Nous achetons autant que possible les produits du commerce équitable, celui dans lequel le producteur (du concepteur à l’ouvrier, ou au paysan) est payé équitablement; celui qui s’occupe de faire en sorte que la nature soit équitablement entretenue lorsqu’elle est sollicitée – que ni l’un ni l’autre ne soient exploités. Les bananes, le café, certes… Et les ordinateurs?
Récemment, j’ai rencontré un jeune Sud-américain qui, il y a une quinzaine d’années, a réussi à fuir son pays, et, après un périple sur lequel on pourrait (et il devrait) écrire un roman, il est arrivé en Norvège, où il vit désormais. Appelons-le Pablo.
Il a été, je crois, adopté par une famille scandinave; en tout cas, il a fait des études, c’est un scientifique, et il était en Suisse pour un séminaire à l’Ecole polytechnique de Zurich.
Un type assez silencieux, qui n’a pas dit trois mots de toute la journée. Jusqu’au moment d’une discussion sur les prix respectifs des ordinateurs portables des présents: on comparait. Tous ou presque pensaient «avoir fait une affaire.»
«Vous savez ce que vous faites en réalité, lorsque vous répondez aux sollicitations de la concurrence, et cherchez à “faire une affaire”?» a soudain demandé Pablo.
Et comme nous le regardions, assez étonnés par cette soudaine irruption dans une discussion d’où il avait, jusque là, été absent, il a repris:
«Lorsque vous voulez payer vos vêtements, vos bananes, ou vos ordinateurs, le moins cher possible, vous le faites au prix du sang des autres.»
Nous n’étions plus seulement étonnés, nous étions figés sur place.
«Je peux vous en parler en connaissance de cause», a-t-il poursuivi, «j’ai été un enfant esclave, et parce qu’on ne me payait guère, qu’on m’attachait à mon lit la nuit, qu’on me donnait juste de quoi ne pas crever de faim, vos fruits exotiques coûtaient moins cher au supermarché. Les ordinateurs, je ne sais pas, parce qu’ils se font surtout en Asie, mais chaque fois que j’en touche un, je ne peux pas m’empêcher de penser à ceux qui les fabriquent, et qui ne gagnent pas assez, qui vivent mal. Je ne sais pas pourquoi je vous dis tout ça, je sais que ce n’est pas cool, que de toute façon vous penserez que c’est du gnangnan sentimental.» Et dans le silence le plus profond, il a donné l’estocade: «Quoi que vous payiez, c’est toujours trop peu. Dans la société de consommation, ce sont toujours la sueur, le malheur, le sang des autres qui casquent la différence.»
La soirée a eu de la peine à se terminer gaiement, vous le comprendrez. Je vous la raconte pour vous expliquer par quel détour j’en suis venue à me demander si nos ordinateurs étaient plus ou moins “équitables”.
Technique de pointe sans droits? La question est posée.
L’obsession du «meilleur marché»
Un tour de la question m’a un peu effarée.
D’abord, j’ai découvert un problème sans doute évident, mais qui ne m’a guère préoccupée jusqu’ici; il implique un comportement plus inconscient que conscient qui est aussi le mien. Nous nous plaignons continuellement de la mondialisation; Pablo vous démontrerait, si vous le rencontriez, que c’est en partie à cela que sont dus les dysfonctionnements actuels de la société (des sociétés). Etre en communication avec le monde entier, c’est merveilleux, c’est un facteur de progrès. Mais la mondialisation est utilisée aujourd’hui beaucoup plus pour dresser les travailleurs les uns contre les autres, pour profiter du retard social de certaines régions du monde pour accroître les bénéfices d’une minorité, que pour le bien du plus grand nombre. Et dans la concurrence commerciale, comment accroît-on ses bénéfices? En payant la fabrication le moins possible, en vendant le produit au meilleur prix possible, et en faisant le profit le plus important possible.
La compétition entre coureurs (quel que soit le domaine), c’est sain. Mais le problème, c’est lorsque la compétition se fait à n’importe quel prix, et même dans une certaine mesure, en trichant.
La globalisation en chantant? Pas pour tout le monde…
La «triche» la plus importante, c’est le coût de la main-d’œuvre: on achète un produit fabriqué (on paie un service rendu) à l’autre bout du monde par un travailleur qu’on a sous-payé, qui vit dans des conditions indignes. Et «grâce» au fait que ces travailleurs existent, on fait pression sur le salaire de ceux des pays développés, ou on les met tout simplement au chômage parce qu’ils «coûtent trop cher», ce qui les oblige de toute façon à rechercher, de plus en plus désespérément à mesure que leur budget diminue par rapport au coût global de la vie, des produits bon marché. Le cercle vicieux est enclenché. Et j’y participe autant qu’un(e) autre.
Ordinateurs (in)équitables
Il en va de même avec les ordinateurs.
Lorsqu’on parle de commerce équitable, on parle le plus souvent de produits agricoles: légumes, fleurs, café, cacao, etc. On a pensé aux ballons de football, on a pensé aux chaussures de sport – mais, curieusement, on a peu considéré les ordinateurs sous cet angle-là. Y compris les Mac.
On a bien évalué la consommation; on a (un peu) examiné la pollution provoquée, mais on a peu réfléchi aux conditions de fabrication.
Pendant très très longtemps, à l’époque où les Macs européens étaient fabriqués en Irlande ou au nord de l’Angleterre, par des travailleurs sans doute moins payés qu’un ouvrier de l’industrie automobile allemande, mais qui pouvaient se prévaloir d’un dialogue syndical, nous avons réclamé parce que les Macs étaient hors de prix. Du coup, on y regardait à deux fois avant de les acheter, et on se plaignait à n’en plus finir.
Nous, le noyau dur, on continuait à les choisir, parce que la simplicité de l’interface que nous avons qualifiée d’humaine nous importait plus que le prix. Mais bientôt, il a fallu procéder à des révisions déchirantes: «nous» étions toujours moins nombreux, et le spectre de la disparition du Mac se solidifiait de jour en jour.
C’est alors qu’est intervenu un patron moderne, celui-là même qui avait su exploiter génialement une invention faite par un autre (l’interface «humaine»), chez IBM si mes souvenirs sont bons, mais dont personne n’avait su voir les mérites, sauf lui et quelques-uns de ses copains (je ne refais pas ici l’histoire du Mac, ce n’est pas mon propos). Les iMac, les iBook et autres G3 ou 4 ont bientôt fait leur apparition, puis les iPod, et aujourd’hui j’obtiens pour 1’500 € une machine qui a dix, cent, fois plus de possibilités que mon premier PowerBook, payé quelque chose comme 5’000 € (20 MB de disque dur, et si j’avais pris le plus puissant, ç’aurait été encore bien plus cher). Et puis il a lancé l’iPod, et il a complètement requinqué son entreprise.
Mais comment a-t-il fait, ce Steve Jobs?
Facile, il a fait comme les autres: il a délocalisé, surtout en Asie.
iSweat – iSueur, c’est ainsi que de nombreux travailleurs asiatiques appellent les ateliers où ils travaillent.
Le magazine en ligne ethiscore.org a fait une évaluation des ordinateurs les plus connus sur le plan de la «production équitable», appelons-la comme ça. Je vous laisse aller voir. Pour les non-anglophones, je résumerai quelques résultats.
Le plus parlant, c’est le tableau récapitulatif de tous les ordinateurs examinés, que je vous laisse aller consulter ici.
