cd précédemment achetés ou bien prêtés et par des mp3 “tombés du camion” sur les autoroutes du web.
Pour les ventes de machines, c’est intéressant de voir que Vista n’a eu aucun effet négatif, on pourrait presque croire le contraire. Alors, merci Microsoft ?
[°] : Ah, les chèques cadeaux, quelle pitié ! Le plus beau … les échanges de chèques cadeaux à noël : – Waouh (M$ TM) 40 euros pour chez Truc ! – Wawaouh (M$ 2008 TM) 45 euros pour chez Truc. Trop trop sympa !
, le 30.07.2007 à 11:53
Merci!
Pour le déménagement, il n’y a rien de curieux et le nouveau bâtiment sera prêt, normalement, d’ici à 3 ans pas très loin du quartier général à Cupertino. La croissance des ventes qui est surtout liée à la diversification de la marque oblige Apple à engager toujours plus de monde et ce bâtiment devrait pouvoir accueillir de 3’000 à 3’500 employés. Il s’agira d’une extension et non d’un remplacement du bâtiment principal d’Infinite Loop.
Pour les pics d’iTunes, ils me paraissent beaucoup trop importants à ces périodes pour ne refléter que les bons cadeaux et autres achats. Je pense plus au versement annuel des commissions ou autres des majors pour la distribution des morceaux durant l’année.
archeos: même s’il y a 5 ou 6 ans Apple bénéficiait de cash, elle avait encore pas mal de dettes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Perso, je ne serai pas surpris de voir un “gros coup” dans le secteur de la production… vu que la distribution, vente et visionnage sont maîtrisés par elle.
Marcel2: je me suis mal exprimé. Apple fait ne fait mention que de 5 millions ce qui est un peu ridicule vu le nombre d’appareils vendus (il s’agit probablement des accessoires…). La marque fait mention de revenus sous un thème particulier (que je n’avais jamais vu) qui s’appelle Deferred revenue-current et Deferred revenue-non-current! Il y a fort à parier que les accords entre AT&T et Apple sont très spéciaux et que les revenus liés au prix d’achat le sont également avec les revenus sur les communications de ces petits appareils… Apple souhaite faire apparaître ces ventes comme un service récurrent et non comme un “one shot”. Ce chapitre se trouve en page 3 du document appelé Financial Statements (non audités) et distribué lors de la publication des chiffres.
alarache: pour l’Apple TV, la marque ne souhaite pas “communiqué” sur les ventes. Tout au plus indique-t-elle dans le document cité plutôt les revenus liés à ce service (elle considère l’Apple TV comme l’iPhone, c’est à dire un service et non une vente à la pièce). Mais le succès est faible puisque Apple se trahit un peu en indiquant sous le thème “revenus pour l’Apple TV et l’iPhone” à la fin du second trimestre un revenu de 10 millions de dollars alors que seul l’Apple TV était distribué.
Théo: et bien le premier chiffre signifie littéralement l’argent qu’Apple a sur son compte en banque ainsi que les investissements qu’elle fait à court terme (moins de 12 mois). La capitalisation signifie simplement la “valeur théorique” de la société. C’est beaucoup d’argent puisque par exemple Altria (les clopes Marlboro) qui fait 100 milliards de dollars par an de chiffre d’affaires (4x le chiffre d’Apple) a 175 mille employés (10x plus qu’Apple) et un cash qui ne s’élève “qu’à” 5 milliards et affiche une capitalisation boursière de 135 milliards… assez proche d’Apple. Tu peux faire ces comparaisons avec beaucoup de grosses boîtes et tu arriveras à la même conclusion: l’action Apple est totalement surévaluée. Toutefois, il n’y a rien de magique, les investisseurs surévaluent le titre car ils fondent de gros espoir sur la boîte pour le futur proche (2 à 3 ans) et on peut donner “raison” à cette spéculation avec un exemple concret: l’iPhone. Si Apple arrive à en vendre 10 millions en 2008, elle fera 5 milliards de plus… c’est tout simplement une hausse de 25% du chiffre d’affaires annuel! (pour info, Google fait un chiffre d’affaires moins important qu’Apple pour le moment, emploie moins de monde mais a une capitalisation boursière encore plus importante…)
Au fait Théo, quand est-ce que ton pote vient nous faire l’apologie des agrocarburants car je pense qu’on est quelques-uns à l’attendre au tournant. Pas une semaine ne passe sans que je lise un truc négatif à leur sujet et ce n’est pas Shell ou BP qui les écrivent ou subventionnent…
Bon, je vous laisse car un entraînement m’attend! Je me suis fait battre hier par un morveux boutonneux (ni voyez pas d’attaque perdo, juste de la frustration) de 15 ans et franchement, je suis furax!
T
, le 30.07.2007 à 12:24
D’abord merci pour tes explications du commentaire 9.
Ensuite pour les agrocarburants, je compte sur Benoît, mais à mon avis ne t’attends justement pas à une apologie sur ces derniers.
Souvent dans ces points de vue académiques (et c’est particulièrement le cas pour les technologies environnementales) on finit par la conclusion suivante : “ça dépend!”