Les rubriques «Droits humains» et «Droits des travailleurs» sont négatives pour pratiquement tout le monde.
La Pomme – équitable ou scélérate?
Apple reçoit des mauvais points sur le plan de l’environnement, de la pollution et de l’utilisation des matières toxiques, des droits humains (fabrication dans dix pays dont le régime est totalitaire ou «oppressif»), main d’œuvre (fabrication dans des ateliers «sweatshop»). Il y a d’autres reproches, mais ils sont moins graves. Je vous laisse aller voir ici. Et il y a un bon point: l’économie d’énergie.
Le véritable PC et Mac (inspiré d’une campagne publicitaire de Apple): «J’ai fait des milliards en exploitant et en empoisonnant le tiers monde». «Et moi de même.» Illustration d’une campagne anglaise pour une informatique équitable.
Ce qui me frappe, dans ce voyage à travers les sites consacrés au sujet, c’est l’affection manifestée à Apple en dépit de toutes les critiques, parfois graves, qui lui sont adressées. Je transcris ici, à titre d’exemple, ce qu’écrivait récemment l’organisation oecuménique “Pain pour le prochain”, qui regroupe les différentes églises de Suisse et qui mène depuis pas mal de temps une campagne énergique en faveur des enfants exploités du monde:
«Dommage ! Apple, malgré son design sympathique et son apparent dynamisme, fait partie des traînards du marché au chapitre de la responsabilité sociale.
Dans les usines qui fabriquent les composantes des ordinateurs Apple en Chine, aux Philippines et en Thaïlande, nos enquêtes ont révélé des abus courants en matière de droit du travail : heures supplémentaires à la chaîne, salaires comprimés, substances chimiques manipulées sans protection, libertés syndicales balayées, contrats et assurances sociales inexistants, pour ne nommer que les plus visibles.
Face à cette situation, Apple se contente d’une attitude réactive. Dénoncée en juin 2006 en raison des conditions désastreuses tolérées dans une usine du fournisseur Foxconn fabriquant les produits iPod en Chine, l’entreprise californienne a commandé un audit interne de l’usine et adhéré au Code de conduite de l’industrie électronique (Electronic Industry Code of Conduct), créé deux ans plus tôt par Dell, IBM er Hewlett Packard. Depuis cette annonce cependant, Apple n’a guère reparlé de responsabilité sociale. Sur son site Internet, aucune section n’est consacrée à ce thème et son rapport annuel fait l’impasse sur le sujet. Impossible donc de savoir si Apple a pris des mesures de fond pour éviter un scandale futur : effectuer des audits réguliers dans les usines de ses fournisseurs les plus «à risque», puis élaborer avec les dirigeants d’usines des plans correctifs, par exemple. Tout porte à croire qu’Apple, finalement, n’a pas encore réellement adopté de politique concernant sa responsabilité sociale, préférant éluder le fait que ses produits sont assemblés dans des conditions indignes. Un constat fort décevant pour une entreprise qui projette avec tant de soin une image de jeunesse, d’innovation et de modernité.»
Pain pour le prochain (qui analyse les conditions de travail de plusieurs fabricants d’ordinateurs, propose l’envoi à Apple et à quelques autres d’une carte postale électronique. Je me suis laissé dire que ces cartes ennuyaient prodigieusement les responsables – rien de tel pour les pousser à corriger leurs défauts, si suffisamment de monde le fait.
La carte postale électronique de Pain pour le prochain.
Et je ne voudrais pas terminer ce tour de la question (qui ne fait qu’effleurer les problèmes) sans parler de la campagne lancée par Greenpeace en juin 2006, sur cette page. Ici, le ton est carrément à l’amour blessé. Nous aimons Apple, disaient les rédacteurs.
En jouant sur leur nom (greenpeace = paix verte), ils se souhaitaient une Pomme «verte jusqu’au trognon». Apple est à la pointe de l’industrie, mais sur le plan «équitable» la Pomme a tendance à tomber du panier, disaient-ils. Or, sur le plan de l’environnement, Apple devrait être un leader. «Que le Tigre morde!» souhaitaient ceux de Greenpeace.
J’aime ma Pomme – j’aimerais tant la trouver en vert. Signé: verdissez ma pomme.com (greenmyapple.com)
Il semblerait qu’ils ont été entendus: neuf mois après le lancement de leur campagne, Steve Jobs a publié un message proclamant: notre pomme sera plus verte, nous changeons notre politique. Et il détaille les mesures prises pour transformer la production et éviter un maximum de gaspillage de matières premières.
Pour ce qui est du recyclage, dans ce message, Steve ne s’engage que pour les Etats-Unis. Mais enfin, bon… C’est un début. A nous d’exiger que cela devienne global (il y a une directive européenne sur laquelle s’appuyer, à ce sujet, appelée WEEE, ou Waste Electrical and Electronic Equipment).
«Très bien, mais peut mieux faire», disent les spécialistes des droits du travail – car le message de Steve Jobs présente un autre problème encore: il n’y est question ni des conditions de travail, ni des travailleurs eux-mêmes.
Là, tout reste à faire. Chez Apple autant que chez les autres. Tant sur www.ethiscore.org que sur www.campagneoecumenique.ch/index.php on trouvera des analyses et des propositions concrètes.
Illustration de la campagne Greenpeace pour une Pomme «verte jusqu’au trognon»
Informatique équitable – quelles alternatives?
Les choses étant ce qu’elles sont, l’ordinateur est désormais partout. On ne peut pas décider, comme pour la voiture: «Je vais m’en passer.» Cela dit, puisque nous sommes obligés (et je ne dis pas «condamnés», vous le remarquerez) d’utiliser l’ordinateur, autant le faire de manière réfléchie.
La manière la plus «équitable» d’aborder le problème, c’est peut-être, avant d’acheter un nouvel ordinateur, de se demander si vraiment on en a besoin. D’envisager la possibilité de mettre à niveau celui qu’on possède. De ne rechercher que la puissance qui correspond réellement à ce que nous faisons.
La deuxième démarche, c’est d’exiger que la marque qu’on choisit (Apple pour nous) ne change pas toutes ses spécifications de telle sorte que nous soyons forcés de changer notre matériel au fil des passages. Qu’on ne nous pousse pas à la consommation, en d’autre termes. J’ai été frappée par une montagne haute de trois étages de claviers en parfait état, par exemple, que les Mac ne pouvaient plus utiliser parce qu’on avait passé à l’USB et qu’ils avaient toujours leur entrée ronde (j’ai oublié son nom). J’ai été frappée également par le fait que lorsque mon PB G4 est tombé en panne terminale, et avant que je puisse passer au MacBook depuis lequel je vous écris, j’ai utilisé pendant plusieurs jours mon tout vieux PowerBook 140 (il date de 1991, et je l’ai toujours gardé, avec le SE30, par sentimentalisme); la seule chose à laquelle j’ai dû renoncer, c’est le surf couleurs. Il est plus lent – mais il marche! Autrement dit, comme d’autres, je suis une consommatrice sans discernement.
Et enfin, en choisissant un ordinateur neuf, on pourrait s’informer à haute voix sur les conditions de travail de ceux qui le fabriquent, exiger des contrôles stricts: ce genre de curiosité et d’exigence fait merveille lorsqu’il commence à se multiplier, et si on est suffisamment nombreux, peut transformer l’exigence d’un ordinateur «équitable» en argument de vente. Steve Jobs a déjà commencé à s’en apercevoir.