Ce genre de conclusion, les décideurs adorent ;-D
Je veux dire par là que dans mon groupe de recherche, on a justement des avis nuancés sur la question et je suis moi-même totalement opposé à une trop grande utilisation des biocarburants. Je réserve mes arguments pour l’humeur de Benoît.
D’ailleurs Benoît, si tu nous lit, elle vient cette humeur :-) ?
, le 30.07.2007 à 12:45
Comme d’hab, j’attendais tes commentaires trimestriels avec impatience… Et je n’ai pas été déçu ! Merci de continuer à nous analyser tout cela.
, le 30.07.2007 à 14:33
Félicitations pour votre analyse claire et précise. C’est vrai que le capitalisation parait très élévée en regard du chiffre d’affaire. Par contre un autre chiffre m’a sidéré c’est celui de la marge réalisée (36%) surtout lorsqu’on pense à la faible marge des revendeurs lorsqu’il vende un Mac ou un iPod.
Bonne continuation à toute l’équipe.
, le 30.07.2007 à 20:13
Merci TTE pour cette humeur que j’ai toujours plaisir à lire. Continue :)
, le 30.07.2007 à 21:43
Ces deferred revnues sont justment les revenus qui ne sont pas reconnus dans le compte de résultat (par exemple pour un abonnement ou un service de garantie – AppleCare est d’ailleurs spécifiquement mentionné). Ces revenus sont donc “différés” dans un compte de bilan (au passif). Tu peux voir les détails relatifs à ces revenus différés dans la note 3 du 10-Q filé par Apple en mai (qui présente donc des états financiers beaucoup plus complets que le 8-K). Il y a plus de détail quant à la politique de reconnaisance du revenu d’Apple à la page 80 du 10-K (le filing annuel auprès de la SEC), rubrique “revenue recognition” (c’est très standard)…
Désolé pour ce langage technique.
J’imagine qu’Apple montre maintenant spécifiquement cette rubrique car ils savent qu’elle va ne faire que croître durant les prochains trimestres au fur et à mesure qu’ils vendent des téléphones (et qu’il diffèrent une partie du revenu).
, le 30.07.2007 à 22:44
Curieux tout de même que l’on puisse se réjouir qu’une entreprise se fasse autant de pognon sur notre dos…
Le prix du rêve, peut-être… Cher !
, le 31.07.2007 à 17:01
Marcel2: c’est clair que les 10q/k donnent plus d’infos… mais ceux-ci ne sortent que 4 ou 6 semaines après l’annonce des chiffres. Quelques jours après les annonces, mon billet ne génère que 15 commentaires, alors imagine dans 1 mois!
alec6: j’avais déjà fait cette remarque à plusieurs reprises mais personne ne réagit… Quand Shell, UBS et je ne sais qui annonce des milliards de bénéf, c’est des salauds! Par contre, quand c’est Apple, ça va. Certains disent même que la qualité ça se paye… ce que je ne contredis pas mais la plupart ne savent pas faire la différence entre marge et qualité (qui n’ont aucun rapport!).
T
, le 31.07.2007 à 23:33
Oh mais moi ça fait longtemps que je réagis!
Je trouve ça totalement anormal, pour nous, mais aussi pour les revendeurs.
, le 01.08.2007 à 23:44
Bonne N’alyse, T, comme d’hab. Mais que vois–je?
je sais pas lire, je ne comprends plus rien à rien (enfin, moins que d’habitude) ou bieeen?
Sinon, bien d’accord avec Alec6 et François: y sont très forts, les gars d’Apple, faire des pigeons heureux, c’est balaise ça!
z (courrooouu–courrrrooouuu, courrooouu–courrrrooouuu, je répêêête:courrooouu–courrrrooouuu, courrooouu–courrrrooouuu)
, le 02.08.2007 à 12:15
zit: c’est la période sur laquelle l’année fiscale s’étend… 2007 pour Apple ne suis pas le calendrier du 1er janvier au 31 décembre. Maintenant, Apple est dans son quatrième et donc dernier trimestre fiscal…
T
, le 02.08.2007 à 23:12
Merci T, c’était donc l’option 1 et l’option 2 confondues (ne sais pas lire et ne comprends rien à rien)…
z (allez, au lit, zit! je répêêête: allez, au lit, zit!)
, le 04.08.2007 à 13:48
Même remarque qu’Alec6. Merci TTE pour l’article. Il a été dit dernièrement que la qualité baissait chez Apple (mises à jour logicielles merdique, problème hardware etc.). Il est difficile de savoir si c’est vrai ou si c’est simplement dû au nombre d’utilisateurs croissant et/ou aux sites internet qui en parlent plus.
Il faudrait tracer une courbe des “plaintes clients” par dessus celle des résultats financiers, et voir si ça suit, ou si ça grimpe plus vite …
, le 04.08.2007 à 19:07
> les résultats financiers du troisième trimestre de son année fiscale 2007 > qui s’étend du 1er octobre au 30 septembre.
Ben moi, j’ai pas bien compris la période prise en compte ?… Pas vous ? Personne d’autre ne comprend pas ? Bon, bin… ça doit venir de moi, alors ??? Faut dire qu’y a pu de saisons…… ;-)