Voilà quelques considérations inspirées par la rencontre de Pablo. On trouvera de nombreux sites qui donnent chiffres et arguments. Par ceux que je vous indique, vous en trouverez d’autres.
Pour ma part, je n’ai voulu qu’inciter à la réflexion. Et peut-être soulever une question à laquelle je n’ai pas de réponse, mais nous pourrions réfléchir ensemble et faire des propositions: que serait un ordinateur à 100% équitable?
Atelier de fabrication d’iPod en Asie du Sud-Est. «On m’a dit que tout le monde veut un iPod de couleur, maintenant…» «Pas moi, je n’ai pas envie de me faire remarquer.»
, le 14.06.2007 à 00:16
Petite erreur sur l’invention de “l’interface humaine” : ce n’est pas IBM, mais Xerox qui avait créé ces concepts (fort améliorés par Apple, quand même).
Sinon, bel article, comme d’hab.
, le 14.06.2007 à 01:22
Tout à fait d’accord… et pourtant c’est tentant de changer, un portable, ça revient au même prix de le changer tous les ans (en revendant l’ancien) que de le garder jusqu’à la désuétude (entre 5 et 6 ans).
Pareil pour les appareils photos, natels,…
Faut avouer que c’est tentant, mais la photo de l’atelier de fabrication devrait être dans les jolies boites du packaging.
Il faut aussi voir les ressources naturelles et le coût en énergie lors de la production. Il n’y a pas beaucoup de matière dans ces machines, mais certaines coûtent cher et ne se trouvent que dans certains pays… d’extrême pauvreté quand ce n’est pas en guerre.
Si c’est vrai pour les puces des téléphones portables, ça doit l’être pour les ordiminis aussi, non?
http://www.globaleducation.ch/francaisP/telephone_portable/Te_.htm
, le 14.06.2007 à 01:24
Tres joli article, j’ai pas eu le temps de tout lire. C’est un peu tard pour moi. Par contre, je vais vous renvoyer sur http://www.ginjfo.com/Publics/Actualites/Act1-878-Le-futur-ordinateur-professionnel-vert.html
C’est un site (que j’aime beaucoup) consacré a “l’écologie” et les ordinateurs. Et cette page fait réf à un ordi conçu dans un esprit plus “vert”.
, le 14.06.2007 à 07:11
Très bon article! La réflexion de Pablo, je me souviens l’avoir lue dans Totalement inhumaine de Jean-Michel Truong. Je vous invite à lire ce pamphlet si vous le ne connaissez pas. Vous ne regarderez plus votre ordinateur de la même façon ensuite!
, le 14.06.2007 à 08:01
Oui, mais bon, Allah n’est pas obligé…
, le 14.06.2007 à 08:39
Un reportage vidéo à propos de l’exploitation des ouvriers qui fabriquent nos ordinateurs, sur la TSR, diffusé la semaine passée: Reportage de Nouvo
, le 14.06.2007 à 08:47
Certain diront qu’un enfant esclave, ça parle comme un communiste… un bolchevik peut-être même.
En fait, c’est toute la richesse occidentale qui s’est gagnée sur l’esclavage, le vol des matières premières et l’oppression. Et encore aujourd’hui.
C’est précisément pour cette raison que le capitalisme ne marche pas. Si l’on raisonne de façon globale, puisque le capitalisme est global, on constate que la plupart des pays du monde sont pauvres et malade. Au sein des pays riches et bien portant, la situation est loin d’être rose (quart monde et travailleur pauvres). Donc le capitalisme est un échec si l’objectif d’un système économique est d’assurer la prospérité de tous.
Pourquoi la sacro sainte concurrence libre et non faussée n’intègre pas les questions sociales, ou d’environnement ? Parce qu’il doit y avoir inégalité pour que le système fonctionne, c’est ontologique, c’est sa nature, son “pétrole”.
(edit orthographe)
, le 14.06.2007 à 09:27
Ca fait un moment que je me fais ces réflexions quand j’achète un truc pour moi ou un jouet pour mes filles : Cet objet a-t’il était fabriqué par un gosse dans une cave ? Ca fait pas mal de temps que je freine mes achats parce que cette question ma gâche mon plaisir. Depuis 5 ans j’ai acheté un vélo (il y a 3 ans), un Trek, entièrement monté aux USA. Non pas que j’aime les ricains, Lapierre fait des supers vélos, ils sont à 70 km de chez moi, mais “ils” c’est le siège, la production, elle, est en asie. :•( .
Malgré tout ça je vais renouveler mon matériel, au moins un de mes 2 Macs. Cela devient très pénible de développer avec des machines qui rament. Tout ça pour dire qu’on a tous nos raisons, simplement je pense que nous devons plutôt freiner nos ardeurs au lieu de “pousser à la roue” la consommation.
Tiens, je me fais une autre réflexion alors que j’avais la souris sur le bouton “Envoyer”. Qui entend on le plus se plaindre en ce moment ? enfin depuis un bon moment ? Les majors ? Ils n’arrivent pas à délocaliser leurs stars, je viens juste de me demander si après tout, ce n’est pas ça qui les frustre ?
Merci pour cet article Anne.
, le 14.06.2007 à 09:41
Merci Anne ! (il s’agit du port ADB vs le port USB actuel)
Comme le dit Alex54 (dont je ne suis pas un sous multiple ! ;-)), notre civilisation de la consommation infinie est intrinsèquement inégalitaire. C’est de la thermodynamique de base ! si on veut de la consommation et de la croissance infinie pour une partie de l’humanité il faut nécessairement qu’une autre partie ne la connaisse pas. Pour qu’un système fonctionne il faut du “chaud” d’un côté et du “froid” de l’autre. Sans cela… point de mouvement.
C’est la loi des cinq C encore une fois !
, le 14.06.2007 à 10:05
Je serais bien empruntée pour donner ne serait-ce qu’une piste, une idée pour que l’ordinateur aussi soit plus équitable.
En revanche, j’ai entendu parler ce matin à la radio de ce projet, qui vise à permettre à certains “défavorisés” d’accéder à l’ordinateur, dont la vie est ainsi prolongée : ne rêvons pas, certains “passionnés” ont tendance à changer tout le temps, pour un oui ou pour un non…
Je doute que les ordinateurs mis à disposition par le projet Joker aient été construits de façon équitable mais au moins, ils vont durer plus longtemps et permettre de réduire, un tout petit peu, la fracture numérique.
Merci pour cette réflexion, Anne : je l’avoue, je ne m’étais jamais posée de questions à ce sujet !
, le 14.06.2007 à 10:12
Une moitié du monde crève de maladies “physiques”, manque de nourriture, maladies infectieuses se soignants très bien chez nous. Le problème est de leur trouver à bouffer pour que leur corps puissent se défendre.
La deuxième moitié crève de maladie “psychologiques”, suicide, anorexie, boulimie … parce qu’elle culpabilise d’exploiter la première moitié. Et le problème est de les faire arrêter de “bouffer” tout en maintenant la consommation.
Ce qui fait “sourire” (notez les guillemets) c’est que le problème de la deuxième moitié est paradoxalement plus difficile à régler que celui de la première. Et comme on aime la difficulté, on s’occupe et on parle bien plus de ce second problème.
Une solution serait de rendre la première moitié consommatrice. Mais … accepteront-ils de continuer à travailler dans les mêmes conditions ?
, le 14.06.2007 à 10:19
Le problème, c’est que dans le monde dans lequel on vit, on est en permanence en pleines contradictions. Nous avons une éthique, je pense, chacun la plaçant là où il peut, et des envies aussi.
Alors c’est vrai que je ne supporte plus non plus de jeter, d’acheter à vil prix. Quand je fais voler mon petit avion avec Basile, je me dis que ce petit avion, qui a coûté 30 francs, me fait un monstre plaisir parce que d’autres ont dû souffrir pour le construire.
Alors on fait quoi, nous, là? Hein?
La seule solution, mettre la pression pour que l’éthique soit mise en place par les fabricants.
Switcher l’a bien montré, c’est possible.
Mieux, pour faire passer la pilule, il semblerait même que ce soit rentable pour tout le monde.
, le 14.06.2007 à 11:13
exellent article Anne! Que penses-tu de Yves Béhar qui présente cette fin de semaine à Art Basel, l’ordinateur XO , destiné à réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud”, le tout pour 100 dollars, pour les pays en voie de développement?
vachement ambigue de proposer un ordinateur à ce prix afin de promouvoir le développement “équitable”, alors que ces objets sont produits à Taïwan dans les usines de Quanta, la plus grande marque de portables du monde, qui travaille aussi pour Dell et Apple (condition de travail…)
remarques subjectives ouvertes à la discussion:
1)100 dollars.. effectuer des fonctions informatiques à des coûts de plus en plus bas, par des puces de plus en petites accroît de manière inversement proportionnelle la consommation en matériaux et en énergie demandée par les processus de fabrication
2) démarche louable sur le fond, je ne peux m’empêcher qu’il s’agit également d’un coup de marketing…
3) ces ordis, s’ils permettent de se sensibiliser au monde informatique, n’ont rien à voir avec la machine qui me permet d’écrire ce message, genre pour l’afrique des “sous-ordinateurs”…
4)100 dollars…pour un nigériens qui n’en gagne à peine 40 par mois, autant dire qu’un macbook est moins cher pour un américain moyen…ok la démarche fait également partie de projets humanitaires.
je fais ma théorie, mais on participe tous à cela, donc je retourne à mon composte:-)
, le 14.06.2007 à 12:02
Je suis entièrement d’accord avec le commentaire 7 de AleX54!
Le capitalisme ne peut fonctionner QUE par l’exploitation. Sinon, on peut l’appeler comme on veut, mais pas capitalisme. Capitalisme à visage humain, ça ne veut rien dire. C’est même un non-sens.
Et le communisme, alors? Ça n’a pas marché, c’est vrai. En partie à cause de la structure interne et en grande partie à cause des capitalistes qui on tout fait pour que ça foire à l’aide de blocus. On se réjouit d’ailleurs beaucoup que Cuba retourne dans le giron capitaliste et redevienne le bordel des USA, comme au bon vieux temps!
Milsabor!
, le 14.06.2007 à 13:17
Mouais.
Je ne voudrais pas gâcher ce bel unanimisme anti-capitaliste, d’autant que la cause est juste, mais je trouve qu’il y a quand même trop de raccourcis.
Quels sont les pays en dehors de l’économie de marché ? La Corée du Nord, une partie des pays Africains (dans le sens où ils n’échangent que peu de biens avec les autres pays), Cuba ?
Vous trouvez que ces pays vont bien ?
Quels sont ceux qui il y a encore peu de temps étaient en dehors ? L’URSS, la Chine.
Pensez vous vraiment qu’ils étaient mieux avant ?
Je ne parle pas des libertés individuelles, elles n’ont pas tellement évoluée entre l’avant et l’après économie de marché. Je parle de la nourriture, de l’éducation, de la santé, de l’espérance de vie. Ca me rappelle les conférences TED dont cuk avait parlé. Par exemple, celle d’Hans Rosling . On y voit que l’augmentation du PIB permet le développement du niveau de vie des individus, ce qui a particulièrement été visible en Chine au cours des dix dernières années.
Il faut être un consommateur avisé (un consommacteur) et il faut exiger un haut niveau d’information de la part des vendeurs. Mais refuser de consommer des biens au motif que les gens qui les produisent n’ont pas le niveau de vie du Suisse moyen me paraît contreproductif.
, le 14.06.2007 à 13:50
Caplan (#14) s’il te plaît, est-ce que tu vas finir par dire que si les communismes se sont érigés sur un lit comptant des millions de morts, la faute et responsabilité première en revient aux capitalistes ?
Ne tombe pas dans la monstruosité sans logique !
Ensuite, le capitalisme, comme absolument tout système, s’il est laissé totalement libre et sans contrôle (sans checks and balances), il se transforme en une monstruosité. La grande difficulté de la chose publique a toujours été de préserver suffisament de liberté pour favoriser le développement et l’épanouissement des personnes, de la société, des arts et de l’économie, tout en maintenant des limites permettant la préservation du groupe et de leurs membres.
Un résumé de cela pourait être “un juste équilibre entre l’individu et le groupe”.
Tout système qui va dans un de ces extrêmes se transformera en monstruosité car l’homme est composé de ces 2 parties apparemment contradictoires. Le capitalisme totalement libre nie une partie de la réalité de l’homme en considérant que seul l’individu existe, au détriment du groupe. Mais pire encore, le communisme quant à lui est fondamentalement pervers dès son origine. Il considère non seulement que le groupe prime par dessus tout, au détriment de l’individu, mais qu’en plus, il faut purifier ce groupe en exterminant une partie de sa population (les capitalistes, les ennemis du peuple).
Caplan, il est temps de se réveiller. Le communisme a connu beaucoup de problèmes internes, certes, mais l’idéaliser et rejeter impunément la faute de son échec sur “les” capitalistes sans avoir l’honnêteté intellectuelle de prendre en compte la perversion intellectuelle, philosophique et morale de cette idéologie, perversion qui ne peut que mener à l’échec et au génocide, c’est se faire complice d’une des pires monstruosités du XXe siècle. Pas de quoi être fier…
Quant au capitalisme, qui prend la direction du communisme au niveau de ses mécanismes et de son unilatéralisme individualiste, il y a certes fort à craindre si on observe l’histoire.
Anne, merci pour cet article qui nous rappelle que les techniques, les outils, les idées mêmes, doivent être au service de l’homme et non le contraire.
, le 14.06.2007 à 15:55
Dites, tout ça m’amène à une question à laquelle quelques uns d’entre vous peuvent répondre :
Si demain j’achète une éolienne pour installer une partie de mon réseau électrique en 12 ou 24 volts, est-ce que je peux envisager de bricoler mon mac (iMac G4 que j’ai déjà démonté pour le booster et dépoussiérer) pour qu’il utilise ce réseau ?
, le 14.06.2007 à 17:25
Voilà, voilà… C’est comme un fait exprès: chaque fois que mon humeur paraît, je me retrouve loin de tout ordinateur.
Merci de toutes vos remarques. Il n’y a pas grand-chose à ajouter, sinon qu’il faut toujours commencer quelque part. Alors soyons conscients: personnellement, les trucs bon marché Made in China, j’évite autant que possible. Je préfère la production locale, chaque fois que c’est faisable. Mais il y a des gens pour qui le produit Made in China constitue la seule possibilité.
Quant à la question de tioneb sur l’ordinateur XO, j’avais écrit une humeur là-dessus. Je suis convaincue que pour ce que nous faisons au quotidien, cet ordinateur est plus que suffisant. Pas pour les programmeurs, pas pour les monteurs, les musiciens, bien sûr, mais eux peuvent toujours s’offrir des machines surpuissantes – ce ne sont plus des joujoux, à ce moment-là (comme mon portable l’est en grande partie pour moi, franchement), mais des instruments de travail.
, le 14.06.2007 à 18:28
Mais on ne disait pas que NOUS n’allions pas bien, on disait juste qu’on était parfois mal à l’aise d’aller aussi bien justement, par rapport à ceux qui nous permettaient de nous offrir nos petits joujoux. Ce sujet soulève le cœur car je suis sûr que d’autres ont la même impression que moi : Non content d’augmenter leur marge en exploitant ces personnes, des entreprises exploitent le filon de notre culpabilité pour encore augmenter leur prix en nous faisant croire qu’ils répercuterons cette somme pour améliorer les conditions de travail, empêcher la délocalisation etc. Je ne dis pas que personne ne le fait, je dit que je pense qu’on se fait souvent abuser. Et c’est inadmissible. Je parlais des vélos plus haut, la dernière vis est placée en France et zou -> Made in France. C’est quand même un comble non ? Beaucoup de gens sont prêt à payer plus pour éviter qu’un partie du monde ne soit exploitée, mais aussi pour maintenir leurs emplois, et on leur ment ! Dans la vie, on fait ce qu’on dit, on dit ce qu’on fait !
, le 14.06.2007 à 18:38
Anne, lors de la campagne Green my Apple, j’ai comme beaucoup signé la pétition, en y ajoutant que j’aimerai que ma pomme soit non seulement plus verte, mais aussi plus équitable. Ca mange pas de pain…
C’est vrai qu’on peut faire pression après des grosses boites pour des raisons d’image et de marketing, mais le plus gros à faire est au niveau de nos politiciens pour qu’ils nous pondent une taxe au kilomètre (je pense par exemple au self où je vais tous les midi, on n’a plus le choix qu’entre la perche du nil, le poisson des abysses ou le mouton de nouvelle Zélande) ou une charte du respect des droits de l’homme et de la terre pour que chaque produit importé soit soumis à certaines conditions.
Quand je vois le score électoral des écolos chez nous, je me dis qu’on est mal barrés…
En attendant il faut continuer d’en parler autour de nous, parceque là où il y a le plus de boulot finalement c’est dans nos habitudes de consommations.
J’ai fait la rencontre récemment d’un jeune producteur bio, ça a été un plaisir de communiquer nos passions, nos inquiétudes et solutions, et finalement nous avons trouvé un point de désaccord : il déteste Apple ! Hé bien je vais vous dire, moi qui suis un passionné du mac au point de me faire traiter régulièrement d’Ayatollah, je ne pouvais qu’être d’accord avec lui : conditions de travail y compris aux states (horaires de dingues), mépris des organisations écologistes, recyclage inexistant (combien d’iPods morts au bout d’un an se retrouvent à la poubelle ?), … tout ça il va falloir que ça change !
Heureusement pour Apple, pour l’instant il n’y a pas d’alternative quand on a goûté au mac, mais le vent pourrait tourner, on n’a signé aucun pacte !
, le 14.06.2007 à 19:02
Je trouve cette idée géniale! La route n’est jamais assez chère par rapport à son coût global (y compris social), maisla taxe au km ponderait peut-être un peu les délocalisations. Ce ne serait que justice…
, le 14.06.2007 à 22:54
J’allais répondre à Caplan et à d’autres quand le boulot m’a rappelé à ses côté… damned ! Travailler plus pour gagner plus, yaksa d’vrai !
Bref… pour revenir au sujet ou plus exactement à l’une de ses digressions habituelles…
Le communisme tout compte fait ne s’oppose qu’en partie au capitalisme. Les deux systèmes ne sont que des variantes de la même façon d’aborder le monde : l’homme y est au centre, il domine la “création” faite sur mesure pour lui (cf la Génèse, Bible acte I scène 2…), il en exploite les ressources naturelles sans état d’âme jusqu’à la corde et massacre ses ennemis sur l’autel du “meilleur système qui soit” (le leur). Je rappelle en passant que l’épisode fasciste germano-italo et dans une moindre mesure espagnol était le fait de sociétés capitalistes… Ben, oui, c’est con, mais l’Allemagne nazie malgré son appellation de “national socialisme” a continué ses petites affaires avec qui voulait bien en faire, tout le monde se souvient des affaires IBM, IG Farben et (je l’ai découvert récemment) Henry Ford grand inspirateur par ses écrits et publications (The International Jew: The World’s Foremost Problem) d’Hitler et j’en passe… La France collabo et la Suisse banquière éternelle n’ont pas été en reste… (je vous laisse chercher sur internet ou dans vos livres les références et “anecdotes”…)
D’un côté les uns nous ont promis le Grand Soir quand les autres nous vendaient les lendemains qui chantent, les premiers nous faisaient le coup du stakhanovisme quand les seconds nous chantent quotidiennement encore les joies du travail plus pour gagner plus, de la productivité, de la compétitivité et de la rentabilité qui n’est finalement que la version marketing et pubarde de la même chose !
La protection de l’environnement dans tout ça, ma brave dame, un truc de pédés et de hippies ! C’est le progrès ! c’est le nucléaire ou la bougie… et puis du passéééé faisons table raaaaseeeeeeu !
Franchement, s’il existe encore des historiens dans trois mille ans, il ne verront pas de différences entre ces deux versions de la même engeance destructrice. Le sort de la mer d’Aral n’a rien a envier à celui des forêts Vietnamiennes ! ni celui d’Hiroshima à celui des goulags.
Je crois qu’il serait temps de voir les choses avec beaucoup plus de recul. Les aparatchiks capitalistes ont peut-être été un peu plus nombreux… mais à quel prix pour les autres, délocalisés ou non !
, le 14.06.2007 à 23:07
Intéressant mais je n’ai pas pu lire tous les commentaires car j’ai fait une de ces soirées hier soir… ma peau sent encore le Rhum malgré 2 douches, c’est dire. Désolé si je répète quelque chose qui a déjà été dit par quelqu’un d’autre.
Pour commencer et tout comme Anapi le fait remarquer, je trouve que certains raccourcis sont parfaitement illégitimes.
Des évolutions dans les conditions de travail sont absolument nécessaires là-bas tout comme ici… mais ça prendra un certain temps, surtout dans des pays qui ont fait preuve d’un obscurantisme délirant!
Les gens en regardant notre situation ici aimerait automatiquement la recréer ailleurs mais ce n’est pas possible de faire un copier/coller car c’est compliqué et donc, ça prend du temps!
Saviez-vous qu’en 1874, une loi fixait enfin l’âge minimum d’un travailleur à 12 ans? Que les journées de travail étaient limitées à 12 heures par jour et le dimanche était enfin interdit de travail? Il faudra attendre 1936 pour que la semaine de travail soit fixée à 40 heures ainsi qu’un droit à 15 jours de vacances payées!
Bref, si on y regarde de plus près, nous n’étions pas mieux loti il y a 60 ans… ce n’est pas si vieux et beaucoup de grand-père doivent encore s’en souvenir.
Je mets ma main à couper que les travailleurs de ces pays ne devront pas attendre aussi longtemps pour bénéficier de meilleures conditions de travail!
Pourquoi? Parce ce que cette mondialisation justement permet de comparer facilement les conditions du monde entier. Bien sûr, ça ne se fera pas tout seul! Les réflexions comme Anne et le travail d’associations permettront de faire changer les choses plus rapidement.
Enfin, je rejoins pleinement les gens qui parlent d’éduquer les consommateurs car dans la réalité, c’est bien eux qui peuvent tout changer et très rapidement en arrêtant d’acheter un produit. Aux USA, les lobbys qui “boycottent” les produits sont extrêmement puissants. Etrangement, alors qu’on est toujours prêt à gueuler sur les conneries aux ricains, on n’est pas prêt à mettre en place ce qui marche là-bas, c’est tout de même un peu ridicule.
Personnellement, je n’ai jamais acheté d’ordinateurs neufs… à l’exception d’un G4 en 2002 ou 2003. Depuis, j’ai repris mes habitudes et n’achète que de l’occasion….
Enfin quelques remarques sur des détails de l’article:
Quand les Macs étaient produits en Europe, ils n’étaient pas chers parce qu’ils étaient fabriqués ici. Apple était hors de prix car dans les années 80, elle faisait presque 60% de marges sur ses produits. Aujourd’hui on est encore à 30%… c’est presque 10% de plus que le secteur.
De plus, sur la pérennité des équipements ou des spécifications, l’informatique évolue tout comme les standards. Il est particulièrement difficile pour ne pas dire impossible d’avoir un connecteur ou “bus” identique pour 10 ou 20 ans.
T (qui va se coucher)
, le 14.06.2007 à 23:15
dernier commentaire sur le sujet…
L’ordinateur n’est pas et ne sera jamais équitable pour la bonne raison qu’il est un produit de consommation comme les autres ce qu’il n’était pas il y a 15 ans quand seules les entreprises et quelques rares happy few friqués pouvaient se les payer. D’ailleurs ils étaient fabriqués par chez nous, n’est-ce pas ? Mais dès qu’ils sont devenus des objets de désirs, de passion, de jeux et de loisirs… vendus en supermarchés, ils sont donc devenus des objets à consommer c’est à dire à être “détruits par l’usage” (définition du Larousse 1906, “je consomme de l’eau et du pain”).
Si la consommation de nourriture nous permet de vivre et accessoirement de passer quelques minutes où le “roy va à pied”, la consommation de machins électroniques nous “bouffe” plusieurs heures par jour pour le plaisir ou le boulot et leur fabrication, leur usage et au final leur transformation en déchets, nous gratifiera ad vitam de plastiques, métaux lourds et autres saloperies cancérigènes et terratogènes.
, le 15.06.2007 à 09:42
Ce n’est pas le Mac qu’il faudra bricoler dans ce cas, mais plutôt son alimentation séparée (il me semble que l’alim de l’iMac G4 est séparée et je ne serais pas surpris qu’elle soit en 24V, à vérifier).
Les portables sont évidemment plus adaptés à cet usage, avec des consommations raisonnables et des tensions d’entrée courantes entre 9 et 24 V continus pour lesquelles existent déjà plein d’adaptateurs sur allume-cigare de voiture. D’ailleurs c’est malin d’installer le réseau 12V/24V avec des connecteurs de type allume-cigare, pour y utiliser facilement les appareils existants pour auto 12V ou camion 24V.
Depuis la vogue d’intégration d’ordinateurs dans les voitures, il existe des produits dédiés à quelques modèles de bureau dotés d’origine d’alimentations séparées. Dont un adaptateur pour brancher le Mac mini sur 12 V continu sans passer par son transfo 220 V alternatif ni modifier l’alim interne. Au moins une marque US fait ça. Attention: même si les tensions sont identiques, un simple rempacement de connecteur ne suffira pas à y brancher l’iMac G4, qui requiert certainement un ampérage supérieur pour ses composants “desktop” et son écran intégré.
Pour les modèles à alim intégrée c’est trop compliqué, car les blocs internes fournissent diverses tensions et connecteurs pour les différents composants. Dans ce cas mieux vaut passer par un transfo en 220 alternatif et ne pas bricoler l’appareil.
C’est d’ailleurs souvent avantageux de convertir en 220 alternatif au pied de l’éolienne pour l’ensemble de l’installation, car sauf dans une toute petite cabane, l’alimentation d’une maison en 12/24V pose des problèmes de distances et de prix:
Il est bien sûr tentant d’alimenter directement les appareils qui utilisent sinon des transformateurs gaspilleurs, mais ce n’est pas toujours avantageux.
L’exploitation la plus simple d’une production 12V locale éolienne ou photovoltaïque reste finalement l’éclairage. On voit en effet arriver de plus en plus de lampes LED à la mise en œuvre très simple et novatrice (éclairages d’ambiance, de jardin, signalétique, etc.), qui les rendent fonctionnellement et architecturalement très intéressantes malgré une efficacité en réalité inférieure aux meilleures lampes fluocompactes.
Pour ceux qui doutent de ce dernier point au vu de l’évolution en cours des écrans LCD, noter que les tests de puissance lumineuse sont biaisés en faveur des LED, car celles-ci émettent dans une seule direction perpendiculaire à la surface du circuit, alors que les autres émettent dans toutes les directions, y compris donc à l’opposé de la mesure. Pour les comparer équitablement, il faudrait soit installer des déflecteurs pénalisants sur les LEDs, soit placer les autres dans des réflecteurs focalisants. Et là les fluocompactes sont pour l’instant plus performantes que les LEDs, avec des avantages et des inconvénients: leurs dimensions et voltages les rendent adaptatées aux luminaires existants, mais permettent moins de liberté. Les LEDs gardent l’avantage en ce qui concerne la durée de vie et le délai d’allumage, strictement instantané alors que les fluocompactes montent lentement en température.
, le 15.06.2007 à 10:07
Depuis, hommes et femmes se sont battus, et parfois jusqu’à la mort, pour les «trois huit». Et ceux qui les ont obtenus, et plus encore leurs descendants qui ont trouvé les 48 heures, devenus les 44 heures, puis les 40 (et en France les 35) les réclament pour que les autres les obtiennent. En 130 ans et beaucoup de progrès technique, la preuve a été faite que cela suffirait. Cela s’appelle la solidarité – et le fait qu’en Europe on se comportait mal avec les travailleurs autrefois n’excuse pas ceux qui le font actuellement en Chine. Plus cela risque de faire pression, moins ça prendra de temps.
Mon SE30 a coûté 10’000 francs. Si la marge avait été de 30%, il aurait coûté 7’000. Mon premier portable a coûté 8’000 francs. Si la marge avait été de 30% il aurait coûté 5’600. Encore très cher. Mon MacBook 2 GB acheté le mois dernier a coûté 2’100 francs. Avec 60% il coûterait 3’000 francs. Encore beaucoup, beaucoup moins cher. La différence de prix s’explique donc bien, aussi, par la délocalisation.
, le 15.06.2007 à 10:09
Face à ce joli consensus bien pensant, laissez moi apporter une dissonance.
C’est article, prose sirupeuse, est parfaitement politiquement correcte, plein de bon sentiments, ceux dont l’enfer (communiste par exemple) ont été pavés, mais bien pauvre en analyse, et totalement dénué d’esprit critique.
Bel amalgame en effet: on associe la mauvaise note que Greenpeace a apporté à Apple, sans même mentionner que quand on y regarde d’un peu plus près (analyses faciles à trouver sur le web), tout n’était que pipo dans ce que disait Greenpeace.
La fameuse affaire de l’exploitation dans les usines Apple? Il a été indiqué que ce n’était que de l’affabulation. Mais l’article n’a pas présenté ces informations. (ce qui ne veut pas forcément dire que tout est idéal dans les usines d’Apple).
Sur le fond, le capitalisme est le système qui depuis le moyen âge a multiplié la richesse globale de l’humanité par un facteur… grand.
Enfin nulle mention des travaux des économistes, dont certains ont quand même eu le prix Nobel, qui théorise de manière convaincante l’intérêt de chacun (théorie de l’avantage comparatif).
Alors ne jetons pas la pierre sur le capitalisme, dont nous sommes tous les acteurs quand nous choisissons le moins cher entre les deux T-Shirts sur les rayons. Que celui qui n’a jamais mis les pieds dans un supermarché me jette la première pierre.
La concurrence libre et non faussée est un mécanisme correct et efficace: il a pour effet de faire diminuer les coûts de production, et augmenter les richesses produites. Allez demander aux producteurs de bananes ivoiriennes s’ils souhaitent revenir au marché régulé qui subventionnaient de manière artificielle les productions martiniquaises.
Mettons plutôt en cause les étatismes, les jeux politiques, qui au lieu de remplir correctement et efficacement leur rôle de redistribution, ne font que tenter de tirer la couverture à eux.
Jean-Denis
, le 15.06.2007 à 10:35
Il est certain que si l’on considère les expériences communistes, elles ont échoué (encore que Cuba ne soit pas forcément un échec, c’est même pour moi une source d’espoir). Elle ont échoué aussi. L’échec communiste n’est pas la réussite capitaliste. Le capitalisme a réussi à vaincre le communisme mais pas à fonder une société juste, ou il fait bon vivre. Or c’est cela l’objectif. Alors il me semble qu’il y a plus d’espoir de fonder une société sur un système égalitaire que sur un système inégalitaire par nature. C’est probablement plus facile de construire sur des bases saines.
Notre système est foireux mais on l’accepte par ce que l’on est du bon côté du manche… Le retour de bâton va être sévère.
L’éducation du consommateur me parait un leurre, une excuse, un individualisme de plus. On reporte la responsabilité de l’action politique sur les individus et non sur la collectivité. Cela ne marche pas, ne serait-ce parce que certain non pas les moyens de cette politique (800€/mois voir moins) et puis les vendeur ont les moyens de faire passer leurs produits pour “bio”, “équitable”, voire “éthique”, à coup de millions de dollars de publicité, de temps de cerveau disponible. C’est très difficile de lutter contre la publicité mensongère, cela demande un effort intellectuel certain et quotidien que beaucoup ne peuvent pas soutenir. J’ai mis personnellement des années pour découvrir cela, pour faire la part de la manipulation et du besoin réel. Et ce n’est jamais gagné. C’est une idée anarchiste en fait. Ce sont eux qui ont inventé l’idée du boycot de certain produits au 19e. C’est ce qui me gène dans l’anarchisme, l’individualisme forcené.
, le 15.06.2007 à 10:43
Belle théorie “jdmuys”… si seulement le système fonctionnait comme ça ! libre et non faussé ! manque de pot il est tous les jours faussé, par des subventions par ci (agriculture) des subventions déguisées par là (commandes militaires d’Etat à des avionneurs de tout bord), collusion financière des médias et des grandes entreprises, liaisons politiques et financières des médias et du pouvoir (ici et ailleurs), baisse des impôts ici et hausse de la TVA ici aussi…
Dois-je rappeler par exemple que les subventions agricoles européennes font baisser les prix de nos exportations à tel point que sur les marchés africains fruits, légumes et volailles européens sont MOINS chers que les produits locaux faits par une main d’œuvre bien moins payée que chez nous ? Conséquence : pauvreté, migrations de la population agricole vers les villes et au final émigration vers les pays riches… chez nous ! pour bosser dans les serres espagnoles, françaises ou hollandaises !
La concurrence libre et non faussée est une vaste blague, parce qu’elle n’existe tout simplement pas ! C’est fort dommage, c’est une belle théorie, mais je crains qu’Adam Smith (la fameuse main invisible du marché), Riccardo et consort ne se retournent dans leurs tombes depuis bien longtemps. Et puis… comme toutes les théories, elle ne résiste pas à la pratique quotidienne !
, le 15.06.2007 à 11:00
Heu… je n’ai pas excusé ceux qui le font. J’ai dit qu’on ne peut pas transposer aussi “simplement”.
Alors là, c’est vraiment n’importe quoi. Loin de moi l’idée de vouloir diminuer ton fantastique esprit d’analyse de journaliste… mais tu compares une époque où un processeur coûtait 1’000 à 5’000 dollars début 80 et aujourd’hui où il coûte entre 200 et 400 dollars.
Cette différence de prix n’est pas due à ton “CQFD”, mais au prix des composants de l’époque. La production en masse et les avancées technologiques ont tout simplement fait baisser les prix. De plus, vu l’automatisation de la fabrication, il y a aussi fort à parier qu’un PC des années 80 demandait plus de main d’oeuvre (temps homme) que les PC d’aujourd’hui.
Hahaha… je rigole parce que je repense à mon pote qui passe toutes ses vacances à Cuba parce que comme il le dit lui-même “Les filles là-bas sont bien plus sympas qu’ici”… et moi de dire que la “détresse” de cette population les oblige à faire des choses d’un autre temps.
Mais bon, chacun ses sources d’espoir hein…
T
, le 15.06.2007 à 12:52
Oui, dommage en effet qu’Alex54 se soit laisser aller à une apologie (ou presque) de Cuba à laquelle je n’adhère pas, car le reste de ses propos n’en étaient pas moins pertinents.
, le 15.06.2007 à 18:33
VRic, merci et bravo, quel talent ! :)
L’alim de mon iMac est interne, donc je me contenterai d’alimenter la lumière, qui est déjà en 12 volts (halogène pour l’instant, je passerai aux LEDs un de ces 4, ça va bien finir par baisser), en plus de mes pompes pour le lagunage et l’arrosage (qui sont comme chacun sait les deux mamelles du jardinier écolo ! ;) ), et je fais de longues phrases si je veux.
Je digresse pendant que d’autres s’agressent (gentiment pour une fois
gras), en gros c’est pas sur Cuk que je vais m’aigrir ! ;)C’est vrai que le débat est un peu toujours le même, d’un côté les bourgeois qui culpabilisent parcequ’ils ont encore un peu de cœur, et de l’autre les bourgeois qui revendiquent leur égoisme : On est dans un monde de requins, donc soyons requins pis si t’es pas d’acc’ t’as qu’à r’tourner chez les bisounours et nananèreu !
Mesdames messieurs, inutile de lire toutes ces enfilades de commentaires, je viens de vous faire un résumé en trois lignes ! ;)
En fait je déconne, ne croyez surtout pas que le débat est vain. Tout ça finira bien par rentrer dans nos caboches !
, le 15.06.2007 à 19:07
Très questionnant, ton article, Anne, une des solutions ne serait-elle pas de consommer moins?
Une question supplémentaire: quid de la taxe au kilomètre avec le “commerce équitable”? Pourquoi certains produits “bios” sont-ils emballés dans du plastique?
Il ne s’agit pas d’apologier Cuba, mais, pourquoi donc toute l’amérique latine va-t-elle se faire soigner là-bas? hein?
T, à lire pour (presque) tout savoir sur les jineteras :Adios muchachos, de Daniel Chavarria, très drôle et très bien fait (lire aussi les autres livres du même auteur, dont le beaucoup moins drôle “un thé en amazonie”: exellent!).
z (le capitalisme sera-t-il soluble dans le CO2? je répêêête: le capitalisme sera-t-il soluble dans le CO2?)
, le 16.06.2007 à 00:17
bq%ToTheEnd%. Je mets ma main à couper que les travailleurs de ces pays ne devront pas attendre aussi longtemps pour bénéficier de meilleures conditions de travail %% Ah, ça c’est un vrai pari !
Vu la réserve de main d’œuvre à encore plus bas prix dans les campagnes chinoises ou indiennes, les conditions de travail ne sont pas prêtes de s’améliorer. D’ici là, TTE aura perdu une main et aura plus de mal à nous faire sa leçon libérale.
Et n’oubliez pas le développement logiciel non plus. J’ai un pote qui est en train de former des Philippins à écrire les logiciels qu’il développait jusqu’alors… en attendant d’être viré prochainement pour cause de délocalisation.
Le monde enchanté de la consommation globalisée.
, le 16.06.2007 à 00:43
Des potes comme çà, j’en souhaite à personne ! Et pas besoin qu’il aille à cuba, l’autre temps est à notre porte.
alec6 : Je n’ai pas fait l’apologie de Cuba, mais je replace son histoire, et ses turpitudes, dans son contexte. Ils ont fait de si belles choses dans un tel “merdier”.
Alors oui, Cuba ce n’est pas tout rose et a dérapé au final.
Mais comment peuvent-ils s’en sortir avec le blocus qu’ils subissent ? Doivent-ils se soumettre pour ne plus le subir ? En tout cas, il y a des idées a prendre, même s’il faut en laisser.
L’article d’Anne nous fait poser des questions car , chose rare, ne s’arrête pas là, et propose ou recherche des réponses. Un des réponses, c’est l’action politique et syndicale. C’est pour moi essentiel. C’est une action collective. Mais actuellement, l’action collective est étouffée, muselée. Les gens n’osent bien souvent plus rien dire et préfèrent souffrir en silence. Je le constate en tant que représentant des personnels. Des gens se cachent pour me parler de leurs problèmes de mutation. Comme si on pouvait les entendre, comme si le simple fait de parler allait leur attirer des ennuis terribles. Et de fait, je paye régulièrement mon engagement syndical. Alors les leçons sur les méchants Castriste me font sourire doucement, tant il est facile de choisir le bon côté du manche.
Ça fait tellement longtemps que la gauche recule que l’on fini pas croire que c’est impossible d’avancer. Pourtant il suffirait qu’on le veuille. Vraiment.
Pourvu qu’ça dure… mais c’est pas sûr.
, le 16.06.2007 à 08:41
Hier je voulais acheter de l’ail dans mon Franprix du quartier (Euh, pour les hélvètes qui ne connaîtraient pas, c’est une des innombrables chaîne de super marchés urbains à bas prix comme aussi Ed, U, ou autres Super 8). Comme j’en ai pris l’habitude, je regarde d’où provient le produit. Stupéfait, je vois qu’il vient d’Argentine ! Je suis en France et je trouve de l’ail d’Argentine ! Comme je ne suis pas sûr du tout que c’est un produit équitable, je l’ai laissé. Conclusion, je suis rentré chez moi sans ail. Ca n’est pas grave, je suis revenu avec un sac de pommes de terre bien d’cheu nous.
La prochaine fois que j’irai dans la région toulousaine, je me fournirai en ail rose excellent…
, le 16.06.2007 à 10:50
Mais non mon petit henrif: quand le baril de pétrole atteindra 300 ou 500 dollars, tu verras comme les pays “paradisiaques” vont se transformer en horreur pour tous les CEO et autres qui auront misé à 100% sur ces pays là pour produire leurs biens (sauf peut être pour des programmes informatiques par exemple). D’ici là, je suis certain que tu interviendra encore pour pointer du doigt tout ce que tout le monde sait déjà.
AleX54: les choses durent parce que comme dit ailleurs sur Cuk, les consommateurs ne réfléchissent pas trop avant d’acheter. Et réplique ça au niveau mondial et tu auras un début de réponse à des problèmes très simples. L’argent, c’est une espèce de pouvoir et je le reconnais volontiers… mais l’intelligence dominerait sans problème l’argent.
C’est ça qui manque le plus à l’humanité, pas le pétrole ou l’argent.
T
, le 16.06.2007 à 12:07
Je ne pense pas pareil. L’intelligence ne manque pas pour inventer toute sorte de mécanisme pour gagner plus sur le dos des autres.
Je ne crois pas qu’on puisse compter sur les individus pour régler les problèmes collectifs. Ils peuvent participer mais cette participation doit être accompagnée par des actions collectives, sociales.
Prenons l’exemple des parachutes dorés, du “roaming” téléphonique. Sans décisions politique; on ne peut pas compter sur les entreprises pour s’auto régulées. Même les questions d’environnement qui mettent en jeu la survie de tous, ne trouvent pas de réponse.
Le bien, le mal, l’intérêt collectif ou particulier sont des valeurs relatives. Si vous n’avez pas de quoi manger, est-ce mal de voler du pain ?
Si on attend une réponse spontanée, j’ai peur d’attendre longtemps.
Même les patrons se suicident…
, le 16.06.2007 à 23:32
Je travaillais aujourd’hui, je viens d’arriver, et je constate qu’une fois de plus ToTheEnd me rentre dans le cadre. Je n’ai pas l’énergie de répondre, d’ailleurs je vois que d’autres – que je remercie – ont déjà réagi à ma place.
Je suis par ailleurs en désaccord absolument total avec jdmuys, mais là, il me faudrait un post d’un km pour m’expliquer – comme je travaille jusqu’à tard demain aussi, je vais devoir passer.
Juste un truc: si quand on se parle, on le faisait gentiment. Sans se traiter de nuls?
, le 17.06.2007 à 09:44
Ah, l’ail argentin! Mon premier choc de ce genre, c’était il y a 15 ans déjà, avec des oignons de Tasmanie… C’est comme ça quand on fait ses courses de produits frais en grande distribution: on est complètement déconnecté du rythme de la nature. Ben oui, en ce moment, tous les alliacés de l’hémisphère nord ont tendance à germer, et donc ne sont pas très présentables… Pour l’ail rose de Lautrec, c’est encore très jeune. Mais que font les grainetiers? Y zont pas encore réussi à faire croire aux aulx qu’on est déjà en automne? Minables, Monsanto et Du Pont… Le seul ail d’cheunous encore à peu près consommable, c’est l’ail fumé des Ardennes: comme leur climat n’est pas assez sec pour le garder tout l’hiver, ils ont trouvé cette solution élégante et goûtue. Sinon, en ce moment, c’est la pleine saison de la tige d’ail (espèce de ciboulette de grosse section et très rigide, délicieux – ne se trouve que chez les épiciers asiatiques, bizarement, les gaulois ne savent pas ce qui est bon –).
z (qui va aller faire son marché, là, je répêêête: qui va aller faire son marché, là)
, le 17.06.2007 à 12:31
Nouvelles fraîches du front de l’ail: l’ail de Cavaillon a libéré Vitry!
Ce soir, c’est spaghetti!
z (les aulx sont beaux et l’ail est canaille, je répêêête:les aulx sont beaux et l’ail est canaille)